Solenia (Ephtéria) : Une lueur pour les gueux

Parce qu'un petit chez soi est mieux qu'un grand chez les autres, dit-on. Maison, appartement, quartier militaire ou cabane dans les arbres, décrivez-nous le lieu de résidence qui ressemble à votre personnage. Faites-vous plaisir, ces maisons sont les vôtres.

Solenia (Ephtéria) : Une lueur pour les gueux

Messagepar Solenia vaen Orphelia » 14 Sep 2011, 22:00

A l'instant… Quelle plaie !

A dire vrai, l'on pourrait presque penser que je vivais dans un châtelet… Celui-ci était bien trop grand pour une seule personne, raison pour laquelle je vivais avec une flopée de servantes. Pour ce qui était des hommes, je ne leur laissaient pas le loisir d'habiter dans la même demeure que moi : le jardinier ne passait que tous les trois jours ; et le cuisinier habitait à proximité. Concernant les demoiselles, elles avaient bien trop de respect envers ma personne pour ne serait-ce que faire l'affront de parler sans que je ne les y autorises. Est-ce que j'étais aussi tyrannique ? Au premier abord, c'était sans doute l'impression que je donnais, si bien que j'avais déjà entendue certains de mes employés dire que j'étais la version féminine du roi Livian. Suite à cela, ils avaient simplement été congédiés définitivement… En soit, ce dirigeant était l'un des hommes les plus désagréables qui soit, aussi je ne pouvais tout simplement pas supporter d'être comparée à lui. Après, je voulais bien qu'il n'était pas non plus l'un des hommes les plus repoussants qui soit, mais peut-être qu'il s'agissait là de sa seule qualité. Il faudrait que j'ai un jour l'occasion de le rencontrer pour m'en assurer.

Pour le moment, moi et le jeune oisillon nous trouvions dans le hall de ma maison. Juste en face de nous se trouvait un escalier menant en direction de l'étage, celui était recouvert d'un tapis rouge qui arrivait jusqu'à nos pieds. Et de chaque côté du tissu se trouvait trois servantes inclinées, ce qui avait une fois de plus le mérite de me faire soupirer… Je n'avais vraiment pas pour habitude d'avoir des invités, et je pouvais donc constater qu'elles avaient sorti le grand jeu, raison pour laquelle je devais paraître légèrement agacée. Juste à côté de moi se trouvait celle qui nous avait ouvert la porte, et elle refermait derrière nous maintenant que nous étions entrés. Il s'agissait plus ou moins de la servante en chef, bien que je n'étais pas sûre que ce soit la désignation la plus correcte qui soit. C'était aussi celle qui s'occupait le plus souvent de moi, comme par exemple ce matin, aussi j'avais rapidement appris à savoir quand elle voulait m'adresser la parole.

« Qu'y a t-il, Siria ? »
- Je vous prie de m'excuser, mais votre bain n'est pas encore prêt. »
Elle était clair dans ses mots, aucune crainte n'étant visible. Elle me connaissait… « Il n'était pas prévu que vous rentr… »
- Pourrais-tu t'en occuper ? Notre invité en aurait bien besoin… »
Il y avait presque une pointe d'agacement dans mes mots… Il sentait effectivement l'odeur des voyages.
- Tout de suite, mademoiselle. » Répondit-elle en jugeant du regard le jeune homme à mes côtés, soit car il refoulait vraiment trop même pour une personne comme elle, ou bien parce qu'elle comptait lui préparer des vêtements de rechange. Connaissant la demoiselle, il devait s'agir surtout du second cas, mais je n'excluais pas la possibilité qu'il pouvait s'agir du premier. Après, peut-être qu'elle était aussi inquiète de savoir ce que je pouvais faire avec un tel individu, et peut-être craignait-elle pour ma fleur… Petite sotte. Bien qu'une telle attention était touchante, jamais je n'irais forniquer avec quelqu'un comme lui, d'une part car il était sans aucun doute beaucoup plus jeune que moi, et d'autre part car il n'était pas du tout mon type.

Siria se dirigea alors vers la salle de bain du rez-de-chaussée, à gauche de l'escalier, celle qui était surtout faite pour les invités, bien qu'il n'y en avait que rarement eu. En temps normal, je laissais les demoiselles à mon service l'utiliser, car si je n'aimais pas être recouverte de crasse, je n'aimais pas plus que les personnes sous mon toit se trouve être négligente à leur égard. Bien entendu, au début elles en avaient été surprises, mais elles avaient fini par s'y faire malgré tout.

Du même côté se trouvait un salon, ou plutôt devrais-je dire une petite bibliothèque, bien que la majeur partie de mes ouvrages se trouvaient être à l'étage. Et entre ces deux pièces se trouvaient la cuisine, endroit où je ne mettais que rarement les pieds. Je dirigeais alors le jeune homme vers le salon, une servante accourant presque pour nous ouvrir la porte, et une fois à l'intérieur, deux des murs étaient recouverts de livres, tandis que le troisième voyait simplement une peinture assez coûteuse surplombant un jeu d'échec en marbre. C'était d'ailleurs sur ce mur que se trouvait la porte, tandis que le dernier voyait simplement une porte vitrée menant sur le jardin. J'invitais alors l'Orphe à venir s'asseoir sur le sofa juste devant la fenêtre, tandis que je faisais ensuite signe à la servante de nous apporter quelque chose à boire. Je m'installais ensuite, croisant mes jambes tandis que je jugeais mon invité…

« Tu as dis vivre dans les Ghettos ? » L'on pouvait distinguer une légère pointe de curiosité dans ma voix. « Cela fait quelques temps que je ne m'y suis pas rendue. Tu es parti depuis longtemps ? »
La curiosité était peut-être un bien vilain défaut, mais je m'en contrefichais : encore une fois, quand je voulais quelque chose, je mettais tout en œuvre pour l'obtenir, et même quand il s'agissait d'information…

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Messagepar Glennwood Becchis » 06 Nov 2011, 14:12

En entrant dans la maison de Solenia, je vis les servantes inclinée, en ligne sur le côté d'un tapis rouge. La maison était immense et j'en suis resté choqué pendant quelques minutes. Vivait-elle vraiment seule ? En tout cas, ce serait le rêve d'avoir une maison aussi grande que celle-ci. Solenia m'amena dans une pièce recouverte à moitié de livre. Évidement, elle ne m'avait pas invitée chez elle pour prendre le thé, et les premières questions arrivèrent à peine étais-je assis. Je ne pouvais m'empêcher de regarder tout autour de moi, regarder les livres, le mobilier. Je mis plusieurs seconde avant de répondre enfin à ses questions. «Oui je vivais dans les Ghettos. Cela fais plusieurs jours que je suis parti.»

Je découvrais un univers que je ne connaitrais surement jamais. Je ne savais plus quoi dire, je regardais l'Orphe, je voyais très bien qu'elle avait envi de me questionner. J'aurais pu lui poser des questions, mais je savais qu'elle n'y répondrait pas et qu'elle me retournerais soit la question, soit une gifle. J'essayais tout de même. «Et toi, tu vivais aussi dans les Ghettos ? Tu dois surement connaitre Vrass, le tatoueur.» Les Ghettos n'étaient pas grand, les gens se connaissent tous, surtout un tatoueur.



solenia, je m'excuse... cdb

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Messagepar Solenia vaen Orphelia » 11 Nov 2011, 21:46

En définitive, ce petiot était vraiment ennuyeux. En fait, j'avais vraiment l'impression qu'il était tombé du nid un peu plus tôt que prévu, parce qu'à l'entendre me répondre sans même me parler un peu plus de l'endroit d'où il venait, je me disais qu'il n'avait aucune assurance, aucune confiance en lui… ou bien qu'il avait simplement eu une vie de merde. Je crois que c'était ça en fait ! Il n'avait rien d'intéressant à raconter, parce qu'il n'était lui même que peu de chose ! J'imaginais qu'il n'avait jamais eu de copine, et avec une tête pareille je les comprenais tout à fait, et qu'il n'avait fait que vivre sa vie sans chercher à la rendre plus palpitante. Et si il était parti de chez lui, c'était sans doute parce qu'il avait eu cette envie soudaine, que cela lui donnait l'impression d'avoir un objectif, alors qu'au final il cherchait quelqu'un qui l'avait abandonné.

J'étais cruelle de penser comme ça. Je n'avais pas non plus à chercher mon frère jumeau, il était suffisamment grand pour se débrouiller tout seul, et pourtant… Non, en fait c'était différent. Si je cherchais mon frère, ce n'était pas pour le surveiller, mais parce que j'étais inquiète à son sujet. J'avais toujours vécue en sachant qu'il était là, mais il n'avait plus donné de nouvelles depuis un moment désormais. Je savais qu'il était toujours vivant, d'une part grâce à cet avis de recherche, mais aussi parce qu'il n'était pas du genre à se laisser abattre aussi facilement, mais j'avais comme le sentiment qu'il était dans une situation pas possible. Une intuition féminine sans doute. Enfin, en fin de compte je devais toujours répondre à la question de cet oisillon.

« Je suis née là bas, mais j'ai préférée partir parce que la vie n'y était pas agréable. » Je disais cela d'un air détachée, sans pour autant paraitre triste alors que j'aurais eu des raisons de l'être. « La technologie me plaisait beaucoup, j'ai toujours adorée la mécanique, en particulier lorsque l'on y mêle la chirurgie humaine, mais je n'avais plus envie de fuir mes démons, alors j'ai préférée commencer une nouvelle vie ici. »
Pour lui, ce serait peut-être de la lâcheté, mais face à un adversaire comme la bêtise humaine, personne ne pouvait gagner. Enfin, ce n'était pas totalement vrai, il me suffisait de voir dans quel état c'était mit mon frère quand il avait appris ce qui m'était arrivée, mais je ne pouvais pas non plus faire que me reposer sur lui. Alors j'avais voulue avoir le droit à une autre chance, dans une ville ou personne ne me connaissait. Ce n'était pas à la portée du premier venu, surtout qu'il fallait des moyens pour en arriver là où j'en étais aujourd'hui, mais je m'étais accrochée, déterminée à l'idée de ne pas me laisser abattre. Et puis, si je m'étais détruite, je savais très bien que Vilal serait venue pour me remettre sur le droit chemin, même si sa méthode était parfois un peu douteuse.

Je soupirais alors doucement. Ce tatoueur… J'en entendais beaucoup parler ces temps-ci, et il faudrait vraiment que je vois ça par moi-même tant sa notoriété semblait être bonne. Je secouais alors la tête de droite à gauche, ma chevelure suivant le mouvement ce qui allait sans doute faire trembler de désir ce petit jeune qui était assis chez moi.

« Non. » Simple, efficace, et radical. « J'étais déjà partie quand il est venue s'installer, ou du moins j'étais sur le départ. Je ne connais pas vraiment son histoire, et à dire vrai je n'ai même pas à la connaitre tant que je ne me serais pas fait ma propre opinion de ses talents d'artistes sur peinture humaine. »
Et pour ça, le moyen le plus efficace était sans doute de m'y rendre. Mais il fallait encore que je sache ce que j'allais me faire tatouer, surtout que ce n'était pas une décision à prendre à la légère. Je devais donc récolter des informations, mais où ? Encore un mystère dont je ne voyais pas de réponse.

Alors en fin de compte, j'allais plutôt chercher à forcer ce jeune homme à m'en dire plus sur lui.

« Parle moi un peu de toi. En détail. Ton père, ta mère, ce que tu as fais de ta vie. » Et il avait intérêt à répondre et à ce que je sois satisfaite, sinon… je lui prévoyais un traitement qu'il n'était pas prêt d'oublier.

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Messagepar Glennwood Becchis » 13 Nov 2011, 20:04

Encore des questions et toujours des questions. Qu'est ce que les gens ont à me poser des questions ? Je commençais vraiment à en avoir marre, et ça ce voyait sur mon visage. Solenia voulait en savoir un peu plus sur ma vie et moi, mais je n'avais rien à ajouter, j'étais un homme banal - malgré ma tête d'oiseau - et ma vie l'était pas beaucoup moins. Je répondis alors à Solenia qui attendait ma réponse. «Tu sais, c'est pas très palpitant...» Je sentis alors son regard presque meurtrier se poser sur moi, elle voulait vraiment en savoir plus sur moi. Je me repris sans attendre. «Bon, puisque tu à l'air de vouloir me connaitre je vais te répondre.» Je ne voulais vraiment pas répondre, je venais de la rencontrer, je n'allais pas étaler toute ma vie sur un plateau. «J'ai dix-neuf ans, je suis né dans les Ghettos. Mon père était un Orphe panthère et ma mère est humaine. Je n'ai jamais voyagé et c'est en partie pour ça que je suis parti.»
J’espérais qu'elle allait être contente de ma réponse, je ne voulais pas reprendre un baffe ou un coup de pied mal placé.

Ensuite, je me levais et me dirigeais vers la porte pour aller voir les autres pièces de la maison. Je voulais savoir si toute la maison était comme ça ou s'il y avait juste cette pièce ; en même temps, je ne voyais pas comment le reste pouvait être moins bien. Je me tournais vers Solenia pour lui poser une question a mon tour. «Depuis combien de temps tu vis ici ?» Elle connaissait ma vie, ou du moins une partie, je voulais aussi en savoir plus.

Finalement je ne sortis pas de la pièce, je fis demi-tour et je me dirigeais vers la porte qui donnait sur l’extérieur. Le morceau de jardin que je pouvais apercevoir était beau, bien aménagé, propre, un peu comme l’intérieur. C'était coloré, du rouge, du bleu et du jaune. Malgré le fait que la maison était très grande et surtout très belle, je ne me sentais pas à l'aise. Je n'avais pas l'habitude d'être dans ce genre d'habitations.

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Messagepar Solenia vaen Orphelia » 15 Nov 2011, 22:58

Je pouvais sentir rien qu'à le regarder qu'il n'avait aucune envie de parler de lui, mais c'était justement ça qui me plaisait, le forcer à se dévoiler un peu. Après tout, je l'avais invité chez moi, alors c'était la moindre des choses qu'il me parle un peu de lui. Bon, bien sûr je l'avais presque forcé à rentrer, mais je n'allais pas non plus le laisser dehors alors qu'il ne connaissait pas la ville. Quoi que, j'aurais pût que cela n'aurait pas changé grand chose pour moi. C'est vrai que c'était un inconnu, mais justement, je n'avais pas envie qu'il le reste. Entre Orphes, il fallait bien se serrer un peu les coudes, non ? Enfin, pas trop non plus, je n'avais pas particulièrement envie qu'il pense que je ressentais quelque chose pour lui. Ou plutôt, je n'avais pas envie qu'il pense que je pouvais ressentir autre chose que la pitié à son égard. Car oui, c'était clairement ça : j'avais eu pitié de lui, il n'avait aucune confiance en lui même et il ne serait pas allé très loin si je ne l'avais pas aidé. Je n'étais même pas sûr qu'il aurait pût trouver une auberge, et je le voyais mal demander aux passants, en particulier avec une tête pareille…

Il n'était donc vraiment pas vieux. En fait, j'aurais presque pût le considérer comme un jeune frère, mais pour ça j'avais justement besoin de le connaitre un peu mieux, et avec lui ce n'était pas gagné. Enfin, je n'allais pas non plus l'obliger à étaler toute sa vie, et puis, j'avais tout mon temps… En tout cas, il semblait vraiment être intéressé par l'intérieur de ma maison. C'est sûr que cela devait lui changer des Ghettos, ou même encore de tout ce qu'il avait pût voir depuis qu'il avait entreprit de faire ce voyage. En soit, cela m'amusait un peu de le voir être aussi curieux, si bien que je ne pouvais dissimuler un léger sourire en coin, jusqu'à ce que je l'entende m'adresser de nouveau la parole pour me demander depuis combien de temps je vivais ici. Pourquoi est-ce qu'il voulait tout ramener à moi ? Je soupirais doucement, acceptant tout de même de lui répondre.

« Cela doit bien faire six ans. Peut-être plus, je n'ai pas particulièrement fait attention. » Et en soit, je m'en fichais un peu. Je comptais bien faire en sorte de rester dans cette ville le plus longtemps possible car je m'y plaisais. Il semblait alors être intrigué par mon jardin, et j'aurais pût lui faire visiter si Siria n'était pas revenue à cet instant, restant dans l'entrée de la pièce en attendant que je lui accorde un peu d'attention. D'un hochement de tête, je la laissais s'exprimer.
« Le bain de votre invité est prêt, mademoiselle. » Me dit-elle tout en s'inclinant par respect. Elle était vraiment mignonne avec ses manières.
- Bien. Pourrais-tu l'y conduire ? » Lui demandais-je poliment : ce n'était pas parce qu'elle était à mon service que je devais moi-même en oublier mon éducation.
- Tout de suite, mademoiselle. Elle se redressa pour tourner son regard dans sa direction. « Si monsieur veux bien se donner la peine de me suivre… »
Elle s'exprimait à lui avec respect, et je la laissais alors le guider au travers de ma demeure, me demandant bien ce qu'ils allaient pouvoir faire. Bon, après tout, ils étaient jeunes, et je n'allais pas non plus les empêcher de s'amuser. Je crois même qu'ils devaient avoir le même âge, ou bien peut-être que Siria était plus jeune d'une année. En tout cas, j'étais comme persuadée que cela allait être amusant ! Mais pour le moment, je me levais afin d'aller chercher l'un des livres de ma bibliothèque, puis je revenais m'installer en soupirant. Ah… Je m'ennuyais déjà…

La jeune servante guida alors le jeune homme au travers de ce qu'il devait considérer comme un manoir. Ils passèrent devant l'escalier qu'il avait pût voir en entrant, et ils arrivèrent de l'autre côté du bâtiment. Elle lui fît signe de le suivre derrière l'escalier et ouvrit la porte d'une pièce qui paraissait être assez grande, à savoir la salle de bain des servantes. Il n'avait aucune inquiétude à avoir : à une heure pareille, il ne pourrait tout simplement pas croiser l'une d'elle. Et puis, de toute manière il n'était même pas censé savoir que cette salle leur était réservée.

Devant lui, au fond de la pièce, se trouvait une baignoire assez grande pour accueillir quatre personnes. Sur le côté droit, il y avait un paravent qui lui permettait donc de se changer, et de l'autre côté une armoire sans porte où se trouvait serviettes, peignoir et divers produits pour le corps. A sa gauche se trouvait deux lavabos avec juste devant des miroirs pour qu'il puisse se refaire une beauté si il le désirait. Et à sa droite, un simple meuble où se trouvait des vêtements, sans doute ceux appartenant aux servantes avant qu'elle ne prenne leur service. D'un geste de la main, elle l'invita à rentrer, et il devait pouvoir sentir les vapeurs chaudes caresser son visage. Elle entra alors à sa suite, refermant derrière lui pour aller chercher un peignoir qu'elle jugeait être à sa taille et le garder en main pour quand il aurait terminé de prendre son bain.

« Vous pouvez vous changer derrière ce paravent. Il y a une serviette juste à côté si vous voulez. » Toujours aussi formelle, c'était comme si elle refusait de s'exprimer comme une demoiselle de son âge. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit d'autre, n'hésitez pas à me demander, je reste là. »
Et effectivement, elle se plaçait juste à côté du bain en attendant qu'il termine. Il y avait suffisamment de savon pour qu'il puisse prendre soin de lui, et puis peut-être aurait-il besoin d'aide pour se laver le dos.

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Messagepar Glennwood Becchis » 17 Nov 2011, 19:31

La servante était arrivée, et venait de me conduire jusqu'à la salle de bain. La pièce était d'une taille proportionnelle à la maison de Solenia. La baignoire était remplis d'eau chaude, et de la fumée envahissait la pièce. Je pouvais tout de même distinguer le paravent ainsi que le reste de la pièce. Je n'avais pas l'habitude de ce genre de décors, une grande pièce juste pour une baignoire, qui elle aussi était surdimensionnés ; décidément Solenia voyait tout en grand ! La servante m’annonça ensuite qu'elle restait dans la salle, au cas où j'aurais besoin de quelque chose. «Vous.. vous allez rester ici ? A coté du bain ?» Si je n'avais pas eu mon plumage, ma peau aurait déjà viré au rouge écarlate, et même sans ça, elle pouvait surement très bien voir que ça me gênais qu'elle reste à coté de moi lorsque je prendrais mon bain. Mais d'un coté, je ne pouvais tout de même pas lui dire que je voulais qu'elle s'en aille, elle faisait son travail.

Je décidais tout de même de me déshabiller derrière le paravent. J'enlevais mon tee-shirt, et, par réflexe je regardais derrière le paravent, passant juste la tête pour voir où se situait la jeune servante. Elle était resté proche de la baignoire attendant surement que j'arrive et que je finisse ma toilette. J'enlevais alors mon pantalon ainsi que mon caleçon. J'étais à présent nu comme un ver dans la salle de bain d'une femme que je venais de rencontrer, et avec une femme dont je ne connaissais pas même le nom... Je n'étais vraiment, mais vraiment pas à l'aise. Je pris une serviette à coté de moi puis je l'enroulais autour de ma taille afin de ne pas me balader nu devant la servante, pas spécialement pour elle, mais surtout pour moi. Une fois arrivé devant la baignoire, je pris une seconde fois la parole. «Vous pouvez vous retourner juste trente secondes ? Merci» Elle se retourna, je me précipitais alors dans l'eau chaude sans même faire attention à la température. Ce n'était peu être pas sympa de ma part mais ça aura évité une gêne commune.

La baignoire était suffisamment grande pour que j'allonge les jambes, ce que je fis. Je pouvais enfin me relaxer quelques minutes. Depuis que j'étais parti de chez moi je n'avais pas arrêté. Je fermais les yeux, essayant de faire abstraction de la présence de la servante.

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Messagepar Solenia vaen Orphelia » 21 Fév 2012, 23:15

La servante répondait au nom de Siria ne bougeait pas d'un pouce, comme si elle attendait que l'on lui demande quelque chose, appliquant son devoir à la lettre. Elle était tout de même assez intriguée par le jeune homme : même si sa maîtresse était une Orphe, celui-ci était nettement plus semblable à une bête qu'elle. Comme quoi, contrairement aux Morphes, ils étaient vraiment tous différents. Ou du moins, généralement, car elle avait plus d'une fois entendue Solenia dire que son frère lui ressemblait comme deux gouttes d'eau, qu'il était le même qu'elle mais en homme. La demoiselle s'imaginait donc qu'il était bel homme, un peu comme cet invité d'ailleurs, le seul problème était réellement son crâne qui réfrénait toute pulsion d'attirance chez la jeune femme. Au moins, il n'avait pas l'air d'être un mauvais bougre, aussi elle n'avait donc pas à s'inquiéter des fréquentations de sa maîtresse.

Elle ne détachait pas son regard du jeune homme, gardant toutefois la tête incliné par respect à son égard. Elle se disait qu'il était tout de même assez étrange, surtout qu'il ne faisait que rester là dans le bain, sans même chercher à se laver. Mais c'était peut-être là une culture qu'elle ne connaissait pas, aussi elle resta donc silencieuse sans poser de questions, ce n'était pas son travail de se préoccuper de ce genre de détail.

Puis, au bout d'un moment, l'on pouvait entendre des voix à l'extérieur de la pièce, et la porte c'était finalement ouverte alors que plusieurs servantes restaient sur le palier de la pièce. Elles regardaient ce qu'il se passait à l'intérieur, observant l'invité de dame Solenia. A gauche, la plus petite d'entre elles semblait rougir rien qu'à le regarder et à voir un « homme » torse nu, et pourtant elle continuait de regarder. Au-dessus d'elle, celle qui semblait être la plus âgée, et aussi la plus sévère, donnait plutôt l'impression de ne pas faire confiance à cet Orphe et qu'il n'était intéressé que par la fortune de la maîtresse de cette maison. Et enfin, à droite, une autre jeune femme en tout point semblable à Siria regardait, avec un sourire aux lèvres le nouvel arrivant. Il y avait toutefois dans son regard une pointe de malice, tandis que sa sœur jumelle semblait extrêmement calme et à cheval sur son devoir, attendant toujours que l'Orphe ouvre son bec pour lui demander quelque chose.

« Vous croyez que c'est le nouveau copain de dame Solenia ? » Demanda la jumelle de Siria aux deux autres.
- C'est impensable. » Rétorqua directement la plus âgée. « Elle ne pourrait s'enticher d'un être aussi vulgaire que lui. »
- Euh… Ce… C'est pourtant elle qui… nous a demandé d'aller voir comment il se portait et… Euh… Il n'a pas l'air si méchant… » La timidité maladive de la dernière se lisait dans sa voix, même quand elle reprit. « Je crois… »
La plus âgée soupira d'un air hautain, avant de finalement secouer la tête. Elle jeta un regard noir en direction du jeune homme, pour finalement reprendre à voix haute, espérant bien qu'il allait l'entendre.
« Vois-tu Noëlla, les hommes savent bien trop souvent se jouer des femmes pour obtenir ce qu'ils veulent. »
- Oh, allez, dis pas ça. » Reprit enfin la jumelle. « T'es toujours si méfiante. C'est à cause de toi si il y a plus que des femmes dans cette maison, elle a virée tous les hommes car selon toi, ils ne faisaient que la regarder au lieu de travailler. »
La doyenne eu un air hautain et détourna le regard pour continuer de surveiller l'hybride, mais toutes les trois ne semblaient pas se soucier de la gêne qu'elles pouvaient occasionner à l'Orphe, sans parler de l'air frais qui pouvait pénétrer dans la pièce. Siria, quand à elle, continuait de rester là sans bouger, comme le ferait un soldat de la garde du Roi Livian au cours d'un défilé.

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Messagepar Glennwood Becchis » 10 Mar 2012, 13:32

J'étais dans mon bain, me reposant tranquillement, me détendant. La servante restait planté devant moi, sans bouger et sans rien dire. Je n'aime pas qu'on me regarde pendant que je me lave, et le fait qu'elle reste là sans rien faire me dérangeais quelque peu. J'entendis par la suite des murmures qui venaient de la porte de la salle de bain, d'autres servante me regardaient, je n'y fis pas attention jusqu'à ce qu'un courant d'air froid me titilla les épaules. Je tournais alors la tête vers la demoiselle à coté de moi. «Vous pouvez leurs demander de fermer la porte s'il vous plait ?» Il ne faisait pas très chaud en cette saison dehors et le froid rentrait dans la maison à chaque ouverture de porte. De plus, le contraste entre le chaud de l'eau et le froid ambiant de la pièce était des plus désagréable. «Qu'elle entre ou pas, mais qu'elle ne reste pas entre le couloir et ici.»

Les servantes parlaient de moi, pas étonnant vu que j'étais un invité quelque peu spécial étant donné mon apparence, qu'est ce que je pouvais bien faire avec une femme aussi charmante que Solenia ? Elles disaient que je n'avais rien à faire ici, que je n'avais pas ma place, et elles n'avais pas tellement tord. Je n'étais ni riche, ni connu et encore moins important, si je n'étais pas là, ça ne changerais pas grand chose.

Je commençais à me laver avec le savon posé à coter de la baignoire, il avait une odeur agréable comparé à mon corps avant d'arriver ici. Une fois fini je pris la serviette posée à coter de moi pour me lever sans que l'on me regarde, j'avais ma pudeur et j'étais plutôt timide, surtout avec une femme en face de moi... Je sortis de la baignoire doucement pour ne pas tomber en glissant sur le sol mouiller puis me dirigeais vers le paravent pour me sécher et m'habiller.

Après plusieurs minute - les plumes prennent du temps à sécher... - j'allais vers le bord de la baignoire, là ou j'avais mis de l'eau partout en sortant du bain, puis à l'aide de la serviette que je venais d'utiliser pour me sécher, j'essuyais ce que je pouvais. Je savais que la servante n'allait pas apprécier mais tant pis, je ne suis pas méchant et on m'a permis de me laver, je ne vais pas partir comme un voleur !

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Messagepar Solenia vaen Orphelia » 17 Avr 2012, 15:47

La jumelle de Siria gloussa légèrement au moment où elle entendit les mots de l'Orphe. Était-il gêné car plusieurs filles étaient en train de l'observer prendre son bain ? Ou bien est-ce que c'était tout simplement parce qu'il avait froid ? Néanmoins, elle décida toutefois d'accéder à la demande de cet invité, prenant ses deux collègues par la main pour les tirer hors de la pièce, et ensuite refermer derrière elles.

Le jeune homme était donc à nouveau seul avec la servante, qui n'avait toujours pas bougée d'un pouce, comme une parfaite statue qui n'obéirait qu'une fois que l'on lui aurait donné un ordre. Elle ne l'observait donc même pas se laver, ne faisant qu'écouter les sons de l'eau qui remuait. Et finalement, le temps s'écoulait calmement, jusqu'à ce qu'il est terminé. C'est à cet instant qu'elle rouvrit les yeux, l'observant quelques instants afin de savoir ou non si il avait besoin de quelque chose. Néanmoins, il semblait être habitué à se débrouiller seul, et c'est là que Siria avait dû mal à comprendre. Qu'il est son indépendance, soit, elle pouvait parfaitement l'envisager. Mais pourquoi devrait-il se priver alors que pour une fois dans sa vie, quelqu'un était à sa disposition ? Elle était uniquement là pour servir, et cela ne la dérangerait donc pas de s'occuper de lui. Si elle avait décidée de faire ce travail, c'était car elle aimait s'occupait des gens. Mais uniquement quand ils étaient reconnaissants, comme dame Solenia. Elle la remerciait toujours quand elle l'aidait à quelque chose ; elle lui offrait toujours un sourire après avoir travaillée ; et elle était loin d'être tyrannique, s'occupant un peu de toutes les filles ici comme si elles étaient ses enfants. Alors même si celle qui l'embauchait était parfois hautaine, dans le fond elle avait un cœur en or, ça, elle le savait. Et elle était persuadée que si un jour elle avait un problème, elle pourrait aller la voir pour qu'elle l'aide.

Toutefois, Siria écarquilla simplement les yeux une fois que le jeune homme était de retour de derrière le paravent. Il s'agenouillait au sol afin de nettoyer, alors que pourtant il n'avait rien à gagner à agir ainsi. Elle en était donc surprise, mais finalement, au bout de quelques secondes elle décida aussi de s'abaisser afin de l'aider. Après tout, il ne semblait pas être mauvais, bien au contraire, ce qu'il était en train de faire prouver justement qu'il était une bonne personne…



J'avais lue pendant plusieurs minutes, et finalement ce Glennwood ne semblait pas revenir. J'espérais simplement qu'il n'était pas en train de faire du charme à Siria, et qu'il ne lui avait pas demandé quelque chose de déplacé. Elle était tellement gentille qu'elle aurait même été capable d'accepter de se laver avec lui si il lui avait ordonnée. Enfin, ce gosse ne semblait pas être comme ça, et finalement je me levais de mon fauteuil, marchant calmement jusqu'à la salle de bain où il avait dû être guidé. Il n'y avait aucun bruit de l'autre côté de la porte, et doucement, je l'ouvrais donc, jetant un simple coup d'œil à l'intérieur. Ce que j'y voyais suffisait à m'arracher un sourire. Cet enfant était vraiment gentil, probablement beaucoup trop même, mais ça changeait de tous les salopards qui trainaient dehors. J'ouvrais alors la porte en plus grand, m'adossant contre le cadre de celle-ci en les regardant faire. Ah… La jeunesse, c'était tellement mignon par moment. Puis, quand il eût terminé, la servante lui offrait un léger sourire en guise de remerciement, avant de finalement s'incliner et de disposer. Je la suivais du regard jusqu'à ce qu'elle sorte de la pièce, et étrangement elle semblait joyeuse, ce qui était rare chez elle.

« Félicitations. » Disais-je simplement à l'attention de Glennwood en reportant mon attention sur lui. « C'est rare de voir un sourire sur sa jolie frimousse. Et toi, tu y es arrivée à ta première rencontre avec elle. »
Je souriais doucement, me redressant pour lui faire face. Rapidement, je reprenais une expression un peu plus neutre, appréciant néanmoins de voir mon invité propre comme un sou neuf. Et puis, même pour lui ce devait être plus agréable que de sentir la transpiration et que d'être couvert de poussière. J'étais alors songeuse… Même si son histoire était d'un banal, tellement qu'elle aurait pût faire le sujet d'un télé-film, si il n'avait rien vécu d'autre dans sa vie, cela devait être assez éprouvant pour lui. Toutefois, je n'avais pas vraiment envie de le prendre en pitié, mais plutôt de l'aider.
« Ces filles… » Sans raison apparente, je reprenais la parole, l'air un peu ailleurs. « Cet endroit est un peu comme un refuge pour elles. Elles travaillent pour moi et je ne leur demande rien. Je ne sais pas vraiment si elles sont heureuses, mais en tout cas, c'est sans doute mieux que leur vie d'avant. » Car pour certaine, c'était loin d'être joli. Parfois, elles avaient été contraintes d'avoir cette vocation, simplement parce que c'était ce que leur parent voulait. Des fois, elles avaient même été obligées de travailler pour le Roi Livian, et les désirs de cet homme n'étaient pas toujours très… sain.

Ce qu'il avait à voir avec tout ça ? Absolument rien, surtout qu'il n'était pas d'ici, et qu'il y avait peu de chance qu'il soit sélectionné pour devenir le jouet personnel de Livian. Néanmoins, cela n'empêchait pas que par moment, il puisse se sentir un peu perdu, et il faut croire que j'étais trop gentille…

« Tu peux revenir ici quand tu veux, tu seras toujours le bienvenue. » Il allait probablement se demander pourquoi je lui faisais cette faveur, aussi j'anticipais cette question. « Entre Orphes, c'est normal de s'entre-aider. Et puis, j'aime offrir mon aide, sans doute car moi-même je n'ai pas toujours eu cette chance. »
Je lui sourirais de manière amicale, avant de finalement me retourner pour rejoindre le hall. Il avait peut-être des questions, ou des besoins, et il lui suffirait de demander pour voir ce que je pourrais faire. Mais en tout cas, rester dans cette salle de bain n'était pas non plus ce qu'il y avait de plus confortable.

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Solenia vaen Orphelia

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