Où allons-nous…?

Si l'est un point sur lequel tous s'accordent, c'est l'inhospitalité de Guttenvald ! Aux pieds des Obsidiennes et perdu dans la forêt des Ombres, c'est le poste frontière entre Ephtéria et N'qâta.

Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 19 Fév 2011, 04:27

Précédemment: Où vais-je…?

Belladona était reconnaissante que Vilal décide de monter rapidement, cependant elle s'inquiétait pour lui, il n'avait toujours rien manger. Ne prononçant pas un mot, elle s'installa d'abord sur le lit, s'amusant à nouveau de la sensation moelleuse qu'il provoquait sous son corps pendant que l'orphe la laissait. Elle se demandait ce qu'il allait faire, mais s'il était parti tout seul, c'est probablement qu'il devait l'être? Elle savait que les mammifères avaient des besoins et rejets, elle avait bien eu l'occasion de le remarquer dans la forêt, que ce soit de simples animaux ou des humains, c'était pareil, et il lui semblait que Fleïana lui avait dit que par... c'était quoi le mot? Pudeur? Oui c'était ça... que par pudeur, les humains faisaient généralement ça, seuls dans une pièce.

C'est donc ainsi qu'elle resta seule, attendant patiemment qu'il la rejoigne, sautillant à nouveau sur le lit. Elle se sentait calme à présent. Son bras était guéri, les lianes s'étaient retirées pour montrer désormais de belles lignes d'un vert pâle dessinant les crocs de la bête qui l'avait attrapée. Le soleil allait bientôt se coucher et elle allait devoir se refermer bientôt. Mais pas maintenant, elle était bien ressourcée après avoir passé tant de temps ancrée dans la terre. En temps normal, il était rare qu'elle puise ainsi de toutes ses racines, elle en avait eu besoin pour rester envie, c'était un peu comme si elle venait de renaître.

Vilal revint, son visage sembla s'illuminer alors qu'il revenait vers elle, puis il s'allongea, il devait être fatigué, elle reposait sur lui, heureusement qu'elle était légère, mais elle était inquiète pour la plaie sur son ventre. Inconsciemment comme toujours, les lianes de son corps se décrochèrent un peu pour s'approcher de cette ancienne plaie et chercher à continuer à le soigner... elle ne le faisait pas exprès, parfois elles agissaient d'elle-même... du moins c'est ce qu'elle croyait, mais il était plus probable qu'au fond d'elle-même, elle voulait s'assurer qu'il allait bien.

« Ça va? Ta blessure ne te fait pas trop mal? Je ne devrais peut être pas rester sur ton ventre ainsi... et il faudrait que tu manges aussi, tu n'as rien avalé aujourd'hui... les humains doivent manger sinon... ils meurent... et je ne veux pas que tu meures... »

Son regard se perdit de nouveau dans l'inquiétude alors qu'il lui disait préférait savoir qui elle était. Elle fit une petite moue triste et plongea de nouveau ses yeux d'or dans les siens

« Il n'y a pas grand chose à savoir sur moi... je suis juste une plante. Je passe mes journées à profiter du soleil, me nourrir, m'abreuver... je voyage très peu et je ne connais pas beaucoup de gens car les gens ne m'aiment pas...»

Pas très palpitant en effet. Ses journées, au final, consistaient seulement à survivre, que ce soit en se nourrissant qu'en échappant à ses prédateurs, même si sa curiosité la poussait à aller vers les villes, elle n'y était jamais vraiment allée, à part à Ephtéria, seule exception. Elle regrettait un peu de ne pas porter les vêtements que la morphe avait fabriqué pour elle, elle n'avait pas prévu alors de se retrouver dans une cité comme Guttenvald... décidément, la vie était pleine de surprises...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 19 Fév 2011, 19:23

Je pouvais ressentir les lianes qui recouvraient Belladona s'agiter contre moi, léchant la plaie béante qu'elles avaient elles même refermée, même si maintenant ils n'avaient plus de travail dans la mesure où j'étais partiellement soigné. Partiellement car j'avais toujours mal et que cela risquait encore de durer un bon moment. A être sur moi, j'aurais pût effectivement dire qu'elle me faisait un peu mal, mais j'aurais sans doute eût plus mal de ne pas l'avoir contre moi à cet instant, aussi je secouais doucement la tête en signe de négation.
« Ne t'en fais pas, ça va aller. » J'esquissais un semblant de sourire, un peu léger, la fatigue me tombait peut-être un peu trop dessus après tout. « Si je suis toujours en vie, je ne risque pas de mourir, crois-moi, surtout si je n'ai pas succombé au coup que j'ai reçu durant l'affrontement. »
Je continuais de lui sourire, laissant mes doigts glisser le long de son bras, remontant doucement en contournant son épaule avant de passer ma main dans son cou. J'avais l'envie de la rapprocher de moi, mais j'avais aussi dans l'idée de continuer de contempler son regard d'or, aussi je laissais donc ma main se poser sur sa joue que je caressais ensuite doucement du pouce.

D'une certaine manière, j'étais un peu perdu. Je ne savais pas vraiment quoi faire dans ce genre de moment, je n'agissais que par instinct et par moment, il fallait croire que celui-ci était endormis, me laissant assez démunis. J'aurais tout aussi bien pût continuer de parler, mais je ne savais pas nécessairement quoi dire de plus. Il était vrai qu'elle n'était peut-être qu'une plante, mais si elle était dotée d'intelligence, elle n'était pas qu'un simple végétal, pas qu'une simple fleur que je pouvais fouler en marchant. Non, elle était nettement plus que ça, et je devais essayer de lui faire comprendre d'une manière ou d'une autre.

« Tu sais… » J'hésitais, il fallait qu'elle puisse comprendre. « Si tu es capable de te déplacer, de penser, je doute que tu sois "juste" une plante. Tu n'es pas uniquement dotée d'intelligence, tu as des sentiments malgré tout, donc tu n'es pas "qu'une" plante. » Je ne savais pas vraiment comment poursuivre. Pour moi c'était évident qu'elle n'était pas que quelque chose que je pouvais associer au décor sans vraiment me soucier. « D'accord tu ne comprends peut-être pas les choses comme les autres formes de vie le voit, tu n'es pas capable de te battre comme moi aujourd'hui et tu n'as sans doute pas les même culture que nous, mais toutes formes de vie est un jour passé par là, ça s'appelle l'évolution. »
Ce que j'en savais ? Bonne question… Une fois encore, ma logique, ma capacité à analyser les choses pouvait être un facteur conséquent à l'explication que je venais de donner, mais je n'avais aucunement la possibilité de le prouver. Peut-être s'agissait-il aussi du fait que j'avais un passif derrière moi et que certaines informations restaient ancrées dans ma mémoire sans que je ne le sache. J'avais beau dire que mon passé ne me préoccupait pas, savoir qui j'avais été m'intrigué. Peut-être étais-je quelqu'un de bon, qui œuvrait pour le bien de cette planète. Ou bien alors… j'étais quelqu'un d'ignoble, d'effroyable, qui usait de ses capacités au combat pour semer la terreur. Dans ces conditions, savoir qui j'étais avait un côté assez effrayant, sans parler que les responsabilités que j'avais pût avoir pouvait me rattraper et m'empêcher de passer du temps avec Belladona, de battre la campagne, d'être libre. Au moins, cette amnésie provoquait en moi une sensation d'immense liberté : ce que je voulais faire, je le pouvais. Si j'avais envie de disparaître, de mourir, il n'y avait personne pour me pleurer, ou plutôt, cela permettrait de vérifier la théorie comme quoi les Picaris ne peuvent le faire, car la jeune plante serait sans doute plus abattue que si elle c'était prise un coup de hache.

Je la rapprochais doucement de moi, l'attirant à mes lèvres, alors que je soulevais le haut de mon corps, l'attraction que je ressentais pour le goût sucré de ses lèvres devaient être trop fort pour que mon esprit puisse y résiste. Je sentais son souffle proche du mien, et cette unique sensation était suffisante pour m'enivrer totalement.

« Je n'ai aucunement parlé de ton passé, de ce que tu as été, mais bel et bien de ce que tu es aujourd'hui, et de ce que tu seras. Tu vas encore voyager, sans doute bien plus si je peux t'accompagner dans des endroits plus dangereux. » Je lui souriais avec un peu plus de sincérité encore, mon regard se refermant légèrement, aussi bien à cause de la fatigue que par le fait que je me voulais plus tendre. Puis, en définitif, je pressais mes lèvres contre les siennes, cédant à ce geste si simple et pourtant si plaisant, bien que j'étais sans doute le seul à, pour le moment, ressentir une certaine exaltation à cela…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 19 Fév 2011, 19:58

La picaris cligna doucement des yeux.. voyager? Qu'il l'accompagne? Mais pourquoi? Elle pencha la tête sur le côté, mais il l'embrassa à nouveau et elle ferma les yeux à son tour. Elle respirait doucement, sentant sa peau sur la sienne, cherchant à voir ce qu'elle ressentait lorsqu'il agissait ainsi. Car ce n'était pas qu'un simple geste, c'était évident, sinon il ne le ferait pas ainsi.

Dehors, le soleil déclinait et les bourgeons de ses cheveux se refermaient doucement, mais elle ne bougeait pas, savourant ce geste qu'elle voulait comprendre, qu'elle voulait apprécier autant qu'il l'appréciait. Elle se rendit compte que lorsqu'elle était ainsi, elle était calme, elle était bien. Même si elle ne savait pas encore si c'était lié. Elle leva un peu les mains pour les poser au niveau du cou de l'orphe et sentir ses cheveux sur le bout de ses doigts, et sans savoir pourquoi, elle caressa légèrement sa peau.

Les secondes passèrent alors que la fatigue la gagnait. Malheureusement, il pouvait dire qu'elle était différente de par sa faculté à être intelligente, elle ne savait pas encore si elle pouvait réellement avoir d'autres émotions que celles qui sont indispensables à sa survie, à savoir la peur et l'instinct de conservation. Certes, elle n'avait pas eu peur pour elle, mais pour lui, elle ne voulait pas qu'il meure. Elle ouvrit alors les yeux. Le fait qu'elle ne voulait pas qu'il meure, était-ce une preuve d'un quelconque attachement? D'un autre côté, elle n'aimait voir personne mourir, même les gens méchants... mais lui... elle savait qu'elle ne voulait vraiment pas qu'il disparaisse.

Il était gentil avec elle, il lui apprenait pleins de choses, il répondait à ses questions. Elle finit par reculer doucement, elle était tout de même une plante, et elle était censée dormir lorsque le soleil se couchait. La circulation de sa sève commença un peu à ralentir, même si elle allait plus vite qu'à son habitude. Elle se pinça les lèvres, restant toujours sur lui sans bouger

« Pourquoi tu veux venir avec moi? Ma vie n'est pas intéressante, je passe mon temps à ne rien faire... tu vas t'ennuyer avec moi... »

Son regard se fit un peu triste, il était vrai qu'elle aurait aimé qu'il reste avec elle, à lui apprendre pleins de choses, mais elle, elle vivait dans une forêt, elle dormait dans l'herbe à l'abri d'un buisson, elle se nourrissait, peu importe où elle se trouve, mais lui? Il aurait besoin d'endroits où dormir, de quoi manger... elle baissa les yeux, ses paupières s'alourdissaient, elle n'allait plus tenir très longtemps maintenant que la nuit se dessinait dehors, et elle était toujours inquiète de savoir qu'il n'avait pas mangé

« Je... je suis désolée, le soleil est couché, je vais devoir dormir. J.. j'aimerais bien que tu manges quelque chose. »

Il avait payé pour ses repas après tout. Ses paupières se fermèrent doucement. Le stress de la journée n'aidait pas à ce qu'elle tienne le coup. Sa peau commença à se teindre légèrement d'un joli vert foncé, signe qu'elle rejetait de moins en moins d'oxygène sans l'aide du soleil. Elle finit par s'endormir, glissant sur le côté pour se retrouver contre le flanc de Vilal, sa tête reposant sur son bras, ses mains refermées sur sa poitrine et ses jambes ramenées contre son ventre, comme si elle était dans un cocon.. il était probable qu'elle ne se réveille que lorsque le soleil se lèverait...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 20 Fév 2011, 02:19

Ne rien faire. Elle disait ne rien faire, mais c'était quelque chose de totalement incorrect, déjà car même lorsque l'on pense ne rien faire nous sommes occuper à faire quelque chose, et car actuellement, elle était bel et bien en train de passer ses doigts sur mon cou, et ça, ce n'était pas rien. A son contact, je ressentais un frisson, non pas parce que ça peau était froide, en particulier car elle n'avait pas vraiment de température, mais plutôt car j'avais l'impression que son contact traversait entièrement mon corps, parcourant le moindre vaisseau sanguin, le moindre organe, pour finalement atteindre directement mon cœur, ce geste resserrant un peu l'étau qui l'emprisonnait, bien que ce n'était pas un poids douloureux, mais bien quelque chose qui faisait grandir en moi une certaine force, un désir.
Mais lentement, elle s'endormait à côté de moi, et comme je ne pouvais pas vraiment aller à l'encontre de ce qu'elle voulait, j'allais descendre pour récupérer quelque chose à manger, même si je n'avais pas spécialement faim. Je passais donc délicatement mes doigts sur sa joue, la regardant encore quelques instants pour être sûr qu'elle soit endormis. Il m'était agréable de la voir ainsi, si paisible, son regard ne décrivant plus aucune inquiétude. Cela m'apaisait un peu, et je me relevais lentement, un sourire aux lèvres.

Une fois à côté du lit, je n'arrivais pas à détacher mon regard d'elle. Sa peau avait de nouveau virée à une couleur sombre qui ne me rassurait pas vraiment, mais cette fois-ci je me disais que ce devait être normal dans la mesure où elle était épuisée. D'un autre côté, avec la journée que nous venions de passer, je comprenais totalement la raison pour laquelle elle était si fatiguée, et moi-même je n'allais sans doute pas tenir encore longtemps, même si je ressentais une certaine attraction dans le fait de contempler le ciel nocturne. J'allais de nouveau pouvoir apercevoir la première vision que j'avais eu de ce monde, ce qui c'était gravé comme mon ultime souvenir, comme l'unique chose qui me reliait à ce monde. J'aurais pût me réveiller à l'aurore, et d'ailleurs cela aurait été plus logique que je me réveil à cet instant dans la mesure où normalement l'obscurité n'aurait jamais dûe me tirer de mon sommeil. Après, peut-être que mon instinct de fauve voulait que je me réveil à un moment où je pouvais clairement voir malgré la nuit, comme quoi, en fin de compte, ce corps n'avait peut-être pas que des inconvénients…
J'allais alors sortir de la pièce quand quelqu'un frappa à la porte. Intrigué, sans doute s'agissait-il de l'Aubergiste à qui j'avais dis que nous souhaitions manger dans la chambre, aussi je tournais la clé dans la porte pour la dévérouillé et je posais ma main sur le poignet, entre ouvrant suffisament pour voir le visage de la personne qui se profilait devant. Étonnament, il ne s'agissait pas de l'homme que j'avais vu plus tôt mais d'un parfait inconnu, et mon regard s'assombrissait directement, mon pied bloquant la porte au cas où il essaierait de forcer le passage.

« Qui êtes-vous ? » Ma voix était grave, assez inquiétante, comme tout à l'heure quand le gérant de cet établissement avait voulu jouer au mâlin face à moi. Il ouvrit alors une malette devant moi où je pouvais voir des bandages, désinfectant et autre matériel utile au premier soin. Bien entendu, cela n'aurait jamais été suffisant pour guérir la plaie béante que j'avais eût plus tôt sur le corps, mais grâce à Belladona, cela devrait suffir. Du moins, je l'espérais…

J'ouvrais donc la porte, laissant entrer le médecin qui confirma d'ailleurs son identité. Dans son autre main se trouvait un plateau contenant un repas, ce n'était rien d'extraordinaire mais cela pouvait sans doute apaiser ma faim, puis il m'expliquait que c'était l'Aubergiste qui lui avait demandé de monter ça pour nous, sans doute car cela lui éviterait de nous voir…
Il regarda la jeune plante, et même si il reporta rapidement son attention sur moi, je sentais bien que d'une certaine manière, la voir ainsi dans un lit, au milieu de quelque chose de civilisé, lui était désagréable. Je n'y portais pas plus attention que ça, le laissant me soigner. Comme je n'avais déjà plus ma tunique, il s'appliqua à nettoyer correctement ma blessure avant de la bander. C'était tout ce qu'il pouvait vraiment faire dans la mesure où ma blessure était déjà refermée. Il me demandait comment je m'étais fait ça, mais je ne répondais pas, le laissant simplement faire ce pour quoi il était là. Bien entendu, en agissant ainsi j'aidais à entretenir mon apparence sombre et mauvaise, mais je n'étais plus à ça près, en particulier puisqu'il s'agissait de quelqu'un que je ne reverrais probablement jamais, et que cet homme semblait avoir le même genre de préjugé à l'égard de la belladone. Mais je ne pouvais rien faire, et j'avais envie de penser que c'était eux qui se privé du caractère agréable de la jeune plante. Et égoïstement, je pouvais penser qu'au moins, elle m'était ainsi réservée.

L'homme se releva, me disant qu'il avait terminé, et s'excusant car c'était tout ce qu'il pouvait faire. Je portais une main au niveau de mon cœur et je m'inclinais légèrement.

« Je vous remercie. » Puis je le laissais sortir après l'avoir rémunéré, me regard se portant sur le plat qu'il m'avait apporté. Je n'avais vraiment pas d'appétit, sans doute car j'étais même trop fatigué pour manger, mais je saisissais tout de même la viande qui m'était destinée. Elle n'était pas vraiment appétissante, comme si le cuisiner négligeait volontairement ce qu'il préparait, mais je mâchais tout de même, pour Belladona. Par moment, je me délectais aussi du pain presque rassis qui avait été donné avec, mais je ne me souciais même plus du goût de ce que je mangeais, n'ayant qu'une envie, rejoindre la nymphe végétale même si elle était endormis.
Je ne terminais donc pas mon assiette, mais au moins j'avais quelque chose dans l'estomac. Je déposais alors le plateau sur la commode puis je retournais sur le lit, soulevant légèrement la jeune plante pour la placer sous la couverture, et je la rejoignais doucement, sans la réveiller, même si je me doutais que c'était chose impossible maintenant qu'elle était plongée dans un profond sommeil. Je la callais contre moi car le lit n'était théoriquement pas assez grand pour nous accueillir tous les deux, sauf que dans notre cas ce n'était pas gênant. Je fermais alros les yeux, déposant ma main sur sa hanche, et sans même m'en rendre compte, je sombrais, attendant le lendemain…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 20 Fév 2011, 12:45

La picaris pouvait difficilement lutter contre le soleil. Si elle devait veiller la nuit, sa journée devait avoir été une longue préparation. Se nourrir suffisamment, s'abreuver suffisamment, et surtout passer la journée entière au soleil. Et il valait mieux qu'elle se retrouve alors dans un endroit où il y avait suffisamment de chaleur et de lumière pour que son organisme tienne éveillé.

Ainsi allongée, après une longue journée éprouvante où elle avait été blessée, elle n'aurait jamais tenu. Son petit corps se régénérait doucement dans la nuit, elle avait rêvé. Aussi loin qu'elle se souvienne, elle n'avait jamais rêvé. Elle ressassait tout ce qu'elle avait appris en peu de temps. Le fait qu'il existait plusieurs cœurs, qu'elle en avait au moins un finalement, ce qui lui avait procuré une grande joie, à un point que l'orphe n'avait surement pas pu l'imaginer. Elle avait reçu son premier baiser, même si elle avait encore du mal à cerner toute la portée de cet acte, elle avait appris qu'elle aimait ça, même si elle ne voulait embrasser que Vilal et personne d'autre, ne comprenant pas encore que cela faisait justement partie des choses normales concernant les baisers. Ils doivent être réservés qu'à ceux qui sont vraiment important. L'importance... elle n'avait jamais vraiment compris ça non plus. A part Fleïana, personne ne lui avait jamais accordé suffisamment d'importance pour qu'elle comprenne qu'elle pouvait aussi trouver des personnes importantes à ses yeux. Elle aimait beaucoup Fleïana, mais elle pouvait passer des mois sans la voir. Elle se demandait combien de temps elle pourrait tenir loin de Vilal sans être triste.

Le soleil se levait sur la ville sombre. Et parce que ça fait partie de ce qu'elle est, ses bourgeons s'ouvrirent dans ses cheveux et elle battit des cils. Elle semblait un peu perdue, se demandant où elle était. Elle n'avait jamais dormi dans un lit. Elle était contre l'orphe qui dormait paisiblement. Elle se leva doucement, son poids plume ne faisant presque pas de plis dans les draps, elle le regardait. Elle se surprit à vouloir le regarder entièrement, et tomba sur le bandage sur son ventre, elle sourit. Il s'était soigné. Elle regarda son bras, les lignes blanches des crocs de la bête montrait qu'elle aussi était guérie maintenant. Ça avait pris du temps, d'ailleurs, elle trouvait que ça n'avait pas été si long, mais elle n'avait pas le souvenir que la créature lui ait mâchouillé le bras, elle s'était contenté de planter ses crocs et de ne pas la lâcher, lui faisant au final des marques nettes et précises, plus faciles à guérir que si des lambeaux de fibres avaient été complètement arrachés. Elle regarda ses jambes aussi, les éraflures provoquées par la terre et les pierres lorsqu'elle avait été trainée avaient également disparu.

Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre, se glissant derrière le rideau, tant pis si on la voyait de l'extérieur. Sans ouvrir la fenêtre pour autant, restant résolument à l'intérieur, elle se hissa sur le rebord et s'assit contre la vitre, profitant ainsi des rayons du soleil levant sans avoir à sortir de la pièce. Sa silhouette devait probablement se dessiner en ombre chinoise sur l'orphe, ses jambes légèrement repliées, ses bras posés sur ses genoux, son dos appuyé contre le mur, sa tête tournée vers l'extérieur pour que son visage s'imprègne également de son élément bienfaiteur. Elle respirait doucement, fermant de nouveau les yeux, les ouvrant parfois pour voir la forêt qui borde l'entrée de la ville.

Ils iraient dans la Forêt des Ombres aujourd'hui, ou plutôt demain. Elle voulait être sure que Vilal serait bien guéri avant de s'y rendre. De toute manière, ils resteraient seulement à la lisière, et remonteraient jusqu'à Ephtéria. Elle n'avait pas vraiment eu le temps de visiter la dernière fois qu'elle y était allée, et il lui avait semblé que là bas, ils étaient moins méchants avec les picaris. Après tout, ils avaient prévu de la nourriture pour elle au bal. Les minutes s'écoulaient, il était encore très tôt, personne ne semblait levé dans la ville à part l'aubergiste surement, car elle entendait un peu de bruit dans les cuisines en dessous.

Elle se leva et alla dans la salle d'eau pour s'abreuver, elle fut surprise de voir que l'un des bacs contenait du terreau. Elle sourit, Vilal était-il allé le chercher pour elle? Ou alors on leur avait apporté avec son repas? Peu lui importait, elle s'approcha doucement et planta sa main dans la terre fertile, souriant alors que ses lianes reniflaient déjà les particules qui s'offraient à elle. Elle retira sa main pour remplir le deuxième bac d'eau, et elle se retourna pour tourner le dos aux deux récipients, elle mit alors la moitié de ses cheveux dans le terreau, et l'autre moitié dans l'eau. Assise par terre, elle prenait ainsi son petit déjeuner... attendant également que l'orphe se réveille.

Mais lorsqu'elle eut terminé de se nourrir, elle se leva doucement et s'approcha de la chambre, il dormait toujours. Elle secoua légèrement ses cheveux au-dessus du bac pour ne pas mettre de terre partout et revint vers lui. Elle ne savait pas ce qu'elle devait faire, elle jouait de ses doigts, se pinçait les lèvres. Elle ne voulait pas le réveiller non plus. Elle finit alors par contourner le lit et revenir là où elle était plus tôt, contre son flanc. Elle posa une main sur son torse, surtout pour pouvoir sentir son coeur battre dans sa poitrine, sentir son torse se soulever chaque fois qu'il respirait, ses yeux grands ouverts fixant tout ce qu'il était avec une passionnante curiosité, elle regarda ensuite son visage, ses lèvres entrouvertes par lesquelles l'oxygène vital se faufilait...

Elle resta ainsi simplement à le regarder, encore et encore, sa curiosité n'étant jamais assouvie, et en temps que plante, elle était d'une infinie patience, elle aurait pu le regarder ainsi toute la journée...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 20 Fév 2011, 16:40

Il faisait sombre, mais c'était sans doute chose normale puisqu'il faisait nuit. Je me levais lentement, sans un bruit, puis je me dirigeais vers la sortie de cette pièce. Comme elle était plongée dans l'obscurité totale, je ne m'attardais sur aucun détail, même si j'aurais pût user de ma vision de fauve pour y parvenir. Je sortais donc, silencieusement, puis je traversais le couloir, calmement. Il n'y avait pas un seul bruit, à tel point que l'on aurait pût qualifier cela d'inquiétant. Même mes pas ne résonnaient pas sur le sol, et mon regard se portait sur mes pieds, mes yeux perçants traversant l'obscurité pour apercevoir des bottes différentes que celle que j'avais, d'un noir profond et entretenu, et surtout elles me remontaient plus haut que les chevilles, sauf qu'elles me les serraient, contrairement à celle que j'avais plus tôt qui me donnait une impression de liberté de part le fait d'être large. Mais pour le moment, je n'y prêtais pas plus d'attention que ça, continuant de marcher silencieusement pour arriver devant une porte close. Je déposais ma main sur la poignée, mais elle restait bel et bien fermée. Je retirais alors ma main, reculant d'un pas pour prendre de l'élan, puis je donnais un coup d'épaule dans le bois, celui-ci volant en éclat au niveau de la serrure. Je pouvais ressentir la douleur au niveau de mon bras, mais visiblement cela ne m'empêchait pas de continuer à avancer, mes pas me guidant dans une pièce très éclairée, les rayons lunaires traversant les ténèbres pour venir m'éclairer.

Pourquoi est-ce que j'étais entré ici ? Mon instinct sans doute ? Ou bien j'avais simplement envie de voir la lueur du satellite de cette planète, même si je savais qu'elle n'était que le reflet de l'astre qui éclairait Nideyle. J'allais avancer, quand un bruit derrière moi me fît me retourner, et sans que je n'ai le temps de rien voir, je pouvais sentir quelque chose transpercer mes poignets, faisant s'écouler rapidement le sang de mes veines, une gerbe de liquide rouge se propageant dans la salle alors que la force de ce choc me repoussait jusqu'au travers de la grande baie vitrée qui éclairait cette pièce. Et naturellement, je la traversais, le verre se brisant sous mon poids alors que je chutais. Heureusement ou malheureusement selon le fait que j'endurais la douleur je ne tombais que du premier étage, le verre m'écorchant le dos et certaines autres parties de mon corps. Je ne voyais plus que la lueur blanche de la lune, puis un visage se plaçait au dessus de moi. C'était là la vision de l'unique souvenir de ma vie antérieur, puis je voyais une lame assez épaisse pour être une épée à deux mains s'abattre sur moi…

Je me réveillais subittement, sursautant, écarquillant les yeux. Je portais une main à mon visage, de la sueur s'écoulant le long de mes tempes, dans mon cou et dans mon dos. Était-ce un souvenir complet ? Une vision ? Un signe ? Ou bien un simple rêve ? Je n'en savais pas grand chose, mais je tournais rapidement mon regard vers Belladona, qui avait dûe être surprise de me voir me réveiller si soudainement. Je respirais fortement et rapidement, ma cage thoracique me faisant presque mal tellement elle se soulever vite.
Puis, je souriais doucement à la jeune plante, déposant ma main sur sa joue.

« Bonjour, Belladona. » Elle allait sans doute se demander pourquoi j'avais été si brusque, aussi j'inclinais légèrement la tête sur le côté et précisant directement ce qui n'allait pas. « Ce n'est rien, un mauvais rêve. »
Enfin, je n'en savais strictement rien. Je regardais mes poignets, il y avait toujours ces bandages autour d'eux, aussi je levais mon bras droit pour retirer la bande blanche qui cachait cette partie de mon corps. Et j'étais à la fois surpris et pas si étonné de voir qu'il y avait effectivement des stigmates, une cicatrice traversant de part et d'autres ma peau, comme si j'avais été crucifié. C'était étrange : si mes veines avaient été transpercées, il aurait fallut faire vite pour que je sois sauf, sinon, je me serais simplement vidé lentement de mon sang…
Je déposais mes doigts sur cette cicatrice qui semblait tout de même assez ancienne, et mon regard se peignait d'inquiétude. Qu'est-ce qui avait pût m'arriver… ?

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 20 Fév 2011, 17:18

La jeune picaris sursauta et recula lorsqu'il se leva brusquement. Ramenant rapidement sa main sur ses lèvres, elle avait eu peur que ce soit elle qui lui ait fait mal. Totalement apeurée, elle le regardait transpirer et respirer difficilement. Il se tourna alors vers elle et chercha à la rassurer. Un mauvais rêve?

« C'est... quoi un rêve? Ça fait mal? »

Même si elle avait elle-même rêvée la nuit passée, elle ne savait pas que c'était ça un rêve. Mais elle se disait surtout que là, ce n'était pas le moment de lui poser des questions, il n'avait pas l'air d'aller bien; d'ailleurs, il enlevait ses bandages, dévoilant d'horribles cicatrices. Le regard de la plante passa alors de la cicatrice aux yeux de l'orphe, cherchant à savoir ce que ça signifiait. Après tout, il était amnésique, il était donc probable qu'il ne sache pas d'où elles proviennent

« Vilal? Est-ce que ça va? Tu... »

Elle voulait faire quelque chose, mais une fois de plus, elle se sentait totalement inutile. Il semblait perdu dans ses pensées, elle n'avait pas sa place dans sa réflexion, elle ne pouvait pas l'aider, elle ne pouvait pas, elle ne pouvait rien faire. Elle avait ramené ses jambes de manières à avoir ses chevilles de part et d'autres de ses fesses, tordant légèrement ses genoux, mais elle n'était pas composée de cartilages ou de tendons, alors ça ne lui était pas douloureux. Ses mains ramenées devant elle, elle finit par baisser les yeux, attendant qu'il termine. Décidément, il pouvait dire ce qu'il voulait, elle ne servait vraiment à rien. Elle ne pouvait pas l'aider à retrouver la mémoire, elle ne pouvait pas l'aider lorsqu'il combattait, elle ne pouvait pas l'aider à gagner de l'argent pour se nourrir ou se loger. Enfin ce n'étaient pas les quelques aides qu'elle apportait aux herboristes qui suffiraient pour lui.

Elle soupira un peu, mais ne dit plus un mot. Attendant la fin de son investigation et qu'il sorte de ses pensées... au final, elle se rendait compte que la vraie peur en elle, ce soit qu'il se rende qu'elle lui était inutile et qu'il parte seul de son côté... elle ne voulait pas le quitter, c'est tout ce qu'elle savait.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 20 Fév 2011, 19:00

Je sortais de ma stase en entendant les paroles de Belladona, et je décidais d'enrouler de nouveau le bandage autour de mon poignet. De toute manière, ça ne me servait à rien de continuer à regarder cette vieille blessure indéfiniment, et je déposais de nouveau mon regard sur la jeune plante. Je n'aimais pas l'expression qu'il y avait sur son visage, même si je ne savais pas pourquoi elle me regardait ainsi. Je déposais donc ma main sur sa tête, lui caressant doucement les cheveux.
« Ne t'en fais pas. J'ai rêvé que je me faisais transpercer les poignets, et il semble qu'effectivement j'ai bien les même marques sur moi. » Je lui souriais doucement, laissant mes phallanges glisser dans ses cheveux, dégageant une mèche de son front. « Après, je ne sais pas si c'est un souvenir ou bien simplement un signe pour que je regarde mes bras… »
Peut-être que j'en saurais plus avec le temps. Mais d'une certaine manière, rien ne me prouvait pour le moment que ce que j'avais vu était un souvenir, et même si c'était le cas, rien ne me disait que ce n'était pas non plus une mémoire implantée pour faire de moi un vulgaire pantin. Comment savoir ? Il y avait énormément de chose qui tournaient dans ma tête, et j'essayais vraiment d'envisager toutes les hypothèses possibles.

Pour le moment, je devais plutôt me concentrer sur la nymphe végétale. Elle ne devait toujours pas comprendre ce qu'était un rêve, et même si pour moi c'était une chose assez complexe à expliquer, j'allais essayer de le lui expliquer de la manière la plus simple possible.

« Un rêve, c'est quelque chose qui se produit lorsque l'on est endormis. » Je laissais mes doigts glisser sur son visage. « Pendant que nous dormons, notre cerveau travail encore, et parfois il arrive qu'il mélange notre imagination ainsi que nos souvenirs. » Je continuais mon bout de chemin sur son cou, puis son épaule, contournant les traits de son corps jusqu'à ses mains. « De ce fait, on ne peux pas avoir vraiment de contrôle sur ce que notre cerveau invente. Donc parfois, c'est quelque chose qui n'a pas vraiment de signification, de totalement incohérent. » Je prenais sa main dans la mienne, caressant doucement ses doigts, appréciant le contact de sa peau, même si ce n'était que des fibres végétales. « Après, l'on est pas forcé de rêver à tous les coups, ou parfois l'on ne s'en souvient pas. »
J'amenais ma deuxième main saisir celle de Belladona, caressant le dos de celle-ci du bout des doigts. Au moins, elle était bien là, et je ne me réveillais pas seul comme la fois précédente. Et j'avais toujours mes souvenirs d'hier, aussi c'était sans doute ce qui pouvait me convenir le plus pour le moment, mon cœur battant un peu plus fort alors que je la regardais, mes yeux se plongeant dans les siens.
« Tu as compris ? » C'est ce que j'espérais. J'aurais pût essayer de paufiner plus, comme en parlant du subconscient, mais il aurait fallut que je lui explique ce que c'était, et ça, même moi je ne pouvais vraiment le définir.

Je la regardais donc, silencieusement, attendant sa réponse. Je ne savais pas ce qu'elle comptait faire aujourd'hui, mais nous avions encore toute la journée pour nous décider. Dans mon cas, qu'importe l'endroit où je me rendrais, chaque lieu pouvait être une piste pour que je recouvre la mémoire, mais peut-être devais-je chercher la pièce que j'avais vu dans mon rêve ? Sauf que je ne m'étais pas vraiment attardé sur les détails, donc ce serait compliqué…
J'avais encore le temps d'y réfléchir, aussi je souriais à la jeune plante.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 20 Fév 2011, 19:44

La jeune plante plongea ses yeux d'or dans ceux de Vilal, penchant la tête sur le côté alors qu'elle essayait de se souvenir, c'était un peu comme cette nuit?

« Cette nuit, pendant que je dormais, je crois que je me suis souvenue de la journée d'hier, j'ai eu des images dans ma tête, j'ai ressenti ce que j'avais ressenti alors et... »

Elle baissa un peu les yeux, visiblement honteuse de ce qu'elle allait dire. Elle avait peur de lui dire, car elle ne lui était d'aucune utilité, et elle avait peur que si elle lui disait, qu'il se sentirait obligé de rester avec elle

« Et je me suis rendue compte que je ne voulais pas que tu me quittes... »

Elle n'avait aucune notion de l'égoïsme, sinon elle aurait compris que là, c'était exactement ce qu'elle faisait. Elle se pinça les lèvres, sa sève circulait bizarrement dans son organisme, et elle se mit à trembler. La peur était là. Elle leva les yeux vers lui, toujours aussi tremblante, puis elle détourna le regard et finit par mettre ses mains au niveau de son ventre, là où elle aurait pu avoir un nombril si elle avait été humaine

« Ça me fait bizarre ici... j'ai peur. J'ai peur de ne plus te voir. Quand je dormais, je t'ai vu partir loin et j'étais triste, très triste... c'est... c'est ça un rêve? »

Si c'était ça, elle ne voulait plus jamais rêver. Jusqu'à présent, ça ne lui était presque jamais arrivé, sauf une fois après le bal d'Ephtéria où elle se souvenait avoir dansé. Peut être qu'il n'y avait pas eu assez d'éléments marquants dans sa vie pour qu'elle rêve en temps normal? Peut être qu'elle ne rêvait que lorsqu'elle était confrontée aux humains ou à des situations inhabituelles pour une picaris? Elle ne savait pas, Fleïana ne lui avait jamais parlé des rêves, et elle ne lui avait pas parlé des images du bal dans sa tête pendant la nuit. En tout cas, elle avait mal au niveau de son ventre rien qu'en repensant à ces images où il lui tournait le dos et s'en allait.

Elle laissa ainsi ses mains sur son ventre, comme si elle espérait qu'à les laisser ainsi elle aurait moins mal. Son regard était triste et elle savait toujours qu'elle ne pourrait pas aider l'orphe. Elle baissa les yeux et finalement se mit à parler d'une petite voix

« Est-ce que c'est normal si ça fait mal? »

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 20 Fév 2011, 22:05

Je la regardais, et je comprenais sa peine car je ressentais la même chose. J'approchais alors ma main des siennes, la laissant glisser en dessous pour que ce soit moi qui touche son ventre. Je voulais lui sourire, mais en voyant son visage triste, cela aurait presque pût paraitre comme cruel, aussi je me contentais de lui parler, d'essayer de la calmer, de la rassurer.
« Tu te souviens, hier j'ai dis que j'avais moi aussi peur que tu t'en ailles, et tu m'avais répondu que si c'était ce que je voulais, tu resterais. » Je lui caressais doucement le ventre avec mon pouce, je ne voulais plus voir son visage ainsi, et je devais tout mettre en œuvre pour que cela cesse. « Tu sais, ce n'était qu'un rêve, et le principe du rêve est de ne pas être réalité. Je comprends très bien ta crainte, mais ne t'en fait pas. » Je me rapprochais doucement d'elle, pressant une nouvelle fois mes lèvres contre les siennes. Je laissais alors la main qui était sur son ventre glisser sur sa taille, pour ensuite la passer dans son dos, rapprochant un peu plus la jeune plante de moi. Lentement et délicatement, je laissais le poids de mon corps nous faire basculer sur le côté, cela me rapprochant un peu plus d'elle pendant que je l'embrassais. Et lorsqu'elle entra en contact avec l'oreiller, la pression que j'exerçais sur elle était encore plus intense, le sang me montant au visage car je ne l'avais encore jamais embrassé aussi longuement et avec autant de fougue.

C'était sans doute tout ce que je pouvais faire par un geste pour la rassurer, car après tout, je doutais de mes mots. J'avais beau dire tout ce que je voulais et le penser, elle n'était pas forcée de me croire, même si je n'avais vraiment aucun intérêt à lui mentir. Pourtant, pour moi, elle était bien plus rayonnante que le soleil, et pour le moment j'avais l'impression qu'un ciel nuageux m'empêchait clairement de la voir, aussi j'essayais d'écarter les nuages en maintenant mon baisé. Et pour moi, le parfum de ses lèvres était vraiment la meilleur chose que je pouvais ressentir et goûter, et c'était sans doute pour cela que la nourriture que j'avais mangé la veille m'avait parue si fade, sans parler que j'aurais sans doute eût plus d'appétit si elle avait été éveillée à ce moment là. Alors pour le moment, je continuais de déguster ses lèvres, me satisfaisant d'elle sans vouloir m'en séparer, car je craignais que si je le faisais je voudrais en redemander, encore… et encore…

Puis finalement je cédais, décollant lentement ma bouche de la sienne, même si il semblait que nos lèvres avaient été soudées un peu trop longtemps, la peau roseâtre de ma bouche restant légèrement collée à la sienne, alors que je pouvais ensuite sentir son souffle léger. Et, sans comprendre pourquoi, je murmurais pour reprendre.

« Je ne partirais pas, Bella… » Je n'aurais aucun intérêt à partir, mais pouvait-elle le comprendre ?

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 20 Fév 2011, 23:24

La picaris battit doucement des cils avant de fermer les yeux pour se laisser aller, alors qu'il la basculait sur le côté jusqu'à ce qu'elle repose sur l'oreiller. Elle soupira doucement, ses mains glissant pour revenir au niveau de son cou. Elle aimait mettre ses mains à cet endroit car elle sentait alors le cœur de l'orphe changer de rythme, et ça lui permettait de comprendre petit à petit le sens de ce geste.

Elle aussi aimait désormais ce contact. Il lui avait fallu un peu de temps, mais elle avait trouvé un sens, enfin pour elle, elle ne savait pas si c'était le bon sens, mais au moins elle en avait un. Elle aimait aussi jouer du bout de ses doigts dans les cheveux blonds de l'orphe, finalement il recula pour lui dire qu'il ne partirait pas

«C'est vrai? Je ne t'ennuie pas? Je sais que je ne sers pas à grand chose, mais...»

Elle ne termina pas sa phrase, elle cala son front contre l'épaule de Vilal, fermant les yeux et sentant son odeur. Il était gentil, elle ne savait pas pourquoi il voulait rester près d'elle, peut être parce qu'il ne connaissait personne et qu'il s'était attaché à elle? Fleïana lui avait dit autrefois que si la picarie était si attachée à elle, c'était surtout parce qu'elle était sa seule amie, la seule qu'elle connaisse. Peut être que c'était pareil pour Vilal finalement.

Maintenant, elle allait surement avoir peur qu'il rencontre d'autres gens, mais pour le moment, ça lui convenait. Elle leva de nouveau les yeux vers lui et hocha simplement la tête

«Merci... j'essaierai de t'aider à retrouver ton passé...»

C'était la seule chose qu'elle pouvait faire, elle connaissait Nideyle, elle pouvait au moins l'aider à aller de ville en ville jusqu'à ce que quelqu'un le reconnaisse. Ses mains étaient toujours autour de son cou, et elle les fit finalement glisser pour l'enlacer complètement, se calant un peu plus dans le creux de son cou et se plaquer contre lui. Elle se sentait bien comme ça, son corps à lui était chaud, et elle pouvait sentir les battements de son cœur contre elle.

Elle avait l'impression que la vie des humains était très compliquée, parfois elle se disait qu'être une plante, c'était plus simple, malheureusement elle devait se rendre à l'évidence, elle n'était pas qu'une simple plante. Elle éprouvait des choses, des choses qu'elle ne ressentait jamais dans sa forêt, des questions qui martelaient sa tête à cause de tout ce qui se battait en elle. Tout se bousculait en elle, elle avait parfois mal, parfois chaud, parfois froid, parfois tout en même temps et elle ne savait pas ce qu'il fallait comprendre pour chacune de ces sensations.

Elle finit par soupirer et recula pour déposer ses lèvres à son tour sur les siennes, restant elle aussi plus longtemps sans savoir qu'elle pouvait perturber l'orphe par ce seul geste. Déjà, laissez la comprendre le baiser, on verra après pour le reste.

Finalement, elle recula pour plonger son regard dans le sien, et elle sourit

«Je pense qu'on devrait aller à Ephtéria. On longera la Forêt des Ombres comme ça je pourrai voir un peu à quoi elle ressemble sans que ce ne soit trop dangereux, et peut être que quelqu'un de la ville te reconnaître?»

Par contre, elle tenait à être sur qu'il serait guéri avant de partir. Elle posa sa main avec douceur sur le bandage qu'il avait sur le torse avant de le regarder à nouveau, sa question était explicite

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 21 Fév 2011, 01:07

Je restais désormais sans bouger, préférant garder quelques instants encore mon regard rivé au travers du sien. Il m'aurait été possible de l'embrasser de nouveau, mais je voulais uniquement profiter du calme en sa compagnie, bien que j'étais conscient qu'il s'agissait d'un geste des plus silencieux. Enfin, tout comme moi, dans ce genre de moment elle devait pouvoir sentir et entendre mon cœur battre à un rythme affolé, même si il s'agissait d'une mélodie agréable à entendre. Je sentais d'ailleurs sa main sur mon torse. Était-elle justement en train de sentir les battements de ce muscle qui me permettait de vivre ? D'une certaine manière je trouvais cela amusant, aussi je venais plaquer ma main contre la sienne, glissant mes doigts entre les siens, passant en même temps ma langue sur mes lèvres pour ressentir de nouveau ce petit parfum sucré qui me fît frissonner. C'était définitivement… plaisant, mais moins que de pouvoir goûter directement à la source.

Finalement, j'entre ouvrais mes lèvres, hésitant quelques instants entre l'embrasser de nouveau et parler, mais j'optais pour la seconde option : j'aurais tout le temps de me laisser aller par la suite.

« Tu sais, d'une certaine manière, j'hésite à recouvrir la mémoire. » Cela allait sans doute la perturber que je lui dise cela maintenant, après qu'elle est dit vouloir m'aider. « Si j'avais été quelqu'un de mauvais ? Si je devais revenir à ma vie d'avant, avoir certaines responsabilités, et ne plus pouvoir être avec toi ? » Je sentais le bout de mes doigts trembler, aussi je resserrais un peu plus mon étreinte sur la main de la jeune plante. « Ça me fait peur, plus encore que ma propre apparence. J'aimerais savoir qui je suis, mais si quelqu'un me reconnaît et que je suis contraint de me séparer de toi… » J'hésitais. Je ne voulais vraiment pas lui faire de peine. Me faire de peine… « Je… Je préférerais rester dans l'ignorance, et vivre simplement avec toi… »
J'avais l'impression de sentir ma gorge se nouer, comme si ce que je venais de dire créer de l'appréhension en moi. Je ne montrais rien pour autant, car si je n'avais pas envie de voir son visage en peine, elle n'avait sans doute pas envie de voir le mien dans le même état.

Mais d'un autre côté, j'étais pour ce qu'elle venait de proposer. Non pas pour recouvrir la mémoire, mais bel et bien pour voir ce monde en détail, essayer de trouver une nouvelle voie dont je ne pourrais sortir une fois engagé, et ainsi pouvoir savoir qui j'avais été. Mais il fallait que cette voie ne m'éloigne pas de Belladona, et même que je puisse continuer de marcher à ses côtés. Ma main libre vînt caresser délicatement sa joue.

« Mais, Belladona, ne dis plus jamais que tu ne sers pas à grand chose… » Une fois encore, je caressais doucement sa joue de mon pouce, glissant ensuite doucement mes doigts au travers de ses cheveux pour pouvoir ensuite la rapprocher de moi, lentement, comme si je luttais encore avec moi-même. « Mais je serais mort si tu n'avais pas été là, et je mourrais sans doute si tu n'étais plus là, alors sauf si tu penses que ma vie n'est pas importante, tu es utile. Tu M'ES utile. » Et une fois encore, je succombais, liant mes lèvres aux siennes, bien que plus brièvement cette fois-ci. « Et je ne veux plus te voir triste, d'accord ? »
Je lui souriais tendrement. Bien entendu, cela pouvait avoir un certain côté inquiétant avec mes crocs, mais pas à un seul instant elle ne semblait en avoir eût peur, et j'étais même un peu surpris qu'elle n'est pas encore cherchée à fourrer ses doigts dans ma bouche pour voir cela de plus près.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 21 Fév 2011, 01:45

La picaris finit par sourire, elle pencha la tête sur le côté et passa d'abord ses doigts sur ses lèvres à elle, là où il avait joué de sa langue, puis elle passa ensuite ses doigts sur la bouche de l'orphe, cherchant seulement à savoir si la texture était différente. Oui, les lèvres de l'orphe étaient un peu plus rugueuses que les siennes, mais c'était peut être à cause de la déshydratation? Elle s'était nourrie et hydratée, elle, pas lui.

Elle était contente qu'il veuille rester près d'elle, triste en même temps de savoir que peut être il avait été quelqu'un de mauvais avant. Elle avait du mal à s'imaginer qu'il puisse être méchant. Même si elle l'avait vu se battre, même s'il était un fauve, pas un seul instant il n'avait voulu être méchant avec elle, alors elle ne pouvait pas croire une seule seconde que sa personnalité ait pu être différente autre fois. Mais voilà, la psychologie n'est pas vraiment le point fort de la plante.

«D'accord, je ferai de mon mieux»

Elle avait déjà vu des crocs comme les siens, elle savait qu'ils étaient pointus et que ça lui ferait mal d'y toucher. C'est probablement pour ça qu'il embrassait toujours doucement ses lèvres, pour ne pas la blesser. Elle ne savait pas pourquoi elle lui était utile, mais elle en était contente. Une fois de plus, il ne fallait pas chercher à ce qu'elle comprenne que c'était égoïste, prétentieux ou autre, elle était juste contente de pouvoir lui être utile. Après tout, elle l'avait soigné lorsqu'il avait été blessé, elle pouvait servir à quelque chose.

Elle souriait désormais, oui, elle était contente. Elle se releva pour se remettre sur son ventre, comme la veille, apparemment il aimait bien aussi quand elle était comme ça

« J'espère qu'un jour, tu n'auras plus peur de ton apparence, parce que moi je n'ai pas peur...»

Elle cala sa tête dans son cou et attendit simplement, écoutant son cœur, ses lèvres s'étirèrent encore en écoutant le boum boum boum rapide. Elle avait même envie d'en rire en fait

«Ton cœur bat vite! C'est normal?» son ton était léger, amusé, vivant. Elle avait envie de nouveau de poser des questions, lorsque ses doigts passèrent doucement sur sa peau au niveau de sa clavicule, elle remarqua qu'il avait un frisson, ses poils se hérissaient doucement « oh!! Et ça? Ça veut dire quoi? Chez les animaux c'est quand ils sont en colère...» elle releva la tête pour le regarder dans les yeux, l'air un peu inquiet « Pardon, je te pose trop de questions? Tu es en colère?»

Elle se redressa doucement en prenant appui sur son torse pour bien le regarder dans les yeux. Son air était encore un peu inquiet, mais sur son visage, elle voyait bien que ce n'était pas le cas, la curiosité prit alors la place de la panique, cherchant à savoir pourquoi chez les humains, leurs poils se hérissaient...

«Apparemment non... qu'est-ce qui se passe? »

Elle cligna des yeux, dehors, le soleil se levait plus haut, la matinée avançait doucement. Vilal avait également payé pour son petit déjeuner... il serait peut être bien qu'il mange, et ainsi, ils pourraient quitter cette ville maudite s'il était d'accord avec son idée de gagner Ephtéria...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 21 Fév 2011, 06:20

Mon regard restait plongé dans le sien, ses prunelles dorées se reflétant pour moi comme deux astres qui éclairaient mon existence. Et en réalité, je ne pouvais pas faire grand chose quand je la regardais ainsi, si ce n'est succomber. Sincérement, je ne comprenais pas pourquoi les autres races n'appréciaient pas les Picaris : leur apparence n'était pas si différente des autres peuples, si ce n'est qu'ils étaient principalement composés de tissus végétaux et de toutes les propriétés qui vont avec, mais après cela ce n'était pas plus différent que les Morphes qui étaient capable de prendre une apparence animale, ou pire encore, les Orphes qui eux étaient tout simplement des hybrides entre bête et homme. Et dans le même ordre d'idée, les Winghox qui avaient le sang d'un dragon n'étaient pas plus appréciables, alors que pourtant, ils restaient acceptés.
J'essayais donc de comprendre, mais peut-être que je ne le pouvais pas. L'une des rares fausses notes que je pouvais voir chez les plantes intelligentes était l'absence réelle de force, aussi c'était probablement pour cela qu'ils étaient opprimés. Mais de là à les détester… Ils n'apportaient rien de mal, et même en se faisant exterminer, ils ne recherchaient nullement la vengeance, aussi on pouvait qualifier cela d'honorable, car les autres races étaient toujours enclin à haïr les autres pour des raisons aussi diverses que variées. Dans ces conditions, qui étaient vraiment qualifiable de monstre… ?

Je voulais donc la prendre de nouveau contre moi, prouver qu'elle n'avait rien du monstre, et que je n'étais pas comme mes semblables. Après, peut-être qu'autrefois je n'aurais pas tenu un tel discours, que j'étais même du genre à exterminer les Picaris. Mais peut-être que j'étais aussi un humanisté, et que je me battais justement pour que tous soit sur un pied d'égalité, même si cet idéal m'apparait aujourd'hui comme une utopie. Je n'en savais trop rien, et je me contentais de continuer de regarder Belladona, mon rythme cardiaque ayant lentement commencé à se calmer, jusqu'à ce qu'elle me pose la fatidique question, enchaînant rapidement avec une série compléte sans que je n'ai le temps de rétorquer quoi que ce soit, et mon cœur n'avait pas vraiment eût le temps de reprendre un rythme normal que déjà je pouvais le sentir pomper plus rapidement, mon teint virant légèrement au rouge.

« Je vais essayer de répondre à tes questions et dans l'ordre. » Lui disais-je en souriant légèrement, un peu embarassé. « Si mon cœur bat vite c'est parce que… » Et une fois de plus, j'hésitais. Mais il fallait croire que ma franchise prenait le dessus sur ma raison, bien que j'imaginais déjà d'autres éventuelles questions ou une réaction affective de la part de la belladone. « Disons que tu me plais beaucoup. » Et je pouvais sentir mon teint déjà rosé virer au cramoisi, mes bras passant alors autour d'elle pour que je l'approche de moi assez rapidement, cachant mon visage un peu honteux dans le creux de son cou. Ainsi plaquée contre moi, elle devait probablement pouvoir sentir le rythme encore plus effreiné de mon muscle, mais au point où j'en étais, ce n'était plus vraiment important…

Je profitais alors de ma position pour caresser doucement sa nuque comme elle me l'avait fait plus tôt, cela me permettait d'essayer d'illustrer l'explication suivante que j'allais donner en réponse à sa question. Le bout de mes doigts effleurait à peine sa peau et j'effectuais ce geste lentement, très lentement, comme pour contraster ce geste avec le battement rapide de mon cœur. Elle n'allait sans doute pas pouvoir frissonner comme moi, mais elle ressentirait tout de même quelque chose, bien que c'est alors une chose que je ne pourrais jamais comprendre en ayant un corps fait de chair et de peau. Dans le pire des cas, si elle me disait ressentir quelque chose, je lui demanderais pour une fois de m'expliquer, histoire d'inverser un peu la tendance.

« Ensuite, ça s'appelle un frisson. » Je ralentissais légèrement la cadence, comme pour faire planer un peu plus le désir, faire durer plus longtemps les sensations. « En général, cela se produit lorsque l'on a froid ou que l'on a peur, mais dans mon cas je dirais plutôt car c'est parce que j'apprécie énormément ce geste que je suis en train de reproduire. » Vu l'état dans lequel j'étais, je ne pouvais pas rougir plus, mais il aurait été probable que c'est ce qui ce serait produit si elle ne m'avait pas déjà mit autant dans l'embarras. Mais d'un côté, j'aimais bien qu'elle me pose des questions, cela me permettait de lui parler un peu plus encore, de prolonger ces instants de calme avant que l'on soit trop occupé pour parler de ce genre de chose, comme la veille lorsque je combattais. Je ne pouvais pas lui parler, et cela avait laissé en moi une désagréable sensation de manque. J'en était déjà un tel stade dans ma relation avec elle ? J'imagine qu'il y avait une part de normalité là dedans dans la mesure où je ne pouvais vraiment m'accrocher qu'à elle, que je ne voulais vraiment pas la perdre. Et maintenant que cette attache était là, il me serait sans doute difficile de la briser d'une quelconque manière, même si ce n'était vraiment pas ce que je souhaitais de toute évidence.

Je la libérais légèrement de mon étreinte, la laissant se reculer pour qu'elle puisse voir mon visage. J'avais du reprendre une couleur déjà plus naturelle, et je lui souriais doucement, mon regard se plongeant de nouveau dans les soleils qui lui servaient de yeux. Là, à cet instant, il ne me fallait vraiment pas grand chose pour succomber de nouveau.

« Donc non, je ne suis pas en colère. » Préférais-je toutefois préciser, au cas où, car elle était sans doute bien capable de s'imaginer encore des tonnes de choses. A cet instant, j'avais envie d'être un peu joueur, mais je me retenais, attendant pour le moment de voir sa réaction.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 21 Fév 2011, 13:28

La jeune plante écoutait les battements du cœur de l'orphe contre elle, c'était... rapide! Elle ne comprenait pas trop car il lui avait déjà dit qu'il la trouvait belle, maintenant il disait qu'elle lui plaisait, ce n'était pas la même chose? Ensuite, il lui parla des frissons, elle n'avait pas de poils, elle ne pouvait donc pas en avoir puisque le principe consistait à réguler la température du corps, elle n'en avait pas besoin, elle. Mais elle aimait tout de même sentir sa peau l'effleurer ainsi, elle plaqua un peu plus sa tête contre son épaule

«J'aime bien... continue...»

Elle essayait alors d'assimiler les informations qu'il venait de lui transmettre.

Il la trouve belle, donc ses joues virent au rose ou au rouge comme lorsqu'il a chaud
Elle lui plait donc son cœur bat plus vite comme lorsqu'il court.
Lorsqu'elle caresse sa peau, il a des frissons, comme lorsqu'il a froid.

Au final, elle commençait à comprendre que c'était vraiment compliqué. Comment savoir en fait pour quelle raison chaque chose se produit? Comment elle peut savoir si, lorsqu'elle l'effleure et qu'il frissonne, si c'est parce qu'il aime ça ou s'il a froid? Comment savoir lorsqu'il rougit si c'est parce qu'elle a dit quelque chose ou s'il a chaud? Pour les battements de son cœur encore, elle pouvait le savoir, il lui suffisait de voir s'il avait fait une activité physique juste avant, mais le reste? Elle se pinça un peu les lèvres, tout s'emmêlait dans sa tête, surtout qu'elle commençait à comprendre quelque chose, au final, il ressentait beaucoup de choses pour elle non? Il la trouvait jolie, son cœur s'accélérait parce qu'elle lui plaisait, il frissonnait lorsqu'elle le touchait, elle se souvenait de cette conversation à Ephtéria, lorsqu'elle avait demandait ce que c'était qu'être amoureux.

«Tu es... amoureux de moi?»

Non pas que ça la dérangeait ou autre, on lui avait peut être expliqué à peu près ce que c'était, mais pas ce que cela signifiait après. Elle en était encore au point d'essayer de voir l'effet qu'il avait sur elle, c'était compliqué quand les choses ne se manifestaient pas de la même manière chez les mammifères que chez les plantes? C'est vrai, elle ne pouvait pas rougir, même si sa sève pouvait circuler plus vite dans son organisme, elle n'avait pas de cœur qui battait plus vite, et elle ne pouvait pas non plus avoir de frissons... elle se demandait vraiment comment elle pouvait savoir ce qu'elle ressentait, elle? Elle restait là, à le regarder de ses yeux dorés, cherchant une réponse sans vraiment vouloir la connaître en fait. Elle voulait surtout savoir ce qu'elle ressentait, elle...

C'était surtout ces questions là qui lui brûlaient les lèvres...

«... à ton avis, je peux être amoureuse moi? Comment je le saurais? Je n'ai pas... ça ne peut pas se voir sur moi... s'il le faut, je ne peux pas...»

Elle se pinçait un peu les lèvres... elle posait beaucoup de questions, mais pour une fois qu'on lui répondait sincèrement...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 21 Fév 2011, 19:13

D'accord, je pensais que je pouvais difficilement être plus rouge, mais au vue de ce qu'elle me demandait, il fallait croire que j'avais tort, mon teint me brûlant presque tellement j'étais embarassé. Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre, mais heureusement elle m'interrogeait sur autre chose, bien que cela restait tout aussi gênant. Je prenais quelques instants avant de répondre, continuant de faire jouer mes doigts dans son cou, comme elle me l'avait demandé. Puis, sans détacher mon regard de ses yeux, je décidais de lui répondre.
« Tu sais, je ne sais pas vraiment ce que c'est d'être amoureux, ou plutôt, je ne sais pas vraiment le définir. » Je laissais une main glisser le long de son cou, me rapprochant doucement d'elle, restant toutefois à quelques centimètres de son visage. « C'est probablement le sentiment le plus complexe qu'il soit, donc c'est probablement pour cela que je n'arriverais pas à t'expliquer clairement ce que c'est. »
Délicatement, je déposais mes lèvres sur les siennes, essayant de calmer mon rythme cardiaque en me laissant me détendre. Je ne savais pas si c'était vraiment efficace, mais au moins ma tête se vidait assez rapidement, ce qui me permettait de m'ordonner un peu dans mes pensées. Enfin, j'essayais, car c'était plus complexe que ce que je pensais, mon cœur battait à un rythme et d'une manière différente, comme si ces battements m'incitaient à recommencer ce geste, à ne plus déssouder mes lèvres des siennes.

Mais comme il fallait encore que je lui réponde, je n'avais pas d'autre choix que de me décoller d'elle, restant néanmoins assez proche pour pouvoir recommencer si besoin était.

« Pour essayer de te répondre, je pourrais te décrire ce que moi je ressens. » Je m'avançais sans doute au devant de problème, en particulier car je craignais sa réaction, mais je ne pouvais pas faire marche arrière. « C'est sans aucun doute plus compliqué que ça, mais je n'ai pas envie d'être séparé de toi. Peut-être parce que tu es la seule personne que je connais, mais je n'ai pas vraiment envie de connaître quelqu'un d'autre si c'est pour rester avec toi. » Je tremblais légèrement, de crainte. « Lorsque je te regarde, je n'ai pas envie de détacher mon regard de toi. Je suis simplement calme. Enfin… » Je souriais, plaisantant légèrement. « Comme tu as pût le remarquer, mon cœur bat bien vite, donc je ne suis pas si calme que ça. Mais disons que je suis plutôt apaisé. »
Je respirais déjà un peu plus calmement, ma cage thoracique se soulevant plus doucement, même si j'étais toujours aussi rouge à la regarder de si près. Je pouvais voir la jeune plante être lentement soulevée sous mon poids, et c'est aussi pour ça que j'essayais de me calmer, même si d'une certaine manière elle devait trouver cela amusant, reposant. Peut-être même qu'elle aimait ça, sinon elle ne chercherait sans doute pas ce contact, aussi je faisais en sorte de ne pas redevenir calme trop radicalement. Puis après tout, ce n'était que le résultat de l'effet qu'elle me faisait, alors en fin de compte ce ne devait pas être si grave si je respirais aussi fortement, au contraire, cela prouvait bien que je n'étais pas indifférent.

Je sentais son souffle contre mes lèvres, et elle devait probablement ressentir la même chose en plus fort.

« Il faudrait que tu arrives à me décrire ce que tu ressens, et je pourrais sans doute te dire si cela se rapproche de ma vision de l'amour. » Il m'était étrange de parler ainsi, en particulier car je n'avais pas vraimet l'habitude et que j'avais moi-même du mal à définir ce que je pensais être ce sentiment, mais je ne pouvais vraiment rien refuser à la belladone, aussi je me sentais un peu obligée de chercher à lui répondre au mieux de mes capacités…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 21 Fév 2011, 20:04

Effectivement, c'était bien compliqué. D'un autre côté, Vilal avait, lui aussi, perdu la mémoire, alors il était un peu normal qu'il ne sache pas exactement ce qu'était l'amour, Fleïana lui avait dit: «on sait ce qu'est l'amour qu'une fois qu'on est amoureux, et encore, parfois on ne le sait même pas, on ne s'en rend compte qu'une fois qu'on l'a perdu»

Donc... c'était compliqué. Toujours est-il que Vilal ne voulait pas la perdre, alors, même si ce n'était pas de l'amour, ça y ressemblait un peu, et elle se sentait bizarre de savoir que quelqu'un pouvait éprouver ces choses là pour elle. Elle se souvenait que lorsque la morphe lui avait donné des explications, elle avait parlé du côté «attirant, beau» et alors, elle avait mentionné Kjeld qui était devenu rouge comme Vilal à cet instant... elle essayait de faire le rapprochement. Kjeld avait été gêné par les questions qu'elle lui posait, c'était pour ça qu'il était rouge. Vilal était-il gêné aussi par ses questions ou était-ce les réponses qui le gênaient? Elle secoua la tête et fronça les sourcils, elle commençait à avoir mal à la tête.

Elle respira un grand coup et plongea ses yeux un peu perdu dans ceux de l'orphe

«Je ne sais pas trop. Je sais que j'aime bien être avec toi car... tu réponds à mes questions, tu es gentil avec moi et j'ai l'impression d'être un peu plus qu'une plante stupide... »

Elle se pinça les lèvres un instant, puis elle se releva, ce n'était pas pratique alors elle passa ses jambes de chaque côté des hanches de l'orphe pour s'assoir sur son ventre et lui montrer alors le sien, au niveau de là où elle aurait eu un nombril

«C'est ici que la grande majorité des canaux de ma sève se rejoignent, et parfois quand je suis avec toi, ça va plus vite et ça fait presque mal... enfin c'est pas douloureux, mais je sens vraiment que ça circule vite! Tiens regarde!!»

Elle prit rapidement sa main car à cet instant, elle sentait que ça repartait, ignorant si c'était parce qu'elle le voyait mieux maintenant qu'elle avait pris de la hauteur, ou si simplement c'était parce qu'elle en parlait (ou encore si la position avait encore plus fait rougir l'orphe). Elle lui posa la main dessus, et il devait sentir les quelques palpitations provoquées par la sève qui partait à toute vitesse dans son organisme, presque comme les battements d'un coeur, sauf que le rythme était totalement irrégulier, comme s'il sentait simplement des milliers de fourmis s'échapper de ce petit point sous sa peau.

«Normalement, ça ne me fait ça que lorsque j'ai vraiment peur... mais là je n'ai pas peur, donc c'est peut être lié à quelque chose que je ressens parce que je suis près de toi?»

Elle pencha la tête sur le côté, le fixant de ses petits yeux curieux, elle essayait encore de chercher qu'est-ce qu'elle ressentait et l'expliquer. Ce n'était pas facile car il se passait tellement de choses en même temps dans sa tête, elle avait toujours pleins de questions, parfois les plus stupides comme pourquoi la lumière faisait pleins de couleurs différentes parfois quand elle passe au travers d'une vitre et d'autre fois non, pourquoi le lit fait du bruit lorsqu'il bouge, pourquoi les humains sont gentils avec certains animaux alors qu'ils les tuent une fois qu'ils sont grands... mais là, elle ne devait se concentrer que sur certaines questions en particulier et c'était assez difficile pour elle.

Elle se pinça les lèvres, réfléchissant encore à ce qu'elle ressentait lorsqu'elle était avec lui

«Sinon... je sais que j'ai eu peur pendant que tu te battais avec la créature, et j'ai vraiment eu peur quand j'ai vu l'image dans ma tête où tu t'en allais. Pourtant, j'aime beaucoup Fleïana, mon amie morphe, mais je peux rester plusieurs mois sans la voir, mais j'ai peur rien que de me dire que je ne te verrai peut être pas demain...»

Elle se pinçait toujours les lèvres, était-ce sa façon à elle de rougir? Elle jouait maintenant avec ses doigts, lâchant la main de Vilal alors qu'elle réfléchissait encore à ce qu'elle ressentait... elle levait les yeux au plafond, comme si les lignes d'ombres provoquées par les rideaux pouvaient l'aider à trouver

«Ah! Oui! Et maintenant, je commence à vraiment aimer quand tu mets tes lèvres sur les miennes! Ça me donne un drôle de picotti dans la nuque! »

Elle affichait un large sourire en désignant son cou, comme si l'orphe ne savait pas où se trouvait sa nuque, elle continuait de chercher encore, elle avait de nouveau un peu mal à la tête... elle ne savait pas s'il y avait encore autre chose, il y avait peut être aussi des détails qu'elle ne parvenait pas à expliquer, ou encore d'autres choses qu'elle n'avait simplement pas encore remarqué.

Elle posa ses mains avec douceur sur ses côtes bandées, comme pour s'appuyer alors qu'elle n'en avait pas vraiment besoin. Elle affichait simplement un doux sourire, fermant les yeux d'amusement

«Je crois que c'est tout.. alors? Qu'est-ce que tu en penses?»

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 21 Fév 2011, 23:01

J'étais désormais assez embarassé de la sentir sur moi dans une telle position qui pouvait clairement porter à confusion. D'ailleurs, je me demandais comment pouvait être fait son corps, car après tout même si je pouvais ressentir quelque chose à son égard, et c'était même bel et bien le cas, qu'importe les sentiments que cela pouvait être, il y aurait bien un moment où mon instinct chercherait à prendre le dessus une bonne fois pour toute, que mon esprit laisserait place à mes désirs les primitifs. Comment elle réagirait à cet instant ? Est-ce qu'elle voudrait simplement se laissait faire, attiser par la curiosité et/ou le désir ? Ou bien chercherait-elle à fuir par peur, qu'elle ne serait pas prête ? Je n'en savais vraiment rien, et je pouvais moi-même appliquer ce genre de question en ce qui me concernait. Après tout, je pouvais ressentir, mais rien ne m'était assuré que j'y parviendrais, même si je l'avais peut-être déjà fait par le passé, c'était comme recommencer à zéro…

Mais pour l'instant, j'essayais de me concentrer sur ce qu'elle me disait, bien que ce n'était pas simple vue la position dans laquelle elle se trouvait. Pendant qu'elle me montrait son ventre, mon regard avait lentement divagué sur son bassin, puis entre ses cuisses, mon teint redevenant un peu plus rouge alors que mes pensées se perdaient dans ma tête, ou plutôt, sur son corps. J'avais désormais vraiment envie d'en savoir plus à son sujet, si il me serait possible de recourir à des désirs physiques ou si je devrais me contenter de sentiments, même si pour l'instant, cela me convenait. Mais selon la manière dont évoluerait notre relation, j'avais besoin de savoir comment elle était constituée. Elle devait forcément posséder des organes dans la mesure où elle était capable de penser, elle avait forcément un cerveau, alors peut-être qu'elle possédait aussi des gênes reproducteurs, même si il me paraissait évident que je ne pourrais jamais avoir de descendance avec elle. Enfin qui sait… ? Aussi, rien ne me disait aussi que nous serions compatible, mais après tout elle possédait bien une poitrine, et je doutais qu'elle devait servir à allaiter une quelconque progéniture, alors pourquoi ne pouvait-elle pas posséder autre chose de similaire au corps humain ? C'était tellement compliqué pour moi d'envisager toutes ses possibilités…
D'un autre côté, elle pouvait tout aussi bien avoir ce genre de désir avant moi, et j'admettrais que cette situation me plaisait bien plus que de devoir prendre les devants. Puis finalement, elle me demanda ce que j'en pensais.

« Hum… Si tu penses qu'effectivement, c'est différent de d'habitude, c'est qu'il y a forcément quelque chose. Après, il faudrait peut-être attendre un peu plus de voir comment notre relation évolue, même si c'est bien parti. » Je lui souriais doucement, déposant mes mains sur ses cuisses en remontant ensuite lentement sur ses hanches. J'appréciais vraiment son contact et je laissais glisser mes doigts à l'arrière de son corps, resserrant mon étreinte sur elle pour la serrer contre moi. Je laissais ainsi le temps s'écouler, me satisfaisant d'elle de la meilleur manière que je pouvais imaginer. Je pouvais sentir son odeur se mêler à la mienne. C'était agréable, à tel point que j'en fermais les yeux, me laissant enivrer par cette sensation. Son ventre ainsi collé contre le mien, je pouvais ressentir le flux de sa sève parcourir son corps, et elle devait pouvoir écouter les battements de mon cœur au niveau de sa poitrine. Mes doigts, eux, parcouraient doucement son dos, remontant le haut de sa colonne vertébrale du bout des doigts, alors que mes lèvres venaient se déposer dans son cou, l'effleurant légèrement, dans le seul but d'attiser sa curiosité et ce qu'elle pouvait ressentir. Puis, je remontais délicatement mes doigts au niveau de ses homoplates, laissant une main glisser dans ses cheveux qui venaient recouvrir mon visage et s'entre mêler dans les miens.

Le temps s'écoulaient lentement, me laissant profiter d'elle.

« Comme ça… je suis vraiment bien… » Même si mon cœur continuait de battre à une vitesse folle, j'étais réellement calme, et c'était uniquement le fait de l'avoir contre moi qui produisait en moi une telle sensation.
Mais je m'interrogeais toujours sur elle, et comme elle avait commencée à me parler de son corps, pourquoi ne pouvais-je pas continuer ? Sans doute étais-je inquiet de la réaction qu'elle pourrait avoir, mais après tout elle devait être un peu trop naïve pour se plaindre de la franchise dont j'allais faire preuve. La seule appréhension que je pouvais avoir été qu'elle voudrait sans doute en savoir plus sur le mien à son tour. Tant pis, ce qui devait arriver arrivera.

« Belladona ? » Lui demandais-je d'une voix calme, bien qu'un peu anxieuse. « Moi aussi je me pose beaucoup de question, et je me demande si ton corps est vraiment si différent de celui des humains. » Naturellement, en demandant ça, je ne pouvais que rester rouge, mais ça, je commençais à m'y habituer, mes lèvres décrivant toujours un sourire chaleureux et sincère…

Je relevais alors légèrement la tête, passant mes lèvres près de son oreille.

« Et tu n'es PAS stupide. » Lui lâchais-je le plus sérieusement du monde. « Si toi tu espères qu'un jour j'arrêterais d'avoir peur de moi, dans mon cas, j'espère que tu arrêteras d'avoir une imagine si pessimiste de toi. »

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 21 Fév 2011, 23:35

Belladona se plaquait contre lui, la tête posé dans le creux de son épaule, écoutant les battements de son cœur, elle était contente de savoir qu'il était bien, et dans la mesure où elle n'avait pas de cartilage, la position lui était confortable et elle était très bien aussi. Forcément, elle était extrêmement souple, c'est l'avantage d'être une plante.

Puis il lui posa des questions sur ce en quoi elle était différente des humains, elle se redressa donc, préférant se mettre en position assise pour le regarder dans les yeux. Il mentionna alors qu'elle n'était pas stupide, en revanche, elle n'avait pas la moindre idée de ce que voulait dire «pessimiste». Mais elle préféra répondre à sa question en cherchant dans sa mémoire ce que lui avait dit son amie morphe

«Hum... lorsque j'ai rencontré Fleïana, au bout de quelques temps, elle m'a examinée de fond en comble. C'était un peu bizarre car elle a été regarder jusqu'à mes orteils, et même même dans mon entrejambe! Donc je sais à peu près ce que j'ai de différent! »

Elle réfléchit un peu, cherchant à se souvenir tout ce que Fleïana lui avait dit

«Je sais que ma poitrine n'est pas pareille car elle est plus sensible que celle des humaines, je crois que c'est parce que je n'ai pas de graisse et donc, chaque parcelle de fibre est plus fragile...»

Elle regarda ensuite ses bras, ses épaules, il était évident de voir que c'était la même chose, puis elle descendit et montra son ventre au niveau de son nombril

«Je crois que les humaines ont un trou là... moi je n'en ai pas, mais tu l'avais déjà vu... »

Elle regarda un peu plus bas et releva les yeux pour réfléchir, qu'est-ce que la morphe avait dit à ce sujet?

«Euh... je sais plus ce que Fleïana m'a dit aussi. Je sais que je peux pas faire de bébés, moi, j'ai des fleurs...»

Elle désigna les fleurs dans ses cheveux

«Je crois que je me reproduis comme les vraies fleurs, je produis du pollen et en se dispersant, il va se mélanger avec du pollen de mâles picaris et c'est comme ça qu'une nouvelle plante naitra... elle ne m'a pas donné trop de détails car apparemment, c'est pas trop moi qui décide. Mais il parait quand même que l'on peut former des couples et faire ce qu'il faut, mais elle n'a pas pu m'expliquer. Je crois qu'elle ne savait pas en fait...»

Finalement, il était possible qu'elle n'ait jamais connu ses parents. Les picaris pouvaient aussi bien naître « par accident » que par la volonté du couple. C'était peut être pour ça qu'elle s'était réveillée seule et que personne n'était venu à sa recherche?

« Mais elle m'a dit que j'avais la même chose que les humaines en moi, ça m'a fait bizarre quand elle a regardé, j'ai eu chaud, ça m'a fait des chatouilles aussi... je peux pas vraiment décrire, d'autant que ça fait plusieurs années, je ne me souviens plus trop, elle a regardé qu'une seule fois et elle m'a bien dit de faire attention qu'aucun homme, quelle que soit la race, n'aille par là!»

Elle pencha la tête sur le côté et plongea son regard dans celui de l'orphe. A l'époque, Fleïana n'avait pas voulu lui dire pourquoi, peut être que Vilal pourrait lui expliquer?

« Tu sais pourquoi elle m'a dit ça? Les hommes ont tendance à vouloir faire du mal à cet endroit? »

Son regard se faisait toujours aussi curieux, elle ne connaissait presque pas la morphologie des mâles picaris, alors elle ne pouvait pas vraiment poser la même question à Vilal, juste savoir si elle avait répondu à ses questions et s'il pourrait répondre à la sienne

« A part ça... je crois qu'il n'y a pas de différence externe. Je suis différente des humaines de part ma constitution en elle-même. Je n'ai pas d'os, pas de chair, ni de muscle, juste des fibres, des nutriments et de l'eau... c'est pour ça que je suis légère! »

Du moins, c'était ce que Fleïana lui avait dit...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 22 Fév 2011, 03:32

Je la regardais, pour une fois que c'était elle qui me faisait un exposé, je trouvais cela amusant, et j'écoutais comme un élève attentif, regardant chaque parcelle de son corps lorsqu'elle la désignée. Puis, lorsqu'elle me posa la question concernant l'interdiction qu'avait instaurée son amie, je pouvais sentir le coin de mes lèvres se soulever doucement, découvrant légèrement mes dents alors que rapidement j'éclatais de rire. Instinctivement, je plaçais ma main devant mon visage pour essayer de me calmer tout en regardant la demoiselle avec attention. Définitivement, sa naïveté avait quelque chose d'adorable, mais je préférais nettement ça à une jeune fille sérieuse et renfermée, aussi je prenais doucement ses mains, jouant avec ses doigts alors que mes rires se calmaient.
« Ha ha ha ! C'est une question assez embarassante. » C'était mon premier rire depuis que je vivais ma seconde vie, et je devais avouer que ce n'était pas désagréable, même si sur le long terme cela faisait presque mal au ventre. « Comment pourrais-je t'expliquer ça ? »
J'essayais d'ordonner mes pensées. Je n'en savais pas grand chose au cours de ce nouveau départ, mais je devais ressentir certaines choses par l'instinct. Après, comment savoir si c'était ma partie humaine ou fauve qui me faisait savoir ce genre de chose, excellente question, peut-être les deux, après tout dans les deux cas je ne restais qu'un mammifère.

Je me laissais m'enfoncer au fond du lit, continuant de jouer avec ses doigts, puis en lui tenant la main, je laissais mon autre main caresser l'intérieur de sa paume, mon regard se perdant quelques instants sur mon geste, alors que j'essayais de reprendre là où j'en étais.

« Comme tu peux t'en douter, la partie de ce corps que tu as comme les humaines sert pour la reproduction, et l'on va dire que les êtres humains ont tendance à se reproduire sans pour autant vouloir un enfant, pour les sensations que cela procure. » C'était un peu étrange dans la mesure où, depuis des décennies, cela était maintenant évident. Mais les Picaris n'avaient peut-être pas ce genre de désir charnelle, ou peut-être qu'ils n'étaient tout simplement pas au courant qu'ils devaient pouvoir ressentir de telles choses. « Et donc, le plus souvent les hommes ne désirent que ce genre de chose des femmes. Ils recherchent cette fusion des corps sans sentiments, alors que pourtant c'est quelque chose que l'on devrait faire uniquement avec la personne que l'on aime. » Je relevais lentement mes yeux pour les poser sur ceux de la jeune plante. « Aussi je pense que ton amie disait surtout cela car quelqu'un aurait pût abuser de ta curiosité en voulant le faire avec toi, alors que c'est quelque chose que tu devrais uniquement faire avec la personne que tu aimes. » Je lui souriais doucement. Je ne pouvais nier qu'une part de moi voudrait que je sois l'heureux élu, mais je n'irais jamais la forcer si elle n'en avait pas envie, et je ne m'accrocherais pas inutillement si elle voulait passer à autre chose, avoir une descendance que je ne pourrais jamais lui apporter. D'ailleurs, sans que je ne m'en rende compte mon visage c'était peint de ce regard triste, mes yeux s'étant détournés des siens pour fixer le vide, aussi je la regardais de nouveau, préférant lui faire part de ma crainte.
« Mais… tu ne veux pas d'enfants ? Car si nous restons ensemble, je ne serais sans doute jamais capable de t'en apporter… ? » Sans doute, car ce n'était pas vraiment vérifié après tout, elle possédait bien les organes nécessaire et la nature était rarement du genre à créer des choses qui ne servaient à rien. Enfin, après c'était peut-être chose uniquement réservée aux Picaris mâles.

Je me rendais compte qu'avec cette dernière déclaration, je venais indirectement de dire ce que je ressentais pour elle, aussi mon teint ne risquait pas de retrouver sa couleur normale si je continuais ainsi, et pour l'instant je restais figé de la propre chose que j'avais dis, mes mains restant sur celle de Belladona. J'entre ouvrais légèrement mes lèvres, comme si je cherchais à dire autre chose, mais je ne fût visiblement bon qu'à passer de nouveau ma langue sur mes lèvres pour les humidifier et me délecter du goût mielleux qui y était resté…

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