Mal pour mâle...

Bâtie après le crash de l'Atlas IV, c'est une ville complexe à la pointe des nouvelles technologies, futuriste, propre, et protégée par un Dôme d'énergie fort curieux.

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Archélas Ages » 03 Sep 2011, 14:42

Comme Viktor l'avait si justement remarqué – à vrai dire ce n'était pas bien compliqué – le sang d'Archélas n'avait fait qu'une tour. Jouer avec sa féline pour voir comment elle marchait ? Comme ces enfants qui s'amusaient à toucher les antennes des escargots en s'extasiant de les voir se rétracter ? Non non non, il ne laisserait personne toucher aux antennes de Ceithli ! Son regard se reporta sur elle, et il ne sut plus très bien s'il s'inquiétait au point d'en devenir fou ou s'il lui en voulait de ne pas s'insurger davantage. Pourquoi était-ce toujours à lui de s'énerver ? En réalité, pourquoi s'énervait-il autant pour rien aurait été une question plus pertinente. En tous les cas, il avait bien du mal à se retenir de sortir de la chambre avec la ferme intention d'étriper Finkle comme il avait étripé Chaemil... et à cette idée, il se calma légèrement.

« Je vais bien... mentit-il sans rougir. En tous cas j'irais mieux si je pouvais sortir. J'ai davantage confiance en Belladona ou même en Sayah qu'en ce guérisseur. D'ailleurs, les seules fois où je ne me sens pas bien, c'est quand il est là. Je dors toujours...
_ C'est parce qu'il contrôle votre pompe à sédatif à distance.
Ricana Viktor. Il appuie sur un bouton et paf ! Un produit qui vous fait dormir passe en même temps que le reste, directement dans votre bras. »

Archélas avisa son cathéter d'un air affolé, se sentant subitement trahi... et particulièrement idiot ! Il s'était bien douté que quelque chose ne tournait pas rond, mais puisqu'il s'endormait chaque fois sans que le médecin puisse toucher à sa poche... À distance... Furieux, il arracha le dispositif de son bras, grimaçant de douleur après coup. Malheureusement pour lui, il n'était pas au bout de ses surprises.

« Et s'il vous garde, c'est parce qu'elle ne partira pas sans vous... »

Cette fois, les deux regards turquoises s'affrontèrent. L'un sidéré, l'autre à mi-chemin entre l'austérité et l'ironie. Des deux pourtant, il n'y en eut qu'un seul pour ressentir les picotements de rage derrière ses paupières. Sa faute, encore ? Et qu'est-ce qu'il en savait, ce guérisseur, qu'il ne fallait pas se transformer ? Toutes les Morphes enceintes ne pouvaient pas deviner qu'elles étaient enceintes, non ? Elles devaient bien se transformer ? Alors... alors pourquoi Ceithli ne se transformerait pas pour l'égorger, celui-là ?

« Ça suffit, je veux m'en aller ! Je te ramène à Banba, si c'est ce que tu veux. »

Autant dire qu'il n'attendait qu'un « oui » pour piquer l'une de ses colères absurdes, et tant pis s'il passait pour un gosse capricieux.

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Ceithli » 03 Sep 2011, 15:05

La féline fut plus ou moins surprise par la réaction d'Archélas, d'un côté, elle le savait impulsif et elle savait qu'il était facile de l'énerver lorsque cela la concernait. Elle serra un peu plus sa main, écarquillant les yeux lorsque Viktor signala qu'ils gardaient le soldat pour qu'elle reste ici.

Ce qui devait arriver, arriva! Archélas voulait partir tout de suite après avoir arraché la moitié de son bras. Elle se pencha alors, posant ses mains sur les épaules musclées de son amant, plongeant son regard dans le sien d'un air inquiet, mais déterminé


«Calme toi! Calme toi! On va partir... on...» elle voulait qu'il se calme, elle aurait voulu l'embrasser, l'apaiser, le reposer, mais elle savait que le fait que Viktor soit dans la même pièce qu'eux, risquait de l'énerver d'avantage ou le mettre mal à l'aise. «écoute, tu te reposes encore aujourd'hui, d'accord? Juste aujourd'hui, et demain on s'en va... ils... ils t'ont drogués et il faut que ça s'en aille, non? C'est ça hein?»

Elle regardait le policier d'un air apeuré, il ne tenait pas vraiment debout aussi elle savait que ce n'était pas une bonne idée qu'ils partent maintenant! Même si elle n'y connaissait strictement rien, elle savait que là, il ne pourrait pas marcher correctement et si elle ne pouvait pas se transformer, elle devrait monter sur le dos de Némésis aussi, et s'il était aussi avachi que lorsqu'ils étaient venus jusqu'ici, elle ne s'en sortirait pas. Elle s'assit à nouveau à côté de lui, essayant de le calmer. Pourquoi ne s'énervait-elle pas? Parce qu'elle tenait à lui, et qu'il fallait qu'elle tienne le coup pour eux deux. Pas la peine de faire un scandale dans ces lieux, ils risquaient d'être arrêtés et d'être condamnés à rester plus longtemps encore.

Viktor leur offrait une porte de sortie, visiblement légale et pour laquelle il serait ravi de les aider. Pourquoi? Ça elle n'en savait rien. En tout cas, s'il ne voulait pas attendre le lendemain, il fallait au moins attendre quelques heures qu'il élimine cette drogue.


«Au moins une heure ou deux, d'accord?» essayait-elle désormais. Au moins quelques heures? Juste qu'il se repose encore, ou alors...

«Ou alors, on sort de l'hôpital mais on ne pourra pas partir tout de suite de la Basse Ville. Il faudra aller dans une auberge avant de repartir demain... qu'en penses-tu?»

Elle ignorait qu'on n'appelait pas ça vraiment des auberges, ici, mais des hôtels, mais après tout, c'était la même chose, non?

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Viktor Zacharias Kobalt » 03 Sep 2011, 23:36

Pour un peu, Viktor aurait éclaté de rire devant la scène que lui jouaient les deux autres. Non mais franchement quoi, que Cro-Magnon perde ses nerfs encore, il avait l'habitude, mais alors que sa copine réagisse à peine genre... bah genre c'était normal, alors là, c'était à pleurer. Et en plus elle lui demandait à lui de la soutenir dans sa tentative à calmer son Jules. Peut-être... ou peut-être pas surtout... Le lieutenant hocha la tête, l'air crispé de celui qui retient une opinion bien tranchée sur ce qu'il voit. De son avis, ce type n'avait pas besoin d'être drogué pour être sur les dents. Une vraie boule de nerfs à lui tout seul, il suffisait de reluquer sa minette d'un peu trop près pour le mettre dans tous ses états. Non mais sans rire, les grossesses nerveuses ça existait même chez les mâles il paraissait. Et lui là, tout soldat qu'il était, il avait l'air en plein dedans !

« Moi, j'suis payée pour rendre service. C'était un truc du genre « protéger et servir », il savait plus très bien. C'est peut-être mieux de profiter que votre mari soit dans tous ses états pour demander à sortir. Laissez-le s'énerver un peu, ça lui fera du bien. Et puis il est pas enceinte lui, ça lui fera pas de mal. »

Ça lui rappelait des bons souvenirs tiens. Ce qu'elle avait pu être chiante sa femme, quand elle attendait Gaëlle. Bref. Tombant à point nommé, monsieur le docteur Finkle leur fit l'honneur de leur rendre une petite visite, ce qui fit dire au lieutenant que finalement, ils n'auraient peut-être même pas une heure pour se remettre de leurs émotions... Y'avait plus qu'à espérer que les hôtels étaient pas tous complets.

« Monsieur Ages ? Vos imageries ont du vous épuiser, je vous en prie... allongez-vous. »

Et là, Viktor regretta de pas avoir de pop-corn sous la main. Dommage, la suite promettait d'être assez rigolote...

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Archélas Ages » 04 Sep 2011, 02:25

Je n'ai pas décrit tes réactions exprès pour que tu puisse choisir ce que fait Ceithli. Et puis tant qu'à faire, je te laisse choisir qui ouvre la porte à la fin XD


Les yeux ronds, Archélas interrogeait Ceithli du regard alors qu'elle tentait de le rallonger. Comment pouvait-elle lui demander de se calmer ? Comment pouvait-elle, elle-même, conserver son calme ? Et pourquoi devraient-ils rester encore après tout ce qu'ils venaient d'apprendre ? Était-il en plein cauchemar ? Retranché dans ses coussins, il ferma les yeux quelques secondes et tenta de se raisonner. Quelques semaines plus tôt, ils avaient été jetés au fond d'une douve... ce jour là, sa féline la première s'était insurgée du traitement. Le soldat se rappelait encore de son ironie tranchante ce jour là et soupira. Aujourd'hui elle était calme. Trop calme. Désespérément calme où il rêvait de la voir se rebeller avec lui. Certes, Archélas ne connaissait pas le frère tatoueur de leur guérisseur et de fait, n'avait rien de très intéressant à lui dire – à part peut-être d'aller se faire voir – mais il fallait qu'il sorte. Par n'importe quel moyen, il fallait qu'il éloigne sa féline de cet endroit horrible. Aussi ses mains délaissèrent les draps auxquels il s'était raccroché pour repousser sa compagne. Doucement – il ne s'agissait pas de la blesser – mais avec suffisamment de fermeté pour lui faire comprendre qu'il n'était pas disposé à se laisser faire.

« Non je ne suis pas d'accord ! » lâcha-t-il un peu brusquement.

Et puis il en avait assez qu'on lui demande sans arrêt s'il était d'accord pour ne pas attendre sa réponse. « On va vous droguer, d'accord ? ». « Vous allez nous laisser torturer votre amie, d'accord ? ». Et bien non, il ne l'était pas ! Il ne voulait plus rester, ni une nuit, ni une heure, ni une minute, ni même une seconde ! Il voulait partir, maintenant, devrait-il se servir du mobilier pour casser une fenêtre !

« Ça s'en ira ailleurs qu'ici ! Je ne veux plus. J'en ai marre. Je suis fatigué de leurs examens, je suis fatigué de leurs questions, et je suis fatigué d'être pris pour un imbécile à longueur de temps ! »

Il se redressa sur son lit, l'adrénaline le faisant tenir debout tout seul. Au stade où il en était, il aurait bien été capable d'ouvrir la marche jusqu'au Dôme pour Ceithli en écartant à mains nues n'importe quel obstacle se présentant à lui...! Jhérer, Chaemil, Vrass ou Drakmonniss, il aurait tué n'importe qui ! Alors lorsque leur médecin pénétra la pièce avec son air joyeux de savant fou, il fut reçu par un Archélas au bord du génocide médical.

« Je veux sortir ! Je veux que l'on sorte tous les deux ! Tout de suite !
_ Oh là... vous m'avez l'air un peu nerveux...
_ JE VEUX SORTIR !!! »


Finkle s'était arrêté, sursautant face à ce subit accès de fureur de la part d'un patient qui aurait du dormir. Les poings sur les hanches, il s'avança d'un air menaçant.

« Dites, je vais finir par vous faire admettre en psychiatrie si vous ne vous calmez pas ! »

Ce à quoi Archélas répondit qu'au prochain qui lui demandait de se calmer, il finirait par y avoir un mort... Finkle tenta bien de désamorcer le conflit en grondant de sa voix la plus autoritaire, mais l'homme qu'il avait face à lui semblait être sortit de ses gonds bien au-delà de ses crises habituelles. Il repéra du coin de l'œil la perfusion qui n'était pas encore branchée, et le lit pas encore défait. Manifestement, son patient revenait tout juste des imageries, ce qui n'était pas pour l'arranger. Personne ne s'était occupé de lui. Personne ne l'avait rebranché à sa poche... et à en juger par son état, mieux valait éviter de tenter la moindre entourloupe. En fait, mieux valait l'éviter tout court, même si pour cela il était un peu tard...

Surtout, le médecin s'inquiéta des soudaines certitudes d'Archélas quant à ses intentions vis à vis de la Morphe... et là, il se tourna brièvement vers le lieutenant en réalisant d'où – ou de qui – venait le problème. Profitant de cette seconde d'inattention, le soldat lui envoya son cathéter à travers la figure, énervé au point d'avoir envie de jeter aussi la poche, le monitoring et le lit avec.

« JE VEUX SORTIR !!! Était tout ce que le capitaine était en mesure de vociférer.
_ Je crois qu'il veut sortir... Traduisit Viktor sur le même ton mielleux que Finkle utilisait pour s'adresser à Ceithli. Je vous signe la décharge ?
_ Vous...?!! »

Finkle fit volte-face, rougissant plus brusquement qu'Archélas lorsqu'il s'énervait – ce qui était fait depuis longtemps déjà. Le médecin avait fini par deviner, au travers des reproches du soldat, que ce fichu représentant des forces de l'ordre avait monté ses patients contre lui. Alors il entra à son tour dans une colère noire, ce qui fit sourire Viktor qui commençait à trouver la situation très à son goût. C'était un peu comme une scène de divorce, mais en mieux. Bien mal en prit au médecin de se rabattre sur l'agressivité hélas. D'abord parce que Viktor n'était pas réputé pour se laisser parler sur ce ton sans réagir... et aussi parce qu'Archélas n'était plus d'humeur depuis un bon quart d'heure à présent. Et ainsi une rixe verbale débuta entre les trois hommes, le soldat se mêlant à la partie sans réfléchir à la portée de ses propos, promettant de massacrer le premier qui les empêcherait de sortir tandis que Viktor se contentait de rabattre le caquet de ce foutu médecin grâce à quelques réflexions bien senties. Curieusement, personne ne vint à leur secours...

Au final ce fut au lieutenant d'attraper Finkle par la peau du cou pour le jeter hors de la chambre en assénant quelque chose comme : « on ne crie pas devant la dame enceinte ». La porte claque derrière eux et le soldat comme sa féline n'entendirent plus que la voix inquiétante de Viktor qui s'élevait sans effort. Il fut question de protocoles, de descente de collègues, de coup de pied au cul aussi. Archélas était épuisé. La voix brisée et les muscles tremblant de partout, les dents grinçant sous la pression de ses mâchoires serrées, il cherchait à reprendre son souffle entre deux « pardon » suppliants à l'attention de Ceithli. Un jour tout de même, il faudra qu'il apprenne à se maîtriser... même s'il ne comprenait pas pourquoi il était si souvent sujet à de telles colères là où il s'était toujours montré très calme jusqu'à présent.

« Je suis désolé, je... je n'arrive pas à me calmer... »

Un grand bruit se fit entendre depuis l'autre côté de la porte, puis un silence. Les secondes s'écoulèrent pendant lesquelles Archélas fixait la porte avec appréhension, puis les minutes... mais il n'y avait plus rien. Jetant un regard coupable en direction de sa féline, il lui prit la main comme elle-même l'avait fait un peu plus tôt et la serra dans les siennes, en guise d'excuses peut-être, de prière plus sûrement. Ses yeux se fermèrent à cette idée. Si Alrik avait du l'écouter ne serait-ce qu'une seule fois, ce devait être maintenant...

… et la porte s'ouvrit, le faisant tressaillir. Si c'était Viktor, il avait peut-être encore une chance de rester calme. Si c'était Finkle, il ne répondait plus de rien. À présent qu'il avait cette idée de tortures à l'esprit, sortir n'était plus qu'une obsession. Vitale, nécessaire... indiscutable.

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Ceithli » 04 Sep 2011, 11:44

Plusieurs fois elle avait vu Archélas s'énerver, mais à son souvenir, jamais elle ne l'avait vu s'emporter ainsi. Elle s'était instinctivement reculé lorsqu'il avait commencé à se lever et hurler, sans trop savoir pourquoi, elle avait une main sur son ventre, et l'autre derrière elle pour se tenir au deuxième lit. Puis le médecin était entré pour ne rien arranger à la fureur du soldat, ce qui semblait grandement amuser le policier.

Elle avait alors fini par reculer encore, les mains croisées devant elle alors qu'elle se réfugiait dans un coin, non pas par peur, mais afin d'observer la scène dans son ensemble et de s'assurer que les choses ne déraperaient pas de trop. Viktor utilisait des termes qu'elle ne connaissait pas, mais il semblait très calme et maîtrisait la situation alors qu'Archélas ne faisait que hurler, d'un autre côté, elle pouvait le comprendre, il avait été drogué et on n'arrêtait pas d'employer des mots étranges ici... c'est quoi la psikatri?

Finalement, les deux hommes disparurent derrière la porte et Archélas manifesta qu'il était désolé, aussi se contenta t'elle de hocher la tête de gauche à droite en souriant doucement, elle n'avait toujours pas perdu son calme. Elle ignorait comment elle faisait, peut être que d'une certaine manière, elle était droguée aussi, avec quelque chose qui ne pouvait pas être dangereux pour le bébé? Le médecin en aurait été parfaitement capable, car il était vraiment étrange qu'elle soit toujours aussi calme. Et pourtant, elle se sentait parfaitement lucide sur tout ce qui se passait autour d'eux. Elle battit des cils et s'approcha de lui pour prendre sa main, profitant aussi qu'ils étaient seuls pour l'embrasser après avoir caressé sa joue enfin douce - il était rasé tous les jours ici. Puis la porte s'ouvrit sur un policier visiblement aux anges, leur indiquant que tout était arrangé et qu'ils pouvaient partir.

Visiblement, il connaissait un «autel» où ils pourraient être logés, celui-ci n'était pas trop loin des ghettos, donc pas trop regardant sur les clients


«Un autel? Vous voulez que nous passions la nuit dans un temple?»

Là, elle ne comprenait pas. Elle regarda Archélas en espérant qu'il pourrait l'éclairer, mais de toute manière, ils allaient enfin pouvoir partir

«Vous savez où ils ont mis nos affaires? Si pour vous ce n'était qu'un sac pleins de cailloux ou de cloportes, il est très important pour nous!» car eux, pouvaient voir ce qu'il y a dedans, et vu le prix qu'ils ont dépensé pour cela... il était préférable qu'ils le récupèrent.

Ils suivirent donc Viktor dans les couloirs de l'hôpital, sans pour autant avoir croisé le médecin et pourtant, la féline était sure d'entendre sa voix de temps en temps. Il semblait hurler quelque part, mais impossible de savoir où. Évidemment, le Dr Finkle essayait tant bien que mal de faire en sorte que le policier n'ait aucune autorité dans son hôpital et cherchait probablement une procédure plus ou moins légale pour obliger la féline à rester dans ces murs, même si pour cela il devait relâcher le soldat. Après tout, seul Archélas avait manifesté vouloir partir - même si cela coulait de source que la jeune femme ne resterait pas sans lui - malgré tout, il essayait visiblement de faire croire qu'elle était l'esclave de l'humain et que, pour son bien à elle, il fallait la séparer de lui.

Que ça marche ou non, tout dépendrait du temps qu'il leur faudrait pour quitter les lieux...

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Viktor Zacharias Kobalt » 04 Sep 2011, 12:50

Sur le coup, Viktor ne répondit pas à la question de Ceithli concernant leur hôtel. C'était pas qu'il avait pas d'humour hein, mais juste parce qu'il avait pas pigé la confusion. Sans aucune surprise, un type comme lui n'était pas vraiment du genre à être familier des autels, des temples, des prières ou de toute forme de philosophie religieuse. Athée jusqu'au bout des orteils, il ne conservait donc du dictionnaire que les mots qui lui étaient utiles dans la vie de tous les jours : bière, pizza, castagne. Ceci étant, un sourire cynique étira ses lèvres à l'évocation d'un temple. Dans un sens, Catwoman n'avait pas tout à fait tort puisque l'hôtel dont il parlait était suffisamment miteux et paumé au fin fond des ruelles pour être qualifié ainsi. Le « Temple de la Luxure », ça lui aurait été comme un gant ! Pas dit que ça leur plaise d'ailleurs, m'enfin ils sortaient, c'était déjà ça. Ils ne pouvaient pas tout avoir non-plus, et qu'ils ne s'avisent pas de se plaindre.

Il soupira rien qu'à l'idée de la tête que tireraient ses « clients » en voyant l'hôtel. Quoi que... maintenant qu'il y pensait, ils avaient pas l'air du genre à s'insurger de ne pas trouver de savon dans la douche. Ensuite, ne lui demandez pas comment il en était venu à connaître un tel boui-boui... quand on joue au flic pourrit, on en connaît des recoins crasseux. Sujet qui fâche, comme tant d'autres d'ailleurs. Quant à leurs affaires...

« Quelqu'un va vous les ramener, vous croyez pas qu'ils vont vous laisser sortir avec vos chemises d'hôpital ? »

D'abord ça déclencherait une émeute, et puis ça ferait tâche... Ce serait même un coup à se faire accuser de proxénétisme. Pour un hôpital, ça le faisait vraiment pas... ce qui fit penser à Viktor qu'en fin de compte ça pouvait être marrant, mais bizarrement le lieutenant n'avait plus trop envie de rire. Le grand bruit, ça avait été son poing s'écrasant sur le mur. C'était ça ou la gueule de Finkle, et après coup, il regrettait d'avoir abîmé le mur. Résultat des courses : match nul, un partout. Quoi que le mur avait un joli trou. Ça faisait comme une doline, mais c'était tricher, le plâtre, c'était vraiment pas solide. Bref, le soucis c'est que les muscles du flic n'avaient pas aimé l'effort et qu'ils le lui faisaient bien comprendre. Pour en arriver là, sûr, il aurait vraiment du foutre son poing sur le pif de ce sale scientifique de mouise – pour rester poli. Le poing fermé et le bras tremblant, il se contentait pourtant de serrer les dents sur sa douleur. Non, il ne se rabaisserait pas à demander de « remède magique ». Pas cette fois, après ce qu'il avait envoyé comme insultes à travers la face de toute la communauté scientifique. De quoi en écrire tout un dictionnaire.

« On bouge. »

Et sans attendre, il ressortit pour les guider jusqu'à une autre pièce, se foutant bien de savoir s'ils avaient le cul à l'air ou non dans leurs chemises en papier crépon. Ils arrivèrent ainsi dans un bureau chichement décoré. Sur la gauche, le mur était troué de cinq petites cabines fermées d'un rideau épais, et sur les chaises faisant face au bureau, deux sacs en toile attendaient sagement. Viktor les désigna d'un hochement du menton en se massant le bras droit.

« Vos fringues sont dans les sacs, et vous pouvez vous changer dans les cabines. » expliqua-t-il en les montrant du pouce.

Derrière eux, le fameux docteur Finkle entrait à son tour, silencieux et manifestement furieux. Il semblait monté sur ressorts, prêt à bondir de partout à la moindre réflexion, bien qu'il se contenta de fusiller Viktor du regard. Apparemment, ses « relations haut placées » n'avaient pas pu faire grand chose pour lui.

« Vous devez me signer la décharge, l'attestation d'accompagnement, la fiche de sortie, l'ordre de mission, le...
_ Ouai c'est bon, j'connais. »
le coupa notre lieutenant que la douleur rendait irritable.

Il piocha un stylo argenté au hasard dans un pot moche comme tout et signa, parapha, attesta sur l'honneur – qu'il 'avait pas – pendant dix bonnes minutes avant de se redresser.

Et maintenant, escorte vers les coins miteux. Passer d'un hôpital révolutionnaire du quartier Est à un hôtel de passe du quartier ouest... ça allait leur faire tout drôle.

*°*°*°*°*°*°*°*°*
La suite : Nettoyage de printemps à tout moment

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Ceithli » 04 Sep 2011, 18:55

Finalement, ils allaient pouvoir s'en aller. Visiblement, ils avaient conservé leurs affaires, cependant lorsqu'ils arrivèrent dans la petite pièce pour se changer, elle se demandait bien comment ils avaient fait pour les récupérer dans le sac. Elle ne se rendit compte qu'après qu'il s'agissait en fait des vêtements qu'ils portaient sur eux en arrivant, mais toujours aucune trace du sac dans lequel toutes leurs autres affaires étaient rangées.

Elle prit le premier paquet pour voir qu'il s'agissait bien des vêtements de chat, tous propres - avaient-ils essayé de les laver ou étaient-ils simplement restés propres tout ce temps? Allez savoir. Puis elle alla dans l'une des cabines pour se changer. Une fois habillée, elle sortit, enroulant les manches jusqu'aux coudes et laissant quelques boutons ouverts devant - elle s'y sentait un peu à l'étroit au niveau de la poitrine. Le pantalon par contre, elle n'y avait fait aucun ajustement. Son rubsang en dessous de l'ensemble, elle revint dans la pièce et regarda Archélas avec un sourire doux pendant qu'il sortait à son tour de la cabine.

Viktor avait rempli tous les papiers nécessaires à leur sortie, sous le regard désapprobateur du médecin qui s'approcha d'elle, lui prenant les mains et prenant un ton mielleux


«Mademoiselle, je vous en conjure! Ne laissez pas un homme vous dicter ce que vous devez faire! Vous devez penser à votre bébé, vous seriez tellement mieux ici.»
- «Je suis une morphe, Docteur.»
reprit la féline un peu sèchement en récupérant ses mains pour les mettre dans son dos «J'ai besoin d'air frais et de liberté, pas qu'on me mette en cage, même dans une cage en or!» puis elle sourit d'un air un peu moqueur «et puis, vous êtes un homme aussi, alors si je suis votre conseil, vous ne pouvez pas me dicter ce que je dois faire non plus! Ce n'est pas parce qu'il me l'impose que je veux partir avec Archélas, c'est moi qui le veux, rien de plus.»
- «Mais enfin! Vous avez vu l'état dans lequel vous êtes arrivés! Cet homme est dangereux!»
- «Nous avions une bonne raison d'aller dans ces contrées dangereuses. Maintenant c'est fini, nous rentrons chez nous. Et vous avez tort de penser qu'il est le seul à être dangereux.»


Il avala sa salive de travers alors qu'elle revenait vers le soldat pour prendre son bras, le sentant trembler un peu de rage, surement à l'idée qu'il lui ait pris les mains, ou parce qu'il avait essayé de la convaincre de le laisser. Elle posa sa main sur ce bras un peu nerveux, dans un geste doux et réconfortant alors que le policier ricanait de sa réponse. Le médecin récupéra les papiers et marmonna quelques insultes entre ses dents, retournant visiblement pour essayer encore de téléphoner afin de trouver un moyen pour les empêcher de partir, enfin surtout elle. Il se dirigea rapidement vers le service psychiatrie pour essayer de trouver un confrère qui pourrait prouver que l'homme l'influence psychologiquement, en l'obligeant sans même qu'elle ne s'en rende compte à rester avec lui. Il fallait faire vite et partir, mais ça, le policier semblait l'avoir déjà compris car il ne perdit pas de temps à les faire sortir.

Ils avançaient à un bon rythme, passant le portail imposant de l'hôpital après avoir enfin récupéré leur sac par le service de sécurité des lieux qui demandèrent les papiers de sortie que Viktor détenait. Ce fut Archélas qui le porta alors que Ceithli restait toujours accrochée à son bras. Ils se mirent donc à marcher, elle était pieds nus, mais avait l'habitude. Cependant, en chemin, ils rencontrèrent une boutique et elle demanda alors à s'arrêter


«S'il vous plait? Il lui faut des chaussures et moi quelque chose d'autre, tous nos vêtements sont bons à jeter maintenant, à part ceux achetés chez Sayah...»

Évidemment, le policier n'était pas des plus ravis, mais il fallait reconnaître que ces vêtements de chat ne passaient pas plus inaperçus que les tenues de l'hôpital. La féline entraîna donc son compagnon de force, essayant de trouer des tenues qui pourraient ne pas être trop étranges une fois qu'ils iraient à Banba. Elle prit donc une longue jupe en toile marron et un haut à manches longues beige avec des sandales. Elle insista pour qu'Archélas achète aussi d'autres vêtements et surtout des chaussures! Évidemment, les bottes d'ici étaient un peu étranges, mais ils réussirent quand même à en trouver des marrons qui, si on ne regardait pas trop attentivement, pouvaient rappeler ses anciennes bottes... enfin surtout lorsqu'il mettait le pantalon par dessus.

Ils pouvaient maintenant rejoindre l'hôtel, même si la jeune femme ne comprenait toujours pas pourquoi ils devaient rejoindre un lieu sacré dans une telle ville

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Archélas Ages » 10 Sep 2011, 01:12

À son tour, Archélas avait récupéré ses affaires posées sur la chaise et était allé s'habiller dans l'une des cabines. Un regard assassin s'était planté sur le médecin qui venait d'entrer à leur suite et - définitivement de mauvaise humeur - le soldat avait failli arracher le rideau de sa tringle en fermant pour avoir un peu d'intimité. De retour dans le bureau vêtu de son ensemble de chat, il tremblait encore en rejoignant Ceithli, même s'il tentait de lui dissimuler sa nervosité afin de lui épargner ses crises de nerfs... À vrai dire, lui-même s'agaçait face à ses propres réactions, sans pouvoir les contrôler toutefois. C'était comme s'il lui manquait quelque chose constamment. Quelque chose qu'il aurait oublié ou perdu quelque part, sans savoir quoi ni où mais avec la sensation oppressante que c'était important. S'il avait été un homme avisé sur la question, il aurait su qu'il était tout bêtement en manque, en réponse aux drogues qui lui avaient été administrées à son insu... mais il ne savait pas et se contentait de prendre sur lui cet énervement chronique, dents et poings serrées alors que leur médecin tentait une nouvelle fois de convaincre sa féline de rester...

La poigne de Viktor sur l'épaule du soldat l'empêcha de se jeter sur Finkle. En fait, la force tranquille déployée pour l'arrêter le calma d'un seul coup et il se tourna vers le lieutenant d'un air surpris. Des hommes bâtis comme ce policier, il en avait connu quelques uns au sein de l'armée du Roi Livian d'Ephtéria. Des hommes avec sa puissance en revanche, il n'en connaissait pas beaucoup. Il croisa le regard aussi bleu que le sien qui le dissuada de s'en mêler. Dans ces eaux azurées, il cru déceler la colère mêlée à la douceur, l'autorité mêlée à la compassion, et quelque part où la plupart voyaient l'austérité, une douleur silencieuse. Pourquoi les aidait-il ? Ce furent les propos de Ceithli qui le tirèrent de ses interrogations, et il accueillit sa féline près de lui avec soulagement.

« On est partis... » les invita le policier.

Et tous deux le suivirent avec empressement. À chaque détour de couloir, Archélas écarquillait les yeux de surprise. Bientôt, il se remit à trembler. Non plus sous l'effet du manque mais sous l'assaut d'une angoisse grandissante. Des machines, des néons, des portes s'ouvrant toutes seules, transparentes et sans poignées et autant de mécanismes si banals aux yeux des Atlantes lui apparaissaient comme autant de menaces et d'agressions pour son esprit hermétique à toute forme de technologies. Une voix puissante sembla surgir de nulle part et résonna dans le hall pour annoncer qu'il était interdit de fumer dans l'enceinte du Pôle Sanitaire. Aussitôt, le soldat balaya le hall d'un regard affolé sans trouver d'hypothétique propriétaire à cette voix. Dehors, des calèches sans chevaux et des chaises à porteurs sans porteurs. Un drone lui passa sous le nez, le laissant complètement ahuri de longues secondes. Ouvrant la marche devant eux, Viktor sembla ennuyé par ses réactions et déclara qu'ils passeraient par un chemin un peu plus long mais moins fréquenté, ce qui les conduisit dans une ruelle plus tranquille où le capitaine pu se remettre de ses émotions.

Mais c'était sans compter sur Ceithli qui décréta qu'il était l'heure de faire des emplettes.

Archélas tenta bien de la convaincre qu'il pouvait se contenter de l'ensemble de chat jusqu'à son retour à Ephtéria, la jeune femme ne voulu rien entendre, et il se retrouva à essayer des vêtements plus étranges encore que leur tenue d'hôpital. Le commerçant les regardait comme s'ils étaient deux imbéciles, se retenant à peine de ricaner – même si un regard de Viktor le calma de façon radicale. Ils ressortirent donc plus lourds de deux sacs et moins lourds d'une poignée d'Ores, le soldat se sermonnant intérieurement de n'avoir pas eut assez d'argent pour tout payer. Le fait était qu'il avait tout dépensé à Balaïne le jour de leur départ et qu'il n'avait pas encore touché ses soldes suivants puisqu'il n'était pas rentré depuis. Mais il n'eut pas véritablement l'occasion de s'apitoyer davantage sur son sort puisque le lieutenant de police les invitait déjà à presser le pas d'un ton excédé. Ce qu'ils firent sans chercher à discuter.

Ils traversèrent plusieurs quartiers, des plus étonnants et stressants jusqu'aux plus sobres et calmes. Le quartier Sud notamment baignait dans un silence presque religieux – d'où cette histoire d'autel probablement – bien qu'ils ne s'y arrêtèrent pas. Ils bifurquèrent en fait vers le nord, traversant un parc immense au milieu duquel le générateur d'énergie Nideylique ronflait chaudement tout en diffusant le Dôme au-dessus de la ville. Archélas n'y vit qu'une tour qui ronronnait comme un chat. Il fallait bien avouer aussi que Viktor marchait rudement vite, ce qui arrangeait notre soldat que son environnement stressait. Moins il en voyait, mieux il se portait. Au final, ils se perdirent dans un dédale de ruelles avant de s'engouffrer dans l'ouverture d'un bâtiment coincé entre deux édifices plus imposants.

« Kobalt ! Le salua l'hôtelier. Quel mauvais vent t'amène ?
_ Plus tard les vannes douteuses. J'ai deux clients pour toi.
_ C'est complet malheureusement.
_ Et la p'tite qui tapine devant ton hôtel, elle est majeur ? »


Il y eut un silence pendant lequel les deux hommes semblèrent se livrer une bataille muette du regard. Archélas lui, était occupé à observer un peu les lieux. Le hall n'était qu'une entrée, minuscule, à l'odeur prononcée de parfum comme c'était le cas chez les Nobles d'Ephtéria.

« Bon... il me reste éventuellement une chambre, mais elle donne sur les Ghettos et ce n'est pas la suite princière...
_ Tant mieux, le monsieur n'aime pas les trucs trop modernes. File la clé.
_ Chambre 1803, dix-huitième étage. C'est cent Ores la nuit. »


Archélas sursauta et se retourna d'un bloc. Cent Ores ? Il ne les avait pas et il refusait catégoriquement que Ceithli les dépense pour eux deux, mais avant qu'il ait pu ouvrir la bouche, il vit leur guide empoigner celui qui semblait n'être finalement qu'un aubergiste et lui murmurer quelque chose à propos de lui devoir quelque chose et de protection de témoins... ce que le soldat ne comprit pas du tout. Ce qu'il en vit, ce fut que l'homme derrière son comptoir vira au blanc et eut toutes les peines du monde à déglutir avant d'annoncer que la chambre était gratuite.

« Bah tu vois quand tu veux.
_ Oui mais il y aura quand-même un supplément pour la télé...
_ Pas de télé, et pas de téléphone non-plus. Oublie, ça va les perturber. Coupe internet aussi.
_ Pourquoi pas l'eau chaude et les lumières tant que t'y es ?
_ Fais c'que j'te dis et m'emmerde pas. Tu leur feras monter une pizza ce soir. Une pizza chacun, et des grandes.
_ Tu te fous de moi là ?
_ J'pourrais, mais je suis pas d'humeur.
_ Ok, ok. Deux pizzas. Ah au fait. L'ascenseur est en panne. Le type passe dans une heure... »


Le lieutenant eut un soupir blasé avant de se tourner vers Archélas à qui il tendit la clé. Il lui précisa le numéro de la chambre et l'étage et les conduisit jusqu'à l'escalier de service en leur souhaitant bon courage... ceux à quoi le soldat répondit par un regard légèrement angoissé. Dix-huit étages à pieds ? Il ne savait pas trop s'il était plus inquiet à l'idée de devoir se lancer à l'assaut d'une telle ascension ou de penser qu'une auberge puisse compter autant d'étages. Dix-huit... c'était immense ! Sans aucun doute plus haut que le palais d'Ephtéria ! Il monta donc en silence en compagnie de sa féline. Les cinq premiers étages furent une formalité. Les cinq suivants furent plus compliqués à gravir et les huit derniers lui donnèrent le tournis. À force de tourner dans le colimaçon, il ne savait plus bien où il en était jusqu'à tomber sur la plaque gravée « 18 » qui lui arracha un soupir soulagé. Il se tourna vers Ceithli pour lui offrir un sourire victorieux et tous deux s'engagèrent à bout de souffle dans le couloir jusqu'à trouver leur chambre.

Pour un Atlante, l'appartement aurait été qualifié de honteux. Pour Archélas habitué aux auberges rustiques du nord, ce fut la chambre la plus prestigieuse qu'il ait jamais vue ! Un grand lit deux places, de la moquette au sol et une petite salle de bain pourvue d'une baignoire, d'une vasque – ils appelaient cela un lavabo – et de toilettes, il n'en fallait pas davantage pour l'impressionner. Ravi d'autant de confort, il se précipita vers la baignoire, le souffle encore saccadé par sa récente ascension.

« Ceithli, regarde ! »

Mais en moins de temps qu'il ne fallait à la jeune femme pour réagir, il se déshabilla, jeta ses vêtements à terre et alla s'accroupir dans la baignoire, fermant le bouchon qui écrasa un cafard égaré. D'un autre côté, de la part d'un hôtel de passes il ne fallait pas s'attendre à une propreté étincelante. Il tourna les boutons comme ses infirmières le lui avaient appris, puis sur le rebord où couraient quelques moisissures entre les joints, il déballa un tout petit savon. Et là, il n'en fallait pas plus pour faire son bonheur. Autant lâcher un gamin dans un magasin de jouets.

« Tu veux venir ? »

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Ceithli » 10 Sep 2011, 19:36

Contrairement au soldat, la féline ne faisait pas attention à ce qu'il se passait autour. Non pas que ça ne l'impressionnait pas, bien au contraire, elle était déjà bien assez tendue à l'idée d'être dans un tel endroit où son espèce semblait être considérée comme un jouet amusant à étudier à la loupe - et encore elle ne connaissait pas les microscopes - pour ne pas avoir à se concentrer sur tout le reste. Aussi, elle ne regardait que devant elle, serrant les dents pour ne pas sursauter lorsqu'elle pouvait voir un drone ou une voiture, ou encore les étranges lumières multicolores sur les magasins. Non, elle avançait tout droit, sauf lorsqu'un truc à peu près normal - comme la boutique - passait dans son champ de vision.

Maintenant qu'elle portait des vêtements plus confortables, elle s'accrocha au bras d'Archélas, essayant de paraître forte et calme pour ne pas qu'il se rende compte de son angoisse vis à vis de ces lieux, lui-même ne semblait vraiment pas à l'aise, et lorsqu'ils arrivèrent à l'auberge, elle se blottit un peu plus contre lui en voyant le regard que lui portait l'aubergiste. Malgré tout, après plusieurs échanges étranges avec Viktor - qui lui rappelaient étrangement les échanges que pouvait avoir Jhérer parfois avec certaines personnes de Banba - ils purent monter dans leur chambre.

Alors qu'Archélas s'était précipité vers la salle de bain, la jeune femme posa ses sacs et se jeta presque sur le lit, allongée sur le dos, les bras en croix, soulevant une fine pellicule de poussière en rebondissant sur le matelas usé par le temps, elle fixait le plafond quelques secondes pour reprendre son souffle. Elle sentait sa nuque humide par la transpiration... dix-huit étages? Comment c'était possible? Comment un bâtiment pouvait-il être aussi haut? Elle avait un peu le tourni et voyait même des petits points noirs par moment sur le plafond terne. Mais elle n'eut pas vraiment le temps de reprendre son souffle qu'Archélas l'appela. Elle soupira doucement et se leva, forçant sur ses abdominaux déjà fatigués par la grimpette, elle se dirigea vers la salle de bain et pouffa de rire en le voyant déjà entièrement nu dans la baignoire.

Elle croisa les bras et observa l'étrange forme du réceptacle... elle lui rappelait celle d'Ephtéria lors du bal, mais elle fut surprise de voir que le soldat savait comment ça marchait! Elle s'approcha donc et retira son haut en le faisant passer par-dessus sa tête, dévoilant sa poitrine légèrement gonflée par deux semaines de grossesse - elle n'osait pas encore imaginer ce que ce serait d'ici le mois qui allait venir - puis elle dégrafa sa jupe et la laissa tomber sur le sol, avant de retirer ses sandales et se glisser dans l'eau chaude. Il était doué pour trouver la bonne température, c'était agréable en tout cas. Elle vint se placer comme à Ephtéria, lui tournant le dos pour s'appuyer contre lui, cherchant à ce qu'il l'enlace de ses bras tout en fermant les yeux pour sentir enfin sa présence rassurante autour d'elle.

Calant sa tête au niveau de son cou, la féline soupira doucement, ses lèvres effleurant le menton à sa portée, le temps semblait s'être arrêté pendant que le niveau de l'eau montait progressivement pour les immerger totalement. Finalement, elle battit des cils pour ne pas s'endormir, et vint chercher sa main pour enlacer ses doigts dans les siens, anxieuse à l'idée de poser cette question qui lui brûlait les lèvres.


«Archélas...» elle ne savait pas comment lui demander, aussi elle se redressa tant bien que mal, mine de rien, cette baignoire était un peu étroite, mais en ramenant ses jambes sous elle, elle put tout de même le regarder, se tordant la taille et le cou pour plonger son regard dans le sien

«Est-ce que... est-ce que tu m'en veux?» son regard dégageait une certaine tristesse, ou peut être de la peur «pour le bébé? C'est ma faute... j'ai oublié de prendre la potion des nymphes...»

Elle finit par détourner le regard, ramenant ses bras autour de ses épaules dans un geste défensif et protecteur. Comme si elle craignait qu'il ne se mette en colère et qu'il se lève brusquement pour partir. Au final, la peur qu'il l'abandonne était toujours présente, malgré toutes les fois où il avait prouvé vouloir qu'elle reste auprès de lui. Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir d'avantage confiance en eux?

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Archélas Ages » 10 Sep 2011, 21:03

Le regard interrogateur d'Archélas se posa sur sa féline, en quête d'une réponse à son invitation. Près de la porte, elle l'observait les bras croisés, un sourire amusé aux lèvres... en fait, il était persuadé l'avoir entendu pouffer de rire malgré le bruit de l'eau qui s'écoulait dans une cascade sourde, et il suspendit son geste alors qu'il s'apprêtait à tremper le savon dans l'eau pour la regarder encore. C'était probablement idiot, mais cette étincelle dans ses yeux de jais, ce sourire franc malgré la fatigue et jusqu'à sa posture même dans l'encadrement de la porte, tout cela lui avait manqué. Oui, peut-être bien que l'hôpital leur avait offert cent fois plus de confort que cette chambre miteuse, mais il leur avait surtout fournit un goût amer d'enfermement. L'angoisse de ne plus jamais être autorisés à avaler les kilomètres ou à essuyer les intempéries – il s'en rendait compte à présent – les avaient abattus tous les deux pendant de trop longues journées. Ceithli avait-elle sourit une seule fois sincèrement lorsqu'ils étaient là-bas ? Peut-être n'était-il pas objectif en pensant que non, mais son cœur fit un bond prodigieux dans sa poitrine de la retrouver subitement.

Lui-même devait avoir l'air d'un enfant fou de joie à cet instant... en fait, c'était un peu ce qu'il était, soulagé de se savoir libre, tout simplement, même si l'enfant céda la place à l'homme très rapidement en voyant sa féline se dévêtir à son tour... Chassez le naturel, dit-on...

Sortant de ses rêveries inavouables, Archélas se recula un peu pour faire de la place à la jeune femme qui s'installa devant lui, et il l'enlaça aussitôt de ses jambes, puis de ses bras, laissant tomber le savon au fond de la baignoire. Cela aussi, ça lui avait manqué. Comme si à deux dans la même chambre pendant près d'une semaine ils n'avaient pu ni se voir, ni se toucher... Son menton – lisse pour une fois – alla se percher sur une épaule tandis qu'il fermait les yeux, savourant la vapeur d'eau et le parfum de celle qu'il chérissait. Ses genoux se resserrèrent un peu autour d'elle comme s'il souhaitait la retenir de crainte qu'elle disparaisse... jusqu'à ce qu'elle se mette à gigoter ! Mince ! Il avait failli oublier cette manie !

Son regard se fit surpris, comme s'il avait du mal à comprendre la question, et en guise de réponse, il tourna les boutons en sens inverse pour arrêter l'écoulement de l'eau. La salle de bain devint silencieuse, tout juste entendait-on le clapots de l'eau que leurs corps remuait. Prenant une profonde inspiration, Archélas s'accorda quelques secondes pour réfléchir. Ces derniers jours, il avait battu de tels records de maladresse dans ses propos qu'il préférait tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de dire ne ânerie. Cherchant distraitement son savon au fond de la baignoire – et tant pis si ses mains s'égaraient en chemin – il s'appuya un peu sur le mur pour éviter à Ceithli un numéro de contorsionniste.

« Non. »

Le coude sur le rebord de la baignoire, il alla caler son menton dans la paume de sa main, observant sa féline avec une attention toute particulière. Ni inquisiteur, ni distrait, simplement attentif à sa compagne et à ses réactions .

« Tu as fait attention chaque fois et tu as fait ce qu'il fallait. Moi, je ne me suis jamais inquiété des conséquences. Peut-être que si j'avais du la prendre aussi cette potion, j'aurais fait plus attention. »

De sa main libre, il joua à perdre ses doigts dans la chevelure dorée méchée de noir. À présent que toute angoisse l'avait quitté et qu'il n'avait plus constamment envie de dormir faute à un traitement expéditif, il prenait le temps de réaliser de quoi il était question. Ceithli enceinte. Lui bientôt papa. Son cœur se s'emballait à mesure qu'il assimilait chaque information et ce qu'elle impliquait, et il ne savait pas trop s'il se sentait paniqué ou heureux. En tous les cas, il n'avait ni envie de s'enfuir, ni envie de quitter sa compagne. Il battit des cils, bondissant ainsi d'une pensée à l'autre. Ses soldes suffiraient-ils à élever un enfant ? Est-ce qu'il y en aurait six ? Est-ce qu'ils naîtraient Morphe ? Non, Ceithli lui avait dit qu'il y avait de grandes probabilités qu'ils naissent humains... et qu'il n'y en aurait qu'un seul. Fille ou garçon ? Est-ce qu'il l'aimerait comme il se doit ? Est-ce que Ceithli l'aimera toujours ? Ne risquait-elle pas de lui préférer son enfant ? Est-ce qu'il saurait la protéger ? Comment le prendrait Jhérer ? Comment le prendraient les parents de Ceithli ? Comment le prendrait ses parents à lui ?

Ils n'étaient même pas mariés... et il savait ce qu'on disait des naissances hors mariage.

« Tu veux m'épouser ? »

La question n'avait qu'un sens pratique... mais une fois posée, elle transforma notre vaillant soldat en très jolie pivoine.

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Ceithli » 10 Sep 2011, 21:38

Au moins, il ne lui en voulait pas, il fallait reconnaître qu'il était difficile de penser systématiquement à prendre une potion imbuvable, surtout après avoir passé un moment des plus agréables. Elle avait alors voulu se pencher pour l'embrasser, mais il avait semblé perdu dans ses pensées aussi attendit-elle, le regard quelque peu inquiet à l'idée qu'il puisse se poser les mauvaises questions...

Mais elle ne s'était pas attendue à celle-ci et à son écoute, elle glissa légèrement dans l'eau, avalant un peu de liquide ce qui ne manqua pas de la faire tousser encore et encore


«Kofff kofff! Q...quoi?» les larmes coulèrent un peu, se mêlant à l'eau qui avait giclé sur son visage alors qu'elle regardait un soldat rougissant à l'idée qu'ils allaient devoir se marier? Devoir...

Elle essuya un peu ses joues, son cœur battait à toute vitesse dans sa poitrine, choquée par l'annonce ainsi lancée, comme ça presque naturellement, puis l'évidence lui sauta au visage. Pour les humains, avoir un enfant sans être marié était un sacrilège, aussi, son regard se fit quelque peu attendri, et elle posa sa main sur la joue de son amant, l'air un peu triste.


«J'aurais préféré que ce soit en d'autres circonstances... je suppose que nous n'avons pas vraiment le choix?» elle se pinça les lèvres, baissant les yeux d'un air triste. L'épouser? Non, ça ne lui posait pas de problème, elle savait qu'elle l'aimait et qu'elle aurait voulu devenir sa femme. Mais pas comme ça, enfin, elle aurait voulu que lui veuille l'épouser, et pas se faire passer la corde au cou à cause d'un accident. Elle soupira et l'embrassa doucement avant de pencher la tête sur le côté

«Et si... si je disais à ma famille que ce n'est pas le tien? Tu pourrais poursuivre ta vie de ton côté sans avoir à supporter les responsabilités d'une famille? Je pense que mes parents m'aideront pour élever l'enfant...» elle baissa les yeux, l'air profondément triste... elle s'en voulait, elle ne voulait pas l'enchaîner. «Je ne veux pas que tu fasses quelque chose dont tu n'as pas envie, Archélas. Tu pourras venir me voir quand tu voudras, et venir voir l'enfant aussi bien sur... je... pardon...»

Elle pivota finalement pour s'allonger pratiquement sur le ventre sur lui, relevant les chevilles hors de l'eau en se cambrant le plus qu'elle pouvait pour enlacer son cou de ses bras et se blottir contre lui pour pleurer. Elle était un peu à cran, elle n'avait pas eu à subir les mêmes drogues que lui, aussi tout ce qu'elle avait supporté ces derniers jours remontait à la surface. Elle le serra contre elle, au fond, elle se disait que ça ne changerait pas grand chose si elle disait qu'il ne s'agissait pas de son enfant. Il vivrait à Ephtéria, elle à Banba. Continuerait d'être un soldat à venir la voir quand il pourrait. Au final, est-ce que ce serait vraiment différent s'ils se mariaient?

«Pardon... je ne veux pas que tu te sentes obligé de m'épouser pour l'enfant. On pourra se débrouiller!»

Elle recula et saisit son visage dans ses mains, souffrant de sa posture totalement inconfortable alors qu'elle l'embrassait intensément... non, elle était un fauve, elle ne voulait pas être enchainée, aussi elle n'allait pas l'enchainer non plus. Elle aurait tellement voulu lui dire simplement oui... mais elle ne pensait pas qu'il en avait vraiment envie, du moins pas maintenant

«Et si un jour... tu veux vraiment qu'on se marie, tu pourras refaire ta demande et... je te promets que je te dirai oui sans hésiter! elle lui sourit, toujours tristement... c'était peut être mieux ainsi, non?

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Archélas Ages » 10 Sep 2011, 23:20

Curieusement, voir Ceithli s'étouffer de moitié avec la proposition qu'il venait de lui faire rassura un peu Archélas. Il se sentait moins seul tout à coup, dans son embarras... Mais ensuite, il sentit une culpabilité étouffante le prendre à la gorge. Entendre sa féline en déduire qu'elle n'avait pas le choix lui laissa un goût amer, même si c'était ce qu'il avait pensé lui-même quelques secondes plus tôt : qu'ils n'avaient pas le choix. Mais pouvait-il imposer sans frémir cette entrave à leur liberté ? Pouvait-il contraindre la jeune femme à quelque chose pour laquelle elle n'était pas prête ? Non. Ce n'était pas mieux que de l'obliger à rester enfermée « pour son bien et celui de l'enfant qu'elle portait ».

Son coude quitta le rebord de la baignoire en entendant la suite. À cet instant, il se contentait de subir les propos qui lui étaient assenés, l'air profondément triste malgré ses efforts pour ne rien paraître.

Mentir, cacher à ses parents qu'il était le père ? Ne le laisser voir son enfant et celle qu'il aimait que par le biais de rares visites ? Avait-elle honte de lui ? Honte de leur relation ? S'était-il trompé à ce point sur l'amour qu'il espérait susciter chez elle ? N'était-il finalement qu'un bon camarade à qui on pouvait demander davantage qu'une présence amicale ? Finalement, était-il pour elle autre chose de mieux que ces mâles Tenaag'i ?

Et alors que ses lèvres s'entrouvraient pour s'insurger, au moins un peu, Ceithli lui infligeait le coup de grâce : elle ne voulait pas l'épouser. Archélas en resta tétanisé. Tout juste lui rendit-il son baiser, abasourdit par ce qu'il venait d'encaisser à quelques secondes d'intervalle. Blessé comme il n'aurait jamais cru possible qu'il puisse l'être, il la regardait sans réagir, comme s'il n'était plus qu'un jouet cassé.

« Je... »

Sa voix s'étrangla alors qu'il réalisait qu'il n'avait rien à dire, et son regard clair ne pouvait se détacher des Onyx dans lesquelles il ne pouvait pas lire. Toutes ces fois où il s'était perdu au fond de ces océans de suie en croyant y lire de l'affection à son encontre. Comment avait-il pu être si naïf ? Il ferma les yeux, refusant d'en voir davantage. S'il avait pu formuler un seul vœu, il aurait demandé à mourir. Maintenant. Contre son torse, il sentit la féline sangloter et enroula un bras autour de ses épaules par réflexe sans trouver la force de la réconforter. Il n'avait plus envie de rien. Ni de s'intéresser à ce qui se passait autour de lui, ni de profiter de ce bain qu'il avait fait couler. Rien. Comme une épave au fond de son abîme de souffrance, il restait immobile et silencieux.

Dans un sursaut, il voulu rouvrir les yeux, faire comme si ce n'était pas grave, rassurer Ceithli...

Il rouvrit les yeux, il fit comme s'il ne ressentait plus rien, et il se leva, une nausée indescriptible lui prenant le cœur.

Attrapant une serviette au vol, il s'y enroula tout en quittant la salle de bain, lançant d'un ton morne qu'il était fatigué. L'excuse lui parut aussitôt intéressante à exploiter, et ainsi alla-t-il se cacher sous les draps, s'efforçant de fermer les yeux. Peut-être que s'il se concentrait suffisamment, il pourrait s'endormir et ne jamais se réveiller ? Mentalement, il tenta de se rendre sourd, mais fermer les oreilles pour ne plus entendre Ceithli, c'était plus compliqué.

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Ceithli » 10 Sep 2011, 23:48

Qu'est-ce qui venait de se passer? La féline n'avait rien compris. Archélas était sorti de l'eau, l'air sombre et triste, et alors qu'il marmonnait être fatigué, la jeune femme le regardait partir en écarquillant les yeux... sa proposition était-elle sérieuse? À genoux, l'eau lui arrivant à la poitrine, elle passa une main sur son ventre... est-ce que sa demande avait quelque chose en plus qu'une contrainte à cause de l'enfant?

La féline resta figée quelques secondes, fixant le vide, essayant de comprendre, de fouiller dans sa tête ce qu'elle avait mal fait ou mal dit. Elle avait pensé être un poids pour lui, que l'enfant serait une contrainte et qu'il ne voulait l'épouser qu'afin d'être bien vu par sa famille, elle avait essayé de lui trouver une solution et... c'était visiblement cette solution qui l'avait blessé? Pensait-il alors qu'elle ne l'aimait pas et ne voulait pas l'épouser? Son visage se décomposa alors, elle se mit à trembler à l'idée de l'horreur qu'elle avait pu lui faire subir, et, toute tremblante, elle prit appui sur la baignoire. Elle glissa en sortant, tombant violemment à genoux sur la céramique de la salle de bain, une douleur lui vrillant la rotule alors qu'elle serrait les dents pour ne pas crier. Tout comme lui, elle attrapa une serviette, son poignet grace auquel elle s'était rattrapé criait aussi d'une douleur menaçant une entorse, mais tant pis.

Elle s'enroula dans la serviette, marchant doucement, ses cheveux coulant sur la moquette maintenant qu'elle revenait dans la chambre, une belle couleur violette commençait à recouvrir son genou, mais elle ne s'en souciait toujours pas. Elle grimpa sur le lit, se penchant au-dessus d'Archélas, elle vint retirer le drap sous lequel il s'était caché, son regard se faisant doux, mais sérieux


«Archélas... s'il te plait... regarde moi...»

Elle sentait qu'il était blessé, elle savait qu'il l'aimait et elle l'aimait tout aussi profondément

«Archélas... je t'aime... je veux t'épouser... mais...» elle finit par s'assoir, ne pouvant pas se tenir au-dessus de lui tout en tenant la serviette fermée sur sa poitrine. Elle caressa alors doucement sa joue alors qu'il fuyait encore son regard «je ne veux pas que tu m'épouses juste pour l'enfant, j'aurais aimé que tu m'épouses parce que tu m'aimes...»

Elle caressa doucement son visage, l'air profondément triste de l'avoir ainsi blessé. Une larme coula le long de sa joue qu'elle laissa couler jusqu'à son menton pour ensuite tomber sur la serviette éponge. Sa lèvre se mit à trembler légèrement alors qu'elle cherchait à contenir ses sanglots

«Je suis désolée... je t'aime tellement que... j'ai peur de t'enchainer... j'ai peur de te perdre... j'ai peur que ce bébé soit comme une prison pour toi... je t'aime trop pour t'imposer tout ça! J'aurais voulu...» elle finit par ramener ses mains sur ses yeux, pleurant encore comme si sa vie était en train de s'écrouler, qu'il s'en allait, qu'il était en train de fuir, de disparaître.. «j'aurais juste voulu faire les ch... choses bien... qu'on s'aime... qu'on se marie... et qu'on ait des enfants... m...mais je fais t..tout de travers...»

Elle se leva finalement brusquement, voulant se calmer un peu alors qu'elle sentait ses nerfs en train de lâcher. Elle n'avait pas seulement peur, elle était désormais terrorisée... elle se fichait de l'enfant, de devoir l'élever seule, mais... ne plus jamais revoir Archélas, elle ne savait pas trop si elle pourrait le supporter. Elle se mit à marcher, tournant en rond comme un lion en cage - impression qu'il avait eu la première fois qu'il l'avait vue dans cette chambre à Asphasie - ses mains serrant ses épaules alors qu'elle tremblait de toute part... elle finit par se tourner vers lui, se figeant comme pour chercher une dernière fois son regard et savoir si elle l'avait perdu... elle revint doucement vers lui, ses joues baignées de larmes

«Je t'aime... je ne veux pas te perdre... je suis désolée... je t'en prie, pardonne moi...» son ton était suppliant, il ne l'avait probablement jamais vue aussi pitoyable...

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Archélas Ages » 11 Sep 2011, 01:11

Fermer les yeux. Fermer les oreilles. Archélas remonta le drap sur son visage, la mâchoire serrée, le cœur battant ses tempes, la douleur brûlant ses paupières. Cacher que l'enfant était de lui, ne leur rendre visite que de temps en temps... Ces propos tournaient dans son esprit jusqu'à le rendre fou. Fou d'un chagrin sans mesure. Et si Ceithli s'était servie de lui pour avoir cet enfant ? Et si l'enfant était la seule chose qu'elle avait toujours désiré ? Alors il ne lui servait plus à rien, et on pouvait oublier qu'il en était le père. Après tout, ce n'était qu'un détail. Peut-être même que le père était Vrass, qui sait ? La respiration saccadée, il tenta de disparaître au fond des draps, au fond des oreillers, au fond du lit... mais le matelas bougea, lui signalant la présence de la jeune femme. Non, il ne voulait pas l'entendre. Il voulait être seul, et l'envie de redescendre demander une autre chambre lui traversa l'esprit.

Comme un enfant borné dans sa bouderie, il refusa d'ouvrir les yeux, refusa de regarder Ceithli, refusa de l'écouter ou d'entendre ce qu'elle avait à lui dire. Aurait-elle oublié de lui préciser un détail susceptible de lui faire plus mal encore ? Qu'elle ne se gêne pas pour le lui assener, il n'était plus à ça près... Embourbé dans sa colère absurde, il porta ses mains à ses oreilles. Ne plus l'entendre, ne plus l'écouter, même si les mots franchissaient quand-même la maigre barrière qu'il s'imposait. Comment osait-elle ? Comment osait-elle ?!! Il ferma les yeux avec violence, sa colère à l'encontre de la jeune femme se dirigeant progressivement vers lui. L'entendre s'excuser, le supplier, sangloter alors qu'il aurait suffit qu'il tende les bras pour la consoler le rendait malade. Devait-il se méfier ? Devait-il lui faire payer la souffrance qu'il ressentait ? Devait-il lui pardonner comme il en mourait d'envie ? La regarder ? Parler ?

Oui, mais il n'y parvenait pas. Comme à Aspasie lorsqu'il s'était confié la première fois et qu'il s'était retrouvé mis à nu, humilié, horriblement seul. Son petit côté enfant autiste refaisait surface alors qu'il se haïssait de cette inaptitude à communiquer avec celle qu'il aimait. Il aurait suffit qu'il se calme, qu'il rouvre les yeux, qu'il réfléchisse. Au lieu de cela, il n'en finissait plus de refermer sur lui-même, silencieux et bêtement immobile comme si bouger était un supplice.

Jusqu'à ce que la douleur de Ceithli se fasse plus vive que la sienne. Alors il daigna enfin s'intéresser à elle, sortant de son autisme passager et posant sur elle un regard éteint.

« Tu... »

Il se redressa sur un coude, prêt à se lancer dans une sorte de rixe verbale dans l'unique objectif de se venger bêtement de ce qu'il pouvait ressentir... mais voir la jeune femme dans cet état lui coupa toute offensive. La seconde suivante, il la serrait dans ses bras en s'excusant à son tour, même s'il n'avait aucune idée de ce dont il s'excusait. D'après son expérience, il avait du dire ou faire quelque chose de blessant. Peut-être que le ton ou l'enthousiasme avait manqué à sa demande. Peut-être qu'il aurait du faire cela selon un code pré-établi. Peut-être que Ceithli n'avait réagit de la sorte que sous le coup de la colère parce qu'il n'avait pas fait les choses comme il se devait ? Serait-il à la hauteur un jour, ou au moins une seule fois dans sa vie ? S'en voulant atrocement, il la berça doucement sans cesser de la serrer contre lui. Il devait bien y avoir un principe quelque part contre les rustres qui faisaient pleurer les femmes enceintes...

« Chut... calme-toi... » soufflait-il en embrassant ses tempes.

Finalement, il se décida à la lâcher pour s'occuper d'elle, inquiet à l'idée qu'elle attrape quoi que ce soit et tombe malade. Hors de question de retourner voir ce maudis médecin par sa faute ! Il attrapa la serviette restée sur le lit et entreprit alors de sécher doucement la chevelure de la jeune femme, l'air inquiet. Et puis au final, il laissa tomber et poussa un profond soupir, comme s'il cherchait à se donner courage. Rouvrant les yeux, il enlaça une nouvelle fois sa féline et la porta jusqu'à la salle de bain, la déposa dans la baignoire, et revint s'installer derrière elle. L'eau était toujours chaude, même si elle avait perdu un peu de sa magie à présent que l'ambiance n'était plus au rendez-vous.

« Alors... voilà... J'en étais à chercher le savon, pour nous nettoyer... » expliqua-t-il sur un ton mal assuré.

Ses mains fouillèrent le fond de la baignoire tandis qu'il s'appuyait légèrement sur la jeune femme, jusqu'à trouver ce qu'il cherchait. Ensuite, il entreprit de savonner le dos de Ceithli, repoussant ses cheveux avec douceur. Il laissa passer un long silence avant de se lancer, trouvant un peu plus facile de parler sans avoir à affronter son regard.

« Je... j'ai pensé que tu voudrais... enfin que tu ne voudrais pas surtout. Il s'interrompit pour prendre une profonde inspiration. Je ne sais pas à Banba, mais à Ephtéria les naissances hors mariage sont très mal vues. On se fiche pas mal de savoir qui est le père, c'est toujours la femme enceinte qui est montrée du doigt. C'est elle la fautive, et puis c'est tout. J'ai pensé que tu ne voudrais pas subir ça... que peut-être ça t'arrangerait d'être mariée, pour te protéger des accusations... Je ne veux pas t'obliger... c'était seulement pour t'aider. »

Il se recula un instant, réfléchissant à ce que sa féline lui avait dit et qu'il avait sans-doute interprété de travers. Elle aussi avait parlé de contrainte et de l'enchaîner. En fin de compte, ils ressentaient peut-être la même chose mais ne s'étaient pas compris... pour ne pas changer pour tout dire... Malgré tout, il ne pouvait s'empêcher de douter et de craindre le pire.

« Tu as dit que tu ne voulais pas dire à tes parents que j'étais le père alors... Peut-être que je me suis trompé. Peut-être que tu m'aimes d'une façon différente ou que je n'ai pas compris ce que tu attendais. Je ne sais pas. Quand j'ai dit que je t'appartenais, ce n'était pas juste... comme un titre de propriété sur une terre éloignée. J'avais envie de vivre avec toi. Je ne t'aurai pas demandé de venir en mission avec moi si j'avais voulu que tu restes à Banba pendant que je faisais mon métier. Mais... si ce n'est pas ce que tu veux ce... c'est pas grave. »

En fait, il n'en pensait pas un mot. Grave ? Non. Vital plus sûrement. Si Ceithli avait l'intention de vivre loin de lui six mois sur douze, il ne le supporterait probablement pas, mais d'un autre côté, il ne pouvait pas lui imposer son mode de vie... même si pour ce point là, il aurait quand-même bien aimé. Être séparé d'elle lui semblait une épreuve insurmontable. Non, il ne pourrait pas s'y faire. Évidemment que ce serait grave !

« Ça m'est égal que tu ne veuille pas m'épouser. Je ne suis peut-être pas prêt pour ça. Mais le reste, l'enfant, toi. Je n'ai pas envie de te laisser seule, et je n'ai pas envie d'être balayé comme si je n'étais pas le père. Comme si tu ne m'avais jamais rencontré. C'est... »

Il regarda son savon comme s'il pouvait lui souffler la fin de sa phrase, mais il ne fut pas très bavard... au moins, il faisait meilleur dans l'eau chaude que sous les draps froids...

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Ceithli » 11 Sep 2011, 01:33

Elle ne savait pas ce qu'il s'était passé... elle avait cru l'avoir perdu et finalement il avait fini par lui pardonner? Il était revenu vers elle, l'avait prise dans ses bras, bercé doucement et pourtant, elle n'avait jamais cessé de pleurer malgré ses demandes. Elle ne voulait pas qu'il se sente coupable de ce qu'elle avait pu dire, elle ne voulait pas qu'il se sente responsable de ses pleurs, elle était la seule fautive.

Puis elle fut soulevée et ramenée dans la salle de bain où l'eau tiède la réchauffa un peu, elle avait alors passé ses bras autour de son cou dans un premier temps, telle une poupée vide à qui on aurait cassé le cœur. Il se plaça à nouveau derrière elle, mais elle pleurait toujours, ramenant ses genoux contre sa poitrine, la marque violette s'étant étendue sur toute la rotule alors qu'elle les enlaçait de ses bras pour regarder droit devant elle. Comme si elle était déjà morte, elle écoutait d'une oreille distraite et petit à petit, elle comprit une fois de plus que cette proposition de mariage n'était qu'un arrangement, pour ne pas qu'elle soit montrée du doigt... elle baissa les yeux, elle espérait qu'il aurait compris qu'elle aurait préféré un mariage d'amour et non de consentement, mais elle ne disait toujours rien.

Il balbutia quelques mots de plus, et elle n'était pas sure de comprendre. Une part d'elle-même avait retenu les mots comme quoi il lui appartenait et que ce n'étaient pas des mots en l'air, mais une autre part disait qu'il n'était pas prêt pour le mariage... finalement, seuls quelques mots sortirent de sa bouche


«Cet enfant est le tien... il le sera toujours.»

Elle fixait toujours un point droit devant elle - à savoir le mur - pendant qu'il se faisait maladroit dans ses gestes pour laver ses cheveux et son dos «Tu ne te rends pas compte à quel point je peux t'aimer... je... j'ai tellement peur de te perdre que j'ai cru que cette idée de mariage était un sacrifice pour toi... c'est pour ça que je voulais te proposer une autre solution. Une solution où tu aurais pu me voir, voir ton enfant quand tu en aurais eu envie sans que tu ne te sentes obligé de m'épouser... je...» elle posa son front sur ses genoux, pleurant encore et encore sans que les larmes ne s'arrêtent, formant de petits ronds dans l'eau au fur et à mesure qu'elles tombaient dans les vapeurs tièdes «j'ai trop peur de vivre sans toi, mais j'ai aussi peur d'être un fardeau et que tu ne veuilles pas que je reste trop près de toi. Tu... tu es un soldat, c'est normal que tu partes en mission mais... j'ai peur... chaque fois qu'on se sépare, j'ai peur que tu m'oublies...»

Et ça, un mariage n'y changerait pas grand chose. Combien en avait-elle vu? Lorsqu'elle partait à Ephtéria livrer un colis et qu'elle voyait des soldats s'encanailler avec des femmes dans les tavernes? Il y en avait forcément qui étaient mariés dans le lot, mais ça ne les gênaient en rien d'avoir ce genre d'amusements... et cette peur qui l'envahissait à l'idée qu'Archélas, une fois parti, ne l'oublie était grandissante dans son cœur, comme une plaie béante dans sa poitrine dans laquelle on s'amusait à jeter des braises ardentes pour la consumer un peu plus.

Tremblante, elle pleurait encore... elle n'était qu'une idiote. Elle savait qu'il l'aimait et pourtant elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle n'était pas faite pour lui, qu'il se lasserait comme les autres hommes, qu'elle n'était que l'amusement, la femme-bête, la femme sauvage, la passion dont on finit par se lasser pour une conquête plus docile et plus facile à mater pour la garder à la maison pour faire le repas et pondre des mioches. Ses épaules se secouèrent de sanglots, la peur de le perdre était tellement grande qu'elle n'arrivait pas à se calmer


«C.. c'est ton bébé... et je ne v... veux pas de lui si tu n'es pas avec moi... ç... ça fera trop mal...» voir dans cet enfant l'être qu'elle a tellement aimé? Non, elle ne le pourrait pas. Si jamais il était humain? S'il avait ses yeux d'un bleu aussi profond que ceux de son père? La peau aussi brune? Les cheveux aussi noirs? Peu importe ce qu'il sera, il lui ressemblera forcément, au moins un peu, et la douleur de voir cet être, cet Archélas miniature qui grandira près d'elle sans qu'elle ne puisse le voir lui, cela n'avait aucun sens. À peine quelques jours avant, son instinct maternel avait parlé et elle était prête à garder cet enfant même s'il choisissait de la quitter, et maintenant...

Étaient-ce ces fameuses hormones de grossesses qui la rendaient si instable dans ce qu'elle voulait? Peut être, mais à cet instant, le bébé n'avait plus d'importance, seul le soldat comptait... prise d'une nouvelle crise de sanglots, elle serra un peu plus ses genoux dans ses bras.. non, ça ferait trop mal...

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Archélas Ages » 11 Sep 2011, 11:40

Le savon rétrécissant à vue d'œil dans sa main, Archélas soupira en se promettant de ne plus jamais demander personne en mariage. Pas même Nemesis ! Ses yeux allèrent du morceau de glycérine à la nuque de sa compagne. Pourquoi lui tournait-elle le dos déjà ? Parce qu'il l'avait voulu ainsi. Pourtant, il aurait aimé voir ses yeux à cet instant, s'assurer qu'elle ne mentait pas, qu'elle ne se servait pas de lui. Pour certains, jouer de cajoleries pour obtenir ce qu'ils voulaient était un jeu. Combien avait-il vu d'individus se confondre en courbettes et compliments, se montrer aimables et faussement amicaux alors qu'ils n'en pensaient rien ? Pour une faveur, pour un service, parce que leur présence les arrangeait bien. Qu'il s'agisse des Nobles salivant à l'idée d'entrer dans la Cour du Roi ou de personnalités plus modestes mais toutes aussi fausses, comme ces femmes à peine adultes dans les bras d'hommes plus âgés et considérablement plus riches.

Retournant à la contemplation de son savon, le soldat réfléchissait aux hypothétiques raisons qui auraient pu pousser Ceithli à se jouer de lui, écartant aussitôt l'idée qu'elle puisse en avoir après sa solde. C'était elle qui payait. Toujours. Espérait-elle entrer dans les petites faveurs du Roi par son intermédiaire ? Il balaya cette absurdité aussitôt, frémissant à l'idée qu'il n'y avait pas moins dévoué que lui à la cause de son Souverain... et comme lorsqu'il avait recroisée la jeune femme à Guttenvald, ses soupçons se portèrent aussitôt sur l'espionnage. Se servait-elle de ce qu'elle apprenait de lui pour le faire condamner ? Certains Nobles avaient recours à ce type de méthodes, mais Ceithli avait eu plusieurs fois l'occasion de parler et pour commencer, il ne se serait jamais sortit vivant de son entrevue avec Livian d'Ephtéria s'il s'était avéré qu'elle agissait contre lui. Alors quoi ? Rien.

Rien d'autre que des maladresses, comme chaque fois qu'ils se lançaient sur un terrain glissant. Non, ces deux-là n'étaient décidément pas doués pour se parler !

Adossé au fond de la baignoire et tête baissée comme un enfant boudeur, Archélas entendait les explications de sa féline, réfléchissant chaque fois, s'en voulant de plus en plus à mesure qu'il réalisait à quel point il s'était trompé. Une honte indescriptible lui brûlait les paupières alors qu'il repensait à la façon dont il était sortit de ce bain, vexé... blessant probablement Ceithli par son comportement. Rien que pour cela, il se traita mentalement de tous les noms. Ses doigts s'entortillèrent dans la chevelure détrempée qui flottait devant lui. L'air penaud, il la regardait par en-dessous sans parvenir à trouver de quoi la réconforter. Au final, il se redressa pour la prendre dans ses bras. C'était encore ce qu'il savait faire de moins maladroit. Les yeux fermés pour retenir ses propres larmes alors qu'il était incapable de supporter celles de sa féline – d'autant qu'elle pleurait par sa faute – il resta un moment ainsi, le nez perdu dans son cou et ses mains lui caressant les bras.

« Excuse-moi, j'aurai dû réfléchir ou... ou j'aurai dû t'en parler avant de te le demander de cette façon. Je ne voulais pas te l'imposer. C'est... »

Il rouvrit les yeux dans l'idée de la convaincre que son éducation à Ephtéria l'incitait peut-être à des principes pas toujours très respectueux, bien qu'il faisait de son mieux... mais au moment où il allait reprendre la parole, sa voix s'étrangla sous le coup d'une soudaine angoisse.

« … c'est quoi ça ?!! »

Pour le coup, il en oublia totalement la discussion qu'il tenait, les larmes de Ceithli, ses doutes absurdes et tout le reste. Les yeux écarquillés, il glissa sa main sous le genou de la jeune femme pour le soulever légèrement et le faire sortir de l'eau rendue opaque par le savon. Horrifié devant la marque de la taille de sa main, il en resta muet de stupeur, réfléchissant à toute allure au moment où elle avait pu se blesser ainsi. Mais une chose était sûre : ça, ce n'était pas là tout à l'heure !

« Comment est-ce que tu t'es fait ça ? Ça va ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? » s'insurgea-t-il un peu bêtement.

Il lui jeta un regard mort d'inquiétude, son cœur se serrant de voir son joli visage décomposé de tristesse par sa faute. Alors, en guise de consolation, il l'embrassa sans autre sommation. Tant pis.

« Je t'aime, je ne veux pas te quitter, je ne veux pas t'oublier, je ne veux pas te voir souffrir, je ne veux pas te voir pleurer, je ne veux pas me séparer de toi pour aller travailler, je ne veux pas t'enfermer, je ne veux pas voir ce genre de choses sur toi... Il désigna l'hématome sur son genou. Et puis je veux t'épouser pour tout ça... mais je ne veux pas que ça te cause des ennuis, ou que tu t'y sente obligée. Je veux être avec toi quand cet enfant viendra au monde, je veux apprendre... à l'élever, je veux le voir grandir, je veux te voir heureuse, et je vais chercher l'Arnisauge pour ton genou. Ne bouge pas. »

Il n'était pas certain que ça ferait effet puisque le baume était prévu pour les courbatures, mais il était déjà debout et ruisselait d'eau sur la moquette alors qu'il fouillait le sac à la recherche du pot. Une minute plus tard à peine, il reprenait déjà sa place dans la baignoire, Ceithli entre ses jambes, le baume quasiment vide dans ses mains, le savon quelque part au fond de l'eau s'il en restait quelque chose. Comme quoi une bonne frayeur pouvait débloquer beaucoup de choses...

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Ceithli » 11 Sep 2011, 12:14

Les larmes continuaient doucement de couler alors qu'il s'excusait... comme souvent, ils avaient du mal à se comprendre, mais après tout, c'était peut être normal dans la mesure où ils apprenaient encore à se connaître. Mais il s'arrêta lorsqu'il remarqua l'hématome sur son genou, elle rougit un peu en se pinçant les lèvres

«Ce n'est rien... j'ai juste glissé lorsque je suis sortie de la baignoire... ce sol est vraiment dur! On dirait qu'il est plus dur que la pierre...» elle ne savait pas trop à quoi associer le carrelage, et pourtant, elle avait déjà vu quelques poteries en céramique déjà, mais il fallait reconnaître qu'elle n'avait jamais essayé l'effet en se tapant dessus avec. Elle le regarda s'éloigner d'un air apeuré, il l'abandonnait? Mais la jeune femme n'eut même pas le temps de se remettre à pleurer qu'il était déjà revenu et s'appliquait à recouvrir la marque violacée de baume. Elle lui sourit doucement, se tordant la taille et le cou pour le regarder et sourire...

Puis, il s'expliqua, ouvrant son cœur, dévoilant ses envies, ses propres craintes et désirs, et là, elle eut l'impression que son cœur se gonflait de plus en plus dans un étau, qu'il allait exploser du bonheur de savoir que sa demande n'avait pas qu'un intérêt par rapport à l'enfant. Les bonnes raisons qu'elle avait espérées, l'envie de l'épouser par amour et non pour assumer simplement son rôle de père... ces bonnes raisons étaient bel et bien présentes! Et peut être même au-delà de ce qu'elle avait pensé, il l'aimait et ne voulait pas se séparer d'elle? Combien de fois avait-elle cru qu'elle n'était qu'un fardeau et qu'il voulait qu'elle parte? Ce n'était que pour sa sécurité car il ne voulait pas qu'il lui arrive du mal, mais au fond, elle était toujours restée avec lui et elle savait qu'au fond il avait été heureux qu'elle soit là... Le temps semblait s'être arrêté alors que les larmes n'avaient laissé que quelques sillons sur ses joues, ses yeux parfaitement secs alors qu'elle caressait sa mâchoire du bout des doigts, avant de se tordre un peu plus pour l'embrasser. Pas un simple baiser, non, ce genre de baiser qui en disait long sur tout ce qu'elle ressentait pour lui, mêlant un soupir de bonheur et une pression délicate. Elle sortit alors ses deux jambes de la baignoire pour se retrouver sur le côté, position totalement inconfortable, mais d'une part elle ne voulait plus mettre ses jambes dans l'eau à cause de la crème, et d'autre part, elle voulait pouvoir l'embrasser encore.

Puis elle posa son front contre le sien, fermant les yeux en prenant une profonde inspiration, comme si toute peur, toute peine était parties avec les mots qu'il avait prononcés juste avant


«Tu.. tu ne peux pas savoir à quel point tu me rends heureuse juste avec ces mots... j'avais peur que tu ne veuilles m'épouser que pour être un père... et je ne voulais pas t'épouser pour n'être qu'une mère... je veux..» elle leva alors les yeux, une nouvelle larme commença alors à coucher, mais une larme de bonheur cette fois-ci, un sourire éclairait son visage alors qu'elle plongeait son regard dans le sien «je veux être ta femme, Archélas... pas seulement la mère de ton enfant...»

Elle se pencha pour l'embrasser à nouveau, enlaçant son cou de ses bras, l'une de ses mains venant jouer dans ses cheveux alors qu'elle soudait ses lèvres aux siennes dans un baiser des plus intenses. Elle vint prendre l'une des mains du soldat pour la ramener sur sa poitrine, contre son cœur pour qu'il puisse entendre à quel point il battait vite, et fort. Elle glissa sa langue dans sa bouche, jouant contre son palais avec douceur pendant qu'elle savourait cette peur qui s'évanouissait doucement et qu'une nouvelle sensation s'emparait d'elle: l'excitation.

Elle finit par reculer doucement, se mettant à rire nerveusement en posant à nouveau son front contre le sien
«Je suis désolée... j'ai été tellement bête... j'ai eu si peur et pourtant... tu m'as prouvé tellement de fois que tu m'aimais, mais.. j'ai toujours peur, peur qu'à force tu te lasses de moi... je t'aime... pardon..»

Sa voix était encore un peu cassée, et pourtant elle se sentait un peu mieux, même si elle craignait qu'il ne lui en veuille encore de s'être ainsi trompée sur lui...

«Je veux t'épouser, Archélas..» finit-elle par dire en plongeant son regard encore inquiet dans le sien... maintenant qu'elle acceptait, comment allait-il réagir?

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Archélas Ages » 11 Sep 2011, 13:25

Les sourcils froncés, Archélas lui jeta un regard désapprobateur.

« Tu aurais pu te faire mal... on ira voir Belladona. Ou j'irai tout à l'heure pendant que tu te reposeras un peu. Je ne veux pas que tu aille dans cet escalier interminable avec un genou dans cet état. »

On n'avait pas idée de mettre du marbre poli dans une salle d'eau ! Ça allait pour le hall d'un palais comme celui d'Ephtéria, mais une salle d'eau ! Lui-même avait trouvé le sol glissant en sortant récupérer le baume, et puis c'était froid. Il se mordit la joue en réalisant qu'il ne l'avait pas même entendue tomber tant il avait été occupé à bouder. Et si elle s'était fait vraiment mal ? Combien de temps lui aurait-il fallu pour s'en rendre compte ? Pourquoi fallait-il toujours qu'il la mette en danger à cause de ses mauvaises décisions ? Il appliqua ce qui restait du baume en tremblant autant d'inquiétude que de colère à sa propre encontre, son état de manque faisant le reste. Lorsqu'il eut terminé, il la laissa remuer pendant qu'il se nettoyait les mains à l'eau trouble, renonçant à retrouver encore ce fichu savon. Son regard accrocha le sien quelques secondes alors qu'il se retenait de rire comme il pouvait devant la position qu'avait prise sa féline. Non mais vraiment !

Il l'embrassa à son tour, répondant d'abord aux invitations de Ceithli, se laissant peu à peu emporter par ses propres initiatives. La dernière fois que ça avait commencé ainsi – dans l'eau chaude et aussi proches l'un de l'autre juste après une dispute – il se souvenait très bien de la façon dont ça avait fini ! En fait, il se fit la réflexion qu'il aurait mieux fait de ne pas y penser. Il fit glisser son bras derrière les épaules de la jeune femme afin de lui permettre de s'y appuyer, jugeant que ce serait toujours plus confortable que le rebord de la baignoire. Dans son mouvement, il en profita pour l'attirer à lui. Sans la toucher, simplement attentif à ce qu'elle lui disait et qui l'embarrassait un peu. Ce n'était pas vraiment le genre de discussion qu'il entretenait tous les jours avec ses supérieurs... À vrai dire, même ses parents ne lui parlaient pas de ces choses là, ou très peu. La recette miracle pour créer des tabous et des non-dits, ingrédients indispensables aux malentendus comme il en vivait chaque fois qu'il essayait de parler de ces choses délicates.

« Tu n'es pas bête, ne dis pas ça. J'ai cru que tu t'étais servie de moi quand tu m'as annoncé vouloir cacher que j'étais le père de cet enfant alors tu vois... tu n'es pas la seule à avoir douter... »

Il se pinça les lèvres, un peu honteux d'avouer qu'il avait douté de sa sincérité. Au final, il en revenait constamment à ce que sa vie de soldat lui avait appris avant de rencontrer la Morphe. Sans attache, sans raison de revenir, volage, frivole. Quelques années de plus sous ce régime et il aurait fini aussi odieux que Chaemil. Mais il y avait eut Ceithli, et tout ce qu'il avait toujours cru immuable avait été balayé. Malgré tout, il conservait le souvenir que l'homme avait cet instinct déplaisant de se servir de ses proches pour obtenir ce qu'il voulait, et ainsi doutait-il à la moindre difficulté. Y compris de sa compagne, même s'il en souffrait lorsque cela arrivait.

« Je t'aime Ceithli, et je ne peux pas me lasser de toi. On se lasse de la monotonie, du quotidien, de ce qui se répète. Toi, tu n'es rien de tout cela. J'apprends avec toi plus que je n'ai appris en trente ans. Sur toi, sur moi, sur bien d'autres sujets aussi. »

Il eut un petit sourire au souvenir des quelques autres « sujets » sur lesquels il avait appris. Sur les meubles ou dans des flaques d'eau croupie, il n'aurait jamais imaginé que c'était faisable...! Dans une baignoire non-plus d'ailleurs, et pourtant, il devait bien admettre qu'il avait du mal à garder ses distances. Son autre bras se faufila sous les genoux de sa féline pour la ramener encore vers lui, l'eau débordant un peu chaque fois qu'ils remuaient.

« On verra tout ça à notre retour... »

Il faillit ajouter un « d'accord ? » à la fin de sa phrase, mais le souvenir de ce tic de langage chez les infirmières l'en dissuada. Apaisé à présent qu'ils avaient parlés – et qu'ils s'étaient enfin compris – il se détendit par quelques baisers, s'interrompant subitement lorsque des bruits insolites se manifestèrent à travers les cloisons. Apparemment, leurs voisins avaient une longueur d'avance sur lui dans ce vers quoi il se laissait aller, ce qui le laissa interdit quelques secondes. Mince... était-ce le spectacle qu'ils avaient donné à Balaïne ? À Banba ? À Aspasie ? Et maintenant qu'il y pensait...

« Dis... on a le droit de faire ce genre de chose ? Je veux dire, ce n'est pas risqué pour le bébé, ou pour toi ? »

Si ça se trouvait, c'était ainsi qu'on concevait les jumeaux ?

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Ceithli » 11 Sep 2011, 14:02

Son cœur s'allégeait à chaque baiser, chaque caresse alors qu'elle aurait presque ri lorsqu'il avait pensé qu'elle pouvait se servir de lui...

«Tu crois vraiment que j'aurais aimé avoir un enfant et devoir me débrouiller toute seule? Je suis à peine capable de m'occuper de moi-même...» elle leva les yeux vers lui, rougissant légèrement de sa gêne «j'ai besoin de toi, Archélas... et j'ai envie, moi aussi, de continuer à apprendre d'avantage de choses sur toi, sur moi et sur nous...»

Elle l'embrassa encore, appréciant qu'il la serre un peu plus contre lui, alors que l'ambiance des chambres autour n'aidait pas à garder une certaine concentration. Elle souda ses lèvres aux siennes, comme si cela faisait des mois qu'elle ne s'était pas retrouvée contre lui, et d'ailleurs en y réfléchissant, ils ne s'étaient plus retrouvés depuis qu'ils avaient conçu cet enfant, puisque la fièvre du soldat n'avait fait qu'empirer par la suite, et la jeune femme dut reconnaître que si les quelques jours dans cet hôpital avaient été comme les heures passées dans la prison de Banba, voir Archélas guéri - même en proie à un certain manque - était comme un véritable soulagement. Sentir l'homme prendre place contre sa hanche suite au désir grandissant de leurs baisers - sans compter les bruits plus qu'entreprenants des voisins - lui arracha un sourire, qui se transforma en rire lorsqu'il lui demanda si elle ne risquait rien pour le bébé.

Elle posa son front contre le sien, se retenant de rire alors que son sourire illuminait totalement son visage d'un bonheur sans nom... elle savait qu'il était le mieux placé pour la rendre heureuse


«Non... ça ne risque rien! Maintenant, il n'y a plus de raison de s'inquiéter...» au contraire, sa mère lui avait raconté, une fois que sa libido n'avait jamais été aussi brûlante qu'au cours de son quatrième mois de grossesse, en plaisantant à ce sujet - et c'était probablement la première fois qu'elle avait vu son père embarrassé - elle lui avait alors dit que Rhëanor faisait exprès de partir en chasse pour pouvoir se «reposer» des assauts de la féline. À cette pensée, elle dut se retenir de rire, mais le plus important était qu'à cet instant, elle était heureuse. Cependant, si faire l'amour dans une baignoire ronde en bois était envisageable, elle ne se voyait pas du tout se laisser aller dans cet espace aussi étroit! Aussi, elle sortit de l'eau, tournant le dos à son amant en dévoilant sa chute de rein vertigineuse en ramenant ses cheveux devant elle pour les essorer. Se séchant rapidement avec la serviette, elle se tourna vers le soldat d'un air amusé mais pourtant plein d'amour

«Allons voir si ce lit peut servir à autre chose que te cacher sous les draps!»

Puis elle laissa tomber la serviette au sol, marchant entièrement nue jusqu'à la chambre en attendant qu'il la rejoigne. S'installant sur le lit, allongée sur le côté, elle prit appui de sa main pour fixer la salle de bain, guettant le moment où elle le verrait venir jusqu'à elle afin de l'étreindre avec cet amour qui les liait désormais... elle avait peut être fait les choses de travers, mais cet enfant aura tout de même été conçu dans l'amour de ses parents, n'était-ce pas le plus important?

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Re: Mal pour mâle...

Messagepar Archélas Ages » 11 Sep 2011, 17:12

Un sourire étira les traits du soldat trop longtemps figé dans l'anxiété. Il se sentait libéré des poids qui l'avaient entravé ces dernières semaines. La culpabilité de laisser Ceithli prendre soin du campement pour deux, trois si l'on comptait Nemesis, quatre si on y ajoutait l'enfant... Mais aussi l'enfermement dans cet hôpital horrible et tout ce que cela avait pu amener. Stress, fatigue, angoisse. Sa féline n'avait vraiment pas besoin de ça. Lui non-plus, mais lui, il avait choisit cette vie de baroudeur et les dangers du métier de soldat. Pas Ceithli. Il l'embrassa de nouveau, soulagé de se retrouver seul avec elle dans cette « auberge ». Ici, personne ne risquait de faire irruption à tout moment pour leur imposer des examens où dix personnes les scrutaient comme des bêtes de foire, pas de repas infect à heure fixe, pas d'infirmières pour surveiller qu'ils se lavaient bien même derrière les oreilles... Libres. Seuls. Livrés à eux-mêmes.

Ils pouvaient faire toutes les âneries qu'ils voulaient, entrer et sortir dans une eau blanche de savon où flottaient les peluches de la moquette par exemple, il n'y avait personne pour le leur reprocher ou pour se scandaliser de leur manque d'hygiène. D'ailleurs, Ceithli sortit du bain sans même s'être nettoyée ! Archélas admira le tableau, le cœur légèrement oppressé à l'idée qu'elle pourrait glisser encore... à moins que cette mèche égarée formant un « S » jusqu'à la naissance des fesses y soit pour quelque chose... Les yeux bleus se hâtèrent de revenir se planter dans les onyx lorsque Ceithli se retourna, et Archélas afficha un air légèrement troublé à l'idée d'être démasqué – ce qui ne sembla pas être le cas. En revanche, la petite provocation de sa féline fit mouche et il accusa le coup en battant plusieurs fois des cils comme pour ravaler sa fierté écorchée. S'il avait voulu se défendre, il aurait argumenté quelque chose comme un « mais euh ». Pour l'heure, se défendre ne faisait pas partie de ses projets immédiats...

Ceithli disparue, il resta une seconde immobile à graver dans sa mémoire le mouvement de ses hanches alors qu'elle sortait. Puis dans un sursaut, il se leva à son tour et se sécha avec l'unique serviette restante alors qu'il se dirigeait vers la chambre. Et s'il était le genre d'homme hésitant et maladroit sur les conversations épineuses, il y avait d'autres domaines dans lesquels il était beaucoup plus assuré ; et beaucoup moins gauche.



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Suite aux Murmures...

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