Où cherchons-nous… ?

Imprenable cité ceinte de hauts remparts, Ephtéria est la capitale des peuples du nord. Elle abrite le château du Roi, sa cour, son armée, mais aussi son arène dont les sous-sols sont creusés des geôles tant redoutées.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 21 Juil 2011, 01:28

Oui effectivement, elle pouvait comprendre qu'il avait besoin d'argent en fait. Il était vrai que jusqu'à présent, elle n'avait jamais eu besoin d'ores, car à vivre dans la nature, n'ayant besoin que de planter ses lianes dans la terre pour se nourrir, chercher un point d'eau pour s'abreuver et dormir à même le sol ne nécessitait pas d'argent. Mais lui avait besoin d'acheter à manger, de dormir dans des auberges, de s'acheter des vêtements aussi... alors elle hocha la tête en souriant timidement. Il avait semblé trouvé sa remarque sur le fait qu'elle ne servait à rien en mission, stupide... mais après tout, c'était la vérité! Certes, elle pouvait soigner, mais ce n'était quand même pas un don très efficace dans la mesure où la plaie infligée par la bête avait failli leur couter la vie, aussi bien à lui sur le moment qu'à elle en voulant le soigner.

Peut être devrait-elle essayer de voir s'il n'existerait pas des plantes qui pourrait renforcer son don? Peut être qu'elle aurait besoin d'acheter quelque chose, un objet ou autre... Sayah était capable de créer des objets assez insolites, aussi peut être que... même si cela devait la fatiguer, si elle pouvait le soigner un peu plus efficacement... il l'embrassa encore, plus intensément comme lorsqu'il lançait une séance de galipettes, mais avec ses lianes accrochées encore à la terre, elle ne pouvait pas faire grand chose, aussi vint-elle juste saisir son cou de ses mains pour lui rendre son baiser. Et lorsqu'il se détacha d'elle, plongeant ses prunelles félines dans le regard d'or, elle battit simplement des cils en écoutant sa proposition de visiter la ville...

«Bonne idée! Je ne la connais pas très bien, mais c'est une jolie ville! Y'a pleins de grands jardins et des fontaines il parait!»

Il s'était levé pour mettre à nouveau un genou à terre, elle n'avait pas compris la raison de ces mouvements, mais maintenant qu'elle avait fini de se nourrir, elle s'accrocha à son cou pour décroiser ses jambes et se relever avec lui, l'enlaçant complètement en se plaquant contre lui, de la terre tombait un peu dans son dos mais ce n'était pas bien important sur le balcon. Un nouveau baiser, toujours aussi doux et délicat... tout comme lui, elle avait du mal à se passer de ses lèvres, et il fallait reconnaître qu'elle craignait qu'on les regarde étrangement dans la rue, mais elle se souvenait de ce soldat au bal, il était avec une picari également et s'ils n'étaient pas en couple de ce qu'il disait, ils étaient tout de même ensembles... si elle se souvenait bien, ils venaient d'Ephtéria, alors peut être qu'on ne les regarderait pas bizarrement. Sa main descendit pour aller saisir la sienne, entrelaçant ses doigts dans les siens, puis elle recula pour plonger son regard dans le sien

«Ça m'est égal ce qu'on fait... je veux juste rester avec toi. Mais je veux pas t'attirer d'ennuis, te balader en ville avec moi va peut être... tu sais... même si on n'est pas à Guttenvald, les picaris... sont juste des plantes...»

Ce n'était pas tout à fait vrai, mais les gens le voyaient ainsi malheureusement, un peu partout sur Nideyle aussi se disait-elle qu'il faudrait qu'elle se cache sous la cape blanche le mieux possible. Peut être devraient-ils lui acheter des vêtements à elle aussi, même si elle n'aimait pas ça, mais au moins les humains penseraient qu'elle cherche à vivre comme eux? Pour lui, elle était prête à changer de toute manière, car l'idée d'être séparée de lui était bien trop douloureuse, elle se souvenait encore lorsqu'elle avait cru qu'il l'avait abandonnée, ça faisait trop mal, beaucoup trop mal.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 12 Aoû 2011, 13:31

Visiblement, l'idée de profiter de cette journée avait plus à la demoiselle, et c'était tant mieux. Bien entendu, j'en revenais à me demander si il y avait seulement une chose que je pouvais proposer qui ne lui plairait pas, mais j'en doutais fortement, à moi que ce soit quelque chose de nocif pour l'un de nous. Mais d'un autre côté je n'allais pas non plus proposer quelque chose si je n'avais pas la certitude que ça lui plairait : si nous étions ensemble, c'était pour que chaque chose que nous puissions entreprendre nous convienne tous les deux. Du moins, c'est ainsi que je pensais, et c'était probablement logique.

Elle c'était ensuite relevée afin de venir saisir mes lèvres avec subtilité. Je doutais un peu qu'elle se soit redressée uniquement pour ça, et il y avait plus de chance qu'elle se soit simplement approvisionnée suffisamment en nutriment, aussi je laissais doucement mes mains glisser dans son dos, la rapprochant un peu plus de moi en savourant le contact délicat de son baisé, celui-ci étant presque capable de me faire frissonner. C'était sans doute un peu étrange : elle m'avait embrassée plus d'une fois, parfois dans un échange plus passionné que celui actuel, et pourtant j'avais l'impression que mon corps entier était réceptif à chaque fois, que je ne pouvais tout simplement pas m'en lasser. Elle venait ensuite saisir ma main et me dire qu'elle ne voulait pas être séparée de moi. Encore une fois elle en venait à dire qu'elle n'était « qu'une plante », mais je la voyais tout de même différement. Je scellais alors ses lèvres des miennes pour qu'elle cesse de dire ce genre de chose, la faisant légèrement reculer jusqu'aux caissons où se trouvaient les plantes et la terre, et je me penchais encore un peu plus pour que son dos vienne rencontrer la rembarde derrière elle, et ce même si je la maintenais de ma main. Elle devait pouvoir ressentir la fougue dans mon geste, et si cette position aurait pût être inconfortable pour un être humain, le fait qu'elle soit une plante faisait que cela ne la dérangeait probablement pas. Et dans mon cas, comme j'étais extrêmement souple, c'était loin d'être un problème, aussi cela ne me faisait que penser un peu plus que nous étions fait l'un pour l'autre. En tout cas, l'avoir ainsi embrassée était un peu comme une punition pour avoir dit ce genre de chose, mais je la libérais finalement dans un sourire.

« Et moi je ne suis qu'un Orphe dans une ville d'Humain, je suis loin d'être « normal » pour eux. » Après, il est vrai que je passais probablement bien plus inaperçu qu'elle. Quoi que, avec ma musculature je devais être assez facile à remarquer. « Et puis, je suis probablement recherché, alors c'est peut-être moi qui vais t'attirer des ennuis, et non pas toi qui va m'en attirer. Hum ? »
Je revenais déposer un baisé sur ses lèvres sucrées, l'aidant à se redresser pour la ramener contre moi, serrant ainsi son corps contre le mien. Une brise légère venait balayer doucement mes cheveux, dégageant temporairement la mèche qui dissimulait la moitié de mon visage. Si nous sortions, il faudrait que je pense à attacher de nouveau mes cheveux, cela serait plus prudent, malgré que je restais tout de même bien reconnaissable.

Je repensais alors aux rêves étranges que je faisais, ou bien plutôt devrais-je dire aux souvenirs qui refaisaient surface. En soit, j'avais dis que j'en parlerais à la belladone, mais ce n'était pas très rassurant, aussi je ne savais pas vraiment si je devais lui en parler… Peut-être est-ce que je devais attendre encore un peu ? Mais attendre quoi ? Des réponses, ce serait une explication logique… J'aurais pût soupirer, mais pour le moment je regardais simplement les prunelles dorées de la jeune plante, me perdant quelques instants dans cette lueur éblouissante, et je craquais finalement, revenant l'embrasser encore et encore. Peut-être qu'à être aussi pressant elle allait penser que j'avais encore envie de m'unir à elle, et en soit ce ne serait peut-être pas si faux, mais pour le moment je préférais lui parler.

« Je retournerais bien me reposer encore un peu… » Je lui disais cela pour qu'elle m'accompagne, l'idée d'y aller seul étant tout simplement impossible à envisager.

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Messagepar Belladona » 12 Aoû 2011, 17:20

Effectivement, la picari avait oublié que Vilal était recherché, et en réalité, elle ne savait pas trop ce que cela voulait dire dans la mesure où lui-même recherchait son passé, alors si des personnes le recherchaient aussi est-ce que ce n'était pas une bonne chose? Est-ce que justement ces personnes ne pouvaient pas l'aider à ce qu'il se retrouve puisque justement ils voulaient aussi le retrouver? Cela lui semblait assez cohérent mais elle préférait ne pas en parler car il était aussi possible qu'elle ne comprenne simplement pas, et elle ne voulait pas paraître pour une idiote. Elle se laissa donc embrasser, encore et encore comme s'il s'agissait d'une drogue, de quelque chose dont ils ne pouvaient se passer ni l'un ni l'autre... elle se cambra en arrière lorsqu'il s'appuya sur elle, et comme il l'avait si bien deviné, cela ne lui faisait aucun mal, les fibres se tordant simplement avec souplesse pendant qu'elle enlaçait son cou avec un peu plus de fougue, de la même manière qu'il se faisait plus insistant, elle répondait à ses avances avec innocence et même un grand bonheur.

Une fois redressé, il l'embrassa une nouvelle fois avant de suggérer qu'ils aillent se reposer un peu, elle hocha la tête avant de laisser ses doigts glisser entre les siens alors qu'à l'extérieur, elle pouvait entendre l'aubergiste en train de passer le balai sur les dalles extérieures, devant sa taverne... une fois à l'intérieur, l'orphe ferma la fenêtre pour plus de tranquillité surement, elle vint alors s'allonger à côté de lui, contre son flanc et posa une main sur son torse...


«J'aime bien être contre toi...» de toute manière, malgré tout ce qu'avait pu dire Octanis, il n'y avait rien qu'elle n'aimait pas chez lui, cependant, elle repensait un peu à la mine sombre qu'il avait eu et elle devait reconnaître qu'elle était un peu triste pour lui. Ce ne devait pas être facile pour lui de se dire qu'elle aimait son... double? Et pas lui. Il était gentil c'est vrai, finalement, et maintenant qu'elle savait que Vilal était toujours quelque part lorsqu'elle lui parlait, elle était un peu plus rassurée, malgré tout, il ne la regardait pas de la même manière, et sa façon de parler était différente et elle aimait moins ça que quand c'était Vilal, un point c'est tout. Elle se mit doucement à jouer du bout des doigts sur la peau marquée de cicatrices, réfléchissant à ce qu'ils pourraient faire aujourd'hui

«Si tu veux voir pour du boulot, il faudrait effectivement que tu te reposes un peu... mais...» elle se pinça les lèvres, elle se disait que si elle mentionnait encore qu'elle serait inutile, il allait la gronder. Pas méchamment bien sur, mais elle se doutait qu'il n'aimerait pas qu'elle se dévalorise encore. Mais après tout, il y aurait peut être quelque chose pour elle? Du ménage, de la cueillette ou autre... aussi posa t'elle simplement sa main bien à plat sur le ventre de l'orphe, comme pour espérer entendre les battements de son cœur ou d'éventuels gargouillis de l'estomac, ses lianes aux poignets se décrochèrent un peu et se mirent à nouveau en quête de petits nutriments ou parasites sur la peau du félin, puis elle déposa un baiser sur la partie du corps qui était plus ou moins à sa portée, à savoir le flanc avant de relever la tête vers lui et sourire

«Je ferai de mon mieux pour me rendre utile en tout cas!» elle se redressa pour se mettre finalement sur lui, mais dans une position plutôt innocente puisqu'elle avait bien serré ses jambes l'une contre l'autre, croisant les chevilles pour plier les genoux afin qu'elles touches ses fesses, ses avant-bras appuyés sur le torse de l'orphe, on pouvait voir ses cheveux tomber de chaque côté de son visage alors qu'elle plongeait ses yeux d'or dans les siens «Mais tu veux vraiment dormir avant ou juste rester comme ça jusqu'à ce que tu veuilles t'en aller?»

La notion de repos n'était pas très claire pour elle, car le repos, et bien cela impliquait de dormir... mais il s'était réveillé il n'y a pas si longtemps quand même aussi trouvait-elle bizarre de devoir dormir encore... elle pencha la tête un peu sur le côté, battant des cils sans trop comprendre. Elle n'avait pas vraiment la bougeotte, en temps normal, elle restait simplement dans les bois à chercher des plantes pour la boutique, et encore, parfois elle s'installait juste au soleil dans une clairière et restait allongée à observer le ciel et les nuages... pas très passionnant la vie d'une plante! Mais c'était sa vie aussi...

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 16 Aoû 2011, 17:42

Elle venait de dire qu'elle aimait bien être contre moi, et à cela je n'avais pût qu'afficher un léger sourire sincère, laissant mon regard être plongé dans le sien. J'y cherchais presque mon reflet, mais au final je n'étais envahit que par la passion d'ainsi la contempler, et je devais admettre que plus je la regardais et plus j'avais envie de souder mes lèvres aux siennes… J'étais alors venue déposer une main sur celle qui caressait ma peau, laissant mes doigts glisser entre les siens pour ensuite resserrer un peu mon emprise sur elle. J'entendais alors de nouveau sa voix, celle-ci résonnant délicatement dans ma tête, si bien que simplement l'entendre pourrait probablement suffir à me bercer jusqu'à ce que je m'endorme. Elle avait malgré tout raison sur le fait qu'il valait mieux pour moi que je me repose si j'espérais combattre, car même si j'avais confiance en mes capacités, l'intérêt serait de ramener la récompense sans avoir besoin de l'utiliser dans des soins. En tout cas, j'étais satisfait d'entendre la jeune plante dire qu'elle essaierait de faire de son mieux, mais bien entendu je voulais surtout qu'elle aille bien, alors au moindre signe de danger selon ce que nous déciderions de faire ou même de fatigue, je lui demanderais probablement de se ménager. Je n'avais pas envie de la voir se flétrir à la tâche, et je doutais fortement qu'elle est envie de me voir être rongé par les regrets.

Elle était désormais au-dessus de moi, me regardant comme si j'étais une proie, ou peut-être son dessert. Du moins, c'était la sensation que j'avais à l'avoir ainsi dans cette position. Nous n'avions pas vraiment de temps
impartie, aussi nous pouvions parfaitement nous reposer aujourd'hui, ou au moins jusqu'à la fin de la matiné. Pour l'instant je laissais mes mains glisser délicatement sur ses hanches, redressant un peu la tête pour venir déposer mes lèvres sur les siennes, la texture sucrée glissant doucement au fond de ma gorge comme si il s'agissait là du plus beau met que je pouvais apprécier. Est-ce qu'elle ressentait la passion qui m'habitait ? Je ne savais pas vraiment, mais en tout cas je pourrais parfaitement succomber à me laisser aller à nouveau jeu avec elle…
« Disons plutôt que j'ai envie de rester au lit avec toi. » Je lui souriais doucement, puis je revenais l'embrasser tout en me faisant un peu plus pressant. Pour quelle raison j'étais aussi fougueux ? Je devais admettre que je ne savais pas vraiment, je m'étais simplement épris d'elle à tel point que je désirais sa proximité plus que quoi que ce soit d'autre. Mes doigts glisser doucement sur les fibres délicates de sa peau, remontant jusqu'à ses flancs pour ensuite passer dans son dos et la rapprocher de moi. Ma langue venait chercher la sienne, et peut-être que j'essayais de lui inculquer la notion de désir, ou de lui faire comprendre que dans mon cas, c'était elle que je désirais. Est-ce que je m'en voulais encore à ce point de lui avoir fait mal en ayant un double que je voulais me faire pardonner ? Ou bien est-ce que j'avais tout simplement envie de lui manifester mes sentiments de la manière la plus significative qui soit ? J'étais en tout cas certain que je ne pouvais pas me séparer de ses lèvres, et je prolongeais encore longuement mon baisé langoureux, comme pour m'imprégner le plus longuement possible du goût de ses lèvres.

Et puis, sans aucune raison apparante, je rompais finalement le contact, la regardant avec des yeux à demi-clos, totalement attendri par celle qui faisait battre mon cœur. Je lui souriais délicatement, avant de finalement lui murmurer :

« Je t'aime… » Les mots étaient sortis tout seuls, comme si je voulais simplement le lui rappeler encore et encore, faire grandir se sentiment aussi bien chez elle que chez moi. Et je revenais déjà l'embrasser, incapable de résister à cette séparation. C'était comme si j'étais engloutit par mes émotions, et que je ne voulais plus qu'une seule chose : elle…

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Messagepar Belladona » 22 Aoû 2011, 16:08

Comme à son habitude, la jeune plante se laissait doucement bercer et entrainer par l'orphe dans ses caresses et ses baisers, elle n'avait pas vraiment conscience du désir qu'il essayait de lui inculquer, ce n'était pas vraiment une notion qu'elle avait réussi à comprendre et à détecter en elle, même si cela ne voulait pas dire qu'elle n'en ressentait pas, bien au contraire. Dans la mesure où elle ne pouvait ressentir de fatigue physique, n'ayant ni muscles, ni poumons, ni cœur, si cela ne tenait qu'à elle il était possible qu'elle ait envie de lui en permanence tant que le soleil se trouvait dans le ciel. Mais elle savait détecter la fatigue chez celui qu'elle aimait, aussi était-ce probablement pour cela qu'elle se faisait hésitante, voire même craintive, ne voulant pas que ce qu'il s'était produit à Guttenvald se renouvelle, à savoir qu'il s'épuise pour pouvoir la rendre heureuse et la satisfaire.

Il vint lui dire qu'il l'aimait, aussi battit-elle des cils en un sourire doux et sincère avant de se pencher pour l'embrasser à nouveau, se faisant déjà un peu plus câline comme si ce mot avait été une approbation pour se laisser un peu plus aller. Ignorant jusqu'où ils pouvaient aller, ne sachant pas encore reconnaître réellement les signes annonciateurs de son désir pour elle - bien que la position dans laquelle elle se trouvait pouvait lui donner un indice physique - elle se faisait prudente telle une enfant qui découvre un nouveau jouet mais qui a peur de le casser. Elle remonta ses mains un peu plus sur son torse alors qu'il la serrait contre elle, on aurait pu penser à l'un de ces jeunes couples qui ne peut pas se passer l'un de l'autre bien longtemps, et d'un autre côté, après tout, c'était tout simplement le cas. Ils étaient un peu seuls au monde - quoi qu'Octanis n'était pas très loin - et à cet instant, une escouade de soldats aurait débarqué que probablement, ils se seraient juste enfuis sans demander leur reste pour continuer à n'être que tous les deux...

Pour l'instant en tout cas, la jeune plante continuait de se blottir un peu plus, jusqu'à devenir un peu hésitante et se libérer de l'emprise de ses lèvres dans un regard timide...

«Je t'aime aussi... mais...»

En fait, elle aurait aimé savoir ce qu'il voulait... il avait parlé d'aller en ville pour chercher du travail, puis il avait parlé de se reposer et maintenant il voulait juste rester au lit, par conséquent, elle n'avait pas compris. Elle était d'une infinie patience et pouvait donc, tout simplement, rester là indéfiniment, contre lui, pouvoir se contenter de le regarder, de l'embrasser, de l'admirer, de se blottir contre lui, mais en même temps les gargouillis étaient présents dans son ventre et elle ne pouvait pas les arrêter comme ça, d'un seul coup comme on enverrait valser des miettes d'une table. Elle vint alors poser sa tête sur le torse de l'orphe pour écouter les battements de son cœur, essayant de savoir ce que lui voulait pour le moment, car elle avait encore bien du mal à comprendre, bien du mal à contenir ses propres envies - d'autant qu'elle ne savait même pas encore distinguer les différentes émotions qui s'emparaient d'elle depuis qu'elle le connaissait: désir, envie, amour, angoisse et peur aussi, sans oublier le manque lorsqu'elle était loin de lui... pleins de sentiments que se confondaient et donc elle n'arrivait pas encore vraiment à mettre un nom sur chaque, mais elle apprenait, petit à petit et il l'aidait beaucoup en ce sens...

«Je ne comprends pas... tu veux te reposer? faire un câlin? sortir chercher du travail?»

Dans le genre «cassage d'ambiance», il était évident qu'elle était la reine, elle n'était pas encore capable de comprendre les nuances, les appels et autres invitations qu'il pouvait lui envoyer, pour elle, il était nécessaire de mettre des mots sur chaque chose dans un premier temps, le temps de déblayer un peu les différentes opportunités qui se présentaient à elle. C'est pourquoi elle se redressa finalement, passant ses jambes de chaque côté du bassin de son compagnon pour pouvoir l'observer de toute sa hauteur, caressant encore son torse du bout des doigts, son regard se faisant probablement triste, ou hésitant... ou simplement timide... la vérité était qu'elle se sentait stupide de ne pas savoir quoi faire à cet instant, elle aurait voulu se faire câline, aimante et ne plus penser à rien d'autre qu'eux, mais elle avait peur qu'il soit fatigué car il avait parlé de se reposer juste avant... Elle ramena deux doigts sur ses lèvres, prenant une mine à la fois pensive et embarrassée jusqu'à finalement se lever pour aller vers la fenêtre... fixant le soleil qui dépassait désormais des toits alors qu'elle se pinçait les lèvres en se maudissant un peu plus de ne pas être capable de savoir ou de comprendre...

À cet instant, si elle avait pu, probablement qu'elle aurait pleuré...

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 16 Sep 2011, 23:33

Je comprenais parfaitement qu'elle ne pouvait pas comprendre. En tant que plante, elle n'avait pas besoin de se reposer puisque son corps s'endormait de lui même. En tant que plante, elle n'avait sans doute jamais eu le droit d'enlacer beaucoup de personnes. Et en tant que plante, elle n'avait jamais eu à travailler pour gagner de quoi vivre. Je repensais alors aux paroles de Ciara, et je me disais que ce n'était peut-être pas à elle de s'adapter à mon mode de vie que je ne connaissais pas réellement d'ailleurs mais peut-être à moi de m'adapter à elle. Comme elle c'était levée, un peu comme pour fuir, je m'étais redressé à mon tour, puis sans un bruit je m'approchais d'elle, laissant mes bras passer autour d'elle alors que je pouvais sentir l'odeur de ses cheveux, si bien que je ne pouvais même pas résister au fait de venir lui embrasser délicatement le cou.

Je me disais qu'elle était tout de même assez lunatique. Ou bien peut-être que le terme exact serait de dire qu'elle était émotive. Est-ce qu'elle avait toujours été comme ça ? Ou bien l'était-elle devenue après m'avoir rencontré ? La seule personne qui pourrait probablement en témoigner était son amie capable de changer de forme, mais en fin de compte je me disais qu'il m'était inutile de savoir une telle chose : elle était Belladona, qu'elle soit différente d'avant ou qu'elle est toujours été ainsi ne changeait rien pour moi puisque c'était elle que j'aimais, et j'acceptais donc tout ce qu'elle avait vécue, tout ce qu'elle vivait, et tout ce qu'elle vivrait. Je la serrais alors un peu plus fort avant de finalement déposer mon menton sur son épaule, profitant du fait qu'elle était tout de même assez grande pour pouvoir être si proche d'elle.

« Par me reposer, j'entends que je ne veux pas faire d'effort inutile, mais cela ne veux pas nécessairement dire que j'ai envie de dormir. Simplement attendre jusqu'à ce que je sente que je sois bien réveillé si tu préfères. » Je caressais son ventre du bout des doigts, mon regard étant porté dans la même direction que le sien, soit en direction du soleil. Sauf que je ne pouvais pas prolonger trop longtemps mon geste, cela m'agressant les yeux tant les rayons étaient forts et puissants… « Ensuite, disons que j'ai envie que tu sois avec moi pour me reposer, que je veux t'avoir à mes côtés pour rendre cela plus agréable. Cela n'implique pas forcément de faire un « câlin », mais plutôt de profiter de ta présence. » Je regardais désormais les passants en contrebas, du moins pour le peu qu'il y en avait dans la ruelle assez reculée que je fixais. « Enfin, nous ne sommes pas obligés d'aller chercher du travail tout de suite. De toute façon, même si je trouvais quelque chose, il n'est pas dit que ce serait pour aujourd'hui, mais il faut simplement que je pense à remplir un peu ma bourse pendant que nous sommes en ville. »
Je reculais alors doucement pour la prendre par les épaules, l'obligeant à me faire face pour que je puisse l'embrasser. Je n'aimais pas la voir ainsi, aussi il faudrait désormais que je fasse attention, que je prenne en compte le fait qu'elle était une plante et que nous n'étions à l'origine pas du même monde… Le seul problème restait simplement que je ne me souvenais de rien, aussi il me serait assez difficile de savoir clairement de quel monde je venais. Est-ce que j'étais originaire d'une ville comme celle d'Ephtéria, à savoir assez ancienne ? Ou bien est-ce que je venais de la basse-ville, soit proche de la technologie ? Dans tous les cas, cela n'avait pas une très grande importance, et je devrais même considérer cela comme une aubaine : puisque je ne savais rien de moi, je pourrais très facilement m'adapter au mode de vie de la jeune plante.

Je lui souriais alors doucement, remontant ma main droite de son épaule jusqu'à sa joue que je caressais délicatement. Ce ne serait sans doute pas la dernière fois que je la verrais dans un tel état, mais j'allais faire des efforts pour qu'elle soit toujours souriante et pleine de vie, aussi je remettais totalement en question mon programme de la journée.

« Tu sais quoi ? Il y aura toujours du travail, alors il peut bien attendre demain. » Je posais mon front contre le sien, laissant de nouveau mes mains glisser autour d'elle pour la rapprocher de moi. « Pour aujourd'hui, contentons nous simplement de prendre du bon temps. »
Et sans lui accorder le temps de répondre, je venais à nouveau l'embrasser le plus délicatement du monde, frictionnant son dos pour tenter de la rassurer le plus possible. Il devait bien y avoir quelque chose d'amusant à faire dans cette ville ou aux alentours, et de toute façon nous avions le temps, alors je préférais être certaine qu'elle soit rassurée. Je me reculais alors un peu, ramenant encore ma main droite sur son visage pour finalement laisser mes doigts glisser sous son menton que je venais saisir du bout des doigts. Je la regardais alors pour voir comment elle réagirait, légèrement inquiet, mais malgré tout en gardant un air rassurant.

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Messagepar Belladona » 17 Sep 2011, 12:39

Malgré les explications de l'orphe, la picaris avait un peu de mal à comprendre, bien qu'au final, c'était un peu comme lorsqu'elle s'étendait au soleil dans une clairière en pleine journée? Elle n'avait pas besoin de dormir, mais elle restait juste là au soleil parce que c'est agréable de ne rien faire. Mais elle ne s'attendait pas à ce que les humains soient aussi du genre à faire quelque chose sans rien faire - vraiment étrange comme pensée. Aussi, elle se laissa embrasser, un peu triste lorsqu'il expliqua ne pas vouloir de câlin, mais contente tout de même qu'il soit aussi gentil à essayer de tout lui apprendre.

Il vint alors dire que le travail attendrait le lendemain et qu'aujourd'hui ils pourraient faire ce qu'ils voudraient du moment qu'il faisait beau - enfin c'est ce qu'elle supposait que voulait dire l'expression «prendre du bon temps» - alors elle plongea son regard d'or dans le sien en affichant un large sourire avant de se jeter à son cou, ça tombait bien il faisait beau!

«Oui! Il fait beau justement! On pourra faire pleins de choses! Il y a des spectacles dans les rues, de magnifiques jardins à visiter, oh!! Et il y a un puits magique aussi! On raconte que si on jette un ore dedans, il exaucera un vœu!»

Enfin en réalité, les «spectacles» comme elle disait, c'était plutôt des hommes qui jonglaient, des femmes qui dansaient ou jouaient de la musique pour gagner quelques pièces, mais pour elle, c'était un véritable spectacle. Puis elle baissa alors les yeux un instant, se pinçant les lèvres avant de venir se blottir dans son cou, comme si elle venait de penser à quelque chose de triste, ou quelque chose qui lui fasse peur.

«Dis, Vilal. Tu crois que... si je souhaite être humaine... tu voudrais que je sois humaine?»

Elle s'accrocha à lui comme si elle ne voulait pas qu'il la repousse, elle savait qu'il chercherait à voir ses yeux pour lui répondre, mais elle ne voulait pas pour le moment, car elle avait peur. Peur parce que s'il disait oui, ça voulait dire qu'il était quand même malheureux qu'elle ne soit qu'une plante, car elle ne pouvait pas faire ce que les humaines font à savoir fonder une famille. Elle avait créé des potions de nymphes pour empêcher que les humaines ne tombent enceinte, alors forcément elle savait ce qu'elle loupait de son côté. Et s'il disait non, cela pouvait vouloir dire qu'il se fichait de l'avenir et qu'il savait au fond de lui qu'entre eux ça ne durerait pas, qu'il finirait par se trouver une humaine justement qui pourra lui apporter ce que les humains veulent. Certes pour le moment c'est normal qu'il ne veuille pas de tout ça puisqu'il n'a pas retrouvé la mémoire, mais comme tous les humains, ça finira par arriver.

Elle se dissimula un peu plus dans son cou comme pour s'y cacher, se plaquant totalement contre lui en attendant la réponse qui, malheureusement selon elle, serait forcément douloureuse. Tout ça parce qu'elle n'était qu'une plante.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 19 Sep 2011, 11:51

La voir être un peu plus communicative suffisait à me faire sourire doucement, ma main caressant docilement son dos comme pour la récompenser d'aller déjà mieux. Une fois encore, c'était peut-être la preuve qu'elle était émotive, qu'il suffisait d'un rien pour qu'elle change de nouveau de comportement, mais c'était ainsi que je préférais la voir. Mais en soit, dans tout ce qu'elle disait, c'était probablement la dernière information qui me tenait à cœur. Les puits magiques ? Si ils avaient réellement le pouvoir d'exaucer un vœu, il faudrait que je passe voir afin de tenter d'ôter certains doutes. Une part de moi avait malgré tout l'impression qu'il s'agissait là d'une supercherie, mais je n'avais vraiment aucun moyen de m'en assurer autrement qu'en me rendant sur place, aussi il faudrait que j'en ai le cœur net.

Toutefois, mes pensées étaient très vite chassées dès lors où l'expression de la belle changea. Est-ce que… j'avais fais quelque chose de mal ? Peut-être est-ce que je la serrais un peu trop fort, ou bien que j'avais dis quelque chose qui ne lui avait pas plu ? Elle c'était ensuite très vite réfugiée dans mon cou, aussi je n'avais plus la possibilité de voir son visage, ce qui en soit m'inquiétait un peu. Mais d'un autre côté elle ne me repoussait pas, aussi j'imagine que cela devait avoir un côté rassurant. Elle me posait alors une question des plus étranges. Oh non… Est-ce qu'elle voulait faire le vœu de devenir humaine ? D'une certaine façon je pouvais comprendre ce qu'elle ressentait, mais je n'irais jamais cautionner une telle absurdité, aussi je laissais mes deux mains revenir sur ses épaules, la repoussant délicatement pour la regarder. Je retirais alors ma main droite de son corps pour la tendre devant son visage, bloquant mon majeur contre mon pouce avant de finalement forcer sur celui-ci jusqu'à finalement lui donner une pichenette sur le front.

« Tu es ce que tu es, Belladona. C'est ainsi que je t'aime, même si tu es différente, même si les gens pensent que nous sommes bizarres, tu n'as pas besoin de te marginaliser à mes yeux. » Je revenais l'embrasser doucement, avant de finalement caresser son visage du bout des doigts. « Tu n'as pas besoin d'être humaine. Peut-être que le regard des gens sera difficile au début, mais nous finirons bien par nous y faire, et puis après tout nous sommes ensemble pour nous, et non pas pour eux. De plus, peut-être que mes sentiments pour toi seraient moins forts si tu devenais humaine. » Je venais saisir son visage entre mes deux mains, caressant ses joues de mes pouces. « Tu es très bien comme tu es Belladona. »
Et comme pour sceller mes paroles, je revenais l'embrasser, de manière bien plus intense et passionnée cette fois-ci, si bien que j'en finissais par laisser ma langue glisser jusqu'à la sienne, mes mains effleurant sa peau jusqu'à finalement venir dans son dos pour la serrer contre moi. Je ne pouvais même pas l'imaginer sous l'apparence d'une humaine, cela serait târir sa beauté, une insulte à tout ce qu'elle est… Je ne savais pas vraiment pourquoi elle en était venue à penser ça, car jamais je n'avais souhaité à ce qu'elle soit comme tout le monde, si bien que je me sentais comme obligé de lui poser la question, savoir ce qui l'avait finalement fait douter d'elle même.

Je reculais alors, lui prenant les mains jusqu'à finalement retourner m'asseoir sur le lit, la soulevant délicatement pour qu'elle repose sur mes genoux. Mon bras gauche dans son dos, je l'empêchais ainsi de tomber, et de ma main droite je caressais docilement son ventre, mon regard appréciant vraiment la présence d'une telle créature à mes côtés. Comment est-ce que j'aurais réellement pût souhaiter qu'elle soit humaine… ? Elle était vraiment unique au monde, alors pourquoi est-ce que j'aurais voulu une telle chose ?

« Pourquoi me demandes-tu ça ? Tu… Est-ce que j'ai fais quelque chose de mal ? Ou bien qui t'as déplu ? » Une très légère pointe d'inquiétude dans la voix, je n'avais pas non plus envie qu'elle se mette à paniquer. Nous faisions vraiment une drôle de paire tous les deux, mais c'était probablement parce que nous étions tous les deux si spéciaux que nous nous aimions ainsi. « Et toi, est-ce que tu souhaiterais que je sois un Picaris ? »
Car oui, selon marchait dans les deux sens, et comme je l'avais si bien pensé un peu plus tôt, ce n'était pas à elle de s'adapter à moi, mais à moi de m'adapter à elle, ainsi je trouvais normal que cela devrait être moi qui cherche à me rapprocher d'elle. Bien entendu, si cela devait arriver, nous devrions alors vivre bien différement, mais ce serait d'un autre côté une vie beaucoup plus simple… du moins tant que nous ne rencontrions pas d'humains désireux de faire de nous des décorations de jardins… Sous mon apparence originelle, j'avais au moins la possibilité de pouvoir la protéger, aussi c'était préférable que je reste ce que j'étais, tout comme elle devait restait qui elle était.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 19 Sep 2011, 12:28

D'une certaine manière, il avait bien répondu, il semblait l'aimer vraiment comme elle est, et estimer devoir ainsi vivre avec elle peu importe l'avis des autres. D'un côté elle était rassurée, mais d'un autre, il n'avait pas trop parlé de l'avenir, peut être que tout comme elle au final, il ne s'en souciait pas et ne cherchait qu'à vivre au jour le jour, simplement heureux? Elle se laissa donc embrasser, sentant les petits gargouillis dans son ventre recommencer alors qu'il se faisait plus intense, plus pressant et elle avait alors enlacé son cou de ses bras pour se rapprocher de lui.

Puis l'orphe l'avait ramenée jusqu'au lit, l'installant sur ses genoux pour l'embrasser encore et caresser délicatement son ventre. Elle avait alors laissé l'un de ses bras autour de son cou, pour poser son autre main sur la sienne et ainsi caresser également sa peau. Suivant parfois le mouvement des mains, des doigts, des griffes, il lui demanda si elle voulait qu'il soit picaris et elle se mit à rire, de ce petit rire cristallin qui lui ressemblait tant.

«Ce serait amusant!» - elle semblait simplement rayonnante à cet instant, comme si le simple fait qu'il l'ait proposé était finalement la véritable réponse à la question qu'elle se posait tout à l'heure. Finalement, il avait un peu pensé à l'avenir, même si chez les plantes, il n'y a pas cette même notion de couple, et leur vie serait donc moins intéressante. Plus calme, oui, mais moins intéressante - «mais non. Je suis sure que tu serais moins beau en picaris! Le vert ne t'irait pas!». Elle rit encore en se jetant presque à son cou, son poids n'était pas suffisant pour le faire basculer en arrière de toute façon, même avec son élan. Elle était tellement heureuse qu'il ait posé cette question qu'elle avait l'impression de pouvoir bondir de joie partout, il avait réussi à retirer toute peur et toute crainte, mais tout comme lui, elle ne voulait pas qu'il change.

«Moi aussi je t'aime comme tu es! C'est parce que tu es comme ça que je suis bien avec toi! Je serai triste si je ne voyais plus tes beaux cheveux dorés!» - beaux cheveux était relatif, il fallait reconnaître que l'orphe n'en prenait pas grand soin même s'il aimait se laver, mais pour la picaris, c'étaient les plus beaux cheveux du monde - «ton sourire avec tes petites dents pointues!» - là aussi, «petites» n'était surement pas le mot adapté - «tes mains, ta peau blanche! Non! Je veux pas... je sais bien que tu changeras, et moi aussi je vais changer... un jour, je fanerai... mais je veux pas que tu deviennes une plante... ce ne serait pas toi.»

Même si elle se souvenait de son rêve où il s'était transformé en plante carnivore, il n'empêchait pas qu'elle l'aimait lui, comme ça. Elle l'embrassa encore, folle de bonheur en se disant qu'en fait, il voulait juste être avec elle, sans se soucier de leur différence. Elle ramena sa main sur sa nuque pour s'accrocher un peu plus contre lui, se redressant pour se mettre plutôt une jambe de part et d'autre de son corps, elle trouvait cela plus pratique que de côté, même si elle était bien assez souple pour se tordre de toute manière, mais là elle pouvait vraiment plonger son regard d'or dans le sien, et afficher son véritable sourire, celui qu'elle montrait lorsqu'elle était vraiment heureuse, ses yeux pétillant de joie. Elle l'embrassa encore, sachant bien qu'ils allaient bientôt devoir partir faire un tour, mais il avait dit vouloir se reposer un peu avant, donc ils n'étaient pas pressés.

Dehors, dans les rues, l'on commençait à parler d'une histoire d'aurore boréale que l'on pouvait aller voir dans les terres mortes de Nideyle, les murmures racontent que c'est un spectacle d'une grande beauté mais qu'il faut juste braver l'une des boutiques de Sayah pour s'y rendre, est-ce que le couple allait entendre parler de ces rumeurs? Cela aurait surement été une expérience inoubliable pour la picaris en tout cas.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 26 Sep 2011, 19:58

Je n'avais pas vraiment la prétention de dire que j'étais beau, mais si Belladona trouvait que je l'étais alors je n'allais pas non plus la contester, surtout que j'étais enfin parvenue à la faire sourire de nouveau. D'une certaine manière, j'étais rassurée qu'elle ne désire pas que je sois une plante : mon mode de vie entier aurait changé, et je ne m'y connaissais pas vraiment dans ce domaine, si bien que j'aurais très bien pût en mourir car je ne m'alimentais pas de la bonne manière. De plus, je savais bien que certaines espèces devaient être nourris de manière bien particulière, et il suffisait que je sois l'une d'entre elles pour finir six pieds sous terre… Mais si j'étais soulagé c'était surtout parce que nous nous apprécions vraiment l'un l'autre comme nous étions sans nous soucier réellement de nos différences respectives. Elle revenait alors m'embrasser tout en changeant de position, et je pouvais sentir mon désir pour elle grimper à vive allure tant la savoir ainsi contre moi était enivrant. Plus d'une fois j'en étais venue à me demander si elle ne secrétait pas des spores aphrodisiaque tant je pouvais avoir envie d'elle, mais comme j'étais le seul à y être réceptif, cela devait simplement être lié au fait que j'étais relativement jeune et… vigoureux.

Comme elle m'embrassait de nouveau, je laissais ma langue glisser jusqu'à la sienne tout en passant mes mains dans son dos afin de la serrer encore un peu plus contre moi. Je crois que je ne m'en rendais pas vraiment compte, mais j'étais vraiment chanceux de l'avoir… Aussi je caressais doucement son dos, cherchant à être certain qu'elle soit rassurée. Mais au cours de cet échange passionné, le calme autour de nous était troublé par un crieur public dans la rue en bas. Une histoire d'aurore boréale ? C'était… intriguant, mais particulièrement intéressant. Je ne savais pas grand chose à ce sujet, mais j'avais une certitude : un tel événement devait être rare, aussi il y aurait probablement beaucoup de monde là bas, et peut-être quelqu'un qui me connaitrait. De plus, comme j'avais parlé de profiter de cette journée avec ma belle, ce serait sans aucun doute l'endroit idéal, bien qu'il faudrait que je fasse attention à sa santé. Je reculais alors doucement pour la regarder, écoutant en même temps ce que disait l'homme dehors. Heureusement que sa voix portait bien…

« Écoute une seconde. » Lui disais-je d'une voix calme tout en déposant un doigt sur sa bouche, ce qui me donnait une fois encore quelques idées déplacées dans une telle situation, mais elle était vraiment trop craquante… « Est-ce que cela t'intéresse ? Tu veux qu'on aille se renseigner ? »
Et finalement, je craquais, venant de nouveau l'embrasser avec passion, fermant les yeux alors que j'étais totalement envouté par elle. Elle avait beau ne rien faire de particulier, je savais très bien que je pouvais succomber. Mais en m'ayant adressé un tel sourire je me sentais presque comme obligé de lui répondre ainsi, savourant la texture délicate de ses lèvres, le goût sucré qui s'en dégageait, la tiédeur de sa peau… Il n'y avait rien en ce monde qui était plus beau spectacle qu'elle.

Puis finalement, je la libérais, attendant d'avoir son avis avant de poursuivre.

« J'aimerais aussi faire un tour à ce puit à souhait avant, cela m'intrigue assez et… je pourrais peut-être trouver des réponses. » Car je me posais toujours autant de questions. Enfin, pas à cet instant, et Belladona avait sans doute remarquée que mon corps parlait plus pour moi qu'autre chose, mais c'était justement l'occasion d'essayer d'éclairer un peu l'obscurité qui rôdait autour de moi…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 26 Sep 2011, 21:25

Totalement sous son charme, la picaris se laissait embrasser doucement, elle-même ne résistant pas vraiment à tout ce qu'elle pouvait ressentir pour lui, ses doigts s'emmêlant dans ses cheveux blonds pour lui rendre son baiser. N'ayant pas de souffle, elle se contentait de recueillir le sien, les yeux clos pendant qu'elle s'emballait peu à peu, jusqu'à ce qu'il la brise dans son élan en la repoussant... avait-elle fait quelque chose de mal? Non, en réalité, il voulait juste proposer une excursion pour aller voir l'aurore boréale.

Son regard se fit légèrement apeuré sur le moment, elle baissa les yeux, un peu honteuse à l'idée qu'elle ne pourrait surement pas y aller.

«Je... les aurores boréales sont... enfin on ne peut les voir que dans les terres glacées... je... je ne tiendrai jamais un tel froid.»

C'était le vieux chêne qui le lui avait expliqué, lui avait pu s'y rendre car il était alors plus résistant et vigoureux qu'elle, un tronc bien plus épais et il avait tout prévu pour s'y rendre, mais elle n'était pas un arbre, elle était une plante, donc plus fragile. Elle posa son front contre le sien alors qu'il reprenait la parole pour aller au puits à souhait, levant son regard d'or encore honteux de le priver probablement d'un spectacle magnifique, elle hocha tristement la tête.

«Oui, bien sur. Je crois savoir où il est...»

En tout cas, elle se souvenait d'avoir vu un puits au-dessus duquel on pouvait voir de belles gravures et où les gens jetaient des pièces d'ore. Il revint l'embrasser, et petit à petit, ses propres angoisses disparaissaient pour laisser place au bonheur d'être dans ses bras, se laissant à nouveau emporter progressivement jusqu'à se serrer totalement contre lui, puis elle se sépara de lui pour le laisser respirer, et regarda dehors avant de poser à nouveau son front contre le sien.

«On devrait y aller alors... il fait vraiment beau et la ville est jolie sous le soleil.»

Elle soupira avant de déposer un dernier baiser furtif sur ses lèvres, elle se rendit compte alors que ses lèvres étaient sèches, elle avait besoin de boire un peu. Se dirigeant vers la salle d'eau, elle actionna la fontaine et se mit à genoux près du petit bac pour y plonger ses lianes et fermer un instant les yeux. Elle n'aimait pas le laisser ainsi, elle avait l'horrible sentiment qu'il lui manquait, comme si elle était tiraillée de l'intérieur. Au bout de plusieurs minutes, elle se redressa, égouttant un peu ses cheveux avant de revenir dans la chambre et de chercher sa pèlerine blanche du regard... Elle en aurait besoin pour se dissimuler dans Ephteria

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 26 Sep 2011, 22:21

Les terres glacées… Comment trouver un moyen pour elle de résister au froid ? Nous n'avions pas énormément de vêtements, aussi il serait assez difficile de la couvrir complétement, sans parler que cela ne devait pas être très agréable pour elle. Mais d'un côté l'écharpe en laine d'Euther était suffisante pour moi, alors si c'était elle qui la portait cela devrait aller, du moins c'est ce que je pensais… Comme nous allions dehors, nous pourrions toujours demander des renseignements, et pour le moment je la laissais donc se rendre dans la salle de bain, ne pouvant batifoler plus pour le moment, ce qui avait le mérite de me faire soupirer…

Pour le moment je réfléchissais : faire un feu dans des terres gelés ne serait pas des plus simple, à moi peut-être d'avoir de l'essence. Mais je doutais fortement pouvoir en trouver ici, dans une ville aussi peu avancée. Je savais malgré tout que certains types de bois étaient parfois pour prendre feu, et ce même si ils étaient dans un environnement relativement humide. Le seul problème était que je ne savais pas vraiment duquel il s'agissait, et je doutais un peu de pouvoir le trouver dans les terres du nord. Mais peut-être était-il possible d'en acheter en magasin ? Il faudrait que je demande à Belladona si il connaissait cette espèce. Le seul problème restait donc le fait qu'elle ne pouvait tout simplement pas s'approcher d'une flamme de prendre le risque de finir en feu de cheminée… J'avais donc pris une décision : tant pis, je serais peut-être gelé et attraperais quelque chose mais je m'en fichais, il fallait vraiment qu'elle puisse voir ça. De toute façon, hormi gelé, je doutais un peu que elle puisse attraper des microbes, mais je ne préférais pas prendre le risque. Je venais donc saisir nos affaires, à commencer par mes vêtements que j'enfilais rapidement. J'avais brièvement poser le regard sur les cicatrices que j'avais sur le torse, me demandant si il n'existait pas un
baume qui pourrait les faire disparaître car cela n'était pas des plus beaux à voir, en particulier les stygmates que j'avais au niveau des poignets. Mais d'un autre côté, peut-être qu'il valait mieux que je les gardes le temps de savoir comment j'avais pût me les faire, ou plutôt, pour quelle raison elles étaient là. Là encore je devrais demander à Belladona si elle n'avait pas quelque chose pour moi, cela serait beaucoup plus simple, et au moins j'étais certain que ce ne serait pas quelque de chimique…

Elle revenait alors, et j'enfilais à mon tour ma cape autour de moi afin de me dissimuler, pour ensuite attraper la main de la jeune plante et sortir de la chambre. Techniquement, nous allions revenir, mais je préférais tout de même garder le plus d'affaire possible sur moi, raison pour laquelle j'avais pris le sac. Sait-on jamais : nous pourrions avoir besoin de fuir la ville le plus rapidement possible à cause de la prime qu'il devait y avoir sur ma tête. Aussi, une fois devant la porte de la chambre et avant de récupérer la clé, je nouais mes cheveux comme la veille, ayant récupéré un morceau de tissu de ma cape pour cela. Il faudrait vraiment que je trouve quelque chose de plus adapté quand j'en aurais la possibilité…

Nous avions alors descendu les marches, et cette fois-ci il y avait un peu plus de monde dans la pièce. L'aubergiste était derrière son comptoir, en train de discuter avec un client, alors que d'autres personnes attendaient autour de nous. Une personne était assise sur une
bergère, en train de boire quelque chose qu'elle avait posée sur la table en face de lui, mais il m'était impossible d'identifier l'origine de ce breuvage. En tout cas, cette personne était trop occupée pour se soucier de notre présence, ce qui n'était pas le cas de deux personnes tout de suite moins acceuillantes en train de discuter dans un coin. Je pouvais sentir leur regard oppressant, mais il avait toutefois suffit d'un seul regard dans leur direction pour que cela cesse. Est-ce parce qu'ils m'avaient reconnus ? Ou bien parce que j'étais avec une Picaris ? Qu'ils ne pensent même pas à l'approcher, sans quoi je ne donnerais pas cher de leur peau…
« Tout va bien. » Disais-je à ma compagne en lui caressant délicatement la main, avant de finalement passer un bras autour de son épaule pour être certain de la protéger. « C'est toi qui connais le chemin, alors je te laisse nous guider. »
Je me voulais rassurant, aussi je lui adressais un léger sourire, ne voulant tout de même pas me montrer trop expressif avec ce monde autour de nous, surtout que j'étais bien consciens que mes canines n'avaient vraiment rien de rassurantes… Aussi, avant qu'elle ne commence à marcher, je la prenais par les épaules pour venir l'embrasser le plus délicatement du monde. L'on prendrait probablement cela pour de la provocation, mais qu'ils osent à peine penser du mal d'elle et… je m'occuperais de leur cas.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 27 Sep 2011, 13:42

Emmitouflée dans sa capeline, la picaris affichait un sourire un peu timide à l'attention de l'orphe alors qu'il s'était rhabillé et avait remballé le plus gros de leurs affaires. Se mettant sur la pointe des pieds pour l'embrasser, elle se laissa entraîner à l'extérieur pour descendre au rez-de-chaussée, où des clients prenaient leur petit déjeuner ou leur déjeuner selon l'heure à laquelle ils s'étaient réveillés.

Il y avait quelques regards indignés à son attention, malgré tout, certains semblaient surtout curieux sans que cela ne soit malsain, elle fut même surprise de voir quelques sourires. Se serrant contre Vilal lorsqu'elle sentit des regards plutôt négatifs à son attention, il vint la serrer contre lui pour l'embrasser, ce qui la surprit, manifesté par un léger sursaut. Mais la plante était trop bien pour chercher à s'éloigner de lui à cet instant, les gargouillis de ventre ayant repris un peu. Laissant loin autour d'eux les gougnafiers qui semblaient indignés d'une telle démonstration d'affection entre un homme et une plante. Mais l'aubergiste ne s'en souciait pas, au contraire, elle attendit patiemment qu'ils terminent et se préparent à sortir pour s'approcher de Belladona.

«Excusez moi, Mademoiselle. Je me suis dit que vous voudriez goûter de ces petits pâtons champêtres, ils ont été cuisinés par un ami à moi qui travaillent au château d'Ephtéria.» elle ouvrit le torchon pour montrer à la picaris des sortes de petites boules colorées rappelant un peu de la pâte d'amande, Belladona connaissait pour en avoir justement déjà mangé au cours du bal.
- «Oh! Oui, je connais! J'en ai déjà mangé, c'est vrai que c'est très bon!» - précisa t'elle avec enthousiasme.
- « Ah ben si vous connaissez, c'est tant mieux! Je me suis dit que cela pourrait vous être utile pour vous nourrir dans la journée.»
- «Ooh... c'est vraiment gentil à vous!»
- reprit la picaris en prenant les pâtons dans ses mains. Affichant un large sourire lumineux, certains clients la regardaient d'un air intrigué et certains même se levèrent pour quitter l'établissement, indigné de la voir aussi aimable avec une plante. D'un autre côté, lorsqu'on regardait la salle, on pouvait voir énormément de pots de fleurs suspendus aux murs, il était évident que cette dame avait la main verte et aimait particulièrement les plantes.

Rangeant les pâtons dans le sac, Belladona vint saisir le bras de Vilal pour pouvoir quitter l'établissement. Une fois dehors, le soleil les éblouit un peu, aussi la picaris resta quelques secondes le visage levé vers le ciel, les yeux clos, savourant la chaleur sur sa peau avant de prendre une profonde inspiration - même si elle ne respirait pas vraiment - pour ensuite prendre la direction du centre de la ville. Malgré la chaleur qui grimpait rapidement avec un temps pareil, elle gardait sa capeline bien fermée pour ne pas qu'on la voit trop, de temps en temps, elle s'approchait d'une fontaine pour y tremper ses mains, laissant ses lianes s'hydrater un peu alors que des enfants jouaient à s'arroser, s'éclabousser, les genoux couverts d'ecchymoses, preuve qu'ils étaient du genre chahuteur à tomber souvent, mais la picaris préférait ne pas trop s'approcher d'eux, parfois les enfants pouvaient être bien plus cruels que les adultes.

Ils finirent enfin au niveau du puits aux souhaits, il y avait quelques personnes qui faisaient des prières après avoir jeté une pièce en espérant probablement que leur vœur se réalise. Belladona s'approcha alors... se demandant ce qu'elle allait bien pouvoir souhaiter...


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Direction Qu'arrivera t'il…?

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 29 Sep 2011, 22:34

En fait, Octanis n'a fait qu'une brêve intervention, c'est Vilal qui avait posé la dernière question et prit Belladona dans ses bras. Je me suis mal exprimé, désolé. On va faire comme si Octanis était toujours là, ça t'évitera de changer ton poste. ^^


De retour… Qu'arrivera t-il… ?

Pas de grandes différences donc… C'était probablement l'idéal, mais peut-être que cela la perturbait un peu, après tout, ce ne devait pas être simple de sentir un tel changea dans son organisme, en particulier lorsque celui-ci était si soudain. Mais si tout cela était bien fait, peut-être que son esprit avait aussi été modifié de telle manière à ce qu'elle ne soit pas choquée. Le pire dans tout ça, c'était que je n'étais même pas maître de moi-même, et que je ne pouvais donc même pas m'assurer de son état par mes propres moyens, obligés de suivre tout cela par l'intermédiaire de mon alter-ego, alors que j'allais tout oublier lorsque je reviendrais à moi…

Au moins, elle n'était pas aussi familière avec lui qu'avec moi, aussi je n'avais pas trop de raison de m'inquiéter. Et bien que je ne pouvais l'affirmer, j'avais la sensation que Octanis n'irait jamais lui faire de mal, même si je ne savais pas pourquoi il était aussi… attentionné à son égard. Est-ce que parce que nous partagions le même corps, nous partagions les même sentiments pour elle ? Ou bien est-ce que nous avions toujours eu cette notion de respect envers les choses qu'aimait l'autre ? Je devais admettre que tout cela était assez flou, et pour l'instant je me contentais simplement de regarder mon corps se mouvoir sans que je n'ai rien besoin de commander. Elle avait visiblement envie de boire quelque chose, et si j'avais l'outre des naïades sur le dos, je comprenais parfaitement qu'elle voulait s'hydrater d'une manière beaucoup plus naturelle, et vraisemblablement, mon double l'avait lui aussi compris, peut-être parce que nous étions tous les deux la même personne… Mais cela soulevait toutefois une question en moi : maintenant que l'espérence de vie de Belladona était normalement rallongé, allait-elle continuer de s'alimenter autant qu'avant, ou bien cela était aussi réduit ? C'était une question dont seul le temps nous accorderait sa réponse. Je tendais alors involontairement le bras pour faire signe à la jeune plante d'avancer, que j'acceptais visiblement de partir pour qu'elle puisse se ressourcer, et alors que nous commençions à avancer sans grande proximité pour autant je jetais un dernier regard en direction de ce puit. A ce moment là, une pensée étrange me traversa l'esprit : et si je demandais à supprimer mon autre personnalité ? Je n'avais pas vraiment voulu une telle chose, et c'était comme si…

Oh non… Octanis voulait-il me supprimer pour avoir un contrôle total sur ce corps ? Il ne faisait nul doute que cette idée était la sienne, mais il détourna rapidement le regard, soit car il c'était rendu compte que je n'allais pas le laisser faire et ce même si je n'avais vraiment aucune idée de la manière dont je pourrais reprendre les rennes de notre organisme commun soit car il avait pensé à cela sans vraiment le vouloir. Au final, je ne connaitrais probablement jamais le fin mot de l'histoire, car pour moi cela ne ce serait tout simplement jamais passé… C'est alors que la jeune plante demanda à mon autre personnalité qui était cet homme, et je devais admettre que cela m'intriguait au plus au point. Il resta silencieux quelques secondes, comme si il cherchait à se souvenir, ou bien peut-être à savoir comment le désigner, car il est vrai qu'il était… étrange.

« Neythen « Haine », un soldat d'élite de l'Escadron. C'est la manière la plus exact de le désigner, mais il serait peut-être plus juste de dire « un ami », bien que je doute un peu que ce soit réciproque. » Jetant un regard froid en direction de quelqu'un qui observait Belladona avec un peu trop d'insistance, je venais alors attraper l'épaule de la jeune plante afin de la rapprocher de moi, cela dans un geste des plus protecteurs qui soit. « On bossait ensemble. Enfin, avant que l'autre déconne, donc j'imagine que depuis l'Escadron est à sa recherche. »
La manière dont il parlait de moi me laissait à penser que j'avais fais quelque chose de regrettable, mais je ne savais tout simplement pas quoi… J'avais pourtant l'amer sensation que j'allais bientôt devoir rendre des comptes à quelqu'un que je ne connaissais même pas, aussi je voyais mal de quelle manière j'allais m'y prendre… Mais si ça se trouve, ce serait Octanis qui se chargerait de cette part, bien que j'avais l'impression que cela ne l'enchantait pas plus que ça. Il soupira au même où nous arrivions près d'une fontaine, et il aida alors la belladone à s'asseoir sur le rebord de celle-ci pour qu'elle puisse s'alimenter. Lui tenant toujours une main au cas où elle tomberait, il tournait tout de même le regard autour de nous, la foule nous observant de manière bien étrange. Pourtant, si j'avais bien compris, les gens devaient avoir l'habitude de voir des Picaris ici, même si j'imaginais qu'ils n'étaient pas pour autant les bienvenus… Le problème résidait peut-être dans le fait qu'elle se comportait comme une humaine en étant ainsi vêtue, alors qu'elle restait différente…

Pourquoi est-ce que je ne contrôlais pas mon corps ? Je sentais une rage sans nom grandir en moi, une sensation qui me donnait envie d'arracher de leur poitrine tous les cœurs qui méprisaient ma moitié. Et le plus étrange était que j'avais le sentiment que mon double était du même avis que moi. Nous aussi nous étions différents de tout ces humains, et ce même si notre physique se rapprochait beaucoup plus d'eux que celui de Belladona. Il nous suffirait donc simplement de faire en sorte qu'ils ne rentrent plus dans le moule de leur normalité, les défigurer tellement qu'ils ressembleraient à des monstres… Notre cœur battait à vive allure, comme un instinct bestial qui avait envie de prendre le dessus.

« Dégagez… Osez à peine vous approcher d'elle et vous vous retrouverez encastrés à vie avec les statues de cette fontaine. » Un ton horrible, mais qui pourtant se voulait protecteur à l'égard de la jeune plante. Il se pencha alors vers elle, jetant souvent un œil derrière lui. « Ne t'inquiètes pas, ils ne te toucheront pas… C'est une promesse. » Cette fois-ci, le timbre de sa voix se voulait bien plus rassurant, avant qu'il ne reprenne comme si de rien était. « Avec une mémoire comme la nôtre, on peut dire qu'on est un élément important de l'Escadron, et qu'ils voudront donc pas nous laisser disparaître de la circulation aussi facilement. Disons qu'il n'est pas impossible que l'on sache des choses « importantes », tu comprends ? »
Il lui adressa un sourire assez discret, preuve que ce n'était pas vraiment son genre d'être aussi expressif. Ou bien… peut-être qu'il n'avait pas trop envie d'attirer l'attention pour éviter que l'on s'approche de nous, et ainsi prendre des risques inutiles. Mais j'avais la sensation qu'il voulait surtout protéger Belladona, bien plus que nous, et en soit j'étais parfaitement d'accord avec lui.

Lui caressant le dos de la main du bout du pouce, il continuait de jeter des coups d'œil à droite à gauche, mais si quelqu'un décidait d'approcher par derrière, nous l'entendrions forcément, sans parler que nous sentirions son odeur. J'avais presque hâte de rentrer à l'auberge en réalité, au moins nous y étions bien…

« Enfin, de toute manière c'est pas l'autre qui va se souvenir de quelque chose tout de suite. » Il disait cela sur un ton beaucoup plus amusé, ne lâchant toujours pas la demoiselle : c'était le meilleur moyen de la garder en sécurité. « Enfin qui sait ? Peut-être qu'en lui donnant un coup sur la tête, tu arriverais à lui faire se souvenir de quelque chose ? » Un nouveau sourire à son attention. Est-ce qu'elle allait se risquer à nous frapper ? Nous ne craignions pas grand chose en fait, surtout qu'il y avait de grande chance qu'elle fasse cela de manière douce. J'avais malgré tout bien envie de voir ça, même si au final l'idée de ne pas m'en souvenir ensuite me… détruisait presque…

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Messagepar Belladona » 01 Oct 2011, 18:03

Prenant le chemin d'une fontaine, la picaris écoutait attentivement tout ce que pouvait lui raconter Octanis, histoire de le retransmettre par la suite à Vilal. Malheureusement, il y avait des termes qu'elle ne connaissait pas: escadron, déconner... entre autres, mais elle essaierait tout de même de les répéter à Vilal lorsqu'il reviendrait. Elle le suivit docilement jusqu'au monument où il l'aida à s'installer sur le rebord, de là, elle abaissa sa capuche, dévoilant ainsi à tous qu'elle était une picaris et Octanis pouvait ainsi voir les nouvelles fleurs dans ses cheveux. Sa peau était cependant presque brune, comme si les modifications qui s'étaient opérés en elle avaient totalement épuisé son corps, ce qui était étrange, c'est qu'à peine quelques secondes avant qu'elle ne retire ce vêtement, elle semblait plutôt normale... le soleil avait-il eu un effet néfaste sur sa peau? On aurait presque pu penser qu'il était en train de la brûler, comme si elle ne pouvait plus le supporter autant qu'avant.

Il était difficile de savoir exactement, car dès l'instant où elle plongea ses cheveux dans l'eau, elle sembla reprendre ses couleurs normales, mais évidemment, les gens autour d'elle furent quelque peu choqués de la voir ainsi, et lui lancèrent des œillades qui ne plurent guère à l'orphe. Elle entendit ainsi sa voix crier aux autres de s'éloigner, ce qui la fit sursauter alors qu'elle s'agrippait au rebord pour ne pas tomber, même s'il la soutenait toujours. En se tournant vers lui, elle sut qu'il ne cherchait pas à lui faire peur, qu'il voulait la rassurer, la protéger, mais le regard de la jeune plante semblait quelque peu éteint, comme si elle était épuisée, ou plutôt... comme une enfant apeurée. Elle ne parlait presque plus, laissant Octanis continuer ses explications à propos de leur mémoire commune, et c'est alors que Belladona baissa la tête pour regarder quelque chose, soulevant la capeline, elle remarqua avec stupéfaction que sa poitrine avait diminué. Elle avait réellement rajeuni et elle avait le sentiment que c'était progressif... que petit à petit elle redevenait une adolescente, pas une enfant tout de même, mais elle se sentait plus jeune et c'était pour cela qu'elle supportait un peu moins le soleil, sa peau avait du de nouveau s'affiner, perdre un peu de ces fibres qui la recouvrent chaque année pour la rendre plus forte.

Elle leva alors ses yeux d'or vers l'orphe, son regard se faisant presque triste, et au moment où elle ouvrit la bouche, sa voix avait aussi changé, plus aigüe, presque comme celle d'une enfant, avec la mémoire qu'il avait, il aurait pu penser à la voix de Ciara la jeune fille de Guttenvald.

«Je... je suis désolée...»

Il aurait pu penser que c'était par rapport à l'une des choses qu'il venait de dire, mais en réalité, elle avait le sentiment que par sa faute, il allait devoir la protéger encore plus qu'avant. Elle se sentait plus fragile, comme une jeune pousse puisque, proportionnellement aux hommes, elle avait du perdre près d'une vingtaine d'années. Elle toussa violemment, comme si cette voix lui arrachait la gorge et elle se mit à trembler, levant des yeux vers Octanis d'un air implorant.

«Je crois qu'il faut que je me repose. Peux-tu me raccompagner à l'auberge? Tu pourras, si tu le souhaites, essayer de retrouver ce Haine pendant que je dormirai un peu...»

Dormir pendant la journée? C'était incompréhensible, mais d'un autre côté, faire un souhait qui double pratiquement votre espérance de vie avait de quoi chambouler un corps, et heureusement que les changements étaient progressifs, sinon elle en aurait peut être trop souffert. Ses lianes baignaient encore dans l'eau, aussi elle se releva pour se préparer à partir, ses jambes tremblantes alors que ses cheveux trempaient sa capeline blanche dans le dos, mais tant pis. Elle la retira juste le temps de les refaire passer sous le vêtement, puis remit sa capuche avant de prendre la direction de l'auberge... seule... étrangement à cet instant, elle avait besoin de Vilal, et non d'Octanis, et surtout, elle craignait qu'en ayant ainsi rajeuni, elle ne lui plaise plus, qu'il ne l'aime plus, qu'il la rejette. Elle savait cependant qu'il ne la laisserait surement pas partir toute seule jusqu'à l'auberge, mais elle marchait tout de même, les yeux profondément tristes, sans même un regard sur les gens qui la regardaient d'un air tantôt curieux, tantôt amusé et parfois vicieux ou sadique. Elle avançait, c'est tout.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 02 Oct 2011, 21:21

Elle était désormais différente, mais au fond d'elle rien n'avait probablement changé, et elle restera toujours Belladona. C'était tout de même assez déroutant de voir de tels changements opérer aussi rapidement, et au final le travail des Dieux n'était pas si… bien fait. Foutu contrat : il aurait été intéressant de pouvoir lire les petites lignes plutôt que de simplement se retrouver devant le fait accompli. Malgré tout, cela restait la décision de la jeune plante, et je n'irais jamais m'y opposer, et si déranger ainsi le cycle de la vie était quelque peu anormal, je pense que j'étais mal placé pour dire ça : il suffisait de voir combien de fois j'avais dû frôler la mort, je n'aurais normalement jamais dû être encore là…

Je soupirais alors, ou plutôt devrais-je dire que c'était mon double qui le faisait. J'avais la sensation qu'il était agaçé par tout ça, mais je n'avais aucune idée de pourquoi. D'un autre côté, cela m'ennuyait un peu de la voir ainsi, non pas être désormais différente, mais plutôt aussi épuisée. Est-ce que cela avait réellement été une bonne idée ? Ou bien aurais-je simplement dû supporter sa perte le jour où elle aurait normalement dûe s'éteindre ? Le vœu qu'elle avait formulé n'était peut-être pas le bon non plus, et elle probablement pût m'en parler avant afin de trouver la solution la plus appropriée à ce problème. Si Octanis n'était pas en train de la suivre de près, à savoir deux mètres de distance, il est plus que probable que je serais retourné vers ce satané puit afin de demander à ce qu'elle ne souffre pas de ces changements. Mais c'était peut-être une chose impossible que même les Dieux ne pouvaient pas changer… Bandes d'abrutis… Pourquoi accorder à une membre de son espèce le droit d'aimer si elle ne pourrait jamais vivre aussi longtemps que celui pour qui elle ressentait quelque chose ? Je crois qu'à cet instant précis, je ressentais une haine profonde envers cette Infinitude, un sentiment qui grandissait peu à peu en le maudissant, d'une part d'exister, et d'autre part de nous avoir créés aussi différement… Mais d'un autre côté, c'était probablement cette différence qui avait rapproché l'un de l'autre, moi car elle était réellement unique au monde et que jamais je n'aurais la chance de trouver quelqu'un d'autre, et elle car j'étais probablement l'une des rares personnes de cette fichue planète à l'accepter tel qu'elle est. Alors si je devais vraiment en vouloir à quelqu'un, ce serait donc à cette foule de gens qui la regardait de manière si méprisante… Que se passerait-il si j'avais le contrôle à cet instant ? J'avais l'étrange sensation que cette ville pourrait rapidement se tapisser de sang : leurs armes étaient dérisoires en comparaison de celles que l'on pouvait trouver dans la Basse-Ville. Elles ne servaient pas à détruire mais uniquement à tuer, et il suffirait donc d'une magnifique explosion pour faire régner le chaos en ces lieux…

C'est alors que mon alter égo se gifla de lui même, ce qui stoppa brutalement mes pensées. Je n'avais pourtant ressenti aucune douleur, mais j'avais la sensation que c'était à cause de moi qu'il avait fait ça, que le mépris à l'égard du monde que j'éprouvais l'atteignait aussi. Oui… Détruire cette civilisation, ce monde, reviendrait aussi à me détruire aussi, et à la détruire elle… Je n'avais pas plus le droit d'exister qu'eux, et pourtant j'avais toujours autant envie de mettre un terme à leur misérable vie. De toute manière, je ne me souviendrais de rien une fois que je reprendrais mes droits sur cette enveloppe, alors qu'est-ce que ça pouvait bien changer… ?

Octanis continuait de suivre la demoiselle de très près, faisant particulièrement attention à ce que personne n'entre en contact avec elle. D'une certaine manière j'avais un peu l'impression qu'il était comme un ange gardien, la protégeant, tout en me protégeant de ce que j'étais capable de faire. Ses méthodes n'étaient peut-être pas des plus belles à voir, mais malgré tout il n'était pas aussi mauvais qu'il le laissait paraître. A un moment, nous passions au travers d'une foule un peu plus importante, et il se rapprocha alors rapidement d'elle tout en écartant ceux qui s'approchaient de trop. Bien entendu, on le maudissait sans doute pour cela car il n'avait pas plus le droit de passer ici qu'eux, mais je lui étais tout de même reconnaissant pour ce qu'il faisait… en ayant la sensation que cela avait toujours été ainsi. Qui est-ce que j'étais vraiment ? Qui il était réellement ? Peut-être que j'aurais dû poser cette question à ce puit plutôt que celle que j'avais formulé, cela aurait évité de gâcher un Ore inutilement, car l'homme qui était apparût n'avait finalement pût m'accorder aucune réponse, mais simplement tout un tas d'autres questions. Après, ce n'était qu'une vulgaire pièce, mais si tout le monde agissait ainsi, cela pouvait probablement perturber l'économie de ce pays, à moins bien sûr que l'état ne revenait chercher l'argent qui se trouvait au fond de ce puit. C'était peut-être la raison de la présence de ce Neythen « Haine » au fond du gouffre, bien qu'il n'avait eu avec lui aucun sac susceptible de pouvoir dissimuler une somme considérable d'argent. De plus, il était réellement différent des gens de cette ville, si bien que j'avais eu l'impression qu'il n'était pas du même monde… bien que je ne savais pas pourquoi.

Nous arrivions alors à l'auberge, et après que mon double est conduit Belladona à la chambre, l'aidant à s'asseoir sur le lit, il la regarda sans la moindre once d'émotion. Est-ce qu'il était mécontent de ce qu'elle venait de faire pour moi ? Ce n'était pas impossible, et je ne savais pas si je le comprenais parce que j'étais moi aussi un peu de cet avis ou bien si c'était parce que nous étions la même personne.

« Tu as besoin de quelque chose ? » Au moins, j'étais rassuré de savoir qu'il restait toujours aussi attentionné à son égard. « Tu préfères peut-être te reposer sur la terrasse, pour profiter du soleil et de la terre ? Si il manque quelque chose, j'irais le chercher en ville. » Est-ce que nous avions déjà connu d'autres Picaris par le passé ? Il est vrai qu'il n'avait jamais été surpris de la voir, bien qu'il aurait très bien pût s'adapter à elle via mon intermédiaire, ou même en tant que spectacteur à force de suivre mes faits et gestes au travers de mes yeux et mes actes. « N'hésite pas à demander. Je vais rester ici jusqu'à ce que tu ailles mieux : l'autre à vraiment envie d'aller voir cette Aurore Boréale avec toi ce soir. »
J'en avais désormais la certitude : il pouvait savoir ce que je ressentais. J'essayais donc de me concentrer afin de faire de même, mais je ne savais pas vraiment comment m'y prendre. Il était pour moi quelqu'un d'autre, quelqu'un que je ne connaissais pas, si bien que Belladona le connaissait même bien moi que moi, et je n'avais donc l'occasion de réfléchir à tout ça que maintenant… J'en étais venu à la déduction que toutes les autres fois j'avais aussi observé ce spectacle sans pouvoir rien faire, mais… sans jamais parvenir à m'en souvenir. Concentre toi, n'oublie pas, et ressent ce que ton autre toi ressent. C'est ce que j'arrêtais pas de me répéter, mais c'était bien plus facile à dire qu'à faire…

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Messagepar Belladona » 02 Oct 2011, 23:00

Le regard triste, la jeune plante continuait d'avancer, retrouvant son chemin sans savoir pourquoi ni comment, avait-elle un bon sens de l'orientation? Oui, surement, d'un autre côté, elle ne s'était jamais perdue, où qu'elle soit, alors c'était surement qu'elle savait très bien se repérer. Slalomant entre les passants, ignorant leurs regards, leurs ricanements ou leurs insultes parfois, elle continuait de marcher, parfois elle sentait la présence d'Octanis un peu plus près, ce qui la faisait frissonner car elle se rendait compte qu'elle n'avait pas trop envie qu'il soit là.

Elle avait rejoint l'auberge et sourit simplement à la jeune femme pour lui signifier qu'elle allait bien, elle tendit alors le bras afin de lui tendre la clé, l'orphe la lui avait rendu un peu plus tôt.

«Mademoiselle, attendez... j'ai fait votre chambre! Tenez...»
- «Oh... merci.»
- «Vous allez bien?»
- «Oui, oui... un peu fatiguée...»


Elle haussa un sourcil intrigué et s'approcha de la fenêtre alors quOctanis grimpait à la suite de la picaris. Il faisait bien jour, il était étrange que la picaris soit fatiguée, mais elle préféra ne pas s'en mêler, cela ne la regardait pas. Une fois dans la chambre, elle se délesta de sa capeline, et s'approcha du lit pour se coucher sur le côté. Sa peau recommençait à nouveau à brunir, mais elle ne souhaitait pas s'hydrater pour le moment, elle avait déjà bien assez bu selon elle, et le soleil lui faisait un peu mal. Elle avait surtout besoin de se reposer et au final, la fraîcheur des zones glacées lui ferait surement du bien, le soir. Alors elle voulut dormir, mais Octanis était toujours là, et son regard devint un peu plus triste. Elle aurait voulu les bras réconfortant de Vilal autour d'elle, entendre sa voix à lui, et sentir ses lèvres contre sa peau. Mais pour le moment, ce n'était pas le bon orphe qui se trouvait devant elle, aussi hocha t'elle simplement la tête de gauche à droite, s'enfonçant un peu plus dans le matelas.

«Non, je n'ai besoin de rien, et je préfère éviter le soleil. Je suis juste... fatiguée.»

Il parla alors de l'Aurore Boréale, et cette fois, elle hocha la tête à la verticale.

«Je veux y aller aussi. C'est pour ça que je dois dormir, on ne peut les voir que la nuit, si je ne me repose pas, je m'endormirai là bas...»

Les nouveaux bourgeons dans ses cheveux étaient encore minuscules, ils mettraient surement plusieurs jours à éclore. Elle ferma alors les yeux, sentant le rythme de sa sève circulant dans son corps ralentir peu à peu, comme si elle était sur le point de mourir, et pourtant, elle savait que normalement, il n'y aurait pas de raison qu'elle meurt ainsi puisque le contrat était que justement, elle vive aussi longtemps que Vilal vivrait... Puis une pensée lui traversa l'esprit, elle avait commencé à se sentir faible lorsqu'Octanis était apparu... est-ce que son corps estimait donc que Vilal n'existait plus, et que c'était l'une des raisons qui faisait qu'elle était aussi fatiguée? Pourtant c'était le même corps, non? Mais pas la même personne peut être, du point de vue des dieux...

Elle se remit alors sur le dos et porta la main à ses lèvres qui étaient très sèches, et baissa les yeux vers lui...

«Je crois que... les Dieux considèrent que Vilal est mort... lorsque tu es là...»

Sa voix était tel un murmure, comme si elle était sur le point de s'éteindre. Ses yeux se fermèrent alors et elle pencha la tête sur le côté... épuisée, ou pire.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 02 Oct 2011, 23:44

Ainsi donc, elle n'avait besoin de rien. D'un autre côté, elle avait mangé quelque chose censé lui donner des nutriments, elle avait prit le soleil, et elle avait bu, aussi je ne voyais pas trop ce dont elle pourrait avoir besoin d'autres, si ce n'est de l'air… Il se levait donc afin d'ouvrir la fenêtre, la laissant toutefois entrebaillée pour qu'elle ne soit pas trop dérangée par le bruit dehors. Même si cette auberge était relativement à l'écart, cela n'empêchait pas d'entendre les foules au dehors.

Visiblement, elle avait envie d'aller voir cette Aurore Boréale avec moi, et cela me faisait chaud au cœur, bien que je ne pouvais pas le manifester. Octanis déposa alors les affaires au coin du lit, regardant dehors alors que nous pouvions l'entendre bouger dans le lit. Il fermait alors les yeux, comme si il faisait en sorte de se concentrer sur ses mouvements, et aussi pour ne pas retenir des images inutiles au dehors. Ce qu'elle déclara était alors… presque choquant, si bien qu'il se retourna rapidement pour la regarder. Venait-elle de s'endormir ? Ou bien se reposait-elle ? Je voulais m'approcher pour voir, mais je ne pouvais tout simplement pas, et mon double prenait alors la parole.

« Techniquement, il est déjà mort depuis longtemps. » Qu'est-ce qu'il racontait ? « Tu n'aurais même jamais dû le rencontrer. Faut simplement croire qu'il est comme un cafard : t'as beau le tuer encore et encore, il revient toujours. Je doute que beaucoup de monde est frôlé autant de fois la mort, surtout la dernière. »
J'avais l'impression de ressentir de la haine envers moi-même… mais étrangement ce n'était pas celle que je ressentais pour moi habituellement, mais plutôt celle de quelqu'un à mon égard. Et au timbre de la voix morose de mon double, nul doute qu'il devait s'agir de lui. Est-ce que j'avais vraiment faillit mourir tant de fois ? Et puis pourquoi la dernière était aussi particulière ? Je devais admettre ne pas me sentir réellement bien suite à cette déclaration de sa part, mais je ne savais pas pourquoi… Comme si mon corps lui s'en souvenait, mais mon esprit non. Au final, il contourna simplement le lit, comme si il voulait s'y installer, mais il resta debout.
« Enfin je comprends, tu préférerais que les Dieux considèrent que ce moi qui sois mort. » Il était… vraiment cruel et froid dans ses mots, mais d'un autre côté je pouvais presque le comprendre. « Et bien écoute, la prochaine fois que tu n'auras qu'à faire le vœu que je disparaisse ! »
Et subittement… notre corps devenait plus lourd, tombant en avant sur le long. Je pouvais sentir mes cils battrent, et étrangement mon esprit était présent, tandis que je ne ressentais même plus celui de mon alter égo. J'avais l'impression d'être épuisé, pas physiquement mais plutôt… émotionnellement. Et… le plus étrange était probablement que je me souvenais de tout, chaque détail qu'avait pût voir Octanis, alors que je me redrassais doucement, une violente migraine me martelant le crâne, si bien que j'aurais sans aucun doute pût tomber dans les vappes à cause de celle-ci.

Mais en l'occurance je me fichais bien de mon état, m'approchant à quatre pattes de Belladona pour la prendre par les épaules et la secouer doucement. Si elle disait vrai, elle devrait normalement aller mieux bientôt, et se réveiller dans l'instant. Mais en soit, je m'inquiétais surtout de savoir ce qu'elle allait penser : allait-elle s'en vouloir d'avoir ainsi vexé Octanis ? Enfin, est-ce qu'elle se souviendrait seulement de quelque chose ? Peut-être qu'elle voudrait même retourner à ce satané puit pour reformuler son vœur. Mais si ça se trouve ce n'était tout simplement pas ça, puisque le Dieu avait bel et bien dit « Vilal vaen Octanis », aussi peut-être était-elle tout simplement malade ?

« Belladona. Belladona ! » Je l'appelais sans trop crier, ne voulant pas alerter tout le monde dans cet établissement. « Réponds-moi. Dis quelque chose mais réponds-moi s'il te plait. »
Qu'est-ce que je pouvais faire ? Si cela avait été un homme, ou même quelqu'un d'autre qu'elle, j'aurais donné une gifle pour la réveiller, mais là je ne pouvais tout simplement pas… Fichue Dieux… La seule chose qui me traversa réellement l'esprit était de souder mes lèvres aux siennes, espérant que ce baisé suffirait à réveiller la Princesse, même si j'espérais sans trop y croire… Si les Dieux me l'enlevaient malgré leur promesse, je jure que je n'aurais plus aucune limite, et que je mettrais tout en œuvre pour les détruires…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 03 Oct 2011, 09:40

Un sentiment intense s'empara de la jeune plante, sans qu'elle ne sache d'où il pouvait bien venir, mais elle avait mal, très mal. La culpabilité d'avoir ainsi blessé Octanis l'envahissait comme un poison qui la détruisait à petits feux, mais elle ne parvenait pas à dire un mot, même si au fond d'elle-même, elle ne voulait pas qu'il parte, pas définitivement. Un «non» s'était à peine échappé de ses lèvres alors qu'il lui disait de demander aux dieux qu'il disparaisse, mais une sorte de fièvre s'était emparée d'elle et la jeune plante ne parvenait plus à parler.

Vilal était alors revenu, elle avait entendu sa voix, senti ses lèvres contre les siennes, mais elle ne parvenait pas à ouvrir les yeux, ni à oublier le ton qu'avait employé Octanis et la douleur dans ses entrailles - qu'elle n'avait pas. Elle ne se réveillait pas, sa peau redevenant brune par endroit alors qu'elle se sentait nauséeuse et faible. Vilal était revenu et pourtant elle n'allait pas mieux, signe qu'elle s'était trompée, qu'elle avait blessé son ami pour rien, qu'elle n'était qu'une méchante chose. Vilal criait pour qu'elle se réveille et lui réponde, mais les seuls mots qu'elle put prononcer furent «Octanis... meurs pas...». Elle semblait transpirer, ce qui n'était probablement pas normal, et l'on entendit alors quelqu'un frapper à la porte, suivie de la voix de l'aubergiste.

«Monsieur? Tout va bien? Je vous ai entendu crier...»

Sans même demander l'autorisation, elle entra en ne passant que sa tête par la porte, et écarquilla les yeux en voyant Belladona de cette couleur.

«Mon dieu!!! Je le savais!!»

Elle se précipita à l'intérieur, sans même se soucier que Vilal pouvait l'égorger d'un seul geste. Cette femme aimait les plantes plus que tout, probablement plus que les gens eux-mêmes, aussi lorsqu'elle se retrouva à la hauteur de la picaris, elle posa une main sur le front pour essuyer ce qui semblait être de la sueur et secoua violemment la tête, le poison l'engourdissant un peu.

«Je savais que sa voix n'était pas normale! Elle s'est trop nourrie! Regardez, elle commence à pourrir!»

Elle avait soulevé les cheveux de la jeune plante et montra les pointes noircies, elle se précipita vers la fenêtre pour tirer les rideaux afin de mettre la pièce dans l'obscurité.

«Est-ce qu'elle a beaucoup bu aujourd'hui? Est-elle restée trop au soleil?»

Elle se précipita vers la salle de bain et revint avec le bac dans lequel Belladona mettait généralement de l'eau pour s'abreuver, elle le plaça sur le côté du lit et récupéra les cheveux de la jeune plante pour presser les lianes une à une, évacuant le trop plein d'eau.

«Vous savez, je m'y connais en plante! On ne nourrit pas une fleur comme on nourrirait un arbre! Elle a clairement les signes d'une plante qu'on aurait nourri de manière excessive... elle a mangé tous les biscuits aux nutriments? oh lala... qu'est-ce que j'ai fait!»

Elle parlait très vite, et semblait paniquée alors qu'elle continuait de presser les lianes une à une pour évacuer l'eau. Petit à petit, ces mêmes lianes perdaient de leur couleur marron pour redevenir de plus en plus vertes, mais sans que ce ne soit leur couleur habituelle pour autant. Elle attrapa un torchon propre qu'elle avait sur l'épaule et le tendit à Vilal.

«Épongez sa peau! Faites attention, c'est une belladone, elle rejette son propre poison en plus du trop plein d'eau.»

Elle préférait le laisser faire, après tout, ils semblaient être en couple, non? Contrairement à la majorité des gens de cette ville - et de toutes les villes de Nideyle - elle appréciait grandement leur relation, car pour elle, les plantes ont autant le droit de vivre que les humains, si ce n'est plus dans la mesure où elles apportaient bien plus de vie qu'eux qui n'étaient généralement que destruction. On pouvait voir que plus elle pressait les lianes, plus ses propres mains se recouvraient de cloques et rougissaient, mais elle ne s'en souciait pas, continuant encore et encore.

«Elle va avoir besoin de dormir. Pas de soleil pour le moment, si possible, vous lui ferez prendre un peu l'air ce soir? La belladone est une plante qui aime la nuit, ça lui fera du bien un peu de fraîcheur. Mais pas trop non plus hein?»

De longues minutes s'étaient écoulées avant qu'enfin elle eut le sentiment qu'elle ne pouvait rien faire de plus. Elle récupéra le torchon pour le rouler en boule et retourna dans la salle d'eau pour se rincer les mains qui avaient presque doublé de volume. Puis elle revint dans la chambre et sourit tristement.

«Je pense que ça va aller... il faut juste qu'elle dorme! Il faudra faire attention désormais, une jeune plante comme elle ne doit pas boire plus de deux ou trois litres d'eau par jour! Je sais qu'avec un tel soleil on a l'impression qu'elle doit boire d'avantage, mais ce n'est pas le cas...»

Elle hocha la tête et soupira avant de lever les yeux vers Vilal.

«Je vais vous chercher de quoi soigner vos mains... je pense que vous devriez vous reposer aussi.»
- «Merci... Madame...»


Les yeux ouverts, Belladona avait souri à l'attention de l'aubergiste avant de se tourner vers Vilal. La femme comprit qu'ils avaient besoin d'être seuls, et l'orphe ne semblait pas le genre à chipoter pour deux ou trois cloques sur les mains à cause du poison. Elle reviendrait plus tard. Elle s'éclipsa de la chambre pour les laisser seuls, et la picaris vint alors poser sa main sur la joue de Vilal, ses yeux profondément tristes et désolés.

«Octanis... j'ai été méchante avec lui... je veux pas... il a dit que je voulais qu'il meure mais c'est pas vrai! Je veux pas... je veux pas...»

Elle battit des cils alors qu'elle avait mal... tellement mal... trop mal... Elle se recroquevilla sur elle-même, s'enfermant dans sa peine et ne voulant plus rien dire de peur d'être encore méchante...

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 06 Oct 2011, 15:12

J'avais beau me souvenir, cela ne restait que des images floues et j'essayais maladroitement de tout reconstituer dans mon esprit, sans vraiment y parvenir. C'est alors que quelqu'un entra dans la pièce, et mon regard se tourna instinctivement vers cette personne, un regard probablement froid et meurtrier. Heureusement, ce n'était que l'aubergiste, aussi je soupirais doucement, comme rassuré, du moins pendant une brêve seconde car à peine c'était elle approchée que je pouvais sentir mon cœur être serré dans un étau. Ainsi donc Belladona c'était mal alimentée ? Peut-être avait-elle bu une eau qui n'était pas bonne pour elle ? En tout cas j'écoutais attentivement tout ce que disait cette femme afin d'éviter de reproduire ce genre d'erreur à l'avenir. Comme elle avait l'air de s'y connaître, je ne m'inquiétais pas réellement, comme persuadé qu'elle allait s'en sortir.

Elle me demanda alors de l'aider, et j'attrapais le torchon pour le passer sur le coprs de la jeune plante, essuyant d'abord son cou, passant doucement sur sa nuque pour ensuite revenir au niveau de ses clavicules et descendre sur sa poitrine. Je m'appliquais du mieux que je le pouvais, et je pouvais rapidement sentir mes doigts s'engourdir, la sensation remontant peu à peu le long de mon bras à mesure que j'essuyais le trop plein d'eau de son corps mélangé à son poison. Est-ce que ce serait seulement suffisant ? J'avais beau faire confiance à cette aubergiste concernant ses connaissances sur les fleurs, je ne pouvais nier que j'étais malgré tout inquiet quand à l'état de la demoiselle. Je continuais donc mon œuvre, essuyant son ventre, ses flancs, pour ensuite revenir sur le haut de son corps et m'occuper de ses bras. J'avais de plus en plus de mal à bouger mes doigts, ceux-ci restant crispés sur le torchon recouvert du poison de la Picaris, mais je n'avais pas l'intention de rester là pour autant, continuant de laisser le moins de trace d'humidité possible sur son corps. Quel comble pour une plante de ne pas savoir comment s'alimentait… A l'avenir il faudrait donc que je fasse attention à elle.

L'aubergiste nous laissait alors, me conseillant de me reposer aussi. Ça je n'étais pas certain d'y arriver tant que la belladone serait éveillée, et puis j'avais comme la sensation que je devrais calmer mes nerfs dès lors où elle serait endormie. De quelle manière ? Ça je ne savais pas encore, mais j'avais la sensation que mon double était lui aussi dans le même état que moi, bien que peut-être pas pour la même raison. Quand elle posa sa main sur ma joue, je venais la saisir et en caresser le dos, essayant de la rassurer. D'une certaine manière je comprenais la réaction d'Octanis dans la mesure où j'avais eu le ressentiment qu'il voulait me voir disparaître lorsqu'il avait regardé le puit. Ce n'était pas quelque chose de vraiment agréable de savoir que quelqu'un voulait nous voir disparaître, et pourtant j'avais la sensation que plus d'une personne avait désiré une telle chose à notre encontre : il suffisait de voir les nombreux rêves que j'avais fais… Je m'allongeais alors aux côtés de Belladona, glissant mes mains derrière elle pour la rapprocher de moi.

« Viens là… » Lui disais-je d'une voix douce, la forçant presque à chercher du réconfort auprès de moi. Malheureusement je ne savais pas vraiment de quelle manière je pourrais la rassurer. Je n'avais pas la possibilité de communiquer avec mon alter égo, mais si il se trouvait dans la même situation que moi, il devait actuellement pouvoir observer toute la scène. « Je suis sûr qu'il a dit ça sans vraiment le penser. Il a beau ne pas être présent, il voit tout ce qu'il se passe, et je suis certain qu'il comprend que tu t'en veux. » Je caressais doucement son dos, ne sachant pas vraiment si je m'y prenais de la bonne manière. J'avais parfois la sensation d'être un idiot fini : à quoi cela servait d'avoir une mémoire parfaite si au final l'on ne savait rien ? « Ne t'en fait pas, je pari que tu le reverras plus vite que tu ne le penses. »
J'avais beau affirmer ça, je ne pouvais pas en être certain…

Alors que je la serrais dans mes bras, je pouvais voir les changements qui avaient opérés sur son corps. Elle paraissait beaucoup plus jeune si bien sûr l'on pouvait parler de jeunesse à propos d'une plante et peut-être un peu plus fragile, si bien que je n'osais pas la serrer trop fort non plus de crainte de la briser. Elle pouvait dire tout ce qu'elle voulait, elle était infiniment plus complexe que n'importe quel être humain, et c'était probablement là ce qui faisait sa particularité. Enfin, elle n'avait pas semblée être réellement étonnée de rajeunir ainsi, sans doute elle ne se sentait pas bien, et pour l'instant elle devait se reposer, aussi je continuais de faire en sorte qu'elle reste blottit contre moi tout en lui caressant le dos, ma main remontant le long de ce qui devait être l'équivalent de sa colonne vertébrale. Et puis, moi aussi je devais me calmer…

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Vilal vaen Octanis

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