Le sourcil droit relevé comme un accent circonflexe, le voilà un peu surpris de remarquer qu'il avait à faire à une morphe. Non, il ne lâcha pas le regard sachant très bien qu'une regard droit comme tel était souvent vu comme un défit ou pour imposer sa supériorité. Ben qu'il ne souhaitait pas donner cette impression, les yeux noirs étaient toujours intrigants. Krän détourna son regard lorsque Vrass l'interrogea.
*- Et bien... Vrass, je lui ai simplement dis... BOUH !* Dit-il en appuyant de la même façon qu'avec elle cette exclamation. * Je ne pensais pas qu'elle pourrait être froussarde.*
Il suivit du regard cette dernière partir dans la chambre avant de redonner toute son attention à Vrass qui lui proposait un petit coup à boire. Il n'allait sûrement pas refuser, ça faisait bien trop longtemps qu'il n'avait pas pris de petits plaisirs tels que celui-ci. En prison y'a pas grand chose à faire, même la baston n'y est pas autorisée, mon dieu c'que ça peut être d'un chiant !
*- Oh, mais avec plaisir ! Ça va me faire du bien de pouvoir bouger un peu.*
Krän sortit de la boutique. Trop aimable ce tatoueur. Mais il trouvait ça louche, il trouve toujours quelque chose de louche et de partout de toute manière. Pourquoi accorder un peu de sa confiance à un cortesian ? C'est vrai qu'il n'avait pas trop pour habitude de copiner avec les gens mais pour une nouvelle page d'une histoire à réécrire pourquoi ne pas y changer deux trois trucs ? Au moins pendant un temps. Même si l'envie le titillait de retourner vite chez lui étant donné qu'il espère y retrouver sa petite albinos, Krän ne se fit pas prier. D'ailleurs, Vrass ne l'aurait sûrement pas supplié de le suivre. Il venait de penser qu'il avait totalement zappé de lui demander s'il pouvait prendre une crème pour son tatouage mais il devait certainement en avoir quelque part chez lui dans la salle de bain, ce sera la surprise ce soir !
*- Dites, vous êtes tatoueur depuis longtemps ?*
La question était surtout là pour meubler un peu la conversation, autant essayer d'être très aimable et un peu plus bavard qu'il ne l'est d'habitude. Ça lui demandait un peu d'efforts mais sûrement qu'à la longue il allait s'y faire qui sait ? Bon, après si Vrass en venait à péter un câble par la faute de la télépathie qu'il aille se faire voir, pour parler poliment.
Le manteau tenu sur son bras comme on dépose une serviette sur une barre de séchage, Krän suivait Vrass. Il se gratta la nuque sans toucher au tatouage. Petit mais coriace ! Il se demandait dans quel coin le cornu comptait se poser et s'il avait pour habitude de boire un verre avec un de ses clients lorsqu'il ne les connait pas.