Le jeu de la mort et du hasard

Bienvenue dans ce monde onirique dépourvu de frontières et exempt de limites à votre imagination. Laissez-vous porter par vos songes... faites connaissance avec d'autres rêveurs.

Le jeu de la mort et du hasard

Messagepar Grima de Sleetsel » 19 Jan 2016, 18:44

http://nideyleforum.free.fr/kits/avatars/grima.pngPremière impression : une lumière aveuglante. Grima ne voit rien, il lui semble qu'on ne lui permet pas de voir. Il a le sentiment d'être pris au piège, il a même peur. Oui, lui, Grima, ressent de la peur. C'est absurde pourtant, il sait très bien qu'il rêve... N'est-ce pas ? Il avance à tâtons, tout autour de lui est blanc, aussi il n'y a aucune délimitation dans l'espace. Il ne sait même pas s'il avance ou s'il recule. Quel étrange sentiment.. Soudain, des couleurs apparaissent, par brides. Une tâche par-ci, une tâche par-là, et bientôt le décor se met en place. Une ligne d'horizon se crée, il voit le sol et le ciel.. Quoique, il n'y a même pas de ciel, si ce n'est une masse incolore. Sous ses pieds, des pierres colorées apparaissent ainsi que des lettres, tracées à l'encre noire.

"Départ"


Mais qu'est-ce que ça veut dire ? Il aperçoit au-devant de lui un chemin. Ce sont des cases numérotées. Un, Deux, Trois, Quatre, Cinq... à perte de vue. Le plateau est vallonné, il ne peut même pas tout voir. Cela ressemble à de petites collines verdoyantes, sur lesquelles on aurait peint des cases rouges, jaunes, bleues, orangées... Tout est flou, mais pourtant tout lui semble extrêmement réaliste. Si c'est un rêve, alors il est bien différent de tout ceux qu'il n'a jamais fait. Il a l'habitude de rêver en noir et blanc, aussi ce changement le trouble, mais il ne s'en rend pas compte. Il n'a pas l'impression d'être lui, pourtant c'est bien son corps qu'il peut ressentir, et sa propre voix dans sa tête. Étrange rêve... Il essaye de se rendre sur la case Un, mais il ne peut pas, c'est comme s'il ne pouvait pas se déplacer. Ses membres ne lui répondent pas. Qu'a-t-il mangé pour faire un rêve pareil ? A-t-il été drogué ? Très probable.

Il entend soudain une voix. Claire, audible, mais lointaine. Il ne voit personne pourtant.
"Bienvenue à notre grand jeu ! Que tous les concurrents avancent sur la case Départ, les dés vont être lancés." La voix n'est ni masculine ni féminine, elle est neutre, et n'a pas de consonances particulières.
Tous les concurrents ? Il se retourne et ne voit personne d'autre qu'une jeune fille a l'air sombre. Il ne l'avez pas vu avant pourtant. Comme si elle venait d'apparaître !
"Bien.", continue la voix. "Que le jeu commence !"
Soudain, la terre tremble. Grima entend un grand bruit sourd et deux énormes dés, plus grand que des montagnes, roulent au centre du plateau. Leur mouvement est lent et solennel. Boum. Boum. Boum... Ils s'arrêtent, et la voix déclare : "Case Numéro Quatre"

Grima jette un œil à la jeune fille. "Je crois qu'on doit avancer", lui dit-il seulement, comme si tout était parfaitement normal.

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Re: Le jeu de la mort et du hasard

Messagepar Lacrima Menella » 19 Jan 2016, 23:20

Blanc, tout était blanc. Ou plus tôt l’espace était blanc. J’étais quelque part, mais où je ne pouvais le dire, il me semblait être dans un espace où visiblement le haut et le bas, ou la droite et la gauche n’existaient pas. Comme une dimension improbable. Je ne comprenais pas vraiment où j’étais, que ce passait-il? Il me fallu un certain temps pour comprendre que je rêvais. Puis j'aperçus un point noir suspendu dans cet univers blanc. Je m’en approchai sans comprendre comment mon corps se mouvait. Le point s’avéra être une ouverture dans cette dimension étrange. Je passais par cette ouverture, tout aussi irréelle que ce monde immaculé. Mais l’endroit où je me retrouvais par la suite ne fut guère mieux…

Je me retrouvais sur ce qui m'apparût être un plateau de jeu géant, dessiné par une multitude de cases colorées et numérotées s’étendant à perte de vue sur de petites collines herbeuses. Je tentais de me souvenir de ma dernière lecture, parce que ce rêve était vraiment étrange… Alors j'aperçus un homme non loin de moi, je l’observais discrètement de là où j’étais. En grande partie par méfiance, ce qui était stupide vu que je rêvais. Il avait le teint pâle et les cheveux tout aussi blanc que l’espace que j’avais quitté plus tôt. Il me disait quelque chose mais je n’arrivais à me souvenir quoi exactement. Sûrement un souvenir enfoui dans mon subconscient.

Une voix résonna alors, annonça le commencement d’un jeu. La voix venait de partout et nulle part à la fois, emplissant l’atmosphère inexistante de ce lieu informe. J’eus presque immédiatement la désagréable sensation d’être prise au piège, et tandis que j’ordonnais à mon corps de reculer, de tenter de retourner vers la dimension blanche, celui ci avança vers une espèce de case départ. Mon corps ne n'obéissait même plus! Un frisson me parcourut. Je me retrouvais en un claquement de doigt près de l’homme, comme si j’avais été téléportée. Mon visage s’assombrit, il ne m’inspirait pas du tout confiance, et même dans un rêve je sentais le désagrément que la présence d’une telle personne procurait.

Comme l’avait annoncée la voix, des dés furent lancés, mais ces dés n’avaient rien d’ordinaires. Ils était immenses, et leurs rebonds sur le plateau le fit trembler. La voix qui avait proclamé le jeu donna le chiffre qu’avait fait les dés. L’homme parla, parla comme si ce monde étrange était tout à fait normal, comme si ce jeu géant était banal. J’en fus assez déconcerté mais je m’efforçais de rien en laisser paraître.
“Sûrement.” me contentai-je de répondre avec distance.
J’avançais alors jusqu’à la quatrième case. Le monde changea soudain, tout autour de moi se dessina comme peint dans de la fumée le laboratoire d’Emris. J’écarquillais les yeux, déstabilisée par cette vision du passé. Légèrement paniquée je regardais autour de moi, j’étais toujours avec l’homme sur la case numéro quatre, seul ce décors plat était apparu autour de nous. Silencieusement je priais pour que cet homme ne soit pas originaire de Païlandune. Ce qui encore une fois me sembla stupide de ma part, c’était toujours un rêve!

“Lacrima, veux-tu bien m’aider à faire ce cataplasme?”
Mon coeur battit à tout rompre. Emris était apparu dans ce décors de fumée, et il s’adressait à moi! J'oubliais l’homme, et comme si un ancien réflexe que je pensais effacé se réveillait en moi je m’exécutai, commençant la mixture pâteuse à l’aide d'ingrédients que je sentais n’être que des illusions.

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Re: Le jeu de la mort et du hasard

Messagepar Grima de Sleetsel » 24 Jan 2016, 19:33

http://nideyleforum.free.fr/kits/avatars/grima.pngLa jeune fille était froide et distante. Bien, il n'avait donc pas à se soucier d'elle d'avantage. Elle devait sûrement avoir une quelconque signification pour lui, qui pour l'instant ne lui était pas dévoilée. Les rêves était un paquet de mystères que l'on tentait de décoder le lendemain - souvent en vain. Seulement Grima sentait que la jeune fille avait envers lui une sorte d'aversion, et ça l'amusa. Ainsi, il allait peut-être pouvoir en tirer profit, d'une manière ou d'une autre.

Alors qu'elle s'avançait vers la case numéro quatre, il la suivit, à distance, comme s'il la suivait contre son gré. Il avait trouvé un nouvel objectif : lui donner l'impression qu'elle était traquée. Ça pouvait être amusant, et révéler des choses sur elle et sur ce qu'elle était. Il avança doucement vers la case donc, observant le profil grave de la jeune fille. Alors le décor changea, Grima ne s'en étonna pas, mais il ne reconnaissait pas les lieux. Seulement, la jeune fille elle semblait être dans son élément, et lorsqu'un homme d'un certain âge s'adressa à elle, elle sembla troublée. Grima était reculée dans un coin de la pièce, assis sur un tabouret. Les deux autres étaient dos à lui et la jeune fille s'activait vivement. Ainsi il était bien un parasite dans son rêve... Intéressant.

Soudain la mixture qu'était en train de préparer la jeune fille prit vie : elle devint épaisse et s'enroula peu à peu autour de ses mains, les liant entre elles et remontant jusque son bras. Grima se leva, et sentit qu'il avait le contrôle de cette pâte. Comment ? Pourquoi ? Quelle importance ! La dénommée Lacrima se débattait avec la chose que Grima s'amusait à faire grandir, grossir, prendre une forme de corde visqueuse. Au cours de la lutte, des pots et des vasques tombèrent à terre, et leur contenu se répandirent sur le sol. Bientôt ils prirent également une forme de créature rampante et vinrent s'attaquer aux pieds de la jeune fille.

L'homme, de dos, sans se retourner, demandant d'une voix ennuyée : "Quel boucan es-tu en train de faire Lacrima ?" Grima, la main tendue, faisait s'entortiller les pâtes autour des membres de la jeune fille. Il en avait profité pour devenir translucide, se fondant avec le décor de la pièce. Il n'était plus vraiment visible. Il éleva alors la voix, et des paroles sortirent toutes seules de sa bouche. "Qu'en est-il de ta promesse, Lacrima ?", dit-il d'un air mauvais.

Le rêve tournait au cauchemar, mais pas pour lui. Étrangement, il se complaisait dans ce rôle.

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Re: Le jeu de la mort et du hasard

Messagepar Lacrima Menella » 25 Jan 2016, 11:10

J’étais profondément troublée parce que je faisais… Pourquoi fais-je ces gestes avec autant d’automatisme, et aussi naturellement? Emris était mort. Ou était-ce mon souhait de le retrouver un jour vivant qui me mouvait dans cette étrange rêve? Je n’aurais su le dire. Mais je n'eus pas le temps de plus me poser la question. Alors que je mélangeais le cataplasme celui ci pris une texture étrange… La pommade devint visqueuse et commença à bouger dans le récipient. Qu’est-ce qui se passait? La panique monta en moi et je tentais de me débattre. Mais rien à y faire! D’autant plus que la mixture gagnait du terrain, et elle montait sur mon bras. En essayant de me débarrasser de cette chose je brisais les pots et les tubes à essaie autour de moi. Emris me fit alors remarquer que je faisais un boucan monstre. Il ne voyant donc pas ce qu’il m’arrivait? Bien sûr que non, il n’était pas réel et je rêvais! Je voulu tout de même l’appeler à mon secours mais mon cris s’étouffa dans ma gorge et m'étranglant au passage.

Une solution me vint à l’esprit, je pouvais prendre ma forme animale, mes griffes déchiraient peut être ces liens visqueux… J’hésitais, et puis est ce que mon don m’obéirait dans ce cauchemar? Rien n’était plus incertain…
"Qu'en est-il de ta promesse, Lacrima ?"
Cette question me glaça le sang et j’arrêtais momentanément de me débattre, tournant juste la tête vers mon maître décédé. Mais non, ce n’était pas lui qui avait posé cette question. Était-ce l’homme de tout à l’heure? D’ailleurs où était-il passé? Mais qu’importe, pourquoi cette question? Était-ce à cause de ça que je subissais ça? Ce cauchemar était-il là pour me la rappeler? Mais pourquoi alors? Je l’avais tenue et y veillais toujours! Cette fois-ci je pu crier, et je hurlais en direction d’Emris, comme pour dire à son fantôme que je ne l’avais pas trahis.
“Je l’ai tenue, et la tiens toujours! J’ai fuis et maintenant je me cache avec eux en lieu sûr!”
Il ne réagit pas. Mais après tout, à quoi je m’attendais, il était mort. Soudain une grande peine m’envahit, mélange de souvenirs et d’espoir sans issue, alors l’hésitation disparu. Éveillée je me serrais sûrement contenue, mais je sentais qu’on se jouait de moi, et avec mes propres souvenirs. La colère me submergea, et ça bien que le fait d’être vu sans que je ne puisse voir l’autre m’effrayait assez.

Me transformer avait toujours été quelque chose de plus où moins douloureux, mon corps qui se modifiait, les os qui changeait de forme et de place, mes organes dansant sans mon corps et mes polis poussant à une vitesse folle, mais peut être parce que c’était un rêve la transformation fut rapide sans les désagréments habituels. Une fois la métamorphose achevée, je rompais mes liens à coup de griffes et de dents. Je sentis l’odeur de l’homme. Il était bien toujours dans la pièce mais je ne pouvais le voir. Cela confirma mes soupçons. Mon désagrément augmenta. Je tournais sur moi même en feulant.
“Montrez vous!”
Ma voix résonna étrangement dans la pièce, elle ne sortait pas de ma bouche féline, mais était comme une pensé dans ce rêve.

J’attendis, je me sentais oppressée et observée, mais heureusement pour moi ces émotions ne se voyaient pas tellement sur un visage félin. Par ailleurs mon visage, montrant les crocs, représentait plus tôt là rage dans laquelle ma tristesse m’avait plongée.

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Re: Le jeu de la mort et du hasard

Messagepar Grima de Sleetsel » 20 Fév 2016, 20:24

http://nideyleforum.free.fr/kits/avatars/grima.pngTiens tiens tiens... Ce petit dialogue amusait beaucoup l'Orphe. Alors la jeune fille avait plus d'une faiblesse.. Il allait pouvoir s'amuser avec ça ! Il allait devoir creuser un peu, savoir quelle était cette "promesse" et qui était "eux"... Il l'observait sans broncher. Elle semblait totalement paniquée et il décida de la laisser s'énerver pendant un moment. Il ne fut pas déçu. Elle se transforma, sous ses yeux, en une magnifique panthère. Grima avait toujours jalousé quelque peu les Morphes qui, contrairement à lui, pouvait totalement changer de forme, et donc d’identité. Qu'aurait-il donné pour pouvoir passer de l'homme au caméléon... Le cri de la jeune fille le rappela à l'ordre.

Elle avait réussi à se débarrasser de la chose gluante et lui faisait maintenant face, même si elle ne pouvait pas le voir. "Pourquoi devrais-je me montrer ? J'ai la très nette impression que vous avez quelque chose à accomplir, et je ne voudrais pas contrecarrer vos projets..." Les mots sortaient tout seuls de sa bouche, mais il s'amusait du résultat. Il allait piquer les nerfs de la pauvre enfant, c'était sûr ! Il émit un sifflement rauque et se retrouva derrière la panthère. Il bondit sur elle et l'attrapa sous les pattes avant puis la serra contre lui, comme il l'aurait fait - ou pas, Grima n'était pas du genre à câliner les animaux - avec un tout petit chat. "Là, là", dit-il d'une voix caressante, "tout va bien se passer".

Il sourit d'un air énigmatique et transporta la lourde bête jusqu'à la petite porte en bois. Il l'ouvrit et soudain le paysage changea totalement. Ils se trouvait dans une vallée enneigée, au pied d'une haute montagne. Une sorte d'avion futuriste se tenait là, comme s'ils les attendaient. Un homme dont les yeux bridés et noirs inquiétaient qu'il venait probablement de Shenzhou les attendait, droit dans un costume serré. Grima lâcha la panthère dans la neige et lui fit face. "Si vous montez avec moi dans ce bolide, nous atteindrons notre objectif dans quelques heures. C'est ce que vous voulez, non ?" Étrangement, Grima avait le sentiment de savoir parfaitement ce qu'il faisait. Tout cela faisait partie du Jeu, et si elle n'en acceptait pas les règles, ils devraient s'affronter. L'homme prononça une phrase dans une langue inconnue, et Grima insista. "Consentez-vous à me suivre ? C'est les règles." Il sourit, d'un sourire froid et cruel, comme il savait si bien le faire.

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Re: Le jeu de la mort et du hasard

Messagepar Lacrima Menella » 21 Fév 2016, 00:10

Alors que je sommai à l’homme de se montrer sa réponse me déstabilisa encore plus. Je n'avais aucune raison valable pour demander à ce qu'il se montre, si ce n'était que je le voulais... Est-ce que j’avais vraiment quelque chose à accomplir? Peut-être… C’était sûrement en lien avec la vision d’Emris que je venais d’avoir. Mais n’était-ce plus tôt pas cet homme qui venait de décider de cela? Tout était confus dans ma tête. Dans ma confusion mes muscles se relâchèrent, et je sentis une légère panique monter en moi. Cette panique mêlée à ma tristesse et ma colère me déstabilisa totalement. De telle sorte que je ne parvins même pas à réagir quand je sentis l’homme m’attraper comme un chaton. Et cela me paniqua encore quand j'eus l’horrible sensation d’être paralysée, j’étais totalement incapable de bouger ou de me débattre. Surtout quand l’inconnu m’assura que tout allait bien, sa voie caressante me donna la nausée tellement son ton m’écoeura.

Je me sentais totalement impuissante, et je n'eus d’autre choix que de me laisser faire. L’inconnu me transporta jusqu’à une vallée enneigée. J’aurais sûrement apprécié ce paysage grandiose si je n’étais pas à ce point terrorisée. L’homme m'incita alors à le suivre dans l’étrange appareil de métal qui était là sur la neige. L’appareil était tout en métal, encore plus froid que la neige et très intimidant à mes yeux. Mais le jeune homme albinos l’était encore plus.

C’est alors que l’homme se tenant à côté de l'engin parla. Il devait probablement venir de Shenzhou, Hermésis y était allé une fois. Je fus quelques secondes absorbée par le souvenir de cette ville si singulière. Je ne compris pas un seul de ce qu’il dit. Mais l’étrange homme lui du le comprendre, vu qu’il insista pour que je le suives. Il invoqua les règles. Règles dont je n’étais pas au courant, ce qui me fit sentir encore plus vulnérable… Alors, comme résignée, je reprenais ma forme humaine. Encore une fois je ne ressenti pas les effets désagréables de la métamorphose, et étonnamment, j’avais toujours mes vêtements. Je me retrouvais à genoux dans la neige, dont je sentais la froideur à travers mes vêtements. Je levais mon regard obscur vers l’homme. Un regard haineux. Oui, je haïssais cet homme autant qu’il m’effrayait. Je le haïssais sûrement aussi parce qu’il m’effrayait. Et le sourire impitoyable qu’il me faisait me donnait une raison supplémentaire de le haïr.

Je me levais et avançais vers l’engin. J’y montais avec une immense frustration, du à ce mélange de peur et de rage qui m’oppressait. Mais aussi à cause de la présence de cet homme. L’homme originaire de Shenzhou nous invita à nous asseoir. Je pris un place près de la fenêtre et regardais au dehors. Très vite l’appareil décolla et je vis disparaître les montagnes, avec un immense regret.

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Re: Le jeu de la mort et du hasard

Messagepar Grima de Sleetsel » 01 Mar 2016, 11:28

http://nideyleforum.free.fr/kits/avatars/grima.pngL'engin s'envola. Grima était devant, à côté du pilote aux cheveux noir de jais. Il regardait une très grande carte, qui ne représentait pas Nideyle, mais l'espace, l'univers tout entier. Bien que cela était tout à fait irréaliste, il lui semblait que c'était normal. Sur cette carte figurait des petits points bleus, à divers endroit, et Grima savait que c'était là qu'ils devaient aller, tous. pourquoi ? Aucune idée, il lui semblait que c'était les ordres. Étrange, car il avait pour habitude de ne recevoir d'ordre de personne, ou du moins de ne les exécuter que d'une façon détourner, pour servir ses intérêts. Il se tourna vers la jeune fille, à l'arrière. "Maintenant, racontez-moi ce qui vous a amené à participer au jeu." "Car on y vient pas sans raison" dit-il à l'attention du pilote, qui partit dans un petit rire aigu. [/b] Il écouta sa réponse en hochant la tête, et lui expliqua ce qu'il l'attendait là-bas. Il parla de très hautes montagnes enneigées, de grands lacs gelés et de pins dont la cime perçaient les nuages. "Ça sera votre terrain de jeu", dit Grima avec un sourire amusé. Car il s'amusait vraiment. Il lui raconta qu'elle devrait passer par une série d'épreuves, pour s'assurer de sa témérité, et ajouta que, bien évidemment, elle aurait le droit à un biscuit pour bien commencer.

Le vol semblait durer une éternité, mais quand il regardait par la fenêtre, il n'avait pas l'impression de bouger. Le paysage restait le même : des toutes petites montagnes, vue de haut. Cependant les mains du pilote effectuaient une série de manœuvres plus compliquées les unes que les autres, et bientôt il leur annonça de sa petite voix perçante : "Nous y sommes, descendez à présent." Grima descendit avec joie et vint ouvrir la porte pour permettre à la jeune fille de sortir. Ils avaient atterrit dans une sorte de grand hangar rouillé, au pied d'une montagne. Tout autour d'eux se tenaient une foule de personnes, dont certaines avec d'énormes appareils photos, qui provoquaient des flashs éblouissants. Cependant, toute cette foule ne faisait aucun bruit. On aurait dit un rassemblement de mimes, d'ailleurs ils étaient tous étrangement fardés, et faisaient des gestes lents et voluptueux. Grima escortait la jeune fille qui semblait perdue, et ils descendirent un long escalier, qui donnait sur un tunnel. Il n'y avait plus personne autour d'eux, ils étaient seuls. L'Orphe se tourna vers la jeune fille et lui tendit un masque blanc. "Mettez ceci." C'était stratégique, il le savait bien. Il l'amena au bout du couloir, où se trouvait une échelle. Elle était fine et brinquebalante, et les barreaux ne demandaient qu'à tomber. Grima mit la main dans sa poche et en sortit deux dès. Il les jeta par terre, devant le regard incrédule de la jeune fille.

"Huit", annonça-t-il d'un ton solennel.

Il la regarda et répéta le nombre de points. Il avait avait dans son ton quelque chose qui ne lui convenait pas. il ne parlait jamais comme ça. Il avait l'air de l'encourager, de glisser dans ses paroles un certain sens caché, dont il ne cernait pas la signification. Tout autour d'eux était sombre, seule l'échelle paraissait éclairée et loin derrière eux se trouvait l’escalier qu'ils avaient emprunté. Il savait que la porte par laquelle ils étaient rentrés était maintenant condamnée. Elle n'avait pas vraiment le choix, et il l'en informa. Puis il sourit, lui désigna l'échelle et lui dit "Bonne chance".

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Re: Le jeu de la mort et du hasard

Messagepar Lacrima Menella » 21 Mar 2016, 11:15

Le jeu? Auquel on ne venait pas sans raison. Je ne savais même pas de quel jeu il s’agissait… Je me sentais totalement perdue, et me retrouver face à quelqu’un qui en savait plus sur cette situation que moi m’irritait. Le savoir est une forme de pouvoir, et j’étais complètement impuissante. Je ne savais quoi répondre. alors une idée germa dans mon esprit, même si c’était il y a bien longtemps, Emris m’avait appris l’art du paraître des courtisans. Je pouvais toujours essayer de jouer la comédie, ce qui serait sans doute compliqué vu que jusqu’ici je ne le faisais pas. Un changement d’attitude soudain se remarquerait immédiatement… Alors gardant toujours le même air fermé, et ma pointe d’amertume dans la voix je répondais à sa question.
“Pour une raison qui ne regarde que moi.”
C’était surtout que je n’avais aucune idée de quelle était cette raison. L’image du laboratoire que j’avais aperçue plus tôt me traversa l’esprit. Peut être était-ce lié à ça.
“Je cherche quelqu’un.” murmurai-je plus à moi même pour m’en convaincre que pour compléter ma réponse.
Puis je l’écoutais qu’à moitié lister une série d’épreuves, tout cela me semblait bien trop abstrait. En plus c’était pour s’assurer de ma témérité? C’était sûrement la dernière de mes qualités…

Durant le voyage qui me sembla ne jamais finir, je réfléchissais à ce qu’il avait appelé notre terrain de jeu, des montagnes enneigés et des lacs gelés, tout cela me semblait être un lieu calme pourtant. La foule que j'aperçus quand je sorti du hangar où nous avions atterri me fit rapidement changer d’avis. Ils avaient d’étranges appareils qui faisait de la lumière, leur lumière m’éblouissant. Mais ils étaient étrangement silencieux, ils ne faisaient pas un bruit, comme si seulement une image d’eux étaient là. J’étais de plus en plus perdue, et bien que j’essayais tant bien que mal de le camoufler, je n’étais pas persuadée que j’y parvenais. Puis nous descendîmes dans un escalier qui s’enfonçait sous l’une des montagnes, laissant dernière nous l'étrange foules de mimes. Là, l’homme me demanda de mettre un masque blanc. Je le regardais, déconcertée. Je comprenais de moins en moins ce qui se passait et mon agacement d'obéir sans comprendre ne faisait qu’augmenter. Alors je ne faisais que poser le masque sur ma tête, je l’avais mis mais il ne recouvrais pas pour autant mon visage.

Au bout de l’obscur couloir, dans lequel nous étions descendus, se trouvait une échelle en très mauvais état. Elle scintillait, comme si elle était la seule source de lumière du corridor. Puis l’homme lança des dés. Il compta le nombre de point, mais quelque chose avait changer dans sa voix. Il me sembla presque qu’il m’encourageait. Ce qui ne l'empêcha pas de se retourner et de me laisser seule face à l’échelle sans plus d’explications. Mais avant qu’il ne disparaisse du couloir j'eus le temps de lui poser une question.
“Quand est-ce que ce sera à moi de lancer les dés pour vous? Car vous aussi vous participer au jeu.”
Je ne savais pas d’où m’était venue cette assurance, mais j’étais sûre de moi, et étrangement calme. Je savais que lui aussi participait. Il menait la parti jusque là, mais je finirais bien par trouver une faille. Mais avant je devais m’occuper de cette échelle.

Je posais doucement mon pied sur le premier barreau. Celui ci se détacha immédiatement de l’échelle, tombant au sol avec un bruit qui résonna dans tout le couloir. Il devait y avoir une autre solution pour sortir de là. Une idée étrange me vint alors. Je sorti de mon vêtement mes dagues, Éros et Psychée. J’en lançais alors une de toute mes forces, pour tenter de la planter au sommet de l’échelle. Et à ma grande surprise elle s’y planta. Alors fermant les yeux, espérant que cette idée en théorie totalement impossible aboutisse, je laissais la seconde dague me soulever du sol pour aller rejoindre la première. Quelle ne fut pas surprise quand je réussi à me hisser sur la plate-forme au dessus de l’échelle. Je récupérais mes dagues, pénétrant dans le nouveau couloir qui se présentait à moi. Ce dernier m'entraîna jusqu’à une sortie, se situant au bord d’un vaste lac, dont les rives étaient couvertes d’une forêt de majestueux pins.

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Re: Le jeu de la mort et du hasard

Messagepar Grima de Sleetsel » 26 Mar 2016, 22:19

http://nideyleforum.free.fr/kits/avatars/grima.png"Très bien, gardez vos secrets. Tôt ou tard nous finirons par savoir de toutes façons" Sa voix résonna, comme s'il y avait un fort écho. Il la regarda un instant puis ramena son regard sur le paysage fixe. Bientôt, il saurait tout, il en était certain. C'était une de ses meilleurs qualités.

Une fois qu'il l'eut guidée dans le tunnel, il tourna les talons. Cependant, devant la question de la jeune fille, les lèvres du caméléon s'étirèrent en un large sourire et il s'arrêta un instant. "Bientôt, très bientôt", dit-il avant de disparaître. En réalité, il s'était juste fondu dans le décor, et la regardait tenter de se dépêtrer avec l'échelle avec un certain amusement. Finalement, elle s'en tira plutôt bien. Grima fut étonné de voir que sa technique marchait, et se dit qu'elle réussirait plutôt facilement son épreuve. Il se décida à remonter à la surface.

Ce qu'il aperçut une fois là-haut le troubla. Tout était blanc, seuls les longs et hauts arbres perçaient cette immensité transparente. Il ne savait pas pourquoi, mais il ne s'attendait pas à ça. Il lui semblait que tout était beaucoup trop fragile, et qu'ils allaient mal finir. A quelques mètres de là se trouvait la jeune fille qu'on avait lancée dans la première épreuve. Devant elle se tenait l'un des plus hauts arbres du plateau, dont la cime venait gratter les nuages. Le petit homme de l'hélicoptère était à ses côtés. Il lui annonça qu'elle devait monter tout en haut pour récupérer un joyaux, puis redescendre. Rien de plus simple. Grima s'installa sur une chaise haute pour mieux voir le spectacle et attendit de voir la jeune fille s'élancer. Autour d'elle se trouvait une foule grandissante de personne sans visages, qui attendaient tous qu'elle commence. Qui était tous ces gens ? En quoi consistait cette épreuve ? Grima avait l'impression de très bien le savoir, et d'avoir même participé à la création de cet évènement. Pourtant, quand il cherchait à mettre des mots dessus, il en était incapable. Cela devait faire partie du rêve.. Car oui, il ne fallait pas l'oublier, tout ceci n'était qu'un rêve, et rien qu'un rêve..

Elle commença alors à monter. L'épreuve aurait pu être plutôt facile, mais au bout de quelques mètres se leva à blizzard à vous geler les mains ! De là où il était, Grima pouvait sentir l'air froid picorer sa peau, et il se doutait que là-haut c'était pire. Les spectateurs aussi avaient froid, et la foule perdait patience. Ils se mirent alors à gesticuler dans tous les sens tout autour de l'arbre, et bientôt celui-ci fut secoué dans tous les sens, avec la pauvre jeune fille accrochée là-haut. Grima observait cela de loin, et se demandait comment tout ceci finirait. Quelques longues minutes plus tard et par un miracle qu'il ne s'expliquait pas, elle disparut dans la cime et revint aussitôt avec un énorme caillou bleu, brillant de mile feux. Elle redescendit de l'arbre, et en un clin d'oeil, Grima était à ses côtés. Il la regarda. Elle sembla essoufflée. Ses mains étaient anormalement bleues. Un homme s'empara du joyau et la foule commença à se battre pour l'obtenir.

"A vous de lancer les dés", glissa Grima.

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Grima de Sleetsel

Crédit: Fermé

Re: Le jeu de la mort et du hasard

Messagepar Lacrima Menella » 23 Avr 2016, 17:39

La jeune fille ne s’inquiéta pas plus que ça quand on lui demanda de monter en haut de cet arbre. Malgré le vent froid se ne serait pas insurmontable pour Lacrima, après tout elle est une femme panthère, et même sous sa forme humaine et restait agile et forte. Elle commença son ascension, mais à peine était-elle montée de quelques mètres qu’un blizzard glacial se leva, compliquant la tache. Mais il était hors de question que cela gène la jeune fille, qui était bien déterminée à ne montrer aucune faille. Ainsi elle continua à monter, bien qu’elle soit malmenée par le vent et les aiguilles qui lui fouettaient le visage. Elle posait l’un après l’autre avec beaucoup de précaution ses pieds sur les branches avant de se hisser à l’aide de ses bras vers le sommet. Mais plus elle s’en rapprochait, plus les branches étaient fragiles et le vent froid. Heureusement pour elle, la jeune fille était légère.

Enfin elle aperçu le joyaux. Lacrima serra les dents, il allait l’encombrer. Elle n’avait d’autre choix que de le mettre dans son vêtement, mais elle avait peur d’être déséquilibrée. Et le prit donc doucement, avec un mouvement très lent, même temps qu’elle tenait le tronc du pin. Elle le glissa prudemment dans son vêtement, en s’assurant qu’il serait assez bien calé pour ne pas tomber. Puis elle commença sa descente, toujours avec précaution, écoutant avec attention les craquements des branches. Et ça bien que l’agitation de la foule en bas et le vent faisait énormément de bruit. Descendre fut bien plus facile que monter. Elle posa le pied dans la neige et sortie la pierre, aussi bleue que ses doigts gelés. Puis, quand l’homme lui annonça que c’était à elle de le mettre à l’épreuve, elle laissa tomber la pierre dans neige et s’avança vers le lac, la foule s’ouvrant devant eu pour les laisser passer.

Quand ils furent sur la rive, le vent se déchaîna quelques instants au dessus du lac, la neige tourbillonnant, empêchant de voir quoi que ce soit au dessus du lac. Quand le vent s’apaisa enfin, le était totalement gelé. Lacrima ramassa deux petits dés dans la neige et les lança.
“Sept.”
Puis, sans savoir exactement pourquoi elle pointa l’autre côté du lac.
“Je vous y attendrais. Mais je ne passerais pas par le lac.”
Lacrima prit alors en une fraction de seconde sa forme animal, se qui en temps normal lui aurait été impossible, et s’élança sur la berge. Elle fit le tour de la surface gelée étonnamment rapidement. Puis elle reprit forme humaine et attendit. Fixant le lac en essayant d'apercevoir le jeune homme.

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Lacrima Menella
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Métier: Libraire/Bibliothécaire
Classe: Chêne
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