Où allons-nous…?

Si l'est un point sur lequel tous s'accordent, c'est l'inhospitalité de Guttenvald ! Aux pieds des Obsidiennes et perdu dans la forêt des Ombres, c'est le poste frontière entre Ephtéria et N'qâta.

Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 22 Fév 2011, 04:02

La jeune plante n'avait... pas compris grand chose. Du moins elle n'avait pas compris de quoi parlait Vilal lorsqu'il parlait de se «reproduire» puisque pour elle, la reproduction consistait simplement à ce que des insectes veuillent bien butiner les fleurs qu'elle avait dans les cheveux et disperser le pollen au gré du vent, ou encore simplement qu'elle secoue ses cheveux au-dessus d'une terre fertile avec un mâle picaris à ses côtés qui ferait de même et attendre gentiment en s'assurant qu'il y ait du soleil et de l'eau que la plante pousse pour sortir ensuite de terre.

Alors... en quoi ce qu'elle avait dans son ventre pouvait l'aider à se reproduire? D'après Fleïana, les picaris continuaient d'évoluer pour ressembler de plus en plus aux humains, et peut être qu'une jour, dans des centaines d'années, ils seront capables de se reproduire de la même manière. Problème, elle ne savait toujours pas comment les humains se reproduisent. Mais visiblement, Vilal avait dit que c'était embarrassant, mais que c'était le genre de chose que l'on faisait avec quelqu'un qu'on aimait...

«Hum... si jamais je tombe amoureuse de toi, tu pourras me montrer? »

Elle avait la petite moue d'une enfant à qui on promettait de l'emmener dans un parc d'attraction. Une main sous le menton, l'autre contre son ventre enlaçant sa propre taille, les jambes toujours de part et d'autre du bassin de l'orphe. Elle n'avait, évidemment pas la moindre idée de ce qu'elle lui demandait, mais après tout, s'il fallait juste être amoureux pour se reproduire, sachant que ce n'était pas comme ça que ça marchait pour elle puisque Vilal n'était pas une plante, elle ne risquait pas grand chose.

Elle écarquilla les yeux lorsqu'il lui demanda si elle voulait des enfants. Elle pencha la tête sur le côté, se pinçant les lèvres en réfléchissant à la question...

«Euh... avoir des enfants? Hum... je n'y ai jamais vraiment pensé. Tu sais, s'il le faut j'en ai déjà pleins des enfants moi! »

Elle cligna des yeux quelques secondes encore, se demandant pourquoi il lui posait cette question, elle mit un doigt sur ses lèvres dans une mine songeuse, puis haussa les épaules

«Pourquoi? C'est important de vouloir des enfants? Tu en veux toi? Parce que moi non plus je peux pas t'en donner!»

Son ton était cependant assez... enjoué. Plus comme s'ils se disputaient à savoir lequel allait marquer le meilleur score au jeu des devinettes. Elle lui souriait légèrement d'un air curieux, sans trop comprendre les conséquences de ce qu'elle disait, ni la portée de ses mots. Elle reprit appui sur le torse du fauve, compressant légèrement sa poitrine tout en gardant cet air innocent et naïf qui la caractérisait.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 22 Fév 2011, 05:48

Un sourire léger se dessinait sur mes lèvres. Ce qu'elle disait ne pouvait que me faire sourire dans la mesure où cela résultait surtout de sa naïveté, même si cela n'en restait pas moins gênant. Enfin, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, pour moi c'était même une aubaine qu'elle me propose cela comme si c'était normal, alors je n'y voyais pas vraiment de problème, bien que de ce point de vue j'apparaissais clairement comme la description que j'avais fait des hommes avide de plaisir charnel, et je n'avais pas envie d'être identifié à eux dans la mesure où pour moi Belladona ne pouvait pas être qu'un simple objet ou désir, mais bel et bien une personne à part entière, si ce n'est la personne.
« Je mentirais si je disais ne pas en avoir envie. J'ai déjà dû, par le passé, ressentir ce que c'était, et aujourd'hui même si j'ai perdu la mémoire mon corps doit encore s'en souvenir. » Je lui souriais doucement, répondant à celui qu'elle m'envoyait, puis je déposais mes mains sur le matelas, de part et d'autres d'elle et moi, comme pour prendre appuie. « Mais ce n'est pas quelque chose que l'on peux montrer, mais bel et bien qu'il faut désirer. Le jour où tu en aura vraiment envie, je pense que tu pourras comprendre bien mieux qu'avec mes mots. »
Je poussais légèrement sur mes bras en reculant la partie inférieur de mon corps, ce qui me faisait me redresser un peu. Cela risquait d'être un peu plus compliqué que ce que je pensais, mais je devais néanmoins lui faire comprendre, et cela par n'importe quel moyen. Et si il fallait répéter maintes et maintes fois mes mots ou gestes, je le ferais autant de fois qu'il le faudra. Après tout, je n'étais pas spécialement pressé, et elle ne devait pas l'être beaucoup plus, sans parler qu'il fallait aussi que je réponde à ses interrogations concernant les choses extérieurs aux sentiments. Je prenais un peu cela comme un défi, comme une quête, et pour moi ça me paraissait nettement plus important que de recouvrer la mémoire, sans compter que maintenant je commençais lentement à être, alors il ne m'était pas vraiment utile de savoir qui j'avais été.

Je me redressais encore un peu, rapprochant un peu plus Belladona de moi à chaque fois, mon visage se plaçant juste devant le sien, puis, une fois que j'étais presque assis et adossé contre le mur, je ramenais mes jambes en tailleur avant d'ensuite les laissaient glisser en dessous de moi. La jeune plante ne reposait donc maintenant que sur mes genoux, et je me penchais alors en avant pour que ce soit désormais elle qui se retrouve sur le dos, et avec moi au-dessus d'elle, il lui serait difficile de s'enfuir d'une quelconque manière qui soit. Je m'abaissais alors sur elle rapprochant un peu plus mon visage du sien pour déposer délicatement mes lèvres sur les siennes, mon corps me faisant un peu plus pressant à chaque fois que j'en étais séparé un peu trop longtemps, et je refermais les yeux, laissant le parfum de la nymphe végétale enivrait l'intérieur de ma bouche et traverser ma gorge. J'avais naturellement dans l'idée d'aller un peu plus loin cette fois-ci, cette discussion ayant éveillé en moi un désir un peu plus prononcé, mais je me contenais, d'une part car je n'avais pas fini d'essayer de lui faire comprendre, et d'autre part car j'avais beau avoir une part bestiale en moi, je n'en restais pas moins majoritairement un être de raison.
Je mettais donc un terme à ce baisé, réouvrant mes yeux tout en restant proche d'elle, ses yeux dorés m'étant pleinement accessible. Mon souffle se faisait un peu plus fort encore, et je pouvais sentir la chaleur qui énivrait mon corps me faire transpirer, des goûttes de sueur perlant dans mon dos et sur mon front. Je n'osais même pas imaginer ce que ce serait si nous passions à l'acte…

« Tu vois, c'est un peu comme le désir que tu pourrais avoir de vouloir m'embrasser : il faut que tu le veuilles vraiment, que cette idée et cette sensation te plaise, et non pas car tu as simplement envie de savoir ce que c'est, même si c'est une raison qui peux aussi te pousser à en venir à un tel geste. »
Je l'embrassais de nouveau, ne lui laissant même pas le temps de répondre cette fois-ci ; elle pourrait toujours continuer après, pour l'instant, je préférais lui faire comprendre par l'exemple, mes lèvres se soudant aux siennes alors que j'écartais sensiblement les miennes pour entre ouvrir sa bouche, laissant donc aussi nos souffles s'entremêler alors que je pouvais sentir l'humidité de sa bouche venir se loger dans chaque creux de la sécheresse de mes lèvres, les hydratants légèrement.

Comment est-ce que je pouvais résister ? Avec elle, chaque sensation qui me paraissait plaisante semblait l'être encore plus, comme intensifiée, et je ne pouvais vraiment penser qu'à elle en étant si proche de son corps, mon buste s'abaissant un peu plus en venait frôler sa poitrine. Je n'osais pas vraiment prendre appuie sur elle comme elle pouvait le faire avec moi, même si elle m'y autoriserait sans doute, j'avais un peu peur de la briser. Après, sans doute serait-elle assez confiante pour me laissait faire, sans parler que le matelas m'empêcherait vraiment de l'écraser, mais dans le fond ce contact léger était lui aussi assez agréable, bien qu'il faisait un peu plus naître le désir d'en demander encore plus.
Quand au fait de savoir si je désirais ou non des enfants, je préférais ne pas répondre pour le moment, probablement car pour le moment je préférais me consacrer sur elle et moi plutôt que sur une progéniture encore inexistante, sans parler que je comptais bien profiter un peu d'elle avant que nous n'envisagions une telle possibilité. Et je devais donc avec peine décoller mes lèvres des siennes pour pouvoir le lui dire, ne souhaitant pas qu'elle pense que j'étais comme tous les autres à ne pas vouloir lui répondre.

« Il est encore un peu tôt pour que je sache ou non si je veux des enfants, et je préférerais t'avoir toi avant de pouvoir penser à tout ça. » Je calais mon front contre le sien, venant effleurer le bout de son nez avec le mien alors que je fermais les yeux, me laissant bercer par sa respiration. Si je restais trop longtemps ainsi, j'étais sans doute capable de me rendormir, sauf que cette fois elle aurait un poids mort qui l'empêcherait même de changer de position, car je doutais qu'elle puisse me déplacer si j'étais sur elle, même si je n'opposais aucune résistance autre que celle de la gravité.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 22 Fév 2011, 14:20

Le... désir. Encore une chose qu'elle avait du mal à comprendre. Qu'est-ce que c'était en fait? Est-ce que c'était pareil que vouloir quelque chose? Puisqu'il avait mis les deux mots dans la même phrase. Elle trouvait la position étrange, elle sentait son poids sur elle, ses fibres se contractaient pour absorber le plus possible la pression qu'il exerçait, même si le lit sous son dos s'enfonçait également. Ne sachant pas où mettre ses mains, elle avait choisi de garder ses bras autour de son cou, elle

Lorsqu'il l'embrassa à nouveau, elle sentait ses lèvres sèches, probablement d'avoir trop parler? Elle passa donc sa langue doucement de manière à les hydrater, puis il s'éloigna pour la regarder et parler des enfants. Donc il était trop tôt pour en parler, mais c'était lui qui lui avait posé la question... elle préféra ne rien dire, sentant une chaleur caresser sa peau sur le côté.

Elle tourna la tête pour voir que le soleil montait dans le ciel

«Ooooh! Le soleil commence à être haut! Si tu ne veux pas payer une nouvelle nuit à l'auberge, il va falloir laisser la chambre!!»

Son regard était un peu paniqué tout d'un coup, sans réellement prendre conscience qu'elle venait surement de briser un moment romantique ou autre, mais il fallait la comprendre, ce genre de notion n'était pas encore ancré en elle et elle ne savait pas distinguer son éventuel désir ou non - déjà qu'elle ne savait même pas si elle était capable d'en avoir, fallait pas non plus s'attendre à des merveilles.

Elle leva les yeux vers lui de ce petit air curieux et naïf qui la caractérisait. Ses jambes étaient toujours de chaque côté de l'orphe, elle ne pouvait pas bouger tant qu'il ne se lèverait pas, mais après tout, il était peut être encore blessé

«Je pense que comme tu as aidé à chasser la créature, on pourra rester une nuit de plus. Comme tu es blessé, il vaut peut être mieux te reposer encore avant de partir? »

Quoi que vu comment il s'emballait, il était peu probable qu'il se repose s'ils continuaient sur ce terrain glissant. Non pas que le désir pourrait finir par se faire ressentir chez elle, même si c'était le cas, elle ne s'en rendrait surement pas compte et ne ferait que le suivre. Elle plongea ses yeux d'or dans les siens, attendant de savoir ce qu'il voulait faire, car après tout, elle ne pouvait pas partir de Guttenvald toute seule, elle était totalement dépendante de lui, mais elle en était contente car elle trouvait ça bien de ne plus être seule...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 22 Fév 2011, 16:43

Je détournais mon regard vers la fenêtre, la lumière m'agressant légèrement les yeux, il étai vrai que le soleil commençait à se faire haut au-dessus de nos têtes, et je n'avais pas vraiment vu le temps passer en sa compagnie. Mais après tout, la seule chose qui pouvait nous presser était effectivement le fait qu'il allait falloir libérer la chambre ou en reprendre pour une nuit. Après, l'idée de rester ainsi avec elle tout ce temps n'était pas nécessairement mauvaise, mais elle risquait un peu de s'ennuyer à la longue, même si elle ne devait pas vraiment avoir de notion du temps autre que le jour et la nuit. Connaissait-elle seulement la date à laquelle on était ? Moi-même je ne le savais pas, mais cela m'importait peu dans la mesure où je ne savais même pas en quelle année j'étais né, et pour l'instant, j'avais d'autre priorité, aussi je me redressais lentement, pour la voir un peu mieux, lui souriant doucement.
« Je ne suis pas contre l'idée de rester un peu plus longtemps. » Je n'avais pas spécialement mal, même si je ressentais tout de même une certaine douleur au niveau de mes cotes, mais rien de vraiment grave. « Par contre nous changerons sans doute de chambre pour en prendre une pour deux personnes. Ce sera… plus confortable. » Peut-être qu'à cet instant j'avais quelques idées malsaines, mais sans doute ne les appliquerais-je pas par égard pour la demoiselle, et aussi pour moi. Je me contentais pour le moment de me pencher de nouveau sur elle afin de souder mes lèvres aux siennes, me délectant de son contact qu'un bref instant avant de me relever.

J'avais sans doute assez pour payer de nouveau la chambre, et je n'avais pas vraiment envie de puiser dans l'argent de Belladona. Pourquoi ? Ma conscience peut-être. Ou bien alors j'avais autrefois été de la trempe d'un gentil homme et ne pouvait permettre qu'une femme use son argent pour moi, considérant que seul l'inverse était acceptable. Bien entendu, elle ne devait pas pouvoir comprendre, aussi j'aurais simplement à lui répondre qu'il s'agissait là du désir de ne pas vouloir dépendre des autres au cas où je me retrouverais seul de nouveau, même si je n'espérais nullement ça et qu'il n'y avait aucune raison que cela se produise. De plus, je doutais que la jeune plante me laisse si je parvenais à perdre encore la mémoire, et sans doute chercherait-elle me la faire recouvrir.
J'avais envie de lui faire part de ma crainte, de savoir ce qu'elle ferait, mais pour le moment je devais essayer d'ordonner un peu ce que nous ferions de notre journée, aussi je plongeais mon regard dans le sien pour reprendre.

« Si l'idée te dit, nous pourrions sortir dans la journée pour visiter la ville. Tu en profiterais pour t'abreuver de la lumière du jour, et de mon côté je ferais le plein de provision et racheterais de quoi changer mes bandages. » Je disais ça, mais je craignais qu'elle ne voudrait pas vraiment trainer trop longtemps dehors au vue de l'ambiance qui régnait dans cette cité, et je la comprenais parfaitement, aussi, je m'attelais à la rassurer. « Ne t'inquiètes pas, je te protégerais. » Je lui souriais avec sincérité. Je ne savais pas encore où se trouvait ce dont j'avais besoin dans cette ville mais peut-être qu'elle pourrait m'aider, même si je doutais un peu qu'elle connaisse cet endroit en détail. Toutefois, elle semblait ne pas avoir vraiment eût de mal pour savoir où se trouvait l'Auberge, alors peut-être qu'elle en savait un peu plus que ce que je pensais. Pour l'instant, je lui souriais doucement pour me faire rassurant. « Ça te va ? Tu as le droit de dire non. »

Je comprenais parfaitement qu'elle pouvait avoir peur de se rendre de nouveau en ville. Certes les derniers événements avaient prouvés que j'étais capable de me battre, et sans doute tout mon potentiel était-il encore endormis, car si j'étais capable d'effectuer de tel mouvement de combat tout en ayant la capacité d'analyser ainsi les choses, probablement étais-je plus doué en combat que je ne pouvais l'imaginer. Bonne question… Je libérais pour le moment la nymphe végétale en me laissant glisser sur le côté, m'asseyant au bord du lit tout en la regardant elle, toujours allongée. Je posais une main sur son ventre, sentant déjà les lianes venir s'enrouler autour de mes doigts pour remonter doucement le long de ma peau, certaines d'entre elles, les plus fines, se glissant sous le bandage qui recouvrait mon poignet.
Je lui souriais légèrement, laissant mon regard se perdre quelques instants sur son corps, me laissant rêveur.

« Nous pourrons aussi aller faire un tour à la crypte dont tu m'as parlé hier, cela m'intrigue un peu. » Mes yeux scrutaient chaque parcelle de son organisme. J'avais dans l'idée de l'étudier un peu plus en détail, savoir ce que je pourrais faire d'elle sans risquer de lui faire mal, mais ce n'était pas à l'ordre du jour… pour l'instant. « Qu'en penses-tu ? »

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 22 Fév 2011, 22:05

La plante le regarda s'éloigner un peu et se redressa à son tour, ramenant ses genoux contre sa poitrine et écoutant avec attention la proposition de l'orphe, elle avait volontairement laissé sa main sur son ventre et ses lianes continuaient de jouer avec sa peau, se nourrissant toujours des nutriments salés de sa transpiration et autres petites peaux mortes.

«Tu sais, tu as vaincu une créature qui terrorisait la ville! Alors je pense que les habitants vont te laisser tranquille! »

Elle posa sa main sur la sienne, la regardant en baissant les yeux pour observer comment ses lianes s'appropriaient presque l'orphe avec amusement, visiblement, son corps tout entier ne pouvait plus se passer de lui

«Je suis d'accord pour visiter la ville, je dois aller voir l'herboriste pour lui vendre mes herbes! »

Elle passa alors la main dans ses cheveux, bien derrière sa nuque, enfouie sous la masse imposante de lianes pour décrocher le sac dans lequel se trouvaient ses ores et des petits ballotins d'herbes en tout genre. Elle montra le tout à Vilal

«Ça peut t'aider pour payer la chambre? Et pourquoi pour deux? Tu... je t'ai dérangé cette nuit? Je prenais trop de place?»

Elle se pinça les lèvres, c'est alors qu'on frappa à la porte

«Hey là dedans!! Si vous voulez rester, faut payer!! »

Bonjour l'esprit du service! Cependant, la picaris sursauta et se leva rapidement, ses lianes s'étaient recroquevillées à toute vitesse sur son ventre sous l'effet de la porte et elle s'était placée dans le coin de la pièce le plus éloigné de la porte, l'air apeuré.

«Il... il faut vite sortir...»

Elle se pencha pour récupérer son petit sac et remettre le tout dans ses cheveux, elle chercha des yeux la cape et se tourna ensuite vers Vilal... espérant quand même qu'il allait la couvrir pour qu'elle soit la moins visible possible, et qu'ils partent de l'auberge pour visiter la ville.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 23 Fév 2011, 01:24

Je regardais la belladone, mes yeux restant toujours posé sur elle, me faisant remarquer que je n'arrivais pas vraiment à me détacher d'elle trop longtemps, puis elle me demandait si elle avait prit trop de place au cours de la nuit, et même si j'avais été trop épuisé pour m'en souvenir, ce n'était pas ça.
« Si je pensais prendre une chambre plus grande, ce n'est pas pour être plus loin de toi, mais plutôt pour avoir plus de place en ta compagnie. » Je lui souriais doucement. J'avais aussi autre chose en tête dont je ne me privais pas de parler. « Puis c'est aussi pour avoir une baignoire. » Naturellement, je me doutais qu'elle devait ne pas savoir ce qu'était une baignoire dans la mesure où elle vivait constamment en extérieur, et elle ne devait se laver qu'avec l'eau de pluie ou en se plongeant dans des rivières ou lacs. Enfin, peut-être était-elle plus coquette ce que je pensais, mais dans le doute je préférais le lui préciser directement. « Une baignoire c'est un grand récipient que l'on rempli d'eau pour se laver. Et… je pense qu'il serait intéressant de se laver à deux. » Sans mauvaise pensée bien entendu, et de toute manière ce n'était pas le genre de chose que la jeune plante devait pouvoir avoir en tête. Enfin, après, dans le feu de l'action, elle pouvait très bien me surprendre, mais peut-être qu'à cet instant ce serait moi qui la repousserait, soit car elle ne voudrait le faire que par curiosité, soit car je ne serais pas vraiment prêt car prit par surprise. Enfin, il y avait énormément de possibilité différente, et si ça se trouve tout se passerait le plus calmement du monde, alors je n'avais pas vraiment de quoi m'inquiéter.

Puis, j'entendais quelqu'un frapper à la porte, rapidement suivit par une voix d'une délicatesse digne d'un ours enragé. La manière dont Belladona avait réagit attisa ma colère envers cet homme. Comment pouvait-il oser lui faire ainsi peur ? C'était tout bonnement inacceptable.
Je regardais la nymphe végétale avec peine. Je n'aimais vraiment pas la voir ainsi apeurée, aussi je récupérais ma tunique que j'enfilais rapidement, même si elle était arrachée au niveau du torse, laissant apparaitre la cicatrice assez peu profonde qui recouvrait mon corps, ainsi que le haut des bandages que je devrais changer au cours de la journée. Puis, je saisissais ma cape là où je l'avais laissée et je tendais ma main à Belladona, lui souriant doucement, la laissant se relever en l'aidant, pour ensuite lui passer le tissu abîmé autour des épaules, le refermant sur son cou pour que son corps reste presque entièrement caché, remontant un peu le haut de la cape pour cacher un peu son visage. Puis, je la cachais derrière moi et j'ouvrais la porte, dévisageant l'homme qui était plus petit que moi, et aussi moins corpulent.

« Si vous voulez garder vos clients ou espérez les revoirs, vous feriez moi d'être plus aimable. » Je passais à côté de lui, ne le regardant même pas, et j'avançais assez vite en cachant partiellement Belladona de mon corps pour ne pas qu'il puisse la voir clairement, me dirigeant déjà vers l'escalier. J'aurais pût réserver la chambre directement, mais je n'avais pour l'instant pas envie de rester plus longtemps sans quoi je risquais de m'énerver face à leurs comportements stupides et agressifs. Aussi je sortais sans me faire prier, plaquant alors la demoiselle sous mes bras, la serrant en même temps contre moi.

Je pouvais sentir le mélange du vent frais agresser mon visage pendant que les rayons du soleil se battaient avec pour le réchauffer. Le souffle frappait aussi mes bras et mon torse, là où le tissu était arraché par les coups des monstres de la veille. Il allait aussi falloir que je me rachète des vêtements…

« Je te laisse nous guider jusqu'à l'herboriste. Et il faudrait aussi que je me rachète un haut. » Je lui souriais doucement, avant de la prendre par les deux épaules, la regardant de très près pour lui dire très sérieusement : « Ne t'inquiètes pas, je suis là. »

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 23 Fév 2011, 01:50

La plante fut rassurée d'être de nouveau couverte, elle n'avait pas relevé pour la baignoire, elle estimait qu'elle verrait le moment voulu. Même si elle n'avait pas besoin de se laver, s'il s'agissait de se plonger dans de l'eau, ce ne devait pas être très compliqué. Ils sortirent, elle prit le bras de Vilal dans ses mains, cherchant à le sentir près d'elle le plus possible alors qu'elle baissait la tête. Finalement, ils se retrouvèrent dehors et elle se sentit un peu mieux.

«L'herboriste est là bas, il est en retrait de la ville...»

Elle lui montra le chemin. Une fois de plus, elle ne se fiait qu'à sa mémoire, elle n'était jamais venue, mais Fleîana lui avait décrit chaque ville avec une grande précision afin qu'elle ne se perde jamais. Montant les rues pavées, ils passèrent devant une boucherie qui dégageait presque d'avantage une odeur de viande avariée que de délicieuse charcuterie, puis ils croisèrent des marchands de bibelots qui essayaient de refourguer des objets soit-disant magiques, et enfin ils arrivèrent à une friperie. Il ne fallait pas compter trouver des vêtements de luxe là dedans, mais des vêtements de voyage par contre, ils pouvaient trouver.

Ils entrèrent ensembles, la femme qui tenait la boutique les regarda d'un drôle d'air, sans pour autant sembler mauvaise. Visiblement bien plus attirée par l'appât du gain que le racisme ou autre caractère exécrable.

«Bonjour M'sieurs Dames! Bienv'nue dans ma boutique, qu'est-ce que je peux faire pour vous?»

Belladona s'approcha pour regarder un peu ce qu'elle avait. Elle n'aimait pas les vêtements, c'était un fait, mais elle trouvait ça doux au toucher. La dame pencha la tête sur le côté et s'approcha en fronçant les sourcils

«Vous avez la peau verte... sans dec'! Vous êtes une picaris?»

La jeune plante sursauta et son regard passa de la dame à Vilal, celle-ci leva les bras en signe d'excuse

«Hey! Pas de panique! J'suis pas l'genre à vouloir vous mettre à la porte sous prétexte que vous êtes une plante! Regardez!»

Elle montra du doigt son comptoir où on pouvait voir derrière une magnifique plante en pot près de la fenêtre, visiblement bien entretenue. La picaris sourit timidement

«J'aime les plantes moi, ma ptite dame! C'est juste que j'avais jamais vu de picaris avant... je...»

La curiosité semblait se lire sur son visage alors qu'elle regardait la cape avec une sorte d'avidité

«Je peux vous voir?»

Belladona sourit timidement et retira la cape, la femme écarquilla les yeux et siffla, pointant du doigt pour toucher ses épaules, puis ses cheveux

«Incroyable! Au toucher, on dirait vraiment une tige! Et vous sentez super bon en plus! Vous êtes de quelle plante?»
- «La belladone, Madame...»
- «Je connais pas... en tout cas, vous pouvez pas garder ce truc sur le dos! Ça ne vous met pas du tout en valeur! Attendez, j'ai ce qu'il vous faut, en plus vous aller aimer!!»


La dame partit dans l'arrière boutique, Bella remit tout de même la cape sur elle pour ne pas qu'un client la voit. Elle jetait un coup d'œil intrigué à Vilal, se demandant si c'était normal qu'elle se comporte comme ça, jusqu'à ce que la vieille dame revienne avec une jolie capeline, toute blanche dans laquelle on pouvait passer les bras pour être plus libre de ses mouvements sans pour autant l'ouvrir devant, elle pouvait se fermer avec de petits lacets de cuir

«Faite entièrement en coton! C'est moi qui l'ait faite! Essayez la! Essayez la!»

Il était clair que la dame était surtout intéressée à l'idée de faire une vente, mais Belladona croyait seulement qu'elle était gentille, après tout, le coton était un végétal alors sa peau le supporterait bien. Elle enleva de nouveau la cape de Vilal et enfila la capeline, la vendeuse l'aida à mettre les manches longues et amples qui cachaient même ses mains, en fait, elle était un peu trop grande pour elle, mais c'était surement mieux si elle voulait dissimuler le plus de parties de son corps possible.

«Voilà... et on ferme comme ça! Bougez les bras pour voir?»

La picaris s'exécuta, et effectivement, elle pouvait bouger librement sans que la cape ne s'ouvre, les lacets maintenant le tout fermé, elle était mieux dissimulée ainsi, même si elle avait l'impression de ressembler à un gros sac de pommes de terre... elle se tourna vers Vilal pour voir ce qu'il en pensait alors que la vendeuse annonçait le prix

«35 ores! C'est quand même du fait main et de la bonne qualité ma ptite dame, et dans une ville comme Guttenvald, vaut mieux bien vous cacher!»

Elle se frotta un peu les mains et se tourna vers l'orphe

«Et vous Monsieur? Apparemment, il vous faut une tunique? La votre est dans un sale état... tenez, vous en avez là! De toutes les tailles, à manches longues ou à manches courtes, j'ai même des gants aussi, ou des mitaines aussi! Tenez, vous avez les prix là...»

Elle montra en effet de petits morceaux de parchemins avec les prix. Les hauts simples à manches courtes ou débardeurs allaient de 5 à 10 ores environs, ça pouvait monter jusqu'à 25 ores pour les hauts à manches longues. Pour les gants ou mitaines, ils semblaient tous dans les 5 ores.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 23 Fév 2011, 06:59

Je m'amusais à regarder Belladona essayer un vêtement, ce qui me paraissait vraiment étrange dans la mesure où elle pouvait se balader constamment nue. D'ailleurs, peut-être que si elle était tout le temps habillée, les gens seraient plus intransigeant à son égard, pensant qu'il s'agirait d'une personne civilisée et non pas d'une vulgaire indigène. Je gardais cette théorie dans un coin de mon cerveau, souriant à la jeune plante pendant qu'elle continuait son essayage, même si je restais toutefois bien près d'elle et à l'affût du moindre geste suspect de la part de cette vendeuse, car elle avait beau se montrer digne de confiance, sa manière de parler assez discourtoise m'était un peu trop désagréable et ne m'empêchait pas de garder une certaine appréhension : n'importe qui peux se montrer gentil si il a une idée malsaine derrière la tête, aussi mes griffes étaient donc prête à se plonger au travers de la gorge de cette femme, même si elle ne devait pas vraiment le voir dans la mesure où ma main était juste tendue le long de mon corps. Après, elle devait bien remarquer que mon regard se portait assez souvent dans sa direction, et cela d'un air assez mauvais, bien que l'on pouvait associer cela à mon regard naturel.

Finalement, je laissais mon regard se plonger dans les yeux de la nymphe végétale pendant qu'elle me regardait, attendant de savoir ce que j'en pensais.

« Tu es trop jolie comme ça. » Lui disais-je calmement, comme si je n'avais pas envie que la vendeuse nous entende, même si cela avait tout de même dû être le cas. « Si elle te plaît, je te l'achète. » Je lui souriais. Elle allait sans doute me dire qu'elle pouvait s'offrir cela d'elle même, mais je préférais qu'elle garde son argent pour des situations de dernier recours, et là, c'était loin d'être le cas. Après tout, nous pouvions même considérer cela comme un extra et non pas quelque chose de nécessaire, même si cela était nettement plus pratique. Toutefois, je trouvais cela excessivement cher, aussi je m'approchais de la partie de la boutique où se trouvait des tuniques, et je saisissais la première qui me paraissait assez grande, sans manche et d'un noir ébène. Je n'avais pas besoin de quelque chose d'extravaguant dans la mesure où je ne souhaitais que remplacer celle qui ne m'était plus utile, et du côté des gants, j'avais aussi ce qu'il fallait, donc je revenais rapidement près des deux femmes, bien que je me fichais de celle que je ne connaissais pas.
« Ceci me conviendra très bien. » Lâchais-je alors d'un ton bien moins chaleureux que lorsque je m'étais adressé à la belladone. « Par contre, je veux bien que cette cape soit de qualité, mais c'est le prix est excessivement élevé. Nous pourrions presque nous payer deux nuits à l'Auberge à ce prix là et je doute que le tissu soit de la meilleur qualité qui soit dans une telle ville. »
A cet instant, je me disais que je passais un peu pour un monstre : j'accusais indirectement une vieille femme d'escroquerie alors que je ne la connaissais même pas, et que pour l'instant elle ne nous avait pas causé de tort. Je pouvais même dire qu'en comparaison des autres personnes de cette ville, elle nous avait bien accueuillis, bien qu'un peu trop familière selon moi. Mais il pouvait justement s'agir d'un stratagème pour amadouer les clients un peu naïf, et Belladona était justement de ce genre là, aussi je préférais parler avec franchise : elle n'avait pas à être victime de la mauvaise part des Hommes.

En fin de compte, je saisissais ma compagnie par la main et la rapprochais de moi sans détacher mon regard de la vendeuse.

« A moins que vous soyez capable de nous prouver qu'il s'agit là de qualité. Et aussi de fait main par la même occasion. » Car après tout, il pouvait tout aussi bien s'agir d'une gamme de luxe, et donc industrialisée, comme le reste. Je n'avais vraiment pas envie de me laisser amadouer, et même si elle était honnête, je n'avais rien à perdre à essayer de marchander, alors que elle, si : elle perdait non pas un mes deux clients ainsi qu'une rentrée d'argent.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 23 Fév 2011, 13:30

La belladone sourit de toutes ses dents suite au compliment de Vilal, en revanche, la vendeuse le regarda d'un air suspicieux lorsqu'il essaya de marchander. Elle attrapa un morceau de l'étoffe pour la montrer à l'orphe

«Regardez! Touchez! Vous voyez bien que c'est de la bonne qualité! Pour voyager y'a pas mieux, ça tiendra si elle s'accroche aux branches, ça la protègera si elle se fait attaquer!»

À l'entendre, c'était même plus une capeline, c'était carrément une armure

«Mais bon, vu que vous me prenez cette tunique avec... je veux bien descendre à 30 ores pour l'ensemble! Mais je ne peux pas faire mieux! Et croyez moi, si je descends plus, j'y perds!»

Oui enfin... c'est ce qu'elle disait, cependant, on voyait bien qu'elle ne voulait pas descendre plus bas. Belladona se tourna vers Vilal, visiblement gênée de causer ainsi de l'embarras, elle n'avait pas la notion de marchandage et pensait que c'était sa faute

«Non... mais je peux payer... ce n'est pas grave!»

Elle pensait que si l'orphe marchandait, c'est qu'il n'avait pas les moyens. La dame prit alors la main de la picaris avec délicatesse, prenant un ton mielleux et faussement maternel

«Merci ma petite fleur... il faut bien que je vive vous savez? Vous êtes mignonne comme tout, jamais je n'essaierais d'escroquer une jolie plante comme vous!»

Ben tiens... la picaris regarda la vendeuse avec un petit sourire, elle était vraiment gentille cette dame et elle ne voulait pas lui causer du tort, encore et toujours sa naïveté, et il fallait le reconnaître, la vendeuse était douée dans son domaine, enfin, ça dépendait pour qui. N'importe qui un tant soit peu entraîné à discerner le mensonge aurait remarqué qu'elle la baratinait. La jeune plante commença alors à baisser la capuche de la capeline pour dévoiler ses longs cheveux verts, encore coincés sous le reste de la tunique, et fouilla au niveau de sa nuque pour chercher sa bourse. Elle se tourna vers Vilal et lui sourit

«C'est pour moi... je veux payer! Tu as tout payé depuis qu'on est arrivé, c'est mon tour!»

Elle lui sourit simplement, de toute manière, elle allait bientôt se refaire quelques ores en vendant ses herbes, racines et graines à l'herboriste. Elle ne laissait pas trop le choix à l'orphe, malheureusement d'ailleurs, car il aurait peut être pu encore convaincre la vendeuse de baisser ses prix en l'intimidant un peu. Mais Bella voulait pouvoir agir un peu d'elle-même, ne pas être un poids pour lui à ce qu'il soit toujours derrière à la protéger. Elle apprendrait petit à petit, il lui expliquerait surement ce que la vendeuse avait voulu faire, mais là, elle le coinçait un peu sans le vouloir. Elle déposa donc les 30 ores sur le comptoir, oubliant qu'elle payait ainsi la tunique de l'orphe en même temps, mais ça ne la dérangeait pas.

La vendeuse prit rapidement l'argent - très rapidement - et sourit à la jeune plante

«Merci mademoiselle, vous êtes vraiiiment charmante! Prenez bien soin de vous, et faites bien attention à Guttenvald, ce serait dommage qu'un joli bout de plante comme vous soit attaquée. Je vous conseille d'éviter d'aller vers le Sud de la ville, en ce moment, y'a un gang qui cause des problèmes...»
- «Merci beaucoup madame pour tous vos conseils! Et on évitera le Sud alors!»


De toute manière, l'herboriste était au Nord.

Belladona retourna près de Vilal et lui prit le bras avant de raccrocher sa bourse dans ses cheveux et rabattre sa capuche. Elle ressemblait à un petit chaperon blanc et leva les yeux vers lui

«Tu veux acheter autre chose?»

L'herboriste était dans le prolongement de la rue où ils étaient, vers le Nord. Elle savait que c'était un vieil homme vraiment gentil, pour ça qu'il était presque à l'extérieur de la ville d'ailleurs, il n'y avait plus de maison par là. Elle leva ses yeux d'or vers l'orphe, la vendeuse les regardait tous les deux, son regard semblait partagé entre la fausse émotion et le dégoût à l'idée qu'un orphe puisse faire "ça" avec une plante...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 23 Fév 2011, 15:05

Je soupirais doucement. J'aurais pût m'opposer à Belladona et continuait à marchander, mais elle déposait déjà l'argent sur le comptoir pour payer. Tant pis, au moins j'avais pût faire baisser un peu le prix… Je prenais alors la tunique qu'elle avait payée par la même occasion et récupérais ma cape, la passant autour de moi alors que je pouvais sentir l'odeur de la jeune plante qui c'était imprégnée sur le tissu, ce qui m'était bien plus agréable. Puis je regardais brièvement la vendeuse, constatant son très mauvais jeu d'actrice. J'aurais du proposer un prix plus raisonnable, cela nous aurait sans doute fait perdre un peu moins d'argent, mais c'était trop tard maintenant.

Je déposais donc ma main sur l'une de celle qui entourait mon bras, caressant doucement le revers de la main de la jeune femme avant de lui sourire légèrement. Au moins, elle semblait satisfaite de son achat, c'était l'essentiel. Je commençais donc à guider la nymphe végétale vers la sortie, avant de regarder derrière moi, lâchant à l'attention de la vieille dame d'une voix assez désagréable, lui faisant comprendre que son hypocrisie ne marchait pas avec moi.

« C'est dommage, cette boutique aurait presque pût être bien, mais je doute que nous reviendrons. » Tant pis pour elle, l'honnêteté payée bien plus que l'escroquerie sur le long terme, alors même si elle disait qu'en baissant plus les prix elle était perdante, j'aurais peut-être était enclin à acheter plus si elle avait été de bonne foi. Je sortais ensuite, laissant la jeune plante me guider vers l'herboriste.

Mais à mi-chemin je m'arrêtais, la prenant par les épaules pour la regarder avec des yeux doux.

« Tu sais, tu n'étais pas forcée de payer. Cela ne me dérange pas de te faire plaisir en t'achetant ce qui te plait. » Je lui souriais doucement. J'aurais pût la sermonner en lui faisant comprendre qu'elle c'était faite plus ou moins avoir, mais comment en vouloir à un visage aussi doux. C'était impensable. Tant pis, j'essaierais de prendre les devant la prochaine fois. « J'espère que ça te plait au moins ? »
Je laissais mes doigts glisser sur ses épaules, me rapprochant lentement de son cou que je frôlais doucement, caressant alors du bout de mes pouces ses joues. Vivement, je vérifiais qu'il n'y avait personne autour, mais l'avantage de cette ville était qu'elle était relativement déserte, aussi j'en profitais pour presser mes lèvres contre les siennes, le goût sucré que la caractérisait me manquant déjà alors que ça ne faisait pourtant pas si longtemps. « En tout cas tu es très jolie. » Je lui souriais avec sincérité, ainsi vêtue de blanc, elle avait un peu l'air d'un ange, déjà que pour moi elle l'était de base, là, elle était vraiment sublime, aussi je l'embrassais encore une fois, furtivement, avant de la libérer, la saisissant de nouveau par les épaules pour la caler contre moi pendant que nous avancions, aussi bien pour la cacher, la protéger, que la sentir près de moi, et en fin de compte nous arrivions devant l'herboriste. Je n'avais pas besoin d'autre chose dans l'immédiat, et j'achèterais probablement des bandages en rentrant, sans compter qu'il serait plus pratique de les changer dans la chambre. Toutefois, nous pouvions peut-être trouver quelque chose qui me serait utile, mon regard se tournant vers Belladona.
« Dis-moi, tu penses que certaines herbes pourraient m'aider à guérir plus vite ? » Dans la mesure où elle savait quoi cueillir, elle devait avoir la réponse. « Si je pouvais être pleinement rétablis pour partir demain, ce serait parfait non ? » Je lui souriais, lui caressant doucement les cheveux de ma main libre, mon autre bras étant maintenu par la jeune plante.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 23 Fév 2011, 15:39

Belladona lui sourit d'un air un peu timide

«Oui je sais. Mais moi, je n'ai pas besoin de mes ores. Je n'ai pas à m'acheter à manger! Je te l'ai dit... toi il faut que tu puisses manger, boire et t'habiller...»

Elle aurait probablement rougi, mais elle était contente de son achat

«Oui ça me plait. C'est très doux! Et j'ai l'impression d'être bien cachée! »

Il l'embrassa encore, la circulation s'accéléra au niveau de son ventre, comme à chaque fois qu'il l'embrassait ainsi. Elle lui sourit et le guida jusqu'à l'herboriste, il lui demanda alors si des herbes pourraient le guérir, elle posa inconsciemment sa main sur sa plaie refermée

«Hum... je ne sais pas. Ta blessure est refermée, je ne sais pas pourquoi ça te fait encore mal. Mais il est vraiment gentil ce monsieur, il te dira!»

Ils entrèrent dans la boutique, un vieux monsieur s'approcha alors et leur sourit, d'un air nettement plus chaleureux que la vendeuse

«Oooh... une picaris! Cela faisait longtemps qu'une jolie plante n'avait pas eu le courage de venir par chez moi!»
- «Bonjour monsieur. Je viens vous apporter quelques herbes, racines et graines pour votre boutique!»
- «Venez là mon enfant... montrez moi ça. Bonjour monsieur! »
dit-il avec un sourire sympathique à l'orphe.

Belladona s'approcha et baissa sa capuche pour récupérer sa bourse et sortir ses petits ballotins. Elle lui montra ce qu'elle avait

«Ooh! Mais c'est de la mandragore! En cette saison elle hiberne, vous avez réussi à en trouver? Formidable, je vais vous en donner 30 ores pour ce petit ballotin... c'est tellement rare! J'en ai besoin pour préparer ma potion de cacophonie! »

Il semblait ravi de son achat, sortant un autre torchon humide, il déposa les racines de mandragore et les emballa soigneusement, donnant les ores à la jeune fille

«Quelques graines de tue-loup, hum j'en ai déjà, mais je vais vous les prendre quand même, on ne sait jamais... je ne vous en donne que 5 ores en revanche, et je prends aussi ces brins de sauge, ça me permettra de faire ma potion d'endurance. Vala, je vous dois donc 50 ores en tout ma petite! Ça vous va? »
- «Oh oui! Très bien!»


Contrairement à la vendeuse de vêtements, on voyait bien que le vieil homme ne cherchait pas à l'arnaquer. La mandragore était assez rare, la sauge et les graines de tue-loup beaucoup moins, mais il les lui prenait quand même. Il lui donna les ores qu'elle rangea dans sa bourse, toute contente avant de se tourner vers Vilal et de soulever sa tunique, puis d'écarter un peu les bandages

«Hum? Il vous faut autre chose?»
- «Mon ami a été blessé, Monsieur. J'ai réussi à refermer sa plaie, mais il a encore mal! Vous avez quelque chose?»


Le vieil homme s'approcha d'abord de Vilal, mettant ses petites lunettes sur le nez pour mieux voir, puis souleva la manche de Bella pour voir ses lianes

«Fascinant! Vous pouvez refermer les plaies? Vous êtes quelle plante?»
- «Une belladone, Monsieur.»
- «Hum... il va falloir que j'exploite un peu mieux cette plante alors, elle doit avoir des propriétés secrètes! Bon, Montrez moi ça, jeune homme!»


Il s'approcha prudemment, attendant de voir si Vilal le laissait faire. Il toucha doucement du bout des doigts les contours de la plaie, puis se gratta un peu le menton

«Hum. Je vais lui donner un onguent pour les contusions. La peau a été tirée un peu trop vite pendant la cicatrisation, pour ça que ça lui tire un peu. Et puis, je pense que pour que vous ayez une cicatrice pareille, le coup devait être fort. Vous devez avoir des contusions en dessous... attendez...»

Il alla derrière, fouiller dans plusieurs tiroirs jusqu'à enfin sortir un pot contenant une crème rougeâtre.

«Ah la voilà! Tenez... 10 ores le pot, vous en avez pour un moment avec ça! Vous en mettez juste une noisette tout autour de la plaie, vous pouvez en mettre sur tout votre torse aussi, massez doucement pour bien faire pénétrer! Une bonne nuit de sommeil en laissant reposer et demain vous ne devriez plus avoir mal. Attention quand même, ça ne fait pas de miracles! C'est juste que là, vous êtes déjà presque guéri!»

Voyant l'attention de Bella pour l'orphe, il eut un petit sourire à son attention

«Évitez les galipettes pour cette nuit! Et pensez à mettre le produit après votre toilette monsieur, il ne faut pas mouiller par-dessus!»
- «Les galipettes? C'est quoi?»
- «Ah ah ah ah! Qu'est-ce que j'aime les picaris... toujours si innocents! Vous le découvrirez bien assez tôt ma chère! Bien assez tôt!»


Il riait doucement et retourna vers son comptoir, posant le pot et se tournant vers Vilal

«J'ai des bandages si vous voulez, Monsieur. Bien que je ne pense pas que vous en aurez besoin pour votre torse, il faudra laisser la pommade agir à l'air libre toute la nuit, et demain vous n'aurez pas besoin d'en remettre. Sinon, je peux faire autre chose pour vous?»

Il ressemblait à un gentil grand père, Bella trouvait qu'il ressemblait un peu au vieux chêne qu'elle avait rencontré dans sa forêt et qui lui avait presque tout appris sur la façon de grandir et de vivre en temps que picaris... elle lui souriait puis se tourna vers Vilal d'un air curieux. Se demandant s'il avait autre chose à lui demander

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 23 Fév 2011, 18:13

J'avais été silencieux tout du long, même lorsque le vieillard m'avait ausculté pour vérifier mon état. Vraisemblablement, Belladona était plus utile qu'elle ne le laissait entendre, car elle avait semble t-il une connaissance des plantes assez vaste. Comment pouvait-elle savoir tout ça ? C'était une question qui me tracassait un peu. Peut-être les végétaux avaient-ils dans leurs gênes des informations sur tous leurs semblables, ou bien un moyen de communication par les spores que leur assurait ce savoir. J'avais envie d'approfondir mes connaissances, aussi la jeune plante me servirait sans doute de professeur pour parvenir à contente cette soif de savoir. Bien entendu, je doutais fortement me convertir en botaniste, mais si je voulais savoir soigner la belladone si il lui arrivait de nouveau quelque chose de mal, il était préférable que j'étudie en bonne et charmante compagnie. Comme quoi, nous avions tous les deux à apprendre de l'autre, puis j'imagine que cela pourrait l'amuser de me servir de professeur, même si elle ne devait pas savoir ce que c'était.

Lorsque le vendeur parla de « galipette » mon teint vira de nouveau au rouge, en particulier lorsque la demoiselle demanda des précisions sur ce que c'était. Au moins, ce vieux pervers ne semblait pas prendre compte de nos différences ethniques, sans doute savait-il que les Picaris possédaient aussi des organes comme nous. Peut-être qu'il avait déjà expérimenté cela avec une plante intelligente de ce peuple ? J'allais lui poser la question, mais je préférais répondre d'abord à Belladona.

« Hum… » Je me raclais la gorge, cherchant mes mots, embarrassé. « C'est ce dont nous parlions tout à l'heure, mais il faut que tu sois sûre de tes sentiments si tu veux savoir. « Je lui souriais timidement, les joues légèrement rosées, avant de me tourner vers le vieille homme. « Nous sommes peut-être un peu jeune pour nous précipiter, en effet. » Je lui souriais à lui aussi, bien que c'était nettement moins chaleureux que pour la jeune plante. Puis, je disais ça mais Belladona avait un corps parfaitement développé, sans fausse note selon moi, bien mieux que certaines humaines. Certes elle était verte et constituée de fibres, et alors ? Ce n'était pas pire que de vouloir s'unir avec un Orphe qui pouvait voir naitre certaines complications quand à son anatomie, un Morphe qui pouvait se transformer en cours de route si il passait en transe, mon imagination me laissant entre voir la scène avec une telle serpent, ou même encore un Winghox capable de nous donner un coup de cornes durant l'acte. Sans parler des humains implantés de technologie ou des Ohimes à têtes d'animaux. Aussi, seuls ceux qui avaient vécu ce que je vivais en ce moment pouvaient comprendre, et pour cela il fallait faire preuve d'un peu d'ouverture d'esprit.
Après, je disais être jeune mais je ne savais même pas quel âge je pouvais avoir. Physiquement, l'on pouvait me donner la trentaine, mais j'avais l'impression d'avoir la fougue et l'énergie d'un jeune d'une vingtaine d'années. Après, mentalement je devais être assez âgé, ce qui devait me rendre un peu plus vieux encore, sans parler de la fatigue et le manque d'entretien de mon corps qui me faisait vieillir un peu plus encore. De toute manière, je doutais que Belladona se souciait de ce genre de chose.

Mais quelques questions à son sujet le traversaient l'esprit. Déjà, elle semblait avoir certains organes, comme par exemple un cerveau, sinon elle ne penserait sans doute pas. Je me questionnais donc sur sa constitution : était-il similaire à celui de l'homme et donc organique, ou bien comme la partie extérieur de son corps, composé de tissus végétaux ? Et en était-il de même pour le reste de son corps, comme par exemple des organes pour la digestion, car après tout elle possédait une bouche et surtout des dents, ainsi que ses partis intimes. Elle avait dit avoir eut chaud lorsque son amie l'avait examinée, alors ce n'était probablement pas des fibres de ce côté ci.
Et naturellement, je me demandais aussi si elle avait déjà perdue sa fleur. Après, comme elle n'était pas constituée de sang, cela ne changeait peut-être rien quand à une femme expérimentée, mais si son amie l'avait auscultée en détail, peut-être qu'elle lui avait fait perdre quelque chose par la même occasion. J'en saurais sans doute plus avec le temps, car après comme l'avait dit le vieil homme, elle en saurait plus bien assez tôt, et moi aussi par le même temps.

Serrant alors Belladona contre mon flanc, je me décidais dans mes achats.

« Je vais vous prendre ce pot. » Je préparais mon argent, abaissant la tête pour compter ce que je lui devais. « Et je vais aussi vous prendre des bandages, même si ils ne me servent pas, on est jamais trop prudent. » Je lui souriais doucement. Au moins il m'avait l'air honnête : si un tel produit était capable d'effacer ma douleur en une nuit, cela me paraissait on ne peux plus raisonnable, aussi je déposais la somme nécessaire au tout avant de déposer l'argent sur le comptoir. Dans le pire des cas, si il manquait quelque chose, nous reviendrions compléter nos achats. J'accrochais donc le tout à ma ceinture, avant de guider la jeune plante vers la sortie, jetant un dernier regard vers l'homme.
« Merci beaucoup monsieur. » J'essayais d'être le plus chaleureux et sincère possible, l'avantage avec Belladona c'était naturel. « Passez une bonne journée. »
Puis nous quittions la boutique, rejoignant l'entrée de la ville, la demoiselle bien installée contre moi. Étrangement, depuis que la créature d'hier était morte, l'ambiance dans cette ville me paraissait moins pesante. Peut-être que je m'y habituais aussi, mais c'était plus agréable…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 23 Fév 2011, 21:07

La jeune plante sourit... ainsi donc, ça s'appelait comme ça? Des galipettes? C'était rigolo comme nom! Ça lui donnait encore plus envie d'essayer maintenant, ça avait l'air vraiment amusant. Mais d'après Vilal, il fallait attendre qu'elle soit sure de ses sentiments, ce n'était pas gagné avant qu'elle arrive à savoir ce qu'elle ressentait, mais bon. Ils avaient le temps, enfin c'est ce que disait l'orphe alors c'est que ça devait être vrai.

Une fois dehors, ils retournaient vers l'entrée de la ville, elle le guidait désormais jusqu'à la crypte, c'était un peu plus difficile de se repérer maintenant, Fleïana ne lui avait pas indiqué avec précision où elle se trouvait, alors ils déambulèrent dans la forêt aux alentours jusqu'à enfin la trouver. La picaris se mit à sourire et pointa du doigt le monument de pierres

«C'est là! Regarde!»

Ils avancèrent doucement, elle écarquilla les yeux d'émerveillement. Pourtant le monument en lui-même n'avait rien d'extraordinaire, c'était seulement un bloc de pierre qui descendait sous terre. Ils s'avancèrent, le bénitier à l'entrée était abîmé, et il n'y avait plus d'eau. La plante s'arrêta quelques minutes, à ses pieds, des tas de feuilles mortes, le sol était particulièrement riche ici, elle se mit accroupie et posa sa main au sol. Ses lianes se délectèrent de la terre humide et fertile

«Tu... tu veux bien m'attendre quelques minutes? C'est bien mieux que du terreau ici!»

Elle souleva ses manches pour ne pas salir sa capeline, et plongea ses deux mains au sol, ses lianes se décrochèrent légèrement de ses bras pour se planter dans la terre, elle fermait les yeux en souriant, savourant les nutriments qui entraient en elle. Elle finit par baisser sa capuche pour libérer ses cheveux qui allèrent à leur tour chercher leur nourriture. Elle resta ainsi de longues minutes, oubliant un peu tout autour d'elle, sauf lorsqu'elle ouvrait les yeux pour regarder Vilal avec un regard pétillant. Lorsqu'elle eut terminé, elle se releva doucement, secouant ses mains et ses cheveux pour en retirer le plus de terre possible. Elle revint vers l'orphe et se pinça les lèvres

«Voilà... désolée de t'avoir fait attendre...»

Elle voulut chercher sa main, sa peau avait repris une teinte d'un joli vert, plus vif, preuve qu'elle était vraiment bien nourrie désormais. Elle lui montra l'entrée, la crypte descendait normalement dans les sous sols, mais ça semblait un peu sombre, elle n'était pas rassurée. Elle enlaça ses doigts dans les siens, lorsqu'il était près d'elle, elle avait moins peur

«Je me demande comment c'est à l'intérieur!»

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 24 Fév 2011, 11:00

J'avais laissé Belladona se nourrir, ce qui indirectement me rappelait que je n'avais moi-même rien mangé. Étrangement, je ne semblais pas en ressentir le besoin, probablement car je devais être habitué à faire la diète, puis au moins j'avais mangé un peu la veille aussi je n'avais pas l'estomac vide depuis trop longtemps. Dans le pire des cas, elle devait être capable de trouver quelques baies ou autres racines dont je pouvais me délecter le temps d'avoir accès à un vrai repas, et une fois en ville nous pourrions très bien acheter quelques provisions un temps soit peu meilleur que le semblait de nourriture que fournissait l'Auberge à ses clients. En bref, les possibilités ne manquaient pas, et je me disais que pour la jeune plante ce devait être assez simple de se nourrir : il lui suffisait simplement d'avoir un sol meuble avec un peu de végétation et le tour était joué. Après, il lui fallait aussi la lumière du soleil, mais même pas un ciel nuageux cela devait suffir, et vu la fraicheur qui nous entourait, il ne devait pas lui être difficile de trouver un peu d'eau. En bref, là où la vie pouvait prospérer, elle le pouvait aussi, alors que dans mon cas j'avais besoin d'un certain confort, même si je ne semblais pas avoir besoin d'autant de repas que nécessaire.

Sans doute n'étais-je pas un noble, ce genre de personne pouvait difficilement se passer de nourriture, ou du moins cela n'était pas dans leurs habitudes. Après, je pouvais très bien en être un mais du genre travailleur acharné, souvent cloitré dans son bureau sans faire attention à l'heure qui s'écoulait, mais ma carrure me faisait douter d'une telle possibilité, j'étais bien trop musclé pour rester constamment dans un bureau.
Peut-être que j'avais été un militaire : habitué au strict minimum vital pour survivre, la force dont je faisais preuve concordait et mon analyse des situations pouvaient résulter de ma survie jusque là. Le problème est que je ne semblais pas penser comme tel, et la manière dont j'étais vêtu lors de mon réveil n'avait rien de très glorieux, ce qui me faisait écarter cette possibilité une fois de plus. De plus, je ne semblais pas avoir un quelconque tatouage d'un quelconque régiment, et il y aurait plus de chance que quelqu'un me reconnaisse si j'avais appartenu à une autorité d'ordre suprême, et jusque là je restais un parfait inconnu aux yeux de tous, sans parler que ma longue chevelure n'était pas vraiment réglementaire, bien que j'aurais pût quitter l'armée il y a de cela plusieurs années, ce qui pouvait expliquer leur longueur.
Mais je pouvais tout aussi bien être une expérience militaire : j'étais un hybride après tout. Il semblait que j'étais un Orphe, mais les Humains semblaient être du genre à vouloir exploiter la génétique, et j'aurais très bien pût avoir les propriétés du fauve avec les qualités des humains, à savoir une intelligence développée. Et à bien y regarder, mon corps ne semblait pas vraiment avoir d'inconvéniant si ce n'est une apparence assez repoussante, mais si j'avais été créé dans un but purement militaire, il ne se souciait pas de cela tant que je restais un combattant hors pair. Sauf que là encore, j'aurais déjà dû voir des soldats et scientifiques à mes trousses, et si j'avais été un produit bon à jeter, il m'aurait tout simplement tué plutôt que de laisser une expérience trainer dans la nature, donc là encore ce n'était pas cohérent.

Au final, qu'est-ce que j'étais ? Qui j'étais ? Je n'en savais toujours rien.

Belladona revenait vers moi en s'excusant pour m'avoir fait attendre. Je lui souriais doucement alors qu'elle saisissait ma main, nos doigts s'entrelaçant alors que je la rapprochais de moi. Et, silencieusement, nous pénétrions à l'intérieur de la crypte. Au fur et à mesure que nous desciendions les escaliers les rayons du soleil se faisaient plus rares, l'obscurité nous entourant, même si je n'avais pas vraiment ce problème dans la mesure où mes yeux perçants me permettaient de voir plus ou moins clairement, mais pour elle ce devait être un peu plus compliquée, ses pas se faisant hésitant au fur et à mesure que nous avancions. Je préférais passer légèrement devant elle, comme ça si elle tombait ce serait sur moi, et ce n'était sans doute pas son poids qui allait me faire vasciller. De plus, comme je pouvais y voir, il m'était plus facile de la guider.

« Doucement… » Lui disais-je en marchant à reculons, lentement, pour qu'elle ne tombe pas. « Voilà, comme ça. » Je jetais un bref coup d'œil derrière moi : il ne restait que quelques marches, mais je pouvais déjà voir ce qu'il y avait à l'intérieur, c'est-à-dire pas grand chose. Quelques pierres entreposées au milieu d'autres pierres, rien de plus. Il semblait aussi y avoir quelques traces de sang, signe que quelqu'un avait du trouver refuge ici par le passé, mais celui-ci semblait séché depuis un moment maintenant, et donc la personne qui avait été blessée ici ne devait plus s'y trouver depuis. Je verrais probablement cela de plus près, mais l'odeur de l'hémoglobine venait tout de même lécher mes narines, me perturbant légèrement alors que je reportais mon attention sur la nymphe végétale. Mais cela me fît rater la dernière marche, mon corps chutant en arrière alors que j'entrainais avec moi la jeune plante dans ma chute. Je tombais lourdement sur la pierre froide, le choc faisant vibrer l'intégralité de ma colonne vertébrale, un frisson me parcourant entièrement sous la dureté des blocs disposés au sol, et j'avais Belladona sur moi, même si je ne l'avais presque pas senti me tomber dessus, le contraste entre la douleur du sol et son poids étant trop important pour que j'ai pût la sentir à cet instant.

Mais nous étions désormais dans une position assez étrange, mon visage sur sa poitrine, je sentais le sang me monter au visage alors que je relevais ma main qui me servait d'appuie pour la saisir par les épaules, l'écartant légèrement de moi de manière à voir son visage.

« Hé hé… Euh… T-Tout va bien ? Rien de cassé ? » Je disais cela, mais comme j'avais clairement amortis sa chute qui n'était que d'une marche ou deux, elle n'avait même pas dûe sentir quoi que ce soit, et elle ne devait pas vraiment pouvoir voir mon visage écarlate, seuls mes yeux devant percer l'obscurité, ainsi que mon sourire hébêté…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 24 Fév 2011, 19:46

La plante suivait avec attention l'orphe, petit pas après petit pas. Elle ne voyait pas grand chose et ça la troublait. D'ailleurs, elle se sentait un peu fatiguée comme à chaque fois que le soleil disparaissait de sa vue. Ses fleurs s'étaient refermées, mais son organisme savait quand même qu'il n'était pas temps de dormir. Elle continua donc de le suivre jusqu'à ce qu'il bascule en arrière et l'entraîne avec lui.

Une fois allongée sur lui, elle poussa rapidement sur ses mains écorchées pour se redressée, ses lianes s'empressèrent de recouvrir ses paumes pour la soigner

«Je vais bien. Un peu mal aux mains mais ça va... et toi? »

Elle s'était naturelle redressée en position assise en passant de nouveau ses jambes de part et d'autre de l'orphe, elle ne pouvait pas bien voir son visage, ne remarquant pas sa gêne, d'autant qu'elle n'aurait pas compris pourquoi il était gêné. Pour elle, chaque partie de son corps était pareille. Elle finit par pousser sur ses pieds, prenant légèrement appui sur le torse du félin pour se relever, lui donnant une étrange position, la tête en bas et les fesses soulevées avant de se redresser et de se retrouver debout au-dessus de lui.

Elle bougea enfin pour l'aider à se relever, tendant sa main, même si elle savait bien qu'elle ne pourrait pas le soulever

«Je crois que le pot d'arnisauge te sera encore plus utile que prévu! Il faudra que je t'en mette dans le dos aussi, tu vas avoir mal sinon!»

Elle était visiblement inquiète pour lui, levant les yeux, elle remarqua le bénitier. Penchant la tête sur le côté, se demandant ce que cela pouvait bien être. Il était éclairé par la lumière qui passait par un trou au plafond, c'était d'ailleurs la seule source de lumière, preuve que cet endroit était un peu laissé à l'abandon

«Au fait... ça sert à quoi une crypte?»

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 24 Fév 2011, 21:16

Je saisissais la main que Belladona me tendait, même si de mon autre je prenais appuie derrière moi pour me relever, par principe, sans parler que j'allais être un poids pour elle. Je pouvais voir les lianes qui parsemaient son corps se hâter à soigner les égratignures qu'elle c'était faites à cause de ma maladresse, un regard un peu triste se dessinant sur mon visage. Je n'aimais pas le fait qu'elle est mal par ma faute, même si ce n'était pas volontaire, et une fois debout je lui prenais les deux mains, bien que je n'osais pas les lui toucher tant qu'elle n'avait pas terminée de refermer les fibres usées.
« Ç-Ça va. » J'étais un peu perturbé par la position dans laquelle nous nous étions retrouvée. D'accord j'avais été plus intime avec elle jusque là, mais c'était cette fois-ci inattendu. « Il y a eu plus de peur que de mal. » Je souriais bien qu'elle ne devait pas pouvoir le voir, mais le ton que j'utilisais pouvait parfaitement s'accorder au geste, aussi elle devait pouvoir le deviner.

Lâchant une de ses mains, je me tournais de moitié pour regarder dans la même direction qu'elle. Il y avait beau y avoir un épais trait de lumière qui traversait la crypte, elle n'en était pas vraiment plus éclairée pour autant, et même mes yeux avaient du mal à percevoir quelque chose de clair au travers de cette obscurité quasi-totale. Mais après il n'y avait pas grand chose de précis à voir à moins d'être un passionné en la matière, et pour moi cela ne restait qu'une pièce de blocs de pierre, rien de plus. Probablement que je n'étais pas vraiment assez ouvert d'esprit en la matière pour apprécier cet endroit…

« Il s'agit d'un caveau. Un endroit où repose les morts si tu préféres. » J'avais l'impression d'être assez distant en disant cela, peut-être car je prenais conscience que nous profanions ce tombeau, même si je ne semblais pas être spécialement croyant. « Certaines personnes considères ces endroits comme sacré, mais il faut encore croire en Dieu pour cela, ce qui n'est pas mon cas. »
Voilà pourquoi j'apparaissais comme désagréable : je refusais de croire en l'existence d'un créateur, alors que pourtant je n'avais aucune raison de ne pas croire en une entitée suprême. Est-ce que j'avais été déçu par une croyance par le passé ? Ou bien est-ce que j'avais été trop clairvoyant, trop scientifique pour accepter l'existence d'un Dieu ? Excellente question à laquelle je n'avais pas la réponse, mais en tout cas je ne semblais vraiment pas apprécier d'être là en fin de compte, alors que pourtant c'était moi qui avait énoncé le souhait de venir ici. C'était un peu stupide finalement…
« Pour moi ce n'est qu'une grotte artificielle, rien de plus. Et je n'aime pas cet endroit : c'est froid et humide. L'obscurité et l'ambiance silencieuse qui y régne me donne une impression de solitude. » Je m'approchais lentement du faisseau de lumière, tirant légèrement Belladona pour qu'elle avance avec moi. Je n'avais pas envie d'avancer là dedans seul, étrangement, et je semblais bien plus terrifié à l'idée d'être ici que dans la ville à l'ambiance si malsaine d'où nous venions. Pourtant, cet endroit était calme et il y avait peu de chance que l'on vienne nous déranger ou nous causer problème, mais pourtant je n'arrivais pas à me sentir apaisé. C'était étrange…

Je m'abaissais lentement, venant faire glisser mes doigts sur la pierre froide et rugueuse, l'agression que subissait ma peau me donnant un frisson qui semblait parcourir tout mon corps. A un moment, mes phallanges passaient sur le sang séché que j'avais vu plus tôt, le bout de mes griffes grattant légèrement la texture rouge qui se détacha en fine particule, se glissant à certains endroits entre mes ongles et ma peau. Je venais alors sentir de plus près l'odeur qui pour moi avait envie la pièce, mais c'était probablement mon instinct de prédateur qui me donnait cette impression. Ce parfum m'était inconnu, mais je m'en souviendrais sans doute pendant un moment, même si je n'espérais même pas croiser son propriétaire un jour, sans parler que rien ne me garantissait qu'il était toujours en vie. Et lorsque je me relevais, je restais figé, ne bougeant même plus le petit doigt. Devant moi je voyais un trait de lumière plus grand que celui au milieu duquel je me trouvais, et au centre se trouvait une jeune femme accrochée sur une croix. Je n'arrivais pas à voir son visage à cause de la lueur qui l'éclairait, mais elle était assez maigre, probablement à cause d'une malnutrition, et le sang qui s'écoulait de ses poignets faisait parcourir en moi un frisson plus glacial encore que celui que j'avais ressentit en caressant la pierre sur laquelle je me trouvais actuellement.

Je ne comprenais rien. S'agissait-il encore d'un souvenir ? J'avais une sensation de déjà vu, mais pourtant la pièce que je venais de recréer dans mon esprit était différente de celle de la réalité. Est-ce qu'elle avait changée entre temps, que la croix avait été retirée ? Cela paraissait invraisemblable dans la mesure où la crypte où nous nous trouvions actuellement était trop ancienne pour avoir été celle de ma vision. Et cette personne : pourquoi était-elle crucifiée, et pourquoi avait-elle une chevelure autant similaire à la mienne, ne serait-ce que par l'apparence ou la couleur trop clair ? Est-ce que je connaissais seulement cette personne ? Pouvait-il s'agir d'une sœur ou d'une mère ? J'essayais de reconstituer l'image qui avait maintenant déjà disparue dans ma tête, et cette fille sur la croix me ressemblait vraiment de trop : elle possédait des cheveux qui m'était similaire aussi bien par leur longueur que leur apparence, c'est-à-dire une texture visiblement assez séche et un blond décoloré assez proche du blanc, en particulier au niveau des pointes. Je ne parvenais pas à voir son visage, totalement caché par le contre jour que créait le faisseau lumineux au-dessus d'elle, mais je pouvais voir la silhouette de ses mains qui pendaient, et même si je ne voyais pas les pieux qui faisaient s'écouler le sang, je devinais qu'ils étaient là. Mais le détail le plus flagrant était les griffes au bout des mains. Après, même la taille, bien que plus petite, semblait être assez proche de la mienne, c'est-à-dire grande. Est-ce que j'avais une sœur jumelle… ? Mon crâne me faisait mal tellement mes pensées étaient chamboulées et chaotiques… Dans un autre souvenir ou vision, j'avais aussi eût mes poignets transpercés, alors est-ce qu'il s'agissait là d'un hasard si je voyais maintenant quelqu'un qui aurait pût être un membre de ma famille subir le même sort ? Quelqu'un nous avait-il voulu du mal et avait décidé de nous réduire au silence de la même manière : en nous vidant de notre sang au niveau des veines ?

J'avais la tête qui tournait, et je resserrais peut-être un peu trop fort la main que je tenais avant de me retourner brusquement, prenant Belladona dans mes bras. Si quelqu'un avait bien cherché à essayer de me tuer, si cette personne apprenait que j'étais toujours en vie, est-ce qu'il s'en prendrait aussi à elle ? Je n'avais pas envie qu'on lui fasse du mal, et peut-être que pour cela il faudrait que je me sépare d'elle. Mais je ne voulais pas, je ne pouvais pas. Le simple fait de ne pas avoir son contact pendant un temps trop long m'était effroyable : j'étais comme un inséparable qui nous pouvait vivre trop longtemps loin de sa partenaire, comme un poussin qui reconnaitrait tout le long de sa vie la première personne qu'il voyait. Finalement, je fermais les yeux, le souvenir que je ressentais me faisait mal, mais la présence de la plante m'apaisait.

« J'ai… Je viens de… revoir une partie de mon passé… » Si j'avais vu cette personne sur une croix, c'était que j'étais spectateur, et sans doute cette personne était-elle déjà morte au moment où je l'avais vue, ainsi torturée. « Ça fait mal… » Si j'avais su qui était cette personne, il ne faisait aucun doute que j'aurais probablement pleuré de nouveau sa mort, mais pour l'instant je me contentais de chercher du réconfort auprès de Belladona, mon corps tremblait alors que je sentais mon sang se glacer dans mon corps. C'était comme si je n'arrivais plus à bouger, et je devais me forcer pour désserrer ma mâchoire. « Sortons, je ne veux pas rester ici… » Demandais-je d'une voix tremblante, espérant qu'elle serait compatissante, ou que dans le pire des cas, elle me prendrait en pitié…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 24 Fév 2011, 22:31

Belladona n'avait pas compris. Il avait «revu» une partie de son passé?

«Tu as revu une partie de ton passé? Où ça? Je n'ai rien vu moi! »

Elle commença à regarder autour d'eux, ne sachant pas ce qu'il avait vu. Il avait fixé le mur à un moment, mais elle ne voyait rien. D'une part, parce qu'il faisait trop sombre, d'autre part... ben parce qu'il n'y avait qu'un mur selon elle. Et il disait que ça lui faisait mal, elle commença à passer sa main au niveau de son torse, de ses bras et de son cou

« Ça te fait mal où? Pourquoi? On t'a jeté quelque chose? Je ne vois rien... »

Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, elle continuait de le toucher pour voir ce qui n'allait pas, mais il la serrait assez fort dans ses bras, elle ne comprenait pas, cependant il voulait partir alors elle préféra ne pas insister, elle se doutait qu'il finirait par lui expliquer.

«D'accord... allons y. On devrait retourner à l'auberge, tu dois te reposer!»

Ils ressortirent doucement. Elle gardait une main autour de sa taille, même si elle ne pouvait pas le soutenir vraiment. Ils refirent le chemin en sens inverse jusqu'à revenir à l'entrée où des soldats de Manölis les attendaient

«Oh non..» la plante écarquilla les yeux de peur. Manölis de Guttenvald n'était pas réputé pour sa générosité, et ses hommes n'étaient pas spécialement plus agréables.

«Vous! On nous a dit à l'auberge qu'un orphe et une picaris ont participé à la défaite de la bête! Est-ce vous?»

La jeune femme se cacha un peu derrière Vilal, mais hocha la tête

«Apparemment, c'est un gosse à l'auberge qui l'a achevé, c'est lui qui a pris le plus gros de la prime. Tenez, c'est pour votre... participation. C'est le winghox qui nous a dit que vous aviez été... utiles...»

Il leur lança une bourse contenant 60 ores. Le reste des soldats les regardait d'un air mauvais avant de tourner les talons et de retourner vers le manoir de leur seigneur.

Elle resta quelques secondes comme ça, agrippée à l'orphe, effarée de ne pas avoir eu de problème avec eux. Avaient-ils reçu des instructions? Elle n'en savait rien, mais elle était tétanisée. Pour le moment, elle ne pouvait pas bouger, mais il fallait rentrer. Vilal ne se sentait pas bien, il avait mal quelque part apparemment, il valait mieux retourner à l'auberge... mais elle était encore figée

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 24 Fév 2011, 23:32

Je m'étais laissé guider par la jeune plante, incapable de me déplacer de moi-même, comme si mes yeux restaient simplement ouverts sans que je ne puisse regarder autour de moi, baisser la tête ou quoi que ce soit. J'étais simplement tétanisé, alors que pourtant je n'avais pas vraiment de raison de ressentir de la peine. Est-ce que les sentiments que j'avais ressentit à l'époque me revenait en même temps que mon souvenir ? Possible. En tout cas, Belladona semblait accéder à ma requête en me guidant hors de cet endroit, la lumière venant traverser mes iris pour m'éblouir, bien que je ne semblais pour le moment pas assez conscient pour plisser les yeux sous l'effet des rayons du soleil. D'ailleurs, je n'étais visiblement pas capable de faire autre chose que de me laissait guider par la belladone, et lorsque nous nous retrouvions de nouveau dehors, des hommes semblaient nous rechercher. Instinctivement, c'était comme si une décharge électrique traversait mon corps, un sursaut me faisant réagir alors que je sentais tous mes muscles se tendrent, mes doigts se cripser, prêt à trancher le moindre individu qui chercherait à s'en prendre à nous, et surtout à ma protégée. A cet instant, je craignais qu'il s'agisse d'individus responsable de mon amnésie et qui cherchaient à corriger leur erreur en me supprimant définitivement, mes rapidement je pouvais constater qu'ils n'avaient pas de mauvaises intentions, jetant un sac rempli d'Ores que je saisissais, le donnant à Belladona pendant que je restais devant elle, attendant que les hommes s'en aillent.

Je n'avais pas dis un mot, mais au vue de la manière dont avait réagit la nymphe végétale, je préférais me méfier de ces types, qui même si ils n'avaient rien tentés à notre égard restaient bien trop menaçant, mais je ne pouvais prendre le risque de dire quelque chose, sans quoi j'aurais été bien trop désagréable, et je ne voulais pas mettre la vie de la jeune plante en jeu. Au moins, leur intervention m'avait permis de sortir de mon état presque catatonique, même si c'était désormais elle qui se trouvait figée et tremblante. Aussi, lorsqu'ils ne se trouvaient plus dans mon champ de vision, je me retournais pour faire face à la demoiselle, venant presser avec fougue mes lèvres contre les siennes, aussi bien parce que j'en avais besoin que pour lui signaler qu'ils étaient partis et qu'il n'y avait plus lieu de s'inquiéter. J'entre ouvrais légèrement ma bouche, et je ne pouvais nier que j'avais envie d'aller un peu plus loin avec elle, mais je continuais de me contenir, en particulier car ce n'était ni le lieu, ni le moment.

« C'est bon, ils sont partis. » Lui disais-je en souriant après l'avoir libérée de mon baisé. La manière dont ils lui avait fait peur me donnait simplement envie d'aller les tuer, mais j'étais conscient que c'était bien trop excessif comme comportement, et qu'elle n'accepterait sans doute jamais un amour aussi passionnel. Je lui prenais donc les mains avant de la faire avancer d'abord lentement, qu'elle sorte petit à petit de sa peur, puis je nous faisais prendre un chemin certes un peu plus long, mais qui nous empêcherait de tomber sur ces hommes qui auraient tout aussi bien pût penser que nous les suivions si nous étions restés dans leur sillage. Au moins, la région bien qu'assez sombre restait relativement calme, et nous avions peu de chance de croiser du monde sur la route. Mais dans le doute je remettais la capuche de la jeune plante sur sa tête, la serrant contre moi pour éviter le plus possible que l'on puisse la voir, la moitié de son visage étant donc caché contre mon torse.

Cette fois-ci, je ne parlais pas beaucoup. J'essayais de mettre un peu d'ordre dans ma tête, mais je n'y parvenais pas vraiment, bien qu'au fur et à mesure je commençais réellement à penser que j'étais autrefois quelqu'un de mauvais, ce qui pouvait expliquer la raison pour laquelle j'avais revu l'un de mes souvenirs où l'on avait cherché à me tuer, ainsi que l'un où ce qui était visiblement ma sœur jumelle mourrait de la même manière dont on avait cherché à m'éliminer. Après, je ne savais pas vraiment dans quel ordre chronologique se diposaient mes bribes de souvenirs, mais j'optais plutôt pour le décès de ma sœur en premier puis du mien, cela afin de me torturer un peu plus psychologiquement avant de m'achever. Du moins, c'est ainsi que j'aurais procédé si j'avais de la rancœur envers quelqu'un.
Enfin après, je pouvais tout aussi bien être un homme bon qui avait cherché à faire changer le système, et bien entendu losque l'on cherche à faire justice on se fait toujours des ennemis : la truanderie étant bien entendu un filon qui pouvait rapporter gros, et surtout bien plus facile d'accès. Et ainsi il suffisait que quelqu'un d'influent apprenne que je voulais rendre ce monde plus juste et honnête et j'étais quelqu'un à éliminer, et à ce moment là on aurait pût commencer par tuer ma sœur pour l'exemple, puis moi si je m'étais acharné.
Naturellement, dans les deux cela ne restaient jamais une excuse que de chercher à tuer quelqu'un, qu'importe si j'avais été bon ou mauvais, la mort n'était jamais une option envisageable, même si j'avais moi-même pût causer celle-ci. Aussi, d'une certaine manière je pouvais considérer mon amnésie comme une seconde chance, qu'importe ce que j'avais pût faire au cours de ma vie passée, j'imaginais avec aisance que des millier de personnes tueraient pour être à ma place, que c'était comme un nouveau départ. Puis je ne m'étais pas non plus réveillé sans argent, et j'étais loin d'avoir une faible constitution, aussi j'étais pleinement capable de me débrouiller seul en cas de problème.

Je n'avais pas le temps de terminer mes pensées que déjà nous arrivions en ville. Directement, je pressais un peu Belladona pour que nous retournions à l'Auberge. Je n'avais pas envie de trainer plus longtemps en ville, je voulais me reposer et me détendre à ses côtés, aussi une fois dans le bâtiment je me rendais directement vers le gérant de l'établissement, gardant la jeune plante bien serrée contre moi, un bras sur son épaule pour le cas où quelqu'un arriverait derrière nous, bien que je gardais un œil et une oreille à l'affût du moindre geste suspect, ma main libre prête à venir découper ce qui se montrerait menaçant.

« Une chambre pour deux. Avec baignoire si possible. » Je pouvais déjà sentir le dégoût de l'Aubergiste, mais quand je déposais ma main sur le comptoir, les doigts crispaient, il ne sembla pas vraiment vouloir dire ce qui lui passait par la tête : si j'avais été capable d'aider à abattre une créature dont ils ne pouvaient se charger, il valait sans doute mieux pour lui de se taire sur ce que je pouvais faire avec la demoiselle. « Et je prendrais le repas directement dans la chambre : montait le quand il sera prêt. »
Je laissais la somme nécessaire qu'il m'indiqua puis, sans regarder qui pouvait se trouver dans la salle, je nous guidais en direction de notre nouvelle chambre, montant rapidement les marches. J'avais vraiment, vraiment besoin de repos, et une fois la porte ouverte et refermée derrière nous, je me laissais glisser contre celle-ci, toute la pression retombant d'un coup qui semblait plus fatal que ceux que j'avais pût ressentir la veille en affrontant les monstres. Je croisais mes bras sur mes genoux et venais appuyer ma tête sur ceux-ci. Le soleil était encore assez haut, bien qu'il avait commencé à décliner depuis une heure ou deux le temps que nous nous rendions et revenions de la Crypte, et je pouvais sentir la chaleur traverser les fenêtres pour réchauffer le haut de mon crâne maintenant penché vers l'avant, brûlant légèrement ma chevelure. Je pouvais encore revoir la scène dans ma tête… ainsi que la douleur serrer mon cœur dans un étau…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 25 Fév 2011, 00:52

La belladone était restée silencieuse tout le long. Elle avait rangé la petite bourse d'ores dans ses cheveux, de manière plutôt inconsciente, comme si ses lianes avaient elles-mêmes agrippé le tissus pour le cacher. Elle avait suivi Vilal jusqu'à l'auberge, le sentant ramener sa capuche sur sa tête et la dissimuler.

Lorsqu'il la laissa entrer dans la chambre, elle retira en premier lieu sa capuche, regardant le lit qui était beaucoup plus grand que l'autre! Elle s'approcha et posa la main sur la couverture encore plus douce aussi... elle souriait, se sentant mieux maintenant. Elle tira sur les lacets pour enlever sa capeline, elle n'aimait vraiment pas les vêtements, même si c'était pratique pour se balader en ville.

Elle se tourna alors et écarquilla les yeux. Vilal était assis par terre, le visage tendu, il avait l'air d'avoir encore mal

«Vilal! Quoi? Qu'est-ce qu'il se passe? Tu as vu un autre morceau de ton passé? Où il est? Il t'a encore fait mal? Pourquoi je peux pas le voir?»

Elle se tenait à genoux à côté de lui, visiblement inquiète, elle avait beau chercher partout dans la pièce, elle ne voyait rien... pourquoi elle ne pouvait pas voir ce qui lui faisait du mal? Dans la position dans laquelle il était, elle ne pouvait le prendre dans ses bras, elle avait l'impression qu'il ne voulait pas qu'elle le touche, alors elle recula. Petit à petit, le regard triste de ne rien pouvoir faire. Elle s'assit sur le lit, mettant ses poings sur ses genoux et baissant la tête. Elle ne pouvait rien... elle ne comprenait pas... elle était stupide... elle était triste.

Mais l'orphe semblait perdu dans ses pensées, elle ne voulait pas le déranger. Elle ramena ses mains à ses cheveux et sentit la bourse d'ores donnée par les gardes de Manölis... sa mémoire lui revenait alors, elle voyait Vilal la lui donner. C'était lui qui avait combattu la créature, pas elle, donc il était probable que l'argent lui revenait. Elle la posa donc sur le lit et finalement prit appui pour reculer jusqu'à ce que ses pieds reposent également sur la couverture et s'allongea sur le dos, sa tête bascula sur le côté, elle se mit à fixer le soleil à l'extérieur. Elle était parfaitement nourrie, abreuvée, ensoleillée. Elle allait bien, mais Vilal non et elle ne pouvait rien faire. Du moins, il ne voulait pas qu'elle l'aide, surement parce qu'elle n'en était pas capable. Elle resta donc ainsi, à fixer le soleil dehors... si l'orphe n'avait pas été contre la porte, elle serait probablement partie, partie pour ne plus qu'il ait mal, partie pour ne plus qu'il cherche à la protéger et soit blessé... partie.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 26 Fév 2011, 21:30

Je ne bougeais plus, comme tétanisé. J'essayais de mettre un peu d'ordre dans ma tête mais je n'y parvenais pas, mon crâne vrillant du peu de souvenir que j'avais en tête. C'était étrange : je n'avais que quelques bribes de mémoires, mais pourtant j'avais atrocement mal, chaque impulsion de mon cœur venant frapper mon cerveau à un point tel que j'avais l'impression de ressentir mes yeux sortirent de leurs orbites, que les battements de ce muscle moteur faisait gonfler violemment chacun de mes vaisseaux sanguins. Mais cette douleur n'était au final pas grand chose en comparaison de celle que je ressentais intérieurement, mon âme étant torturée par ce que je me remémorais au fur et à mesure que j'essayais de vivre mon existence. Si c'était pour souffrir autant à chaque fois, je n'avais pas envie de reconsituter les bribes de mon passé, en particulier si j'étais quelqu'un que l'on avait cherché à éliminer, et cela qu'importe la raison. Je ne voulais pas risquer la vie de Belladona parce que quelqu'un avait une dent contre moi, elle n'avait pas à être mêlée à mon passé. Mais d'un autre côté, elle avait dit vouloir m'aider, alors elle devait se soucier que ce ne serait pas facile, en particulier car nous n'avions aucune piste, que nous ne savions pas où aller. Quoi que… Je pouvais rechercher les endroits qui étaient encrées dans ma mémoire, aussi je rouvrais doucement les yeux, même si mes paupières étaient lourdes. J'essayais aussi de relever la tête, mais elle était trop pleine de pensée pour que j'y arrive clairement, mon regard se portant sur la jeune plante, allongée sur le lit. Elle devait être inquiète en plus de ça, et cela par ma faute…

Je poussais sur mes jambes, prenant appuie sur la poignée de la porte pour me redresser en laissain glisser contre celle-ci. Je pouvais voir la lumière du soleil m'éclairer, la chaleur réchauffant mon enveloppe charnelle, mais pourtant j'avais horriblement froid intérieurement, comme si mon sang était glaçé et m'empêchait de me déplacer convenablement. Mais je faisais un effort pour m'approcher du seul soleil qui pouvait me tenir chaud, marchant lentement vers Belladona pour venir m'allonger près d'elle. J'hésitais à dire quelque chose, mais je ne savais pas vraiment par quoi commencer dans la mesure où j'avais pût apercevoir brièvement son visage triste. Je ne lui avais pas encore expliquée ce que j'avais vu, et pourquoi elle n'avait pas pût le voir.

« Je crois que j'ai une sœur… » Je parlais d'une voix basse, comme si je ne voulais pas que l'on puisse m'entendre, même si elle le pouvait comme mes lèvres étaient près de son oreille. « Enfin, j'avais… » Je sentais ma poitrine se compresser, comme si admettre une telle chose me faisait mal alors que pourtant je ne la connaissais pas. « Comme je te l'ai dis, un de mes souvenirs m'est revenu, c'est pour ça que tu ne pouvais pas le voir, car cela se passait seulement dans ma tête. Et… j'y ai vu ma sœur jumelle être tuée… Crucifiée… »
Je déglutissais. On avait voulu me faire pareil dans mon autre souvenir, et peut-être que la jeune plante allait faire le rapprochement avec les marques que j'avais moi aussi au niveau des poignets, même si je ne lui avais pas encore fait par de cette vision ci. Mais pour le moment, je m'inquiétais du visage et de la distance qu'elle arborait, aussi je venais me placer au dessus d'elle, caressant doucement son visage d'une main alors que je prenais un visage similaire, bien qu'il était peint de l'inquiétude.
« Ça va… ? » Elle allait probablement me demander si moi j'allais bien, ce qui aurait d'ailleurs été plus logique comme c'était moi qui avait mal et que cela devait se voir, mais je n'aimais pas la voir ainsi. En particulier car c'était de ma faute… « Quand quelque chose te tracasse, dis-le moi s'il te plaît… » Je verrais ce que je peux faire, ou du moins, c'est ce que j'aurais aimé rajouté mais je n'étais pas certain de pouvoir faire quelque chose à chaque fois.

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