Que faire… ?

Bâtie après le crash de l'Atlas IV, c'est une ville complexe à la pointe des nouvelles technologies, futuriste, propre, et protégée par un Dôme d'énergie fort curieux.

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Que faire… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 14 Sep 2012, 22:43

La nuit commençait à tomber, et le soleil n'était même plus visible désormais, se trouvant de l'autre côté des maisons, au niveau de la ligne d'horizon. Le ciel était donc encore rouge, mais bientôt il allait faire place à un bleu des plus plus sombres, mais ce n'était pas ce qui dérangeait l'officier, bien au contraire : comme il était nyctalope, il avait la possibilité de pouvoir travailler de jour comme de nuit, ce qui n'était pas dans les cordes de tout le monde. De ce fait, il était donc plus facile pour lui de traquer quelqu'un, et éventuellement de prendre la fuite.

Mais il était tout de même conscient de ne pas vraiment passer inaperçu. Déjà, au premier abord l'on pouvait parfaitement remarquer son uniforme, et même si c'était chose normale de voir des soldats dans les rues de cette ville, ils attiraient toujours l'attention, ne serait-ce que part la conduite irréprochable qu'arborait la plupart des gens. En plus de ça, l'on pouvait également remarquer qu'il était extrêmement droit, et si on le connaissait ce n'était pas vraiment dans ses habitudes. Le moindre de ses mouvements semblait être calculé, et si c'était une chose assez courante chez les militaires, il n'était habituellement pas aussi à cheval sur la conduite à tenir quand il se trouvait en extérieur. Sa longue chevelure d'or qui n'était pas vraiment conforme aux règles n'était pas non plus des plus discrètes, et enfin son regard, celui à la fois d'un civil tout ce qu'il y aurait de plus normal et celui d'un tueur froid et sanguinaire. Peut-être est-ce que c'était vraiment pour cette raison qu'il était aussi mal regardé, mais à dire vrai il s'en fichait, il patrouillait simplement dans les rues car il n'avait pas encore reçu d'ordre et qu'on lui avait laissé un battement d'une journée pour se réhabituer à la vie qu'il aurait normalement dû garder.

C'est alors qu'il passait devant l'une des boutiques d'herboristerie, et il s'arrêta comme par réflexe, serrant ses poings en observant longuement l'enseigne. Techniquement, pour lui un seul coup d'œil serait suffisant puisqu'il ne pouvait rien oublier, mais au fond sans doute réfléchissait-il à cette situation. Et si « elle » n'était plus là ? Après tout, il ne savait pas ce qu'il venait de se passer dans le monde après tout ce temps, alors est-ce que c'était vraiment raisonnable de s'introduire là dedans ? Il regarda un bref instant autour de lui, cherchant quelqu'un sans vraiment savoir qui il pouvait remarquer, mais au fond il savait qu'il était suivi, bien qu'il ne savait pas par qui… Peut-être même qu'il n'y avait personne, ils auraient été tout à fait capable de lui implanter quelque chose sous la peau pour connaître sa position exacte, mais il n'avait aucune trace de coupure quelque part, alors c'était sans doute son imagination…

Il reporta donc lentement ses deux yeux sur la boutique, mais au vue de l'heure, elle allait de toute manière fermer. Est-ce que c'était donc vraiment utile de rentrer maintenant ? Il ne le voulait pas, de crainte d'être déçu, mais il avança quand même d'un pas, se tenant devant la porte sans pour autant tendre la main pour saisir la poignée. Ce n'était vraiment pas dans ses habitudes d'hésiter autant, et bien qu'il en était conscient, il ne pouvait se résoudre à pénétrer dans l'enceinte du bâtiment et en avoir le cœur net. Il ferait mieux de se retourner et de reprendre ce qu'il était en train de faire, ce serait certainement ce qu'il avait de mieux à faire. Mais dès l'instant où il prenait sa résolution, il s'arrêtait à nouveau, envahit par le doute. Il restait donc là sans bouger, essayant de trouver une solution à son problème.

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Re: Que faire… ?

Messagepar Benedikt » 15 Sep 2012, 00:06

Cela faisait plusieurs heures que Benedikt était seul dans l'herboristerie. Il avait soudainement décidé de faire un grand ménage de printemps, malgré le fait que ce n'était pas la saison, dans la boutique tout entière, et la picaris avait finit par le laisser s'occuper aussi des clients de la Basse-ville pour la journée. D'une part parce que c'était une distraction pour le botaniste parmi son classement rigoureux et perfectionniste, d'autre part parce que la dernière fois qu'elle était passé, dans la matinée, il s'était jeté sur elle pour l'empêcher de prendre un carton qui en soutenait un bon nombre d'autre - évitant juste à temps ainsi de les laisser ensevelir la pauvre Belladona -. Oui, le classement rigoureux et perfectionniste impliquait une étape incertaine qui donnait l'impression que Benedikt avait lancé tout ce qui pouvait se trouver sur son passage à travers la pièce.

C'était donc un sourire de fierté qui ornait son visage alors qu'il attrapait son sac, dans la soirée. Il jeta un dernier regard sur l'endroit, à présent si parfaitement en ordre que Belladona risquerait d'avoir peur de tout déranger rien qu'en posant un orteil à l'intérieur de sa boutique, et ouvrit la porte pour se retrouver nez à nez avec un homme en costume militaire. Son allure était plutôt surprenante, car son uniforme contrastait pas mal avec les cheveux blonds qui lui tombait sur les épaules, et lui aurait probablement donné une allure plus candide s'il n'avait pas eu un regard aussi dur. Benedikt s'arrêta, les clefs à la main, hésitant maintenant à refermer la porte derrière lui.

« Bonjour ! Je suis désolé, je ferme la boutique, là ! Mais si c'est vraiment urgent, je peux peut-être faire quand même quelque chose pour vous ? »

Il avait plutôt envie de rentrer dans les Ghettos le plus vite possible, à vrai dire, avant qu'il ne fasse nuit, il n'aimait pas du tout se promener là-bas après que la nuit soit tombé. L'homme n'avait pas l'air blessé. Mais peut-être venait-il pour quelqu'un d'autre ? Le botaniste n'allait pas rechigner à faire une heures supplémentaire si c'était vraiment utile.

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Re: Que faire… ?

Messagepar Antiphane Bevnadin » 15 Sep 2012, 11:37

Parfois Antiphane haïssait son grand frère. Ce dernier l'avait envoyé au cœur de la Basse-Ville pour aller voir l'herboriste. Le problème n'était pas de faire la commission pour lui, car il avait maintenant l'habitude de faire plus ou moins tout ce que son frère lui demandait. Mais il n'aimait que très peu aller dans cette ville moderne. Certes, c'était la ville de ses ancêtres, mais c'était aussi la ville qu'ils avaient fuis ! Gavroche avait certainement oublié que cette ville avait été le cœur de leurs angoisses. Ce n'était pas pour rien qu'ils étaient partis ! Non, ce n'était pas la première fois qu'il venait par ici. Il était bien obligé d'y revenir parfois, mais moins il s'y rendait, mieux il se portait.

Antiphane cherchait la boutique de l'herboriste. D'après son frère, c'était une jeune Picaris qui la tenait. Il connaissait quelques personnes de ce peuple et il les appréciait. Ils étaient candides et fragiles, ce qui faisaient d'eux des êtres doux et très calmes. Le Cortésian était rassuré de trouver une telle personne par ici, peut-être allait-elle lui faire oublier les craintes qu'il avait à l’égard de cette ville. L'idéal serait également qu'il ne soit pas mal à l'aise en sa présence. Cette sensation qu'il ressentait qu'en présence des femmes... Cependant, cela n'était rien face à l'angoisse qui le hantait à ce moment.
Il marchait lentement, toujours couvert de la tête aux pieds. Il cherchait avant tout à passer inaperçu et heureusement il avait croisé plus d'une personne aussi énigmatique que lui, voire plus. A vrai dire il avait vraiment l'impression de passer inaperçu ! Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas éprouvé cette sensation de sureté.

Néanmoins il ne devait pas oublier pourquoi il était venu, ce serait bien dommage qu'il se soit déplacé pour rien finalement. Il avait pour ordre de rapporter une potion. Depuis pas mal de temps, Antiphane trouvait que Gavroche s'adonnait à d'étonnantes expériences. Qui plus est, des expériences sur lui ! Ce n'était rien de bien méchant cela dit, il voulait à tout prix tester la fiabilité de sa mémoire. Il était parfois extravagant, mais si cela le rendait heureux... C'est pourquoi il devait acheter, avec des Ores que lui avait donné son frère, une potion In Memoriam. Il leva le menton et vit la nuit tomber. Il espérait que la boutique soit encore ouverte. Le mieux aurait été de venir plus tôt dans la journée, il aurait été certain de l'avoir sa potion. Antiphane allongea donc son pas.

Il remarqua au loin deux hommes devant la boutique. « Certainement deux clients » pensa-t-il. Il n'y avait pas la Picaris avec eux, mais un détail attira son attention. L'un d'entre eux tenait des clefs et c'était celui qui tenait la porte. Etait-ce l'herboriste ? Il ne ressemblait pas aux Picaris et ce n'était pas non plus une femme... A moins que les apparences soient trompeuses ! Il s'avança vers eux, toujours aussi précipitamment. Maintenant qu'il était plus près il vit qu'il s'agissait non pas d'une femme, mais bien d'un homme qui déclarait au grand blond que la boutique allait fermer. Antiphane s'effondra mentalement. Il avait fait tout ceci pour rien ! Si son frère voulait réellement cette potion, il se déplacerait lui-même la prochaine fois, Antiphane était gentil, mais il ne comptait pas refaire le trajet une seconde fois pour ses beaux yeux.

Antiphane se tourna donc vers l'homme aux clefs. Il voulait savoir s'il était l'herboriste, car mine de rien, il n'était pas la Picaris qu'il attendait !

« Vous êtes l'herboriste ? Pourtant je m'attendais à voir une Picaris. »

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Re: Que faire… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 16 Sep 2012, 23:08

Se tenant droit devant cette porte, l'officier était encore en plein conflit interne alors qu'il pouvait voir la poignée se tourner et un homme sortir du bâtiment, hésitant à fermer quand il vit qu'il avait peut-être un potentiel client. Un client… Cela voulait donc dire que cette personne était le gérant de l'établissement, et que ce n'était donc pas la personne qu'il cherchait qui s'occupait de vendre des herbes aux voyageurs. Mais dans le fond, était-ce vraiment surprenant ? Il y avait tellement de temps qui c'était écoulé depuis la dernière fois qu'il avait eu l'occasion de goûter à l'air frais que la Picaris pouvait ne plus s'occuper des lieux. Peut-être avait-elle décidée de suspendre cette activité pour mener des recherches à son sujet, bien qu'il y avait peu de chance qu'elle est pût avoir le courage de faire une telle chose… Elle c'était certainement recroquevillée sur elle même en prenant tout le mal pour elle, une sorte de dépression en somme. Le fauve soupirait alors, passant sa main droite dans ses cheveux en se demandant où est-ce qu'elle pouvait bien être. Il ne réagissait même pas à ce que venait de lui dire cet homme, mais peut-être pouvait-il l'aider.

Mais avant même qu'il n'est le temps de répondre, quelqu'un d'autre surgissait déjà derrière lui, posant directement une question à celui qui se présentait être le vendeur au sein de l'établissement. Il remarquait alors qu'il avait dû rouiller un peu, en temps normal il n'aurait jamais laissé quelqu'un l'approcher de si près sans remarquer sans présence avant. Il allait devoir se réhabituer à cette vie… Enfin, toujours est-il que l'officier n'appréciait pas vraiment la manière de faire du nouvel arrivant : s'exprimer ainsi directement, sans prendre le temps de s'excuser au cas où il dérangerait une quelconque conversation. Il avait beau ne pas avoir encore répondu, le principe le dérangeait tout de même, c'était irrespectueux et particulièrement grossier, et il avait un peu de mal à supporter ce genre de personne… Enfin, il était peut-être hâtif de porter un tel jugement et pour le moment il décida de s'exprimer.

« Je suis le Capitaine Octanis. » Il déclarait cela d'une voix assez calme, même si l'on pouvait toutefois déceler une légère pointe d'animosité dans sa voix, un peu comme pour ses yeux : cela mélangeait à la fois la bienveillance et la bestialité. « J'aurais quelques questions à vous poser, si vous avez un peu de temps à m'accorder, bien entendu. » Il s'adressait directement à l'homme qui était sorti de la boutique. Il détourna ensuite le regard sur l'autre individu encapuchonné, ne sachant pas s'il devait le faire passer avant lui ou non. D'un autre côté, lui n'avait pas besoin de se trouver dans la boutique pour faire un achat, ils pouvaient très bien discuter dans la rue. Mais après, le dernier arrivant n'avait pas non plus dit qu'il était là pour acheter quelque chose, et même si c'était sous-entendu pour un civil de se trouver à cet endroit. Mais peut-être voulait-il également quelque chose à la Picaris ? Après tout, c'était la seule chose qu'il avait dit, alors qu'une personne normale aurait sans doute demandé s'il pouvait le retenir ne serait-ce qu'une minute.

Il soupirait alors, se décalant légèrement sur le côté pour laisser la place à l'autre, venant s'appuyer contre le rebord du mûr. Il avait tout son temps de toute manière, du moins, tant qu'aucune mission ne lui était affectée.

« Vous pouvez vous occuper de lui avant, ce n'est pas non plus urgent. » Puis il détourna le regard sur la foule, essayant de voir si personne n'était en train de le surveiller. Enfin, il se doutait bien qu'il y avait quelqu'un, là, au beau milieu des gens, mais ils étaient si nombreux que c'était inutile d'espérer trouver la bonne personne…

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Re: Que faire… ?

Messagepar Benedikt » 17 Sep 2012, 17:46

Benedikt resta planté sur le perron quelques secondes. Qu'est-ce qu'ils avaient tous, à arriver à cette heure-ci ? Mais en réalité, il était à présent un peu inquiet de la présence de l'homme qui s'était présenté avec son rang militaire et lui parlait de lui poser quelques questions. Que cherchait-il, exactement ? Le botaniste n'aimait pas vraiment les soldats, la réputation de ceux d'Ephtéria et des alentours n'était plus à faire et lui avait donné une sorte de mauvaise opinion de tout ceux qui étaient liés à l'armée et qui ne semblaient pas avenant. Mais c'était surtout que cela laissait présager de mauvaises nouvelles. Et que cela ne soit pas urgent ne voulait pas dire que ce n'était pas grave. Comme il proposait de faire passer l'autre homme avant lui, Benedikt ouvrit à nouveau la porte en grand pour les laisser passer tout les deux.

« Entrez, je vais m'occuper de vous. »

Le botaniste ferma à clefs derrière lui histoire que d'autres clients n'en profitent pas pour se pointer, et les conduisit jusqu'au comptoir, donnant une petite tape sur l'impressionnante dioctanis un peu trop agressive envers les nouveaux arrivant – depuis qu'il lui donnait parfois à manger, elle semblait un peu plus conciliante à son égard, et lui en profitait pour asseoir son autorité, ce qui était un bien grand mot pour ce qui concernait Benedikt -.

« Belladona, la picaris dont on a dû vous parler, elle travaille toujours ici. Je suis son assistant, en fait. » expliqua-t-il à celui qui portait une capuche, alors qu'il rallumait la lumière et posait les clefs sur le comptoir - c'était loin d'être la première fois qu'on lui posait ce genre de question, aussi il n'avait pas trouvé cela étrange un seul instant -. Il remarqua à ce moment-là qu'il semblait couvert de tatouages, et se demanda si c'était Vrass qui en était l'auteur. Probablement, non ? Benedikt lui sourit comme si ce simple fait lui indiquait que son client de dernière minute était de bonne grâce et rajouta à l'intention du soldat ;
« Je fais au plus vite et puis je répondrais à vos questions. Je suppose qu'elle ne concerne pas la botanique, n'est-ce pas ? »

Il se tourna vers l'homme tatoué, attendant l'explication de sa venue.
« C'est drôle, j'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque chose... Mais où ? C'est vraiment vague, comme dans un rêve. » pensa le botaniste.
Il aurait été amusé de voir ces deux hommes bien mystérieux dans l'herboristerie au même moment s'il n'avait pas commencé pas à poser mille et une hypothèses sur les fameuses questions qu'on voulait lui poser.
« Qu'est-ce que je peux faire pour vous, donc ? » demanda-t-il.

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Re: Que faire… ?

Messagepar Antiphane Bevnadin » 18 Sep 2012, 00:22

Le regard dur et froid du blond en tenue militaire lui glaça le sang. Mais ce n'était pas tout, le ton également était âpre. Alors qu'il commençait à peine à se sentir à l'aise en ces lieux, il se sentit de nouveau angoissé. Après quelques secondes qui lui parurent longues, le militaire porta son attention sur l'homme aux clefs, à son grand soulagement. Cela lui permit alors de se faire petit, à commencer par ne pas répondre. Oui, le blond en se présentant, invitait à rendre la pareille. Il ignora cependant cette démarche.

Il pénétra le premier dans l'herboristerie et ce, grâce à l'homme au regard froid. « Finalement, il n'est peut-être pas si sec ! » pensa-t-il. Il avait proposé à Antiphane de passer commande le premier, si bien entendu l'herboriste l'acceptait. En pénétrant la boutique, une douce odeur le saisit. Il s'arrêta un instant, profitant de l'instant. Cela eut l'effet de l'apaiser ! Si bien qu'il oublia que Gavroche l'avait mis en garde contre le dioctanis qui agressait quiconque entrait dans la boutique. Mais on le calma d'une légère claque, ce qui régla l'affaire. Et heureusement, car Antiphane s'était laissé prendre par l'ambiance conciliante des lieux. Il se rappela d'une fois où son frère lui avait donné un bonbon Rigoloth, lui affirmant qu'il s'agissait là d'une simple gourmandise. Etant plus que goulu à l'époque, il l'avait avalé sans se poser de question. Bien qu'il eut plané comme jamais, il se souvint très bien du fou rire de cet imbécile de Gavroche ! Depuis, il se méfiait de ce qu'il lui donnait.

Belladona ! C'était bien le nom qu'on lui avait indiqué. Et ce jeune homme n'était autre que son assistant. Cela ne l'étonna guère, car il lui sourit sans raison. Il semblait gentil, chaleureux et aussi doux qu'un Picaris. Antiphane était de nature à rester dans son coin, à ne pas attirer l'attention sur lui, ou du moins trop d'attention. Il était donc rare qu'on lui accorde un sourire, qui plus est sans raison apparente ! A son tour il sourit. Ce devait être cette odeur saisissante qui le rendait ainsi.

« Belladona est votre sœur ? » demanda-t-il lorsqu'on lui proposa de le servir. C'était tout à fait possible ! Au premier abord il semblait avoir le caractère des Picaris qui étaient chaleureux de nature. Pourtant son physique démontrait le contraire. Un physique qui ne lui était pas étranger d'ailleurs ! Et cela expliquerait aussi pourquoi il avait l'impression de l'avoir déjà vu quelque part. Enfin... ce n'était pas réellement exact, il avait l'impression de le connaître mais plus en plus efféminé. Il secoua vivement la tête pour oublier toutes ces pensées confuses. « Excusez-moi, je suis indiscret » De nouveau il sourit, mal à l'aise. « Vous n'auriez pas une potion In Memoriam ? » Laissant le temps à l'herboriste de chercher s'il avait bien sa potion en réserve, il en profita pour remercier le militaire.

« Au fait, je vous remercie ! Habituellement, les personnes nous agressent pour être prioritaires. » Puis tant qu'à faire, il ne voulait pas se mettre à dos un tel individu ! Il espérait qu'il subirait le même charme que la boutique avait opéré sur lui.

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Messagepar Vilal vaen Octanis » 20 Sep 2012, 22:55

Le gérant avait fini par dire à tout le monde de rentrer, et l'officier l'avait donc suivit sans dire le moindre mot. Il ne lorgna même pas sur le Dioctanis, ayant rencontré des choses bien plus hostiles au cours de sa vie qu'une simple plante ayant pour but d'attraper des mouches. Il s'arrêta là où il y avait de la place et là où il ne risquait de gêner personne, ne prêtant pas plus d'attention que ça à tout ce qui pouvait l'entourer, après tout, il n'était pas là pour acheter mais pour avoir des informations, bien qu'il doutait un peu d'en obtenir beaucoup. C'est alors que le responsable de la boutique disait n'être qu'en réalité qu'un assistant, et qu'elle était toujours bien présente ici. C'était vraiment le bouquet… Le destin lui en voulait-il pour qu'il ne passe qu'à un moment où elle ne travaillait pas ? Un peu comme s'il voulait le narguer, lui offrir toutes les informations nécessaires, les lui mettre à porter sans pour autant qu'il puisse atteindre son but. Il allait soupirer, mais il se disait que finalement cela ne serait pas très adapté à la situation, et l'on pourrait penser qu'il s'ennuyait.

Et puis cet assistant dont il ne connaissait même pas le nom s'adressait déjà à lui, lui demandant pour confirmer le sujet de sa venue. D'une certaine façon, Belladona était une plante, mais il serait tout de même grossier de dire qu'elle n'était que ça, aussi l'on ne pouvait pas vraiment dire qu'il s'agissait de botanique. Et il n'avait sans doute pas la tête de l'homme qui aimait jardiner, alors il avait visé juste.

« En effet… » Déclara t-il simplement d'une voix assez calme, peut-être même légèrement lasse, mais ça c'était dû à son autre lui. Le reste de la conversation ne le concernait pas, aussi n'écoutait-il que d'une oreille, se demandant s'il était vraiment utile de rester. Jusqu'à ce qu'il entende quelque chose d'assez… étonnant. Cet homme, le frère de Belladona ? Il est vrai qu'ils avaient tous les deux une expression assez similaire, bien que d'après lui celle de la Picaris était nettement plus pure et innocente, mais tout de même… Les Cortesians étaient réputés pour être intelligents, alors que celui-ci ne soit pas capable de faire la différence entre une plante ayant mutée pour prendre forme humaine et un homme qui donnait l'impression d'être un humain… Enfin, ça le capitaine n'en était pas sûr : son instinct de prédateur lui donnait la sensation que cette personne n'était pas tout à fait ce qu'il donnait l'impression d'être, mais quand bien même ce serait vrai, ce n'était de toute façon pas ses affaires.

Mais aussi surprenant soit-il, le Cortesian venait le remercier en lui disant qu'il était rare de voir des gens laisser leur place au premier venu. Il en haussa un sourcil intrigué : est-ce qu'il était vraiment nécessaire de se faire remercier pour quelque chose d'aussi… futile ? Enfin, ce n'était pas non plus un mal, loin de là.

« Il n'y a pas de quoi… Puis je ne suis pas là pour affaire après tout, c'est chose normale. » Et il reporta son attention sur la rue, l'observant au travers les vitraux. Il espérait tout de même que cela n'allait pas durer très longtemps, non pas qu'il avait mieux à faire pour le moment, mais dans l'idéal il aurait préféré s'occuper autrement qu'à attendre. Enfin, quand on venait de passer trois semaines en cellules sans rien pouvoir faire d'autre que réfléchir à nos actes, ce n'était pas quelques minutes d'attentes qui allaient le tuer…

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Messagepar Benedikt » 23 Sep 2012, 23:28

Un rire clair éclata dans la boutique lorsque l'homme tatoué demanda à Benedikt s'il était le frère de Belladona.

« Ah, non, pas du tout ! Je m'excuse, je ne moque pas de vous, c'est juste qu'on ne m'avait jamais demandé ça. Mais l'idée n'a pas de quoi me déranger. » répondit-il.

Il ferait pourtant un drôle de frère pour la picaris ! Benedikt s'aperçut soudain qu'il ne l'avait jamais entendu mentionner une quelconque famille. D'où venait-elle, d'ailleurs ? Probablement pas d'une ville, mais le botaniste commença à se poser des questions ; il y avait-il seulement des villages où les picaris vivaient entre eux ? Il n'en avait jamais entendu parler, mais après tout, il ne connaissait pas l'existence de la Basse-ville depuis si longtemps, quand pourtant elle était plutôt évidente. Les gens du Nord étaient plutôt ignorant sur le sujet. Les rumeurs courraient parfois à propos des winghox ou des Tenaag'i, mais de l'état Atlante, peu de choses. Pour eux, ce qu'on pouvait trouver en dessous de Banba, ce n'était que des plaines à l'infini.
Son sourire se transforma en une expression désolé quand l'homme lui expliqua ce qu'il souhaitait acheter, il se remémora très vite avoir constaté quelques heures plus tôt qu'ils n'en avaient plus.

« Oh, je suis désolé, j'ai vendu la dernière que j'avais ce matin... Je pense pouvoir en avoir en stock disons dans... 4 jours ? Sa préparation est assez longue et certains ingrédients sont plutôt difficile à obtenir. Je peux vous en réservez une, si vous le souhaitez ? »

Benedikt sortit un petit carnet qu'il ouvrit vers la fin pour vérifier ce qu'il disait, mais son écriture désastreuse lui indiquait bien qu'il en manquait. On frappa à la porte, dehors, d'une façon peu délicate, mais le botaniste ignora totalement les premiers coups. Il était tard et ce n'était pas pour rien qu'il avait fermé la boutique. Il fut pourtant rapidement impossible de ne pas y prêter attention ; ils devinrent de plus en plus frénétique et fort, et on entendait un peu plus clairement les exclamations qui les accompagnaient, maintenant. Benedikt fronça les sourcils, un peu le nez, dans une expression boudeuse qui disait quelque chose comme « pourquoi le monde entier a-t-il décidé de m'empêcher de rentrer chez Vrass Rannveig me glisser sous sa couette » et se décida à aller ouvrir.

Une seconde plus tard, il ouvrit la porte en grand pour laisser passer trois personnes,. Il y avait deux hommes et une femme, et l'un d'entre eux était porté plus ou moins par les deux autres. La raison était qu'il était plus que mal en point. Bien sûr, ils venaient à peine d'apparaître, mais à en juger par tout le sang qui recouvrait l'homme, ce n'était pas bon du tout. Le botaniste les regarda le déposer sur le sol, les yeux ronds comme des soucoupes, accusant un instant de complète incompréhension, avant de s’agenouiller à côté de lui pour regarder sa blessure. Il souleva doucement le tissus du vêtement mouillé de sang rouge vif et resta silencieux en observant la plaie béante qui partait de sa poitrine jusqu'à sa hanche. Benedikt dû retenir un haut-le-cœur avant de déchirer rapidement un grand morceau de tissus pour l'entourer autour de lui et l'appuyer contre la blessure dans l'espoir que cela retiendrait le flot de sang. L'homme gémit sous la douleur, et le botaniste tourna la tête vers le soldat et son client malchanceux.

«Vous pouvez aller cher- Non, attendez, il y a un téléphone dans l'arrière-boutique. Vous pouvez appeler un médecin – il y a des numéros listés au-dessus. » Belladona lui avait expliqué, mais il n'était pas sûr de se rappeler de tout en ce moment même. « Moi je ne suis pas sûr de savoir comment ça marche et je suis... » - occupé, oui, de toute évidence, mais le botaniste était déjà coupé par la jeune femme qui paniquait complètement.

« Mais faites quelque chose ! » lui hurla-t-elle dessus.

« Je suis botaniste, pas médecin ! » répliqua Benedikt qui prit une grande respiration pour tenter de garder son calme, son visage figé dans une expression proche de celle d'un lapin pris dans les phares d’une voiture. « Tout ce que je peux faire, c'est essayer de le garder en vie jusqu'à ce que quelqu'un de plus compétent de moi arrive ! Je n'ai rien ici pour le soigner, pas pour des blessures aussi... »

Le botaniste s'arrête, ce n'est peut-être pas la peine de la faire paniquer encore plus ; mais s'il était honnête, il lui dirait combien il est surpris que l'homme soit encore en vie.

Désolé, Vilal, là, ça va être plus que quelques minutes d'attente. XD
Si vous voulez faire ce que vous voulez avec les trois zoziaux que j'ai ramené, c'est avec plaisir, je n'ai aucun plan spécial en tête, en fait, moi.
Bon, j'espère que ça vous va, quand même. :$

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Re: Que faire… ?

Messagepar Antiphane Bevnadin » 26 Sep 2012, 12:29

Beaucoup de mal à RP, désolé...


Il fut surpris d'entendre le botaniste rire. Sur le coup l'envie d'abattre son poing sur sa tête le prit, mais son rire était tellement sincère que cela lui était impossible. Et puis, on ne frappait pas quelqu'un qui riait ! Ce traitement était seulement réservé à son frère lorsqu'il se moquait. Entre frères, tout était permis ! C'était un peu la loi du plus fort en somme. Finalement il se vexa plus qu'il n'était en colère. Il fronça les sourcils lorsqu'il l'écouta s’excuser. Sur le coup il préféra ne pas répondre, de peur de trahir ses sentiments. Parfois il pouvait être très rancunier et boudeur. Et comme le disait si bien son grand frère, il ressemblait à un gamin capricieux. Mais il ne resta pas de marbre bien longtemps car on lui appris qu'il n'y avait plus sa potion. Il ouvrit la bouche comme un poisson hors de l'eau. Il la referma finalement avant de dire.

« Ah... C'est bien ma chance tiens ! De toute manière ce n'était pas pour moi et ce n'était pas non plus urgent. Je repasserai dans quatre ou cinq jours dans ce cas. » Bien-sur, il savait qu'il ne reviendrait pas.

Il adressa néanmoins un sourire au marchand. Après tout ce n'était pas de sa faute, quoique, il pourrait prévoir quelques potions d'avance... Voilà exactement qu'il adoptait l'attitude qu'il détestait tant ! En fait, à bien réfléchir il devait être juste complexé car Gavroche lui reprochait sans cesse.

On frappa à la porte.

Il avait presque oublié le militaire blond qui semblait lui avoir répondu plus par principe que par nécessité. Dans ce qu'il dit, Antiphane ne comprit pas très bien en quoi consistait « je ne suis pas là pour affaire après tout » ! Cela signifiait qu'il ne venait pas acheter, donc il venait nécessairement pour le marchand. Mais il avait également constaté que le botaniste n'avait pas l'air de le connaître plus que ça. Discrètement il lui adressa un regard inquisiteur. Quelles étaient ses intentions ?

On frappa plus frénétiquement.

Il ne pouvait rester serein avec une telle personne. Cela lui rappelait que trop bien son séjour à Ephtéria où il s'était attiré des ennuis en assommant un garde. Jouant de son imagination il ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était là pour lui. Pour le Chef des Rebelles plus exactement ! Mais comment aurait-il pu savoir qu'il était cette personne ? Avant que la vérité soit découverte, il devait agir, c'est-à-dire faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre. Mais qui ? Dans sa réflexion il n'entendait pas qu'on frappait à la porte. Ou alors il n'y prêtait aucune attention, car sa seule idée en tête était de partir le plus vite possible. Peut-être se faisait-il toute une histoire, mais la moindre interprétation pouvait le mettre dans tous ses états.

La porte s'ouvrit en grand et ce qu'il vit n'arrangea en rien son angoisse. Un homme, porté par deux autres personnes, était en piteux état. Très vite le botaniste prit les choses en main, il s'occupa maladroitement de la plaie du blessé – du mourant ? - et demanda à l'un des deux d'appeler un médecin. Bien qu'il était effrayé, il porta secours au botaniste qui se faisait limite agresser par la jeune femme aux yeux exorbités. Avant de lui répondre il s'adressa au militaire.

« Allez-y, je ne peux pas utiliser de téléphone ! » Un Cortésian échangeait par la pensée. Il fallait que la personne soit tout près de lui et qu'il sente sa présence. Au téléphone il lui était impossible de parler. « Madame, ça ne sert à rien de crier ! » lui cria-t-il dépassé par les évènements. Il éloigna alors les deux individus du blessé. Le marchand s'en occupait déjà et il lui fallait certainement de l'espace. Les deux autres à part trembloter en le regardant ne servaient à rien. Antiphane les tira donc par le bras, les forçant à prendre leurs distances. Il se permit de les faire assoir sur les chaises qui étaient derrière le comptoir et leur demanda de se calmer. Il leur parlait doucement dans leurs esprits et cela les apaisa littéralement. Ils semblaient soulagés qu'on s'occupe de leur camarade, comme s'ils n'avaient plus aucune responsabilité désormais. Maintenant qu'ils s'étaient calmés, Antiphane pouvait les interroger.

« Dîtes-moi ce qu'il s'est passé » Il parlait très doucement, de peur de les brusquer et de les faire replonger dans la folie. « Pourquoi est-il dans un tel état ? » Voyant qu'ils commençaient de nouveau à s'agiter il rajouta. « On s'occupe de lui, vous avez fait tout ce que vous pouviez lui apporter »

Même s'ils n'étaient pas blessés, ils étaient également dans un piteux état. En réalité ce qui leur était arrivé lui importait peu, mais s'il voulait sortir sans crainte il devait savoir ce qui c'était passé. Sans qu'il ne s'y attende vraiment la jeune femme agita les mains, secouant la tête pour parler, mais elle n'y arrivait pas. Elle aussi restait la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau. Elle pâlit d'un coup et s'effondra. Le jeune homme la regarda sans réagir, comme choqué. Antiphane le prit par les épaules et le secoua avant de le regarder dans les yeux.

« Bon sang mais que vous est-il arrivé ? 
-On... on jouait aux cartes avec des voyageurs. On mettait en jeu des grosses sommes d'Ores et on pensait gagner. On jouait des Ores qu'on avait pas ! Mais si on gagnait ça n'aurait pas été important... Mais on a perdu et... et on a pas d'Ores ! »

C'était une sorte de soulagement, ce n'était qu'une simple histoire d'argent. Mais pour une telle histoire, ça allait beaucoup trop loin !

« J'espère qu'ils ne nous ont pas suivi... » termina-t-il comme s'il n'était pas concerné.


Ah aussi, je ne savais pas si un Cortésian pouvait téléphoner. J'éditerai si besoin !

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Re: Que faire… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 26 Sep 2012, 15:39

Vous inquiétez pas, vos postes sont très biens. ^^


Ce qu'il se passait ne concernait pas vraiment l'officier : que cet assistant botaniste possède ou non la potion que recherchait le Cortésian, cela n'avait pas grande importance pour lui, il finirait simplement par partir avec ou sans son bien, et l'Orphe pourrait enfin poser les questions qu'il voulait.

Mais le destin en avait visiblement décidé autrement. S'agissait-il vraiment du destin ? Peut-être était-ce là ce que voulait l'une des infinitudes, ou alors peut-être était-ce plutôt une conspiration. En fin de compte, la finalité restait la même : alors que cette boutique était sur le point de fermer elle accueillait encore une fois trois invités, des personnes semblant tout à fait normale et que le Capitaine ne risquait pas de pouvoir oublier avec sa mémoire parfaite. Il jugea donc ces trois personnes de bas en haut, ne s'attardant pas plus que ça sur la blessure de l'homme maintenu par les deux autres, détaillant plutôt son visage de son regard froid et livide. C'est alors que les deux autres lui demandait d'aller jusqu'au téléphone pour… Non, avant cela, on venait de lui donner un ordre, c'est bien cela ? Lui qui était l'autorité la plus hautement placé dans cette bâtisse venait de recevoir un ordre de deux personnes tout juste bonnes à ne prolonger la vie d'une personne que de quelques secondes ? Ah… C'est vrai qu'il était un soldat, et qu'il était de se devoir de s'occuper de ce genre de chose.

Mais comment pouvait-il faire ? Auparavant, il n'aurait jamais porté la moindre assistance à une personne, jugeant que tous n'avaient que ce qu'ils méritaient, lui compris bien entendu. Il devait donc trouver une solution, pacifiste, alors que ce n'était clairement pas son domaine de prédilection. Portant une main à son visage pour en dégager les mèches qui obstruaient son regard, il soupira longuement, avant de finalement parler dans ce qui était un murmure, toujours de sa voix dédoublée.

« Seigneur mon Dieu, tu es mon refuge ! On me poursuit : sauve-moi, délivre-moi ! Sinon ils vont m'égorger, tous ces fauves, me déchirer, sans que personne me délivre. » C'était le premier paragraphe du septième psaume de la Bible, quelque chose qui venait de la Terre et qu'il avait un jour eu l'occasion de lire. Il trouvait que cela s'adaptait bien à la situation de ce pauvre mourant, en particulier après avoir entendu le témoignage de l'autre homme derrière le comptoir, celui qui se trouvait dans un état catatonique. Ils étaient vraiment pitoyables… Le simple principe de jouer de l'argent exaspérait l'officier : ne pouvaient-ils chercher un moyen simple de gagner leur vie ? N'avaient-ils personnes de cher à leurs cœurs pour se permettre de faire quelque chose d'aussi absurde ? Ils ne pouvaient s'en prendre qu'à eux-même… Enfin, même si le fond de leurs âmes était pourrit, ils pouvaient encore être sauvés, il suffisait simplement qu'ils trouvent refuges dans une Église, eux, les brebis égarées. Après tout, pourquoi auraient-ils sauvés leur compagnon - et peut-être accessoirement ami - s'ils étaient si mauvais. Un nouveau soupir s'extirpa des lèvres du Capitaine alors qu'il s'avançait près du corps pour le moment inerte.

S'agenouillant doucement, il vînt prendre le pouls de la victime, ayant remarqué que l'assistant botaniste ne l'avait pas fait, sans doute car c'était la première fois qu'il avait à se frotter à une telle crise, et qu'il n'avait pas l'habitude de voir autant de sang. En tout cas, il était toujours en vie : les pulsations étaient faibles, mais pour le moment il tenait bon, s'accrochant désespérément à sa misérable existence… L'officier venait donc passer son doigt sur le sang qui avait coulé le long du corps de l'individu, portant ensuite la marque rouge à ses lèvres. Sans grande surprise au vue de la taille de la plaie, c'était bien ferreux, mais il voulait tout de même s'en assurer, après tout il avait déjà vu des gens simuler de faux accidents pour braquer une boutique, et il en profita rapidement pour regarder ce qu'il avait sur lui, mais effectivement, pas le moindre sous, et mis à part ses papiers, rien d'autre. Au moins il avait son nom maintenant…

Se relevant rapidement, l'officier regarda l'herboriste, se disant que c'était vraiment la première fois qu'il avait à faire à une telle situation tant ce qu'il faisait été maladroit… Encore un soupir, et il se rendait compte qu'il ne devait vraiment pas donner l'impression de prêter grand intérêt à la situation.

« Allez chercher un Baume Larmiqueuse, retirez lui le bandage et appliquez-le. S'il commence à tourner de l'œil, n'hésitez pas à lui en foutre une pour qu'il reste éveillé. Si on ne fait rien, il va y passer avant même que j'ai fini d'appeler les secours. » Puis l'officier s'approcha du comptoir, passant rapidement dans l'arrière-boutique pour ensuite revenir le téléphone à la main. Mais il le déposa sur le meuble pour s'approcher rapidement des deux autres et les fouiller sans aucune considération pour eux, cherchant une arme ou quelque chose qui pouvait s'y apparenter, mais là encore, rien… Il en avait simplement profité pour connaître leurs noms en fouillant leurs pièces d'identité, et une fois de retour à la base militaire, il en profiterait pour vérifier s'ils n'avaient pas d’antécédents. Il décrocha donc le combiné, jetant un rapide regard sur le Cortésian en ayant l'air exaspéré…
« Allez assister l'apprenti herboriste, il va avoir du mal tout seul. » Puis il composa le numéro pour faire venir les secours.

Franchement, on avait rarement vu journée de réintégration aussi merdique…

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Re: Que faire… ?

Messagepar Benedikt » 28 Sep 2012, 13:39

Benedikt releva la tête pour montrer un nez froncé en accordéon, contrarié par l'explication de l'état du blessé – il trouvait ça plus qu'idiot d'avoir parié de l'argent qu'ils n'avaient pas, c'était pratiquement chercher les ennuis -, et par l'attitude désinvolte du soldat qui en plus semblait le prendre pour un imbécile – c'était lui, l'herboriste, ici, ou quoi ? - et lui donnait des ordres.
Forcément que l'homme n'allait pas survivre s'il prenait tout son temps pour appeler les seules personnes qui pourraient réellement l'aider !

« Il va forcément perdre connaissance si je fais ça, vous savez combien c'est douloureux ? Alors avec une blessure comme ça, c'est même pas la peine d'essayer d'imaginer. » Il soupira et regarda ses mains couverte de sang. « Mais vous devez avoir raison, de toutes façons, si on ne fait rien, il ne tiendrait pas plus longtemps... »

Il fit mine de se lever mais s'arrêta soudain pour jeter un regard éberlué au soldat.

« Zephia ! » s'exclama-t-il soudain, comme si c'était une insulte qu'il venait d'inventer. « Du zephia, c'est ce qu'il faudrait ! Pourquoi j'y ai pas pensé avant ?! Et merde, je suis pas sûr qu'il y en ai ici. »

Benedikt s'excusa furtivement d'avoir osé jurer et se jeta sur un coffre en bois dans lequel il aurait parfaitement pu rentrer tout entier pour fouiller dedans avec énergie, détruisant ostensiblement tout le travail qu'il avait accompli pendant l'après-midi. Il s'était contenté de seulement remettre de l'ordre étant donné qu'il ne contenait que ce qu'ils ne vendaient pas mais qu'ils estimaient utile de conserver à tout hasard – Benedikt aimait beaucoup faire ce genre de choses, « garder au cas où » - ; ils ne vendaient pas cette plante à l'herboristerie tout simplement parce que c'était relativement inutile, leurs clients ne venaient pas pour soigner des blessures urgentes qui mettaient en jeu la vie de l’intéressé. Enfin, sauf les trois parieurs qui s'étaient précipités ici alors qu'ils auraient dû demander directement de l'aide. Probablement que la boutique était sur leur chemin.
Le botaniste poussa un léger cri de victoire en découvrant ce qu'il cherchait et revint immédiatement près du blessé appliquer méticuleusement les feuilles brunes sur la plaie béante.

« Je pense que ça devrait l'aider le temps qu'ils arrivent... Enfin j'espère... »
Il releva la tête pour voir si l'homme en uniforme avait appelé les secours puis rajouta à l'intention du cortésian qui venait vers lui.
« C'est bon, je vais me débrouiller, mais... merci beaucoup de vous être occupé des deux autres. »

Benedikt lança un regard aux deux personnes assises derrière le comptoir, dont il ne pouvait voir que la tête et les épaules dans la position où il était, avant de revenir sur celui couvert de sang en face de lui.

« Mais... Je le connait... » Il se parlait plus à lui-même qu'autre chose, mais il releva la tête un instant alors qu'il continuait. « Attends... »

Détaillant à nouveau le visage de l'homme, les rouages tournèrent lentement dans son esprit jusqu'à retrouver la situation qu'il l'avait fait le rencontrer : Il s'était battu avec lui dans les Ghettos, un soir où il rentrait à la boutique de tatouage. Benedikt se souvenait avoir été plutôt fier de lui avoir échappé malgré les bleus qui en avait résultés.

« Vous venez des Ghettos ? Je vous préviens, ceux qui lui ont fait ça n'ont pas intérêt à venir ici, parce que ce n'est pas de ma faute si vous faites des idioties ! » déclara le botaniste à ceux qui l'avait amené ici.

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Re: Que faire… ?

Messagepar Antiphane Bevnadin » 30 Sep 2012, 11:06

Antiphane prit du recul lorsqu'il vit le militaire se diriger vers lui. A vrai dire il ne savait plus vraiment quoi faire de plus, il laissa donc sa place auprès des deux individus. Il le regardait les fouiller sans gêne, d'un mouvement qui était rapide et qui semblait efficace. Il ne devait pas être à sa première fouille. Spectateur il assista à la dépouille, mais ils ne trouvèrent rien de bien intéressant, rien qui pouvait effrayer le cortésian ! Sauf peut-être le militaire blond. D'ailleurs celui-ci lui – conseilla – à sa façon d'aller aider l'herboriste qui était resté les mains dans le sang. S'il avait pu grommeler, il l'aurait fait. Il se contenta simplement de le suivre des yeux jusqu'au combiné avant de partir.

Il ne vit pas le commerçant sur le corps qui était toujours pris de convulsion. Il se retourna, le cherchant dans la boutique. Un fracas se fit entendre à quelques pas de lui. Il se retourna vivement se demandant bien ce que cela pouvait être. Il eut deux réponses à ses questions, l'herboriste était là et c'était lui qui faisait ce boucan. Il semblait chercher quelque chose comme un diable, jetant au sol tout ce qui lui tombait sous la main. Il sortit précipitamment du coffre après avoir poussé un cri victorieux. Il tenait dans ses mains des feuilles qui paraissaient banales et sans intérêt à Antiphane. Il aurait du y penser avant tout de même, ils étaient dans une herboristerie et on y trouvait de tout ! Mais comme il le précisa, cela ne le sauverait pas, il fallait malgré tout appeler les médecins, ce qu'avait fait le militaire peu de temps avant.

Et voilà ! Le problème était réglé, d'autant plus que l'herboriste souriant le remercia, lui, de les avoir aidé. « C'est tout naturel » lui répondit-il sans trop de conviction. Il avait joué son rôle dans l'histoire, il était peut-être temps de quitter – enfin – les lieux, comme il le souhaitait tant ! Rappelons qu'à la base il était venu acheter une potion pour son frère ne sachant même pas à quoi elle allait servir ! Ca aurait du être rapide, sans encombre et à la place de ça il se retrouvait avec bientôt un cadavre selon lui et deux ahuris mauvais perdants.

L'herboriste marmonna dans sa barbe juvénile et détailla le visage du blessé. Cherchait-il à voir ses blessures, des symptômes ? Peut-être venait-il d'expier et il cherchait à savoir s'il était encore en vie. Mais apparemment les joueurs venaient du Ghettos à en croire le commerçant. Antiphane était heureux de le savoir, vraiment ! Il s'excusa auprès de ce dernier.

« Et bien je vais partir, vous n'avez plus besoin de moi. Merci encore ! » Il se dirigea vers la porte, prenant le temps de jeter un coup d'oeil dehors afin d'être sur qu'il n'y avait aucun danger. Il l'ouvrit sentant l'air frais de la liberté s'offrir à lui. Sans se retourner il dit un dernier « Au revoir ! ». C'est en fermant la porte qu'il se rendit compte qu'il avait oublié le militaire. Ce n'était pas bien important de toute manière, il ne le reverrait jamais, ou du moins il l'espérait. Il fit le chemin qu'il avait fait précédemment, mais cette fois-ci à l'envers. Il n'avait pas une excellente mémoire, mais assez pour se souvenir de son chemin dans un quartier qu'il ne connaissait pas. Très vite il oublia ce qu'il s'était passé quand il imagina la colère qu'il allait piquer à ce crétin de frère !

« M'sieur ! »

Antiphane sursauta comme si un diable l'avait piqué du bout de sa queue. Il s'était laissé surprendre, car il était intensément plongé dans ses pensées et il devait aussi avouer que son intention s'était un peu dissipée avec les récents évènements. Il se retourna alors vers la voix. Il ne vit pas un homme, mais un groupe tout entier. Il déglutit difficilement, que lui voulait-il ? Il eut sa réponse comme s'il avait pensé trop fort... Ou comme s'il avait pensé dans leurs têtes.

« On cherche l'herboristerie ! »

Il ne parlait pas, il aboyait et cela déplut fortement à Antiphane. Qui d'une n'aimait pas qu'on lui parle comme cela et que de deux, c'était de l'agression verbale !
« La boutique est fermée, j'en viens. »

Ce n'était pas un mensonge, mais il ne répondait pas non plus à la question. Il aurait bien demandé pourquoi, car il se demandait bien si c'était le hasard ou le destin qui faisait qu'un groupe d'hommes et de femmes cherchait la boutique où peu de temps avant trois estropiés avaient fait leurs apparitions. Encore une fois, il eut sa réponse malgré lui.

« On s'en fou, on cherche deux mauviettes et une grognasse » Charmante description : c'était bien ce qu'il craignait. « Un passant les a vu rentrer dans la boutique, en même temps il ne passe pas inaperçus ! » Il se mit à rire et aussitôt s'ensuivit le rire des autres. « Y a l'aut'e qui nous a dit où c'était, mais on trouve pas ! Et j'ai cru comprendre que tu savais où était la boutique, pas vrai ? »

Il hocha la tête, craignant l'évidence.

« Je vous y accompagnerai volontiers, évidemment, mais je dois apporter une herbe à ma femme. Notre bébé est fiévreux, je dois faire au plus vite. » Il continua sans laisser le temps de répondre. « Vous prenez cette rue, vous la remontez et vous verrez que le chemin se divise. Prenez le chemin de gauche surtout ! Ensuite c'est tout droit, vous ne pouvez pas la louper ! Marchez dans cette direction et vous tomberez dessus. »

On le – remercia – d'une façon assez insolite. Il les regarda se précipiter dans la direction qui leur avait indiqué. Dans la mauvaise direction en somme. Il pouvait partir, mais ce serait vraiment irrespectueux de ne pas prévenir. Autant il se foutait du sort des trois joueurs, mais la boutique ne méritait pas d'en subir les conséquences. Et il pensait bien qu'il n'allait pas les faire sortir avant de les tabasser, ils n'étaient pas du style à faire dans la dentelle. Il retourna sur ses pas, faisant une nouvelle fois le chemin à l'envers, mais aussi dans le même sens qu'à son arrivée. Il devait faire au plus vite, dans l'immédiat ils ne craignaient rien... seulement dans l'immédiat ! Il ouvrit la porte précipitamment sans prendre le temps de voir l'évolution des évènements.

« Ils arrivent ! Je leur ai indiqué le chemin ! »

Dans la précipitation il ne prit pas le temps d'expliquer la situation telle qu'elle était.

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Re: Que faire… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 03 Oct 2012, 02:01

Le combiné dans une main, l'autre sur les touches, l'officier composait rapidement le numéro des urgences, se demandant s'ils allaient le croire… Certes, un accident était si vite arrivé et pouvait surtout arriver n'importe où et n'importe quand, mais là c'était tout de même assez gros. Enfin, ils ne pouvaient pas refuser de venir en aide à une personne en danger de mort, en particulier si c'était un soldat qui faisait directement la demande. La seule chose qui pourrait être étrange était qu'il faisait ça sur une ligne non-prioritaire, mais dans la mesure où il venait de passer en cour martial, il n'avait pas encore pût récupérer ses effets personnels, il devait encore faire ses preuves après tout… Alors au final, peut-être appréhendait-il seulement l'idée de se retrouver au téléphone avec une aide médicale, puisqu'après tout, autrefois il n'était vraiment pas du genre à aider les gens, mais plutôt à les achever…

Finalement, il pouvait entendre une voix de l'autre côté du fil, féminine, et il s'éclaircit rapidement la gorge en jetant un rapide regard en direction du corps pour le moment inerte.

« Bonsoir. Nous aurions besoin d'une ambulance dans le quartier Sud-Ouest de la Basse-Ville, à l'herboristerie. Nous avons un blessé grave et deux personnes en état de choc. Appelez également une patrouille de Police. Merci. » Sans grande surprise, il avait été très formel. Il aurait pût donner son matricule de soldat pour être sûr que l'on en vienne à le croire, mais c'était remettre en cause le devoir de ces médecins, aussi il n'en avait rien fait. Il lui demanda simplement de rester sur les lieux jusqu'à ce que les secours arrivent et car on allait prendre sa déposition, et il acquiesça simplement, mêlant sa voix au geste puisque l'on ne pouvait le voir. Il reposa ensuite le combiné alors que l'assistant de la boutique semblait avoir trouvé une meilleur solution que celle qu'il avait proposé. En soit, il avait surtout dit ça pour qu'il fasse quelque chose, et qu'il ne reste pas ainsi à essayer de panser une blessure qui n'était même pas encore refermée. Non pas qu'il avait de mauvaises intentions, bien au contraire, mais c'était simplement un peu maladroit, et il fallait d'abord penser à stopper l’hémorragie… Enfin, à l'avenir il se promènerait sans doute plus souvent avec une trousse de premier soin, ne serait-ce que pour pouvoir désinfecter des plaies et éventuellement recoudre quelqu'un.

Le Cortesian avait décidé de s'en aller, et en soit le soldat l'avait regardé d'un air assez suspicieux… En général, les gens avaient tendance à rester sur le scène, même s'ils se mettaient un peu à l'écart car la vue d'un corps en sang pouvait parfois leur être désagréable, et que ce n'était surtout pas respectueux pour la victime. Mais là, qu'il s'en aille de cette façon alors que l'affaire n'était pas encore réglée, et surtout qu'il dise quelque chose comme « Merci » au lieu de « Bon courage » au vue de la situation était clairement suspect pour le fauve. Sans doute avait-il quelque chose à se reprocher, mais l'Officier n'y accorda pas plus d'importance que ça, après tout il avait quelque chose de plus important sur les bras et même s'il était étrange, il n'avait commis aucune infraction en soit. Au mieux, il aurait simplement pût le contrôler pour vérifier son identité, mais cela n'aurait sans doute pas donné grand chose.

Pour le moment, il n'avait donc rien d'autre à faire que d'attendre les secours, aussi il jeta un dernier coup d'œil vers ceux qui accompagné la victime puis observa l'herboriste. Désormais, il ne restait plus qu'à espérer, et il s'approcha de la porte de la boutique pour les voir arriver. En fait, il l'ouvrit même pour accueillir les ambulanciers ainsi que les forces de l'ordre, essayant de se conduire en citoyen modèle alors que c'était une chose qu'il n'avait jamais apprit à faire. Mais au dernier moment, il jugea le pour et le contre, se demandant s'il ne devait pas plutôt surveiller aussi bien la victime que les deux personnes qui l'avait amenée là. Il opta simplement pour le juste milieu, restant au niveau de l'embrasure de la porte en attendant, simplement…

C'est alors que l'homme encapuchonné arrivait un peu brusquement, manquant même de lui rentrer dedans en hurlant mentalement qu'ils arrivaient. Oh ? C'était une conduite plutôt exemplaire, la plupart des gens auraient peut-être simplement prit leurs jambes à leur cou en préférant sauver leur peau, et même si c'était dangereux d'avoir procédé ainsi puisqu'il y avait toujours les personnes que ces malfrats recherchaient dans la boutique, c'était sans compter sur la présence d'un ancien soldat d'élite de l'Escadron. Et puis, la Police n'allait pas tarder à arriver non plus, aussi il allait simplement devoir tenir jusque là… En fait, non. Ils allaient devoir tenir. Il ne pouvait plus se permettre de travailler en solitaire, c'était prendre le risque que les citoyens, aussi malhonnêtes soit-ils, se retrouvent de nouveau en danger. D'ailleurs, il trouvait cela stupide de la part des bandits : s'ils voulaient tuer parce qu'ils n'avaient pas de rembourser leurs dettes de jeu, ils allaient simplement perdre de l'argent, mais il ne fallait pas trop réfléchir non plus sur ce sujet, après tout, des hommes aussi mauvais étaient forcément stupides…

Posant sa main sur l'épaule du Cortesian, il eût un semblant de sourire. Mais contrairement à ceux qu'il avait avant sa perte de mémoire, celui-ci ne donnait pas vraiment l'impression d'être malsain, mais plutôt amical et sincère, et ce même s'il donnait toujours l'impression de mélanger l'expression de non pas un, mais deux hommes.

« Je vous remercie pour votre coopération. » Disait-il calmement, prêt à en découdre avec ceux qui allaient arriver, car il sentait bien qu'ils ne venaient pas pour faire un tennis… « Je risque toutefois d'en avoir encore besoin, même si vous êtes libre de ne pas vous frotter au danger. » Mais en ayant posé sa main sur son épaule, et ce même s'il était recouvert d'un vêtement couvrant entièrement son corps, il pouvait bien sentir qu'il était assez musclé, et donc qu'il devait en toute logique savoir se battre. Et puis, sa carrure correspondait à celle d'un homme qui était assez athlétique, du moins, c'est ce qu'il espérait… Pour le moment, il jeta un dernier regard vers l'assistant de l'herboristerie, ne sachant pas si celui-ci savait se battre, et surtout s'il allait pouvoir : après tout, il avait son propre combat à mener avec la victime, un affrontement peut-être même encore plus incertain, celui de maintenir l'individu en vie… « Priez pour nous. » Annonça t-il simplement alors qu'il sortait de la boutique pour se frotter aux problèmes qui arrivaient. Il jeta un bref coup d'œil vers le ciel, et il pouvait voir qu'il pleuvait au-dessus du dôme, mais l'eau ne faisait que glisser sur cette immense protection, ruisselant jusqu'à atteindre le sol. Le ciel semblait alors se déchirer, un grondement retentissant au bout de quelques secondes. S'agissait-il de la colère d'Amroth ? En tout cas, cette pluie plus l'orage rendait vraiment la situation idéale pour se battre…

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Re: Que faire… ?

Messagepar Benedikt » 04 Oct 2012, 19:07

« À... qui vous avez indiqué le chemin de l'herboristerie ? » demanda Benedikt en se mordant la lèvre. La question était plutôt une vérification ; la réponse qu'il attendait étant quelque chose comme «deux retraités absolument charmants qui ont besoin de tisanes.» Mais bien sûr, la réalité se plie rarement aux désirs du botaniste aussi facilement.

Pourquoi leur avait-il dit où était l'herboristerie si c'était pour revenir directement ici les prévenir ? Peut-être l'avait-ils menacé ; mais ce n'était de toutes façons pas le bon moment pour poser mille et une hypothèses. Le visage du botaniste, aux sourcils résolument froncés, se tourna vers l'homme aux long cheveux blonds qui disparaissait déjà, apparemment décidé à arrêter ceux qui cherchaient les trois perdants avant qu'ils n'arrivent dans la boutique.
Benedikt lui en était profondément reconnaissant, d'autant plus qu'il n'avait aucune obligation qui l'incitaient à les aider – ou peut-être que si, mais il ne connaissait pas grand chose à l'armée - et ouvrit la bouche pour répondre, mais il n'eut pas le temps, et à vrai dire, il ne savait pas trop quoi répondre. Le soldat semblait assez religieux, il se rappelait des prières un peu plus tôt qui l'avait intrigué – il était presque sûr qu'elles n'avaient rien à voir avec Alrik ou même Amroth – et maintenant, cette simple phrase qu'il avait dite en partant. Malheureusement, le botaniste avait peu d'espoir en ce qui concernait une intervention miracle d'Alrik. Il ne prit même pas la peine de se lever, et se contenta de regarder l'homme tatoué d'un air désolé.

« Je ne sais pas si vous voulez aller l'aider, mais je serais plus un fardeau qu'autre chose pour vous, de toutes manières, je vais rester m’occuper de lui. Et... des deux autres. » finit-il en jetant un regard bref dans leur direction.

Benedikt ne savait pas se battre, n'avait jamais appris, et surtout, n'aimait tout simplement pas ça – mais cela allait sans dire quand on était celui qui finissait par terre -. Et bien sûr, sa morphologie ne l'aidait pas vraiment. Le botaniste lança un regard accusateur au blessé.
« S'ils saccagent ma boutique, je jure que je vous tue. » grommela-t-il avant de hausser un sourcil et de soupirer en relevant la tête. « Et ce serait pas très difficile... »

Mais Sayah n'était pas le genre à laisser ses boutiques sans protection, n'est-ce-pas ? Le botaniste ne savait rien de ce qu'il avait fait pour ça, mais avec tout la magie qu'il maîtrisait, il aurait été étonnant que rien n'empêche quiconque avec de mauvaises intentions de rentrer. Il soupira une nouvelle fois, et s'adressa aux deux inconnus ;

« Cachez-vous derrière le comptoir, je préfère qu'ils ne vous voient pas tout de suite s'ils viennent ici. »

Maintenant, il ne restait plus qu'à attendre. L'arrivée des secours. L'arrivée de la police, que le soldat avait demandé – si Benedikt s'était posé la question de savoir pourquoi, l'idée se révélait à présent vraiment utile -. Ou l'arrivée des joueurs furieux de s'être fait arnaqués et probablement pas très très amicaux.

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Re: Que faire… ?

Messagepar Antiphane Bevnadin » 04 Oct 2012, 23:07

Toujours plus ou moins essoufflé, il vit que rien n'avait vraiment bougé. En fait c'était comme s'il n'était pas parti ! La seule différence notable était ce militaire qui avait rejoint l'herboriste dans l'avant-boutique. D'ailleurs c'est pourquoi il failli le bousculer. Il ne s'attendait pas à ce qu'il soit derrière la porte. Ce dernier posa sa main translucide sur son épaule. A l'inverse du contact féminin qui était chaud, il lui sembla sentir son épaule se refroidir. Son regard longea doucement le bras du militaire pour se poser non pas sur un regard noir, mais sur un sourire. Cette sensation froide se dissipa soudainement. « Il se moque de moi ? » se demanda-t-il. Peut-être souriait-il à l'idée de ce qu'il allait lui faire faute de l'avoir bousculé ! Puis on le remercia de sa coopération... Il était donc sincère finalement ! Antiphane ne sut trop comment réagir face à cette situation. Il semblait beaucoup moins froid, moins distant même. Ce geste de la main en était la preuve.

« Besoin de moi ? » Mais était-il seulement au courant de l'effectif de ces bandits ? Il tenta de ne laisser paraître aucun signe d'angoisse. « Ils sont nombreux vous savez... Je ne remets pas en doute vos aptitudes aux combats, mais même à deux – il se retourna vers l'herboriste – ou trois, nous n'avons aucune chance ! »

Le militaire quitta la boutique, décidé à combattre. Ce dont Antiphane n'était absolument pas prêt ! Il n'était pas un excellent combattant, il savait juste se défendre quand le besoin se faisait sentir. Quand il avait quelque chose à régler, il faisait appel à autrui, jamais il n'agissait de lui-même. C'était bien trop risqué ! Il répondit à la question que venait de lui poser le commerçant.

« Ceux qui... comment dire, ceux qui cherchent ces trois là » dit-il finalement en balançant sa main dans leurs direction. Il rajouta malgré tout afin qu'il n'y ait aucun malentendu : « En fait je les ai envoyé dans la direction opposée, mais je crains qu'ils ne s'en rendent vite compte. Vous voyez, ils ne m'ont pas vraiment laissé le choix... » Cela ressemblait presque à des excuses. Mais si l'herboriste s'attendait à des excuses explicites, il pouvait toujours attendre.

Il se dirigea vers la vitrine et poussa distraitement de la main une arachide afin de regarder dehors. Il n'y avait toujours rien, que ce soit le groupe de malfrats ou bien les renforts. De nouveau il se retourna vers l'herboriste qui s'excusait d'être inutile.

« Ils sont nombreux, croyez-moi ! Nous n'avons aucune chance et je pense, sans vouloir vous offenser, que votre présence ne changera pas l'issue de cette rencontre... »

Lui aussi pourrait se cacher derrière le comptoir. D'autant plus que c'était lui qui avait envoyer ces types dans la mauvaise direction. Il redoutait vraiment la rencontre, car comment allaient-ils réagir en recroisant Antiphane « ce bon père de famille... ». Il ne voulait pas faire le sentimentale, mais le militaire était dehors et il attendait certainement quelqu'un à ses côtés. Ce serait vraiment inhumain de le laisser seul alors que c'était lui-même qui les avait renseigné. Même si son renseignement n'était pas fiable.

Il sortit à son tour et rejoignit le grand blond. Il n'avait aucune arme ! Ses mains étaient ses seules armes. De bien piètres armes contre toute une bande. Il se voyait déjà combattant et s'imaginait bien qu'ils n'allaient pas faire la queue pour les affronter un par un... Si combat il y avait, se serait tous contre deux. Il regarda en coin le militaire toujours aussi inexpressif. Pourquoi fallait-il qu'il sorte ? Il était vraiment suicidaire ! N'avait-il aucune estime de sa propre vie ? C'était certes courageux, mais risquer sa vie pour trois joueurs... Cela était peut-être une obligation quand on appartenait à l'ordre militaire ? Après-tout, ils devaient assurer la défense du peuple.

« Je pense qu'on ferait mieux de les raisonner avant. » Il n'était vraiment pas décidé à s'exposer ainsi au danger. « On pourrait même leur mentir si nécessaire, après tout ce n'est qu'un règlement de compte, je ne pense pas que ça vaille la peine un tel tumulte. »

Levant le menton, il fixa le ciel qui était caché par le dôme. A cette heure-ci, il commençait sérieusement à faire froid. Il frotta alors ses mains afin de produire un peu de chaleur. Il retroussa également ses manches, recouvrant ainsi l'encre de ses tatouages.

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Re: Que faire… ?

Messagepar Maître du Jeu » 06 Oct 2012, 20:57

À plusieurs centaines de kilomètres de là, au sein même de la capitale de Païlandune, d'autre blessés auraient sans-doute apprécié les soins maladroits de Benedikt. Mais il n'y avait pas assez de soigneurs ou d'herboriste pour se pencher sur les plaies de tous. Car Fléau avait frappé, semant la terreur sur Ephtéria et ses occupants. Les âmes que les Squames n'avaient pas volées étaient là, meurtries, blessées lors du mouvement de panique qu'avait provoqué l'attaque. Le calme revenu, quelques habitants plus altruistes que la moyenne étaient sortis porter secours à ceux que la foule avaient bousculés. D'autres se penchaient au-dessus des corps privés de leur âme, et l'on délibérait pour savoir qu'en faire.

Celui-ci prétendait qu'il fallait les brûler pour éloigner Fléau ; cet autre que leur âme finirait par revenir et qu'il fallait les maintenir en vie. D'autres encore, fixaient le ciel comme si le nuage sombre pouvait revenir à tout moment...

Mais ici, dans l'herboristerie de la Basse-Ville, qui s'en souciait ? Personne, jusqu'à ce qu'un « bip » retentisse depuis l'une des poches de l'Orphe félin qui tira son assistant personnel – celui qui était distribué à chaque membre de l'Escadron. Il fronça les sourcils en lisant le message d'alerte.


« Fléau repéré aux abords d'Ephtéria. Priorité absolue. »


Vilal le savait, priorité absolue ne signifiait qu'une chose : tout abandonner et se rendre sur place au plus vite ! Dans le cas contraire, il s'exposait à des sanctions disciplinaires de la part de ses supérieurs. Alors, saluant à peine les individus présents, il se dirigea à pas déterminés hors de la boutique sans prononcer un seul mot. Pressé – inquiet peut-être - ses pupilles fixes témoignant de son humeur. Car il avait laissée Belladona à Ephtéria, et à la seule idée qu'il ait pu lui arriver quoi que ce soit, son affection pour elle davantage que son devoir de soldat le poussa à aller vérifier tout cela de beaucoup plus près !

Bien sûr il savait qu'en tant que Picaris elle n'avait pas grand chose à craindre de Fléau lui-même ou de ses Squames... non, ce qu'il craignait c'était la réaction de la foule paniquée. Aussi fragile qu'il la connaissait, Belladona avait pu se faire piétiner par les hommes en fuite...

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Re: Que faire… ?

Messagepar Belladona » 07 Oct 2012, 19:24

Quelques minutes. En quelques minutes à peine, la vie de Belladona aurait pu totalement basculer si elle était revenue dans sa boutique un tout petit peu plus tôt. Il était là, celui qu'elle attendait sans le chercher. Pourquoi elle ne le cherchait pas? Car elle ne savait pas le faire, et elle s'était toujours dit que si Vilal ne revenait pas, c'est qu'il ne voulait pas revenir. Elle ne savait pas qu'Erin l'en empêcherait, qu'il se manifesterait immédiatement si jamais l'orphe osait ne serait-ce que lever les yeux sur la picaris, et pourtant il avait été là, à peine quelques minutes avant qu'elle n'apparaisse dans l'arrière boutique.

Sans trop se soucier du bazar qui pouvait régner ici, elle essuya sur elle la poussière et même peut être un peu de sang provoqué par la panique qui envahissait Ephtéria à ce moment précis! Elle avait senti des clients dans une boutique et en avait donc profiter pour faire usage de la perle de transport pour venir ici et ainsi échapper au carnage! Elle aurait pu être blessée mais Erin l'aurait surement protégée si elle n'avait pas trouvé cette solution! Et elle ne s'attendait surement à ce qu'effectivement, on ait besoin d'elle ici aussi!
«Monsieur Benedikt! Il ne faut surtout pas aller à Ephtéria avant quelques jours, c'est moi qui... aaaaaah!!!» - elle s'apprêtait à lui dire qu'elle s'occuperait de la boutique d'Ephtéria quelques jours car elle ne savait pas combien de temps les Squames resteraient en ville et ce serait dangereux pour lui! Elle prit peur cependant en voyant tant de monde ici, elle regarda partout et alla vite se réfugier entre les feuilles de la dionée pour se protéger, puis elle repéra son assistant ainsi qu'un homme couvert de tatouages, mais surtout un autre bien blessé au sol

«Mais je... qu'est-ce qui se passe ici? Ooooh ce monsieur saigne!» - pourquoi Benedikt ne lui donnait pas ce qu'il fallait pour se soigner? Oh! il n'avait peut être pas de quoi payer? Elle ne savait pas vraiment en tout cas là sur le coup, elle ne comprenait rien de ce qui pouvait se passer et regardait tout le monde à tour de rôle! Dommage qu'elle n'ait pas eu le flair de l'orphe, elle aurait senti son parfum et aurait su qu'il avait été là peu avant, mais là rien... rien qui ne pouvait lui laisser présager qu'elle avait été si près de le revoir, et rien non plus qui ne pouvait lui faire comprendre qu'à présent, elle ne le reverrait plus jamais...

Aussi à présent, cela n'avait plus d'importance, il fallait surtout gérer le bazar de la boutique et essayer de lui expliquer ce qu'il se passait pour qu'elle puisse faire quelque chose, mais là, c'était comme jeter un enfant de cinq ans dans une galerie d'art et lui demander de donner son avis sur la question, autrement dit.. elle ne comprenait rien du tout et se tenait là, bêtement contre sa dionée!

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Re: Que faire… ?

Messagepar Benedikt » 09 Oct 2012, 01:45

« Belladona ! » s'écria Benedikt d'un ton plus que soulagé, passé de la surprise.
Il l'observa quelques instants blottie contre la plante carnivore et réfléchit à la meilleure manière de lui expliquer la situation le plus rapidement possible. Il pointa le comptoir puis le blessé devant lui.

« Il y a deux personnes derrière le comptoir plus celui-là ; ils ont pariés beaucoup d'argent, perdu, et ceux qui jouaient avec eux ont l'intention de leur faire payer quand même, comme tu le vois, pour lui, c'est déjà fait, seulement ils cherchent l'herboristerie parce qu'ils ont appris qu'ils étaient tout les trois là. Est-ce qu'il y a un moyen sûr pour les empêcher de rentrer dans la boutique ? Il a deux personnes qui sont parti les arrêter pour nous aider, mais il ont l'air nombreux et je ne sais pas s'ils pourront les... »

Benedikt parlait vite, et s'arrêta d'autant plus brusquement pour reprendre.

« Je préférerais qu'ils ne leur arrivent rien, si on peut les ramener dans la boutique, ce serait mieux. Pour lui, on a appelé les secours, mais je ne sais pas quand ils arriveront ; dis-moi si on peut faire quelque chose de plus, mais regarde, je crois qu'il faut vraiment un médecin, ce n'est pas quelques points de suture qu'il faudrait, je crois que si j'y enfonce mes doigts assez profond là-dedans, je peux toucher son cœur. Apparemment, il y a aussi la police qui vient, je ne sais pas quand non plus. »

Le botaniste prit une grande respiration et baissa les yeux vers l'homme en train d'agoniser, puis attrapa son poignet. Il avait à peine exagéré en décrivant sa blessure, mais il était encore en vie, apparemment. Et dire que c'était la même personne qui lui avait fichu un coup de poing dans la figure il y a quelques temps !

« J'ai eu bien plus que ma vengeance sur lui, là... » pensa Benedikt avec un haussement de sourcil.

Plus loin, on entendit le bruit faible d'une sirène qui se rapprochait, promesse d'une amélioration très proche de la situation. Mais le botaniste n'y fit même pas attention, le son ne lui évoquait rien de plus que tout le vacarme qui pouvait régner constamment à la Basse-Ville.

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Re: Que faire… ?

Messagepar Antiphane Bevnadin » 13 Oct 2012, 17:22

Antiphane était en colère. Il était sorti de la boutique rejoindre le militaire, peut-être dans un élan d'héroïsme, et ce dernier partait sans donner d'explication. Il n'avait pas à se justifier, mais un petit mot pour s'excuser n'aurait fait de mal à personne ! Au fond, le tatoué espérait que sa route allait croiser celle du petit groupe.

Il se retrouva alors seul. Seul au milieu de la nuit qui commençait à tomber. Au loin il entendit une sirène s'élever, mais il n'y prêta pas plus d'attention que ça. Se retournant vivement, il jugea préférable de rentrer dans la boutique.

Il referma la porte avec soin, sans émettre le moindre son. Un peu comme s'il cherchait à passer inaperçu. Il resta un moment le front collé à la vitre à scruter les alentours. Pensif, il écoutait en même temps la discussion qui se tenait dans son dos. L'herboriste énumérait les derniers évènements. Peut-être parlait-il seul ? Dans tous les cas, cela ne le choqua pas le moins du monde.

Une sirène s'éleva de nouveau dans les rues de la Basse-ville, cependant celle-ci semblait beaucoup plus proche que celle de la dernière fois. C'était certainement pourquoi il y prêta plus d'attention. Il n'eut pas à attendre bien longtemps pour voir les camions se diriger, foncer même, dans leur direction. Il sourit laissant la trace de sa respiration sur la vitre. Même si personne ne pouvait ignorer le tumulte, il se retourna.

« Voilà les secours qui arrivent ! » Il sentait un poids s'envoler de ses épaules. Certes, ils n'allaient pas régler le problème de la petite bande qui cherchait leur Vendetta, mais ils allaient enfin être débarrassés de ces trois personnes, enfin... de ces deux personnes et de ce futur cadavre. Pas besoin d'être médecin pour faire le diagnostic... Paix à son âme !

Ils allaient de nouveau se retrouver à trois. Trois ? Mais le militaire blond n'était-il pas parti ? Ce n'était que maintenant qu'il se rendait compte de la présence de la Picaris. Du moins, il se douta qu'il s'agissait là de Belladona. Parfois les apparences n'étaient pas trompeuses ! Il comprit alors pourquoi l'herboriste parlait seul tout à l'heure. En réalité il s'adressait à elle. Mais quelque chose le tracassa : comment était-elle arrivée ici ? Depuis tout ce temps il était devant la boutique.

« Je suis seul, désormais » dit-il finalement pour compléter le discours de l'herboriste qui disait qu'ils étaient deux, Antiphane et le militaire, à – défendre – la boutique. « Il y avait avec moi un grand militaire blond... il vient à l'instant de partir sans raison apparente » Il expliquait pourquoi il se retrouvait seul, sans pouvoir être conscient du poids que ses mots pouvait avoir sur la Picaris.

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Re: Que faire… ?

Messagepar Belladona » 13 Oct 2012, 23:27

Les explications de Benedikt arrivaient un peu trop vite pour que la picaris puisse y comprendre quelque chose! Cependant, elle comprit qu'un homme était gravement blessé et que deux autres se cachaient derrière le comptoir! Bon déjà ça, elle avait compris! Cependant, elle était herboriste, pas guérisseuse! Elle connaissait les propriétés des plantes mais pas vraiment l'anatomie humaine ce qui faisait qu'elle ne savait pas vraiment quoi faire pour sauver le monsieur à terre! À part peut être faire des bandages serrés, et encore?

En tout cas, elle commença à s'approcher lorsque l'autre homme se tourna vers elle, puis il y eut une drôle de voix dans sa tête et elle recula sur le coup! Elle n'aimait pas du tout les cortésians! Elle n'aimait pas avoir la voix comme ça dans sa tête et instinctivement elle e boucha les oreilles - bien que ça ne fit rien évidemment. Il avait parlé d'un militaire blond, mais Belladona ne connaissait pas Vilal comme étant un militaire, aussi finalement, si l'on enlevait le mot blond, il n'y avait rien pour lui faire penser qu'il pourrait s'agir de lui! Et honnêtement, des clients blonds, elle en avait eu beaucoup donc ce n'était vraiment pas le genre de chose qui pouvait la troubler - heureusement.

Elle se mit à genoux devant le blessé afin de réfléchir à la question de Benedikt, comment empêcher les gens d'entrer? Ce n'était pas difficile en fait, mais lui ne le savait pas
«Si je suis dans la boutique, la magie de Sayah me protège... si je ne veux pas que quelqu'un entre, il n'entrera pas, tout comme personne ne peut entrer si je ne suis pas disposée à arriver... enfin du moins, quelqu'un ayant la perle!»

Autrement dit, lorsqu'elle verrait les individus, il suffirait qu'elle ne veuille pas qu'ils entrent pour qu'ils restent dehors! Et même s'il s'agissait d'une vitrine, la magie de Sayah était bien trop puissante pour qu'ils puissent la briser! Enfin disons que cela marchait dans un sens, mais pas dans l'autre. Elle n'avait pas besoin de vouloir que quelqu'un entre pour qu'un client passe la porte, mais si elle ne voulait pas, il n'entrait pas. Un peu compliqué surtout qu'en fait, Belladona ne s'était jamais servi de ça, c'est Louis qui lui avait expliqué lorsqu'il travaillait encore pour elle.

Cependant, les premiers arrivés furent les ambulanciers, aussi ils purent entrer sans problème, récupérant rapidement l'homme gravement blessé, bien que leur regard en disait long sur ses chances de survie! Les deux autres grimpèrent également dans l'ambulance et finalement, le trio se retrouvait seul avec une énorme tache de sang sur le sol. Les mains dans le dos, Belladona regarda Benedikt et Antiphane à tour de rôle sans savoir vraiment quoi faire! Surtout que les autres risquaient fort d'arriver...

«Dites, si on éteint les lampes et que je ferme la porte, les méchants messieurs ne devraient pas nous causer d'ennui hein?» - ils étaient à présent coincés ici en réalité, ou alors ils devaient vite s'en aller? Car si Belladona avait pu venir ici parce qu'Antiphane voulait acheter quelque chose et que d'une certaine manière, des gens avaient besoin d'aide ici, ce n'était plus le cas dans les autres boutiques de Nideyle à une heure aussi tardive! Donc aucun moyen de repartir avant demain matin! La picaris se retrouvait coincée dans l'une des villes qu'elle aimait le moins, car là où il y avait le moins de végétation! Elle risquait fort de dormir ici en fait...

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