Et nous voilà partis. nous nous mirent en marche à travers les Ghettos, en silence tout d'abord. J'étais bien évidemment horriblement excitée par ce qui était en train de se passer, mais je préférais tout garder pour moi-même. je savais bien que j'avais quelque peu imposée ma présence à Ch'ip - oui, oui, j'en avais conscience - aussi ne voulais-je pas l'ennuyer dès les premières heures.
Au fur et à mesure que nous nous dirigions vers la sortie des Ghettos, il y avait de plus en plus de monde qui apparaissait dans les rues. Le soleil s'était totalement levé à présent, la journée était bien entamée. Des vieilles femmes, assises sur des chaises devant leur maison, nous regardaient passer, souriant, ou nous jaugeant du regard. Il y avait quelques femmes bien en chaire qui étendait du lingues, et tout le monde commençait à s'attaquer à ses différentes tâches de la journée. Le bruit de la ville commença à s'intensifier. On marchait, courrait, criait, réparait, parlait, bougonnait..
Je faisais mine de savoir totalement où nous allions, acquiesçant aux différentes indications que Ch'ip, aidé par sa boussole, me donnait. Je m’exclamais :
"Ah oui c'est vrai, c'est par là !" ou encore
"Oui, c'est bien ce que je me disais" ou bien
"Ah, j'avais raison !" alors qu'au fond, j'étais bien contente qu'il ait cette boussole.
Après une petite heure, nous arrivâmes en vue de la sortie de la ville. Quelque chose me dérangeait depuis un moment à ma main gauche, comme si quelque chose n'était pas en place. Je regardai et remarquais que ma main était désamorcée, laissant libre le canon du fusil. Presque automatiquement, je la remis en place. Faire remonter la main, puis enclench... Non ! Sans que je puisse m'y préparer, un coup de feu partit, le choc et la surprise me projetant à terre.. Oz me l'avait pourtant bien répété, il fallait faire remonter la main, la tourner et ensuite, seulement après l'avoir faite tourner, l'enclencher ! Stupide Adamance, encore une gaffe ! J'entendis un bruit de taule sourd puis le retentissement d'un effondrement. Je levai les yeux. Devant moi, dans la direction dans laquelle la balle était partie, une sorte de petit cagibi s'était écroulé, et les différentes plaques de taules qui constituaient l'ensemble était éparpillées à terre, sur différents objets qui n'avaient pas l'air d'avoir été utilisés depuis un bon bout de temps. Bon, au moins je n'avais pas détruit l'habitation de quelqu'un cette fois.. Mais qu'est-ce que j'avais aujourd'hui ?!