« C'est beaucoup mieux que l'autre... Soupira-t-il en regardant Ceithli s'asseoir. Je veux dire... non, l'autre était mieux. C'était plus joli et plus grand... mais c'était trop. Je me sens mieux ici... »
Laissant son sac tomber au sol, il alla s'installer près de sa compagne pour finir sa glace, raclant les bords comme s'il n'avait jamais rien mangé de meilleur. Puis son regard se reporta sur les chevilles de Ceithli, et il haussa les sourcils d'un air affolé.
« Par Alrik !!! S'exclama-t-il en posant sa glace sur le chevet. Ça te fait mal ? Tu veux que je passe chez Belladona acheter quelque chose pour ça ? Mince... Il se pencha légèrement, un peu ennuyé de ne pas savoir quoi faire. Tu devrais peut-être les mettre dans l'eau froide... »
Mais son attention fut attirée par autre chose. Ceithli, sa fatigue, sa voix un peu éteinte aussi. Alors Archélas oublia totalement cette histoire de chevilles pour embrasser son épouse. Comme s'il ne l'avait jamais embrassée. Simplement tendre et affectueux, sans rien chercher d'autre qu'un peu de réconfort. Autant qu'il pouvait en donner. Lorsqu'il se recula, il plongea son regard turquoise dans les grands puits d'ombre de sa féline.
« Je suis désolé de t'imposer tout ça... Tu sais, la maison ira bien avec la Dioctanis pour monter la garde. On pourrait demander à quelqu'un de l'entretenir un peu pendant notre absence ? Peut-être que tes parents voudraient des vacances ? Ce n'est pas très bon de laisser un bâtiment inhabité... enfin... je me dépêcherai, promis. »
Caressant doucement la joue pâle de sa compagne, il joua à capturer l'une de ses mèches du bout des doigts avant de se rappeler de cette histoire de peigne.
« Je vais y aller, je reviens vite. Et merci pour le solitaire, je me sens plus tranquille avec. Dit-il en se levant. Toi, tu ne bouge pas ! »
Il ne manquerait plus qu'elle se perde ! L'embrassant une dernière fois, il ramassa son sac et parti à grandes enjambées vers le rez de chaussée. Il détestait cette ville, mais il savait que Ceithli la détestait tout autant, et il préférait encore affronter toutes ses bizarreries tout seul plutôt que de les imposer à son épouse. Jetant un coup d'œil à l'anneau qu'elle lui avait prêté, il prit une profonde inspiration.
Première étape... l'antiquaire !
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