Barman ! Un verre !

Bâtie après le crash de l'Atlas IV, c'est une ville complexe à la pointe des nouvelles technologies, futuriste, propre, et protégée par un Dôme d'énergie fort curieux.

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Barman ! Un verre !

Messagepar Maître du Jeu » 02 Avr 2009, 11:19

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Viktor Zacharias Kobalt :
    « En service monsieur Kobalt ?
    _ Qu'est-ce que ça peut bien faire ?
    _ Ça peut me faire que vous êtes flic et qu'un flic en service, je ne lui sers pas à boire. »[/b]

    Viktor fronça les sourcils. D'un seul coup, il se sentait agacé par ce barman trop zélé. Lui avait soif et il n'avait pas trop envie de se taper une limonade juste parce qu'un abruti avait décidé de lui faire la morale ! Il tapa du poing sur le comptoir, faisant tressaillir quelques verres posés là et sursauter deux ou trois clients. Quand on se trouvait face à un homme à la carrure de Viktor, on évitait de le contrarier... Alors à moins que cet employé de bistrot ne soit complètement stupide, il ferait bien mieux de se méfier.

    « Nom de Dieu et depuis quand on respecte la loi ici ?!! Me fait pas rire, y'a au moins cinq putes dans ton établissement ! Sers-moi ou je m'en vais te la faire respecter, moi, la loi ! »

    Le barman se retourna vers son patron, trop loin pour avoir entendu quoi que ce soit et donc pour venir à son secours. Il hésita un instant et, face à l'insistance du lieutenant de police face à lui, décida qu'il serait plus prudent de battre en retraite. Délaissant les quelques commandes que lui avaient passé d'autres clients, il courut jusqu'à son employeur. Au comptoir, les habitués râlèrent. D'autres jetèrent un regard en biais vers Viktor, écœurés d'avoir un flic pour voisin. Là-bas, près de la machine à Pression, le patron éleva la voix, manifestement furieux, avant de s'avancer vers notre Terrien impatient.

    « Excuse-le mon vieux, il est nouveau.
    _ Nouveau et con ! Tout l'bar sait que je suis flic à cause de lui. Qu'il traîne pas la nuit tout seul, j'pourrais le confondre avec un truand. Tu sais, une balle perdue... »


    Le patron sourit, servant son verre à ce lieutenant pour le moins original. Protéger et servir ? Non, telle n'était pas sa devise. Protéger, à la rigueur. Quant à servir, disons plutôt qu'il se servait plus qu'autre chose. Le gérant du bar servit les autres clients et s'en débarrassa en leur désignant une table, leur faisant comprendre ainsi qu'il aimerait un peu de tranquillité.

    « Tu cherches quelque chose ?
    _ Des infos sur un cinglé qui se balade avec un rat...
    _ Oh, tu es sur cette affaire ? »


    Pour toute réponse, Viktor vida son verre et en exigea un deuxième. Oui, il était sur cette fichue affaire et il était bien décidé à mettre la main sur cet assassin...

Krän Guush :
    La veste se froissait à chaque mouvement produit par le corps qui la portait. Un corps muet comme une tombe. Un visage dégagé, pas de mèches folles venant cacher les yeux. De face le jeune homme semblait avoir une chevelure coupée très courte à même le crâne, mais de dos, sur le bas de sa nuque, il fallait avouer qu'une longue et fine queue de cheval venait casser cette aptitude de soldat. Vous savez, les soldats doivent garder une coupe courte, propre... nickelle. Mais il n'était plus soldat et c'était temps mieux, car accumuler les combat pour la justice et les combats qui, bien que visant à créer une forme de justice pour le bien de la nature... c'était des combats contre la loi, celle qui dit à juste titre, "tu ne tueras point".

    Il était bien... ce bar. Super bien même. Mais une chose ne manqua pas de le chagriner tout en l'amusant à la fois. Il était d'un esprit très contradictoire, que voulez-vous. Un flic... inutile de savoir écouter les conversations tel un espion pour le savoir, le barman n'était pas très futé, et avait un goût un peu trop prononcé pour le respect de la loi. _ Rien à carrer ! S'il veut boire durant son service le mec, c'est son problème. Après tout, personne ne respecte la justice aussi bien que... oui, en bref personne quoi !_ Ça grattait sous le col, ça voulait monter regarder dehors les buveurs d'alcool, ça voulait peut-être y goûter aussi, vous savez, ces petites bestioles sont très curieuses. Boule de poils blanc sur un corps mince et agité, deux billes rouges luisant sous l'effet de la lumière. Inutile d'en dire plus, c'est bel et bien la petite albinos, rougeur coriace, qui fait l'objet d'une carte d'identité pour le jeune homme. Ha ! Parlez, parler, parler encore et toujours... en oubliant de s'arrêter plus longtemps sur le problème du moment. Le flic ! Ce fichu mec qui foutait les pattes dans ce foutu bar que l'ancien soldat aimait visiter. Il n'était pas un grand buveur, et ne tenait pas l'alcool si c'est ce que vous voulez savoir, mais il aimait ce lieu. Le bar c'était un endroit où les gens disaient respecter la loi tout en la contournant de la manière la plus nulle qu'il puisse exister. Le bar, c'était l'île de la tentation à l'alcoolisme. Rien de bien nouveau. Quoi d'autre encore ? Derrière le rideau de la justice alcoolique se trouvait souvent un commerce peut recommandé, un trafique pas bien rigolo, du business.

    Mince... elle était sur l'épaule, idiote ! Quelle se fourre sous la veste et qu'on en parle plus, c'était pas le moment qu'elle montre son pif au grand jour. Fallait pas trop montrer sa carte d'identité pour l'instant. Le jeune homme attrapa du bout des doigts son col et le tira en avant, histoire de laisser de la place entre le tissu et son corps pour qu'elle aille se lover sous la veste. _ La prochaine fois puce, tu pourras sortir _

    L'ancien soldat se posa sur une chaise, à vrai dire, il n'était pas très loin du flic, dos à lui. Il était assis correctement, ni comme un sac dégoulinant sur la chaise, ni comme une pédale aux allures d'un noble d'autre fois. Normal, décontracté. Il n'était pas armé tous les jours, et ce jour là non plus. Jute un canif fourré dans sa botte droite, c'est anodin non ? Tout le monde fait ça de nos jours, après tout, c'est pas avec cette vulgaire lame qu'il hottait la vie des scientifique, bien qu'ils puissent mériter la souffrance, c'était pas logique... fallait mieux les faire crever vite fait bien fait. C'est mieux oui.

    Il ne buvait pas, pas envie de passer faire sa commande. Oh, et puis pas envie tout court, c'était pas le moment point barre ! Il sortit du papier froissé qui attendait en boule dans sa poche gauche de la veste, fallait qu'il passe le temps en écrivant... peu importe quoi, mais en écrivant. Rien d'important, rien qui pourrait venir dire "c'est toi l'assassin !" juste... des mots qui s'alignaient à la suite formant des phrases sans trop de sens. Oui, un passe temps. Quand on a pas la parole, on s'occupe autrement. Pourvu que ce flic foireux déguerpisse rapidement d'ici.

Viktor Zacharias Kobalt :
    « Et alors, il ressemble à quoi ton meurtrier ? »

    Viktor haussa les épaules et replongea les lèvres dans son alcool préféré, un truc imbuvable diront certains, mais rudement efficace pour faire repartir un de ces vieux moteurs antiques Terriens. Sûr que s'ils avaient boosté l'Atlas IV avec cette cochonnerie, il serait repartit en orbite pour quelques milliers d'années sans s'arrêter ! Mais tout cela n'était plus d'actualité. Les moteurs à essence, peu en connaissait encore l'histoire. Pour tout dire, ça faisait office de légende et il n'y avait que les vieux savants fous pour encore s'intéresser à ces méthodes archaïques. Aujourd'hui, on parlait d'énergie Nideylique, générée par les lignes de force traversant Nideyle. Une énergie propre et inépuisable commune à chaque planète. Une invention géniale que l'on devait aux Cortesians... peut-être bien la seule chose qu'ils aient fait de bien ceux-là !

    « Pour tout te dire, je m'en cogne du meurtrier. J'ai une autre mission sur les bras. »

    Le patron fit une moue curieuse, mélange d'agacement et de subite anxiété. Pour avoir longtemps côtoyé le lieutenant Kobalt, il devinait que cette autre « mission » sentait mauvais.

    « Du style ?
    _ Du style confidentiel. Le Krän, puisque son nom apparaît dans tous les torchons de la ville, j'ai des questions à lui poser. Tu vois, je cherche plus dangereux que lui. Le genre qui discute pas et se contente de te bouffer.
    _ J'ai entendu une rumeur délirante là-dessus. Tu cherches le Loup-Garou ? »
    demanda le barman avec un sourire ironique.

    Oui, il y avait cette rumeur stupide. Un clébard qui s'amusait à déchiqueter les passants. Une rumeur, parce que ni les flics, ni les autorités n'avaient confirmé quoi que ce soit à ce sujet. Une rumeur, parce que les Loup-Garou sortaient des mythes Terriens, à ce que l'on savait. Bref, en gros, ça n'existait pas. Pourtant, lorsque le regard de Viktor s'alluma, le gérant du « 114 » pâlit. Une mission du style confidentiel et un intérêt subit pour une histoire de Loup-Garou, là, vraiment, ça puait à plein nez.

    « Un Loup-Garou hein ? Ça m'intéresse, raconte !
    _ Des conneries Viktor ! Enfin, tu sais bien que les mecs racontent n'importent quoi passé les 2 grammes d'alcool dans le sang !
    _ Bah moi ça m'branche ces conneries. Accouches. »


    Il y eut quelques secondes de flottement pendant lesquelles le patron du bar cessa d'astiquer ses verres au profit d'une mine déconfite.

    « Demande-leur. » souffla-t-il, entre effarement et colère.

    Le lieutenant reposa son verre, vide, et se retourna vers la salle enfumée. Ça et là, les clients jouaient aux cartes en misant de grosses sommes d'argent, d'autres offraient à boire aux fameuses « catins » que Viktor avait remarqué plus tôt et d'autres encore cuvaient leur vin, à demi comateux sur leur table que tentait d'essuyer les jolies serveuses.

    « ALORS ! C'EST QUOI CETTE HISTOIRE DE LOUP-GAROU ?!! » tonna la voix du flic en civil.

Krän Guush :
    Loup-Garou.

    C'était un bien joli mot. Trop joli pour être dit dans la bouche d'un homme avec une aussi vilaine balâfre. Agnessa fit la moue et fronça son nez. Non, cet homme n'était pas joli du tout.
    Elle fut ramenné à la réalité par une petite fille qui lui tira la manche. Agnessa baissa les yeux, juste pour regarder ce qui lui tirait la manche et redressa presque immédiatement la tête. Un enfant, elle avait eut la réponse à sa question et ignora donc cette petite fille, elle n'avait ien qui la liait à elle. Par contre une autre question se posait : Que faisait-elle là ?

    Bah qu'importe, si elle était là c'est qu'il y avait une raison. Agnessa s'avança de trois pas avant d'entendre son nom être prononcé. Ce n'était qu'un murmure, elle y était habitué encore des langues de serpent. Agnessa c'était toujours demandé ce qui pouvait bien pousser les gens à parler ainsi sur elle. La jeune Montéris avança encore un peu. Ses yeux n'avait pas quitté la balafre du policier. Bon elle savait pas qu'il était policier. Il était sur cette chaise et avait parler très fort. Trop fort pour la jeune femme. Elle n'aimait pas le bruit, sauf si c'était de la musique, mais lui ne chantait pas. Non, non, au contraire il brayait. Agnessa n'aimait pas ça. Son nez se fronça encore un peu. Elle s'arrêta à mis chemin et observa les alentours.
    Des clients, encore et toujours des clients. En tous cas c'est comme ça qu'ils les appelaient. Agnessa les aurait plutôt appelé "passe-temps", c'est vrai car au fond que faisait-ils ici ? À l'image de cet homme assis près du balafré qui écrivait. Pourquoi écrivait-il ? qu'écrivait-il ? Un bruit de chaise grinçant sur le sol lui fit tourner la tête. Ses cheveux roux suivirent le mouvement.

    Elle pouvait avoir l'air bizarre à resté ainsi debout au milieux de la pièce ; mais pour quiconque était familier du quartier sud-ouest la connaîtrait : Agnessa la Montéris, une jeune femme d'une vingtaine d'année, à la chevelure incandescente mais emmêlée, au regard gris et bleue, calme comme une mer d'huile. Tout le monde la connaissait, avait-on vu une femme plus laide qu'elle ? Son nez long, ses lèvres déformées, ses orbites profondes... Elle avait mis un pull ample, une grand mère l'avait tricoté pour elle, mais ce n'était pas vraiment se taille, trop large. Une vieille robe débrayé et effilochée couvrait les parties les plus intimes de la jeune femme. Mais pieds nus, on pouvait admirer la mauvaise position de la jeune fille, ses jambes arquées trahissait un déséquilibre... Mentale ou physique qu'importe.

    "-Hey la Baguenaude ! Qu'est ce que ce sera pour toi ? Un cerveau ?
    - ..."


    Tout le monde riait, Agnessa se demandait bien pourquoi... Mais en gentil mouton qu'elle était elle ria aussi, un rire pingre et sec. Elle s'arrêta rapidement de rire et fixa le serveur qui l'avait interpellé en déglutissant.

    "-De l'eau.
    - Hein ? Tu veux à boire ? T'as de quoi payer ?
    -... Non.
    - Alors va voir ailleurs !
    - J'ai soif.
    - C'est pas mes oignons ! T'as pas de sous, tu bois pas ici ! Aller ouste !"


    L'argent. encore et toujours. Agnessa resta tout de même sur place. D'habitude il y avait toujours une gentille petite vieille, ou un brave homme, qui prenait en pitié la jeune femme et lui offrait son verre d'eau. C'était tellement étonnant de payer pour boire. Il ne faisait pas froid dehors, mais l'étrange bouclier autour de la ville ne permettait pas à la Montéris de boire l'eau du ciel. Et elle ne sait pourquoi mais on interdisait quiconque de sortir de la ville. Agnessa se retrouvait enfermé à l'intérieur de la citée, sans arbres, sans animaux... Et l'eau croupie des flaques ne l'attirait guère.
    Elle remplit ses poumons et soupira du nez, ses narines parurent plus grosses encore qu'à l'origine. Son soupir dura longtemps, personne ne réagissait. Agnessa détestait ça mais il lui faudrait aller de l'avant.
    Doucement elle avança encore et s'adressa cette fois-ci au balafré, car de tous ici présent c'était le seule a avoir élevé la voix par le passé pour s'adresser à tous.

    "J'ai soif."

Viktor Zacharias Kobalt :
    Viktor considéra la jeune femme qui se présentait à lui. S'il ne la connaissait pas, il l'aurait probablement giflée pour lui parler sur ce ton, comme s'il était son larbin. Pourtant, il n'en fit rien. Agnessa... sacrée Agnessa ! Une catastrophe naturelle à elle seule. Viktor était toujours étonné de constater à quel point un peuple aussi avancé que les Monteris pouvait compter autant de brebis galeuses ! En fait, la distraction naturelle des demoiselles Monteris avait donné lieu à des insultes et, dès lors, on traitait les femmes Terriennes ou Cortesianes un peu idiotes de « Monteris ». Un peu comme, il y a bien longtemps de cela, on pouvait les traiter de « blondes ». Mais revenons-en à la situation présente, voulez-vous bien.

    Le « 114 » était bondé ce soir là et rares étaient encore les places assises. Les volutes de cigarette s'élevaient jusqu'aux plafonds, créant d'étranges déplacements fantomatiques dans le rayonnement des spots multicolores. La cigarette ? Oh, une très vieille invention Terrienne, modifiée de manière à produire toujours autant de fumée mais devenue totalement inoffensive pour la santé. On y avait retiré toutes les saletés chimiques qu'elle contenait et, à vrai dire, elle n'avait plus vraiment le même goût qu'avant. Ceci dit, personne n'avait vécu suffisamment longtemps pour savoir quel goût avait bien pu avoir ces petits boudins de papier incandescent. Inodore, elle ne servait plus qu'à donner cette ambiance particulière au « 114 », de fumerolles dansantes.

    Dans un coin du bar, une scène était occupée par les groupes de musicien du coin. Ils venaient s'y produire à tour de rôle, distillant leurs styles de musique éclectique sans – curieusement – jamais se faire huer. Comme un bruit de fond, leur art se répandait mollement, adoucissant les mœurs comme le voulait l'expression. Aux tables, de grands gaillards costauds bardés de tatouages ou bien, au contraire, de petits maigrichons qui serraient contre eux une serviette noire comme si elle avait contenu les secrets les plus graveleux de leur existence. Ça et là, les jeunes femmes à moitié dénudées allaient de table en table, se faisaient offrir des boissons, flirtaient et disparaissaient parfois à l'étage avec un client au sourire mièvre. Les putes, comme l'avait si discrètement souligné Viktor.

    Et puis au milieu de cette masse sordide, il y avait Agnessa, l'innocente brebis dans la fosse aux loups. Elle avait demandé à boire et le serveur, le même sombre petit crétin de tout à l'heure, l'avait envoyée se faire voir.

    « Et depuis quand tu fais payer la flotte ?!! Ça n'a même pas d'goût ! » gronda la voix de Viktor.

    Son regard peu amical s'était posé sur l'abrutit de service. Oui. C'est comme ça qu'il allait l'appeler pour le restant de ses jours – au cas où il vivrait assez longtemps pour être encore charrié par notre lieutenant. Lieutenant qui retrouva une expression curieusement douce en se retournant vers Agnessa.

    « Tu veux boire quoi la Rouquine ? »

Krän Guush :
    Raté, raté et re raté ! Il n'allait pas partir de suite, merci mademoiselle cheveux de feu. Dommage. Cette femme-là, elle avait du
    cul, les gens pouvaient la traiter de tous les noms, mais lui, il la trouvait plutôt pas mal pour une femme étrange. Après tout, l'insolite est roi non ? Elle donnait une couleur à se bar. Sans elle, il ne serrait plus le même. Un bar n'est-il pas une identité formée avec ses habitués ?

    Et voilà, le barman, aussi stupide que ses pieds, venait de faire une seconde erreur... pas intelligent comme mec. Le froissement de son papier se refit entendre, devenue une petite boule au creux de sa main, il 'a fit glisser dans sa demeure précédente. La poche. Un serveuse lui décocha un magnifique sourire. Ce n'était pas sa préférée, mais il lui répondit avec autant de grâce que possible. Elle était jolie aujourd'hui. Il se releva, sa longue mèche de cheveux qui recouvrait sa nuque s'excita durant son mouvement. Une phrase le faisait rire. Un mot plis particulièrement, un mythe plus qu'une légende. le Loup garou, drôle d'appellation pour une telle erreur de la nature sortant tout droit d'un labo foireux. Vive ces scientifiques à la noix, z'avaient qu'à pas tester n'importe quoi, qu'ils se démerdent après avoir créé l'œuvre de leur propre destruction comme ce qu'il ne cessent de faire d'ailleurs. De ces laboratoires ne sortent qu'une seule choses, des immondices, des erreurs fatale à notre environnement. Ce que Krän cherchait, ce n'était plus de détruire ces créations comme il aurait dû le faire en tant que Soldat d'autre fois. Non, seulement de s'acharner sur leurs créateurs. Fallait aller directement à la source, éliminer la plus grosse erreur de toutes les erreurs.

    Ha, ce qu'elle peut être ennuyeuse quand elle ne sait pas comment se mettre la petite ! Et vas-y que je griffe ta peau pour monter dans la manche, et vas-y que j'te bouffe ton tissu. La poisse ! L'amour n'avait pas de prix. Ce que l'histoire ne vous dit pas, c'est qu'il y avait plus que de l'amour. Une histoire de revanche contre la science. La petite rate blanche, l'albinos carte d'identité de Krän n'avait pas été choisit comme animal de compagnie au hasard. Vous devez savoir que ce sont des cobayes pour les recherches des scientifiques, les albinos plus particulièrement. Krän avait là, un spécimen sortant du premier laboratoire qu'il croisa en tant qu'assassin. Elle était petite, dans un bocal seule, sur une table. En face, elle pouvait voir ses frères et sœurs entassés dans un bloc en plastique. Avait-elle été contaminé par une création du scientifique mort sous la mésalliance de Krän ? Qui sait, elle est en vie et semble en bonne santé, bien qu'elle a un sacré goût en matière de meurtres.

    La petite gigotait en tout sens sous les vêtements. Pas grave, sa veste assez large devrait couvrir les mouvements. Finalement, l'envie de boire s'installa en lui, mais la présence de ce balafré l'ennuyait. Il préféra tourner au milieux des tables, souriants aux belles dames. Il pris place sur une table qui, au final, était presque voisine à la première. Mieux valait écouter la discutions du mec derrière. _ Un loup garou, HA ! Et puis quoi encore ?

Agnessa :
    Un froissement.

    Agnessa tourna soudainement la tête sur le côté. Elle se demanda un instant ce qui avait fait ce bruit mais la réponse vint bien vite. Quelqu'un avait froissé une boule de papier. Ce même homme qui écrivait l'instant précédent. Un instant la jeune femme pensa à prendre la boule de papier mais non. Cet homme la garda pour lui. Egoïste.
    Agnessa esquissa un geste vers la main de l'homme mais trop tard, à peine ce geste eut exister que la boule de papier disparut dans la poche de cette homme. Agnessa le regarda se lever et s'éloigner.
    Agnessa oublia la boule de papier grâce au balafré, ce dernier éleva à nouveau la voix pour parler à l'homme qui avait chasser la jeune femme.

    Ah ! Mais oui il l'avait chassé ! Agnessa avait oublier de s'en aller...
    Elle fit demi-tour et s'éloigna doucement. Son attention fut concentré alors sur une action, en somme tout bête en méchante : une femme disputait un petit garçon. Son fils sans doute, un air de famille dans la couleur des yeux. Agnessa papillonna des yeux et fut à nouveau distraite par un son qu'elle reconnaisait : de la musique.
    La jeune femme plana donc, avec sa démarche tordue, jusqu'à l'orchestre. Ou du moins elle essaya. Des homme immenses barraient la route. Agnessa tenta de passer mais non rien. L'attention de ces géant était tout concentrée sur d'autres femmes peu vétues.
    Elle se détourna donc de son chemin, le vent aurait beau hurler la montagne ne pliera jamais sous son appel. Elle fit deux pas en avant et se gratta la tête. Bizarrement elle se retrouvait au même endroit qu'elle était partie. Le balafré s'adressa à nouveau à elle. Mais pourquoi donc ? Là connaissait-il ? Agnessa ne se souvenait pas avoir déjà rencontré cet homme quelque part... Mis à part cet instant lorsqu'il avait hurlé. Il lui demandait quelque chose. Agnessa ne comprit pas très bien, trop de bruit en même temps.

    Elle se rapprocha donc de lui, lentement, sans se présser. Une fois à coté de lui elle se pencha pour mettre son oreille à coté de sa bouche. Elle était ainsi certaine de l'entendre. Quelques sifflements grivois résonnèrent dans le bar. Après tout une femme qui s'approche d'un homme avec autant de facilité... Ce geste pourrait parfaitement paraître déplacé. Mais Agnessa n'y avait pas pensé. Elle voulait juste entendre ce qu'il disait. Elle resta ainsi jusqu'à ce qu'il répête. Lorsqu'il le fit elle s'avança un peu plus, inversant les rôles de bouche à oreille et lui indiqua la boisson qu'elle préférait :

    "De l'eau... Plate."

    C'était bon de l'eau. Meilleur de ces boisson brunes ou blondes que les hommes aimaient servir aux femmes qui riaient. Agnessa regarda ensuite cet homme qui lui offrait sa boisson. Elle regardait surtout sa cicatrice, elle n'en avait encore jamais vu d'aussi grande, profonde, ancienne. Elle avait presque envie d'y toucher. Doucement elle leva la main, mais à nouveau son geste eut à peine le temps d'exister qu'une diversion arriva. Agnessa tourna vivement la tête, un bruit de verre cassé avait retentit et un début de bagarre. Le bruit du verre posé sur le bar devant elle la ramenna sur sa situation. Elle chercha une chaise libre, il y en avait justement une à coté d'elle. Agnessa la prit donc. Elle ne fit pas le lien avec un pauvre homme qui, aguicher par les courbes généreuses d'une prostituée, s'était levé pour mieux regarder, voir toucher ; et qui avait voulut se rassoir, mais étrangement sa chaise avait disparut et il se retrouva par terre dans un rire général.

    Agnessa, ignora tout cela, elle s'occupa simplement de boire son verre d'eau. Le tenant par la tranche, elle détestait mettre des traces de doigts sur le verre. L'eau fraîche revivifia sa gorge sèche et un sourire de contentement apparut sur le visage de Agnessa, accompagné d'un soupir de soulagement. Elle but encore quelque s gorgée puis posa le verre devant elle, et baissa la tête à son niveau et observa les caustiques créer par les lumières du bar.

    "C'est joli les loups !"

Viktor Zacharias Kobalt :
    « Va pour de l'eau plate, et t'avise pas d'remplir le verre à moitié. »

    Comme s'il était le patron ici, Viktor ordonnait, crachant ses ordres sur cet espèce de sale petit con de barman prétentieux. D'où sortait-il celui là, pour refuser de servir les clients ? Un instant, le jeune lieutenant sembla pensif, puis il se tourna vers le patron, l'air ironique.

    « Il serait pas envoyé par un concurrent ton nouveau, là ? Parce qu'il voudrait mettre ton bazar en faillite qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Enfin j'dis ça, j'dis rien, mais refuser de servir les clients aussi systématiquement, c'est un peu bizarre pour un serveur... »

    Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Ouai, il était spécial ce nouveau serveur. Peut-être même qu'il avait dévoilé l'identité du flic exprès, histoire de faire fuir les habitués qu'il n'avait pas eu le choix de servir... Bof. Peu lui importait. Après tout, ce n'étaient pas ses oignons. Non. Ce qui l'intéressait, lui, c'était cette fichue bestiole qui traînait dans les rues en ce moment même. Et lorsque le verre d'eau arriva, il s'en saisit avec agacement avant de se retourner et de le tendre à Agnessa. Le mouvement qu'il effectua fit tinter les glaçons contre le verre.

    « Pas celui-là Rouquine, pas celui-là. » assura t-il d'une voix douce.

    Bizarre non ? Viktor n'était pas du genre patient et pourtant, rien de ce que faisait Agnessa ne semblait jamais l'agacer. Elle était gentille Agnessa. Pas chiante comme sa fille.

    Son regard passa de la petite rousse au reste de la salle. Les clients avaient interrompu leur conversation quelques secondes, interloqués par la question du grand balèze. Bon sang, on ne parlait pas de ces choses là. C'était presque tabou et les gens avaient peur, comme si parler du mal le faisait ressurgir toujours plus fort et plus cruel. Le « loup-garou », on en avait peur et on ne savait plus très bien s'il s'agissait d'une légende urbaine ou de la vérité. Tous disaient avoir connu l'ami d'un ami qui... Mais combien disaient la vérité ?

    « Des conneries ! » répondit une grosse voix à l'autre bout de la salle enfumée.

    Une rumeur d'approbation s'éleva autour de lui. D'autres clients, le regard morne, préféraient adhérer à cette réponse et ainsi mieux dormir la nuit. D'autres, les yeux fuyants, ne croyaient pas du tout que ce fut des « conneries ». Et puis il y avait cet homme, de dos, une fine queue de cheval bondissant par dessus son haut col.

    Viktor pencha la tête, puis le buste, tentant de discerner plus distinctement l'individu qui lui tournait le dos. Et si...?

    « Prends ma chaise Rouquine, assieds-toi. » proposa t-il en se levant d'un bond.

    À l'entendre, on ne savait pas dire s'il s'agissait d'un acte généreux ou d'un ordre, juste histoire qu'elle lui garde sa place le temps qu'il revienne par là. Toujours était-il que, sans attendre la réponse d'Agnessa ni même une quelconque réaction, il se dirigea vers l'homme, l'abordant de côté. Sa tête... sa queue de cheval peut-être... ça lui rappelait vaguement quelque chose...

    « Tiens donc, j'ai pas déjà vu ta gueule sur un casier judiciaire à toi ? »

    Aborder un tueur aussi sereinement, c'était là tout Viktor. Restait à savoir s'il était serein ou juste inconscient...

Krän Guush :
    Voilà que les gens s'excitaient. Pas courageux hein ?! Des ivrognes et des mal aimés, des emmerdeuses et des enfoirés. Bon, sa vision des autres n'était pas très joviales, alors par respect, les descriptions s'arrêtent là. Son oreille le grattait, mais il était trop pris dans la conversation derrière... tiens d'ailleurs, il y avait du mouvement, l'autre flic à la grosse voix et aux phrases moyennement correctes semblait s'approcher de lui. Tout juste, bien calculé, merde, fallait s'y attendre, la dégaine qu'il avait ne pouvait qu'attirer le regard. Mais au fond, n'est-ce pas ce qu'il attendait ? L'homme en question, avait là une belle carrure de combattant, à côté de lui, Krän était tout sketch ! Mais d'après-lui, on s'en fiche de la taille.

    Première parole, une question. Logique. Sa gueule dans un casier judiciaire ? Hé comment ?! Bien sûr que oui, il était devenu adepte des photos et des écris dans ces paperasses. Une habitude comme une autre, quoi qu'un peu moins engageante. Après avoir été un bon petit soldat, il avait changé de chemin... radicalement. Il répondit à cette question après un petit temps d'attente, sans mouvement ni provocation. Un fin sourire presque pas pronnoncé, rien d'alarmant. Mais de sa gorge, aucune voix ne sortie, ses lèvres restèrent placides, douces et immobiles comme un bloc de marbre. Rien. Un véritable tête à tête à vrai dire. Ses paroles allaient tout droit se bousculer dans le crâne de cet enfoiré de flic.

    "Que puis-je pour-vous ? Vous puez l'alcool à plain nez inspecteur !"

    Sa voix était celle d'un jeune homme, une voix qui déraillait comme s'il avait passé sa vie à crier. Voix cassée. Une voix qui griffait l'espace, pas trop aigüe, pas trop grave, une tonalité disons, monotone. Il répondit évidemment par une autre question en y ajoutant une petite remarque qui ne devrait pas passer dans la tête d'un sourd. Arrogance ? Pas forcément non. Une manière de faire, de rappeler les erreurs des autres avant de parler des siennes. Mais rassurez-vous, les erreurs de cet ancien soldat, d'après-lui n'étaient en rien des fautes mais des actes obligatoires bien qu'horribles. Fallait bien qu'une personne mette un terme à toutes les immondices faites par ces scientifiques à la noix !

    La nature était parfois bien étrange, la petite aux yeux rouges venait de se décider enfin à piquer un somme, il était temps ! Elle l'aurait légèrement dérangé dans le cas contraire. Mais ça devait être une confiance entre les deux êtres, une manière d'être, un geste où un mot envoyé par Krän à la petite pour qu'elle se calme dans les moments où il était préférable pour eux deux de ne pas trop se montrer. Quelle amie ! La seule, la vraie. Krän ne se retourna pas, si le flic voulait un meilleurs tête à tête, c'était à lui de se poser en face, à moins que sa méthode d'approche était faite ainsi, aborder les gens par leur profil... chacun son truc !

    Krän se massa la nuque, elle lui faisait un mal de chien ces derniers temps, peut-être pas assez de sommeil. Faut dire, il était assez occupé, trop pour penser à se foutre au pieux ! Il avait gardé ses gants noirs qu'il avait enfilé après s'être occupé de ses papiers passe temps de tout à l'heure. Une bague sur la main droite, et inutile de préciser qu'elle se situait sur son doigt d'honneur, restait ainsi, bien cachée. Un simple anneau argenté à vrai dire.

Agnessa :
    Encore une petite gorgée.

    L’homme à la balafre lui disait des choses, au monsieur derrière le bout de bois. Agnessa le voyait toujours derrière le bout de bois. C’était peut-être sa place. Ou peut-être c’était une race hybride, entre homme et végétal. Oui, il était directement relié au bout de bois, c’est pour ça qu’il ne bougeait pas. Agnessa le regardait à travers le caustique de son verre et releva la tête pour le regarder directement. C’était effrayant en un sens : une fille plutôt moche qui vous fixe avec ses grands yeux gris.Le patron du bar lui sourit puis l’ignora. Agnessa continua à l’observer jusqu’à ce que l’homme balafré lui dise de prendre sa chaise. La jeune femme regarda cette chaise, maintenant vide et la prit dans ses bras. La posant à l’horizontale sur ses genoux, comme elle était déjà assise, elle ignora la seconde partie de la réponse. Comment ça c’est débile ? pas du tout elle a bien pris la chaise, elle avait fait ce qu’on lui avait dit de faire. Des rires goguenards retentirent dans ses voisins directs. Car à part eux qui avaient entendu le soldat parler personne ne pouvaient réellement comprendre pourquoi cette fille avait pris la chaise ainsi.

    Elle se pencha en avant et tendit le coup. Il était bien gentil le balafré, mais tenir une chaise n’était pas pratique dans la position où elle était. Elle tendit aussi les pieds, pour éviter ainsi que la chaise ne glisse vers l’avant. Sauf que la chaise glissa sur le côté. Agnessa était une fille incapable de faire deux chose à la fois. Aussi lorsqu’elle se rendit compte que la chaise tombait c’était bien trop tard pour la rattraper, les voisins avaient serré les dents pour souffrir un moindre du bruit qui allait suivre. Mais l’autre problème c’est que Agnessa s’en était rendu compte. Vous savez ce que l’on dit : c’est l’intention qui compte.
    La jeune femme lâcha le verre pour rattraper la chaise mais trop tard, la chaise était hors de portée et le verre s’écrasa par terre.

    « Ah bah bravo la débile ! J’espère que tu vas payer pour ça ! T’as de la chance que la chaise soit pas pétée !»

    Le serveur avait ainsi pesté, le patron le calma rapidement, après tout c’était qu’un verre à eau.Et puis il y avait tellement eut de chaise brisée ici qu’il y avait bien une réserve. Les bagarres étaient choses commune ici.
    Mais Agnessa s’en foutait, elle ne se souvenait plus de ce qui s’était passé. Mais le bruit du verre… Oui elle l’avait déjà entendu quelque part.
    Le balafré trouvait qu’un loup en particulier n’était pas joli. Agnessa voulait bien le croire. Tout en relevant le verre Agnessa commença à monologuer, cela lui arrivait souvent, pourquoi changé les vieilles habitudes ?

    « Il faisait noir… Mais il était moche. Tout plein de sang, il ne prenait même pas la peine de se laver. Pourtant l’eau c’est tellement bon... » Une nouvelle gorgée d’eau et un soupir. « Oui l’eau c’est vraiment bien. Et puis il est pas allergique vu que yen a plein qui coulait de sa bouche…
    - Hé, la rousse, tu racontes quoi ?
    - Et puis il paraît logique que plus on boit d’eau plus notre corps en est plein. Alors quand il a mangé la petite fille il devait manger de l’eau. Autant qu’il aille se baigner tout de suite…
    - Hey la débile débloque !
    - Mais ce que je ne comprends pas c’est pourquoi il pleurait. Il est peut-être triste et seul. Oui ça doit être ça. La petite fille portait un verre, lorsqu’il est tombé, il a fait le même bruit. »


    Sur ce Agnessa tenta d’imiter le bruit du verre. Personne ne comprenait vraiment ce qu’elle voulait dire par là… Mais ce n’était guère important.

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Messagepar Viktor Zacharias Kobalt » 04 Avr 2009, 14:51

Évidemment, de face, il était bien plus reconnaissable ce fumier de Krän...

Viktor s'était redressé. Il avait eu un aperçu du profil, avait lâché sa petite provocation et maintenant il avait décidé qu'il serait bien mieux assis en face de l'énergumène. Alors il posa ses fesses sur la chaise molletonnée, bien plus confortable que ce tabouret de bar que... Bordel ! Que la rouquine caressait comme la tête d'un chien posé sur ses genoux ! Le flic voulu se relever, aller mettre deux claques à Agnessa pour la réveiller ou deux-trois droites aux ivrognes tout autour pour les faire taire, au choix. Peut-être bien les deux, mais, avant qu'il ai eu le temps d'esquisser le moindre mouvement, il l'entendit, la voix rauque, raisonnant dans sa tête comme dans celle d'un schizophrène...

Plouf ! Envolée Agnessa, envolée l'envie furieuse de démolir le portrait d'une vingtaine d'abrutis finis. S'enfonçant dans sa chaise, un coude sur le dossier, un bras sur la table ronde, il planta son regard d'un bleu profond sur le visage du Cortesian face à lui.

« C'est toujours mieux que de puer le sang ! »

Lança-t-il, entre colère et provocation amusée.

« Ouai, je m'rappelle de ta gueule. Vol à main armée, hein ? »

Cette fois, il souriait franchement, un sourire qui déformait son visage et plissait son œil gauche déjà moche, à cause de l'une de ses cicatrices hideuses. Son regard se fit insistant, comme s'il invitait Krän à lire ses pensées : « ... sauf que toi, Krän Guush, tu voles des vies... ». Oh oui. Il le tenait, son meurtrier. Celui qui faisait la une des journaux et qui s'offrait la meilleure place, en première ligne des torchons, en première partie de flash infos. Oui, il était là, à portée de main. Un bond en avant et il l'écrasait sous le poids de son corps informe et pourtant, il n'en faisait rien. À quoi bon ? Après tout, ce type là lui rendait service. Les scientifiques, Viktor ne les portait pas dans son cœur non plus, allez savoir pourquoi... Oui mais bon, il était flic quand-même et il avait un boulot à accomplir. Alors quoi ? Pas maintenant. Pas envie.

« C'est pas toi qui m'intéresse... »

Son coude délaissa le dosseret de la chaise et sa main droite alla saisir le bras d'une serveuse qui passait tout près de leur table. Poigne ferme, mais douce. Il ne brutalisait pas n'importe qui le lieutenant, il ne fallait pas croire.

« J'ai faim !
_ Lâchez-moi !
protesta la jeune femme en se débattant vainement. Pour qui vous prenez-vous ?! Je suis serveuse ici, si vous voulez une prostituée, c'est au fond de la salle ! »

Viktor accusa une seconde d'hésitation avant d'éclater d'un rire franc :

« T'excite donc pas, j'ai pas faim de ça ! Va plutôt me chercher des frites ! »

Et sa main lâcha prise. La serveuse passa par tout un éventail de couleurs et d'émotions avant de s'éclipser. Viktor, lui, n'avait pas perdu son sourire et observait Krän avec curiosité. Cette fois, il se pencha et posa ses deux avant-bras sur la table, croisés devant lui, le buste penché vers l'avant.

« Je cherche le 398JH... et avant d'essayer de m'faire croire que tu connais pas, je crois pas une seconde qu'il ai pu sortir de sa capsule tout seul... »

Il jeta un coup d'œil circulaire, vérifiant que personne ne laissait traîner d'oreilles trop indiscrètes dans leur direction. Plus loin, un bruit attira son attention. Agnessa venait de briser un verre en tentant de... de quoi au juste ? Le jeune lieutenant soupira, désespéré par ces foutues Monteris. C'était pas dieu possible une telle injustice génétique ! Pourtant, il aimait bien Agnessa. Il ne s'expliquait pas pourquoi mais il l'aimait bien, et ça lui suffisait. Seulement voilà, il fallait toujours intervenir pour faire taire cette bande de blaireaux. Son cou se redressa, menton en avant, Viktor avait entrouvert la bouche, prêt à pousser une bonne gueulante, lorsqu'il entendit enfin ce que racontait la petite ingénue. Le sourcil levé, il écouta la fin de son récit avant de retrouver sa position initiale, à moitié ratatiné sur ses épaules pourtant imposantes.

La serveuse était reparue et avait déposé une petite assiette de frites devant Viktor. Il se servit, laissant à Krän la possibilité d'y piocher également, si l'envie lui disait. Ses pensées avaient filées, rapides comme le vent, s'entrechoquant sans jamais réussir à former un quelconque raisonnement logique. Ainsi donc, Agnessa avait été témoin. Elle avait vu le phénomène de foire en pleine action, sans s'en rendre compte, puis avait oublié que cela l'avait traumatisée. Cool et effrayant à la fois... Une vraie énigme cette Agnessa. Le regard bleu alla se reposer sur le Cortesian qu'il avait failli oublier.

« Je devrais te demander de nettoyer ta merde mais j'ai envie de m'amuser un peu. Qu'on s'comprenne, c'est une traque... et que le meilleur gagne, mais j'veux plus jamais entendre parler de c'te bestiaux. »

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Messagepar Maître du Jeu » 04 Avr 2009, 15:38

Le jeune policier entra dans le bar, intimidé par une ambiance dont il n’avait pas l’habitude, le cœur pleins de bons sentiments et d’idéaux improbables. Il chercha son supérieur du regard et l’aperçu rapidement. Le souffle court il se précipita vers lui se prenant au passage les pieds dans une chaise qui était tombé à côté d’une femme à la chevelure de feu. Il se releva et continua sa course en s’excusant auprès de la jeune femme. Une fois arrivé auprès de Viktor il s’exprima, haletant, ses paroles entrecoupés par des bouffées d’air qu’il était obligé de prendre, d’une part parce qu’il parlait trop vite, d’autre part parce qu’il avait couru pour arrivé au bar.

« Chef ! Chef ! On a aperçu la bête ! Elle a attaqué le sergent Doutzen ! Il est… Il est mort ! »


Puis le regard du jeune policier se dirigea vers l’autre personne qui se trouvait à la table… Et le bleu sortit son arme pour la pointer, tremblant, sur Krän.

« Ne bougez pas ! »

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Messagepar Krän Guush » 05 Avr 2009, 19:59

En route, c'est l'intro' de la musique qui s'engage.

En route, la mécanique est enclenchée, le jeu peu commencer. Les rumeurs ont fait leur premier tour de scène, les morts ont joué leur rôle de peinture rouge. Ça excite... le rouge. Le balafré était d'une politesse déconcertante _ Sont fous ces flics _

Ça parlait déjà de cette rature scientifique _ misérable rature, ouais'p !_ et ça parlait même de traque. Traque, pacte ? Les deux n'allaient pas vraiment de paire pour Krän qui rigolait encore intérieurement de l'expression de chien que ce flic avait utilisé pour interpeler la serveuse. Des frites. Rien de sexuel évidemment ! Krän claqua le bout de ses ongles noirs les un après les autres sur la table. Roulement rapide. Pourquoi nommer la bête par son nom d'expérience ? Pour montrer que Monsieur connaissait déjà un peu le sujet ? Pour faire professionnel ? Parce que Loup garou ça sonne pas beau ? Bref, cette chose courrait librement dans les lieu... et après ? Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Il n'était plus soldat, plus au service des autres, ni monsieur le protecteur des citoyens. Oui, c'est vrai que cette expérience se montrait assez brutale, mais après-tout, elle devait bien se nourrir. Elle faisait tourner des postes de travail, les journaux pour être exacte, ha ce qu'ils en raffolaient ! Et toutes ces rumeurs qui deviennent réalité, ça en excité plus d'un ! Mais le plus important avant toute chose, c'est qu'elle était forcément recherchée, et mise en tête de liste, Krän se sentait confortablement moins recherché, bien que ce ne soit pas le cas. Oui, il en savait des choses, c'était le fouineur des laboratoires, des paperasses en tout genre. Alors forcément, il était fort possible qu'il ait malencontreusement ouvert le bloc ou se trouvait la bestiole. Une erreur pas du tout calculée, il pourrait vous le jurer ! Mais jurer ne veut rien dire pour Krän, menteur et tricheur depuis qu'il avait fait son changement de chemin. Oh, après-tout, devait bien y avoir des têtes brûlées heureuses devoir des scientifiques crever ! Et... et quoi ? _ Bordel encore un flic qui pointe son cul ici !_ c'était comme des lapins, ça venait, ça partait, ça se multipliait et tu te retrouvait avec tout un régiment. Pratique mais énervant à la longue.

Un gun pointé vers son crâne, en voilà des manières ! Bon, il fallait excuser ce petit homme, il avait au moins parlé de manière respectueuse, bien que ses paroles n'étaient pas très appréciables. L'ancien soldat largua un grand sourire fort sympathique, et sans rien d'ironique ni d'arrogant. S'il avait une voix, sachez qu'il rigolerait en tant que bon vivant. Oui, il puait le sang, oui ses mains n'avaient rien de blanc, mais la venue de se flic-là... était presque pathétique, se prendre les pieds dans une chaise... fallait l'faire ! Alors il répondit d'une voix calme, posée, soigneuse, dans la tête de cet homme...


* - Ce n'est pas avec une arme pointée sur ma gueule que vous me ferrez chanter. Depuis quand êtes-vous dans le métier ? Vous tremblez.*

Son visage se tourna vers le balafré, plus intéressant comme mec.

* - Voyez-vous ça ! Je préfère dors et déjà décliner votre offre. Avouez qu'elle manque cruellement d'arguments. Je pue le sang ? Cette odeur ne m'est pourtant pas dérangeante.*

Krän se gratta au niveau du torse, elle se réveillait, elle avait déjà bien dormis, fallait pas trop lui en demander à la petite. Elle sortie de sa cachette, se posant derrière la nuque de son ami. L'animal le plus blanc, avait toujours du sang sur lui, c'était un fait obligatoire. La nature était faite ainsi, la loi sauvage.

* - Admettons, j'ai laissé cette erreur sortir dans la ville. Abattez-là ! Pourquoi auriez-vous besoin de moi ? *

Krän ne regardait déjà plus le balafré en lui parlant, ses yeux fixaient le vide. Comme s'il n'était plus vraiment, là. Comme s'il pensait à un tout autre projet.

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Messagepar Agnessa » 20 Avr 2009, 20:59

Les rires, les moqueries…

Tout cela ne la touchait pas. Elle ne savait même pas qu’ils riaient d’elle, elle pensait qu’ils riaient parce qu’ils étaient heureux… La joie était un sentiment qu’elle avait connu. Quand elle était avec les autres femmes comme elle, elles tressaient leurs cheveux, elles parlaient de cueillettes, elles chantaient d’anciennes chansons. Elles lui manquait, Agnessa plia les yeux et les sourcils dans une moue triste. Elle voulait retourner sur la boule où elles vivaient, elle voulait retrouver les abris douillets qu’avaient construits leurs hommes pour elles. Ils lui manquait. Les hommes ici étaient brutaux et méchants, elle préférait la délicatesse et la tendresse avec laquelle traitaient les hommes Montéris, les femmes de leur race. Eux seuls savaient s’occuper d’elles.

Bien sûr Agnessa ne se rappelait plus qu’une chambre était à elle, qu’on l’attendait, qu’on s’inquiétait sans pour autant la trouver. Pourtant on sait que si on l’emmène dans cette chambre, elle finira par en sortir et cherche sa forêt. Seuls point qui reste profondément ancré dans le peu d’intelligence des femelles Montéris : la forêt.
Agnessa soupira et descendit la chaise, elle finissait par lui faire mal aux cuisses. Pourquoi avait-elle pris cette chaise sur les genoux d’ailleurs ? Bah, rien de très important. Elle se leva, ignorant les appels des hommes, les rires des femmes sur son passage.
Agnessa s’attarda, un instant pour entendre le mot capsule.


"Une capsule, ça fait ‘pschitt’ quand ça l’ouvre."

Un homme, pressé manqua de la bousculer et butta aussi sur la chaise par terre. La Montéris se tapa alors la hanche sur le coin d’une table. Elle serra les dents et regarda la table avant de pousser cette dernière, la prochaine fois elle ne se fera pas mal.
Et puis le mot mort parvint à ses oreilles, elle s’arrêta à nouveau. La mort, ce’n’était pas drôle, quelqu’un devait aller chanté pour ce mort. La Montéris se concentra pour écouter la discussion et savoir ainsi où se trouvait le mort. Si l’on ne chantait pas pour lui, il ne pourrait pas trouver la paix de l’esprit.

Mais soudain une arme. Combien de fois avait-elle vu cet objet. Toujours plein de sang, toujours plein de mort. Pour les Montéris, un peuple pacifique, un tel objet était maudit, encore plus les petits comme ça, combien de fois lui en avait-on planté un dessus la tempe ou la poitrine, tout ça pour qu’elle enlève ses habits ou qu’elle les laisse la toucher…
Ses sourcils se froncèrent et elle regarda le jeune homme.
Et à la stupéfaction générale, la rousse se jeta sur l’arme de l’homme, elle ne lui laissa pas le temps de tirer, tout juste de hurler sous la douleur de la morsure de cette folle sur sa main.
Lorsqu’elle pu avoir l’arme, elle s’enfuit, sans demander son reste vers l’extérieur du bar, durant sa fuite, on pouvait entendre des mots tels que : "mort" , "pas bien" , "détruire".

Bien sûr si on la poursuivait on pouvait la trouver à quelques mètres de l’entrée du bar, accroupie par terre. Le pistolet poser sur une pierre et Agnessa qui tapait cet objet avec une autre pierre de taille médiocre.

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Messagepar Viktor Zacharias Kobalt » 23 Avr 2009, 12:41

« Nom de dieu! » cracha Viktor entre ses dents.

Le sergent Doutzen, c'était un con, et Viktor ne s'énervait contre le triste sort qui lui avait été réservé mais plutôt contre le comportement complètement débile du bleu, sous son nez !

Son poing avait frappé la petite table de bar ronde avec une telle force qu'elle failli en perdre ses boulons. Le bruit de l'assiette sursautant sur le métal du plateau fit tressaillir quelques curieux aux oreilles mal rangées. Krän avait parlé et, contre toute attente, Agnessa avait réagit.

Comme une furieuse, la petite rouquine écervelée s'était jetée sur le jeune flic et l'avait mordu de toutes ses dents d'enfant rigolote. Viktor restait stupéfait. Il avait voulu agir, parce que Viktor n'est pas doué pour les palabres et qu'il préfère, quatre-vingt dix pour cent du temps, mettre une bonne droite pour régler un problème. Des excuses, il s'en trouvait à la pelle, comme ces vieilles citations dont il ne connaît plus les auteurs. « La meilleure défense, c'est l'attaque. » ou encore « La loi du plus fort est toujours la meilleure. » lui suffisaient à expliquer sa préférence à cogner d'abord, éventuellement s'expliquer après. De ce fait, il se voyait déjà empoigner l'arme de service de cet abruti de bleu et la lui arracher des mains, se délectant à l'idée que la main pourrait bien venir avec, lorsque la petite ingénue lui vola la vedette. De la colère à la stupéfaction, il passa à un éclat de rire franchement spontané.

« Tu comptais faire quoi avec ça, sédater tout ce foutu bar ? Tu vois pas qu'ils sont d'jà tous ivres morts ? Fous-moi l'camp ! » tonna sa voix puissante lorsqu'il eut repris son sérieux.

Puis il se désintéressa totalement du nouveau venu un peu cinglé et jeta un coup d'œil vers Agnessa, à travers les grandes baies vitrées du « 114 ». C'est qu'elle se révélait intéressante lorsqu'elle devenait instinctive... mais avant d'aller la rejoindre, la rassurer et lui faire oublier les évènements (ce qui n'était pas franchement compliqué), il y avait cet assassin de mes deux à qui répondre.

« Je s'rais assez curieux d'savoir si t'es le genre de type qui se croit investi d'une mission, dans le style, nous sauver de tous ces pourris de scientifiques... ou juste un foutu imposteur qui trouverai n'importe quelle excuse pour justifier son côté j'aime zigouiller les gens... »

Il marqua une pause, avalant quelques frites sans se presser, puis se levant afin de mettre un terme à la conversation. Ce n'était pas tout ça, mais causer avec un Cortesian lui filait décidément la migraine.

« Au fait, tes potes de laboratoire sont après la bestiole et ce sont eux qui donnent les ordres à mon patron. Évidemment, ils la veulent vivante. À toi d'voir si tu compte les faire chier jusqu'au bout. » Sourit-il.

Sur ce, Viktor s'éloigna, laissant là son assiette de frites largement entamée. Un coup d'oeil dans la salle, puis il alla rejoindre Agnessa, toujours occupée à martyriser l'arme de service du jeune flic dans le caniveau. Si, comme s'était étranglé le bleu en l'avouant, la bête n'était pas loin, alors il fallait veiller à ce qu'elle ne touche pas à un seul cheveux de la rouquine...

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Messagepar Krän Guush » 25 Avr 2009, 16:51

Du spectacle au menu. C'était bon à regarder. Du spectacle violent ! Y'a que ça d'bon dans un bar normalement constitué. Ouais'p ! Et cette jeune folle était partie aussi vite qu'elle avait sauté sur ce bout de chair laissé à découvert par ce bleu. Amusant, divertissant mais surtout... imprévisible. Krän aimait les gens comme ça. Le flic balafré, lui, resta un moment avant de la rejoindre. Et la question qu'il se posait était de bon goût. Les meurtres, ça le connaissait pas mal, non pas qu'il en raffolait, mais qu'il était allé de l'avant, dépassant la justice et les lois, trop lentes pour un jeune et déjà ancien soldat. Non, il n'était pas devenu soldat pour le doux et simple plaisir de faire crever les gens et de ce fait, se sentir au-dessus de tout et de son patron lui même. Non. Il ne les aimait pas, et en tant que bon cortesian, il le montrait vivement. Était-il un sauveur ? Pas forcément, mais un vengeur plus qu'autre chose. Ils le dégoutaient. Krän n'était pas stupide, bien qu'on puisse toujours trouver plus intelligent que lui. Le must, ça n'existe qu'en rêve.

Krän inspira lentement. Puis d'autres mots virent à la bouche de cette grosse brute. Cette grosse bête vivante... ? Il s'en fichait, sauf que vivante ET entre les pattes de ces enfoirés, ça ne lui plaisait pas du tout. Mieux valait la voir crever que chez eux d'un un bocal à sa taille, des seringues et une multitude de prélèvements tous aussi dangereux les uns que les autres. L'idée même d'y penser le rendait fou de rage. Avec ces cons, l'avenir était vite vu, une bestiole, ça passe, mais une armée de merde dans ce genre, ça ravage. Un nouveau globe qui se voyait déjà dans un futur de désolations... pas très amusante comme perspective n'est-ce pas ? Krän ne lui répondit point. 'tout manière cet inspecteur était déjà sur le chemin de la sortie, la rousse devait attendre qu'on sèche ses larmes. Les yeux du jeune homme se posèrent sur la table, plus précisément sur le peux de frites restantes. Des frites gratuite ? Faut pas cracher sur la nourriture ! Il en pris trois entre les doigts et les posa directement sur sa bouche, entre sa terrible mâchoire, tueuse de nourriture et broyeuse de chair fraiche... il en laissa une quatrième entre les dents plus longues, plus fine et d'acier de la rate. Parait qu'un rat peut rentrer dans un frigo malgré le fait que la fermeture soit faites avec des aimants.

Il se leva, toute manière il ne restait qu'une frite grillée. Pas très généreux ce flic. Ses pas le menèrent directement à l'entrée de bar. Il s'adossa au mur, remarquant que le vent s'était levé depuis tout à l'heure _ Putain de vent !_ les derniers bouts de frite en bouche dégringolèrent dans sa gorge. Il renifla, gratta son cou et attendit. Au loin, y'avait encore cette rousse et ce balafré. Elle était bien étrange comme créature humanoïde. Une monteri quoi ! Et pourquoi ce mec restait-il avec elle ? Elle savait quoi c'te gonzesse ? Krân se demandait si finalement, si cette traque ne serrait pas de refus ? Il n'avait pas grand chose à y perdre avouons-le ! Alors au final, après longue réflexion, et n'ayant nul besoin de crier, il répondit à cet homme, bien qu'un peu loi, il était visible, et les pensées n'ont pas besoin d'être criées pour se faire entendre.


*Cette bestiole morte ne serrait pas de refus. Que ce soit moi où non l'auteur de son évasion, ça n'a pas d'importance. Je peux vous donner des pistes. Ce truc-là, n'a pas besoin d'eau. En revanche, il lui faut beaucoup de matière grasse à ingurgiter. A mon avis, elle va pas viser les maigrichons. Le flic qu'elle a bouffé, j'suis certain qu'il était du genre gros, je me trompe ?*

Il n'en dit pas plus et sifflota entre les dents un air joyeux. Parfois, ce genre de petite musique faisait plus froid dans le dos que rire les enfants. C'était du style tout va bien, tout le monde il est beau, le monde est rose... alors que dehors, la grosse bête dévore les habitants du quartier.

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Messagepar Viktor Zacharias Kobalt » 16 Mai 2009, 12:06

Curieuse scène que celle qui se déroulait ici...

Au dessus, le dôme protecteur scintillait parfois, dès lors qu'un « corps étranger » entrait en contact avec sa surface translucide. Pathétique, comme dénomination, pour désigner toutes les merveilles de la nature privées d'entrée ici. Papillons, oiseaux, pluie... et même la neige. Doucement résorbées, toutes ces petites choses fragiles n'avait d'autre choix que de faire demi-tour, ruisseler, fondre. Le dôme ne désintégrait pas, c'était déjà ça. Mais il protégeait, couvait de manière impartiale. À vrai dire, si vous aviez demandé l'avis de Viktor, il vous aurai craché que « ça valait mieux pour la nature environnante qu'elle ne se fracasse pas la gueule sur notre monde de pourritures ». Car c'est ainsi qu'était la Basse-ville. Faussement protégés, ses habitants oscillaient entre l'opulence du confort des quartiers EST et la misère crasseuse de tout ce qui n'était pas à l'EST. Là-bas, on vivait dans la sécurité relative, le niveau de vie élevé et toute cette foutue mentalité d'ânes affublés d'œillères qui va avec.

Ici, on battait les records du taux de criminalité chaque année, les bars étaient loin d'être lumineux, on n'y recevait pas tout le gratin de l'Atlas IV. Mais on n'y était pas si mal. Ouai, cette vie là plaisait à Viktor, ou bien lui convenait, ce qui revenait au même de toute façon. Les rues étaient sombres, mal entretenues, étroites et bien trop souvent à sens unique. Un véritable labyrinthe, idéal pour les embuscades et autres traquenards devenus le quotidiens de ceux qui peuplaient ces quartiers. Ça braillait, ivres morts au sortir des bistrots, ça se battait souvent, pour rien toujours et par là encore, ça disparaissait sur la pointe des pieds au coin d'une ruelle, en compagnie fort plaisante et souvent à moitié nue. On n'était jamais sûr d'en ressortir vivant mais que voulez-vous, l'appel de la luxure est souvent la plus forte, et tant pis pour les conséquences...

Mais là, devant le 114, la scène semble surréaliste. La caniveau vomit les huiles usagées d'un restaurant insalubre, et la lune s'y reflète de manière quasi poétique, faisant scintiller les remous mélodieux de cette flotte immonde. Sur la rive, trottoir glissant, Agnessa s'est penchée et verse quelques larmes, comme une Nymphe toute occupée à frapper à mort son enfant. Dernière tâche au tableau, et pas la moindre, le preux chevalier génétiquement modifié par des expériences Cortesianes s'est approché. Lui aussi s'est penché, et sa masse imposante enveloppe la petite distraite d'une ombre inquiétante. Foutue Monteris, est-ce qu'elle se rappelle au moins c'est qu'elle fait ?

« Eh Agnessa... dit la voix avec une douceur inattendue, Laisse-moi ça, je vais m'en occuper. Regarde, j'ai plus de muscles que toi, ce sera vite fait. »

Brrrrr... Frisson. Viktor ne se donna pas la peine de répondre au Cortesian, ni même de se retourner. Seul un sourire satisfait éclaira son visage. Bien. Krän acceptait de jouer, mais non de dieu, on n'avait pas idée d'inventer une race qui n'était pas fichue de s'exprimer autrement qu'en s'invitant dans sa tête !

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QUÊTE : Barman ! Un verre !

Messagepar Maître du Jeu » 19 Mai 2009, 16:09

http://nideyleforum.free.fr/missions/398jh.jpgAleksi BRICLOT (An Eye On I).

Le sang et son appel... comme les lueurs d'une bougie attirent les insectes à la nuit venue. La chaleur, dévorant les ailes et leur vie. Ils savent et pourtant, ils accourent, appâtés, incapables de raison. Doutzen ? Un amuse-gueule. Mais là-bas, près de la grande baie vitrée lumineuse, le sang perle doucement sur les dents blanches de la gamine sans cervelle et les quelques rares gouttes pourpres s'échouent dans le caniveau, se diluent, disparaissent. Mais l'odeur du sang, elle, est toujours présente. Elle semble appeler, à vous en vriller les tympans, crever l'obscurité d'un éclat aveuglant. « Je suis là, viens à moi ».

Tapie dans l'ombre, la bête semble hésiter. Non pas qu'Agnessa ne paraisse pas suffisamment appétissante mais il y a cet homme à ses côtés, presque plus effrayant que la créature elle-même. Il pue, lui aussi, et l'expérience ratée devine que les mêmes produits coulent dans ses veines à lui en brûler la peau chaque instant. Sera-t-il de son côté ? Un concurrent peut-être ? Il s'est penché. Va-t-il la dévorer ? Non.

La salive afflue dans la gueule de l'abomination. Elle a faim, sans raison, et c'est cette proie là qu'elle veut, celle avec les cheveux aux couleurs d'un coucher de soleil filtré par le dôme. Satané dôme qui lui interdit toute liberté. 398JH aussi veut vivre, mais elle est traquée comme elle traque ses victimes. Les dents menaçantes luisent dans l'ombre de la ruelle. Plaquée contre un mur insalubre taggé de toute sorte de revendications discutables, elle attend, sans savoir quoi exactement.

Si.
Elle sait.
Elle la veut.

Mais elle n'a pas l'habitude d'attaquer si près des lumières. Le « 114 » la gêne. L'attirer ? Comment ? Pourquoi la gamine reste-t-elle ici ? Ne peut-elle pas se lever, marcher un peu, juste un peu plus loin ? Les doigts de la bête – sont-ce des doigts – se contractent et les griffes monstrueuses éraflent le sol imbibé de salive. L'instinct la fait frémir, impatiente, au bord de l'assaut. Pourquoi l'enfant ne bouge-t-elle pas ? Les yeux étincellent dans le noir et la pupille s'élargit, disque opaque occultant l'iris, trahissant sa démence soudaine. L'échine se courbe, les muscles se bandent... mais une proie qui ne fuit pas, appât terrifié devant ses regards fous, ce n'est pas excitant. Bouge petite, bouge...

« BOUGE !!! » hurle la voix caverneuse.

Elle a bondit, surgissant tout à coup de l'ombre, et ses griffes plantées dans le sol lui assure de solides appuis à chacune de ses foulées démentielles vers Agnessa. Elle sait qu'elle a les armes pour tuer et le physique pour lire la crainte délicieuse dans les yeux de ses victimes. Elle est à elle ! La dépecer de sa chair, entendre ses os craquer, sentir, entre ses mâchoires, les articulations de disloquer, la peau souple se déchirer, le sang, chaud, suave, aqueux sous sa langue. Ses mains s'ouvrent, ses lèvres se retroussent, dévoilant les crocs effroyables...

« À moi, à moi, elle est à moi ! »

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Messagepar Agnessa » 19 Mai 2009, 21:36

"BOUGE !"

Agnesse releva soudain la tête et scruta les environs.
Lorsqu'elle apperçue la bête elle en oublia tout. Elle oublia pourquoi elle tapait de toutes ses faibles forces ce morceau de métal sur la pierre. Elle oublia la silouhette bienveillante au dessus d'elle, elle avait déjà depuis longtemps oublier son nom. Le lui avait-il dit d'ailleurs ? Bah qu'importe.
Devant elle, doucement, une créature des plus étrange avançait vers elle. Ses foulées rappellait à la Montéris celles des chevaux aux galops. C'était beau un cheval qui galopait, cette créature était aussi jolies... S l'on oubliait son aspect. Elle courait bien en tout cas.
Et puis quelques mots furent souffler. La créatures avait quelque chose qui lui appartenait, mais quoi... ?

Agnessa, stupide enfant, se mit alors à chercher par terre quelque chose que quelqu'un aurait pu perdre.
Elle retenait ses volumineux cheveux sur ses épaules à l'aide de ses mains. Elle tourna quelques secondes en ronds. Cherchant un objet... Il y avait bien ce bout de métal tout seul et qui faisait un peu tâche dans le décor mais il était bien trop propre et sinttillant pour être à la créatures. Il fallait quelque chose de sale... De repoussant et de putréfier...
Le regard de la jeune ingénue se posa alors sur une boulette de papier journal. On devinait que ce journal contenait un quelconque aliment passé et bon uniquement pour les mouches. Agnessa se dirigea vers cela et le ramassa avant de se tourner vers la créature et de le lui tendre.


"C'est ça ?"

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Messagepar Krän Guush » 21 Mai 2009, 13:57

Stupéfait, stupéfiant... accablant, invraisemblable et irrationnel. Idylle de l'idiotie. A n'y rien comprendre, un jeu de carte tourné à l'envers, une table ou les pieds regarderaient le plafond. Les Monteris avaient toujours des cloches qui sonnaient mauvais, à contre temps, fausse note. Plutôt que de courir, elle préférait prendre son temps à la recherche d'un quelque chose sans trop de signification aux yeux du Soldat raté. Après avoir regardé ces deux corps, deux corps se contredisant, un faible, fin contrasté aux côtés d'un baraqué presque bodibuldé, brute de premier rang.

La créature bavait, ça bavait toujours ces machins. De faim ou de rien, ça bavait. Et la femme, innocente, et incapable de voir un danger dans un corps cauchemardesque. L'ancien soldat corrompu ne pris pas même le temps d'observer les réactions suivantes de cette rousse et du barbare à la large mâchoire sur une tête tenue par un puissant cou. Il n'avait peut-être pas de guns sur lui, souvenir d'un troque intéressant, mais il avait ses lames. Pourtant, il n'en fit rien si c'est ce que vous attendiez de lui. La bête était là, cette chose atroce qu'il avait sûrement libéré afin de laisser la faute s'écraser sur leurs créateurs. Et elle leur revenait à qui de droit. Vive la justice ! Le visage de l'assassin n'était ni accablé, ni souriant. Juste enduit d'un étrange plaisir, le plaisir des jours ensoleillés, où nos pieds se disposent le long d'un fleuve, entouré de montagnes verdoyantes, nature, chaleur ! Éloignant les idées du monde mort de sa race, du monde bleu, du monde blanc... un monde calme. Loin, si loin. Un rien entrainait chez Krän une envie de renaissance, de nouveau. Non, il ne ferrait rien, elle était là s'en avoir été traquée, elle était là, et bavait toujours. Elle allait vite, fondait sur son plateau servit, et en un instant si cours, toutes ces idées de fraicheurs défilaient dans la tête du soldat bien plus rapidement qu'il le faut pour les décrire. Pas de mots, des images en abondance, une idée sans phrase, une envie sans virgules. Pas besoin.

Le flic saurait aider cette beauté écervelée. Du moins, cette race était ailleurs, ni plus ni moins intelligente que les autres. Ailleurs, loin. Il n'y avait pas de mal à réagir comme elle le faisait, d'ailleurs, que faisait elle à chercher ce papier alors qu'elle ferait un excellent repas fort juteux ?! Krän était admiratif de cette absence de crainte. Il était assez loin pour observer la scène, et ne pris donc pas de ruelles pour s'éloigner. Le spectacle se donnait à lui, gratuit, pourquoi le refuserait-il alors ? Son aide, en avaient-ils vraiment besoin ? Il était le délivreur, de cette chose, à coup sûr, il ne l'aimait pas. Mais pourquoi finalement la tuer, si lui, pouvait lui échapper s'il devenait un repas potentiel ?! Étrange, elle ne s'attaquait pas à un gros tas de graisse ! Les papiers scientifiques étaient pourtant formels... ce machin chose devait avoir pris sa dose graisseuse avec l'autre flic dégommé un peu plus tôt, elle devrait alors, par la logique des choses, en être à son dessert... un dessert coloré et fort bien choisit.

L'œil regardait...
Ni mots...
Ni phrases...
Ni virgules...

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Messagepar Viktor Zacharias Kobalt » 28 Mai 2009, 16:05

Sans rire, est-ce qu'elle se souvenait seulement de ce qu'elle faisait là, la rouquine ? Viktor était mitigé. D'un côté, il se sentait en devoir de la « consoler » et de l'autre, il avait la furieuse envie de lui arracher l'arme des mains. C'est que, un coup était si vite parti. Non pas que ça risquait de tuer quelqu'un puisqu'il s'agissait d'une arme de contention, mais la blesser par exemple, ça pourrait. Les balles avaient beau n'être que des sédatifs, quand ça tirait à bout portant, ça ne faisait jamais grand bien. En réalité, il était même assez étonnant qu'aucun tir malheureux ne soit à déplorer étant donné la façon dont la gamine s'évertuait à maltraiter l'objet. Et puis elle ne l'écoutait pas et ça, c'était agaçant. D'autant plus agaçant que Viktor n'avait jamais apprécié cela. Il fallait qu'on l'écoute. Oh, lui, il pouvait bien se foutre éperdument de ce que les autres avaient à dire, mais l'inverse en revanche n'était pas concevable. Pourtant, la rouquine ne l'écoutait pas. Elle cognait, une pierre misérable sur le métal indéformable de l'arme du bleu. D'ailleurs, Viktor avait deux mots à lui dire à celui-là ! Outre braquer n'importe qui n'importe où, se faire subtiliser son arme, il allait en entendre parler !

Viktor avait levé le nez, cherchant un leurre sur lequel déverser son agacement. Eh, il n'allait pas gifler la petite, quand bien-même elle était à l'origine de sa mauvaise humeur. Rappelez-vous, il ne cogne pas n'importe qui le lieutenant. Il cogne seulement ceux qui le méritent. Et pour mériter un crochet du gauche de la part du flic pourri, il ne faut parfois pas grand-chose... Un mot suffit souvent, un regard un peu en travers, à l'image de ceux qui s'imposèrent soudain à lui, crevant l'obscurité de ses griffes acérées. Elle ? Si près des lumières ?

Pas le temps de sortir son arme. Médusé, ou presque, Viktor s'autorisa une seconde de flottement, bêtement surpris par la créature. Ça ne ressemblait à rien, homme, animal ? Son désir de tuer typiquement humain, son bagou aussi. Jamais vu un chien causer. Un homme, donc. Un homme bien amoché, aussi bien physiquement que mentalement. Un homme armé comme un fauve. Déloyal ! La seconde d'observation passée, il était temps de faire place à l'action et le faire vite, car la bestiole n'avait pas l'air versée dans la négociation. Comme un déclic après un temps de pause quasi interminable, le lieutenant s'était remis en mouvement. Ses yeux les premiers, en bon flic observateur, avaient noté les informations qui allaient lui être utiles, à commencer par son déplacement. Rapide, un peu trop pour lui. Musculature ridicule, avantage pour lui.

« Nom d'un chien ! » tonna soudain sa voix lorsqu'il vit Agnessa s'avancer.

Une parfaite illustration de l'expression « se jeter dans la gueule du loup ». D'un bond, il alla se placer devant elle. Renonçant à la contourner, il la bouscula carrément juste au moment où la créature dégénérée allait s'abattre sur elle, toutes griffes dehors. Poing serré, muscles bandés, Viktor décrocha son coup. Il visa la tête. Nulle autre intention dans son regard franchement furieux que celle d'assommer, d'écraser la gueule de cette chose et lui faire goûter la flotte du caniveau et pourtant, trop rapide, la bête esquiva et le poing fendit l'air sans atteindre sa cible.

« ... merde ! »

Première fois qu'il ratait son coup ! Déséquilibré, il dû s'aider de sa main posée au sol pour rester debout sur ses jambes. La créature avait bondit plus loin, foutue anguille qui lui glissait entre les doigts. Elle le toisait de biais, marchant de même, évaluant l'ennemi et la manière la plus efficace d'atteindre sa proie sans se faire dégommer par le grand balèze.

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Messagepar Maître du Jeu » 12 Juin 2009, 12:20

Affamée, enragée, mais pas stupide. À la lueur des grandes baies vitrées du « 114 », la bête avait vu, les muscles déraisonnables se contracter, les doigts se serrer. Elle avait entendu, de son ouïe aiguisée de prédateur, la mâchoire grincer sous le coup de l'effort pour puiser une force peu commune. Comme une alerte, son esprit s'était dépêtré de ce désir viscéral de chair tendre à déchiqueter et la dernière foulée s'était changée en une esquive dangereuse, impressionnante contorsion pour éviter le poing meurtrier. Meurtrier ? Oui, à en juger par la force que son propriétaire était capable d'y mettre.

Un bond, une pirouette, et la créature s'était retrouvée à quelques deux mètres de distance, méfiante comme ces fauves piégés qui voient avancer vers eux le bipède sournois.

Le grand baraqué n'avait pas l'air franchement content et, à en juger par la façon dont il avait dû reprendre son équilibre, de justesse, les coups qu'il portait avaient bel et bien des allures de coup de masse. Dangereux, donc. Mais la proie entre ses jambes était plus qu'attirante. Alors, quoi faire ? Repartir à l'assaut ? Rebrousser chemin ? Derrière les vitres, les curieux s'étaient agglutinés, le nez collé aux carreaux qu'il salissaient de leur haleine envinée et de leur peau grasse. Trop de monde. Trop de lumière. Trop de muscles.

La créature recula, ronflant de mécontentement. Pas ce soir. Pas elle.

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Messagepar Krän Guush » 31 Juil 2009, 13:37

" - Héhéhé ! Elle l'aurait bouffé avec délice !"

La voix retentit dans le crâne de flic. Il devra s'y habituer. Elle raisonnait, comme si c'était un rire interminable. Un rien l'amusait, la fin du monde lui serrait tout aussi égale, il est fichu ce monde. Ne pas partir défaitiste ? Et puis quoi d'autre encore, les mondes se succèdent, et leurs habitant les détruises. Qu'ont-ils tous contre la générosité de la nature, leur réponse est devenue très insultante. Alors oui, il riait, pas forcément de bon cœur, mais d'ironie. Elle reviendra, oh oui ! Quand le monde se ferra assez rare, et que les regards indiscrets auront enfin cessés. Oui, qu'elle crève ne le dérange pas, mais qu'elle bouffe lui était tout aussi indifférent au final. Le cycle de la vie, ni plus, ni moins. Être chasseur ou chassé, c'était ça. Krän s'approcha de la boule de muscle qui avait fait son possible pour faire barrière à la bête. Sourire au coin des lèvres, une petite boule blanche qui venait prendre l'air sur son épaule gauche, reniflant les odeurs passagères des égouts. Les pieds tournèrent les talons, finalement, faisait soif ! Le bar était encore ouvert. Comme s'il venait d'assister à un spectacle, il quitta sa place. Son manteau claqua dans le vent, frôlant ses bottes lorsqu'il ouvrit la porte du bar. Il fit un geste de la main droite, comme des salutations pour ce flic, pointant deux doigts sur son crâne, tel un soldat arrogant mimant son gun devant son chef. La porte claqua derrière lui. Les regards étonnées n'avaient pas quitté la fenêtre, fixant l'extérieur comme si la bête resterait là, éternellement. Krän commanda un verre, et repartit s'assoir à la même place restée libre depuis son départ. Longue journée, il n'avait rien à faire, et rien envie de faire, préférant laisser sa carcasse se reposer à l'ombre de ce bâtiment sans âme.

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Messagepar Viktor Zacharias Kobalt » 05 Aoû 2009, 09:17

« Raaah merde ! Cette poisse ! »

Non content d'avoir raté sa cible à quelques centimètres près, voilà que ce foutu Cortesian se mettait à penser à sa place dans sa propre tête. Déstabilisé, Viktor laissa passer de précieuses secondes pendant lesquelles la bestiole eut tout le temps de décider de ce qu'elle allait entreprendre ensuite. La vache ! On ne leur apprenait pas cela au pôle de sécurité central de l'Atlas IV. En fait, il devrait y avoir un entraînement obligatoire et spécial pour s'habituer à se faire violer le cerveau par ces saletés. Ou bien les grands scientifiques devraient-ils sérieusement se pencher sur la question et leur greffer des cordes vocales, nom de dieu ! Au lieu de cela, pensez-vous, ils s'amusaient à créer des créatures aussi dangereuses que lui ou celle qu'il avait sous son nez, trop rapide pour sa masse trop imposante.

Sans quitter Agnessa, Viktor glissa sa main jusqu'à son arme. Cette fois il avait le temps et ses yeux ne quittaient plus l'expérience dégénérée qui salivait à grande eau devant lui. Chargée ? Chargée, évidemment. À bloc même, c'était l'une des nombreuses précautions que le flic prenait lorsqu'il sortait. Ça le contrariait, d'avoir à tirer sur ce truc. Non pas qu'il compatissait le moins du monde, mais les balles, il le savait, n'étaient que sédatives. La bête, il la voulait morte. Il refusait de la remettre vivante à ces cinglés. Qu'était-elle ? Un monstre, ou un homme devenu monstre ? Il l'ignorait, ou s'efforçait de s'en désintéresser. Ce n'était foutrement pas le moment de faire dans les bons sentiments ! Sans répondre à Krän, sans un regard vers la façade du «114 » contre laquelle se collaient les clients comme des ventouses abjectes, juste concentré sur sa cible, l'homme visait. Il grogna en constatant que ses mains tremblaient, le coup porté ayant libéré son poison, déjà. La bête le jaugea, reculant encore.

Et puis se fut le hurlement. Un glapissement, presque, caverneux. Quelque chose de touchant et d'effrayant à la fois. La première détonation, brève – encore une invention Cortesianne, cette manie de rendre toute chose silencieuse – presque muette, venait d'envoyer ses trois projectiles qui se séparèrent rapidement. Trois impacts dans l'abdomen. Touché. La créature s'était avachie, surprise par cette douleur, avant de comprendre d'où elle venait. Pas stupide, donc. Mais trop lente à réfléchir, car déjà, les trois balles suivantes venaient se planter dans l'épaule. Et Viktor râlait, incapable de viser juste à cause de ses tremblements, furieux aussi que la foutue bestiole ne se soit pas déjà écroulée sous l'effet des sédatifs. Évidemment, ça ne serait pas arrivée s'il avait eu autre chose sur lui que cette arme de contention. C'était efficace, d'habitude. Mais ce soir, le sort semblait prendre un malin plaisir à jouer avec ses nerfs.

Et la créature, affolée, avait bondit, disparaissant dans l'ombre d'une ruelle. Viktor voulu la rattraper – réflexe de flic – mais la chevelure rousse d'Agnessa agenouillé à ses pieds l'en dissuada. Pauvre Agnessa. Pauvre fille.

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Messagepar Iza » 05 Aoû 2009, 14:39

La basse ville n’était qu’un assemblage de ruelles étroites et de boyaux visqueux comme une sortes de complexes géants pour hamsters monstrueux. A croire que les dirigeant de Neo-Babel prenaient ses plus pauvres habitants pour des animaux qu’il valait mieux occupait pour qu’il ne s’échappe pas de leur cage. Oui, ce devait être quelque chose de ce genre… En tout cas il était évident que les grands de ce monde ne vivaient pas dans des tuyaux bourbeux où quelques lampadaires dépouillés distillaient une lumière plus inquiétante qu’autre chose.
.
« Au moins si tout était noir on verrait pas le moche du monde » songea Isa. La Morphe errait comme à son habitude sous sa forme animale entre des poubelles éventrées vomissant leurs entrailles sur le sol et des junkies plus morts que vifs. Ce là, elle les évitait depuis le jour ou l’un d’entre eux avait voulue la mordre et puis ils ressemblaient vraiment au zombies des films d’horreur bon marchés. Pourtant l’énorme chienne avait rarement des ennuis, sa carrure suffisant généralement à la faire respecter, on n'avait pas idée de s’attaquer à une montagne de muscle, de griffes et de crocs. Ce n’était plus le cas lorsqu’elle devenait humaine évidemment. Mais pour l’heure elle était chien et avançait en trottinant, tête baissée et truffe au ras du sol. En ce déplaçant ainsi aucune odeurs ne pouvaient échappé à son odorat expert et elle se déplaçait à vives allures sans trop se fatiguer. C’étaient l’idéal pour suivre une piste, mais cela avait un inconvénient notable, à fixer le sol elle ne voyait pas où elle allait… Et évidemment elle en avait fait les frais. Enfin, c’était plutôt le poteau de signalisation qu’elle avait percuté qui en avait souffert, elle-même ne se souvenait plus de l’incident. Le poteau, lui, gisait sur un trottoir mal éclairé et avait déjà fait trébucher trois personnes depuis sa chute entraînant à chaque fois une flopé de juron des plus évocateurs.

Isa avançait donc, aveugle à tous se qui l’entourait, suivant la piste d’un membres de sa famille. Son oncle en l’occurrence, car celui-ci semblait prendre un malin plaisir à massacrer la population. La morphe parvint ainsi devant les vitrines du 114, un bar malfamé, ou l’odeur du tonton était particulièrement forte. Mais la génétique ne l’ayant pas gâté son attention fut soudain détourné par un élément de la plus haute importance pour elle. Un rat. Un rat était passé par là et, au diable la famille, elle aller l’attraper. Évidemment il ne faut pas s’attendre à mieux de la part d’un chien…

Le dogue titanesque suivit la piste du rongeur en remuant vigoureusement la queue et percuta la porte d’entrée du bar. Elle s’assit, geignit deux fois en grattant la porte dans l’espoir d’attirer l’attention et finit par se dresser sur ses pattes arrière pour ouvrir. Elle bondit entre les tables, l’odeur du rat était plus forte maintenant, elle fouilla quelque instant sans prêter attention au crie des serveuses et finit par débusquer la bête perché sur l’épaule de Krän.

Isa hésita, elle adorait courir après les rats mais préférait éviter de bousculer un cortesians et puis il ne lui paraissait pas très sympathique. Mais l’instinct prit le dessus. Le dogue se mit à sauter autour de Krän en aboyant avec forces dans l’espoir que le rat descendrait gentiment jouer avec elle.

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Messagepar Ilan Remaltek » 08 Aoû 2009, 11:29

Ilan avait passé une dure journée à l'hôpital universitaire. Trois interventions qui ont duré en tout plus de dix heures. Dix heures sous sa casaque de chirurgien. Dix heures à respirer sous un masque. Dix heures à tripatouiller des coeurs et des encéphales. Non pas qu'il n'aimât pas cela mais le trois sujets sur lesquels il avait procédé aux interventions étaient des gens normaux. Pas de malformation rien. Même pas un semblant de trouble du métabolisme. Non, juste une partie du cerveau endommagée, une valvule à réparer et un genou à remplacer. La dernière opération ne devait lui prendre qu'une heure mais il avait décidé d'en faire autrement.
En ouvrant la jambe entière il regarda les muscles se contracter et les artères irriguer de sang ces organes. Il rajouta sur la feuille de note du patient : "Complication. Nécrose se propageant dans toute la jambe. Ouverture de la jambe requise. Tissus endommagés retirés."
Ilan était un chirurgien et il ne savait faire que ça. Alors quand il estimait qu'une opération était ennuyeuse, il inventait d'autres maladies qui pourraient le justifier si jamais le patient découvre qu'il a été charcuté juste pour le plaisir d'un chirurgien renommé.

Dans son long manteau noir cintré, il marchait à pas lents qui faisaient résonner pendant longtemps le bruit de ses bottes. Il portait un chapeau feutré qu'il chérissait. Un cadeau d'une femme qu'il disait. Il s'aventura le long d'une ruelle et déboucha devant le 114. Enfin un endroit où passer sa soirée en agréable compagnie humaine, car il n'a pas beaucoup l'occasion de parler, autour d'un bon diabolo menthe bien frais! Ou un whisky, à voir... Ce soir, il n'avait pas envie d'être seul comme à son habitude le soir. Des coups de feu retentirent.

"Tiens? Ca sent le roussi mon vieil Ilan." se lança-t-il à lui même. "Voyons voir un peu ce qu'il s'y trame."

Il s'immobilisa en voyant une énorme masse sombre devant le bar qui se dirigeait vers de sinueuses allées. Puis une autre masse plus petite arriver.

"Intriguant tu ne trouves pas Ilan? Allons voir!"

Et le médecin se mit à courir à grandes enjambées et balaya des yeux rapidement ce qu'il se passait. Il ôta son chapeau et regarda tout autour de lui. Il trouva des traces écœurantes de salive gluante sur le sol. Il ne se rendit compte qu'après quelques secondes qu'il marchait dessus. Ilan jura en sortant un mouchoir et en essuyant cette bave qui souillait ses bottes. Son attention se porta ensuite sur une jeune femme agenouillée.

"Pas mal la rousse là. Jolie mais intelligente? La plupart des traités de certains philosophes de l'Atlas quelques peu misogynes affirment que l'un apparaît aux dépens de l'autre. Je ne peux pas en juger de toute façon. Je ne lui ai pas encore parlé... et puis ces philosophes... Ils ne sortent que des conneries pour pouvoir se faire du fric." pensa-t-il.

Il se sentait mal à l'aise aussi ne prit-il pas la peine de demander ce qu'il se passait et entra dans le bar en saluant d'un simple signe de la tête rapidement les gens qui se trouvaient devant et agglutinés à la vitre. Il avait un caractère qui se laissait facilement marcher sur les pieds mais aux fins fonds de lui même, se cachait une incroyable force autoritaire qu'il avait appris à utiliser à bon escient. Il savait que la curiosité pourrait lui attirer des ennuis bien qu'il ait été champion de l'Atlas en escrime et qu'il fait partie d'une équipe d'escrime artistique qu'il dirigeait. Ses partenaires ne l'aimaient pas trop mais l'appréciaient pour l'escrimeur qu'il était. Si la vérité devait surgir, elle le ferait d'elle même. Ses yeux se posèrent sur un chien qui courrait, l'air affamé, autour d'un homme plutôt baraqué. Enfin un homme...

"Ca ressemble à un cortesian ça." souffla-t-il tout bas.

En entrant dans le bar, il attendait de connaître la réponse à ses questions. Il se résolut à demander à ce flic de lui raconter les faits s'il est disposé à le faire. Il se dirigea vers le comptoir et vit le barman, aussi blanc que de la farine.

"Un diabo.... un whisky s'il vous plaît."


Voyant que l'homme ne réagit pas, il haussa la voix. Sans résultat. Aussi, décida-t-il de hurler :

"HO BARMAN! UN WHISKY J'AI DIT!"

Ses yeux jetaient des éclairs sur l'homme qui obtempéra. Cependant, il avait réussi à attirer l'attention sur lui. Bravo! Il allait avoir des ennuis...

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Messagepar Krän Guush » 08 Aoû 2009, 14:55

Il était retombé dans ses songes, il lui fallait peu de temps pour se déconnecter du monde. Et pourtant, ce doux moment ne fut que de trop courte durée. Et voilà que ça grognait, que ça sautillait déjà. La bestiole semblait en avoir après la petite bête blanche. Il siffla entre ses dents, énervé et agacé en un rien de temps. L'albinos fila dans la veste sans broncher, ce qu'elle avait vu ? Une gueule plaine de dents qui pourraient faire de la chair à patté de son minuscule corps. Non, elle ne servirait pas de repas ou de joue joue qui couine à ce canidé plus effrayant qu'autre chose. Krän quand à lui se contenta de retirer le gant en cuire de sa main droite pour aller fouetter le museau de la bête. Peut-être que ça lui suffira pour aller se calmer et se coucher sous une table. Mais son geste n'avait rien de bien méchant, ce n'était qu'à titre préventif. Car à dire vrai, il considérait les bêtes ou les hybrides et tout ce qui s'en approche, comme des êtres plus importants que ces autres races trop humaines et trop bavardes à son goût. Au milieux de ce brouhaha entre les buveurs et la bête, il sortit de sa poche les mêmes bouts de papier, presque chiffonnés à force de tenir en boule dans sa poche. Il ajouta quelques note avec un vieux stylo d'encre noire. Jetant un coup d'œil sur son visiteur. Juste au cas où. Une autre personne avait déjà ouvert la porte pour s'ajouter à cette foule infecte qui regorge le bar. Puis n'ayant rien d'autre à faire, il se replongea dans ses papiers. Il ne comptait pas s'éterniser ici, d'ailleurs, le coin était devenu un peu trop touristique à son goût depuis l'attaque de la créature. Dans quelques minutes, il se lèverait, et disparaitrait d'ici. Demain est un autre jour comme on en voit à chaque nouveau levé de soleil.

Dsl, je ne vois vraiment pas quoi dire pour l'instant

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Messagepar Iza » 09 Aoû 2009, 13:59

Aucun problème. Je cède la place à Ilan et je vais poursuivre la chasse au loup-garou. Bon jeu^^.


Un coup sur la truffe n’est jamais agréable, aussi léger soit il. Isa recula brutalement en jappant. En une fraction de seconde plusieurs idées s’imprimèrent dans son esprit de chien. Elle pouvait poser sa tête sur les genoux du cortésiens dans l’espoir de l’apitoyer. Prendre sa forme humaine et commander des frites au bars - mais il était peu probable qu’elle n’est pas d’ennuie en agissant ainsi. Ou encore faire acte de soumission pour éviter les ennuies.

Isa s'aplatie aussitôt sur le sol crasseux. Elle se mis même sur le flan pour découvrir son ventre, plaqua ses oreilles en arrière et ramena sa queue entre ses pattes. Ce faisait sa tête se trouvé maintenant à quelque centimètre de l’élégante botte d’un humain en noir. *Depuis quand il est là lui ?*. Oubliant qu’elle devait soumission à l’homme-rat-qui-tape, la chienne roulât disgracieusement sur elle même pour se retrouver coucher en chien de fusil. La semelle, noire elle aussi, était maculée d’un peu de bave, une odeur qu’Isa connaissait bien. La chienne se redressa brusquement, fit volte face et détala à toute allure entre les tables. Elle bondit contre la porte, la poussa de l’épaule et se propulsa à l’extérieur. Après son départ en trombe la porte du 114 se referma en grinçant sur l’atmosphère pesante du bar enfumé.

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Suite pour Isa : à venir

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QUÊTE : Barman ! Un verre !

Messagepar Ilan Remaltek » 10 Aoû 2009, 10:52

En voyant du coin de l'oeil ce chien rouler sur le dos puis s'approcher de sa botte encore souillée par un peu de bave, Ilan faillit s'emporter en mettant à la porte cet animal mais se retint au dernier moment. Il ne perdait jamais son sang froid en intervention, pourquoi diable dans un bar, un rien l'enquiquinait? Il vida d'un trait le whisky puis commanda un diabolo menthe. Une fois servi, il se retourna pour voir le spectacle qui se présentait devant lui. La plupart des clients étaient terrifiés sauf un. Le cortesian qu'il avait remarqué un peu plus tôt. Grand costaud, il devait être celui à qui demander ce qu'il s'était passé. Bien qu'il ait l'air de ne pas avoir participé au feu de l'action, Ilan voulut d'abord parler à cet homme avant d'aller voir ce flic en civil douteux et sa compagne. Pas de blessés? Dommage, le chirurgien aurait bien voulu mettre ses talents à l'oeuvre en cette banale soirée... pas si banale que ça.

Il reprit son chapeau et avança vers le cortesian en essayant d'étouffer les bruits de la semelle de ses bottes afin de se faire oublier. Il s'installa près de lui et le fixa un moment avant de lui demander, en choisissant bien ses mots :

"Les clients sont apeurés, le barman aussi blanc que du talc et j'ai marché sur de la bave gluante qui ne provient sûrement pas de ce dogue affreux. Vous savez ce qu'il s'est passé ici?"

Ilan se mordit les lèvres en remarquant après avoir parlé que son interlocuteur s'apprêtait à partir...

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