Voyage mouvementé vers Aspasie

Paresser sur les plages sereines d'un lac, ça vous tente ? À moins que vous ne préfériez l'humeur imprévisible des mers tumultueuses ? Baignades autorisées...!

Voyage mouvementé vers Aspasie

Messagepar Arne Urolf » 01 Sep 2010, 23:11

Une heure qu’Arne ramait pour s’éloigner de Balaïne. Il décida de faire une pause afin de réfléchir à la situation.

Il avait combattu La diablesse cornue et avait réussi à la vaincre dans le but de mettre fin à la menace qu’elle faisait courir au continent. Malgré cela il n’avait pu obtenir l’aide des habitants pour la capturer tant qu’elle était hors-jeu. Au contraire ils s’étaient révélés fort agressifs. Et cet homme qui l’avait fait plier, semblait craint de tous. Etais ce l’accueil qu’il était condamné à recevoir ou qu’il se rende ?

Le grand guerrier était perplexe. Ils ne pouvaient plus retourner chez les siens car il rejetait leur politique.

Cependant une chose était sûre. Il devait continuer son voyage et chercher du travail, et pourquoi pas un endroit où s’installer. Il aimera bien retrouver Orlando afin d’en savoir plus sur la culture de ce peuple. À la cour des raids qu’il avait menés avec les siens il avait entendu parler d’un fleuve qui menait vers Aspasie.

Aspasie la ville du commerce. Les choses seraient peut-être différentes. Peut-être aurait-il une autre occasion de neutraliser la menace blonde plu tard. Il devait se décider maintenant.

_ Je vais à Aspasie ! Tonna-il.

Reposé, Arne se remit à ramer en direction de Balaïne. Forcément, pesta t-il car l’embouchure s’y trouvait. Lorsque la ville fut sur bâbord il se repositionna et longea la côte vers le sud sans compter le temps qu’il mit avant de trouver l’embouchure.

Naviguer dans la nuit était pénible nota le Winghox, bien qu’habituer. Mais comme tout être, il avait ses limites et il devrait s’arrêter. Il trouvera un endroit sur le rivage opposé de la ville, bien à l’abri. Il pouvait encore tenir un moment.

C’est lorsqu’il se retrouva à ramer à contre courant qu’il se dit qu’il était arrivé à l’embouchure. D’un côté du rivage, c’était sauvage. De l’autre s’étendait la ville de Balaïne.

Vent d’ouest, les odeurs de poissons n’étaient pas sur lui, nota-il.

En fin de compte la fatigue lui fit renoncer à ramer contre le courant et il décida d’aller sur la plage.
Il y eut le petit choc qui indiquait que la barque échoua contre le sable. Vif, le guerrier mit pieds à terre et tira la barque vers un endroit hors de vue de la ville, vers un Hamas rocheux.

Arne s’empressa de monter une tente de fortune avec le matériel qu’il avait dans son sac à dos. Elle en avait pas mal vécu et l’avait accompagné lors des raids. Part la suite, il prit l’initiative de faire l’inventaire de ce qu’il avait. Il évalua ses rations de survies. Il en avait assez pour cinq jours. Elle n’allait pas servir maintenant, car il avait mangé un cochon à Balaïne il y a à peine trois heures.

Il se demanda d’un coup s’il allait allumer un feu ? L’avantage c’est que cela éloignerait les bêtes sauvages. Non ! Car il avait aussi de gros désavantage : Il risquera d’être vu de tous et avec les pirates qui trainaient dans le coin, il ne fera pas de vieux os. Peut être pourrait-il essayer de faire un feu abrité ? Meilleur idée.

Arne alla chercher du bois sec et le posa dans un coin avant d’aller chercher quelque rocher avec lesquels une monta une sorte de petit dolmen. Par la suite il s’occupa du combustible, petit bois et bouts de bois secs et en fin de compte alluma son feu.

Une fois au chaud, il se mit dans sa tente et s’enroula dans sa couverture et endormie.

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Ciara Steban » 29 Sep 2010, 16:47

Ciara courba l'échine lorsqu'une rafale sournoise vint la gifler et emporta avec elle le peu de chaleur corporelle qu'elle produisait. Les épaules voutées sur son corps frigorifié, elle serra le vair emprunté à long terme contre elle, maudissant Amroth de souffler un temps pareil.

Quelques jours plus tôt, elle était encore stationnée à Aspasie. Elle et son maître Artegal y avaient interrogés un mystérieux informateur – aujourd'hui d'un autre monde, paix à son âme – et elle avait eu pour mission de rejoindre Balaïne. La flotte royale l'attendait là-bas. Une mission risquée, mais qu'elle se devait d'accomplir. Lorsque l'on était engagée chez les Rebelles, on ne choisissait pas ses ordres en fonction de leur facilité d'exécution... Seulement voilà, alors qu'elle faisait route vers Balaïne, elle croisa un certain nombre de voyageurs, et des soldats... et une rumeur déplaisante lui griffa les oreilles. Le chef des Rebelles avait disparu, disait-on. Plus personne n'avait de ses nouvelles. Ses membres commençaient à paniquer et l'organisation du clan à en pâtir, à tel point que beaucoup de Rebelles imprudents avaient été arrêtés par la garde. D'abord sceptique, Ciara s'imagina que ces rumeurs n'avaient pas d'autre but que de déstabiliser les membres isolés des Rebelles, afin d'enrayer leur progression. Une stratégie somme toute relativement judicieuse... sauf qu'elle n'était pas dupe. Alors, chemin faisant, elle ouvrit toutes grandes ses oreilles. C'est qu'elle n'était pas espionne pour rien, la petite ! Au fil des jours, elle parla à beaucoup de voyageurs et intercepta quelques bribes de réflexions lorsque les soldats à cheval passaient à proximité. Ce ne fut que lorsque le nom d'Artegal O'Callaghan fut prononcé qu'elle sut... Ils étaient démasqués... et les rumeurs disaient vrai...

Que devait-elle faire à présent ? Où aller ? Elle n'en avait aucune idée. Devait-elle rester fidèle à son maître et demeurer chez les Rebelles ou bien devait-elle essayer, comme les autres, de sauver sa peau ? Livian méritait-il que cette organisation soit démantelée, assurant ainsi sa sécurité ? Non. Mais que pouvait-elle faire d'autre ? Prendre le commandement ? Retrouver Artegal ? Recruter ? Organiser un coup d'éclat ? Elle trébucha, ensevelie dans ses pensées et gênée par la brume, elle n'avait pas vu le trou de renard dans lequel son pied disparu. Sa jambe se déroba et elle se tordit si méchamment la cheville qu'elle dû se mordre la lèvre pour ne pas hurler de douleur. Hébétée une seconde, elle tenta quelques pas en grimaçant... Aïe... Et ce n'était vraiment pas le moment ! Elle se risqua à lever le nez, se maudissant d'avoir quitté les routes. D'ici qu'elle recroise un chemin fréquenté, elle serait morte de faim et de froid un millier de fois, si une créature des plaines ne la dévorait pas avant ! Quelle idiote ! Ses yeux gris scrutèrent la brume dans l'espoir insensé de s'accrocher à une silhouette plus rassurante que celle d'un Kordatt... et s'arrêtèrent sur une forme curieuse. Ça ressemblait à... une tente ? Une Yourte ? Peu importait ! Elle se traîna jusqu'à l'amoncellement de toile en sautillant sur un pied, avant de gratter le tissus à l'endroit qui lui sembla être une porte.

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Thanel » 19 Nov 2010, 03:31

Deux mois. Deux mois que mon corps et mon esprit ne formaient plus qu'une seule chose. Une chose inqualifiable, selon moi. Même le soir de mes quinze ans, lors de la commémoration, ce sentiment de symbiose spirituel et charnel se s'était pas fait ressentir de manière aussi puissante.
Mes pattes de lion frappaient le sol à pleine puissance, dans ma course approximative de 58km/h. Le vent froid emplit d'air marin du lac et de foret vertes venait titiller mes narines, mes poils désorganisés frappant mon visage et mon échine avec une douceur presque impalpable. si j'avais pu sourire, ç'aurait été avec joie.
Une semaine non-stop que je travaillais la métamorphose. L'état d'ivresse constant. Rires.

Je me stoppe. Mes griffes se retractent sur les rochers ensablés. Mon échine se courbe, et je m'assois pour observer passer plusieurs troupes. Ils sont encore loin, mais ne vont pas tarder à venir par ici. Je ne distingue pas encore très bien, mais je devine facielement qui sont ces cavaliers. Des soldats, sans aucun doute. Un grognement étouffé s'échappe hors de mes babines. Je ferais mieux de vider les lieux...surtout que je ne suis pas forcément un simple vagabond... bref.
Je surmonte lentement le valon, contournant le littoral du lac parfumé, perdant quelques heures, certes, mais je préfère rester prudent.
Mes prunelles, quelques heures plus tard, se focalisent soudain sur un détail insolite. Soupir. Ma queue se met à se balancer nerveusement, et ma gueule, suivit de mon corps, s'applatirent au ras du sol. Je reconnais une fille. ...Oui, bien sûr, très normal. Une fille aux cheveux roses, la cheville en apparemment très mauvais état, en train de tenter quelques pas droit devant elle. Silence. Elle étudie les horizons. Ne me voit pas. Je suis un prédateur tapi au sol, et elle ne me voit pas. Très logique. Je suis d'une de ces reflexions, parfois...pffff
Elle a trouvé ce qu'elle cherchait? Tant mieux, parce que moi, je vais devoir m'en aller d'ici, je ne tiens absolument pas à me retrouver face à quelques soldats égarés.
Mes coussinets effleurent à peine le sol. Je m'approche de la fille; mes prunelles mordorées étudient un instant son allure, ses gestes. Qui est elle? On jurerait qu'elle sait manier les armes... presque automatiquement, mes armes à moi caressent le tapis de sable. La fille semble avoir entendu cela. Hmmm. Je me plaque encore un peu plus sur le sol. Je ne sais pas qui elle est, ni ce qu'elle fout là, mais une chose devient soudain sûre. Je me relève et mon corps retrouve aussitôt sa bipédité.
_Désolé de t'avoir fais peur...je te suivais depuis un bon petit moment...je peux t'aider?
Je cherche à la rassurer d'un sourire amical.
M'approchant d'elle, je pose un regard sur sa cheville.
_Tssss...foulée au mieux...ligaments retournés au pire. J'espère pas pour toi...
Je jette un regard circulaire autour de nous. Le bord du lac est embrumé, et règne une mysticité totale.
Sans vraiment demander, mes doigts se posent sur la peau boursoufflée et violette. Je ressens un frémissement sous mes doigts, je souris.
_Foulée. Ca va, darling, c'est pas trop grave.
Je relève les yeux sur elle. Me stoppe.
Elle est encore plus jeune que moi. Une adolescente tout juste pubère. Je lui souris. Mes yeux noirs de Morphe parcourent son visage.
_Que faisais tu ici? Tu fuyais ces charmants cavaliers?
Je souris tranquillement, appliquant maintenant un onguent végétal sur la peau douloureuse. Mes yeux se lèvent sur la tante illuminée. Il y a vraiment quelqu'un?

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Ciara Steban » 23 Nov 2010, 20:44

Euh... merci de ne pas faire agir mon personnage. J'ai pas forcément envie qu'un mec à poil vienne me tripoter les chevilles XD


Des types tordus, Ciara en avait vu passer un certain nombre. À vrai dire, elle les avait surtout entendus. Ah ! Elle s'en souviendrait longtemps de son séjour au pensionnat religieux, contrainte au vœu de silence et obligée d'écouter les confessions abjectes des villageois. Et c'est à force d'entendre les travers des uns et des autres déballés sans pudeur ni remords qu'elle avait appris à comprendre l'homme. Comprenez : l'être humain. Mais pour être honnête, ce soir là, elle assistait quasi impuissante à l'apparition la plus absurde à laquelle elle eut jamais fait face. Un jeune homme, dans la nuit, s'approchait d'elle sans la moindre honte et ce, dans le plus simple appareil... autrement dit complètement nu ! Elle écarquilla les yeux, stupéfaite, et se mit à rougir. Le comble, elle se sentait gêné pour celui qui ne l'était manifestement pas. C'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un entièrement nu – après elle dans un miroir, mais ça ne comptait pas – et pour la mettre encore plus mal à l'aise, il fallu que ce soit un homme. Elle recula dans un mouvement de défense légitime. Lorsqu'un type dévêtu s'approche de vous, ce n'est pas pour vous compter fleurette ! Surtout que celui-là avouait sans rougir la suivre depuis un moment... non mais quel pervers !

Elle serra les poings. Il pourrait bien essayer de la violer, elle ne se laisserait pas faire aussi facilement ! Certes elle ne savait pas se battre. Certes elle était encore très jeune. Elle savait qu'en cas de confrontation – et elle semblait imminente – elle serait loin d'avoir le dessus. Mais ce n'était pas une raison pour lui faciliter la tâche ! Un peu qu'elle se débattrait ! Elle ferma les yeux. Intérieurement, elle priait Artégal de lui venir en aide... et elle lui en voulu d'avoir disparu si subitement. Elle, avait toujours été fidèle et dévouée. Lui... Elle refusait de croire qu'il avait pris la poudre d'Escampette, et en même temps... Elle sursauta et poussa un cri. Cet espèce de tordu l'avait touchée, et elle s'en voulu de s'être laissée approcher autant ! Un bond en arrière plus tard, elle regretta son mouvement qui tira sur les ligaments et lui arracha une grimace de douleur. L'envoyer promener ? Mauvaise idée. Ce genre de dingue adorait la provocation. Ne rien dire ? Il penserait qu'elle était consentante. Hurler ? Personne ne viendrait. Y avait-il quelqu'un dans cette tente ? Ciara en doutait. En fait, ça ressemblait à un piège tendu par l'homme tout nu. Et elle, elle était tombée dedans comme une petite sotte. Elle remonta le vair sur ses épaules. Il ne manquerait plus qu'il se mette à fantasmer sur les parties de son corps visibles... autant lui en montrer le moins possible. Répondre ? Oui mais quoi ? La peur scellait ses lèvres.

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Thanel » 26 Nov 2010, 03:28

(Je change mes actions par rapport à mon dernier post, désolé de t'avoir intéragis, Ciara]

Je fus surpris de sa réaction paniquée.
Ma main tombe sur ma cuisse et je recule. Mon regard se pose sur son visage enfantin. Pas possible qu'elle soit aussi jeune. Enfin...c'est un temps de conflit, presque de guerre! Qu'est ce qu'une...mioche comme elle fait ici?! Oui, bon, je ne suis pas plus agée qu'elle mais bon...
Je m'assieds contre les racines d'un arbre. J'ai vu que ma nudité la gênait. Je passe mes bras autour de mes genoux, ramenant mes jambes contre mon buste, et je lui sourit doucement.
_Désolé de t'avoir fait peur...qu'est ce que tu fais ici?
Je pose ma mâchoire sur mes rotules, étudiant auour de moi d'un regard vif. La tente ne s'ouvre vraiment pas? Pourtant elle à déjà "frappé" au tissus protecteur, et notre "conversation" ne peut pas rester indéfiniment inaperçu, non?
Je n'aime vraiment pas voir les gens mal à l'aise. Je relève la tête et ouvre la bouche.
_Je ne sais pas si tu sais ce que c'est un Morphe...et bien j'en suis un. Comme je me balade le plus souvent en lion, je n'ai toujours pas trouvé de moyen de garder mes vêtements à proximité... désolé d'être impudique...
Je la fixe, espérant que cela suffise, puis étudie ses cheveux mi-rose, mi-rouge.
_Tu as quel âge? J'ai l'impression qu'on a à peine quelques années de différences...
Un sourire taquin s'installe sur mes lèvres, et un doigt vient ôter une mèche sombre de devant mes yeux.

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Ciara Steban » 28 Nov 2010, 15:42

Ciara recula de nouveau, les poings serrés. Elle aurait bien aimé retenir le flot de paroles qui lui pendait au bord des lèvres, mais... Si elle avait su le faire... ça se saurait !

« Et qu'est-ce que ça peut bien vous faire, ce que je fais ici ou quel âge je peux avoir ? On ne vous a jamais appris à vous présenter d'abord ?!! Vous en posez, des questions ! De quoi je me mêle ?!! »

Elle recula encore, consciente qu'à se montrer trop agressive, elle risquait elle-même d'être agressée. Mais c'était plus fort qu'elle, ce caractère infernal. Elle le détestait, cet espèce de... de... Non mais il la prenait vraiment pour une gosse à lui parler comme ça et à lui raconter des sornettes pas croyables comme quoi il savait se transformer en lion ? Si elle avait eu quelque chose entre les mains, elle le lui aurait balancé à travers la figure de rage. En attendant, elle se contenta de trembler – de rage, cela va de soi – ses yeux anthracites fixés avec une fureur non dissimulées sur... sur... et bien sur... Mais pourquoi avait-il les yeux si noir, celui-ci ?

« ALLEZ VOUS-EN !!! » hurla-t-elle.

Et là, si le Uskarl n'avait pas entendu, c'est soit qu'il était mort dans sa tente, soit qu'il était parti chasser ailleurs...

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Thanel » 28 Nov 2010, 18:58

La jeune fille me mettait de plus en plus mal à l'aise. La colère qui émanait comme un horrible cumulonimbus autour d'elle pompait ma bonne humeur, et je devais rester concentré pour éviter de feuler de protestation. Je n'étais pas un pervers! C'était vraiment vulgaire! La plupart des gens ne comprenaient pas qu'ils étaient impossible de synthétiser des vêtements? J'eus un petit rire à cette pensée, puis me relevais, le visage sombre, les yeux plissés sur la petite demoiselle (mwahahaha) qui semblait vraiment déterminée à m'assassiner. Quoique, je tenais à vivre longtemps...
_ALLEZ VOUS EN!
Un silence s'installa soudain. Je laissais les secondes s'écouler, la foudroyant d'un regard impassible. Je refusais de me mettre en colère maintenant. Toutes les rencontres étaient opérées par le Destin. que m'apprenait celle ci? Que les habitants de ce continents étaient bizarres? Vraiment étrange.
_Très bien, Mademoiselle.
J'inclinais la nuque, suivant la formule de courtoisie, puis préparais mon organisme à la mutation. Je jetais un regard sur la fille. Puis sur la tente, et enfin, mes yeux coururent sur le sable et le lac. Je secouais la tête, en soupirant, consterné.
Mes coussinets frappèrent le sable, et je secouais ma crinière, mon dos secoué par des fourmillements irréguliers le long de ma colonne vertébrale. Ma queue caressa le sable poussièreux, et je fis demi tour, m'approchant de l'eau lisse et noire du Lac.

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Ciara Steban » 02 Déc 2010, 23:20

Ah oui tiens d'ailleurs, d'où tu le sors ton onguent végétal ? Vu que t'es à poil, t'as pas de poche en principe.

Et bien alors, il attendait quoi pour déguerpir ? Qu'elle crie encore plus fort ? Les ongles enfoncés dans ses paumes, elle serrait de toutes ses forces à s'en faire blanchir les phalanges. Si seulement Artegal avait pris la peine de lui apprendre à se battre. La respiration un peu trop précipitée à son goût, elle réfléchissait à toute allure. S'enfuir n'était pas envisageable à cause de sa cheville, et elle ne pouvait compter sur aucune aide. Elle s'était trop éloignée des routes, et la tente semblait désespérément vide. Son seul espoir était de voir surgir un troupeau de Kordatt, comme par enchantement. Mais il ne fallait pas trop rêvé. Quelques jours plus tôt déjà, elle avait échappé à une arrestation grâce à un miracle qu'elle ne s'expliquait pas – ou refusait de s'expliquer... Bref, toujours était-il que cet espèce de pervers complètement nu ne bougeait pas d'un poil, et que ça la rendait nerveuse. Mais pas plus nerveuse que ce qu'elle vit ensuite.

Le souffle coupé, elle ne bougea plus du tout. Elle avait vu et entendu des choses à peine croyable ces dernières années, mais jamais aussi... aussi. Le visage du jeune homme se crispa sur une sorte de grimace douloureuse avant de se baisser. Ses cheveux semblèrent pousser tout à coup, changer de couleur, s'épaissir tout à la fois et à une vitesse impressionnante. Sa nuque fine remua sous le mouvement des cervicales, des tendons et des muscles, et se recouvrit finalement d'un épais pelage couleur fauve. Les mains graciles tremblèrent, les doigts se rassemblèrent, s'élargirent et s'allongèrent de griffes puissantes. Et quelques secondes plus tard, en guise de pervers, elle se trouvait face un lion de quelques centaines de kilos... pas beaucoup plus rassurant que l'homme tout nu de tout à l'heure. Mais au moins elle était sûre d'une chose : il avait dit la vérité !

La bouche ouverte de stupéfaction, Ciara fut incapable de prononcer le moindre mot pendant de longues minutes. À la place, elle regarda l'animal se tourner vers le fleuve, se désintéressant tout à fait d'elle. Bon... et maintenant, elle pouvait paniquer ?

« Je... Vous... » Balbutia-t-elle.

Mais en fait, elle ne savait absolument pas quoi dire. Elle se sentait soudain très fatiguée. Trop d'émotions d'un seul coup. Sa jambe valide la faisait souffrir et commençait à trembler à force de supporter tout son poids. Elle hésita un instant. Est-ce qu'il conservait son intelligence humaine, lorsqu'il était lion ? De toute façon, il était un peu tard pour tenter quoi que ce soit. Clopinant sur un pied, elle s'approcha du rivage et alla s'asseoir dans le sable. Là, elle ôta chaussures et chaussettes et plongea sa cheville dans l'eau glaciale du Larme. Elle eut un frisson. L'automne était déjà bien avancé et les eaux n'étaient vraiment pas chaudes. Trois, peut-être quatre degrés. Elle remonta le vair sur ses épaules et jeta un regard en biais au félin, sans vraiment savoir comment réagir. Devait-elle lui parler ? Comprendrait-il ? C'était... trop bizarre pour elle.

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Thanel » 04 Déc 2010, 11:17

Ahaha! tour de magie! Je suis doué du don de pouvoir faire apparaitre des onguents! *sort*

Le lion pénétra silencieusement dans l'eau noir, occupé à boire, avançant lentement, lapant; comme un cheval brouterait son herbe, enfermé dans la bulle de sa pensée. Le poil blond et fauve des pattes se retrouva rapidement trempé. L'eau atteint facilement son échine. Là, le lion se stoppa, et se retourna vers la jeune fille, avant de secouer sa crinière totalement humide. Un espèce d'éclair traversa ses prunelles caramel.
L'eau sembla changer de niveau, et je décide de rester assis dans l'eau, mes yeux plissés sur la jeune fille. Je sais pertinnement que c'est dangereux de jouer à un coup je suis lion, un coup homme, mais je n'ai pas d'autre moyen de m'expliquer que sous ma forme ...néo-cortexienne! Rires.
_Je m'appelle Thanel, 17 ans. Tu veux que je t'amène quelque part, en attendant que ta cheville guerrisse, ou nos chemins se séparent là?
Je recule un peu plus dans l'eau, histoire de pouvoir me mettre debout en toute impunité. Je pose mes avant bras à la surface de l'eau, comme si c'était un élément solide, résistant, fixant la fille.
Un coup de vent fait s'envoler un oiseau au dessus de nos tête, loin dans le ciel.

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Ciara Steban » 05 Déc 2010, 19:11

Bon, Arne n'ayant pas prévenu de son absence c'est tant pis pour lui. S'il nous rejoint, je fais comme s'il était parti pisser :022: Merci de m'avoir débloqué Thanel, je désespérais...

Un nouveau frisson s'empara de la jeune fille, inquiet celui-ci. Elle avait beau avoir le cœur bien accroché, voir un homme se changer en lion et un lion se changer en homme, ce n'était pas rien. C'était un brin effrayant quelque part, voir limite écœurant. L'esprit a toujours plus ou moins de mal à s'adapter aux évènements qui dépassent sa compréhension. Elle resta silencieuse à la question du Morphe et se leva péniblement pour se diriger vers la tente. Personne ? Elle repoussa la toile qui servait de porte avec mille précautions. Non, personne. À l'intérieur, brûlait un feu sur le point de mourir. Sans-doute que l'occupant était partit faire un tour ou elle ne savait trop quoi d'autre. À vrai dire, elle n'était plus très sûre de vouloir connaître les raisons, les détails et... et zut ! Elle se glissa à l'intérieur et disparu aux yeux de Thanel. Quelques secondes plus tard, sa tête surgissait sous la toile.

« Il y a des vêtements et un feu. Venez, il fait chaud. »

Sans éprouver le moindre remords à squatter la tente d'un autre, Ciara avait ouvert le sac déposé au sol et en avait sortit quelques vêtements secs qui devaient appartenir à Arne. Elle les posa près de l'entrée pour que Thanel les trouvent en entrant. Ainsi, elle se sentirait tout de même plus à l'aise s'il enfilait quelque chose. En fouillant encore elle trouva un petit couteau qu'elle glissa dans sa poche, mais rien à manger. Derrière le sac, quelques branches que le fleuve avait dû rejeter sur la berge attendaient de passer au feu, ce qui fut fait rapidement par la jeune fille frigorifiée. Ensuite, elle s'assit et enroula ses bras autour de ses jambes, posant son menton sur ses genoux et laissant son regard se perdre dans les flammes que l'apport en bois avait ravivées.

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Thanel » 08 Déc 2010, 10:12

J'étudiais longuement la jeune fille, observant sans dire mot lorsqu'elle se dirigea difficilement vers la tante. Y disparut, et finalmeent, jeta des vêtements dehors. J'étouffais un rire, la situation comique pour moi. Mais bon, uniquement pour moi....Méchant Thanel!!
La tête rose disparut de nouveau dans la tente. Je sortis de l'eau en silence, et revetai les vêtements. Du moins le pantalon. J'eus un regard hésitant pour le haut, une chemise de lin, mais finalement, cette dernière glissa sur ma peau, et j'accrochais les lacets. Je me pencha, étudiant la jeune fille. La tante était très petite. Enfin...pas tant que ça, mais bon, si on devait compter qu'elle était censé abriter trois personnes...J'ouvris simplement la porte de tissus, fixant la jeune fille. Je lui sourit, lui demandant.
_Et comment t'appelle tu?
Je secouais la tête, mes cheveux trempés encore soupoudrés de sable. Mes prunelles sombres tombèrent soudain sur le feu agonisant. Silencieux, j'étudiais sans les toucher les cendres ardentes. Toutefois, cela m'avait donné une idée.
_Est ce que tu veux que j'ailles te chercher à manger? Ensuite... tu vas quelque part?
Un peu la question rhétorique, je le reconnaissais. Mais si elle se trouvait là, ce ne devait pas être pour ceuillir des fraises. Hem; quoique...

Quelques minutes plus tard, je revins vers la tente, avec deux cailles mortes. Je les posais devant la fille.
_Ca va? Tu n'as plus mal?
J'étais inquièt. La nuit se rapprochait, depuis quelques heures, et il ferait bientôt sombre. Où était le coloc de la tente? Je n'aimais pas ça, et si j'avais put être lion dès l'instant, je serais une véritable boule de poile hérissée.
_Veux tu que l'on s'éloigne d'ici? Ou...que toi tu t'éloignes d'ici? Je juges ça plus prudent...

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Re: Voyage mouvementé vers Asphasie

Messagepar Ciara Steban » 12 Déc 2010, 00:20

(il fait déjà nuit = premier message d'Arne) EDIT : Étant donné ton absence, je me permets de faire sortir mon personnage afin qu'il puisse aller jouer ailleurs.


Assise dans son coin, Ciara frissonna lorsque Thanel se glissa à son tour sous la tente, laissant entrer un courant d'air glacial. Elle avait posé tout près d'elle ses chaussures et ses chaussettes, et était très occupée à se réchauffer les doigts de pieds devant le feu. Elle n'avait pas osé l'alimenter de trop compte tenu du fait qu'il était allumé sous une toile. D'ici que tout ne parte en fumée... mieux valait ne pas tenter Amroth. Elle réajusta timidement sa robe sur ses jambes. L'éducation de son dispensaire lui avait appris à ne pas exhiber son corps, et sa pudeur n'en était que plus grande, d'où sans aucun doute sa réaction un peu violente devant la nudité de Thanel. Elle lui jeta un coup d'œil en biais. Il était tellement différent du lion dont il prenait l'apparence. Seuls ses yeux arboraient la même teinte lorsqu'il passait de l'un à l'autre. Et toute à sa contemplation muette, elle sursauta lorsqu'il prit la parole pour lui demander son nom.

« Euh... Ciara. Je m'appelle Ciara. » Répondit-elle, prise au dépourvu.

Après coup, elle se dit qu'elle ne risquait rien de grave à dévoiler son prénom. À force de travailler pour les Rebelles, elle commençait à se méfier de tout et de tous. Un jour, elle finirait paranoïaque. Elle ouvrit la bouche pour lui répondre lorsqu'il lui proposa d'aller lui chercher à manger mais n'eut guère l'occasion de prononcer le moindre mot, car il s'était déjà faufilé dehors. Elle retint son souffle, angoissé de se retrouver seule tout à coup. Et si le propriétaire de la tente revenait ? Et s'il découvrait qu'il lui manquait des vêtements et que Ciara s'était approprié son couteau ? Et si quelqu'un d'autre venait, attiré par le feu ? Pire encore, si une créature affamée...

Elle sursauta de nouveau lorsque Thanel revint avec le fruit de sa chasse.

Deux cailles. Comment avait-il fait ? Sans-doute s'était-il changé en lion pour chasser. Oui mais il portait toujours ses vêtements. Les avait-il enlevés avant sa transformation et remis ensuite ? Elle le remercia intérieurement pour cette délicate attention, et oralement pour le repas. Aussitôt qu'elle eut l'oiseau entre les mains, elle le pluma sans manifester ni compassion ni dégoût. Quelques minutes plus tard, entourée et recouverte de plumes, elle embrocha l'animal et le suspendit au-dessus du feu. Elle n'avait pas prononcé un seul mot à part le « merci » d'usage. Pour combler le silence accablant, elle épousseta sa robe et envoya les plumes au feu, soufflant sur celles qui restaient accrochées au tissu. Puis au bout d'un moment, elle leva les yeux vers l'homme-lion et prit une profonde inspiration. Après tout, s'il avait voulu la manger, ce serait déjà fait depuis longtemps.

« Oui, j'ai encore un peu mal. Je préfère rester ici pour la nuit. Les routes ne sont déjà pas très sûres la journée, la nuit, c'est pire. Au moins ici nous sommes tranquilles. »

Elle regarda inutilement autour d'elle. La tente était si petite qu'on en avait vite fait le tour. Il suffisait de tourner la tête, ou simplement les yeux. Elle était partagée entre être rassurée par la présence d'un fauve qui semblait amical et agacé par ses propos qu'elle jugeait stupides. Comment pouvait-il penser une seule seconde qu'il serait plus prudent de s'éloigner alors qu'ils avait le gîte – certes sommaire mais protecteur tout de même – et la chaleur pour la nuit. Et dans l'état dans lequel se trouvait sa cheville, où pourrait-elle bien boiter ? Non, vraiment, prendre le risque d'aggraver ses blessures pour aller se perdre au milieu de nulle part par ce froid, ça n'avait rien de « plus prudent ».

« J'espère que le propriétaire de cette tente ne nous en voudra pas trop du dérangement... »

Nouvelle pause. Elle regarda Thanel, une lueur de méfiance dans le regard. De son avis, le Morphe était bien trop gentil pour être honnête. Aussi conserva-t-elle le silence tout le temps que dura la cuisson de sa caille, et tout le temps que dura le repas. Oui, elle finirait paranoïaque. Lorsqu'elle fut rassasiée, elle s'allongea sur la seule couche présente et serra le vair autour de ses épaules, savourant la chaleur dégagé par le feu et feignant de s'assoupir. Le lion ne tarda pas à s'allonger également et à fermer les yeux. Ciara s'obligea à compter lentement jusqu'à cent avant de se redresser. Les anthracites de ses yeux fixèrent le jeune homme avec attention. Manifestement, Thanel s'était endormit. Alors, silencieuse comme un chat, elle se leva et usa de mille précautions pour sortir sans faire le moindre bruit, retenant son souffle à chaque mouvement. Lorsqu'elle fut au dehors, l'air glacial la fit frissonner. Elle repoussa doucement le tissu de la tente et s'éloigna en boitant, regagnant la grande route. Là, elle croisa finalement un convoi qui accepta de la faire monter à bord.


RP CLOS

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Ciara Steban

Crédit: Fermé


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