J'encaissais simplement ses ores après un regard sur la féline, pour le moment elle ne voulait bien et c'était bien dommage, elle est un peu trop vêtue à mon goût, jetant un air amusé au soldat, je pouvais me rendre compte qu'il avait quelque chose à ajouter qui ne semblait pas lui faire plaisir... quoi encore?
Mes sourcils se froncèrent un peu alors qu'il mentionnait le nom du vieux, puis le contenu du message me les fit hausser alors que je devais me retenir de rire. Sans déc?
«C'est une blague? C'est vraiment le message transmis?»
Il me prend vraiment pour un con celui là... j'avais pas vraiment besoin qu'il me transmette un tel message, ça fait un bail que je sais que j'ai pas intérêt à retourner là bas et que j'ai plutôt intérêt à me méfier des autres winghox. J'ai eu du bol que les tarées du tournois des hiéras ne sachent pas qui j'étais d'ailleurs, quoi que j'ai quand même pas mal changé depuis le temps.Je me mords les lèvres afin de ne pas rire, le type semblait croire que j'allais le trucider pour avoir osé me traiter de lâche.
«Y'a pas de lézard. Je le savais déjà, c'est tout.»
Je haussais les épaules, c'est vrai que techniquement, personne ne me l'avait dit, j'ai pas été assez con pour attendre qu'on me coupe la tête pour ce que j'avais fait, alors oui, on pouvait me traiter de lâche, surtout de leur point de vue à la con, mais je préfère le terme «qui tient à la vie» perso. Enfin bon, mon regard passa de l'un à l'autre, d'un air amusé en voyant leur tronche
«Vous avez du culot de vous être frottés aux vieux Gerulf... j'en connais pas beaucoup qui seraient revenus vivants d'une confrontation avec lui» - moi le premier.
Je rangeais alors le livre de compte en baissant les yeux pour regarder Iza à mes pieds, le contraste est vraiment bizarre entre elle et la féline, l'une préfère son apparence humaine, l'autre animale. Au final, je ne la vois en humaine que lorsqu'elle fait le ménage ou prépare à manger, et encore, elle le fait souvent quand je suis pas là. Je me tourne alors vers le petit couple, mine de rien, même si je leur en veux pas - comme il dit, on tue pas le messager - ça m'a mis de mauvais poil.
«S'il ne vous faut rien d'autre, je dois ranger la boutique. Rassurez vous, j'ai pas de message retour.»
J'essuie un peu les traces de doigts sur le comptoir avec un chiffon en attendant qu'ils dégagent avant de me baisser pour caresser le cou d'Iza et aller dans l'arrière boutique pour m'assoir dans le fauteuil et ruminer un peu ma mauvaise humeur. Un lâche et un traitre, hein? S'ils arrêtaient un peu de rester cloitrés dans leurs traditions à la con et qu'ils comprenaient ce qui m'est passé par la tête, ils se couperaient la langue eux mêmes, bande de vieux boucs...