Cthulhu : la vengeance

Bâtie après le crash de l'Atlas IV, c'est une ville complexe à la pointe des nouvelles technologies, futuriste, propre, et protégée par un Dôme d'énergie fort curieux.

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Cthulhu : la vengeance

Messagepar Maître du Jeu » 27 Oct 2009, 13:56

ATTENTION
Les messages suivants s'adressent à un public averti (scènes de violence, érotisme). Âmes sensibles, s'abstenir.


http://nideyleforum.free.fr/missions/personnifier.jpg Source = The Scientist by Felipmars (http://felipmars.deviantart.com/gallery/).


Brumaire, un temps de chien. Du brouillard partout, autour du Dôme et le soleil à peine perceptible qui tente de traverser cette purée de pois. Là-haut, bien au chaud dans les quartiers luxueux de l'Atlas IV, l'un des ingénieurs observe la météo d'un air dubitatif, touillant mollement son café. Le matin ? Non... Une pause parmi tant d'autres, dans cette vie monotone où il n'a manifestement rien d'autre à faire. À une table voisine, les collègues jouent au poker et misent des capsules de bière. Ils se marrent, parce qu'ils ne se voient pas dans une glace... sinon, les pauvres, vous pensez bien qu'ils se feraient pitié ! Pourtant devant l'écran, il y a un homme. Un petit jeune, stagiaire probablement, bizuté sans-doute, de corvée de café qu'il fait si bien et qu'il touille, disions-nous, d'un air dubitatif. Ces collègues lui ont dit que la brume n'allait pas durer, mais depuis le temps qu'ils jouent leurs capsules, ont-ils seulement remarqué qu'elle ne s'était toujours pas levée ?

« Il doit faire froid, en bas...
_ On s'en fout, on est en haut.
Rétorqua l'un des employés qui tentait de tricher en lorgnant en biais sur les cartes de son voisin.
_ Oui mais en bas ?
_ On s'en fout il te dit. Ils font comment ceux des Ghettos ? Bon ! Alors ils vont pas crever, ceux des quartiers d'en bas ! »


Mais peu convaincu, le jeune stagiaire se contenta d'un bref silence. Il avala une dernière gorgée de café et appuya sur une série de touches, sous l'indifférence générale.

Dehors, le Dôme scintilla et s'illumina soudain, douce lueur orangée, artificielle et suffisante pour éclairer un peu mieux la Basse-Ville. Au passage, quelques degrés de plus furent distillés dans les rues et les âmes errantes levèrent un regard mi-reconnaissant, mi-accusateur. Savoir que c'était le travail de bien lotis de décider de leur sort, ça les agaçait...

Ça n'agaçait pas le professeur Leirn, Cortesian et scientifique... Bon, d'accord... Ancien professeur et scientifique. Un licenciement ? Non. Ça lui avait pendu au nez un moment, à cause des manipulations douteuses qu'il pratiquait sans relâche, sans aucun sens de l'éthique ou de la morale. Il avait commencé sur des Terriens, si facile à manipuler mentalement qu'ils accouraient presque dans ses caissons en prétendant en avoir eu l'idée géniale eux-même. Il avait ensuite tenté l'exploitation Monteris mais s'était heurté à de curieux revirements... leurs esprits si intelligents – tout du moins chez les hommes – ne restaient pas réceptifs à ses suggestions bien longtemps. Alors il y eut d'autres cobayes... Oui... Des femmes Monteris ! Tellement stupides qu'il était d'une facilité déconcertante d'en faire ce que l'on voulait. Elles ne manquaient à personnes, ces cruches ! Une aubaine et un véritable réservoir. Leirn se servait joyeusement et en faisait littéralement ce qu'il voulait... jusqu'à ce que l'affaire soit découverte. Ses pairs entrèrent dans une colère que vous n'imaginez pas. C'était, au mieux la cour martiale, au pire la peine de mort... et lors de son procès, Leirn eut toute les peines du monde à convaincre toute l'assemblée de son innocence et du bien fondé de ses recherches. Manipuler une salle d'audience dans son intégralité, fut-elle en huis-clos, demandait une énergie plus que déraisonnable, et avouons-le, Leirn n'en ressortit pas indemne...

Aujourd'hui, Brumaire, Dôme « allumé » et Leirn œuvrant en toute clandestinité dans les bas-fonds de la Basse-Ville. Il avait pris sa retraite et s'en tirait avec de vagues rumeurs à son sujet. Il avait emporté un peu de matériel et s'était assagit quelque temps, disaient les journaux. À dire vrai, il s'était surtout refait une santé. Il avait besoin d'être en possession de ses capacités de manipulation complètes pour mettre en route son plan machiavélique. Vous voyez ces scientifiques fous comme on les représente dans les Comics ? Et bien Leirn pourrait être l'un d'entre eux, le regard dingue et la coiffure improbable en moins... En quelques années, il fit venir Alrik seul sait comment une quantité non négligeable de matériel sous des prétextes divers. Du matériel anodin de prime abord, détourné de son usage premier dès le seuil de la vieille bâtisse franchit. Leirn avait réaménagé sa cave. Sa cave, que dis-je...? Un véritable laboratoire clandestin à l'ambiance presque plus lugubre que les pires châteaux hantés de vos cauchemars... Là, coincés entre les colonnades, de gigantesques tubes translucides exposaient d'étonnantes créatures, résultats de manipulations génétiques sur des femmes Monteris... On y reconnaissait les gênes Ventosapodes de ci de là et au fond, l'odeur pestilentielle des excréments vous interpellait vers les cages. Soigneusement rangées (mais loin d'être soigneusement entretenues), elles enfermaient des animaux, ou des hommes parfois... Des Morphes, trophées des Braconniers avec qui Leirn entretenait une relation privilégiée...

Oui, c'était lui l'instigateur du projet 398JH... Dommage que personne n'en ait rien su ! Il s'était retiré des expériences assez tôt, sentant le vent tourner, reniflant la bonne idée. Lui, Leirn, voyait plus grand, plus ambitieux, plus abjecte ! La brume dehors ? Il ne la voyait pas, trop occupé à faire ses relevés au fond de son labo de scientifique fou !

Il se tourna vers l'armoire de refroidissement et posa un regard cruel sur les flacons qui y étaient exposés. Comme trois trophées inestimables, ils étaient étiquetés chacun d'un nom : Cthulhu, Tezcat, Échidna. Dans chacun, rien d'autre que du vide. Rien. Niet. Sauf peut-être là, au fond. Comme un dépôt éthéré et à moitié engourdit par le froid, lueurs aux couleurs improbables...

« Comment allez-vous, mes chéris ? »

Non, il n'a pas parlé. Il n'a fait que penser, comme tout Cortesian qui se respecte... Les Pelel'je, prisonniers dans leurs flacons, l'ont-ils entendu ?

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Re: {QUÊTE} - Cthulhu : la vengeance

Messagepar Krän Guush » 27 Oct 2009, 15:56

[comic]*Je suis ton Dieu, je manipule ta génétique. Je suis ton Dieu, étant doté d'une plus grande intelligence.* Se répétait Krän ironiquement, désignant les scientifiques. Il marchait lentement y'avait pas le feu au lac. Où allait-il ? Quelle question idiote. Ce Cortesian passait son temps à dénicher les faux Dieu. Il se trouvait dans la Basse-Ville évidemment. Son petit doigt lui disait qu'il n'était pas bien loin d'un belle trouvaille. Ha ! Depuis le temps qu'il cherchait ce couillon. Vous savez, même entre quatre murs, les mots s'échappent pour cogner dans les oreilles ou dans le cerveau d'une personne peu recommandée. Le beau trafique que voilà-là ! C'était sombre par ici, un peu humide pour imaginer qu'un Laboratoire se trouverait dans les bas-fonds de la ville. Et pourtant... l'improbable devenait probable. Finalement, ça n'avait rien de très étonnant, quand c'est illégal, on se replie dans ce genre d'endroit alors en cherchant bien, on trouve. Et l'ancien Soldat avait trouvé. Ses bottes ne claquaient pas le sol, elles avaient des semelles souples, comme des chaussons dira-t-on. Un véritable bonheur, bien que l'esthétique n'était pas forcément au rendez-vous. Jetez y donc un coup d'œil, vous verrez, les bottes sont assez vieilles, presque raccommodées. M'enfin, Krän ne faisait pas dans la dentelle. Il posa sa main droite sur la poignée d'une porte, son gant grinça, mais la porte émit un son plus fort. Un sourire alors se dénicha sur le coin de sa bouche. Il y avait quelqu'un dans cette pièce. Une pièce d'ailleurs affreuse à son goût, elle avait tout ce dont il détestait le plus au monde. A savoir, des corps modifiés, mutilés, dans des bocaux géant. Une vitre éloignant les créature de l'air. Pauvres d'elles, créatures inhumaines, modifiées qui jamais ne pourraient voir autre chose que leur merde sous leurs membres. Certaines n'avait pas même de pieds, d'autres ne ressemblaient plus à des chiens...[/comic]

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[comic]Il referma la porte derrière lui, tout en douceur si possible. _ Merci la porte, ta gueule_ Sûrement que les bestioles faisaient plus de bruit que la porte. Ha ça y'en avait des choses à voir ici ! Et pas des belles. Sûrement que la porte ne s'était pas faite entendre. Caché derrière une cage, Krän observait l'homme, un peu plus loin, chérissant ses abominables trouvailles sans nul doute. Il ne chercha pas à en savoir plus et se montra enfin tranquillement, comme s'il était venu en simple ami, se dirigeant vers lui avec un visage sans expression. Aucun signe de dégoût dans ses yeux. Un petit frisson se nicha dans son cou. Faisait-il froid par ici ? Ou n'était-ce finalement rien d'autre qu'un sensation désagréable à la vue de toutes ces expériences douteuses ? Il se mit à applaudir le spectacle. Ha que c'était beau, toutes ces couleurs ! Ce rouge et cette peau nue. Enfin, il se mit à rire, écartant les bras comme s'il voulait lui faire une étreinte amicale et joyeuse après une si belle performance ! C'est qu'il en avait de l'humour noire dans ses poches ce mec là ! Il jubilait même du regard intrigant du scientifique. Le visage lui disait quelle que chose, mais impossible d'y poser un nom. Oui, biensûr qu'il n'avait pas besoin de nom pour trouver un gars comme lui, il en avait entendu parler, mais le nom... au diable ! Si ce foutu flic était là, il serrait furax ! Mais Krän se foutait éperdument des flics. Il tomberait bien sur lui un autre jour. De toute manière, beaucoup commençaient à comprendre qu'un scientifique mort voulait dire qu'il était dans les parages. Après avoir ouvert grand ses bras, il fit un dernier pas en avant, face à ce mec et lui décocha une fabuleuse droite. Ha ! Il ne s'en doutait peut-être qu'à moitié le con ! Regardez le s'écraser comme une larve sur le sol, regardez le donc s'agenouiller face à lui !

* - Alors ? Ça réveil ou t'en veux d'autres ?*

Il bavait déjà du sang, l'ancien soldat n'avait pas manqué d'abimer sa bouche d'ordures !

* - Oh, puis finalement c'est moi qui décide.*

Krän ne lui laissa pas le temps de se relever qu'il lui écrasa une main d'un bon coup de pied droit. Aujourd'hui, il allait se passer de sa belle signature. Il préférait faire une belle boucherie, ça irait avec le laboratoire, des couleurs rouge sur blanc, parfait ! Pas de couteau, pas de flingues... pourquoi pas un pied de chaise ? Aussitôt pensé, aussitôt fait. Il attrapa une pauvre chaise, visa le sol pour casser un pied qu'il se mit à tenir de la main droite, frappant légèrement sa propre jambes, comme une petite prévention. Il s'attaqua alors à la deuxième main en y plantant le pied. Il ne voulait rien savoir. S'en foutait, lui, de ce que le mec pourrait bien lui dire et lui avouer. Des preuves et des machins, franchement... fallait le buter ! Ouais ! Vlan ! Un coup dans le dos suivit de trois autres sur les omoplates. Il se déchaînait.

* - Roulez-jeunesse !!!!* Ajouta-t-il après lui avoir empalé la main. Mal en point le scientifique, oh ça oui ! Il rampait à chaque fois dans la même direction. Il ne l'avait pas achevé, une toute autre créature des plus atroce attira son regard perplexe.[/comic]

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[comic]Quelle cochonnerie ce truc-là !!!!! Ne faisant déjà plus attention au scientifique qu'il comptait démembrer, il se dirigea tout droit vers la bête... elle était debout, comme un humain, mais elle n'avait évidemment plus rien d'un homme, c'était un véritable cauchemars ambulant. La tête en réalité était la seule qui n'avait rien d'humain, mais à force de regarder toutes ces créatures, autour... le nombre de mains, de pattes, de doigts ne se comptait parfois même plus. Il la contempla pendant quelques minutes, ne sachant pas que dans son dos, le scientifique arrivait encore à bouger. Krän fit la même chose qu'avec ce que les habitant de la basse-ville ont nommé le Loup Garou... il la délivra et pris les jambes à son coup, étant à deux doigts de se faire bouffer par ce machin. La sortie n'était plus qu'à quelques mètres devant... 8 mètres... 7 mètres... bientôt !!!! Derrière, elle devait bien faire 2 mètres, peut-être plus... mais il ne l'entendait déjà plus, le carnage dans son dos, alors, débuta.

1 mètre... la porte claqua derrière lui.
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Re: {QUÊTE} - Cthulhu : la vengeance

Messagepar Maître du Jeu » 30 Oct 2009, 19:58

Dans un souffle, la créature se réveilla, comme si l'ouverture de son caisson lui offrait, pour la première fois de sa courte existence, l'air que Leirn lui avait toujours refusé. Elle ne ressemblait pas à grand chose, avec ce corps humain plus grand et plus imposant que la normale... Mais pouvait-on encore parler de normalité lorsque l'on jetait un œil à ce qui se trouvait ici ? Des corps disproportionnés, des appendices nécrosés, des morceaux de moelle épinière flottant dans un bocal comme autant de serpents aquatiques, une véritable cour des miracles ! Et elle, expérience complètement dégénérée, tout à coup libérée de sa prison de verre, esquissa son premier réflexe. Non, vous ne l'entendrez pas brailler comme ces nourrissons qui viennent au monde pour la première fois. Elle, son instinct la poussait à tuer bien plus qu'à souffrir. Et l'homme face à elle, queue de cheval, cuir, sang, sembla constituer une excellente première victime ! Malheureusement trop rapide, il se faufila entre les cages comme un rat fuyant le matou affamé - lâche ou seulement prudent. Il disparu derrière une plaque de métal qui claqua froidement derrière lui. Ça s'appelait une porte, mais la créature l'ignorait, parce que la créature n'avait que l'instinct, sans intelligence. Elle n'avait pas été créée pour réfléchir. À vrai dire, elle avait été créée sans raison... Qu'elle s'estime déjà satisfaite de voir vu le jour !

Un râle s'échappa de sa gorge où les chairs étaient encore à vif. Là, à l'intersection du cou et de la mâchoire, les tendons se tendaient au rythme de ses mouvements en avant, à nus, comme l'étaient ses muscles. N'avait-elle donc pas de peau ? Peut-être, fine et translucide, ça restait à voir... Elle ouvrit sa gueule informe, allongée comme celle des canins et se dirigea vers les cages où les Morphes glapissaient de terreur. Ses premières victimes ? Oui !!! Non... Attendez, par là. Le sang, la douleur, ça sentait bon l'agonie... ça sentait le sang frais, ça sentait bien meilleur la vie palpitante et terrifiée là où les Morphes puaient les mycoses de l'emprisonnement.

L'expérience s'était retournée et entreprenait à présent de contourner les cages. En réalité, elle en fit tomber pas mal, maladroite sur ses membres dont elle se servait pour la première fois. Elle se rattrapait tout juste à l'aide de ses mains puissantes, bousculant les Morphes enfermés, pliant les barreaux sous ses doigts monstrueux. Au sol, comme un asticot découvert et vulnérable, elle reconnu vaguement celui qui l'avait nargué durant tant d'années. En fait, elle se souvenait de la forme blanche, de l'autre côté de la paroi. Et si la blouse était maculée de sang, la créature en reconnaissait toutefois l'allure. Ses mains se levèrent vers son visage - était-ce un visage - et elle observa ses griffes. Belles armes ! Ça ferait l'affaire ! Ses paupières nictitiantes clignèrent et, comme un interrupteur capable de commuter l'esprit sur la rage, l'expérience se jeta en avant avec pour seule idée, tuer, écorcher, arracher...

Elle se débattit longtemps, cherchant encore à ôter des lambeaux de chair du corps de sa victime. Leirn ne bougeait plus. Leirn ne ressemblait plus à rien. Il n'était plus qu'un tas de viscères où saillaient parfois des os brisés, sans que l'on sache à quel membre ils avaient appartenus. Le crâne, enfoncé, les articulations, disloquées. Dans sa hâte à assouvir sa soif macabre, la bête avait renversé l'armoire que Leirn s'efforçait d'atteindre et le tout s'était écroulé dans un vacarme assourdissant, projetant des étincelles lorsque les néons du réfrigérateur sautèrent de leur logement. La créature s'entailla la plante des pieds en marchant sur la porte vitrée et là, sur l'un des flacons qui avait roulé et s'était retrouvé à porté de ses coups. L'étiquette blanche marquée Hadesa s'était teintée de rouge et le dépôt aux couleurs changeante, comme le marc d'un café phosphorescent, n'était plus là. Le verre, éparpillé, crissait sous le piétinement de l'expérience démente... Occupée qu'elle était, elle ne vit rien.

Les Morphes, eux, paniquèrent en apercevant le nuage éthéré flotter autour de leurs cages, comme un frelon qui cherche à qui s'en prendre. Mais il ne leur fit rien. Cthulhu ne pouvait pas entrer, les Morphes étaient immunisés contre lui, modifié ou pas. Car Cthulhu était un Pelel'je, rappelons-le. Un Pelel'je torturé jusqu'à la folie... Alors il se retourna, observa un instant les lieux, réfléchit. Lui savait réfléchir. Lorsqu'il se décida enfin, on le vit filer comme le trait d'une flèche tirée, et il alla se planter tout droit dans le crâne de la créature qui s'immobilisa, stupéfaite. Cthulhu avait disparu. Pas d'intelligence dans ce crâne. Pas d'intelligence avant Cthulhu. Pas d'intelligence sans Cthulhu. Le Pelel'je se nicha là, satisfait de sa trouvaille, et joua avec ce corps... Son corps à présent...!

Il fit se redresser l'expérience monstrueuse et regarda autour de lui à travers ses yeux. Il lut, sans effort, l'inscription sur les étiquettes et il fit ramasser à son hôte sans volonté les deux flacons restés intacts. Il le fit les jeter contre un mur, avec une telle violence que les réceptacles devinrent une pluie de verre, et il le fit sourire – si tant est qu'on pouvait appeler cette grimace un sourire sur sa gueule informe. Face au spectacle de ses deux compagnons s'emparant de leur liberté, il éprouva une satisfaction quasi extatique. Ce n'était que le début, ça le tentait de s'amuser encore un peu... Alors il le fit retourner vers les Morphes et ouvrir leurs cages, puis saccager le laboratoire clandestin. Il brisa les grands tubes de verre, creva les caissons, arracha les tuyaux, abattit les cloisons, griffa les murs jusqu'à y laisser son empreinte et puis... et puis il ouvrit la porte métallique... Lui savait l'ouvrir !

Tezcat et Échidna passèrent devant ses yeux ravis, flottant mollement dans l'atmosphère puante de la pièce ravagée. Elles frémirent un instant et disparurent plus loin, au détour de l'escalier montant à la surface. À ses pieds, louvoyant entre ses jambes, Cthulhu vit les Morphes courrir vers leur relative liberté. Lui le savait, la Basse-Ville, ceinte par le Dôme, ne laissera pas ses fugitifs sortir ! Lui le savait, trop occupés à résorber le flot de Morphes sur ruant vers les postes de douane vers l'extérieur, les Atlantes seraient surpris par son assaut. Oui, il profiterait de la pagaille qu'il allait créer lui-même ! Oui, il sortirait. Oui, il fera payer un prix inestimable à ces hommes pour avoir osé toucher à ceux de son espèce...

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