Précédemment Un peu de publicité
-------------------------------------
Je hausse un sourcil intrigué. Il veut me payer hein?
Après quelques secondes, il annonce quand même vouloir profiter de mon cheval. Ca me fait chier, et je me demande ce que j'ai à y gagner. Certes, on ne peut pas dire que le "travail" pour obtenir ces chevaux a été difficile, il a même été agréable d'ailleurs, mais quand même!
Je soupire. Je ne peux pas refuser un client, surtout que plus j'aurai de fric, plus je pourrai me tatouer moi-même
« Ok. Fais voir »
Je regarde son bras, effectivement, pas joli, il faudra d'abord bien nettoyer pour enlever les croutes sinon l'encre ne prendra pas... les sourcils froncés, le regard concentré, j'essaie de voir de quelle manière l'encre pourrait camoufler au mieux cette future cicatrice.
« Allons au magasin. Tu me diras ce que tu veux là bas »
Les chevaux ne sont pas faits pour porter du poids sur des routes goudronnées comme celles-ci, on va devoir marcher à côté. Je tends la bride du deuxième canasson au gosse, s'il le veut, il s'en occupe. On fait marche arrière pour retourner dans ma ruelle, on met bien une demi-heure pour y parvenir. Je cherche mes clés qui sont tout au fond de mon sac, forcément, je ne m'attendais pas à les ressortir tout de suite. J'ouvre la porte, j'enlève ma veste et la jète sur le comptoir, me retrouvant à nouveau en débardeur. Je tends le bras vers le catalogue, tout en me dirigeant vers mon matériel. Je sors mes aiguilles, mes flacons et je pose tout sur la table. S'il veut que je lui tatoue le bras, il n'aura pas à se coucher sur la table. Une part de moi se dit « dommage » mais un frisson de dégoût me parcourt à nouveau l'échine en imaginant ses gémissements dans ma tête plus que dans mes oreilles. Ouais non j'arriverais jamais à m'y faire, y'a pas moyen. Je reviens au niveau du comptoir
« Alors? Tu sais ce que tu veux? »
Mes mains sont humides, je viens de les laver et je suis en train de les essuyer avec un torchon propre. L'hygiène est importante dans mon métier.