[E] Preux Nideylien

Concours, rassemblements, Sayah Cordylus vous invite à vous rencontrer. Nouveau joueur ou habitué, soyez le bienvenu !

[E] Preux Nideylien

Messagepar Sayah Cordylus » 10 Mar 2012, 14:44

Preux Nideylien


http://nideyleforum.free.fr/concours/fish.pngL'hiver bat son plein sur Nideyle. Un hiver humide qui apporte avec lui des vents venus du nord. Féroces et impitoyables, ils emportent les pèlerines, couchent les arbres trop fragiles, rabattent ou arrachent les volets mal attachés. La pluie quant à elle, glaciale et insidieuse, inonde les plaines, gifle les remparts des grandes villes, détrempe les voyageurs égarés pour laisser place parfois à une grêle cruelle qui s'abat comme un essaim, fait éclater les tuiles et les ardoises, perce les parapluies, crépite sur les pavés, cingle les doigts et le dos des pauvres hères osant encore braver les éléments. Aussi, après une belle soirée organisée sur les terres les plus glaciales de Nideyle pour observer une Aurore Boréale, puis un jeu léger organisé dans la chaleur réconfortante des arènes, votre bienaimé Sayah Cordylus vous présente un nouvel événement afin de vous changer les idées. L'objectif ? Rien de plus simple : prouvez-nous que vous êtes un héros et vous serez reconnu comme tel de tout Nideyle !

Comment ça fonctionne ?
  • Votre personnage devra poster un argumentaire à la suite de ce sujet afin de nous convaincre qu'il mérite d'être proclamé héros (un seul message par participant).
  • Un seul compte est autorisé par membre.
  • Comme de coutume, ce seront aux joueurs de vous départager par vote.
  • Vous pouvez présenter ce RP de la manière dont vous le souhaitez, vous êtes entièrement libre pour cela. Exemple : sur un sofa face à une caméra façon Reality Show, seul face à Sayah façon entretien d'embauche, en groupe face à un jury, sous forme de questionnaire ou d'argumentaire libre, à l'oral, à l'écrit, c'est comme vous le sentez. Surprenez-vous et vendez-vous ! Vous pouvez-même appuyer votre candidature par des démonstrations de vos talents !
  • Afin de vous aider, voici un exemple de questions auxquelles il pourrait être intéressant de répondre. Encore une fois ce n'est pas obligatoire. Vous pouvez vous en inspirer ou pas du tout, et si cela vous donne des idées, n'hésitez pas.
En quoi pensez-vous être un héros ?
Pourquoi devrait-on voter pour vous et pas pour un autre ?
Quel exploit avez-vous déjà accompli ?
Quelle(s) créature(s) avez-vous déjà affrontées ?
Avez-vous déjà exécuté des missions ?
Êtes-vous plutôt stratégie ou action ?
Avez-vous un talent particulier ?
Pouvez-vous nous le montrer ?
Avez-vous déjà frôlé la mort / eu peur ?
Avez-vous déjà participé à l'un des concours organisé par Sayah ?
Si oui, l'avez-vous remporté ?
Si non, à quoi pensez-vous qu'était due votre défaite ?
Jusqu'où seriez-vous prêt à aller pour gagner un combat / un concours ?
La fin justifie-t-elle les moyens ?
Êtes-vous plutôt Paladin ou Chevalier Noir ?


Gains :
20 Ores + un lot surprise !


Vous avez jusqu'au samedi 31 mars 2012 pour poster votre participation.

Bonne chance à tous !

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Re: Preux Nideylien

Messagepar Vrass Rannveig » 23 Mar 2012, 18:11

En temps normal, je ne me serais jamais amusé à ce genre de chose, mais lorsque la télévision a passé une annonce comme quoi Sayah était en quête de héros pour un nouveau concours à la con, j'avoue que sur le coup, j'ai trouvé ça plutôt amusant. Exigeant d'avoir affaire à une charmante journaliste, je m'étais alors prêté au jeu en donnant rendez-vous dans un bar assez réputé pour être grand aux nombreux coins tranquilles.

Vêtu d'un simple débardeur noir assez moulant, laissant voir mes tatouages, d'un pantalon de type militaire en toile épaisse et de mes habituelles rangers, j'attendais avec une bière à la main que la journaliste se pointe, mes cheveux lâchés et mes cornes toujours dressées vers le plafond - quoi que l'une toujours salement amochée...
La jeune femme finit par arriver, pile à l'heure - j'aime les femmes ponctuelles - le rouge empourpre rapidement ses joues alors que je lui fais mon sourire le plus charmeur tout en l'invitant à s'assoir.

«Bonjour, belle dame.» - le petit baise-main de référence, c'est toujours plaisant. Elle rougit un peu plus en sortant un mini ordinateur afin de pouvoir noter mon interview. Tendant la main pour signaler au serveur de venir prendre la commande de la belle, celle-ci refuse en souriant timidement avant de se racler la gorge et se pencher vers moi. Dommage, elle n'a pas mis de décolleté, probable que Sayah l'ait mise en garde avant, car elle porte un pull à col roulé avec un jean et des bottes... tss sale reptile.

«Hum... Monsieur Rannveig...»
- «Appelez moi Vrass. Et si possible, on se tutoie?»
- «Oh euh... oui, bien sur. Alors euh. Il n'est pas vraiment ordinaire de voir un winghox se vanter d'être un héros aux yeux de Nideyle...»
- «Ça dépend des points de vue.»
- «Oui, évidemment mais euh... hum. Disons qu'on n'en entend pas vraiment parler en dehors du clan winghox!»
- «En effet, c'est déjà mieux»
- attention à ce que tu dis quand même sur les winghox, chérie. J'ai beau m'être barré de mon clan, j'en reste un quand même... et je pense qu'il y en a assez qui veulent ma peau pour éviter que j'en rajoute une couche en les calomniant dans une interview. Manquerait plus que ma frangine l'apprenne tiens!
- «Alors euh... en quoi pensez-vous être un héros? Avez-vous accompli quelque acte héroïque au cours de votre vie?»

Je soupire doucement, évidemment, je me suis soigneusement préparé à tout ça, pas comme si je me lançais sans filet et je savais déjà de quoi j'allais parler. Je ramenais mon index contre ma tempe en la regardant d'un air amusé

«Et bien... tout dépend de l'acte héroïque, Madame. J'ai certes, accompli certains exploits de force, ce qui ne devrait pas vous étonner.» - petit haussement de sourcil aguicheur, elle rougit encore plus en regardant mon corps de rêve
- «Oui... évidemment mais... quoi par exemple?»

J'agite alors la main, comme si ce n'était qu'un détail sans grand importance

«Bah... je sais pas si vous avez entendu parler de l'émeute qui a eu lieu il y a peu à cause d'un Pelel'je qui foutait le bordel en prenant possession de pleins de créatures différentes? C'était il y a quelques mois déjà.»
- «Oh! Oui! On dit qu'un gamin a réussi à le détruire par magie! Il s'agissait... de...»
- elle se met à pianoter sur son ordinateur pendant que je fronce les sourcils... bordel, je fous un coup de boule à un bison, je sonne la moitié des monstres qui ont été possédés par ce truc, et tout ce qu'on retient c'est ce sale gosse qui a juste claqué des doigts pour le cramer? Mais quel connard!!
- «Chtuhlu» - c'est moi qui avait répondu, et elle sursauta alors
- «Oui! C'est ça!!»
- «Et ce gamin n'a pas agi seul. C'est moi qui ait mis KO la plupart des monstres sur notre chemin pour qu'il réussisse à le cramer. J'ai mis un coup de tête à un bison!»


Elle écarquilla alors les yeux et regarda sur un écran pour se rendre compte que je disais vrai. Un winghox couvert de tatouages qui affronte un bison et un kordatt, pas comme si ça passait inaperçu.

«Et quelques jours plus tard, je me rendais à Guttenvald pour démolir Tezcat qui avait, lui aussi, pris place dans une belle saloperie.» - va falloir que je me la joue modeste sur ce coup là - «mais j'avoue que là, j'étais pas seul. Un orphe et le même gamin m'ont bien aidé, et il faut dire qu'on n'a pas été trop de trois pour en venir à bout.»

Je la voyais pianoter frénétiquement sur son écran, jusqu'à lever les yeux vers moi et écarquiller les yeux

«Est-ce comme ça que vous avez brisé le bout de votre corne?» - à ne pas sortir de son contexte ma belle, mais j'avoue que là, j'ai pas l'air con et vaudrait mieux éviter de raconter comment je me suis fait ça... après tout, c'est loin d'être glorieux quand on sait que c'est en donnant un coup de tête dans un mur alors que j'étais dans mon lit - et pas tout seul - que ça m'est arrivé. Je me grattais la tête, d'un air un peu ennuyé

«Ouais non. Rien à voir. Juste un accident ce truc. Mauvais calcul on dira. J'ai mal évalué certaines distances.»

Bordel, ça la fout mal. En tout cas, je me tasse contre le dossier de mon siège en croisant les bras, alors qu'elle note ce qu'elle a déjà enregistré.

«Il vous faut quoi d'autre comme acte héroïque? Venir à bout de deux Pelel'je, c'est pas rien. Une fois, j'ai essayé de sauver un gosse qui en avait un en lui. Malheureusement, j'ai échoué.» - mon regard s'assombrissait... ça pouvait pas mal jouer en ma faveur! Après tout, on ne pouvait pas réussir à tous les coups, et je pouvais peut être m'attirer la sympathie des gens qui voteront? Un peu de compassion face à une histoire touchante, émouvante.. ouais pas mal ça! D'ailleurs, ça semble déjà marcher avec la journaliste qui se penche vers moi avec cet air désolé qui caractérise bien les pigeons.

- «Oh... racontez-moi...» - je soupirais d'un air un peu théâtrale, fallait bien jouer le jeu après tout, même si sur le coup, j'étais quand même super mal.
- «Je suis tatoueur, comme vous le savez surement. Un de mes tatouages a la particularité de faire fuir les Pelel'je... cependant, lorsque ce gosse est venu pour se le faire faire, il en avait déjà un. Et la réaction a été assez... explosive.»

Je fronçais de nouveau les sourcils en me souvenant de la manière dont j'avais du le torturer... pauvre gosse.

«L'encre lui brûlait la peau. Au début je comprenais pas et j'ai voulu arrêter, mais il a eu si mal qu'il s'est évanoui, et le Pelel'je a pris sa place... première fois que je voyais vraiment un gars possédé comme ça... j'étais désemparé, mais tout ce que je voulais, c'était faire en sorte que ce truc dégage rapidement! Apparemment, il avait vraiment fait des trucs dégueulasses pendant que le gosse était inconscient.»

Je tremblais un peu, signe de la rage qui m'habitait encore quand je repensais à ce connard prétentieux!

«Alors je l'ai attaché... et j'ai continué le tatouage pour le faire dégager. Malheureusement, il a réussi à briser ses liens et à faire tomber la fiole d'encre. Pour qu'un tatouage fonctionne, je dois mettre une dose exacte d'encre, sinon ça ne peut pas marcher... la fiole brisée, je ne pouvais plus le finir, et j'avais aucune chance de le sauver avec ça...»

Je m'étais alors penché vers l'avant, probablement un peu pâle en fait. Je voulais me servir de cette histoire pour attendrir le public, la vérité c'est que, mine de rien, ça m'avait vachement retourné.[/i]

«Résultat, le gamin avait toujours son Pelel'je en lui... un tatouage presque raté et une épaule déboitée à cause de sa rage quand il s'est débattu. J'ai fait de mon mieux pour le soigner, je l'ai conduit direct chez le toubib, j'ai proposé de le loger quelques temps mais il n'a pas voulu. Au moins, il ne m'en a pas trop voulu.»

Par contre, vas y la torture tout le temps qu'il était là... ce con qui n'y connaissait rien à la technologie et qui pensait que c'était un hamster qui faisait tourner le tambour de la machine à laver. Sans parler des pulls qu'il m'a flingués à chialer dessus. Je prenais une petite gorgée de bière, avant de poser mon verre sur la table.

«J'ai plus de nouvelles de lui. J'espère juste que ce Pelel'je n'aura pas fait trop de conneries.»

La journaliste semblait trembler. Il faut croire que j'avais fait mon petit effet et un sourire amusé se dessina sur mes lèvres alors que je reculais pour m'appuyer de nouveau sur mon dossier

«Enfin... voilà. À part ça, j'ai participé au tournois des hiéras. Bon, j'ai perdu face à une de mes congénères, Zlata Bolt. Mais bon, aussi féroce soit-elle, je n'aimais pas vraiment l'idée de me battre contre une femme, ça n'a pas aidé.»

Un petit côté gentleman ne fait pas de mal après tout. En tout cas, je n'avais pas vraiment autre chose à raconter pour le moment. Elle se racla un peu la gorge, et me sourit timidement

«Il... il ne vous est jamais arrivé d'avoir peur? Je sais pas, face au kordatt, à Tezcat? »

Je fronçais un peu les sourcils, ça c'était la question piège. Je pouvais à la fois passer pour une lopette que pour un héros selon ma réponse, mais je préférais juste hausser les épaules.

«Je suppose qu'on a peur, qu'on le veuille ou non. Mais ça ne m'a jamais paralysé pour avancer. Je dis pas que je n'ai jamais eu peur de ma vie, juste que je ne m'en suis pas forcément rendu compte.»

Ça passe ou ça casse! En tout cas, elle semblait plutôt satisfaite et se leva pour me tendre la main. Je la lui serrais en retour en hochant la tête.

«Merci, Monsieur Rannveig.. Vrass pardon. Désolée de ne pas avoir pu vous tutoyer. Une autre fois peut... peut être?»
- «Avec plaisir.»


À défaut de gagner ce fichu concours, j'ai peut être gagné autre chose! Elle se retournait pour partir et je penchais un peu la tête pour observer sa démarche et sa magnifique chute de rein... j'espère à bientôt oui!!

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Re: Preux Nideylien

Messagepar Sayah Cordylus » 30 Mar 2012, 13:15

ATTENTION
Vous n'avez plus que jusqu'à demain samedi 31 mars 2012 minuit pour participer.

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Re: Preux Nideylien

Messagepar Vilal vaen Octanis » 30 Mar 2012, 14:40

Nous avions reçue une lettre étrange, comme une sorte de convocation. Au début, nous n'avions pas tout de suite compris de quoi il pouvait bien s'agir, ou du moins pour ma part, car je ne pouvais pas affirmer non plus ce que pouvait penser mon double. Malheureusement, si j'aurais jeté ce morceau de papier sans la moindre once d'hésitation, il s'avérait qu'au moment où nous l'avions reçus, c'était Octanis qui était de sortie. Et l'humeur de celui-ci était suffisamment enjouée pour qu'il accepte de participer à ce genre d'entretien. C'est donc ainsi qu'il c'était directement rendu à l'une des boutiques de Sayah, à la nuit tombante. Par chance, Belladona était en train de dormir, elle n'avait pas été capable de tenir éveillée plus longtemps une fois que le soleil avait disparu à l'horizon, et nous avions donc soigneusement fermé à clé afin que personne ne puisse lui nuire durant son sommeil.

L'Orphe saurien nous avait donc envoyé ailleurs, et nous étions donc arrivés sur une sorte de plateau, comme ceux que l'on pouvait voir à la télévision, à la différence près que celui-ci n'accueillait que deux fauteuils, dont un qui était déjà occupé. La personne qui s'y trouvait était un homme d'une quarantaine d'années, et j'avais la vague impression de déjà vu, comme si dans mon passée il avait déjà présenté ce genre de mise en scène. En nous voyant apparaître, il c'était tout simplement levé afin de venir nous serrer la main, et nous avancions alors dans sa direction, un sourire aux lèvres.

« Bonsoir. Monsieur… ? » Il s'adressait à nous avec un mélange de respect et de sympathie. Nous saisissions alors sa main afin de lui accorder une bonne poigne digne de n'importe quel représentant de la gente masculine.
- Vilal. Vilal Vaen. Mais contentez-vous simplement de m'appeler par mon prénom. » La confiance se lisait clairement dans notre voix, et j'étais toujours autant impressionner par le jeu d'acteur de mon alter ego, car j'étais à cet instant parfaitement conscient que tout cela n'était que comédie pour lui.
- Très bien, Vilal. Si vous n'y voyez pas d'inconvénients, pouvons nous commencer tout de suite ? » Nous disait-il en nous désignant le fauteuil qui allait nous servir tout le long de cette entrevue. D'un hochement de tête, nous acquisions simplement pour ensuite nous diriger vers ce qui allait être notre place durant ce cours moment de la soirée.

Une fois que nous étions installés, l'homme regarda quelques instants ses fiches pour ensuite reporter son attention sur nous. Il était parfaitement calme, preuve qu'il devait avoir l'habitude de ce genre de chose. Nous même n'éprouvions aucun ressentiment à nous trouver là, mais il fallait croire que ma moitié avait un don certain pour apaiser mon propre esprit. Le présentateur se penchait alors un peu plus vers nous, pour enfin ouvrir la bouche et reprendre la parole.

« Cette première question risque de vous paraître un peu difficile, mais en quoi pensez-vous être un héros ? » Il semblait nous épier, rechercher la moindre réaction chez nous, et peut-être même lire au travers de nos prunelles dorées. D'un air confiant, nous nous installions confortablement au fond du siège avant de croiser nos jambes.
- Je vais vous répondre sincèrement : je ne pense pas être un héros. » Il semblait être intrigué, mais il nous laissa poursuivre. « Voyez-vous, ce terme est bien trop utopique pour que l'on puisse l'associer à un individu. Autrefois, cela aurait pût passer, mais aujourd'hui, peut-on seulement encore parler de ce genre de chose ? Je ne pense pas non. » Il se réinstalla au fond de son siège, nous écoutant avec attention. « De nos jours, c'est ce que l'on trouve dans les bande-dessinées ou dans les films, rien de plus, rien de moins. On peut dire qu'il s'agit simplement là d'un cliché depuis longtemps dépassé, et de vous à moi, cela n'est bon qu'à faire rêver les enfants. Non, si je devais me désigner comme quelque chose, ce serait plutôt en tant que bienfaiteur. »
J'étais complétement exaspéré ! Lui ? Un bienfaiteur ? Qu'est-ce qu'il avait de ce genre de personne ? Pour moi, il n'était qu'un irresponsable qui passe son temps à cause du tort aux autres, et pourtant, à l'entendre parler ainsi, il semblait croire dur comme fer à ce qu'il disait ! Et le pire, c'était que le journaliste restait parfaitement concentré sur ce que l'on disait, même si au final il était payé pour ça. Il ramena simplement sa main sur son menton, comme si il était intéressé.
- Je vois… C'est un point de vue intéressant ma foi. La question suivante est un peu du même ordre : que diriez-vous aux auditeurs pour les motiver à voter pour vous plutôt que pour quelqu'un d'autre ? »
Nous roulions des yeux, comme si nous trouvions cette question exaspérante. Le naturel dont faisait preuve Octanis était réellement impressionnant, c'était comme si il avait fait ça toute sa vie… et peut-être était-ce vraiment le cas en fin de compte, je n'en savais rien.
- Chacun est libre d'agir comme il l'entends. Je ne suis pas un tyran au point de persuader un individu quelconque de me choisir plutôt qu'un autre. Après tout, je ne fais pas ça pour la notoriété. » Je n'en croyais pas un seul mot, sinon, pourquoi serions-nous ici ?
- Alors pourquoi avez-vous accepter de venir répondre à mes questions ? » Bien envoyé ! J'espérais simplement qu'il allait se ramasser. Bon, c'était sans aucun doute un peu idiot, vu que c'était aussi mon corps, mais je n'aimais pas qu'il nous commande ainsi sans prendre en compte ce que je désirais.
- Je pourrais me contenter de dire que c'est parce que cela met un peu de baume au cœur chez les gens. Ils se sentent protéger, mais ils ne savent même pas par qui. Si j'en avais eu la possibilité, je serais venu ici avec tous mes collègues, sauf que la plupart d'entre eux refusent les postes à haute responsabilité, il préfère préserver leur petite vie tranquille et sans danger. » Bordel, il était vraiment doué… Dès qu'il ouvrait la bouche, j'avais l'impression qu'il parvenait à convaincre un peu plus le présentateur, mais heureusement, moi, je n'étais pas dupe. « Mais si je suis venu, c'est surtout par passion. Je désirais simplement partager cela avec vous, et les gens aiment bien avoir des réponses. »
Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre… J'avais vraiment du mal à croire que c'était moi qui parlait, et il était encore plus difficile d'imaginer que notre interlocuteur ne pouvait pas voir le stratagème. Je ne savais pas quel passif nous avions eu par le passé, mais c'était réellement affligeant de voir que nous pouvions si facilement se jouer d'un individu…

Le présentateur se redressant donc légèrement, l'air de plus en plus intéressé. Chaque réponse que nous lui donnions semblait l'inciter à vouloir nous poser d'autres questions. Dans le fond, tout cela devait être prévu, il devait avoir une série à nous poser, cela dans le but de nous piéger, mais j'avais comme l'impression qu'il y rajoutait aussi sa propre touche personnelle afin d'accroitre les chances de nous coincer. Au moins, il fallait le reconnaitre, Octanis était doué, peut-être même beaucoup trop…

« Qu'avez-vous accomplis au cours de votre vie ? Et quel type d'être avez-vous été contraint d'affronter ? »
Nous semblions cette fois-ci désabusé, mais je savais que cela faisait partie de la mise en scène de mon double. Initialement, nous ne devrions être qu'un pantin sur ce plateau, mais il était clairement là pour s'amuser et ridiculiser ce pauvre homme.
- Sans vouloir vous offenser, croyez-vous seulement que j'irais me vanter de ce genre de chose ? Comme je vous l'ai dis à l'instant, je ne fais pas ça pour être reconnu comme un héros protégeant la veuve et l'orphelin. Oui j'ai accomplis des choses. Oui j'ai affronté des créatures effroyables. Mais tout cela faisait simplement parti de mon devoir, quel autre intérêt pourrais-je avoir à le faire ? Le plaisir ? Que pourrait-on tirer d'un massacre ? J'ai simplement été contraint d'agir ainsi pour en éviter un plus important qui attenterait à l'intégrité du peuple. » Le présentateur haussa un sourcil, comme si il ne c'était pas attendu à une réponse aussi franche. Comme je me connaissais, cela ne me surprenait même pas, mais pour quelqu'un qui le rencontrait pour la première fois, c'est vrai qu'il ne mâchait pas ses mots. Bien que là, je le trouvais extrêmement posé. « Et je peux déjà voir venir votre prochaine question : vous allez me demander si je suis plutôt un homme d'action ou de réflexion, c'est bien ça ? Et bien pour vous répondre franchement, si j'étais soit l'un, soit l'autre, je ne serais probablement pas là pour vous parler ce soir. Ceux qui n'applique que le premier cas ne feront pas long feu sur le terrain, c'est un endroit sans pitié ou la moindre erreur ne pardonne pas. Tandis que pour les autres, ce sont simplement des lâches qui préféreront envoyer des subordonnés se charger des basse-besognes à leur place. Personnellement, je pense qu'il est nettement plus efficace de se salir soit même les mains, mais il faut simplement les nettoyer par la suite pour pouvoir reprendre du service. »
Pour une fois, je n'étais pas totalement en désaccord avec ce qu'il disait. Le seul problème que j'y voyais été les ennuis qu'il allait nous attirer à attaquer publiquement les grondes pontes de l'armée, et il n'était même pas impossible qu'un comité de censure essaie de réduire nos propos… En revanche, le présentateur semblait quand à lui être particulièrement intéressé par ce que nous étions en train de dire, si bien que nous devions le contraindre à réfléchir un peu plus pour espérer nous avoir, mais je doutais fortement qu'il en soit capable, car mine de rien, Octanis était particulièrement malin et intelligent, même si je trouvais qu'il n'utilisait que trop rarement ces atouts.
« Mais n'avez-vous pas peur de vous mettre en danger ? »
Nous haussions simplement les épaules, avant de finalement croiser nos jambes de l'autre côté.
- Ce n'est pas une éventualité que je peux envisager. Combien de personne peut-il y avoir derrière moi ? Si je dois périr d'une manière ou d'une autre, qui sait combien tomberont par la suite ? Certes, c'est une responsabilité de haut rang, mais j'ai les épaules suffisamment larges pour pouvoir l'assumer. »
Cette fois, je crois bien que nous venions de mettre ce présentateur dans notre poche. Bien sûr, il n'avait pas énormément de réaction, mais il suffisait de voir cette petite lueur qu'il avait dans le regard, la même que celle que pourrait avoir un enfant en observant un véritable héros. J'avais comme l'impression que cet entretien touchait bientôt à son terme.
Pensez-vous plutôt faire le bien ou le mal ? »

Cette fois, je crois que Octanis était réellement exaspéré, et il ne se gênait pas pour le monter. Son comportement je-m'en-foutiste semblait toutefois plaire. Il était sincère, il disait les choses comme elles étaient sans se soucier des conséquences, toujours près à affronter l'adversité, quoi qu'il arrive. Nous poussions un léger soupir, avant de finalement répondre :
« Est-ce seulement à moi de répondre à cette question ? Si je devais briser les rotules d'un soit-disant héros car il ne se rend pas compte qu'il est complétement avide de pouvoir et de richesse, je le ferais sans hésiter. Cela plairait à certains, comme ça ne plairait pas à d'autres. Chacun à son propre point de vue. Personnellement, je pense que quelqu'un qui fait justice soit même est bien plus efficace que quelqu'un qui agit sous la contrainte. Je suis tout simplement libre, sans aucune attache, et je n'ai pas besoin de me donner en spectacle comme certains ont tendance à le faire pour redorer leur joli costume de pseudo-héros. »
Notre sens du danger se mettait alors en alerte, et nous pouvions entendre des sirènes au loin, en dehors du bâtiment. Il était temps pour nous de filer, et nous nous relevions rapidement. Soit notre discours n'avait pas plus, soit l'avis de recherche qui se trouvait sur notre tête faisait maintenant parler de lui, mais nous étions certains que c'était pour nous qu'ils étaient là.
- Je crois que notre entrevue s'achève ici, j'ai comme l'impression que j'ai autre chose à faire que de continuer à bavasser : dehors, des gens semblent avoir besoin d'aide. » Non, là, il se foutait clairement de la gueule du monde, et pourtant je sentais bien que tout ça l'amusait au plus au point. Il se faisait passer pour un défenseur, alors que nous étions plutôt l'attaquant. Mais le présentateur se relevait, comme si il voulait encore nous interroger, comme fasciné.
- Monsieur Vilal, une dernière question ! Quel est votre plus grande qualité ? Et qu'est-ce que vous recherchez ?
Nous poussions un autre soupir, visiblement lassé, mais ce n'était que notre mise en scène personnelle.
- Ça fait deux questions, mais j'y répondrais : n'avoir aucune qualité, et donc ne pas me reposer sur une seule mais sur toutes. Et je ne recherche rien, je n'agis pas pour moi, ni même pour personne… et pourtant tout le monde à la fois.
Puis, nous nous empressions de nous diriger vers une porte de sortie, là où Sayah nous attendait pour nous renvoyer de là où nous venions. De mon point de vue, j'avais clairement plus l'impression que mon double était un anti-héros, mais pourtant il avait un certain style. Il n'agissait pas comme les autres, il se démarquait justement, et c'était peut-être ça qui jouerait en sa faveur. Mais au final, il s'en fichait complétement, tout ce qui lui plaisait était l'idée de se foutre de la gueule des gens, à commencer par ce journaliste, et tout ceux qui allaient suivre derrière.

Le saurien nous ramenait alors chez nous, nous pouvions ainsi prendre la fuite, tout en ayant le plaisir de retrouver notre belle plante. Elle était restée seule suffisamment longtemps, même si elle n'avait pas dû s'en rendre compte…

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Re: Preux Nideylien

Messagepar Kallistrat Rusia » 31 Mar 2012, 01:48

Kallistrat avait fini par comprendre le principe des panneaux de missions et se retrouvait à présent régulièrement planté devant, attendant qu'une âme charitable veuille bien lui en lire les annonces. Ce jour là, une grand-mère d'un âge très avancé lui avait lu d'une voix chevrotante cette note hors du commun. Sayah Cordylus recherchait... un héros ! Chaton avait aussitôt plissé les yeux et bombé le torse, faisant saillir son poitrail musculeux et velu. Que l'Orphe reptile cesse de chercher avait-il pensé aussitôt, lui – Kallistrat Rusia – était le héros que Nideyle recherchait !

Et il allait le prouver !

Il s'était donc mis en route aussitôt afin « d'auditionner », comme le lui avait préconisé la vieille dame, jusqu'à se retrouver assis sur un drôle de siège moelleux. Avec lui dans la pièce, un homme tripotait un petit appareil ressemblant à un gros œil qui le regardait fixement.

« Bien monsieur Rusia. Cette caméra va vous filmer. Parlez comme si vous vous adressiez à quelqu'un, nous serons derrière le grand miroir. Dites tout ce qui vous passe par la tête, c'est fait pour. Si vous avez du mal ne vous inquiétez pas, nous vous poserons une ou deux questions pour vous aider, d'accord ?
_ Pourquoi vous ne restez pas ? Je ne vais pas vous manger...
_ C'est pour que vous restiez le plus naturel possible. On ne veut pas vous influencer vous comprenez. »


L'homme-lion hocha simplement la tête. Non, il ne comprenait pas vraiment, mais ça avait l'air de faire tellement plaisir à son interlocuteur qu'il le laissa faire, et ainsi se retrouva-t-il seul après que la porte eut claquée. Silencieux, il attendit. Où étaient les monstres à affronter ? Car après tout, pour prouver qu'il était un héros, ne devait-il pas combattre ? Non ? Apparemment non. À moins que...?

Les petites oreilles de l'orphe pointèrent vers l'avant alors qu'un grésillement se faisait entendre. Jamais encore il n'avait entendu une créature émettre un tel son, et il était impatient de s'y mesurer. Malheureusement, il ne s'agissait que de son interlocuteur qui semblait juger utile de poser quelques questions.

« Bien monsieur, vous pourriez commencer par vous présenter par exemple. Dites-nous un peu votre nom. D'où venez-vous ?
_ Je m'appelle Kallistrat Rusia. Je viens de Zosma. »


De l'autre côté du miroir, les ingénieurs se lancèrent des œillades désespérées. Les candidats peu loquaces n'étaient jamais une partie de plaisir.

« Euh... pouvez-vous nous en dire plus ? »

Chaton soupira, déçu de comprendre qu'on lui demandait de parler, et non de se battre.

« Je m'appelle Kallistrat Rusia. Je suis un Orphe-lion. J'ai... il s'interrompit pour compter sur ses doigts. Dix ans ! Je suis né à Zosma, au milieu de la forêt des Esprits. C'est au sud de l'Échine de Drakmonniss, quelque part près de l'endroit où vivent les Pelel'je.
_ Des Pelel'je vivent près de chez vous ?
S'étonna l'un des techniciens.
_ Oui, mais ils sont très nombreux alors on évite de s'approcher de leur nid. Ils sont comme les frelons, si on les dérange ils attaquent en essaim.
_ Est-ce qu'ils vous ont déjà attaqué ?
Enchaînait l'homme avec un subit intérêt.
_ Non. Les adultes nous apprennent à ne pas nous approcher du nid. C'est trop dangereux.
_ Est-ce que vous en avez peur ?
_ Tout le monde en a peur à Zosma, mais on joue à y aller quand-même quand on est lionceau. C'est celui qui arrive à s'approcher le plus près qui gagne. J'ai gagné une fois... »
Ajouta-t-il en se redressant pour se grandir un peu.

Fier, le chaton ? Tout à fait !

« Et vous n'avez jamais été possédé par l'un d'entre eux ?
_ Pas que je sache...
Réfléchit Kallistrat en plissant les yeux. Peut-être que j'en ai un, c'est possible. Mais un seul ce n'est pas très grave, alors que plusieurs ça peut rendre fou même un Orphe-lion adulte. Même le plus fort. Comme les frelons, réitéra-t-il comme s'il récitait sa leçon. Ce n'est pas grave si un seul vous pique, mais ça devient embêtant si tout l'essaim vous attaque.
_ Je vois. Vous nous parlez des Pelel'je et des frelons, mais y-a-t-il d'autres créatures là d'où vous venez ?
_ Oui. Il y a des Candélabres il paraît, mais je n'en ai jamais vu. Beaucoup de Teignes comme partout, mais le pire ce sont les Kordatt. Ils ont très mauvais caractère, sont un peu stupides et font très mal quand ils ont décidé de vous foncer dessus... et comme c'est toujours ce qu'ils décident... On croise aussi beaucoup de Kirin. C'est très bon à manger les Kirin.
Ajouta-t-il en se léchant les babines.
_ Euh oui, je vous crois. Hum... Que pouvez-vous me dire d'autre sur vous ? Si vous êtes ici, c'est parce que vous pensez être un héros, dites m'en un peu plus. Qu'avez-vous déjà fait d'héroïque ? Avez-vous participé à des missions ou à des combats ? Ah ! Est-ce que vous avez déjà sauvé la vie de quelqu'un par exemple ? »

Kallistrat soupira, ce qui se traduisit par un grognement un peu sourd. En fin de compte, ce n'était pas aussi amusant qu'il l'avait espéré, cette histoire de héros.

« Il n'y a pas longtemps j'ai aidé Chat-Rat à s'enfuir d'une maison. Des humains voulaient lui faire du mal. Je n'ai pas pu sauver son chef de meute... Se remémora-t-il sans même se soucier du fait qu'on le comprenne ou non. La tête penchée sur le côté, il se mit à réfléchir intensément. J'ai aussi essayé d'apprendre à un humain à devenir un homme, mais il était plus maladroit qu'un lionceau, plus têtu qu'un Zakû, et plus bavard que Têk.
_ Qui est Têk ?
_ C'est un oiseau qui me suit partout, et qui me casse les oreilles à longueur de temps. Mais elle mange mes puces, alors je la garde.
_ Euh... d'accord...
_ Je sais me battre ! On s'entraînait tous les jours à Zosma ! Je peux vous montrer si vous voulez. »


Il y eut un silence. D'un côté du miroir, les techniciens se regardaient d'un air embarrassé. Qu'allaient-ils faire avec un candidat pareil ? Ce serait à Sayah – ou plutôt au public – d'en décider. De l'autre côté, Kallistrat fixait le gros œil comme s'il s'apprêtait à sauter dessus, se demandant si la voix mystérieuse n'était pas morte tout à coup. Pourquoi elle ne répondait plus ?

« Encore quelques petites questions si ça ne vous ennuie pas.
_ J'en ai marre de parler. J'ai la langue toute sèche et j'ai mal aux pattes.
_ Juste une ou deux pour aider les Nideyliens à choisir. Hummm... pourquoi voulez-vous être un héros ?
_ Parce que je suis un héros !
Répondit aussitôt chaton en bombant de nouveau le torse.
_ D'accord... euh et qu'allez-vous faire de votre prime ?
_ Je ne sais pas. Qu'est-ce que c'est la prime ?
_ Euh... c'est vingt Ores et un objet surprise...
_ Ça n'est pas très intéressant.
Finit par bougonner Kallistrat, la tête penchée pour mieux réfléchir. Je préfèrerai quelque chose à manger. Ou votre fauteuil. Je l'aime bien, il est doux sous les fesses... mais il n'a pas l'air pratique à transporter.
_ M... merci monsieur Kallistrat. On va vous laisser.
_ Je peux faire ma démonstration ?
_ Euh oui bien sûr... Que voulez-vous nous montrer ?
_ Je sais rugir comme un vrai lion ! »
S'exclama-t-il tout fier de lui.

Et avant que quiconque ait eu le temps de s'y préparer, l'Orphe poussa effectivement un rugissement d'une puissance plutôt inquiétante, faisant vibrer la caméra, le miroir, le sol. L'oeil venait de filmer l'intégralité de sa dentition, avec une vue imprenable sur le fond de sa gorge. Quant aux techniciens, ils ôtèrent leur casque en catastrophe, l'un d'eux poussant un juron très fleuri. À cause de cet imbécile de chat, il allait être sourd toute la matinée !

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Re: Preux Nideylien

Messagepar Sayah Cordylus » 01 Avr 2012, 00:19

Le temps qui vous était imparti pour faire valoir votre mérite est écoulé. Sayah Cordylus – moi même - vous remercie froidement pour la conviction et le cœur que vous avez pu mettre à votre argumentaire, mais aussi et surtout pour votre immense naïveté... car quelqu'un a-t-il seulement remarqué l'illustration accompagnant ce concours ? Hasard ? Coïncidence ? Piège infâme ? Toujours est-il que vous êtes tous tombés dedans. Alors... inconscience ? Masochisme ?

Une chose est certaine : vous allez détester la suite !

Chers concurrents, Vrass Rannveig, Vilal vaen Octanis, Kallistrat Rusia, vous êtes invités – contraints et forcés seraient des termes plus appropriés - à vous rendre aux arènes d'Ephtéria pour la suite des évènements.

Vous prétendiez être des héros ? C'est le moment de nous le prouver (et d'amuser la galerie par la même occasion) !

P.S.: il n'est pas interdit de maudire Sayah, il aime ça.


Exceptionnellement et parce que je sais qu'il l'a commencée mais qu'il n'a pas pu la finir, si Glennwood a fini sa participation pour dimanche, il sera autorisé à la poster et à participer aux arènes.

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Re: Preux Nideylien

Messagepar Glennwood Becchis » 01 Avr 2012, 11:25

Il allait bientôt être treize heure et je commençais à avoir faim. A peine sorti de ma boutique des Ghettos que je tombais nez à nez avec une télé qui passer un flash infos. C'était pour un autre concours de Sayah, plus bizarres les uns que les autres, et ce coup ci, il cherchait le "héros" de Nideyle. Je pensais bien que des personnes plus braves que moi ce présenteraient à ce jeu idiot, mais je voulais tout de même participer, j'avais ma chance comme les autres. Il donnait un numéro de téléphone pour appeler un journaliste. Je décidais donc de donner rendez vous à celui qui voudrait bien autour d'un repas pour une petite interview. J'étais arrivé avant lui au restaurant mais il ne tarda pas se montrer. «Glennwood Becchis je suppose ?» L'homme était grand, assez imposant en réalité, il n'avait pas vraiment la carrure d'un journaliste, mais plutôt d'un gladiateur...

«Oui c'est moi.» Il me regarda quelques secondes avant de s’asseoir en face de moi, adossé à sa chaise, le carnet ouvert sur une page vierge et le stylo entre les doigts.
«Nous allons commencer si vous les permettez.» Je n'avais jamais été interviewé et je doit avouer que la sensation d'être écouter et que tout soit retranscrit est assez plaisante.

-«Bon, on ne va pas faire dans l'original pour la première question : Pourquoi vous considérez-vous comme un héros ?»
-«Pour vous dire vrai, je ne me considère pas vraiment comme un héros»
Mais pourquoi j'ai dis ça ?! «Je participe à ce concours surtout pour voir ce que les gens pensent de moi, après, s'ils veulent me voir en tant que héros, il n'y à aucun problème.» Ouf, à peu près bien rattrapé...
L'homme avait relevé le regard de son carnet dès ma première phrase pour me regarder d'un air interrogateur. Il avait ensuite continué à écrire ce que je disais, était-ce passer comme si de rien était ? ça m'étonnerais...

-«Bien, poursuivons. De quels actes héroïques avez-vous fait preuve ?»
-«Mmh... je ne vais pas vous dire que j'ai sauvé un petite vieille, j'imagine que sa ne sert a rien pour ce concours et de toute façon c'est pas vrai. Plus sérieusement, la première chose qui me vient à l'esprit, c'est cette mission dans la Basse-ville, un entrepôt envahit par des araignées mécanique.»
J'espérais pouvoir m'en sortir avec ça, je n'ai jamais été très fort mais cette fois là j'avais bien géré le coup - même si je n'étais pas tout seul...

«Est-ce tout ?»
-«J'ai fais un voyage en compagnie d'un individu assez...particulier.
Je marquais une petite pause pour qu'il puisse prendre des notes puis repris. Il était assassin, j'y ai survécu.» Ce n'était pas très épique, mais ça ne pouvait pas me faire de mal. Je me mis à réfléchir quelques instants pour chercher d'autres moments où j'aurais pu passer pour un héros, sans succès. Je décidais alors de déballer un peu ma vie.

-«Je ne suis pas sur que ça soit très utile, mais je me suis mis en tête de retrouver mon père.» Le journaliste me regarda alors avec des yeux interrogateurs.
-«Retrouver votre père»
-«Oui, il est parti quand j'étais encore un gamin, le seul problème c'est que je ne me souvient plus vraiment à quoi il ressemble, et il à dû changer depuis le temps ; il est même peu être mort.»
L'homme devant moi écrivait tout ce que je disais, sans exception. Peu être que jouer la carte du sentiment allait faire basculer la chance en ma faveur.

-«Bien, je pense que ça suffira. Je retranscrirais cette interview au propre et la transmettrais à Sayah.» Il se leva alors pour me serrer la main avant de partir.
-«Merci à vous monsieur de m'avoir écouté jusqu'au bout.»

Après m'être levé pour le saluer, je me rassit et finit de manger mon repas. Une partie de moi voulait que je gagne, mais l'autre avait peur de ce qui pouvait se passer. Je n'avais rencontré Sayah qu'une seule fois, mais il n'avait pas l'air commode et je doutais que ça allait être aussi simple qu'une banale interview autour d'un café.

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