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Alors qu'ils prenaient leur petit déjeuner tranquillement, Shell commençait à se sentir agacée de voir que l'enfant répondait systématiquement aux questions à la place du soldat, c'est pourquoi elle l'avait plus ou moins remis à sa place en lui précisant qu'elle ne s'adressait pas à lui. Ce qui sembla ennuyer le soldat, ou du moins l'agacer à son tour puisqu'il se permit une réflexion qui paraissait étrange aux yeux de la mechanimae.
«Je n'ai pas cherché à être désagréable. Je vous pose une question à vous, il me semble que la moindre des politesses est de vous laisser répondre. Rien de plus.»
Elle n'avait pas parlé à voix basse et l'enfant afficha un air penaud, aussi elle se tourna vers lui en voyant finalement que sa remarque l'intimidait
«Je m'excuse si je t'ai froissé. Mais à trop parler, il arrive que l'on se mêle de ce qui ne nous regarde pas. Cependant, il est vrai que jusqu'à présent, tu nous as été d'une grande aide et je t'en remercie.»
L'enfant leva alors un petit regard timide vers elle et se risqua à lui sourire, elle fit même de même en hochant de la tête d'un air entendu.
Pour la suite, ils se dirigèrent donc vers l'antiquaire, l'enfant avait retrouvé son enthousiasme et les guidait à travers la ville, en leur montrant aussi ce qui se trouvait à portée! Une maison avec un élevage de poules assez abondant où une femme récupérait les œufs, un immense jardin potager où l'on voyait des hommes et des femmes récupérer des tomates et autres légumes frais, jusqu'à ce qu'enfin ils arrivent devant la boutique de l'antiquaire qui paraissait presque... tordue? Les murs ne semblaient pas très droits, enfin ce n'était peut être qu'une impression.
En entrant, la jeune femme fut surprise de voir que l'agencement était totalement différent de lorsqu'elle était allée à celle des Ghettos. Tout était soigneusement rangé et sécurisé, les porte-monnaies qui avaient tendance à mordre quiconque passait à proximité étaient soigneusement enfermés sous vitrines, il y avait une sorte d'énorme campement installé avec un feu qui brûlait doucement grace aux pierres volcaniques, un cercle blanc tracé tout autour qui devait protéger de toute attaque, la tente hérisson déployée, un ronçamac, un porte manteau avec une pèlerine d'axo, au sol le fameux sac du baroudeur avec une outre et tout ce qu'un campeur aurait donc besoin. C'était finement pensé car finalement, en voyant tout ça, quiconque voudrait partir à l'aventure aurait sous les yeux tout ce dont il aurait besoin, et probablement que la jeune femme allait prendre bon nombre de ces articles.
«Bonjour?» elle levait déjà les yeux au plafond, la dernière fois, Sayah n'était-il pas caché sous une ombrelle?