C'est vrai qu'en tant qu'herboriste, il aurait pu se souvenir que j'avais acheté ce truc, mais ça n'avait plus d'importance maintenant, je ne m'en préoccupais plus et surtout, j'avais bien d'autres idées en tête. Faire l'amour sur le sable sous une pluie d'étoiles vivantes, ça avait de quoi rendre la chose assez intéressante pour que je n'ai pas envie de perdre du temps! Aussi, c'est à peine si le gosse avait pu sortir la couverture histoire qu'on ne s'en mette pas partout que l'on se retrouvait vautrés l'un sur l'autre à faire voler la plupart des vêtements, bien qu'on allait en garder un peu quand même car pas forcément agréable d'être totalement à poil dans le sable.
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Allongé sur le dos, le gosse à moitié affalé sur moi avec quelques compagnons en prime, je continuais d'observer cette vague de lumière qui continuait de tourner et tourner encore au-dessus de nous. Les insectes semblaient apprécier le gosse et alors qu'il essayait de les chasser, je me tournais légèrement vers lui en souriant simplement - forcément de meilleure humeur maintenant que je n'ai plus cette tronche de reptile et après avoir fait évacuer ma frustration. Il s'inquiétait un peu sur le fait que les gens n'allaient peut être pas les aimer, et je souriais doucement en continuant de caresser son dos
«Les Ohimes vénèrent toutes les créatures, si ces insectes leur apportent la lumière dans les Nafa'q, crois moi qu'ils vont les respecter et les aimer» - je souriais doucement en déposant un baiser sur son front après que le dernier insecte se soit envolé. Cependant, même s'ils ne risquaient pas d'être capturés ou maltraités par les ohimes, il y avait un truc qui m'inquiétait un peu
«T'es conscient qu'il va falloir en ramener un à Ohime Quinah pour le montrer à la Reyne? T'as une idée de comment le maintenir en captivité?» - je caressais doucement ses épaules, mais il semblait déjà voué à s'endormir aussi je le laissais tranquille pour le moment. À mon avis, le mieux sera de faire comme j'ai fait toute à l'heure, à savoir essayer de découper la terre autour du cristal pour faire en sorte que l'insecte y reste à l'intérieur sans le blesser, ainsi on ramènera le cristal ET l'insecte avec donc la réponse à la question concernant leur mystérieux pouvoir, et peut être même qu'il chantera pour que les scientifiques de Ohimes puissent voir que les chants aussi viennent d'eux.
Cependant, je voyais qu'il s'endormait et je me redressais pour le prendre dans mes bras
«Il faut retourner à l'intérieur, tu vas geler sinon!» - car moi par contre, j'ai toujours le tatouage du phénix qui me protège du froid, mais ce n'est pas une raison, je crois que ces lumières dégagent un peu de chaleur encore pour le moment, mais dormir presque nu dans un désert, c'est franchement pas l'idéal!
Je l'entraînais donc à l'intérieur, usant de mes yeux de chat pour me repérer et m'enfoncer un peu plus profondément dans les galeries jusqu'à ce que je ne vois plus ma peau frissonner. De là, j'installais à nouveau la couverture, c'est sur que ce sera moins confortable de dormir sur la pierre que dans le sable, mais mieux que rien pour le moment. Je le laissais se pelotonner contre moi à la manière qu'il lui plaisait - à savoir particulièrement acrobatique des fois - avant de m'endormir à mon tour.
Pour être réveillé à ce qui devait être les alentours de quatre heures du matin par un nouveau vrombissement et un gosse qui se jetait encore sur moi pour faire barrage de son corps! Les insectes retournaient dans leurs cristaux, et on en avait un juste au-dessus de notre nez si bien qu'on pouvait voir comment ils procédaient!
«Regarde! Le cristal s'ouvre pour le laisser passer!!!» - on n'avait pas pu le voir au début, mais telle une fleur, les parois des cristaux semblaient s'ouvrir pour que la créature puisse y entrer avant de se refermer et diffuser alors sa douce lueur, si bien qu'on n'était rapidement de nouveau dans une ambiance tamisée et que les chants se turent au bout de quelques minutes. Le calme revenait dans les Nafa'q, exactement comme s'il ne s'était rien passé, et je fixais le plafond un peu comme un idiot, réalisant la vitesse à laquelle les événements s'étaient déroulés...
C'est clair qu'à moins d'avoir la chance d'être dans ces grottes à ce moment précis, il était impossible de les voir, et à mon avis, ils doivent avoir une sorte d'instinct pour savoir qu'il ne faut pas sortir s'il y a une tempête de sable, et dans la mesure où les ohimes se réfugient dans les Nafa'q que dans ces cas là... il n'y avait aucune raison que quelqu'un soit ici à cette période. On a vraiment eu de la chance, ça va s'en dire.
Je finissais par me rendormir, me disant que demain, avec un peu de chance, on réussirait à rencontrer la Reyne. Je me demande bien à quoi elle ressemble?