Où vais-je… ?

Si l'est un point sur lequel tous s'accordent, c'est l'inhospitalité de Guttenvald ! Aux pieds des Obsidiennes et perdu dans la forêt des Ombres, c'est le poste frontière entre Ephtéria et N'qâta.

Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 13 Fév 2011, 02:26

ATTENTION
Les messages suivants s'adressent à un public averti (scènes de violence, érotisme). Âmes sensibles, s'abstenir.


Je serrais Belladona contre moi, déposant une main sur le dessus de son crâne pour l'abaisser légèrement afin que l'on ne voit presque plus son visage, et d'une certaine manière c'était aussi pour la blottir un peu plus contre moi, mais cette seule explication aurait été purement égoïste. Il fallait que je sois certain que l'on ne viendrait pas nous déranger, aussi j'abaissais moi même le regard ce qui me donnait un air plus sombre, mon apparence crasseuse ayant un peu disparu depuis que je m'étais baigné dans le fleuve avec elle, je paraissais déjà plus présentable, et sans doute aurait-on moins l'envie de venir nous déranger en pensant que je ne suis qu'un simple vagabond cherchant refuge. Je laissais ensuite mes doigts glisser sur la tête de la jeune plante, frôlant sa tempe pour ensuite caresser sa joue, mes lèvres s'agitant alors dans un murmure.
« Ne regarde personne. Si l'on te parle réponds sans t'arrêter d'avancer. » Je disais cela comme si j'en savais quelque chose. Peut-être que j'étais déjà venu par ici autrefois et que mon subconscient me faisait me souvenir des règles à respecter dans cette ville. Je m'avançais alors, guidant Belladona dans mes pas pour traverser l'entrée de la ville. Je déposais ma main libre sur son oreille afin qu'elle n'entende pas le croassement des oiseaux au plumage noir au dessus de nos têtes jusqu'à ce que nous arrivions près d'une grande demeure, sans doute celle d'un homme important.

Je ne savais pas vraiment où aller désormais, mais mon regard se laissait porter vers le ciel qui en ces lieux ne semblait même pas pouvoir éclairer cette ville alors que pourtant il faisait encore jour. Je pouvais sentir mon cœur battre rapidement, aussi j'essayais doucement de reprendre mon calme en respirant, ma main saisissant celle de la femme plante pour mieux sentir encore sa présence, mon esprit s'apaisant à son contact.

« As-tu une idée d'où nous pouvons aller ? » Je regardais vaguement autour de moi, espérant que personne ne nous avez pour l'instant remarqué. « Je ne connais pas les villes. Mais… peut-être que toi non plus. »
Je n'avais pas pensé immédiatement au fait qu'elle même ne rentrait pas souvent dans des endroits amplis d'être humain où la civilisation était pour une part importante, aussi ma question pouvait paraitre stupide. Je continuais donc de marcher silencieusement, la serrant toujours autant contre moi. Peut-être que l'on attirait un peu l'attention des gens, mais je n'y prêtais pas attention, ne remarquant même pas leur présence. J'avançais donc toujours aussi rapidement en direction de l'auberge, bien que je ne savais pas pourquoi je m'y rendais et ce que je pouvais y faire, mais il fallait que je trouve un endroit où Belladona pouvait puiser de l'eau sans être vulnérable, de préférence là où on ne pourrait la voir…
 

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 13 Fév 2011, 12:01

La jeune femme ne se sentait vraiment pas à son aise, mais pas du tout. Elle sentait des regards peser sur elle, et visiblement, Vilal le sentait car il la rapprochait encore de lui, et elle découvrit un nouveau sentiment en elle... la reconnaissance.

Lorsqu'il lui demanda où ils pouvaient se rendre, elle fouilla dans sa mémoire, Fleïana lui avait parlé de Guttenvald, elle lui avait dit tout ce qu'elle savait justement pour le cas où elle s'y trouve, afin d'être sure qu'elle pourrait s'en sortir

« Il... il y a une crypte un peu en dehors de la ville, c'est un lieu saint, les gens ne font jamais de mal là bas. Mais c'est sombre, et il n'y a pas beaucoup d'eau à part dans les bénitiers... »

Sa voix était comme un murmure perdu dans le vent qui soufflait sur sa peau, ce vent si dur et glacé, comme si la ville elle-même était plongée dans les ténèbres et le froid

« Sinon... l'auberge. Ils ont toujours de l'eau, et si on paie, on te laisse tranquille »

Elle se blottit un peu plus contre lui, elle avait peur. En revanche, elle doutait qu'ils aient ce dont elle avait besoin pour se nourrir, mais elle pouvait se contenter d'eau seulement pendant un jour ou deux, mais pas plus. Elle espérait que Vilal ne voudrait pas rester trop longtemps, ou alors qu'ils pourraient se rendre à l'extérieur, un jardin ou autre, au moins pour qu'elle puise de la nourriture quelque part.

Elle ne levait pas les yeux, les gardant résolument baissés pour être sure de ne regarder personne

« J'ai quelques ores sur moi, si tu as besoin. Je ne m'en sers jamais, je n'ai pas besoin de les utiliser pour vivre, moi... alors si tu veux... »

C'est vrai quoi... elle est une plante. Elle n'a pas besoin d'acheter sa nourriture, pas besoin de payer une chambre pour dormir, ni s'habiller... elle n'avait jamais eu besoin d'utiliser ses ores jusqu'à présent, elle n'en avait sur elle que parce qu'elle avait venu des herbes à un herboriste. En cette saison, c'est rare de trouver les herbes dont ils ont besoin pour leur potion ou autre, mais comme elle sait où chercher, ça aide...

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 13 Fév 2011, 12:35

Je l'écoutais tout en continuant de marcher sans vraiment savoir où mes pas nous guidés. J'étais simplement capable de dire que plus nous avancions, plus nous nous enfoncions au travers de la ville. Si cette cité n'était pas si lugubre, nous aurions pût demander notre chemin à un passant, mais rien qu'à se sentir épié de la sorte je préférais me contenter de continuer d'avancer, et je verrais bien où est-ce que nous arriverons…
« Je te propose de nous rendre à l'Auberge dans un premier temps. » Je parlais toujours aussi bas, ma voix ne portant presque pas entre le bruit du vent et des branches d'arbres qui s'entrechoquaient. « Si c'est l'endroit le plus sûr de la ville à condition de payer, c'est sans doute préférable. Et ne t'en fais pas, je devrais être en mesure de payer moi-même. »
J'aurais aimé lui sourire, mais elle ne pouvait déjà même pas voir mon visage ainsi blottit contre moi et cela aurait pût attirer l'attention, une telle expression pouvant faire croire à un passant que je me moquais de lui. D'ailleurs, il fallait croire qu'il fallait rester totalement impartial dans cette ville : si l'on pleurait ou que l'on avait peur, n'importe qui pouvait venir profiter de nous. Si l'on souriait, que l'on semblait un temps soit peu confiant ou hautain, quelqu'un pouvait venir pour nous remettre en place. Et si l'on était agressif, c'était comme défier directement autruis, à moins de l'être plus qu'eux bien entendu.

Je me demandais donc si je ne devais pas laisser mon côté bestial ressurgir, avec Belladona qui était presque tétanisé et donc qui attirait un peu plus l'attention, il aurait peut-être été bon d'équilibrer la balance en me montrant menaçant. Mais il suffisait que je sois pris dans un affrontement dont je n'étais pas certain de pouvoir réchapper et je n'aurais pas la possibilité de la défendre, alors je préférais pour l'instant continuer de la cacher contre moi alors que j'essayais de rester calme sans pour autant me montrer irrespectueux.

« De plus, si il y a un problème et que nous sommes séparés, il sera plus facile de nous retrouver si nous avons une chambre à l'Auberge. » Je disais ça, mais encore fallait-il que nous y arrivions si à un moment ou à un autre nous devions ne plus être ensemble. « Puis nous n'y resterons pas, c'est provisoir, le temps de trouver une meilleure idée au calme. »
Je lui caressais doucement le dos de la main, mes doigts tremblaient un peu mais j'essayais de me contrôler, de ne rien laissait transparaitre. Je me disais qu'elle préférait peut-être le contact de ma peau, aussi je répétais ce que j'avais fais plus tôt dans la journée, apportant le gant dans ma bouche avant de tirer dessus, découvrant ma main, ce qui montrait aussi au passant que si ils voulaient m'agresser, j'étais armé. Je rangeais alors mon accessoire dans ma poche et je reprenais sa main, me demandant depuis quand j'étais si affectueux et attentionné. Peut-être que je l'avais toujours été, ou que justement je l'étais uniquement car il s'agissait d'elle. Enfin au final ça ne changeait pas grand chose : j'avais simplement envie d'être avec elle, et visiblement comme elle avait dit vouloir rester avec moi, ne pas partir, elle aussi. Du moins… je l'espérais.

Nous arrivions enfin devant l'Auberge. Je pouvais voir un panneau au-dessus de celle-ci, comportant des caractères qui m'étaient familier, même si je n'arrivais pas à les lires. Au moins je savais déjà qu'il s'agissait d'écriture, aussi je ne m'attardais pas plus dessus et m'avançais, plus lentement cette fois, en direction de ce qui devait être l'entrée du bâtiment. J'exerçais une étreinte plus forte à l'égard de Belladona, espérant que tout irait bien pour elle, car pour l'instant je me préoccupais plus d'elle que de moi, je devais l'admettre.
Je poussais la porte du pied, ne voulant même pas interrompre le contact que j'avais avec sa main, et une fois à l'intérieur je regardais autour de moi, ne sachant pas encore trop quoi faire. Je pouvais allégrement sentir les regards se poser sur nous, mais si nous avions l'intention de payer, ils ne pouvaient normalement rien faire. Du moins, c'est ce qu'elle avait dit, et ce que j'espérais…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 13 Fév 2011, 12:53

La picari le suivait, elle ne connaissait pas la ville, mais Fleïana lui avait décrite pour trouver les endroits importants. L'herboriste était plus en retrait et proposait d'excellents remèdes, contrairement à la majorité des habitants de la ville, il était assez sociable. Si tu peux apercevoir le Manoir de Lloyd au loin, c'est que tu t'approches de l'auberge. Mais elle n'osait pas lever les yeux, elle ne savait donc pas si elle pouvait voir ce fameux manoir.

Mais Vilal parvint à trouver la taverne tout seul, elle soupira doucement alors qu'ils entraient. L'aubergiste se tourna vers eux, une mine patibulaire sur le visage, fixant les nouveaux arrivants d'un air mauvais. Même pas humains les bougres, ça se voit au premier coup d'oeil.

Il attend qu'ils s'approchent, à cette heure-ci, il y a quelques personnes en train de déjeuner, mais même la nourriture ne semble pas être en mesure d'apporter une odeur agréable à la pièce.

« C'est pour quoi? »

Il les regarde tous les deux jusqu'à se pencher en avant pour regarder Bella... même dissimulée, sa peau verte reste remarquable. On entend des ricanements dans la salle, les gens doivent probablement être persuadés qu'ils ne sont que des vagabonds qui viennent demander l'aumône. Certains commencent à les regarder avec insistance, persuadés qu'ils vont se faire jeter à coups de pieds par l'aubergiste, qui éventuellement demandera aux habitués de lui prêter main forte. Si certains taverniers peuvent être généreux et offrir l'hospitalité ou encore faire crédit, il ne fallait pas croire que celui du Loup Noir était de ce pain là! Si tu paies pas, tu dégages.

Bella n'osait pas parler, mais elle leva tout de même la tête pour que ses lèvres soient plus près de l'orphe afin que lui seul ne l'entende

« La bourse contenant mes ores est dans mes cheveux si tu as besoin... »

Elle finit par tourner le regard vers l'aubergiste avant de baisser les yeux, un sourire goguenard s'afficha alors sur son visage

« Monsieur aime les plantes vertes à ce que je vois... ça faisait un bail qu'une picari n'était pas venue dans cette ville! La dernière fois, elle se balançait au bout d'une pique... »

Bella eut un frisson et se blotti un peu plus contre Vilal, les autres clients avaient légèrement reculé leur chaise, suite à l'attaque verbale du patron, ils préféraient anticiper quelques réactions négatives du gars, même s'ils ne pouvaient pas vraiment voir, de là où ils étaient, à quoi il ressemblait

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 13 Fév 2011, 13:19

Je scrutait la salle d'un œil attentif. Physiquement, j'étais l'un des plus corpulents, mais si ils se mettaient à plusieurs contre moi je n'étais pas certain de pouvoir m'en sortir indemne. Je semblais déjà analyser le terrain, regardant ce qui pouvait me servir d'armes ou de protection, et je constatais que pour l'instant j'étais le plus démuni : eux possédaient des tables, des choses, des bouteilles et autres récipiants qui brisés risquaient de me couper, alors que mon je ne possédais que le poisson que Belladona m'avait péché plus tôt, comme quoi j'avais plus de chance de m'en sortir avec mes poings et mes griffes.
J'avais l'impression de sentir mes pupilles se dilater, comme si mon agressivité prenait le dessus, que j'étais prêt à bondir tel un fauve à tout moment. Si je ne tenais pas la main de la Picari, sans doute aurais-je gesticulé mes doigts afin de montrer que je n'étais pas nécessairement ici pour plaisanter de leurs blagues de mauvais goût, aussi je me contentais pour le moment d'ignorer ce que cet homme me disait, mon regard se tournant de nouveau vers la salle.

« C'est pour une chambre. Pour quoi ce serait d'autre dans une Auberge ? » J'étais presque vulgaire, à tel point que j'espérais ne pas effrayer Belladona de part ce changement si radicale d'attitude. J'avais l'impression que ma franchise allait peut-être me poser problème, mais la question de cet homme était particulièrement stupide.

Il y avait une majorité d'humains, pour ne pas dire que ça. Ils semblaient nous mépriser car nous étions différents d'eux, et je trouvais ça ironique d'être presque chassés alors que nous étions sur notre monde et que c'était eux qui avait débarqués. Comment je savais ça ? C'était une bonne question, mais dès que je regardais quelque chose je semblais comprendre facilement son origine, ce qui la composait, son fonctionnement. La manière dont marchait cet aubergiste était simple : il voulait simplement me pousser à bout, et dès l'instant où j'entrerais dans son jeu il en profiterait sans doute pour tuer Belladona et nous dépouiller. Peut-être que je resterais en vie, mais même là ce n'était pas sûr : faire disparaitre un inconnu était simple.
Et d'ailleurs, personne ne semblait m'avoir reconnu pour le moment. En fin de compte, cette ville n'était peut-être pas un bon refuge et pas l'endroit le plus approprié pour recouvrir la mémoire. Pourtant j'avais déjà l'impression d'être venu… mais je ne pouvais pas l'affirmer.

« Combien est-ce pour une nuit ? » J'avais déjà l'impression que cet homme allait vouloir nous arnaquer. Je devais trouver quelque chose à dire qui ne le ferait pas passer pour un escroc, même si c'était ce qu'il devait être. « Le prix réel, pas celui des voyageurs fortunés que l'on peux faire chanter. »
Si je voulais avoir une chande de survie, sans doute fallait-il que je me mêle plus ou moins à un, m'exprimer de la même manière tout en restant assez respectueux pour ne qu'ils s'emballent.

Je frictionnais doucement le bras de Belladona, assez lentement pour que personne ne puisse vraiment s'en rendre compte. Je comprenais totalement sa crainte, aussi je devais y faire face pour deux. Pour l'instant, c'est tout ce que je pouvais faire pour elle, mais une fois au calme je la rassurerais un peu mieux…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 13 Fév 2011, 13:50

L'aubergiste eut un horrible rictus en voyant que l'orphe gardait son calme. Il n'avait jamais vu sa tronche, mais il semblait pourtant être un habitué. Il recula et fit un geste aux autres pour dire que ça allait

« 5 ores la nuit par personne... repas du soir sans alcool compris. Si vous voulez en plus le petit déjeuner, faut compter 2 ores de plus par personne »

Il avait désigné Bella du menton, elle s'était un peu recroquevillée sur elle-même

« Pour la plante verte, j'ai rien. Mais je peux demander du terreau à l'un des paysan du coin pour 5 ores, et dans ce cas, je lui compte pas les autres repas... »

Il commence à noter quelque chose sur du papier

« J'arrondis à 20 ores le tout en comptant le repas de ce midi... »

Est-ce qu'ils se faisaient arnaquer ou non? Vu le grognement des clients, c'était peu probable, sinon ils auraient surement souri ou ricané. Il les fixait tous les deux en pianotant sur le comptoir, comme pour savoir si ça leur convenait. Pour Bella, du terreau, ça lui convenait très bien, elle aurait de quoi se nourrir pendant plusieurs jours, surtout pour 5 ores. Elle leva les yeux vers Vilal pour lui faire comprendre que pour elle, ça lui convenait et qu'elle avait assez sur elle pour payer s'il ne pouvait pas.

Elle se blottit un peu plus contre lui, l'aubergiste semblait avoir une expression de dégoût à l'idée que l'orphe puisse faire sa petite affaire avec une plante. Jusqu'à présent, jamais ils n'avaient utilisé les picaris pour ça, en général ils les tuaient, les torturaient un peu, et se servaient de leurs cadavres comme terreau... bon là, ça faisait un moment qu'ils n'en avaient pas vu, alors la jeune plante face à lui n'allait pas être cannibale, même s'il était probable que ce soit le cas dans la vie de tous les jours... après tout, les plantes se nourrissaient de nutriments qui provenaient des cadavres d'autres plantes...

Il ricana un peu en se disant que franchement, l'orphe avait des goûts bizarres...

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 13 Fév 2011, 14:12

J'allais soupirer de soulagement, mais je préférais me retenir car cela pouvait montrer que dans le fond, je n'étais pas à l'aise. Au final, il semblait assez honnête malgré qu'il n'était pas des plus accueillants avec la clientéle. Peut-etre l'avais-je jugé un peu trop vite… Je devrais revoir mes méthodes. Enfin au moins le prix n'était pas excessivement cher, et je m'avançais donc près du comptoir avec Belladona toujours contre moi. Je ne savais pas si c'était plus elle qui était regardé ou moi car j'avais tout de même un air assez menaçant, mais je n'aimais vraiment pas la savoir ainsi, son sourire chaleureux me manquant déjà depuis un moment. J'aurais aimé lui dire quelque chose de réconfortant, mais avec ces types autour de nous je préférais ne rien tenter qui pourrait les faire saliver, déjà qu'ils devaient s'imaginer bon nombre de choses.

Je déposais les vingt Ores sur le comptoir. Je ne savais pas d'où venait cet argent, mais c'était ce que j'avais sur moi lors de mon réveil. J'aurais pût laisser Belladona payer, mais je ne trouvais pas vraiment ça correct dans la mesure où, en temps normal, elle n'aurait rien à faire dans un tel lieu. Elle ne devait d'ailleurs pas vraiment se sentir à l'aise, et j'avais vraiment hâte de pouvoir être de nouveau seul avec elle. Non pas que voir du monde me dérangeait, bien au contraire, mais si c'était pour être dans un tel environnement, je préférais largement le calme des plaines en sa compagnie.
Pour le moment, j'essayais de comprendre pourquoi ils ne respectaient pas les Picaris. Après tout, ils étaient simplement des êtres dotés d'intelligence tout comme eux et moi, et ce n'était pas plus étrange de sympathiser d'une quelconque manière qui soit avec ces plantes vivantes que de parler avec un animal ou les descendants d'un dragon. Étaient-ils tous si peu ouvert d'esprit ? Ou bien ce peuple leur avait-il fait quelque chose de mal ? Je devrais demander à Belladona par la suite si elle savait quelque chose, ce dont je doutais si elle ne se souvenait elle même de rien avant ses cinq ans, mais avec un peu de chance on avait pût lui en parler.

Dans tous les cas, ces hommes semblaient oublier que sans les plantes, ils ne pouvaient survivre, et leur manque de respect ne me donnait pas envie de rester plus longtemps en leur présence.

« Ça me convient. » Je regardais un bref instant celle qui était en ma compagnie, toujours tétanisée contre moi. « Et la demoiselle aussi. »
J'attendais maintenant que l'on m'indique notre chambre où l'on montrait sans doute directement. Je n'avais pas envie de supporter cette désagréable ambiance plus longtemps, et sans doute la jeune plante était-elle aussi de cet avis.
« Nous mangerons dans la chambre. » Préférais-je préciser, l'évidence voulant qu'au moins nous ne perturberons pas l'équilibre malsain de cette Auberge par notre présence au milieu de ces ivrognes. Enfin, je disais « nous » mais dans le fond je serais le seul qui mangerais vraiment…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 13 Fév 2011, 15:07

L'aubergiste fila une clé pour une chambre avec un grand lit, peut être pas assez grand pour deux personnes, mais de toute manière, la plante verte pouvait dormir par terre. Il grimaça légèrement à l'idée de devoir grimper le repas dans la chambre, mais il ne dit pas un mot, gardant simplement un regard noir.

Finalement, il appela une jeune fille qui passait le balais dans la pièce derrière

« Toi... file chez Eohr pour lui demander un sac de terreau... »

Il lui donna cinq pièces, mais la jeune fille semblait terrorisée, d'un autre côté, à la regarder, on se demandait si elle pourrait vraiment transporter un sac de terreau.

Pendant ce temps, Bella et Vilal montaient dans la chambre indiquée par l'aubergiste, c'était la première fois, en réalité, que la picari voyait une chambre. Elle s'arrêta sur le pas de la porte et examina chaque chose avec intérêt. Elle toucha le bois qui avait servi à fabriquer la commode sur le côté, elle se demandait à quoi ça servait, ne comprenant pas ce qu'un gros cube faisait là. Puis elle s'approcha du lit, toujours curieuse, elle posa sa main sur la couverture de laine, moelleuse mais un peu rêche, c'était doux quand même par endroit. Elle enfonça sa main plus profondément encore dans le lit, elle se demandait à quoi ça servait, mais c'était quelque chose de grand, ça lui rappelait un peu les duchesses au bal, mais en plus confortable. Elle s'y assit et sourit doucement en sautant un peu et se mit presque à rire

« C'est amusant! »

Elle finit par arrêter et plongea ses yeux dorés dans ceux de Vilal

« Merci... »

Merci de quoi? Elle ne savait pas trop, c'est juste qu'elle se disait que si elle était encore en vie, c'était surement grace à lui et à sa présence.
Elle sauta souplement pour continuer son inspection de la chambre et se rendit compte qu'il y avait quelque chose derrière, comme un petit couloir qui donnait sur la salle d'eau. Elle entra, il n'y avait que deux petits bacs et une sorte de fontaine. Elle s'approcha et voulu appuyer dessus, elle sursauta lorsque de l'eau coula sur le plancher

« Oups! »

Elle prit rapidement l'un des petits bacs pour le mettre dessous, puis elle appuya à nouveau sur la fontaine et remplit le petit bac. Elle était à genoux, à côté du petit bac, elle y plongea sa main, elle était glacée. Elle se demandait à quoi ça pouvait bien servir. Elle resta immobile ainsi, ne comprenant pas. Ce n'était pas fait pour boire, ce petit bac n'était pas pratique pour s'abreuver, sauf éventuellement les animaux peut être? Elle fronça les sourcils, lui avaient-ils donné cette chambre parce qu'ils estimaient qu'ils étaient des animaux? Elle croisa les bras devant elle, fixant le bac d'eau sans savoir quoi faire. Elle restait ainsi, sans bouger, fixant l'eau calme dans le bac en bois...

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 13 Fév 2011, 21:15

Je me retrouvais dans cette chambre que l'on nous avait laissé, ne sachant pas vraiment ce que nous pourrions faire pour le moment. Je regardais quelques instants Belladona s'amuser sur le lit, ce qui me faisait sourire légèrement. A vrai dire moi-même j'aurais aimé la rejoindre pour voir de quoi était fait cette couche, découvrir ce que j'avais dû autrefois connaître et m'en divertir, mais étrangement je ne pouvais pas bouger en la voyant ainsi, comme si je ne pouvais que me contenter de regarder le spectacle un sourire aux lèvres, et m'en satisfaire…
Lorsqu'elle pénétra dans la salle d'eau, elle sortait de mon champ de vision, aussi je m'avançais lentement, mes bottes martelant le sol en bois alors que je venais m'adosser à côté d'une fenêtre, continuant de la regarder d'un œil. A s'émerveiller et s'interroger de tout ce qu'elle voyait, je la trouvais charmante, adorable.

Je détournais quelques instants le regard, fixant le monde au dehors d'un air pensif. Qu'est-ce que j'allais pouvoir faire maintenant que je me trouvais là ? Je ne connaissais rien en ce monde, et même si je comprenais les choses assez facilement, ce n'était pas ça qui allait m'aider à savoir qui j'étais. De plus, peut-être que j'arrivais uniquement à comprendre tout cela car autrefois je savais déjà ce que c'était, comment cela pouvait fonctionner, alors aujourd'hui si je me retrouvais avec un object dont je n'avais pas connu le fonctionnement, est-ce que je saurais seulement comprendre son utilisation ? Il me fallait vérifier ça, mais encore fallait-il que je sache ce que j'avais connu autrefois ou non… Mais jusque là rien ne semblait m'avoir vraiment posé de colle, si ce n'est le comportement des gens vis-à-vis de Belladona. Je n'arrivais toujours pas à les cerner : ils semblaient accepter les autres races, ou du moins tolérer leurs existences, mais ne voulaient pas reconnaitre celle des Picaris ? Pourtant il ne me semblait pas que la jeune plante en ma compagnie leur avait voulu à un seul instant du mal, bien au contraire ; elle restait généralement en retrait, faisant en sorte que personne ne la voit, alors en quoi était-elle gênante ? Elle n'occupait pas la place des habitants et j'en avais pour preuve qu'actuellement si elle se trouvait ici c'était uniquement car elle était avec moi, et donc qu'en temps normal elle n'aurait jamais occupé une chambre qu'un humain ou autre aurait pût vouloir prendre. Mais c'était peut-être ça le problème : elle ne payait jamais et n'apportait donc rien au monde, ou du moins théoriquement.

Sauf que pour moi, elle apportait tellement. Sans elle je n'aurais jamais pût rejoindre la ville, et je serais sans doute mort de déshydratation, les rapaces de cette cité dévorerait peut-être ma chair et l'on me découvrirait un jour sans même savoir qui j'avais été. Cette pensée me faisait froid dans le dos, un frisson parcourant mon corps alors que je sentais la pillosité au niveau de mes bras s'hérisser, mon regard apercevant alors mon reflet au travers de la vitre. Je n'avais pas envie qu'elle me voit ainsi, les sourcils fronçés, préoccupés, déjà que si elle avait regardée dans ma direction elle avait bien dû voir que j'étais un peu étrange depuis tout à l'heure, aussi je me décollais donc du mûr contre lequel j'étais adossé, m'approchant d'elle lentement, le bruit de mes pas résonnant une fois encore sur le parquet, et je venais me placer derrière elle, posant mes mains sur ses épaules.

« Tu n'as plus besoin de porter ceci. » Ma voix était calme, douce, de nouveau comme avant dans ses plaines. Je lui retirais délicatement la cape que je lui avais prêtais, même si je savais que ce serait bientôt de nouveau elle qui l'aurait sur le dos, lorsque nous sortirions de nouveau. Je me penchais ensuite légèrement sur le côté pour la jeter sur le lit, pour l'instant nous n'en avions plus besoin.
Mais je me disais que maintenant elle avait peut-être un peu plus froid, aussi je passais lentement mes bras autour de sa taille, calant mon visage dans le creux de son cou pendant que j'observais l'endroit où se trouvait mes mains. L'une était toujours gantée, mais j'observais l'autre en silence, toujours avec un certain dégoût. Puis je m'interrogeais sur les bandages autour de mes bras, ne sachant toujours pas pourquoi je les portait : peut-être qu'avant d'oublier mon passé je trouvais cela esthétique…

Je relevais lentement les yeux pour apercevoir de nouveau mon reflet dans le miroir, mes sourcils se fronçant vers l'extérieur de mon visage alors que je me regardais, ne détachant plus mes yeux de ce que j'étais. Définitivement, je me repoussais, j'inspirais la crainte, et j'étais sinistre. Sans doute cette ville était l'endroit le plus approprié pour un être comme moi, et c'était peut-être la raison pour laquelle je m'étais évanouis si proche d'elle.
Je ne bougeais plus, mon souffle se faisant faible comme si j'étais figé, pétrifié. Et pourtant mon corps se mettait de nouveau à trembler, mon étreinte se resserrant un peu sur Belladona sans que je ne m'en rende vraiment compte. L'expression que j'avais sur le visage était la tristesse mélangé à du dégoût, et j'allais devoir m'y habituer à chaque fois que je me verrais…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 14 Fév 2011, 00:35

La jeune picari resta figée, continuant de fixer son bac sans savoir à quoi cela servait. Vilal était venu et semblait perdu dans ses pensées en l'enlaçant, elle se rendait compte que c'était queque chose qu'il faisait beaucoup, et cela l'intriguait. Autant, elle pouvait chercher son contact à lui, car il était chaud et cela la réconfortait ou l'apaisait, mais elle n'était faite que de végétaux, elle n'était que fibre et sève et ne produisait pas de chaleur. En quoi elle pouvait lui apporter quoi que ce soit par ce contact?

Elle ne comprenant qu'il existait d'autres formes de chaleur, elle leva les yeux et aperçut son visage mêlé de tristesse et autre chose qui lui rappelait vaguement la façon dont les gens la regardaient elle. Elle baissa les yeux et posa ses mains au sol

« Je connais ce regard... je ne sais pas ce que c'est, mais les humains l'ont souvent envers moi... tu me regardes de la même façon... si tu ne veux pas me regarder, je peux m'en aller si tu veux, tu n'es pas obligé de me garder près de toi... »

Comment la jeune plante aurait-elle pu croire que ce qui dégoutait l'orphe, c'était son propre reflet? Elle semblait persuadée qu'il la regardait elle, pas lui. elle se mit à jouer sur le sol de ses doigts, attendant qu'il la lâche, surtout qu'elle commençait à avoir un peu peur, s'il la haïssait comme les autres, peut être la serrait-il ainsi parce qu'il voulait l'étouffer? Elle écarquilla les yeux, puis se dégagea et recula brusquement, renversant à nouveau l'eau du bac sur le parquet, ramenant ensuite ses jambes contre elle

« Tu... tu veux me tuer et me manger? C'est pour ça que tu voulais que je vienne? » son visage était triste. Elle pensait qu'il était gentil, qu'il l'aimait bien. Il avait dit qu'il la trouvait belle... mais tout ça en fait, c'était peut être seulement pour l'attirer ici, qu'elle se retrouve enfermée avec lui... elle se mit à trembler, serrant fort ses genoux contre sa poitrine et murmurant « Je pensais que tu m'aimais bien... »

Mais les regards ne mentaient pas... Fleïana le lui avait dit. Ce regard qu'il avait jeté dans le miroir voulait tout dire... elle le dégoutait... elle n'était qu'une plante, pas un véritable être vivant avec un coeur qui bat sans sa poitrine... si seulement elle avait un coeur... quoi qu'à cet instant, il aurait surement été brisé...

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 14 Fév 2011, 01:28

Je regardais Belladona.
C'était plus ou moins tout ce que j'arrivais à ordonner dans ma tête tellement j'avais été stupide. Elle était un peu naïve, alors il était normal qu'elle pense que je la regardais elle en étant juste au dessus de sa tête. Je m'accroupissais alors pour être face à la jeune plante, gardant toujours mon regard triste, mes différents cette fois-ci, ampli de désespoir presque, craignant de perdre tout ce que j'avais commencé à bâtir avec cette créature, et j'entre ouvrais mes lèvres pour commencer à émettre un son : à l'avenir, je devrais être franc avec elle.

« Tu fais erreur : c'est moi que je regardais. » Elle n'allait peut-être pas me croire. « C'est moi qui me dégoûte. Toi, tu es… »
Je m'arrêtais un instant de parler, une émotion étrange naissant en moi, plus triste encore que ce que je ressentais déjà. Mon visage changeait encore, la peine creusant mes traits, mes glandes lacrymales se réveillant sans rien secréter pour le moment. J'avais la sensation que ma gorge était nouée, les mots hésitant à sortir alors que je tremblais de nouveau, un peu plus.
« Tu es trop importante pour que je puisse te regarder ainsi. » Ma voix tremblait, accentuant ma propre peine, ajoutant de l'eau à ce moulin de tristesse. « J'ai dis que je t'apprendrais ce que je savais, que je ne voulais pas être séparé de toi. Tu peux ne pas croire ce que je dis et partir si tu le souhaites, mais je n'aurais eut aucun intérêt à t'amener ici en voulant te protéger si c'était un mensonge. J'aurais même pût profiter de toi en utilisant tes Ores, mais je ne l'ai pas fais. »

Les larmes montaient un peu plus. Elles ne coulaient pas encore, mais le poids de mon erreur me pesait un peu plus encore, déchirant mon âme déjà troublée. Je voulais continuer de parler, mais ma voix tamisée par l'effroi m'en empêchait. Pourquoi est-ce que je n'arriverais pas à comprendre Belladona ? Peut-être que cela confirmait ce que je pensais plutôt, ou bien c'était car elle était un être nettement différent de moi.
J'avais envie de m'approcher pour lui montrer que je n'avais aucune mauvaises intentions, mais mon corps était tétanisé comme elle l'avait été en traversant la ville. Je relevais lentement mon bras, cachant mon visage de ma main découverte de tissus, mes ongles s'enfonçant presque dans mon visage à tel point mon corps était crispé.

« Regarde moi Belladona. Si j'avais été humain, ces hommes en bas auraient agis différemment à notre égard, fait preuve de plus d'indulgence. Mais ce que je suis les obligent à ne pas se laisser décontenancer, à me mépriser. » Il ne m'en fallait plus beaucoup, mais me rabaisser moi-même ne me faisait pas me sentir mieux, au contraire. Peut-être espérais-je qu'elle me prendrait en pitié…
« Je n'ai vraiment pas envie de te perdre comme j'ai tout perdu… Alors excuse-moi… »
Mon visage était toujours masqué, et selon sa réponse, je savais que je pourrais céder à ma tristesse, à sa tristesse. Si elle ne pouvait pleurer, je pleurerais pour deux…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 14 Fév 2011, 01:44

La jeune picari le regardait avec des yeux d'incompréhension. Pourquoi donc avait-il aussi peur de lui-même? Elle lâcha doucement ses genoux et fit les derniers pas qui le menaient à lui, ôtant sa main de son visage, puis retirant la mèche de ses cheveux qui le dissimulait

«Tu te trompes... si tu avais été humain, ils nous auraient dépouillés tous les deux. Les humains ne sont pas bons à Guttenvald... »

Elle prit sa main dans les siennes, la posa à nouveau sur sa poitrine

« Le fait que tu sois un orphe, à Guttenvald... c'est pour ça que tu ne crains rien. Fleïana m'a dit que les gens qui font peur aux humains sont souvent tranquilles ici, les orphes, les winghox... c'est à moi qu'ils voulaient faire du mal... parce que... » elle pressa sa main un peu plus fort contre sa poitrine, là où il aurait du entendre un coeur battre « parce que je n'ai pas de coeur... ce simple fait me différencie totalement de toutes les autres races de Nideyle... je ne suis qu'une plante, bonne à couper, embellir une pièce, et mourir pour alimenter d'autres plantes... rien de plus »

Elle baissait encore la tête avant de finalement lever les yeux vers lui, et poser sa main sur sa jour, elle caressait du bout des doigts sa peau différente à cet endroit

« Toi, tu as un coeur qui bat... et à moi, tu ne me fais pas peur. »

Sans savoir pourquoi, elle s'approcha et déposa de nouveau un baiser sur ses lèvres. Elle savait qu'il aimait ça, elle savait que ça prouvait qu'elle l'appréciait, elle ne savait pas encore toute la portée que pouvait avoir ce geste, mais au moins pour le moment, c'était ce qu'elle pouvait lui donner de mieux. Elle finit par l'enlacer de ses bras, et cala sa tête dans son cou, se blottissant de mieux qu'elle pouvait contre lui, même si elle savait qu'elle ne pouvait pas le réchauffer, mais elle voulait tout faire pour qu'il se sente mieux, car elle n'aimait pas le voir triste. Elle était assez triste pour deux...

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 14 Fév 2011, 02:37

Je la sentais contre moi, mes yeux me brulait presque à tel point que ma vue semblait devenir floue. Elle ne voulait plus me fuir ? Était-elle prise de compassion à mon égard quand à ce que je venais de dire ? Elle était vraiment plus qu'une plante, pourquoi personne ne semblait vouloir le voir autrement…
Je passais lentement mes mains dans son dos, hésitant, comme si je ne me sentais plus digne de pouvoir la toucher de mes mains que je ne pouvais supporter de voir. Mais je finissais finalement par l'étreindre de nouveau, doucement, sans exercer vraiment de pression sur elle. Mais cette fois je me voulais toit simplement plus délicat, le bout de mes doigts caressant doucement son corps en remontant dans son dos, le long de sa colonne vertébrale si du moins elle en avait une et je laissais le poids de mon crâne se reposer contre sa tête. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mes des larmes s'écouler le long de mon visage pour rejoindre les cheveux de Belladona. La peine que je ressentais s'évanouissant lors de ce trop plein d'émotion alors que je vidais peu à peu mon esprit de tout ce que je ressentais. Je passais ma langue sur mes lèvres, le goût sucré qu'elle y avait laissé me laissait rêveur quelques instants alors que je m'apprêtais à parler de nouveau.

« Je ne suis pas triste. » Je faisais référence à mes sanglots. « Si je pleure c'est car je suis touché par ce que tu dis, mais je dois te corriger. » Je lui saisissais le menton pour qu'elle plonge son regard dans le mien, même si comme ça elle voyait un peu plus mes larmes. « Tu n'as peut-être pas de cœur comme moi, mais tu en as plus que certaines personnes, et j'en ai pour preuve les gens de cette ville, et que tout ceux qui t'ont maltraités au cours de ta vie. »
Elle n'allait peut-être pas comprendre…

Je voulais de nouveau fondre mes lèvres aux siennes, mais je n'arriverais pas à m'approcher. Mes doigts glissèrent en remontant son visage jusqu'à ses cheveux, ma main disparaissant au travers alors que je la glissais derrière sa tête pour l'arrière vers moi. Mais je me contentais de déposer mon front contre le sien, voulant lui faire comprendre à force de répéter ces gestes ce qu'ils signifiaient…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 14 Fév 2011, 02:51

Belladona ne comprit pas ce qu'il voulait dire. Elle n'avait pas de coeur, mais elle en avait plus que d'autres? C'était... impossible non?

Ses cheveux s'étaient gorgés des larmes qui s'étaient écoulées de ses yeux plus tôt, elle le regardait de ses prunelles dorées sans comprendre ce qu'il voulait dire, puis elle se pinça un peu les lèvres, comme chaque fois qu'elle voulait poser une question en sachant très bien que c'était une question stupide

« Personne ne m'a vraiment maltraitée. Tout ce que je sais, je l'ai appris d'une amie morphe. C'est la deuxième fois que je vais dans une ville, la première fois, c'était à Ephtéria, à l'occasion d'un bal, mais là bas, il y avait des arcanes magiques qui empêchaient les gens d'être méchants... alors personne ne m'a fait du mal. »

Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'étaient des arcanes magiques, une fois de plus, ces mots étaient ceux de Fleïana. Par la suite, elle était rapidement retournée dans sa forêt, bien cachée avec l'aide de l'antilope qui l'avait accompagnée sur la route, la nuit elles traversaient les plaines, le jour la plante nageait, se faisant passer pour une sorte de branche morte dans l'eau avec une antilope qui bondissait à ses côtés. Et au final, elle avait rapidement rejoint le marais aux lucioles où elle était en sécurité. Au final, elle n'avait jamais eu à subir les pressions des humains, elle n'avait fait qu'en entendre parler

« Mais... je ne comprends pas pourquoi tu dis que.. j'en ai plus. J'ai plus de quoi? Plus de coeur? On peut en avoir plusieurs? Parce que moi, je te jure... j'en n'ai pas du tout... »

Elle cligna un peu des yeux, ce n'était pas facile de le voir quand il posait ainsi son front contre le sien, mais une fois de plus, elle ne bougeait pas, il semblait aimer être ainsi, même si elle ne savait pas pourquoi... elle battit des cils pour voir ses larmes, elle leva son index pour le déposer sur le sillon qui coulait le long de son visage

« C'est ça? Des larmes? »

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 14 Fév 2011, 03:28

Il ne m'était pas étonnant qu'elle n'est pas compris, et peut-être aurais-je dû lui expliquer directement ce que cela voulait dire. Mais moi-même je ne savais pas vraiment comment expliquer cela clairement, bien que dans ma tête c'était évident. Toutefois, j'avais dis que je lui expliquerais ce qu'elle ne comprenait pas dans la mesure où je parvenais à le comprendre, et dans ce cas précis je devais donc être capable de le lui faire comprendre à son tour.
Je respirais doucement en cherchant mes mots, profitant de son souffle si proche du mien, se mêlant par moment à ma respiration. La sienne était régulière et calme, tandis que la mienne était saccadée, par moment faible alors que d'autre fois trop forte. Cela était sans doute dû au fait que je me trouvais si proche d'elle plus que j'étais encore perturbé, et bien que j'essayais de me calmer, son regard m'hypnotisait presque, de telle sorte que je ne pouvais pas faire le vide dans mon esprit.

Puis finalement je me lançais, hasardement. Ce serait sans doute un peu anarchique comme explication, mais au moins ce serait une réponse venant de moi et non pas de mon esprit résolument compliqué.

« D'une certaine manière, on peux dire que les Hommes possèdent deux cœurs. L'un d'eux est purement physique et nous sert à vivre, pompant notre sang dans notre organisme. Le second, lieu, n'existe pas physiquement mais uniquement dans notre esprit. Il est ce qui fait notre personnalité et nous permet d'avoir des sentiments. » Je marquais une pause le temps qu'elle puisse assimiler l'information et que je reprenne mon souffle : parler avec une respiration saccadée m'était difficile et désagréable. « Dans ton cas, on peux dire que ton cœur physique serait la terre qui te permet de vivre, tandis que ton cœur spirituel serait ta personnalité, car tu as beau avoir les critères d'une plante, tu es capable de penser, de souffrir, d'être triste, de rire, d'être joyeuse. »

Je passais mes bras autour d'elle, l'un d'eux glissant lentement jusqu'en dessous de son corps au niveau de ses fesses, bien que je n'avais aucune intention mal placée, et délicatement je la soulevais, constatant qu'elle se révélait être extrêmement légère. Je poursuivais toutefois ce que j'avais à dire.
« Les Hommes en bas possèdent un cœur physique, mais leur autre cœur n'est pas bon : il a fait naitre le désir de voir souffrir les autres pour qu'ils puissent s'enrichir. Ils pensent s'amuser en nous voulant du mal, mais ils sont eux-même prisonniers de ce sentiment, car jamais ils ne seront satisfait et continuerons sur cette voie sans but. » Je m'égarais un peu dans mon raisonnement tandis que mes pas m'approchaient du lit, mes jambes se pliant pour que je puisse la déposer sur le matelas qui devait être plus agréable que le bois râpeux du sol. « On peux donc dire qu'ils n'ont pas de cœur, ou qu'ils le refoulent. Alors que toi, tu es gentille et attentionnée. Tu ne souhaites de mal à personne et te contente d'être ce que tu es. Si l'on te veux du mal, ta personnalité reste la même, et tu te défendras uniquement pour survivre, sans doute sans tuer personne. Donc tu as un cœur. »
Je lui souriais doucement, posant un genou à côté du lit pour être à sa hauteur. Je déposais ma main à nue sur son ventre, espérant presque pouvoir sentir ses lianes venir à mon contact, comme pour me sentir plus proche d'elle. « Tu as compris ? » Lui demandais-je avec douceur dans ma voix.

Je sentais encore le sillage de mes larmes sur mes joues, bien qu'elles avaient cessées de couler. Je voulais essuyer ma peau, mais la chaleur de mon corps s'en chargerait très bien, alors que je penchais légèrement la tête sur le côté en lui souriant un peu plus intensément.

« Oui, ce sont des larmes. »

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 14 Fév 2011, 10:04

La jeune picari resta quelques secondes sans bouger, elle eut l'impression que sa sève s'accélérait d'un coup dans son organisme lorsque l'orphe la souleva, elle s'accrocha alors un peu plus à son cou même si elle savait bien au fond d'elle qu'il ne la laisserait pas tomber. Elle écoutait avec attention ce qu'il disait, ça ressemblait un peu à ce que disait Fleïana à propos de l'amour, du fait que ça se passe dans le coeur, mais que même si elle n'en avait pas, elle pouvait aimer quand même... probablement alors qu'elle parlait de ce coeur dans la tête, elle aussi...

Lorsqu'il la posa sur le lit, elle se pinçait toujours les lèvres, essayant d'assimiler les informations, et pencha la tête sur le côté

« Donc... quand on dit qu'on a un coeur, ça peut aussi bien dire qu'on a un coeur dans notre poitrine qui bat, mais ça peut aussi vouloir dire qu'on est gentil et qu'on ne veut pas de mal aux gens? Mais on fait comment pour savoir duquel on parle? C'est pas facile quand on emploie le même mot pour dire des choses différentes! »

Certes, le fait d'avoir un coeur dans la poitrine est quelque chose de normal, donc il est peut probable que les gens mentionnent le coeur physique lorsqu'ils en parlent. Le cerveau de la picari se mettait un peu à chauffer, mais il lui semblait comprendre... elle essayait de se souvenir à quel moment on lui avait réellement parlé du coeur, dans le sens de l'organe, et dans ses souvenirs, c'était que lorsqu'il s'agissait de termes en rapport avec la médecine ou alors lorsqu'il était accompagné des mots "battre", ou "poitrine", et dans tous les autres cas, ça faisait plutôt référence aux sentiments. Petit à petit dans ses propres raisonnements, la différence se dessinait dans sa tête

« Je crois comprendre... lorsqu'on parle du coeur physique, c'est pour dire ce qu'il fait! S'il est malade, s'il bat vite, s'il fait mal tout ça! Mais sinon après, si on en parle, c'est pour mettre en avant des sentiments qu'on éprouve!! C'est ça? »

Ses yeux d'or se mirent à briller en fixant Vilal, espérant avoir enfin compris quelque chose presque toute seule... elle avait une main devant sa bouche, comme si elle voulait se mordre le doigt pour le cas où elle aurait dit une bêtise. Elle finit par faire une petite moue en réfléchissant

« Moi quand j'ai peur, ma sève circule plus vite dans mon organisme... mon amie m'a dit que je devais faire attention à cette sensation quand ça m'arrive, car ça peut peut être vouloir aussi exprimer d'autres sentiments, mais elle n'en est pas sure, je suis la seule picari qu'elle connaisse alors... »

Donc elle n'était pas sure que ce soit le cas, d'un autre côté, la morphe n'était probablement pas sure que la picari puisse réellement éprouver des sentiments amoureux. Dans la mesure où pour les plantes, il n'y a pas de parade de séduction pour la reproduction contrairement aux mammifères, il était possible que cette particularité ne fasse pas encore partie de son évolution. Mais dans la mesure où la plante semblait vraiment s'être liée d'amitié avec l'antilope, elle estimait qu'il était probable qu'elle puisse ressentir de l'attachement et de l'affection, voire de l'amour également.

Au final, elle ne savait pas ce qu'elle pouvait ressentir ou non, elle fixait Vilal droit dans les yeux, elle aurait aimé savoir, elle avait tellement de questions en elle, mais elle ne pouvait assimiler toutes les réponses d'un coup. Elle devait aussi y aller doucement pour bien comprendre, et elle était contente car il était vraiment gentil avec elle et qu'il lui expliquait tout, et avec de bons mots en plus pour qu'elle comprenne. Ses doigts passèrent à nouveau sur les sillons séchés de ses larmes

« Et... tu m'as dit que tu pleurais pas parce que tu es triste... on peut donc pleurer pour d'autres raisons? Je croyais que les larmes, c'était toujours mauvais, qu'on pleurait soit parce qu'on avait mal, qu'on était triste ou même en colère... »

Elle ne pouvait pas pleurer, elle n'avait pas de glandes lacrymales pour ça et son corps n'était pas fait pour rejeter de l'eau, il fallait qu'il le garde car c'était l'essence même de sa vie, bien plus que pour les mammifères.

Ses lianes jouaient sur la main de l'orphe posée sur son ventre, gigotant d'elles mêmes comme si elle cherchait éventuellement une plaie à soigner, tout en se nourrissant également des petites particules de terre et de transpiration sur sa peau, après tout, une plante recherche toujours les nutriments dont elle se nourrit, ça devait surement le chatouiller un peu. Sa cage thoracique ne se soulevait pas au rythme d'une quelconque respiration puisqu'elle n'avait pas de poumon, mais il devait sentir la sève circuler en elle et l'oxygène circuler aussi de lui-même dans son corps pour qu'elle le rejète par ses lèvres. C'était un mouvement continu, parfaitement régulier sans intervalle, probablement difficile à expliquer pour quelqu'un dont la respiration est un acte inconscient, d'autant qu'elle n'était pas spécialement consciente non plus de ce qu'il se passait dans son corps et de ce qui la différencie des humains.

Elle sourit à Vilal tout en posant ses mains sur la sienne sur son ventre. Elle se demandait pourquoi il aimait tellement la toucher alors que son corps ne produisait pas de chaleur. Elle se pinça les lèvres, la question allait être au bord de ses lèvres lorsqu'elle se mit à battre des cils et transpirer... hors, pour une plante, ce n'était jamais bon signe lorsqu'elle transpirait.

Avec la terreur de la ville, elle avait puisé plus vite dans ses réserves, et la ville étant assez sombre et couverte, elle n'avait pas trop pu bénéficier du soleil, trop d'émotions en elle, elle ne se sentait pas bien. Sa peau commençait également à pâlir pour virer au brun, comme si elle était tout d'un coup en train de s'assécher... elle se leva d'un seul coup, manquant de le faire basculer en arrière et se précipita dans la salle de bain, utilisant ses dernières forces pour appuyer de nouveau sur la fontaine et remplir un bac d'eau avant d'y plonger ses cheveux.. les couleurs revenaient un peu, mais pas complètement... elle chercha Vilal du regard qui l'avait suivi, visiblement inquiet, elle semblait suffoquer et se tourna vers lui avec des yeux implorants

« Je... je dois sortir, prendre le soleil... je manque... de lumière... »

Il fallait qu'elle sorte... juste quelques minutes, mais qu'elle sorte...

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 14 Fév 2011, 13:05

Je l'avais écouté sans rien dire tout comme elle m'avait entendue lui expliquer ce que j'avais dis, et avant même que je n'ai eût le temps de répondre à sa dernière question elle se relevait pour se rendre dans la salle d'eau et s'abreuver à sa manière. Je l'avais naturellement suivit, mais déjà elle me disait qu'il lui fallait la lumière du soleil, aussi je tournais mon regard en direction de la porte. Non, il aurait été trop long de descendre pour sortir directement. Je regardais donc en direction de la fenêtre et m'en approchais presque en courant, ma main libre se déposant sur la poignet que je tournais rapidement, pour ensuite tirer la batant vers moi et écarter l'autre. Mes yeux regardèrent un bref instant en contrebas : il devait y avoir entre trois et quatre mètres, ce serait difficile mais jouable. Du moins je l'espérais…

Je me retournais donc de nouveau pour m'approcher de Belladona, glissant presque sur le parquet pour attérir près d'elle afin d'ensuite saisir ses poignets et de passer ses bras autour de mon cou. Je laissais ensuite mon bras gauche la saisir en dessous des fesses tandis que le droit la maintenait dans le dos, ma main lui agrippant l'épaule pour la porter correctement sans qu'elle ne puisse tomber, même si dans le pire des cas elle resterait accrochée à mon cou. Je me redressais alors pour m'approcher de la fenêtre. Nous avions de la chance : elles étaient assez basses, aussi je pouvais lever mon pied suffisament haut pour m'appuyer sur le rebord. Ou bien était-ce car mon corps se révelait être assez souple ? C'était une bonne question dont je devrais m'assurer plus tard, pour l'heure la situation ne m'autorisait pas vraiment à divaguer de la sorte.
Je poussais donc sur ma jambe droite pour passer le cadran, ma main droite lâchant temporairement la jeune plante qui restait toutefois bien accrochée avec mon autre main sous elle et ses bras autour de mon cou, et je saisissais le haut du cadre pour m'aider à le traverser, ma seconde jambe se décollant du sol alors qu'il n'y avait maintenant plus grand chose pour nous maintenir si ce n'est mon équilibre qui pour le moment semblait stable. Mes prunelles fendues regardèrent un instant derrière moi, comme si j'espérais ne rien oublier malgré la gravité de la situation, mais dans tous les cas j'avais toujours les clés de la chambre sur moi et personne ne pouvait donc y entrer à moins d'avoir un double. Puis il n'y aurait eût que ma cape à voler, et elle ne devait être d'aucune valeur.

J'admirais un bref instant les pupilles dorées de Belladona, comme pour me donner le courage de sauter et pour avoir son approbation. Je ne savais pas si elle était d'accord ou non après tout, et peut-être craignait-elle que je me brise une jambe en sautant. Ce qui devait arriver arriverait, et je laissais le poids de mon corps me faire chuter vers l'avant, le sol se rapprochant rapidement de moi alors que j'avais l'impression de la sentir se blottir un peu plus contre moi. La crainte l'envahissait-elle ? Probablement. Et étais-je anxieux à l'idée de m'écraser au sol ? Pas un seul instant. Sans pouvoir expliquer pourquoi, j'étais confiant. Mais après tout, j'étais un hybride, et les gênes qui me composaient pouvait sans doute me permettre de m'en tirer à bon compte.
Puis d'un coup j'arrivais au sol, un choc violent me contraignant à plier la jambe droite sans quoi je me serais sans nul doute écrasé lamentablement en voulant l'aider. J'avais l'impression de sentir toute cette partie de mon corps être engourdis, comme si je ne pouvais plus bouger avec autant d'aisance, et si j'étais bel et bien capable d'effectuer un tel saut, il allait falloir que je revois ma réception…

La douleur imprégnait mon visage, le creusant au niveau de mes sourcils alors que je serrais les dents, ce qui n'empêcha pas de me relever. Je n'avais pas le temps de me plaindre, aussi j'avançais en boitillant, car même si il me suffisait d'attendre que la douleur passe pour être de nouveau d'aplomb je ne me permettais pas le moindre repos pour le moment, mes pas hasardeux me guidant à quelques mètres devant l'Auberge, à un endroit où la lumière traversait un peu plus les nuages et les arbres. Ce ne serait sans doute pas suffisant, mais pour le moment elle devrait s'en contenter jusqu'à ce que je trouve une solution sur le long terme, mon regard se portant de nouveau sur elle sans me préoccuper de ce qui pouvait se trouver autour de nous. Je voulais lui sourire, mais mon visage légèrement déformé n'aurait produit qu'une grimace, aussi je remuais doucement mon pouce sur son épaule pour lui signifier que tout allait bien…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 14 Fév 2011, 13:21

Belladona ne comprenait pas trop ce qu'il faisait, mais elle s'accrocha quand même. Elle se sentait un peu mieux d'avoir bu à sa manière, mais elle sentait qu'il lui manquait la chaleur du soleil et les lianes sur sa tête lui tiraient un peu d'être en manque de lumière. Elle avait porté une cape pendant une bonne partie du trajet, la forêt des ombres portait bien son nom puisque les arbres étaient tellement hauts et larges qu'ils lui avaient caché le soleil de sa lumière tout ce temps... pourtant, elle pouvait normalement tenir bien plus longtemps en restant à l'ombre, mais il était probable que le stress et la panique provoqués par cette ville ait accéléré son métabolisme.

Elle s'agrippa un peu plus à lui lorsqu'il sauta, elle l'avait regardé dans les yeux, espérant qu'il savait ce qu'il faisait avant de se blottir dans son cou. Lorsqu'enfin il atterrit, elle eut l'impression qu'il allait tomber et l'un de ses bras avait instinctivement lâché son cou pour se tendre et se réceptionner au cas où, mais il avait tenu bon.

Il l'amena alors sur la grande place devant l'auberge, au niveau d'un cercle de lumière et l'y déposa. Elle se déploya alors, de petites fleurs dans sa chevelures s'ouvrirent également alors que petit à petit, elle reprenait une teinte verdâtre et que la transpiration était absorbée à nouveau par son organisme. Elle s'allongea totalement sur la pierre froide, ses lianes fouillaient entre la pierre à la recherche de micro organismes pour se nourrir alors qu'elle reprenait des forces. Sa main chercha celle de Vilal

« Merci... tu vas bien? »

Le temps s'écoula un peu, elle commençait à se sentir mieux, mais soudain, elle écarquilla les yeux, une sorte de frisson s'emparait de sa nuque et elle se redressa, fixant quelque chose devant elle qu'elle ne pouvait voir, mais presque entendre... Vilal s'était tourné dans la même direction, il avait également du sentir la créature approcher...

Petit à petit, on entendit ses pas, ses grondements se faire plus sourds et plus effrayants... Bella commença à reculer doucement alors qu'il approchait, dévoilant enfin son apparence si... étrange...

Image


« Ce... qu'est-ce que c'est? »

La créature ne semblait pas s'intéresser à l'orphe, ses yeux gourmands semblaient vouloir absolument suivre la picari du regard, ses grondements se faisant de plus en plus menaçants, il continuait d'approcher jusqu'à se planter devant eux à quelques pas... visiblement il sentait une autre présence approcher...

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Quintus Gunvor » 14 Fév 2011, 14:14

Ils continuèrent alors a avancer vers l'auberge, finalement il ne semblait pas avoir vraiment de danger, les gens devaient juste avoir fuis l'endroit.
Une fois devant la porte le gamin chercha à ouvrir la porte, mais elle était déjà fermée, un soupire quitta ses lèvres.
Quand soudain un bruit sourd se fit entendre non loin d'eux, un truc avec des cheveux jaunes tenant un grand machin vert avait atterrit un peu plus loin d'eux et marcha alors vers un la lumière.
Le Cortesian regarda le Winghox avec une lueur d'interrogation, peut être qu'il s'agissait de la bête en question, mais bon ça avait l'air vachement humain quand même, alors dans le doute il valait peut être mieux attendre de voir ce qui allait se passer.

D'autant qu'un autre détail avait vraiment attiré l'œil du gamin, la longue chevelure feuille qui descendait en cascade le long de la chose verte que le truc bondissant avait entre ses bras.
D'ailleurs il finit pas la déposer au sol et chose incroyable il s'agissait d'une plante qui ressemblait à une femme, il avait déjà vu ce genre de chose mais il pensais que ces êtres ne restait qu'en forêt.
Et d'ailleurs lorsqu'elle fut dans la lumière, des fleure commencèrent à s'ouvrir le long de sa chevelure alors que sa peau reprenait une couleur herbe.

Et cerise sur le gâteau, ça parle non mais même les plantes peuvent parler par le moyen de vibration, sur ce point là cette chose était probablement plus humaine que lui.
Enfin, il fallait avouer que parfois la nature cachait vraiment bien ses merveilles, par contre la prochaine créature à débarquer était tous sauf une merveille.
Une espèce de monstre ne ressemblant absolument à rien... de connus, sortait pas à pas de l'ombre.
Finalement ils avaient trouvé le monstre tant recherché, la chaine du gosse lâcha alors complètement prise et le musicien la saisit de sa main gauche alors qu'un petite partie de l'arme s'enroula autours de son poignet tandis que le reste continuait à faire le mort au sol.


*Je sais que tu es du genres à foncé dans le tas mais ce monstre ne me dis rien qui vaille, aussi je te demanderai de ne pas prendre de coups, il suffirait qu'il soit toxique pour que tu y passe. *

Non pas que cela le dérangerai, mais plutôt que se serai bête de perdre un bon garde du corps dans une cité qu'il ne connaissait pas spécialement, de plus si il décédait la créature serai alors vraiment très difficile à vaincre alors qu'en comptant sur leurs combinaison cela devrait être bien plus simple..
Pour le moment le gamin ne bougeait pas, préférant voir ce qui allait se passer.

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vrass Rannveig » 14 Fév 2011, 15:02

Je n'avais pas vraiment eu le temps de voir ce qu'était le truc blond qui avait sauté par la fenêtre, mais vu la souplesse, il était peu probable que ce soit un simple humain. Il tenait une picari dans les bras, mais je ne pouvais pas voir à quoi elle ressemblait d'ici...

Alors qu'elle prenait un bain de soleil, je m'arrêtais, interdit. Un frisson me parcourait la nuque sans que je sache d'où ça vienne, un peu comme lorsqu'un odeur pestilentielle flotte dans l'air sans qu'on sache ce que c'est. Je compris peu après d'où ça venait. Une bête immonde s'approchait de nous, je me disais aussi qu'il fallait bien qu'elle nous tombe dessus, et avec une proie comme la picari dans le coin, elle n'allait pas rester longtemps sans vouloir en croquer un bout!

Je soupire, bon sang, même pas une semaine après notre bagarre avec un pelel'je et d'autres bestioles totalement tarées, on se tape à nouveau un machin sans nom avec une gueule de travers. Je dégaine mon épée, fais chier, je vais devoir me battre avec la main gauche. Mon épaule me fait encore souffrir, foutue balle. Je passe une main sur mes abdos, ils sont en forme, probablement grace au gosse de Banba qui m'a bien échauffé bien qu'il m'aurait surement fallu un entraînement supplémentaire ce matin, mais les moutons, très peu pour moi.

J'entendais les paroles du gamin dans ma tête, de toute manière, j'étais pas pressé de me lancer dans la bagarre, surtout que le machin blond et la plante verte pouvaient très bien se faire bouffer en premier, la bête serait repue, et on pourrait la flinguer plus facilement après ça...

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