Je crois que j'ai failli lui mettre un coup de poing lorsqu'il a commencé à mentionner le fait que les araignées ne s'intéressaient pas spécialement à nous. Mais les gars ne semblèrent pas s'en soucier et nous poussèrent un peu pour voir à l'intérieur si effectivement, toute menace était écartée. Ils se mirent également à tousser sous l'imposante quantité de poussière métallique avant de nous regarder avec des yeux ronds
«Comment vous avez fait pour les réduire en poussière?»
- «En fait, lorsqu'on les fracassait, sans trop savoir pourquoi, elles se désintégraient ainsi, je pense que c'est l'espèce de liquide verdâtre qui jaillissait qui les a bouffées...»Aucune trace de ce liquide qui s'évaporait à chaque fois au bout de quelques secondes, je ne sais vraiment pas de quoi elles étaient faites, mais une chose est sure, c'était une belle saloperie. Ils regardèrent un instant les dégâts, constatant qu'elles avaient vraiment eu le temps de tout détruire à part quelques caisses et quelques plots.
«Bon, on doit voir qui pour être payés?»
- «Attendez, j'appelle mon patron»Je le regarde se diriger vers une sorte de caisse à outils pour en sortir un gros émetteur récepteur avant de parler pour prévenir quelqu'un. J'en profite pour faire rouler un peu mon épaule douloureuse, je pense aller voir le Doc' en coup de vent pour qu'il me nettoie ça et me fasse un bandage en bonne et due forme, pas envie que ça s'infecte et que ça abîme mon tatouage, quoi que je crois bien que la blessure ne l'a pas touché.
Le gars revient en hochant simplement la tête
«Il arrive... désolé mais on doit se remettre au boulot»Ils vont probablement nettoyer l'entrepôt, désolé pour les traces de peinture!
Je m'assois à même le sol, totalement lessivé tout en pensant à Mona qui a plutôt intérêt à m'offrir le diner qui va avec le déjeuner, car franchement j'ai plus perdu que gagné dans l'histoire! Mes vêtements sont foutus, que ce soit ma veste, mon débardeur, mon pantalon jusqu'à mes godasses... et même ma ceinture!
Au bout de quelques minutes, un gars assez baraqué portant un bleu de travail se dirige vers nous d'un air un peu bourru
«C'est vous qui avez flingué ces bestioles?»
- «Non, c'est l'homme invisible derrière moi»
- «Fais pas le malin sinon tu peux t'assoir sur le fric»
- «Je suis déjà assis de toute manière»Le gars ricane un peu avant de me jeter une bourse d'ores et de se retourner pour aller voir l'entrepôt et forcer ses hommes à reprendre le travail. J'ouvre la bourse et file la moitié au gosse, lui mettant les ores dans la main avant de jouer un peu avec le petit sac de toile en l'envoyant en l'air
«Bon, ben moi déjà, je vais m'acheter une nouvelle veste, mais d'abord, je vais me prendre un sacré bain!»Non non, je ne proposerai certainement pas à un orphe emplumé de m'accompagner. Je me lève et étire souplement mes reins avant de saluer le gosse d'un air amusé
«Sur ce, je crois que cette fois nos routes se séparent. Je te souhaite bonne chance pour la suite!»Je sais, en fait, j'en ai absolument rien à foutre, mais faut savoir être pli non? Je mets une main dans une poche, l'autre tient toujours la bourse et je me tire... direction les ghettos que je quitte ce foutu dôme!
RP clos