Un Cornu à Balaïne

Ville portuaire très animée et appréciée des voyageurs, Balaïne est accrochée sur les côtes nord-est de Nideyle. Elle est placée sous l'autorité du Roi. La flotte royale attire d'ailleurs de nombreux curieux, comme de redoutables pirates. Amis marins, cette ville est à vous !

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Un Cornu à Balaïne

Messagepar Arne Urolf » 31 Mar 2010, 16:42

Un vent frais se levait tandis que le soir tombait sur la ville de Balaïne ; une forte odeur de poison englobait les lieux. Le printemps luttait encore contre l'hiver pour s'installer.

La démarche implacable d'Arne Urolf, faisait grincer le bois du quai. Il était mécontent de la somme qu'il avait du payer pour faire accoster la barque qui l'avait amené ici.

A présent, loin des siens, il était satisfait. Satisfait que tout ce soit passé comme prévu, il se félicitait intérieurement d'avoir su profiter de la confusion qui régnait en maître, lors du dernier raid auquel il avait participé contre un navire Astalan. Discrètement et efficacement, il avait su se rendre à un point stratégique et il avait volé la barque.

Par la suite, il avait bravé les éléments en direction de l'est en longeant la côte durant plusieurs jours où il avait du taper dans ses rations de survie.
A présent, il avait grand besoin d'aller se reposer dans une taverne.
Arne ne parlait que moyennement la langue Astalane mais il ne savait pas le lire, c’est pourquoi, il avait du mal à déchiffrer ce qui était écrit sur les panneaux. Il essaya alors de demander aux rares passants de cette heure, avec des mots simples en mimant parfois pour tenter de se faire comprendre. Cependant, notre vaillant guerrier était un peu trop intimidant pour que la plupart d’entre eux ne cède pas à la tentation de détaler.

Ce fut donc, au bout d’une heure qu’Arne trouva une taverne en s’aidant des enseignes. Celle au niveau de la porte du bâtiment qui lui faisait face représentait un cochon avec une pomme dans la bouche. De l’extérieur cela l’odeur de nourriture perçait parmi les relents de poissons donc il en déduit que c’était une auberge. Il pénétra donc dans une vaste salle remplie de monde. Cependant la propreté des lieux laissaient à désirer. Le sol était collant, et affalés à des tables les ivrognes s’abandonnaient à leurs occupations favorites.
De toute évidence, il n’était pas tombé dans un endroit très sain, mais cela lui suffirait pour se nourrir et passer la nuit.

Tandis qu’il s’approchait du comptoir, les quelques personnes qui lui se trouvaient entre lui et son objectifs s’écartèrent et le Winghox rejoignit le tavernier.


_ Que puis-je pour vous ? Demanda l’homme intimidé.

Sans hésiter Arne demanda du cochon grillé, de la boisson et une chambre pour dormir.

_ Et cela sera tout ?

Après un signe de tête signifiant « oui », Arne se trouva une table ou il attendit patiemment qu’on lui fasse le service. A proximité un groupe d’homme jouaient à lancer des couteaux sur une cible tandis que d’autres pariaient sur le vainqueur.
Le tavernier lui servi son morceau de cochon grillé avec une pomme dans la bouche accompagné d’une choppe bière de la moitié d’un mètre.
Très vite Arne commença son repas et comme il l’avait prévu un homme vint l'ennuyer.


_ Un Winghox loin de chez lui, c’est peu commun ! Déclara t-il tout fort.

L’homme était un grand chauve à la musculature longue et dans son aisance à se mouvoir, on pouvait deviner son agilité. Son tatouage en forme d’ancre et sa tenue plus riche que celle des hommes qui étaient avec lui, signifiait qu’il avait un certain grade. Arne ne lui répondit-tout simplement pas, préférant consommer son repas accompagnés de gorgées de bières. Puis il recracha un morceau de cartilage.

_ Yo l’Cornu ! C’est à toi que j’ parle ! Moi c’est Van Peter Grow, je suis chef de cette bande que tu vois là bas à ma table et je suis second dans un équipage de pirate. Je me disais que tu pourrais être un atout pour nous si tu acceptais de rejoindre notre équipage. J’en parlerais au cap’tain et p’têtre que tu serais bien payé !

Arne, but une longue gorgée de bière. C’était de la piètre qualité ! D’ailleurs à bien y réfléchir, le porc n’était pas terrible non plus, il avait vu mieux chez lui. Puis il fit mine de réfléchir à la proposition de l’homme. Lorsqu’il avait fuit de chez les siens, c’était avec la perspective de quitter cette folie meurtrière qui animait les siens mais aussi avec pour objectif, de faire le bien. Donc c’est avec une voix grave et un fort accent qu’il lui répondit.

_ Écoutes moi mon gars ! Lorsque j’ai quitté les miens c’est pour échapper à toute cette violence qui les anime! alors ton truc de piraterie là, tu te le gardes !

Puis, il reprit son repas, tandis que Van repartait vers ses hommes dépité.
_ Je le comprends pas! chuchota t-il à ses hommes

Pas terrible ce repas, mais il devait reprendre des forces. Il jetait un œil discret de temps en temps en direction de groupe de pirate dès fois qu’ils aient envie de tenter leur chance. Puis intérieurement, il déclara *Je les combattrais, eux et le mal partout ou il se cache *.

C’est alors qu’un autre homme rejoignit sa table. Plutôt bellâtre de taille moyenne et bien proportionné et plus fin que l'autre. Sa longue chevelure blonde légère tombait harmonieusement dans son dos. Sa tenue vestimentaire à carreau verts, oranges et bleu ainsi que la petite harpe laissait à penser que ce n'était ni un guerrier, ni un pirate.

_ Mon nom est Orlando se présenta t-il d’une voix velouté. Je suis musicien, conteur itinérant. Pourriez-vous me conter votre histoire ?

Arne regarda d’abords l’homme avec méfiance, puis avec un peu de recul il le trouva sympathique.

_ Si tu peux me donner de bonnes adresses pour démarrer ma vie sur le sol Astalan alors j’accepte.

Le charismatique barde accepta la proposition et Arne commença à lui conter son histoire.

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Mektild Bolt » 31 Mar 2010, 18:11

Je précise que je ne suis pas responsable de l'état mental de Mektild. Elle est cinglée... et ce n'est pas ma faute :022:

*°*°*°*°*°*°*°*°*
Le temps était exécrable, comme l'était cette auberge et les poivrots qui y cuvaient leur bière médiocre, affalés qui sur sa table, qui à même le sol. Pitoyable ! Balaïne, que ça s'appelait... même pas fichus d'écrire le mot « baleine » correctement ! En parlant de baleine, l'autre là-bas avec ses cheveux noirs si gras qu'ils semblaient faits d'un seul morceau déposé sur son crâne, agaçait notre demoiselle avec son rire insupportable. Ça faisait bien une demi-heure qu'il braillait, se vantant de sa dernière excursion sur les flots. Le bateau ne lui appartenait même pas, et il était là à se targuer de l'abordage sanguinaire d'un navire de croisière Astalan, tout fier d'avoir enfoncé son pied dans l'estomac d'un noble resté sur le pont... « J'te mettrait bien mon pied ailleurs que dans ton estomac... » grommela Mektild dans son coin. Elle participait de loin, outrée par le manque pathétique de charisme dont faisait preuve ces hommes. Ils n'avaient rien à voir avec les Winghox. Ils étaient méprisables. À vrai dire, ils lui filaient une irrésistible envie de tous les égorger... ah ! Si elle n'avait pas été si fatiguée par son errance sur les flots, elle serait volontiers passée à l'action ! Par Amroth, ils ne méritaient rien de moins que la mort, tous autant qu'ils étaient ! Les hommes, plus faibles que la plus mignarde des femelles Winghox, mais les femmes aussi, qui faisaient tant étalage de débauche. On n'avait jamais vu ça sur Phorior ! Elle pesta, et son poing frappa la table avec rage, retenant son corps de se porter en avant et de se livrer à un véritable bain de sang. Elle leur ferait passer l'envie de rire si stupidement, elle ! L'envie de redécorer l'auberge à sa manière ne lui manquait pas, et elle souriait à l'idée de pendre quelques uns de ces imbéciles par les tripes, là, suspendus comme des porcs aux vifs de cerfs ornant les murs...

Elle cracha, sans salive, exprimant simplement son désarroi autant que son agacement.

Au fond de la salle, bien à l'abri des regards, un curieux manège la rendait folle de rage. Il n'y avait que peu de lumière dans ce coin là, à peine quelques bougies déposées dans un angle de mur crasseux. De grands paravents ajourés tentaient vainement de dissimuler les faits aux âmes sensibles... bien que les âmes sensibles s'abstenaient mille fois de mettre les pieds dans ce gourbi. Trop près des pontons et, par définition, trop près de toute sorte de dangers : piraterie, violence, vols et autres règlements de compte. Non, décidément, les âmes sensibles préféraient les auberges opposées au port, de celles où l'insupportable odeur de poissons ne risquait pas d'imprégner leurs vêtements... Bref, tout ceci pour dire que là, derrière, ce n'était pas joli joli. Les femmes qui y circulaient ne semblaient pas se soucier de ce problème d'odeur sur leurs vêtements, à condition d'admettre qu'elles en portaient effectivement. Les décolletés montraient la marchandise plus qu'ils ne la suggéraient, étalée comme de gros fruits soldés. Écœurant, selon Mektild encore trop jeune pour assister à ce genre de « débordements »... si l'on pouvait s'exprimer ainsi...

Et donc, enfoncée dans sa banquette poisseuse, elle ne disait rien – mais n'en pensait pas moins ! Toute seule dans son coin, elle aurait pu passer inaperçue si son armure dorée n'avait pas attiré l'attention dès son arrivée. Les clients avaient fait silence un moment, étonnés par la beauté de ses traits – une si belle femme ne s'attardait généralement pas dans des lieux pareils – mais aussi par ses cornes curieuses et encore d'avantage par le métal de son accoutrement. La convoitise guettait, et beaucoup complotaient déjà pour lui sauter dessus dès qu'elle serait sortie et la dépouiller de cette richesse. D'ailleurs, ils la dépouilleraient certainement d'autre chose, en passant... car à ces hommes là, tout appartenait, sans exception. Elle grogna, contrariée par tout cet étalage décevant. Pas un seul d'entre eux ne valait ne serait-ce que la moitié d'un gosse de son peuple... et elle en était là de ses réflexions philosophiques, jouant à massacrer son morceau de viande à grands coups de fourchette dans l'espoir vain de faire taire sa rage, lorsque la porte s'ouvrit à nouveau. Elle ne leva pas même le nez, tant absorbée par son petit meurtre culinaire, mais elle tressaillit lorsqu'elle entendit l'accent typique de ceux de son clan. Un Winghox, un vrai, un mâle digne de ce nom, qu'Amroth soit bénit ! Elle le dévisagea depuis sa place, savourant le court silence qui s'était imposé à l'irruption du nouveau venu. Oh oui, il en imposait ! Mais elle ne bougea pas, se contentant d'un sourire extatique en travers des lèvres. Qu'il lui fasse l'honneur de nettoyer cette auberge à coup d'épées, elle serait sa plus admirative spectatrice. Mais il ne se passa rien. Il commanda à manger. Il s'assit. Et pour couronner le tout, il refusa poliment une invite à rejoindre les rangs de la brutalité. Comment cela ?

Mektild entrouvrit la bouche, stupéfaite. Devant elle, un homme passa, léger comme une ombre, et alla s'asseoir à la table du mâle dominant pour une conversation amicale. Une pure hérésie, selon elle ! Et elle assista, impuissante, à un déballage mielleux de bons sentiments... Hors de ses gonds, elle bondit soudain, renversant sa table dans un fracas assourdissant.


    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Des paroles insipides dans la bouche d'un Huskarl ! Tu es lâche et plus minable qu'un soumis Tenaag'a, honte sur toi ! » Lui lança-t-elle au visage avec mépris.

Elle n'était même pas en colère, juste choquée. De son avis, ce type ne valait pas mieux que tous les autres, dans cette auberge. Décevant et pitoyable.

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Arne Urolf » 01 Avr 2010, 18:23

Arne racontait son Histoire à Orlando et lui avait dit qui était son père et ce qu’il représentait pour lui. Étant fils unique, les liens étaient très serrés au sein de sa famille qui s’était toujours aimé. Ce lien père, fils s’était davantage renforcé par le fait qu’il le formait lui-même au combat et qu’il lui devait son entrée chez les Démona. Il raconta ce qu’il avait ressenti lors de sa toute première bataille contre les Tenaag’i. Combien il était facile de tuer, mais aussi l’odeur du sang, l’effet d’un de leur puissant coup contre son bouclier.

Il en vint à raconter le début de son séjour sur une île avec son père après que son navire se soit échoué, Mais soudain, qu’elle que chose attira son attention vers une table plus éloignée.

Une Winghox blonde en armure se leva brusquement en reversant sa table, dans un fracas. Son attitude reflétait la haine, le mépris.

Une pensée vint alors à l’esprit d’Arne. Par le chemin qu’il prenait, il se ferait des ennemis chez les Winghox et ce n’était que le début du commencement. Etait-t-il prêt à affronter la colère des siens ? Il le fallait.

Celle-ci lui jeta au visage des propos pleins de mépris. Orlando, à côté de lui, regardait la scène, intrigué.

_ La porte est derrière toi, lui chuchota Arne convaincu du danger imminent qui planait sur la taverne.
Tandis qu’Orlando se dirigeait calmement avec sa harpe vers la sortie avec sang froid, d’autres commençaient à comprendre ce qu’il se passait, Arne regardait la jeune femme dans les yeux, sur ses gardes.


_ Mon nom est Arne Urolf ! Répondit-il assurément en se levant sans la moindre once de crainte, mais avec la certitude que son adversaire serai sans pitié Et toi ? Qui es-tu ? Que vient faire une Winghox loin de ses terres? L’interrogea-il de façon calme et sur ses gardes en langage Winghox.
Le tavernier s'approcha vers les deux Winghox, l'air mécontent.
_ Hé! Ho!Vous ne foutez pas de désordre dans ma taverne. Si vous avez des comptes à régler c'est dehors! Sinon j'appelle la garde!

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Mektild Bolt » 02 Avr 2010, 10:01

Elle haussa les épaules en observant le chevelu sortir par la petite porte. C'est ça, qu'il se tire vite fait avant qu'elle ne lui fasse une belle démonstration sur l'art et la manière de manier une hallebarde, non mais ! Et puis d'ailleurs, si d'autres voulaient y goûter à sa place, elle était toute disposée à trancher dans le vif ! Elle esquissa un sourire qui s'élargit à mesure que les clients braquaient leurs regards sur eux... sur elle surtout. Curieusement, elle appréciait être le centre d'intérêt de cette auberge délabrée. À peine jeta-t-elle un coup d'œil exaspéré vers le tavernier qui menaçait d'appeler du renfort. Ben qu'il les appelle, ça lui ferait une belle jambe ! Le rouquin parlait. Il LUI parlait. Comment osait-il s'adresser à elle sur ce ton mielleux ?! Une vraie pipelette, ma parole ! Dans son pays, on frappait avant de parler. En fait, on frappait avant de rire. D'ailleurs, on frappait pour n'importe quoi et toujours avant toute autre chose. Mais lui, là, avec sa barbe par laquelle elle avait envie de le suspendre, il ne levait pas le petit doigt. Ce n'était pas possible d'avoir affaire à un mollasson pareil ! Même un Damona avec une jambe de bois aurait été plus réactif ! Non mais, se laisser parler de haut ainsi par une femme, et il n'en rougissait même pas de honte ! D'où les sortaient-il, ses cornes ?

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Ah oui ? Arne Urolf ? Répéta-t-elle d'un ton narquois. Et puis, qu'est-ce que tu veux que ça m'fiche ? Tu peux t'appeler Arne Urolf et n'être qu'une raclure de bois d'cabri ! » Pesta-t-elle.

Et elle éclata d'un rire dément. Il était courant chez les Winghox de s'admonester à grand renfort de « raclure de corne », une insulte très usitée pour souligner un mépris évident et lancer une provocation bien sentie. Invariablement, ça donnait lieu à de belles altercations auxquelles se joignaient un peu tout le monde, éméchés ou pas. C'était toujours plaisant d'aller y mettre un coup de bottes au hasard. Bref... Pour ce peuple si fier de ses attributs qu'il devait à leur toute puissante Drakmonniss – ou à Amroth, selon certains – user du terme « bois de cabri » faisait état d'une humiliation cuisante et d'une provocation bien plus acerbe. On n'envisageait pas un Winghox doté de cornes aussi ridicules que celle d'un chevreau ! Alors une raclure de corne de chevreau... c'était là bien plus méprisant que toute autre insulte, à moins de le traiter carrément de soumis Tenaag'a, ce qui avait déjà été fait par ailleurs. À Wingdrakk, de tels propos lui aurait valu une belle correction... la mort sans-doute, à terme, à condition qu'ils l'ait attrapée... et cette idée la fit rire de plus belle, d'un rire complètement fou, et sa voix s'enrailla comme une porte mal huilée qui grince à vous en vriller les tympans.

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Loin de mes terres, dis-tu ? Tu oublies que toutes les terres de ce monde nous appartiennent ! Quant à mon nom, si tu tiens tant que ça à le connaître, viens donc me le faire cracher. »

À ces mots, elle ramassa sa hallebarde et sortit, sous les sifflets amusés des hommes d'équipage complètement ivre. En voilà une qui avait un fichu caractère ! Ils se regardèrent d'un air entendu : si le rouquin sortait la rejoindre, ils iraient voir ça de plus près ! Ça promettait !

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Arne Urolf » 02 Avr 2010, 13:52

Le Winghox commençait à rougir alors que la jeune femme continuait à l’insulter d’un ton narquois et les thermes «raclures de bois de cabris» le fit entrer dans une fureur sombre .

C’était un homme de principe qui n’attaquait qu’en cas de légitime défense et faisait preuve de discernement entre le bien et le mal. Mais jamais il ne se laisserait humilier de la sorte par personne.
Lorsque la jeune femme sorti de la taverne, Arne jeta un œil furieux sur les spectateurs.

Le bien et le mal pensa t-il. Arne était le seul à pouvoir faire face à cette furie avant que le pire n’arrive. Il devait mettre un thermes à ses agissements.
Il sorti alors deux pièce d’or de sa bourse et les donna au Tavernier.


_ Fermez votre taverne et allez plutôt vous mettre en sécurité! lui demanda t-il.

A ces mots, Arne tira son épée longue et se munie de son bouclier avant de défoncer la porte d’un coup de pied, faisant sursauter une partie des personnes présentes, puis la franchit, prêt à combattre.

_ Quel est ton problème, femme! lui beugla t-il. Quels sont tes intentions? Si ta venue est synonyme de Chaos, alors tu pourras compter sur moi pour te barrer la route!

Le ciel de découvrit, laissant passer la lumière de la lune qui alla se refléter contre la lame argentée du Winghox. Sa cape écarlate flottait au vent. La colère se lisait dans la silhouette imposante qui faisait face à la jeune femme.
Les fenêtres s'ouvraient et des personnes sortaient dans la rue, curieux.
Des patrouilleurs hésitant, se concertaient pour se demander si il fallait vraiment intervenir.


_ Nous n'avons aucune légitimité sur ces peuples! hurlât-il!Ne comprend tu pas que nous ne sommes rien de plus que des instruments?

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Mektild Bolt » 03 Avr 2010, 15:30

L'air frais de ce Brumaire capricieux lui caressa le visage, lui rappelant qu'il y avait des choses mille fois plus agréables que l'intérieur d'une auberge douteuse. Son regard s'arrêta une seconde sur l'enseigne qui la fit rire : un porc dans la gueule duquel on avait enfoncé une pomme... Ah ! Elle en aurait bien fait de même avec ceux qu'elle y avait rencontrés, mais il fallait avouer que la force lui manquait. Son voyage sur les flots n'avait pas été de tout repos. Certes, Drakmonniss l'avait laissée passer – de son avis, elle l'avait même guidée – mais Mektild n'avait pas l'âme d'une Damona. Les flots, très peu pour elle. Alors d'accord, elle avait entreprit cette traversée, et d'accord, elle était arrivée à bon port... mais dans quel état ? Elle inspira profondément, lasse, un peu nostalgique d'un pays qui lui manquait. Elle n'aimait personne, mais elle aimait voir les siens se livrer à des altercations, les entendre s'insulter... Ici, tout manquait de saveur... Les hommes n'avaient aucune carrure. Les femmes n'étaient que des débauchées. Et que faisait sa sœur, à cette heure ? Était-elle devenue l'une de ces catins faisant le trottoir ? Mektild éclata de rire. Non, pas Zlata ! Elle avait dû se trouver autre chose, des gens à tuer, ou un bonhomme à aimer pour remplacer son frère peut-être. Elle en était bien capable. Ces choses là échappaient totalement aux raisonnements de notre Winghox : les sentiments, c'était un truc de faibles. Elle, ne s'embarrassait pas avec pareilles inepties...

Ses pas la portèrent un peu plus loin. Les rires qui s'échappaient à nouveau de l'auberge l'agaçaient. Aucune trace du blondinet Ménestrel aux allures de donzelle, il avait disparu et c'était dommage, elle aurait bien aimé lui faire peur avec un méchant « BOUH ! ». Ça aurait suffit, sans doute. Elle sourit à cette idée. Sa hargne était retombée en même temps que la fatigue la gagnait. Elle fit quelques enjambées et se retrouva au bord d'un ponton à observer la surface lisse et opaque de la mer, sous ses pieds. Tout était bien calme, là-dessous. Pas comme quand elle était en mer... et là-bas, quelques ivrognes vomissaient leurs entrailles après avoir un peu trop arrosé leur soirée. Une bagarre éclata lorsqu'un jeune noble menaça un moins jeune Naos de lui trancher la gorge si jamais on ne lui rendait pas sa bourse. Son sort fut vite réglé : trois brutes lui tombèrent dessus et repartirent chacun avec leur butin. Des bijoux, des vêtements, l'épée. Ils étaient chez eux, et ils entendaient bien que l'on respecte leurs lois. Après tout, ce pourrait être sympathique de s'embarquer dans l'un de ses galions. Il y avait de quoi faire. Mektild pourrait s'en donner à cœur joie lors des abordages, balancer quelques imbéciles par dessus-bord, égorger un mousse par-ci, provoquer un capitaine par-là, gagner son propre bateau, maltraiter son propre équipage... Ah ! Pourquoi pas ?

Et toute à ses rêveries ensommeillées, ce fut le fracas de la porte ouverte à grand coup de bottes qui la tira de sa torpeur. Instinctivement, elle sut. Danger ! Elle fit volte-face, prête à en découdre avec le premier qui oserait s'approcher d'elle. Non mais franchement, s'ils pensaient qu'elle ne les avaient pas vus, avec leurs regards fallacieux, saliver sur son armure et ses armes. Ils voulaient refondre ? Qu'ils viennent ! Il paraissait que le sang humain se revendait plutôt bien, pour les sortilèges de vieux mages fous. Quelque chose du genre, c'est ce qu'elle avait entendu pendant qu'elle s'évertuait à massacrer son repas à coups de fourchette... Toujours est-il qu'elle resta pantoise devant son « agresseur ». Tiens... lui ? Elle écouta sa voix courroucée, releva le teint de son visage, aussi rouge que sa chevelure et sa barbe. Oh oh... monsieur était énervé... Et ben c'était pas trop tôt ! Et lorsqu'il eut finit, elle éclata de rire une nouvelle fois. Elle lui faisait face, fière et droite, appuyée sur sa hallebarde comme s'il s'était agit d'une canne. Elle en avait assez, de jouer la fille soumise. Ici, les règles de Wingdrakk ne s'appliquaient plus, et elle n'allait pas se priver de vivre sa vie comme elle l'entendait ! Intrigués, les Naos occupés à compter les pièces qu'ils avaient dérobées au noble levèrent le nez. Une échauffourée ? Ça les intéressait !


    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Tu te trompes ! TU n'as aucune légitimité sur ce peuple. En fait, c'est à ce demander si tu as une légitimité dans ce monde même ! Tu fais honte à notre clan ! Une femelle dans le corps d'un mâle, en voilà une belle histoire ! Se moqua-t-elle. Tu veux me barrer la route ? Viens ! Je vais t'en faire goûter moi, du Chaos !!! »

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Arne Urolf » 21 Avr 2010, 02:55

Ivre de rage, Arne se retrouva à l'air libre et se précipita vers cette femme qui se dressait fièrement devant lui. Elle allait apprendre à le craindre.
Il devait vaincre cette créature, il le fallait. C'était sa mission, son devoir car il s'était prêté serment de se servir de ses talents de guerrier pour faire le bien et stopper le mal.

Manifestement elle le prenait de haut et ne s'était pas préparé comme il le fallait. Elle allait le regretter car Arne n'était pas un guerrier débutant. Elle allait l'apprendre à ses dépend car il marchait vers elle tenant fièrement son épée et son bouclier tandis qu'une brise glacée se levait laissant flotter sa chevelure vers l'arrière.

Des curieux se regroupaient pour observer l'affrontement qui allait éclater.

Sans prévenir,Arne se mit à charger. Il leva épée et lorsqu'il fut à porté frappa d'un mouvement sûre, expert et puissant en direction de la tête de la Winghox.

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Mektild Bolt » 26 Avr 2010, 16:56

Désolée pour le retard...

*°*°*°*°*°*°*°*°*
Elle s'était grandit légèrement, soutenant son dos, bandant ses muscles et baissant légèrement le menton en une attitude à la fois défensive et offensive. La lame de sa hallebarde plantée dans le bois du ponton, elle ne bougerait pas. Pratique, quand on n'avait pas de quoi la tenir autrement. Il faudrait qu'elle pense à se procurer une sangle, à l'occasion... mais pour l'instant, l'heure n'était pas aux rêveries matérielles. Ses yeux ambrés fixaient Arne par en-dessous, exactement comme si elle avait été une dangereuse prédatrice et l'autre, sa proie. Et son sourire, large et dément, laissait entrevoir ses dents que la salive faisaient étinceler. Folle ! Folle à en baver de plaisir tandis qu'elle toisait son adversaire. Il coulait vers elle avec cet air froid, de ceux qui annoncent votre mort prochaine... Le pas sûr, l'allure déterminée... et à Mektild, ça l'amusait ! Qu'il vienne par là, le mâle pitoyable, elle allait lui toucher deux mots sur sa façon de penser !

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Alors, gentil petit agneau, on renonce à ses idéaux pacifistes ? Pas évident, hein, de refouler sa véritable nature ? »

Elle n'eut guère le temps d'envoyer d'autres pics, car l'homme la chargeait tout à coup, bouclier en avant. La puissance d'un troupeau de buffle lancé sur elle ! Mais elle avait eut ses heures d'entraînements. Noak et Zlata lui avaient enseigné l'esquive, le déplacement, l'anticipation. Et l'apprentissage était devenu perfectionnement, et plus qu'à se défendre elle avait appris à se battre. Elle n'avait pas peur de tuer. Oh non ! Mektild n'avait peur de rien, et précisément, seuls les fous étaient exempts de cette notion de crainte. Elle, la mort l'excitait. La dispenser la rendait folle de joie, une joie malsaine et hystérique, et elle avait appris à savourer les souffrances de ses victimes, et à se délecter de la douleur qu'elle lisait sur leurs visages, de la terreur dans leurs yeux. Il ferait quelle tête, le rouquin, dans cinq minutes, l'épée courte plantée dans la poitrine ? Plus la moindre réflexion, seulement des réflexes, et l'épée chuinta au sortir de son fourreau, et son regard appela sa proie, le défiant de mépris.

Elle eut tout juste le temps d'esquiver. Il s'agissait là de son tout premier combat depuis des semaines à errer dans sa coque de noix sur l'océan déchaîné. Et si ça lui semblait déjà déroutant en soi d'avoir un sol stable sous ses pieds, ça l'était encore plus de constater la fluidité de ses mouvements. Elle porta le poids de son corps sur le côté et vers le bas, menaçant de se jeter à terre toute seule, et entendit le sifflement de la lame à quelques centimètres au-dessus de sa tête. Évité ! Mais elle en perdit l'équilibre, parce qu'elle ne s'attendait pas à ce que le sol ne se dérobe pas sous elle comme l'aurait fait sa barque. Du coup, elle fut incapable de porter un coup de réplique et se contenta de s'éloigner de quelques pas, titubant plus qu'autre chose. Un peu plus loin, les badauds souriaient. Bah ! Elle leur ferait payer leur amusement plus tard. Pour l'heure, seule sa survie l'intéressait. L'excitation due au combat la tenait en éveil, fébrile et attentive. Elle se redressa à quelques pas du mâle Winghox, souriant de nouveau comme si elle jouait à un jeu très amusant. Elle avisa Arne avec déplaisir, se rendant vaguement compte qu'elle n'aurait pas le dernier mot au corps à corps. Mais voilà, sa hallebarde était restée plantée là-bas. Peu importait, elle ne savait que médiocrement s'en servir de toute façon. Elle devait se rapprocher, donc, bien que cela soit indéniablement dangereux.

Ses bottes claquèrent sur le bois. À peine quelques secondes après l'assaut du rouquin, c'était à son tour de répliquer... en principe tout du moins... En réalité, elle était épuisée, affaiblie par des jours de jeun, et elle assistait à son premier combat réel. Oh, elle avait bien tué deux ou trois imbéciles, mais toujours plus faibles qu'elle, non armés la plupart du temps. Pas grand chose à voir avec la situation présente. Et au lieu de s'en inquiéter, elle se mit à rire, et sa voix s'enrailla comme un vieux disque tout abîmé... Elle semblait ivre.


    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Trop lent ! » Rit-elle en titubant.

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Arne Urolf » 27 Avr 2010, 18:40

Tandis que la jeune femme narguait Arne, celui-ci lui porta un coup d’épée vers la tête, mais elle esquiva en se jetant à terre.
_ Trop lent!lui dit-elle d’un ton provocateur.
Elle semblait bien hautaine, cette peste pensa t-il.
Il était trop habitué au combat pour se sentir impressionné et les Teenag’i était assez tarées de leur côté. Alors, ses provocation de la pauvre fille ne lui faisait rien. Une de plus qui allait mourir !


_ Tu te bas comme une Teenag’i !Lui lança t-il tandis qu’elle se relevait.
Sans prévenir, Arne lui envoya un coup de bouclier vers le buste.

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Mektild Bolt » 04 Mai 2010, 14:05

Le sourire de Mektild s'effaça subitement. Ah oui ? Comme une Tenaag'a ?

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Elles au moins savent se battre ! » Cracha-t-elle.

Et avant qu'elle ait pu armer un coup offensif, la garde de son épée serrée entre ses doigts, elle vit le bouclier bicolore se rapprocher dangereusement. Surprise, elle porta ses deux bras devant elle en guise de protection et se pencha légèrement en avant, mais sa force était bien moins développée que celle de cet âne bâté ! D'accord, elle s'était entraînée. D'accord elle avait tué. Mais les combats réels, elle n'avait pas encore eu l'occasion d'y prendre goût. C'était son tout premier, et elle le regrettait déjà à moitié... et encore. L'excitation à l'idée de perdre, le défi que cela représentait prévalait sur le reste. Elle n'aurait peut-être pas assez d'expérience pour en faire de l'appât à poissons, mais elle ne comptait pas se laisser faire pour autant. Son épée courte heurta le bouclier lorsqu'elle changea d'avis sur l'attitude à adopter. Pourquoi se protéger lorsque l'on pouvait attaquer, hein ? Elle se décala légèrement sur le côté et frappa du plus fort qu'elle put, provocant comme le résonnement d'un gong à travers tout Balaïne. Et vlan, qu'elle prenne ça dans la carapace, la tortue cornue.

Mais son coup fut comme le fouet d'un vulgaire épi de blé contre l'imposant bouclier et malgré ses pas de côtés, elle fut méchamment bousculée et pivota sur elle-même, l'épaule heurtée de plein fouet. Aïe ! Ça ne faisait pas du bien !


    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Espèce de raclure de cornes ! » Pesta-t-elle en lui envoyant un coup de pied bien sentit derrière les genoux.

Disons pour faire court que Mektild était d'avantage bercée dans le combat de chiffonnière plutôt que celui aux armes... Ceci dit, ce n'est pas parce que l'on se bat avec ses poings et ses pieds que ça fait moins mal !

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Arne Urolf » 13 Mai 2010, 17:37

A l’étonnement de Arne, la greluche ne se bougea pas alors que le bouclier arrivait sur elle. Elle se contenta de donner un coup d’épée de dans. Il y eu un « bong » qui retentit dans toute la ville. Le bouclier percuta l’épaule de la furie.
Le grand gaillard, vit la douleur sur son visage. Malgré cela elle continuait à l’insulter.

Sans prévenir, elle lui envoya un coup de pied vers l’arrière de ses genoux. Il ne put l’éviter et le coup le déséquilibra. Il tomba au sol sur les fesses dans une flaque d'eau

Gisant au sol, tandis que l'eau montait par capillarité jusque ses sous vêtements, Il se souvint à ce moment là des paroles de son père qui disait.
* Au combat, homme au sol est un homme mort*

Par chance, il avait en main ses armes de prédilections et son père maître d’arme, grand héros pour son peuple lui enseigna son savoir dans l’art du combat au sol.

Face à une Tenaag’a s’il avait été au sol sans bouclier, ni épée, il aurait signé son arrêt de mort.

Le coup qui lui avait été infligé était assez douloureux, mais il décida de reprendre le combat. Sans un mot, Il roula sur le sol trempé armes en mains et positionna son bouclier vers le haut, et de son épée tenta de taillader à plusieurs reprise les jambes de son ennemie.

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Mektild Bolt » 13 Mai 2010, 21:12

Mektild fut la première surprise lorsque son tibia rencontra une résistance. Sincèrement, elle ne pensait pas le toucher, malgré la rage évidente qu'elle y avait mis. Surprise, elle perdit l'équilibre, mais eut tôt fait de retrouver ses appuis. Elle sourit, à la fois satisfaite d'avoir touché au but et excitée par ce nouveau jeu. L'adrénaline la galvanisait. Elle en voulait encore. Et elle ne se priva pas une seule seconde d'éclater de rire lorsqu'elle vit tomber Arne sur son postérieur comme un vieil ours. Il y eut un bruit sourd, du bois malmené sous le poids de l'humiliation. Elle, jubilait. Ça ne devait pas faire du bien, ce contact violent entre sa jambière métallique et l'arrière des genoux du rouquin. Il y eut quelques rires tout autour, de badauds manifestement très amusés par ce combat un peu spécial. C'est qu'elle avait du cran, la donzelle ! Pas d'bol pour Arne d'être tombée sur elle, qu'ils disaient à distance respectable... Malgré tout, elle avait de la chance. Une chance insolente même, c'était indéniable.

Elle leva son épée, la démence revenue à l'assaut de son esprit tordu. Mektild ne combattait pas pour calmer les esprits. Elle combattait pour gagner, et à plus forte raison, pour tuer. Mais son mouvement de rage fut vain, et sa lame se planta dans le ponton, esquivée par Arne qui roulait comme une barrique de bière. Manquait plus que ça, tiens ! Furieuse, elle tira comme une forcenée sur la garde, récupérant son arme au détriment de la solidité relative du bois, et réarma un coup... qu'elle ne porta pas cette fois. Le bouclier s'était tourné vers elle, n'offrant que la carapace indestructible d'une grosse tortue avançant sans relâche. Et surtout, sifflait à ses pieds la lame ennemie, à quelques centimètres à peine de ses chevilles et menaçant de la délester de ses deux jambes en moins de temps qu'il ne lui fallait pour sortir une insulte. Elle bondit, surprise, reculant comme si elle avait été pieds nus sur des braises, sous les éclats de rire des hommes massés ici pour le spectacle.


    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png
    « Espèce de chien ga... »

Mais elle n'eut guère l'occasion de terminer sa phrase. À reculer sans cesse afin de protéger l'intégrité de ses chevilles – on ne savait jamais, elles pouvaient lui servir – elle ne vit pas le bord du ponton se rapprocher. Tant et si vite que le pas suivant qu'elle fit en arrière ne trouva plus de support, et qu'elle bascula lamentablement... On entendit un gros « plouf », suivit d'un tonnerre de rires qui éclata tout à coup. Certains se mirent à applaudir, ravis de ce divertissement. Mektild, elle, ne trouvait pas cela amusant du tout. Elle refit surface après quelques secondes, de l'eau jusqu'à la poitrine et des algues plein l'armure. Les entrailles d'un poisson fraîchement évidé s'étaient accrochées à ses cheveux, et une mouette bruyante la lorgnait avec intérêt. La poisse !

Elle serra les dents, humiliée... profondément humiliée.

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Arne Urolf » 18 Mai 2010, 00:35

La Technique de combat au sol qui lui avait été appris porta ses fruit car sa roulade lui permis d’esquiver le coup de la furie, de se protéger et de la faire reculer.Par chance son mouvement d'esquive fut maladroit et elle tomba à l’eau.

Tandis que le publique applaudissait et que les autorités restaient là inactive osant à peine agir, le cornu bien décidé à rendre justice se releva et se tourna vers les spectateur et les soldats.

_ Aidez moi à la mettre en prison! hurla t-il aux spectateurs. J’ai besoin d’archers !Avec un peu de technique on devrait pas avoir trop de mal à l'avoir!

A ces mots le petit monde s’activa timidement et le grand guerrier se rendit vers le ponton. Des archers et des gardes se postèrent de part et d’autres rassuré d’avoir un Winghox de leur côté.
Il observa la femme en contrebat.

Elle serrait les dents humiliée.


_ Je pense que tu devrais te rendre lui cria le Winghox, en rangeant ses armes. C’est la seule chose qui les empêcherait de te cribler de flèche et de te prendre un de ces tonneaux sur la tête !

Le grand guerrier fit quelque pas en direction des objets en questions, assez gros. Il tenta de le soulever au dessus de sa tête sans trop de difficulté et se tourna vers la jeune femme. Il la savait désavantagé par son armure. Elle se retrouverai gênée et la fatigue aurait raison d'elle.

_ Te voici prévenue ! C'est soit la noyade, soit les flèches soit le tonneau!

Il ne voulait pas qu'elle s'échappe, il était le seul barrage pour l'empêcher de nuire. Et il devait en savoir plus sur elle et sur les raisons qui la menèrent ici à par commettre un massacre. Ce n'était pas le hasard qui la menait la il le savait.

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Amroth » 23 Mai 2010, 13:28

Edit Seby : attention à respecter le contexte dans lequel tu te situes Arne, et si possible, évite de jouer une vingtaine de P.N.J. quand ça t'arrange (surtout pour les faire agir dans ton sens). Je t'invite à prendre connaissance des infos concernant les hommes du nord et leur mode de vie [par ici].
*°*°*°*°*°*°*°*°*

Assis sur des barriques ou des caisses, les marins et pirates de Balaïne regardaient la jolie sirène avec une pointe de regret. Si elle n'avait pas portée cette fichue armure, nulle doute qu'ils auraient profité d'une vue superbe, maintenant qu'elle était trempée des pieds à la tête ! Malheureusement pour eux, le plastron doré leur barrait la vue... Dommage. Les bras tatoués croisés sur la poitrine, ils riaient grassement, un peu déçus que ce soit déjà terminé. Ça les aurait amusé, que la donzelle se débatte encore un peu. Juste comme ça, pour voir. Quelques uns sortirent leur pipe, se désintéressant de cette altercation qui n'en était plus une. Il faisait froid, et fumer leur réchauffait l'imaginaire. Certains balancèrent encore quelques grossièretés, pour la forme, ou pour voir si la jeune femme y réagirait. S'ils avaient pu attiser encore un peu de haine entre ces deux là, alors le spectacle aurait peut-être repris de plus belle ? Mais voilà que le grand costaud au bouclier ouvrait la bouche... Ben tiens ! Quelques timides remuèrent, mais les plus grands ne levèrent guère autre chose qu'un sourcil, étonnés par le culot de l'étranger.

Le cornu semblait oublier qu'il était cornu... autrement dit, qu'il ne faisait pas partie de ce peuple. Une chance pour lui que personne n'ait encore eu l'idée de s'occuper de son cas... car beaucoup d'étrangers finissaient leur misérable existence au fond même de ce port, pieds et poings liés à des tonneaux de sable ou de vieilles poutres métalliques. Bref, autant dire qu'à Balaïne, ville portuaire du royaume d'Ephtéria, les étrangers n'étaient pas les bienvenus ! Tout juste tolérait-on ces sales bestioles d'Orphes et de Morphes... Les Winghox, il en venait parfois. Rarement. Ils étaient réputés costauds et pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Mais ils étaient également réputés arrogants avec cette fichue manie qu'ils avaient de se croire les légitimes propriétaires de Nideyle... Alors les embuscades avaient tôt fait de se mettre en place par ici. On les observait d'abord de loin, méfiants, contrariés. Balaïne était le territoire des pirates. Eux seuls faisaient la loi en ces lieux. Eux seuls étaient à craindre. Et l'armée de ce maudit roi Livian aussi, mais ça, c'était une toute autre histoire... Alors quand monsieur cornu ordonna sa stratégie, il y eut des grognements sous les barbes. Gagné. Celui-ci, ils l'avaient dans le collimateur dès cet instant... Un grand costaud se leva, interrompant son mouvement pour allumer sa pipe. Là, dans l'immédiat, c'était plutôt Arne qu'il prévoyait d'allumer ! Interceptant son geste, plusieurs pirates se levèrent à leur tour. Un mot du grand balèze, un mouvement même, et c'était l'assaut. La tête du rouquin finirait à côté de celle du porc de l'auberge, une pomme dans la bouche, à lui aussi...

http://nideyleforum.free.fr/images/soldier.jpg« Abaissez ces armes ! » Tonna soudain une voix.

Les marins se figèrent, leur chef y compris, et feignirent s'intéresser à autre chose comme de parfaits innocents. Quant aux gardes, ils abaissèrent immédiatement leurs armes et reculèrent. Il y eut, sur le port de Balaïne, une ambiance bien plus glaciale que ce que pouvait provoquer la brume en cette saison, et tous en connaissaient l'origine. Ici, l'armée du roi Livian était réputée être sans pitié, voir bien pire que cela encore. Selon la ville, elle exerçait un poids et une pression liée à sa tyrannie de bien des manières. À Ephtéria, la capitale, hausser le ton suffisait à faire trembler de peur les quelques nobles sans envergure, mais à Balaïne où se côtoient pirates et voleurs, c'est la faction de Grimm Puskof qui sème la terreur. Et pour les « bleus » qui n'auraient pas encore compris cela et qui se permettraient d'obéir à quelqu'un d'autre qu'à leur chef, on n'osait pas même imaginer quelle punition était susceptible de leur tomber dessus. Les pires lascars du port le craignait. Non pas pour ses colères, Puskof ne se mettait jamais en colère, mais pour son sadisme calme, froid, placide et implacable. Puskof était capable de vous démembrer et vous regarder hurler de douleur sans même sourciller, comme si jamais aucune émotion ne traversait ce corps massif. Des pirates, il en avait maté plus d'un. Alors un Winghox ou deux, ça ne lui faisait pas peur.

« Allez plutôt vous mettre en faction près de la résidence du seigneur Manôlis. Je vous y retrouverai. »

Aussitôt, les hommes obéirent et pressèrent le pas, conscients que ce n'était pas de bon augure pour eux. Le visage barré d'une large cicatrice se tourna ensuite vers Arne, jetant à peine un coup d'œil à Mektild qui barbotait dans l'eau croupie du port. Sa voix monocorde s'éleva, sans autre intonation qu'une autorité glaciale.

« Un tour en cellule, ça vous dit ? Dispersez-vous avant que je ne change d'avis. »

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Mektild Bolt » 09 Juin 2010, 11:37

Euh... j'étais persuadée avoir répondu à ce message... je suis vraiment désolée :008:

Mektild planta son regard furieux sur Arne, bien décidée à le foudroyer à l'instant rien qu'avec ses yeux. Ce sale pourceau allait lui payer cela très cher ! Elle serra les poings, les pieds enfoncés dans la vase, se demandant vaguement pourquoi l'autre lui parlait de noyade. Il n'avait jamais vu de port ou quoi ? Évidemment qu'elle avait pied, manquerait plus qu'elle doive nager avec son armure. En parlant de cela, il faudrait qu'elle pense à s'en débarrasser car, en fin de compte, elle était bien plus encombrante qu'utile. En fait, elle se félicita de ne pas être tombée à la mer avant, lors de son voyage à travers les mers. Si elle avait su, elle aurait volé moins lourd et moins rutilant. Pour le coup, elle se faisait beaucoup remarquer pour rien. L'avantage – et il était indéniable – c'est que du coup elle ne risquait pas grand chose des archers... ou presque. On peut toujours rêver... Toujours était-il qu'elle n'allait pas se laisser faire aussi facilement ! Mektild était folle. Folle à lier. Et elle avait une grande bouche !

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Dites, ça vous prend souvent d'intervenir sans savoir ce qui se passe vous autres ? Ce type s'est jeté sur moi alors que je regardais les bateaux. Demandez aux témoins si vous ne me croyez pas ! »

Certes, une vision très édulcorée de la situation. Mais ils ne pouvaient pas savoir, et leur expliquer le pourquoi du comment elle avait écorché la fierté du Winghox aurait été trop long à expliquer. Pour l'heure, elle n'avait pas envie d'épiloguer, mais juste de se tirer de cette mauvaise passe. Et à son esprit malade, tous les moyens étaient bons. Pour toute réponse, quelques Naos lui offrirent un sourire goguenard. Les « c'est vrai, je l'ai vu ! » se mêlaient aux « quel culot ! ». Jusqu'à ce qu'un fracassant « abaissez ces armes ! » ne la fige sur place. La voix n'invitait pas à argumenter. Ah ? Elle tourna la tête vers celui qui venait d'intervenir en sa faveur - Amroth soit loué ! Bien entendu, elle fut incapable de deviner qu'il s'agissait effectivement de lui. Elle lui jeta un regard étonné face à cette autorité austère que même les plus balèzes – occupés à rire de cette altercation ridicule – ne lui disputèrent pas. Certains s'éclipsèrent même trop discrètement pour être honnêtes. Alors, pour une fois dans sa vie, Mektild choisit la prudence. De toute façon elle était épuisée, tant pas son voyage à travers les océans que par ce combat improvisé.

Elle marcha lentement – pour ne pas dire laborieusement – jusqu'au ponton le plus proche, ses mouvements entravés par l'eau saline, et se hissa sur le bord sans grande fierté. Lorsqu'elle fut debout, elle fit le tour de Arne non sans lui adresser un regard assassin et alla récupérer sa Hallebarde restée plantée dans le bois. Lui, se promit-elle, il y passerait aussi sûrement qu'y passerait Zlata !

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Arne Urolf » 01 Juil 2010, 00:51

Désolé du retard!


A sa surprise, lorsqu’il appela des renforts afin de leur livrer cette adversaire dangereux, les choses ne se passèrent pas comme prévu, car rien de positif ne se passa. Au contraire la situation semblait dangereusement s’envenimer constata t-il en regardant autour de lui.

Ca y est il s’était mit une bande d’individus à dos et étaient sur le point de l’attaquer. Arne n’était pas sûre e pouvoir faire face à autant d’individu car ils étaient bien supérieur en nombre et certains étaient probablement équipé d‘armes de tir. D’ailleurs ils le braquaient. La mode était à l’arme à feu plus perforante et plus précise.

Des sueurs froides coulèrent dans le dos du colosse sa vie ne tenait qu’a un fil. Mais soudain, une voix tonna, leur ordonnant de baisser les armes.
Les Naos et leur chef, obéirent comme intimidés. Les gardes reculèrent immédiatement. L’ambiance déjà glauque devint plus que glacial.

Les hommes s’écartaient pour laisser passer un homme massif

Arne Urolf sentait de la malveillance qu’il dégageait. L’homme vint se tenir face à lui et le toisa de son regard glacial. C’est avec calme et sans colère apparente qu’il lui ordonna de partir s’il ne voulait pas aller en prison.

Le Winghox songea à la femme toujours dans l’eau. Il voulait protéger ce lieu contre cette femme et voila comment on le remerciait. Bien, il ne se mêlera plus de leur affaire.

Sans un mot, il fit demi tour et se dirigea vers son embarcation, s’y installa et commença à la manœuvrer afin de mettre le plus de distance possible, entre lui et ce village. Néanmoins il désirait surveiller la jeune femme. Il fallait qu’il sache ce qu’elle venait faire ici, alors il la suivrait le plus discrètement possible.
Tandis qu’il s’éloignait vers le large, il fit une halte afin de regarder autour de lui et de convenir d’une destination.

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Re: Un Cornu à Balaïne

Messagepar Mektild Bolt » 10 Juil 2010, 10:33

SUJET CLOS


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