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Heureusement que Benedikt avait le don de me calmer, dès lors qu'il avait posé ses mains sur mes épaules, je commençais à m'allonger à nouveau bien que l'envie de demander un autre verre d'eau à jeter à la figure de cette pouf me démangeait! Enfin, pour le moment, Benedikt filait à la suite de la journaliste et je ne savais pas trop s'il allait s'excuser ou autre - j'espérais bien que non - ou s'il allait chercher autre chose. Je restais donc seule avec l'infirmière qui vérifiait que les électrodes étaient bien placées sur mon torse avant que je ne me remette à râler
«Non mais ça va! Vous voyez bien que mon cœur bat normalement! Virez moi ça!»
- «Vous savez que vous n'êtes vraiment pas raisonnable?»
- «Honnêtement, vous m'avez bien regardé? J'ai une tronche à être raisonnable?»
- «N... non certes mais bon... on parle de votre santé là!»
Je soupirais d'exaspération avant d'attraper une électrode de moi-même et la retirer
«Écoutez, croyez moi, je sais très bien prendre soin de moi quand il faut! Je suis pas le genre suicidaire ou kamikaze sauf lorsqu'on me fait chier ou qu'on s'en prend à ceux à qui je tiens! Mais croyez moi, je tiens trop à ma peau pour vraiment faire le con!»
Techniquement, c'est surtout à ma belle gueule que je tiens mais on va éviter de le préciser. Elle soupire alors avant de retirer à son tour les électrodes au moment où Benedikt revient... apparemment, il doit y avoir quelqu'un en état critique car j'entends certains bruits de machines jusqu'ici! Voyant que Benedikt comptait se débrouiller avec moi, elle me salua d'un signe de tête avant de partir alors que je le voyais les bras chargés de paperasses en signifiant qu'on pouvait partir à présent. J'affichais un air amusé avant de me redresser pour me mettre debout! Prenant appui sur lui puisque je ne risquais pas vraiment d'embarquer la béquille, je laissais mon bras autour de ses épaules pour fermer les yeux et user de la perle de Sayah pour rentrer chez moi.
Pas de pot cette fois, on atterrissait au rez-de-chaussée, j'allais devoir me débrouiller pour grimper les escaliers
«Forcément, une perle qui s'appelle Perle de Sayah, fallait qu'elle me fasse chier jusqu'au bout!»
Je soupirais en me tournant vers le gosse d'un air presque blasé - «Désolé, va falloir que tu m'aides un peu!»
Il aurait surement eu besoin de cette espèce de plante qui permet d'augmenter la force l'espace de quelques heures pour pouvoir m'aider au mieux, mais bon... on ne pouvait pas tout avoir!