En plein quartier Sud...

[Ch'ipipipiq Algodón]

J'avais déjà marché pendant plus de deux heures ce qui n'est réellement pas habituel pour moi. Je regardai autour de moi la foule grouillante de gens en activité et je sentis une infinie lassitude m'envahir. Où était donc ce foutu magasin ? En balayant du regard la place, je vis au loin une fontaine. Il y avait déjà une bonne dizaine de personnes se prélassant dessus et je m'y précipitais afin d'avoir une place à l'ombre. Je m'assis donc entre une grosse dame qui mangeais un sandwich et une jeune femme aux cheveux de feu. Je sorti ma gourde et bu à grosses gorgées quand je vis que la jeune femme à mes cotés avait la moitié de son corps tout en métal. Cela me surpris un peu, je n'avais jamais vu ça, moi qui ne connaissais que les végétaux et la terre. Je vis alors qu'elle tenait dans sa main exactement le même petit prospectus qui m'avait amené ici. Elle devait surement chercher le même endroit que moi. En toute logique, je devrais lui demander un peu d'aide, perdu comme j'étais. Mais comme d'habitude, l'envie ne venait pas. Je regardait devant moi, jetant un coup d’œil vers elle de temps en temps. Je lâchais un soupire et, vu que nous avions le même but, je décidais finalement de lui demander de l'aide. Je me tournais un peu vers elle, elle ne m'avait même pas remarqué. Passant une main sur mon visage, j'hésitais encore, comme toujours. Puis je posa une branche sur son épaule.
"Hey, euh... Excusez moi..." Dis-je d'une voix trop faible pour être bien entendue.

[Adamance]

J'étais là depuis une heure, à tourner en rond. C'était étonnant d'ailleurs, moi qui connaissais si bien la ville, je n'arrivai pas à trouver la boutique... Je m'étais assise sur une fontaine et relu au moins trois fois le papier que Skydd m'avait donné. "A droite de l'Assainisseur", était la seule information qui était donnée sur la feuille quant à l'emplacement de la boutique. L'Assainisseur était une petite usine pas très loin, mais j'avais déjà fait trois fois le tour de ce quartier sans trouver ma boutique. Je regardais le petit plan dessiné à la va-vite, sans mieux comprendre. Je soupirai de mécontentement. Quelque chose effleura mon épaule et on me parla. Je me retournai et me trouvai face à un énorme Picaris, qui me dépassait d'au moins deux têtes. Je lui souris.
"Oui ?"
Je remarquai qu'il tenait dans la main exactement le même papier que moi, et à son air je devinai ce qu'il voulait.
"Vous cherchez aussi la boutique, c'est ça ?"

[Ch'ipipipiq Algodón]

J'eus soudain un peu peur, j'avais envie de couper court à la discussion et repartir dans mes recherches. Je savais qu'on aillait chercher ensemble à présent et donc, sociabiliser. Il fallait bien mais j'ai toujours eu une certaine crainte de devoir discuter... Durant une certaine duré. Je pris quelques secondes pour répondre, quelques secondes de trop sans doute.
"Euh, oui, oui. Vous aussi. Vous savez où c'est ?" Wah, plus d'une phrase de dite, quel progrès ! Je la regardais alors, c'était réellement perturbant ce demi visage en métal. Depuis que je voyageais, je n'avais jamais vu de métal en aussi grande quantité dans ma vie, mais en voir sur un être vivant était presque... Troublant. Cela semblé être incrusté dans sa peau, j'avais presque envie de lui demander qu'est ce que c'était. Peut-être un parasite...

[Adamance]

Le gros Picaris m'observait d'un air étrange, ce qui était assez amusant.
"Non, pour tout vous dire je suis aussi perdue que vous ! Et c'est vraiment étrange d'ailleurs parce que je connais bien la basse-ville... En lui répondant, je l'observai. Il était grand, très grand... Vraiment grand. Et ça pourrait même s'avérer pratique ! Je souris et me levai.
"J'ai une idée. Et si je grimpais sur vos.. Euh.. Épaules ? Comme ça j'aurais un plus grand angle de vue, et peut-être que je la trouverais cette boutique ! "
Je souris et attendit sa réponse, les mains sur les hanches. Il semblait gêné.

[Ch'ipipipiq Algodón]

Grimper sur mon dos !? Mais je ne suis pas une montagne ou un siège ! Elle fait sa maligne cette jeune femme, je ne sais pas du tout si c'est une bonne idée. Personne ne m'a jamais grimpé sur le dos, et si ça faisait mal ? Elle avait un petit air, comme si elle venait de trouver la meilleure idée du monde ! Peut-être après tout, je n'ai jamais porté personne. Et plus vite nous aurons trouvé le magasin, plus vite je pourrais partir de cette horrible ville. Et puis elle était assez petite pour peser à peine le poids de trois jeunes vulnaes. Bon, au pire je la remettrais par terre si elle est trop gênante.
" Hum, bon, euh... Pourquoi pas." Je m'abaissa à genoux pour être à sa hauteur et allongea ma main pour qu'elle s'en aide afin de grimper. "Attention à mes kapoks. Et accroche toi bien à mes branches les plus épaisses, pas les petites. Oh et euh..." Je m'inquiétais trop pour mes précieuses graines, et si ce n'était vraiment pas une bonne idée ? Olala, impossible de ne pas être inquiet. Je réprimais un peu de ma paranoïa et attendait qu'elle grimpe avec appréhension.

[Adamance]

"Ne vous inquiétez pas, je n'abimerai rien !", lui dis-je en grimpant sur lui.
Du moins, je l'espérais. Je n'avais jamais trop pratiqué l'escalade de Picaris, et il y avait tant de choses auxquelles faire attention ! Éviter les sortes de bougeons, ne pas s'accrocher ou marcher sur une branche trop fragile.. Je m'en sortis plutôt bien, et m'installai près de sa tête, entre deux branches. D'ici, j'avais une vue bien plus globale : je voyais toute la place, et même légèrement au-delà. J'étais persuadée que ça serait très facile à présent de retrouver la boutique : un détail devait m'avoir échappé. Peut-être qu'elle était perchée quelque part... Je n'avais pas pensé à lever les yeux lors de mes précédentes recherches. "Bon, reprenons depuis le début", pensais-je.
Papier en main, je lui dis :
"En avant toute ! Quittez la place et prenez la rue en face là, normalement c'est par là."
Il se mit en route, lentement. Nous nous éloignions peu à peu de la fontaine, et je voyais sur nous les regards de certains curieux. Des petits enfants accrochés à leur mère tournaient leur regard ahuri vers nous, se disant sûrement "quel drôle de duo !". Nous quittâmes enfin la place et nous engageâmes dans la rue.
Je sentais qu'il était un peu inquiet alors je me penchai près de son oreille et lui demandai :
"Dites-moi, je ne vous fais pas mal au moins ?"

[Ch'ipipipiq Algodón]

"euh, non, non, ça va." dis-je tandis qu'elle se redressait sur ma branche droite.
Je m'avançais doucement, la jeune femme pourrais aussi tomber avec un mouvement trop brusque... J'avais raison, elle était réellement très légère, même avec tout ce métal sur elle.
Je commençais à avoir vraiment très soif, dès que nous aurons trouvé ce magasin infernale, j'irais quelque part boire plus d'eau. Si seulement il n'y avait pas de cette étrange matière noire et dure sur le sol qui m'empêche de chercher de l'eau dans la terre.
Je jetais un œil vers la jeune femme, elle était aux aguets, elle devait avoir passé beaucoup de temps à chercher cette boutique, tout ça pour une malheureuse graine de panacée. Elle avait l'air plutôt gentille. Mais j'ai toujours eu du mal à cerner les gens afin de savoir s'il méritait ma confiance ou pas, autant rester prudent.
Je réalisais alors que je ne connaissais pas son nom. Mais était-ce vraiment nécessaire ? Si je ne compte pas sociabiliser avec elle, pourquoi poser des questions ? Elle pourrait croire que je m’intéresse à elle. Ah, mais il faut que je m’intéresse au gens, sinon je ne pourrais jamais me débrouiller dans ce drôle de monde ! Et puis si elle connait le coin, elle peut peut-être m'aider. Bon, après tout c'est une question tout à fait normal.
"Et hum, quel est votre nom ?" dis-je sans la regarder.

[Adamance]

Je souris et me penchai en avant pour être plus près de son visage - j'aimais bien être près des personnes avec qui je parlais - et lui répondis, presque automatiquement :
"Adamance S, matricule 45 ! Enfin, Adamance quoi."
Je me redressai.
"Et vous ?"
En attendant sa réponse, je scrutais la rue en recherche de cette fichue boutique. Selon Skydd, c'était une petite boutique atypique : archaïque par rapport au reste de la ville, qui brillait par son technologie de pointe et sa modernité. Nous passâmes devant l'Assainisseur et je plissai les yeux, regardant dans chaque recoin. Je me penchai en avant pour mieux voir et m'écriai soudain, coupant involontairement la parole au Picaris qui avait commencé sa phrase :
"Ça y est, trouvé ! Là, tout droit !"
Moi qui cherchais cette boutique depuis des heures ! Je fus tellement excitée de l'avoir trouvée que je basculai et chutai des 2 mètres 30 de hauteur que faisait le grand arbre.

[Ch'ipipipiq Algodón]

"Je m'app..." je ne pus finir ma phrase que la jeune femme, Adamance donc, s'écria quelque chose et sauta d'un bond. Je tentais aussitôt de la rattraper en vain, elle se rattrapa sur le sol comme elle pouvais et couru en direction du magasin comme si sa vie en dépendait. Je fis trois grand pas pour la rattraper et, derrière une palissade, je vis le magasin tant cherché. Elle semblait tout excitée et j'étais moi même très satisfait de l'avoir enfin trouvé. Nous entrâmes ensemble, la boutique avait une petite cour sans plante ni arbre et une petite porte en bois fraîchement peinte. Silencieusement nous sommes entrés dans la boutique. Elle était un peu sombre et pleine de bol, de sac, de pot, de bocal en terre, en verre ou en tissu rempli de diverse pourdres, grain et caillou. Mais je ne vis personne de vivant. Tout les récipients étaient posés sur de grandes bibliothèques en métal blanc, bien rangée. Il y avait de petites lumières sur les murs qui éclairaient la pièce comme des petites lanterne la nuit.
"euh... Il y a quelqu'un ?" dis-je. Ma voix résonna dans la pièce.

[Adamance]

C'était bien la boutique que m'avait décrite Skydd. Elle était bien cachée, plus près du sol que je ne le pensais. L'intérieur grouillait de choses en tout genre et je me fis un malin plaisir à observer chaque bocal, chaque bouteille, chaque boîte sur laquelle mon regard se posait. Il n'y avait personne à l'intérieur : le vendeur devait sûrement être à l'arrière-boutique.
En attendant son arrivée, j'observai les alentours. Ma chute de tout à l'heure n'avait pas été particulièrement violente, mais je ressentais quand même une certaine douleur dans le dos, et dans la poitrine... Dans la poitrine ? Je me sentis encombrée, comme si quelque chose bloquait l'air au niveau de mes poumons. Je toussai.
"Oh non...", pensais-je, "ça recommence.."
Le Picaris, dont je ne connaissais toujours pas le nom, appela. Aussitôt, un vieil homme décrépi entra dans la pièce, une lueur étrange dans les yeux. Il nous regarda, posa les mains sur son dos, comme pour le soutenir, et nous fit d'un sourire édenté :
"Bien le bonjour et bienvenu dans mon humble boutique ! Vous désirez ?"
Je voulu répondre, mais je me trouvai dans l'incapacité de parler. J'avais mal à la tête, je toussai. Oh non, c'était bien ce que je pensais, j'avais une fuite.. Je n'arrivai pas à articuler le moindre mot. J'essayai, mais c'était comme si mon cerveau avait subitement oublié comment faire. Je me retrouvai dans un mutisme total.

[Ch'ipipipiq Algodón]

Nous sommes ressorti du magasin, plus dégoutés que jamais ! J'avais cherché cette maudite graine de panacée pour cinq malheureux morceaux de tissus. Oui, car l'ore est aussi un tissus fait à partir de laine de diploson. Nous nous étions fait avoir comme de malheureux débutant, quel satanée marchant. Et Adamance qui n'a rien dit, même pas protesté ! Si ça se trouve, elle était au courant et elle est parfaitement satisfaite de ces pauvre bout de tissu. En tout cas elle ne le montre pas du tout. Ah j'avais la rage au cœur et pas un sous pour aller boire un peu, ma gourde était quasiment finie. Je n'avais pas été capable de protester, le marchant m'avait intimidé avec son assurance de fière arnaqueur. Nous étions resté devant le magasin comme pour attendre encore les ores qui nous revenaient.
"Pourquoi t'as rien dit ?" dis-je d'un ton calme mais mauvais. Je me rendis compte trop tard de mon ton désagréable. Et puis de toute façon, elle était réellement en faute, comme si elle n'en avait rien à faire, cela me gênait profondément.

[Adamance]

Arnaqués, comme des bleus ! Ah si j'avais pu parler, je ne me serais pas gênée ! Non mais pour qui il se prenait ce vieil abruti ?! Deja qu'on avait cherché sa foutue boutique pendant des heures, et tout ça pour quoi ?! Ah, il allait m'entendre Skydd ! Enfin, "m'entendre"... Encore fallait-il que j'arrive à m'exprimer. Je fus prise d'une quinte de toux, quelque chose de gluant s'accrochait à mes poumons.
Nous sortîmes de la boutique, dépités. Mon compagnon d'infortune - dont je ne connaissais même as encore le nom ! - semblait également en colère, touché dans sa fierté de grand arbre. Il etait d'ailleurs tellement en colère qu'il s'en prit à moi. Comme si c'était de ma faute si je n'avais pas pu lui dire ce que je pensais au vieux debris ! Je fronssai les sourcils et mis mes mains sur les hanches en signe de mécontentement et de non-approbation. J'ouvris la bouche pour retroquer quelque chose mais les mots de vinrent pas, j'etais dans l'incapacité totale de former une phrase. Je tapai du pied de colère et de frustration. Il me restait plus qu'à attendre que le liquide de refroidissement soit évacué de mon cerveau.

[Ch'ipipipiq Algodón]

Adamance s'énervait toute seule, je ne comprenait pas du tout ce qu'elle faisait. Elle ne produisait aucun son mais tapait du pied nerveusement.
"Mais qu'est ce que tu fais ?" demandais-je tandis qu'elle semblait ce résigner contre je-ne-sais-quoi qui l'agaçait. Il devait y avoir un lien entre le fait qu'elle ne parlait pas et son énervement, cela semblait clair. Mais comment être sur ? c'était vraiment étrange qu'elle se soit tus si soudainement sans raison visible ! Et si c'est bien le cas, comment communiquer à présent ? Je me surpris à vouloir communiquer, j'aurais pu partir tout simplement et la laisser tranquille. Mais même si je n'aimais pas beaucoup créer des relations, j'étais curieux et je voulais savoir pourquoi un tel comportement. Je m'asseyait par terre, prit un bout de branche morte sur moi ainsi qu'un morceau de verre et commençait à bruler le bout de bois. Adamance me regardait attentivement. Je pris alors un morceau de tissus et testa mon crayon de fortune, il laissait de petites traces noires comme je m'y attendais. Je lui tandis le crayon et le tissus et lui demanda :
"Pourquoi tu ne parles pas ?"

[Adamance]

Je le regardai et souris. Bonne idée ! Je m’asseyai à ses côtés et pris le papier et le crayon improvisé qu'il me tendait. Je me mis à griffonner nerveusement :
"C'est un problème de fuite, des fois un liquide inapproprié s'introduit jusqu'à mon cerveau et pollue une des zones, ce qui bloque certaines actions, là c'est la parole."
Bon, ça semblait un peu bizarre dit comme ça, mais j'aurais tout le temps de mieux lui expliquer quand j'aurais retrouvé l'usage des mots. Je lui tendis le bout de papier.
Je ne pensai qu'à une chose : aller voir Skydd et lui passer un tabac. "Un super bon plan !", qu'il m'avait dit. L'idiot !
Je soupirai et regardai le Picaris qui lisait mon mot. Je me rendis compte que je ne savais toujours pas son nom. Je lui pris alors le mot des mains, et écrivis au dos :
"Au fait, comment tu t'appelles déjà ?"
Je me rappelai que je lui avais coupé la parole tout à l'heure, en voyant la boutique que nous cherchions tout d'eux depuis un petit bout de temps. Et tout ça pour quoi ? Je soupirai à nouveau et lui donnai le mot, partant dans une quinte de toux qui m'arracha les poumons.

[Ch'ipipipiq Algodón]

"Ch'ipipipik Algodón." dis-je après avoir lu son mot. En voyant sa tête étonnée d'entendre mon nom je répliquais. "tu peux m'appeler Ch'ip si tu préfère."
J'avais du mal à comprendre son histoire de fuite mais du moins je comprenais qu'elle n'en était pas responsable. Je pris ma gourde pour boire les dernières gouttes, c'était bien peu. Je lâchais un soupire. Le soleil tapais très fort, soit c'était agréable mais je manquais cruellement d'hydratation. Et puis après une telle frustration il me fallait me reposer un minimum. Peut-être retourner à la fontaine et me servir un peu... Je me remis alors en marche, sans faire attention à Adamance.

[Adamance]

Il se leva et commença à s'éloigner. Intriguée, je me levai à mon tour et revint près de lui. "Eh ! Où est-ce que tu vas ?", pensais-je, inutilement. Au lieu de ça, je lui tapotai l'épaule et lui lançai un regard qui se voulait interrogatif. Il n'allait pas partir comme ça tout de même ! Je tendis la main pour lui demander le papier et le crayon, et après quelques secondes d'incompréhension et d'insistance, il me les tendit. J'écris alors :
"Où tu vas ? Pars pas comme ça ! En bonne comparse d'infortune, je te paye un verre ! T'as pas l'air du coin en plus, si tu veux je peux te faire visiter ?"
Je lui rendis le papier en lui souriant. Il était vraiment attachant, ce Ch'ip. Pas question de le laisser partir comme ça ! Pour une fois que je rencontrai quelqu'un de nouveau, qui plus est ! Non, vraiment, j'avais envie d'en savoir plus sur lui. A vrai dire, je n'avais pas parlé avec un Picaris, on n'en voyait pas beaucoup dans la Basse-Ville.
Je le regardai alors, attendant sa réaction.

[Ch'ipipipiq Algodón]

Je retenais un soupir, je sentais qu'elle allait me coller celle la. Enfin elle me proposait un verre, je n'avait pas de raison de refuser.
"très bien, si tu veux."
Après je la laisserai pour continuer ma quête d'argent et un lieu habitable. Ici était le pire endroit pour un habitat je pense. Il fallait aussi que je trouve une carte mieux que celle que j'avais actuellement. Quel ironie que d'être un picari nomade. Je me senti soudain très las. Pourquoi étais-je venue ici finalement ? Pourquoi avoir quitter ma forêt pour... Pour ça ? Je soupirais de nouveau. j'étais déçu de ce monde que je découvrait tout juste, profondément déçu. Au moins, Adamance était plutôt gentille, quoique collante.

[Adamance]

Je souris et nous quittâmes la rue, en silence. Je toussai encore un peu, mais j'eus l'impression que les effets du liquide allaient bientôt s'estomper, ainsi je pourrais retrouver la voix. Nous traversâmes une bonne partie du quartier, et partout je voyais les gens regarder Ch'ip étrangement. Il ne semblait pas s'en rendre compte.
Nous mirent un bout de temps pour arriver dans le petit bar que je connaissais bien, il marchait lentement. Nous arrivâmes enfin devant le Squiz, petit bar géré par des automates.

suite : http://nideyleforum.free.fr/phpbb/viewtopic.php?f=22&t=1770