Que voyons-nous… ?

Bruyantes ou silencieuses, sombres ou clairsemées, enchevêtrées de ronces ou paradis... les forêts de Nideyle ne manquent pas d'attrait. Attention, les prédateurs n'y sont pas rares !

Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 12 Avr 2011, 23:31

Le soulagement se lut clairement sur le visage de la jeune plante lorsqu'il mentionna que non, il ne voulait pas être séparé d'elle. Resserrant un peu plus son étreinte contre lui, prenant une profonde inspiration même si elle ne manquait pas vraiment d'air, l'oxygène passant plus facilement dans ses lianes que par ses lèvres, mais ce simple geste lui avait fait du bien et elle voulut fermer les yeux. Mais il approchait son visage du sien et l'embrassa doucement, et ce fut encore mieux que de simplement se blottir dans ses bras.

Et sans qu'elle ne comprenne ce qu'il se passait, il la soulevait et se mit à marcher d'un pas vif et rapide, s'inquiétant de ne pas être suivi. Elle tendit alors son bras dans la direction de l'Ouest en souriant

"Tu ne t'en souviens pas, mais lorsque nous nous sommes enfuis, nous sommes partis vers l'Ouest avant de remonter vers le Nord et bifurquer à l'Est. Ils doivent croire que nous sommes partis dans les montagnes pour nous diriger vers le désert..."

Elle enlaça de nouveau son cou et se blottit contre lui alors qu'il continuait de marcher rapidement

"Ne t'inquiète pas pour la forêt, je vois bien comme ça, tu peux gagner les plaines si tu veux! Je la verrai une autre fois. Il vaut mieux gagner Ephtéria!"

Elle fit glisser sa main contre le cou de l'orphe, cherchant surtout à sentir son pouls pour s'assurer qu'il ne se fatigue pas trop. Mais il semblait tenir la cadence, et elle se contenta donc de se blottir contre lui un peu plus pour le gêner le moins possible. Le temps passa à toute vitesse alors qu'ils partaient désormais droit vers l''Est, restant assez éloigné du fleuve pour le moment afin de s'assurer qu'ils n'étaient pas suivis. Le rythme de Vilal était assez impressionnant en soit, et ils allaient gagner au moins une demi-journée par rapport à ce qui était prévu. Elle l'obligea cependant à s'arrêter plusieurs fois pour qu'il boive, lui demandant également de faire un détour pour remplir à nouveau l'outre des naïades, l'avantage du fleuve était que le courant étant bien plus fort et le niveau plus profond, elle fut remplie beaucoup plus vite que la veille. En revanche, il refusa de s'arrêter pour se nourrir et elle s'apprêtait à descendre de force, quitte à l'empoisonner pour s'allonger par terre s'il refusait de manger, mais ils parvinrent à un compromis, il mangerait le soir.

Elle se calma donc un peu et reprit sa position initiale pour qu'il reprenne sa course, le soleil déclinait à l'horizon et elle avait l'impression que Vilal fatiguait enfin

"Il faut s'arrêter maintenant! Tu dois te reposer!"

Son regard se fit triste et implorant, elle espérait qu'il allait accepter, même si elle ne doutait pas qu'il allait lui dire qu'il pouvait continuer encore, mais elle ne voulait pas qu'il s'épuise, surtout qu'il risquait de peu dormir encore au cours de la nuit... elle plongea ses yeux d'or dans les siens et caressa sa joue pour le supplier presque de s'arrêter... elle commençait presque à avoir peur.

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 13 Avr 2011, 14:11

Je posais mes deux pieds à terre, soufflant doucement avant de regarder la jeune plante et de lui sourire doucement. J'étais bien plus fatigué que je ne le laissais paraître, mais au moins nous avions pût parcourir une bonne distance depuis ce matin, et je ne doutais pas un seul instant que si j'avais pût recouvrir pleinement mes capacités nous serions encore plus loin au travers des plaines. Bien entendu, il était impensable que je puisse assurer la distance Guttenvald - Éphtéria en une seule journée, sauf si j'y passais la journée entière et que je ne m'arrêtais pas de courir, mais là au moins nous devrions pouvoir arriver au plus tard le lendemain au soir. Alors pour l'instant je la regardais tendrement en m'abaissant pour qu'elle repose de nouveau sur le sol, avant de finalement l'embrasser délicatement.
« Arrête de me regarder comme ça, je t'ai dis que je me reposerais le soir, alors je ne vais plus bouger maintenant. » Je lui disais ça d'un ton légèrement amusé, même si je savais qu'elle était tout simplement inquiète. Mais justement, je n'aimais pas qu'elle le soit, alors je devais me vouloir rassurant. « Par contre… » Commençais-je à lui murmurer doucement en collant mon front contre le sien, mon souffle venant lécher délicatement ses lèvres comme si mon corps cherchait à se rapprocher du sien. « Je veux que ce soit toi qui me nourrisse, et que tu m'aides à me laver ne serait-ce qu'un peu… »
Et de toute manière, il allait probablement falloir que je change le bandage improvisé qui se trouvait sur mon pied, car à force d'appuyer dessus toute la journée il ne devait plus être très beau à voir. Pour ce qui était des plaies, il fallait aussi que je puisse les nettoyer pour être certain qu'elle ne s'infecterait pas, même si j'étais peut-être vacciné après tout. Dans la mesure où j'étais visiblement passé par la Basse-Ville au cours de mon ancienne existence, ce n'était pas impossible. Mais je cherchais surtout à ce que la belladone me lave car je n'appréciais pas l'idée de ne pas avoir eût accès à une toilette convenable depuis plus d'un jour, sans parler que marcher ainsi depuis le matin était fatiguant et que j'avais donc transpiré, même si la température c'était voulue assez fraîche.

Je n'avais aucune mauvaise intention malgré tout : je voulais simplement qu'elle soit au petit soin avec moi, même si je n'étais pas certain de le mériter vraiment. Mais après avoir tant marché au cours de la journée, j'avais probablement le droit à un peu de repos et d'attention, et je ne doutais pas que la jeune plante serait d'accord pour me fournir ce dont j'avais besoin. Je décidais pour le moment de souder mes lèvres aux siennes, laissant nos bagages glisser le long de mon bras pour que je les dépose à côté de nous. Mon regard avait vaguement analyser la zone, et il y avait donc deux arbres proche l'un de l'autre où nous pourrions allégrement nous installer en restant relativement abrités si le temps se voulait changeant. Bon, ce n'était probablement pas elle qui serait dérangée par la pluie, bien au contraire, maid elle serait probablement inquiète si j'attrapais froid, et je la comprenais tout à fait.

Pour l'instant je me penchais donc sur elle, la contraignant à s'allonger sur le sol ce qui lui permettrait au passage de faire le plein de nutriment. J'avais simplement envie de savourer un peu son contact, sa présence. Je semblais plus être assoiffé de ses lèvres que de l'eau qui remplissait l'outre qu'elle avait acheté. J'avais plus faim de ses baisés que de la viande qui allait me nourrir. Et j'avais plus envie de respirer son souffle que l'air ambiant pourtant pur dans cette région. Au final, elle était clairement ce qui me permettait de continuer à vivre, et j'étais totalement dépendant d'elle à tous les niveaux. Bien des gens devaient penser que je trimballais simplement avec moi une plante verte, mais la réalité voulait plutôt que c'était elle qui emmenait partout avec elle son chat, et j'étais visiblement du genre à n'avoir d'yeux que pour ma maîtresse, n'appréciant que ses caresses et sifflant dès qu'une main inconnue voulait m'approcher… ou l'approcher. Et pour l'heure je voulais simplement savourer sa présence en me voulant câlin, me rapprochant un peu plus d'elle encore pour simplement me reposer, ce qu'elle voulait tant que je fasse.

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 13 Avr 2011, 23:06

Ils s'arrêtaient enfin. Le fleuve restait encore visible à une centaine de mètres, et alors qu'il disait vouloir se laver, il l'avait posée au sol et commençait à l'embrasser de façon de plus en plus douce tout en l'allongeant sur le sol. Mais la picaris avait compris une chose, il était fatigué! Elle profita donc un peu d'être enfin près de lui, se blottissant contre lui jusqu'à poser une main sur son torse et l'autre entre leurs lèvres jointes

«Non non non! Pas de galipette! Tu as dit vouloir manger, te laver, et après il faudra dormir!! Tu as couru toute la journée!»

Si le ton était assez sec, son regard était inquiet et elle se rapprocha pour déposer un baiser furtif sur ses lèvres avant d'attendre qu'il veuille bien se relever pour qu'elle se dirige vers le sac afin de sortir le torchon contenant la viande séchée. Elle s'assit donc en tailleur devant lui et déposa le tout sur ses mollets et commença à découper soigneusement chaque morceau pour le lui tendre, glissant parfois directement le morceau dans sa bouche, parfois l'éloignant un peu pour le laisser venir le chercher. Elle prenait son temps cette fois-ci, puisqu'ils n'allaient pas repartir avant le lendemain. Ses cheveux se plantaient dans le sol froid et plus dur que celui de la forêt, elle se nourrirait probablement mieux lorsqu'ils iraient dans l'eau.

«Ça va? Tu n'es pas trop fatigué?» penchant la tête sur le côté afin de vérifier qu'il ne chercherait pas à le lui cacher, même s'il avait promis. Elle lui donna encore un morceau de viande en souriant, puis elle rangea le reste en se relevant pour lui tendre ses mains

«Viens, il est temps de te laver! J'espère que tu apprécies encore l'eau froide?»

Elle le conduisit jusqu'au fleuve où elle le laissa enlever une partie de ses vêtements, et se glissa la première dans l'eau glacée, ses lianes reprirent une couleur un peu plus verte alors qu'elle se plongeait intégralement pour aller vers le fonds et ainsi se nourrir un peu. Elle remontait de temps en temps car elle avait quand même du mal à respirer sous l'eau, l'oxygène était plus difficile à absorber. Mais au moins le sol était meuble et elle parvenait mieux à y plonger ses racines. Lorsqu'elle remonta à la surface, c'était pour voir l'orphe plongé dans l'eau, frissonnant légèrement. Elle s'approcha un peu plus et se pinça les lèvres, ne sachant pas trop ce qu'elle devait faire

«Euh... ça consiste en quoi en fait... se laver?»

Oui parce qu'on ne pouvait pas vraiment dire que la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés dans une baignoire, les choses se soient passées de la manière normale, après tout. La seule chose qu'elle savait, c'est qu'il fallait que le corps soit plongé dans l'eau, après...

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 16 Avr 2011, 15:42

Je respirais désormais calmement, gardant mon sang-froid alors que j'allais de nouveau être plongé dans l'eau avec Belladona. La dernière fois l'histoire c'était un peu mal terminé, même si je pouvais probablement mettre ça sur le dos de la fatigue. Mais dans la mesure où j'étais toujours fatigué, je n'avais pas vraiment envie de me faire de nouveau gronder par la jeune plante. D'ailleurs, avec du recul, je trouvais que cela était assez ironique et… amusant : elle était bien trop douce et gentille en comparaison de moi qui était effroyable et monstrueux, et pourtant c'était elle qui m'avait criée dessus pour me faire la morale, aussi l'on pouvait donc dire que c'était le monde à l'envers. Et là encore elle m'avait presque grondé car j'étais un peu trop enclin à vouloir l'embrasser, alors que pourtant je n'avais eu aucune mauvaise pensée la concernant, que je voulais simplement déguster ses lèvres sucrées.

Nous avions ensuite mangé calmement, enfin, c'était surtout moi qui m'était nourrit en fait. Je me demandais si j'aurais enfin accès à un véritable repas une fois que nous serions à Éphtéria, car même si j'aimais la viande je la préférée cuite, et surtout saignante. Enfin, je me demandais surtout si nous pourrions au moins pénétrer dans la ville dans la mesure où je devais être recherché, bien que les avis de recherche n'étaient peut-être pas encore parvenu jusque là. Mais si c'était le cas, j'avais fort à penser que nous devrions soit nous infiltrer dans la ville en tant que clandestin, soit rester au dehors et prendre une autre destination. La Basse-Ville et les ghettos n'étant pas affilié à ce royaume, je me disais que je serais peut-être plus en sécurité là bas. Enfin, tout était relatif dans la mesure où les chasseurs de tête ne devaient pas faire de distinction entre les contextes dans lesquels l'on se trouvait, tant que l'on pouvait toucher de l'argent, et j'avais semble t-il toujours trouvé étrange que la monbaie soit la même d'ailleurs. Dans le pire des cas nous pourrions toujours fuir en direction du désert, voir même jusqu'à la mer et chercher une ville accueillante. Je me disais vraiment que je nous avais fourré dans un pétrin pas possible, et je ne m'en souvenais même pas…

J'avais finalement suivis Belladona jusqu'au fleuve, et je la voyais s'y engouffrer sans se soucier de la température de l'eau. Je déglutissais déjà à l'idée de devoir y rentrer moi aussi, mais puisque c'était moi qui voulais me laver… tant pis pour moi. Je retirais donc mes chaussures, ma cape et ma tunique, ne gardant que mon pantalon pour lentement mettre un premier pied dans l'eau, un frisson me parcourant de la tête au pied tandis que je prenais sur moi pour continuer d'avancer et la rejoindre avec un empressement certain, fronçant toutefois les sourcils en la regardant.

« C'est froid… » Lui disais-je alors que j'arrivais jusqu'à elle pour la prendre dans mes bras, même si elle ne dégageait toutefois aucune chaleur, j'avais l'impression que ce contact me réchauffait intérieurement. Le fait de se laver est le fait de chasser les impuretés de mon corps. Par exemple, si j'ai de la terre séchée sur moi, il faut la retirer. Tu vas probablement me demander pourquoi ? Et bien je dirais que c'est par exemple pour éviter d'attraper des maladies et de sentir mauvais.
Je lui souriais doucement. Dans les faits c'est vrai que c'était une question étrange, en particulier pour elle qui ne devait probablement pas pouvoir tomber malade, et que pour elle chaque petite impureté pouvait être une source de nourriture. C'était là que je pouvais voir que j'étais vraiment différent d'elle, mais que le simple fait de lui expliquer ce genre de différence me rapprochait un peu plus d'elle car elle cherchait à comprendre ce dont j'avais besoin, et moi à comprendre ce qui lui était nécessaire. Puis, je savais que j'aimais lui expliquer les choses, que cela me donnait l'impression de lui être utile, de lui faire découvrir un peu plus le monde.
« Puis, j'aime sentir le contact de l'eau sur ma peau, alors si en plus je peux ressentir tes doigts passer sur mon corps, ça n'est que plus agréable encore. »
Je lui souriais plus sincérement encore, avant de finalement presser mes lèvres contre les siennes tout en la rapprochant de moi. J'allais toutefois faire en sorte de ne pas prolonger trop longtemps ce bain naturel car il faisait vraiment trop froid pour que je m'y attarde trop longtemps, et comme je doutais fortement pouvoir faire un feu dans la mesure où aucune herbe ne serait vraiment séche par ce temps, il faudrait que je surmonte la température…

Je décollais mon visage du sien, passant une main dans ses cheveux en profitant enfin du calme et de sa présence. Elle voulait que je dorme juste après m'être lavé, mais j'avais bien l'intention de profiter un peu de sa compagnie. Mais pour l'heure je reprenais mon explication.

« Normalement, on utilise aussi un produit pour se laver, mais dans la mesure où nous n'en avons pas, nous ferons avec les moyens à notre disposition. » En disait ça, je repensais à un bain chaud, fermant doucement les yeux pour revoir les images défiler dans ma tête, celles-ci m'apparaissant clairement comme si j'y étais encore. Je rouvrais alors mes paupières, fixant Belladona d'un air doux. Il y avait bien un moyen d'avoir chaud en fin de compte, mais ce n'était vraiment pas raisonnable, surtout par ce temps. Au moins je me disais que je pourrais dormir avec elle cette nuit, et à cette pensée je souriais encore, tout en frissonnant…

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 16 Avr 2011, 18:11

La picaris avait écouté soigneusement les explications de l'orphe, et contrairement à ce qu'il pensait, elle comprenait. Après tout, elle-même ne récupérait pas l'ensemble des choses qui se posaient sur sa peau, mais il est vrai que ses lianes avaient tendance à enlever elles-mêmes les particules qui ne lui servaient pas à se nourrir, et sa peau n'étant pas faite de la même manière que celle des hommes avait tendance à ne pas laisser les impuretés s'accrocher. Après tout, ce qui faisait que les impuretés se collaient à la peau des humains, c'était à cause de l'humidité, provoquée soit par la transpiration, soit par l'eau contenue dans les saletés elle-même. Hors elle ne transpirait pas, et l'eau contenue dans la boue ou autre était absorbée, il ne restait donc que de la matière sèche qui partait facilement.

Elle plongea totalement sous l'eau, chose qui pouvait paraître assez indécent si quelqu'un venait à passer par là dans la mesure où elle était extrêmement proche de l'orphe et qu'elle était donc accroupie au niveau de ses genoux, mais en réalité, ses mains fouillaient le sol pour arracher de la mousse avant de se redresser et de sortir de l'eau. Comme à son habitude, on pouvait voir son organisme absorber rapidement le surplus de liquide sur son visage, mais pas dans ses cheveux dans la mesure où elle n'avait pas besoin d'en absorber d'avantage. Elle comprima la mousse à plusieurs reprises en la mouillant plusieurs fois avant d'en faire une grosse boule un peu rugueuse et de la montrer à Vilal

«J'ai vu qu'à l'hôtel il y avait quelque chose qui ressemblait à ça! Mais je crois que c'était en réalité une éponge, comme celles qu'on trouve dans l'océan, car elles ont la faculté d'absorber beaucoup de choses... mais au moins, je pense que cette mousse devrait t'aider pour enlever la poussière accumulée au cours du trajet»

Elle sourit timidement et commença à poser la mousse compressée sur sa peau et à frotter doucement, vérifiant que sa peau ne faisait pas de rougeurs à ce contact, puis elle sourit un peu plus franchement en voyant que ça marchait. Elle le fit reculer un peu, un rocher se trouvait derrière lui à une hauteur telle qu'il pourrait s'assoir tout en gardant le buste immergé. Afin d'être plus proche de lui, elle lui écarta les jambes et continua de le laver, passant dans le cou, sur ses épaules, puis prenant son bras. Elle rinçait régulièrement l'éponge végétale avant de repartir à la charge, sans pour autant s'occuper de son visage pour le moment. Elle le contourna ensuite, soulevant ses cheveux pour laver son dos et elle se rendit compte qu'elle n'avait jamais porté attention à cette partie de son corps. Elle fit attention à chaque muscle, prenant toujours garde de ne pas lui faire mal,elle descendit un peu jusqu'à ses reins, passant sur les côtés pour ne rien oublier et remontant jusqu'aux aisselles où elle s'amusa de voir d'avantages de poils qu'ailleurs

«Hihihi c'est amusant!»

Elle vérifia que de l'autre côté, c'était pareil et effectivement c'était le cas. Elle aurait pu le constater avant, mais elle n'avait pas un grand sens de l'orientation, et dans la mesure où elle avait autre chose à penser à chaque fois qu'elle l'avait vu torse nu, elle ne s'était pas souciée de ce détail avant. Cependant, elle était désormais ennuyée... Elle avait bien nettoyé le haut de son corps, mais pas le bas. Et dans la mesure où elle craignait un peu que ça ne reparte en galipettes, elle ne savait plus quoi faire. Pourtant, il fallait probablement nettoyer aussi ses jambes et ses pieds non?

Bon, dans un premier temps, elle revint devant lui et vérifia ses mains, passant même sous les griffes car elle remarqua qu'il y avait beaucoup de terre qui s'y était logé. Puis elle lâcha la mousse qui commençait à ne plus ressembler à grand chose pour s'approcher de son visage et le contourner à nouveau

«Penche toi en arrière, ne t'inquiète pas, je te tiens, essaie juste de mettre les cheveux dans l'eau»

Et effectivement, l'un de ses bras se posa contre le dos de l'orphe et ses lianes firent un effet ventouse pour qu'il garde l'équilibre. Il avait ainsi les mains libres pour s'agripper au rocher, mais dans la mesure où son corps suivait le courant, il ne devait pas trop perdre l'équilibre, et puis il était agile comme un félin non?

Elle laissa ses doigts glisser dans les cheveux de Vilal, ne pouvant utiliser qu'une seule main pour les démêler et retirer le plus de terre possible. Elle prenait son temps, laissant la tête de son compagnon s'appuyer un peu contre sa poitrine et ses lianes passaient devant elle, emportées par le courant et semblaient également se fixer aux épaules et aux bras de l'orphe pour l'aider à se maintenir. Ses doigts glissaient dans les cheveux blonds, ses lianes parfois en profitaient pour absorber la terre qui se trouvait à leur portée, puis elle fronça les sourcils en voyant que les lèvres de Vilal devenaient un peu violettes. Il avait trop froid.

«Tu as froid. Tu devrais essayer de nager un peu, ou alors on sort et tu te mets dans la tente! Avec l'écharpe, tu devrais avoir assez chaud!»

Elle commençait à se sentir coupable, avait-elle mis trop de temps? C'était la première fois qu'elle devait laver quelqu'un et il était probable que ça avait pris trop de temps. Elle se blottit rapidement dans ses bras, craignant que par sa faute il ne tombe malade, ou pire... qu'il meure. Elle avait entendu dire que chez les humains, attraper froid pouvait être mortel... elle leva ses yeux d'or pleins d'inquiétude vers lui, attendant qu'il ne lui dise quoi faire...

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 24 Avr 2011, 16:09

Je savourais les caresses involontaire de la jeune plante sur ma peau, car même si elle ne faisait que me laver, j'avais tout de même l'occasion de ressentir ses doigts passer sur mon corps, et je trouvais cela particulièrement agréable. D'une certaine manière ce n'était d'ailleurs pas forcément une bonne chose dans la mesure où je ne prendrais probablement jamais plus de plaisir qu'à cet instant si un jour j'étais amené à devoir me laver seul. Je me demandais d'ailleurs pourquoi j'étais si dépendant d'elle, alors que pourtant elle n'était normalement pas censée savoir comment effectuer correctement ce genre de chose car ce n'était pas quelque chose qu'elle avait pût apprendre ou qu'elle connaissait instinctivement, mais pourtant je trouvais qu'elle était particulièrement douée. Faisait-elle volontairement attention à ses gestes pour me satisfaire au mieux ? Ou bien était-elle naturellement attentionnée ? Peut-être les deux…

Pour l'heure je sentais ses doigts glisser au travers de ma chevelure, et si l'eau n'avait pas été si froide je n'aurais pas douté un seul instant que j'aurais pût m'endormir contre elle. Je profitais donc du calme et du fait qu'elle s'occupe de moi pour réfléchir un peu. J'étais préoccupé par le fait qu'il m'arrivait parfois de ne pas me souvenir de certaines choses, et je ne trouvais pas vraiment normal d'avoir ainsi des trous noirs aussi récent, en particulier car je reprenais conscience directement après mes absences, alors que j'aurais très bien pût oublier une chose après m'être réveillé, un peu comme si j'avais bu un peu trop d'alcool. Mais là je ne me souvenais simplement de rien comme si j'avais été privé de la vue en même temps que des actions de mon corps. En temps normal, si j'avais été seul, je ne me serais pas vraiment inquiété de ce que j'étais capable de faire, mais là je craignais surtout pour la sécurité de Belladona, car dieu sait ce que j'étais capable de faire durant les périodes où je n'étais plus maître de mon corps…

Mais à cet instant la demoiselle me suggéra deux options et vînt alors se blottir contre moi comme si elle était inquiète, bien que je je ne savais pas vraiment pourquoi. D'accord j'avais froid, mais je me sentais encore capable de résister un peu à la température de l'eau dans la mesure où je ne claquais pas encore des dents, mais je finissais toutefois par prendre la jeune plante dans mes bras l'espace d'un instant, la serrant contre moi comme pour la rassurer avant de finalement la regarder avec un léger sourire. Peut-être un peu trop léger d'ailleurs, et je craignais que la nymphe végétale ne puisse percevoir une pointe de tristesse là dedans. Mais pour l'instant je la guidais hors de l'eau, la température extérieur ayant beau être plus supportable que celle du fleuve, je trouvais que c'était là encore un peu trop froid pour moi, en particulier à cause du vent qui soufflait sur ces étendues d'herbes dégagées. Je m'approchais donc rapidement de nos affaires en ayant au préalable récupéré mes vêtements que j'avais callais sous mon bras, sortant la tente du sac pour la jeter un peu plus loin, regardant le spectacle de celle-ci qui se déployait d'elle même comme si elle semblait être vivante et avoir une conscience. J'allais enfin pouvoir être de nouveau avec Belladona, seul à seule, et simplement profiter de sa présence d'une quelconque manière. J'aurais toutefois préféré pouvoir être avec elle dans un lit, cela étant sans aucun doute bien plus confortable, mais c'était peut-être un confort un peu trop important que je demandais là. Je me demandais d'ailleurs quand est-ce que nous aurions l'occasion de dormir de nouveau au chaud, et si j'étais recherché cela risquait d'être un peu plus difficile à l'avenir… Ou alors il faudrait que je me fasse passer pour quelqu'un d'autre, et alors que je relâchais mon étreinte sur la jeune plante afin de la laisser libre de ses mouvements, je levais mes deux mains derrière ma tête pour saisir ma chevelure trempée et la ramener derrière mon crâne, simulant alors un catogan pendant que je regardais la demoiselle d'un air un peu… perplexe.

« Comment ça me va ? » Bien entendu, j'aurais tout autant aimé pouvoir constater de la chose moi-même, mais dans l'immédiat je devais me fier à l'avis de la belladone, bien qu'elle devait probablement se demander pourquoi je faisais ça… « C'est juste pour savoir, au cas où je dois me dissimuler une fois à Éphtéria. »
Car mine de rien, il n'était pas impossible que nous arrivions le lendemain, et je préférais réfléchir à certains détails pendant que j'en avais l'occasion. Pour l'heure mes cheveux retombés toujours devant mon visage, et seuls ceux qui se trouvaient dans mon dos étaient noués à l'aide des mes mains, mais je les libérais pour venir déposer mes mains désormais humidifiés sur les épaules de la jeune plante, venant alors poser mes lèvres contre les siennes, mes cheveux venant se coller contre sa joue alors que j'avais l'impression que l'humidité était d'ailleurs absorbée.

J'allais probablement me faire gronder parce que je tardais à vouloir entrer dans la tente, mais j'aimais l'obscurité de la nuit, sans que je ne sache vraiment pourquoi. Je me rappelais juste que c'était la première vision que j'avais eu de ce monde…

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 24 Avr 2011, 20:27

Alors qu'ils étaient revenus vers leurs affaires, la picaris avait regardé Vilal envoyer la tente pour qu'elle se déplie toute seule, elle se sentait en pleine forme pour s'être nourrie et elle serait probablement capable de rester éveillée une heure ou deux une fois que le soleil serait couché... c'était une bonne idée qu'elle se nourrisse le soir en fait, dans la mesure où elle n'avait pas besoin à proprement parler de sommeil puisqu'elle n'avait pas d'énergie à récupérer de cette manière, il s'agissait juste de mettre son corps en léthargie pour qu'elle ne consomme pas ses propres ressources.

Chaque fois qu'elle posait ses mains sur la peau de l'orphe, elle absorbait l'eau qui s'y trouvait, et d'une certaine manière, elle le séchait. Penchant la tête sur le côté alors qu'il lui montrait ses cheveux ainsi attachés, elle hocha la tête

«Ça te change! Mais j'aime bien aussi, on voit mieux tes yeux! À cause de tes cheveux longs, on ne les voit pas bien sinon... et moi j'aime tes yeux!»

Elle se laissa embrasser, après tout, il avait mangé, bu et il était lavé, donc elle pouvait se laisser aller à un câlin cette fois, et la tente était là pour quand il voudrait se reposer. Lorsqu'elle détacha ses lèvres des siennes, se fut pour plonger ses yeux d'or dans les siens et lui sourire tendrement, avant de ramener ses cheveux devant elle et de sélectionner une liane assez fine mais résistante et de la mettre entre ses dents pour la sectionner d'un coup sec

«Aoutch...» puis elle leva les yeux vers lui «Tourne toi et assis toi...»

Lorsqu'il s'exécuta, elle se mit à genoux pour se retrouver un peu au-dessus de lui et prit ses cheveux, laissant ses doigts glisser doucement afin de les démêler encore un peu, elle avait souvent v Fleïana faire ça avec ses propres cheveux, et se rappelant comment Vilal avait mis ses cheveux un peu plus tôt, elle utilisa sa liane pour les attacher au niveau de sa nuque. La petite morphe aimait se les attacher en une queue de cheval très haute, mais l'orphe semblait préférait les attacher plus bas, alors elle fit attention de faire la même chose que lui avant de faire une nœud avec la liane et vérifier que ça tenait bien.

Elle se releva pour le contourner, elle se retrouvait alors dos à l'entrée de la tente et elle le regarda en penchant la tête sur le côté, lissant entre ses doigts les quelques mèches qui restaient encore sur son visage. Ses yeux étaient doux, et pétillaient même.

«Oui, j'aime beaucoup... mais ça te change! Je pense qu'effectivement, on te reconnaitra un peu moins par rapport à la description de l'avis de recherche comme ça!»

Elle l'embrassa d'elle-même, elle aimait vraiment son apparence comme ça, mais elle réalisa que son pantalon était encore bien mouillé et qu'il risquait d'attraper froid

«Hum, j'ai peur que tu ne sèches pas bien comme ça... et je n'ai pas pensé à t'acheter un autre pantalon»

Son regard se fit de nouveau inquiet, elle avait peur qu'il tombe malade. Elle essaya de se blottir contre lui afin d'absorber le plus d'eau possible, mais ce n'était pas chose facile avec le tissu car mine de rien, les vêtements gardaient bien l'eau dans ses fibres contrairement à la peau... elle l'enlaça alors de ses bras et de ses jambes afin de le réchauffer du mieux qu'elle pouvait, même si elle ne dégageait aucune chaleur, et le soleil se couchait de plus en plus dangereusement... elle regardait les couleurs rose et violette zébrer le ciel avant de poser sa tête au creux de son cou

«Tu devrais peut être allumer un feu?»

Les arbres qui les abritaient n'avaient pas encore recommencé à bourgeonner, il pourrait peut être se servir de quelques unes de leurs branches pour faire du feu? Elle ne savait pas comment faire en revanche, et comme toutes les plantes, elle craignait le feu, mais elle se disait que Vilal ferait attention, et elle pourrait se cacher dans la tente en attendant qu'il se réchauffe?

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Messagepar Vilal vaen Octanis » 04 Mai 2011, 12:02

Belladona semblait apprécier cette coupe de cheveux improvisée, mais en même temps est-ce qu'il y avait seulement une chose ne m'étant pas nocive que la jeune plante n'aimait pas ? Je me le demandais… Enfin pour l'heure elle avait sectionnée d'elle même l'une de ses lianes et c'était alors chargée de nouer mes cheveux en arrière. C'était peut-être un peu idiot dans la mesure où ils seraient décoiffés le lendemain au réveil, mais au moins elle pouvait mieux voir ce que cela donnait, et cela semblait vraiment lui plaire, en particulier car elle pouvait mieux voir mon visage. Pour ma part, j'y trouvais un côté plus facile à vivre, ne serait que pour manger ou courir, cela serait bien plus pratique, mais le problème était que tout le monde aurait justement l'occasion de mieux voir ce visage qui me désolait tant, et je n'étais pas vraiment du même avis que ma compagne en ce qui concerne mon apparence. Avec du recul, je me demandais bien pourquoi je me trouvais si effrayant, car même si la première image que j'avais eu de moi avait suffit à réveiller en moi ce sentiment, la présence de Belladona et le fait qu'elle ne soit pas effrayée alors que pourtant elle devait craindre bien des prédateurs aurait du me faire changer d'avis. Au final, c'était probablement encore l'une des nombreuses bribes de mon passé dont je n'étais même pas capable de me souvenir…

Elle énonça alors l'idée de faire un feu afin que je puisse me réchauffer, mais mon regard décrivait désormais une expression assez significative de mon incompétence, mes yeux roulants sur le côté alors que je réfléchissais à ce que j'allais bien pouvoir répondre. De toute évidence, elle serait déçue, et je n'avais pas envie de voir une telle expression sur son visage.

« Si je savais comment faire, je l'aurais déjà fait… » Lui disais-je sans la regarder, mes pensées semblant alors reconstituer l'image d'un objet capable de créer une flamme artificiellement, plus communément appelée dans les ghettos comme un briquet. Au final, une fois encore, j'enviais un peu la demoiselle de ne pas avoir besoin d'un tel confort pour pouvoir survivre dans la nature, mais je me sentais capable de m'adapter à ce mode de vie dont je devrais probablement devoir goutté plus souvent que je ne le pensais. Je venais alors saisir les lèvres de la belladone entre les miennes, cherchant à me réchauffer à son contact malgré qu'elle ne dégageait aucune chaleur.
« Si tu frictionne deux matières entre elles, cela produira un peu de chaleur. » Et elle avait beau dire n'être faite que de fibres végétales, j'avais la sensation que celles-ci étaient loin d'être les même que le feuillage d'un arbre, bien que ce n'était toutefois pas non plus des tissus humains. Peut-être s'agissait-il d'un mélange des deux en fait, car sa peau restait tout de même plus résistante et élastique que de simples feuilles. Je ne voulais cependant pas m'en assurer dans la mesure où elle n'était pas un cobaye mais ma compagne, et en bon compagnon je l'embrassais de nouveau pour lui prouver l'affection que je lui portais.

Je guidais donc la jeune plante à l'intérieur de la tente en ayant au préalable récupéré nos affaires pour les mettre à l'intérieur. Je n'avais pas envie de dormir tout de suite, mais je préférais rester à l'abri du vent et sans bouger afin de ne pas inquiéter Belladona, m'essayant alors en tailleur sur le sol de cet abri de fortune, l'attirant alors vers moi de façon à ce qu'elle s'installe sur mes cuisses. Je retirais alors les bandages qui cachaient les stigmates que j'avais aux poignets, mes pupilles fendues restant quelques instants figées sur ces cicatrices jusqu'à ce que je décide de passer mes mains dans son dos, mes doigts glissant au travers de ses cheveux avec lesquels je commençais à jouer en les enroulant doucement autour de mes doigts. Je m'allongeais alors, car même si je ne voulais pas dormir, il fallait que je me repose.

Sans que je ne sache pourquoi, je sentais mon cœur s'emballer, et j'essayais alors de me blottir un peu plus contre elle, décroisant mes jambes pour qu'elle puisse elle aussi s'allonger plus confortablement contre moi. J'avais encore et encore envie de l'embrasser, comme si le froid que je ressentais me faisait me sentir un peu seul, et donc que je cherchais constamment sa présence pour ne pas ressentir ça. J'approchais lentement mon visage de ses lèvres, calant mon front contre le sien alors que je profitais du parfum sucré qui se dégageait de la texture tendre que j'adorais embrasser.

« Je t'aime… » Lui murmurais-je alors doucement, m'approchant encore un peu, restant à quelques millimètres d'elle comme pour me torturer tout en me faisant désirer…

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Messagepar Belladona » 05 Mai 2011, 15:43

Ce serait surement la première fois que la picaris allait dormir dans une tente, mais après tout, il ne devait pas y avoir une grande différence entre dormir par terre dans la forêt ou dans un lit? C'était une sorte de mélange des deux en réalité, d'un côté elle serait sur un sol dur, comme là où elle a l'habitude de dormir, mais elle ne pourrait pas planter ses lianes dans le sol pendant son repos, elle allait donc probablement s'endormir plus vite, même si elle s'est ressourcée dans la rivière un peu plus tôt, il était peu probable qu'elle tienne éveillée très longtemps.

Elle s'allongea contre Vilal, calant son front contre le sien et elle sentit les petites chatouilles dans son ventre lorsqu'il mentionna qu'il l'aimait. Elle avait encore un peu de mal à cerner exactement les sentiments, mais elle aimait beaucoup quand il le lui disait, ça lui apportait une sorte de chaleur qu'aucun autre mot ne pouvait lui apporter. Elle ramena sa main au niveau du visage de l'orphe pour dégager une mèche de cheveux, restant à distance de lui, non pas afin d'attiser le désir, mais simplement parce qu'elle aimait quand il était aussi proche, elle pouvait sentir son souffle chaud sur sa peau. Elle avait fermé un peu les yeux, non pas qu'elle se laissait gagner par la fatigue, mais presque.

«Je t'aime aussi...»

À cet instant, elle ignorait encore à quel point les sentiments qu'elle pouvait avoir pour l'orphe était forts. En temps que plante, elle était d'une nature à s'attacher, au sens propre comme au sens figuré, et il était probable qu'elle soit devenue totalement dépendante de lui. Elle finit par baisser la tête pour la caler dans le cou de son compagnon et se blottir complètement contre lui, les mains ramenées contre elle, comme si elle voulait pouvoir fusionner avec lui.

Elle repensait à tout ce qu'elle avait découvert depuis qu'elle le connaissait, à être ainsi blottie dans son cou, elle pouvait sentir son pouls et son cœur s'emballait un peu. Elle aimait entendre battre ce cœur qu'elle n'avait pas, sentir sa poitrine se soulever alors que l'air s'engouffrait dans des poumons qu'elle n'avait pas non plus. Elle avait senti, cependant que les paroles de Ciara l'avaient troublé, qu'il s'en voulait de lui avoir appris des choses propres aux humains et non aux plantes, malgré tout, elle avait aimé apprendre ces choses la, en particulier les galipettes elle devait le reconnaître. Même si elle ne savait pas vraiment pourquoi, c'était un peu comme un nouveau jeu, lorsqu'on sait qu'il existe pleins de règles que l'on ne connait pas et que l'on a envie de découvrir.

Elle sentait ses jambes contre le pantalon humide de l'orphe, ses lianes semblaient vouloir essayer d'absorber l'eau contenue dans les fibres du tissu par habitude, elle se disait que ce n'était peut être pas une bonne chose qu'il garde ainsi des vêtements mouillés, n'allait-il pas être malade?

«Si tu dors avec des vêtements mouillés, tu ne risques pas d'être malade?»

Elle ne pouvait pas vraiment se rendre compte qu'elle lançait une invitation à ce qu'il se retrouve nu contre elle. Cependant, elle préféra faire quelque chose avant de s'endormir. Elle s'approcha du sac et sortit un petit sachet contenant une poudre, maintenant qu'ils étaient en plaine, elle préférait utilise cette poudre sacrée pour se protéger. Elle sortit et commença à faire le tour de la tente pour répandre le contenu en un beau cercle avant de rentrer à nouveau et de bien refermer le tout.

Elle rangea la poudre dans le sac et revint se blottir contre Vilal, elle le poussa un peu pour qu'il se mette sur le dos, ainsi elle pouvait s'allonger sur son ventre, elle aimait être comme ça car elle sentait beaucoup plus son torse se soulever sous l'effet de la respiration. Elle s'avança pour embrasser tendrement son compagnon, glissant ses mains sur son cou pour savourer le contact de sa peau et remontant dans ses cheveux. Ceux-ci se détachaient un peu maintenant qu'il était allongé dessus, mais elle aimait toujours autant l'effet que ça lui donnait. Elle redescendit un peu, afin de poser sa tête sur son torse et ainsi entendre les battements de son cœur, fermant les yeux pour savourer cette douce musique

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 07 Mai 2011, 22:40

Le tissu était collé à ma peau et je pouvais sentir les lianes de la belladone passer dessus en cherchant à absorber le plus d'eau possible. N'avait-elle pas été assez rassasiée en faisant trempette dans le fleuve ? Ou bien est-ce qu'elle cherchait constamment à s'abreuver même quand elle était parfaitement nourrit ? A vrai dire, je n'en savais pas grand chose, et pour l'instant j'essayais de réfléchir à ce que venait de me dire la demoiselle. Il était vrai qu'en gardant un vêtement aussi humide sur moi, je prenais le risque d'attraper quelque chose, et je sentais effectivement que mon corps avait froid, bien que pas suffisamment pour que je puisse grelotter, du moins pour le moment. Mais si j'enlevais mon pantalon pour le laisser sécher, je me retrouverais donc parfaitement nu, et même si nous étions à l'intérieur de la tente et donc à l'abri du vent, je doutais fortement que je trouverais la nuit chaude. Je pourrais toujours essayer de m'abriter avec Belladona et ma cape, mais tous les deux n'étaient pas vraiment capable de recouvrir entièrement mon corps, donc au final je me disais que je garde ou non mes vêtements, cela ne changerait absolument rien.

Mais je me doutais bien que la demoiselle allait s'inquiéter si je ne faisais rien, aussi je venais remonter ma main droite dans son dos afin de caresser doucement sa peau et lui intimer de se déplacer sur le côté le temps que j'agisse. Je la voyais donc s'asseoir en m'attendant, et pour la faire patienter je venais de nouveau souder mes lèvres aux siennes en savourant son parfum sucré, laissant délicatement ma langue glisser à l'entrée de sa bouche sans pour autant me risquer jusqu'à rencontrer la sienne. Je ne devais pas aller trop loin, sinon il y aurait eu de forte chance pour que je céde à mes pulsions. Non pas que l'idée était déplaisante, en particulier car ce serait un moyen efficace de se réchauffer, mais plutôt que je préférais attendre encore un peu avant de pouvoir me laisser de nouveau aller, déjà car je me considérais toujours comme un monstre et ensuite car l'endroit se voulait assez inapproprié, du moins pour quelqu'un comme moi, car j'avais malgré tout besoin d'un minimum de confort. D'ailleurs, je préférais éviter d'en parler à la jeune plante, car sinon il y aurait eu de forte chance pour qu'elle veuille finalement que nous nous laissions aller à ce genre de pulsion si elle avait été au courant. Je ramenais donc mes deux mains de part et d'autres de ma taille de manière à faire glisser mon pantalon trempé le long de mes jambes, bien qu'il était assez difficile de procéder dans la mesure où je ne pouvais pas vraiment me lever et que l'humidité du tissu me coller à la peau. Mais au final j'étais parfaitement parvenue à le retirer, et je le pliais pour ensuite le mettre à l'un des coins de la tente pour ne pas qu'il nous gêne. J'espérais seulement qu'il serait sec à mon réveil…

Au final, je me disais qu'il y avait énormément de chose que nous devrions acheter une fois en ville. Il faudrait que je puisse investir dans des vêtements de rechange pour ce genre de situation, notamment car je n'aimais pas réellement l'idée de devoir me balade avec des vêtements sales sur le dos. Ensuite, il faudrait que nous achetions une couverture pour ce genre de nuit où il risquait de faire un peu trop froid. Et enfin, il faudrait le matériel nécessaire afin de pouvoir produire un feu, aussi bien pour faire sécher les vêtements, se réchauffer que pour faire cuir certains aliments. Mais tout cela ne s'avérait utile que pour moi en fin de compte, et c'est là que j'avais encore la sensation d'être un fardeau pour la nymphe végétale, et je cherchais donc à me réconforter en me rapprochant d'elle, venant goûtter ses lèvres une nouvelle fois, comme si je cherchais à voir si je pouvais épuiser ce goût sucré qui enivrait à chaque fois ma gorge dès que je l'embrassais. Je me penchais alors un peu plus sur elle pour qu'elle s'allonge, ce qui me rappelait que j'avais déjà agis ainsi lorsque nous avions décidé de nous arrêter ici pour la nuit, aussi elle allait probablement encore vouloir me stopper en me disant qu'il ne serait pas raisonnable de coucher une nouvelle fois ensemble, car c'est probablement ce à quoi elle penserait dans la mesure où cette fois-ci j'étais totalement dévêtu et… bien malgré moi, prêt. Je décidais donc de me séparer d'elle, laissant ma main saisir l'écharpe qu'elle m'avait acheté ainsi que ma cape, cela sans pour autant détacher mon regard du sien et de ses lèvres qui m'attiraient tellement. Je laissais alors la laine d'Euther s'enrouler autour de mon cou pour qu'elle ne s'inquiète pas que je puisse avoir froid, et je passais le tissu usé sur mes épaules afin de m'abriter le plus possible du froid, bien que c'était encore loin d'être suffisant. Je lui souriais alors en fermant légèrement mes paupières tout en penchant la tête sur le côté.

« Satisfaite ? » Disais-je un peu pour me moquer d'elle, bien que j'espérais que ce serait tout de même réellement le cas…

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Messagepar Belladona » 08 Mai 2011, 16:41

Confortablement installée contre l'orphe, la picaris se redressa un peu lorsqu'il choisit d'enlever son pantalon humide, mais elle fronça les sourcils lorsqu'il commença à le plier pour le mettre sur un côté. Elle le laissa se couvrir de l'écharpe en laine d'euther, cependant il semblait avoir encore un peu froid alors que l'écharpe devait lui garantir d'avoir chaud, mais peut être fallait-il un peu de temps avant que la chaleur ne se répande dans tout le corps.

Il l'embrassait encore, et elle glissa ses mains dans son cou, puis dans ses cheveux, appréciant le contact, mais avant, elle se redressa le repoussant légèrement pour aller récupérer le pantalon plié, elle le déplia car elle savait qu'il n'allait pas sécher ainsi, et elle se contenta donc de le déplier et de le laisser en partie à l'extérieur de la tente afin qu'il sèche mieux, de toute manière, il était peu probable qu'un voleur ne vienne les trouver juste pour dérober un pantalon.

Elle prit sa capeline et la posa sur la taille de Vilal, un peu comme une couverture pour cacher son intimité, non pas pour le dissimuler, mais parce qu'elle craignait qu'il ait encore froid, même si l'écharpe devait déjà le réchauffer et qu'il ne tarderait peut être pas à carrément avoir trop chaud au point de devoir se dévêtir à nouveau, elle ignorait totalement de quelle manière cela se passait puisqu'elle ne ressentait pas la chaleur ou le froid de la même manière que les humains. Elle se blottit de nouveau contre lui, embrassant délicatement ses lèvres en se plaquant de plus en plus.

«Maintenant oui, je suis satisfaite!»

Elle espérait qu'il allait rapidement se réchauffer, au final, maintenant, elle avait l'impression que tout allait bien pour lui, il avait mangé, bu, il s'était lavé et ils étaient allongés pour qu'il puisse se reposer au chaud à l'abri de la tente. Au moins, elle était désormais sure qu'il pouvait dormir correctement, si ses souvenirs ne venaient pas encore le perturber. Le soleil était couché, et elle commençait à fermer les yeux. Les fleurs dans ses cheveux se fermaient doucement et elle se cala contre lui, soudant ses lèvres aux siennes comme si elle voulait lui souhaiter bonne nuit, mais qu'elle ne voulait pas s'endormir non plus car elle ne voulait pas le laisser. C'était une sensation très étrange car elle avait de nouveau les petits gargouillements dans son ventre, mais elle ne savait toujours pas si c'était une bonne idée pour lui, mais il avait l'air d'aller mieux non?

Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle n'était pas le genre à réfléchir à ce genre de chose, tout ce qu'elle voulait, c'était qu'il ne se blesse pas, qu'il ne se fasse pas mal par sa faute et qu'il ne mette pas sa santé en danger, il avait marché toute la journée, il devait dormir non?

Selon comment tu rédiges ton poste, tu peux faire passer la nuit, sauf si tu réserves encore des surprises du genre un souvenir dramatique^^

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 08 Mai 2011, 19:36

Comme elle avait l'air satisfaite, je l'étais aussi, et je dégustais donc les lèvres qu'elle me tendait comme si il s'agissait là d'un ultime dessert après avoir mangé, et je devais admettre que pour ce genre de chose j'étais particulièrement gourmand. Enfin, pour le moment je constatais qu'elle commençait à fatiguer, et je laissais donc ma main passer doucement sur son visage en caressant sa joue le plus délicatement possible, et alors que je voyais ses paupières se fermer lentement, je venais l'embrasser une nouvelle fois, comme si j'espérais qu'elle s'endormirait totalement au contact de ce baisé. Je la laissais alors s'écrouler sur moi, ma respiration la berçant légèrement alors que je détachais mes lèvres des siennes pour la regard être désormais si calme et paisible, et incapable de résister je venais encore l'embrasser délicatement, mais cette fois-ci sur le front, en espérant qu'elle parviendrait à dormir correctement car ce sol n'était au final pas ce qu'il y avait de plus confortable. Enfin, dans la mesure où elle semblait avoir l'habitude d'être en contact avec la terre, j'imaginais que cela ne lui poserait pas problème, sauf peut-être dans la mesure où elle ne pouvait pas planter ses racines dans le sol. Peut-être qu'elle serait d'ailleurs fatiguée le lendemain, au réveil, mais de toute manière j'avais déjà pour projet de la porter, encore une fois.

Je laissais alors ma tête basculer en arrière, fermant délicatement les yeux en profitant simplement du calme de la nuit qui avait commencée à tomber. C'était… réellement reposant d'être ainsi avec la demoiselle contre moi, et je me rendais compte que je n'avais au final pas si froid que ça. Probablement s'agissait-il de l'écharpe que la jeune plante m'avait achetée, mais je me disais toutefois qu'il serait plus agréable de pouvoir dormir totalement dévêtu, enfin je n'avais pas vraiment l'occasion de penser à une telle chose, car déjà j'avais l'impression de commencer à sombrer, mes pensées s'évaporant pour que finalement je commence à m'endormir à mon tour, la fatigue me faisant oublier la douleur de la blessure à mon pied, ne laissant au final que le néant…

Tout était sombre, mais j'entendais toutefois de nombreux bruits au loin. Le plus significatif était celui des oiseaux qui commençaient à piailler, et je m'interrogeais sur l'heure qu'il pouvait bien être pour qu'ils hurlent ainsi. Détail important : je n'avais pas de montre, aussi il allait m'être difficile de savoir à quel moment de la journée nous nous trouvions, même si il était évident que nous étions le matin. Je me redressais alors tout en ouvrant les yeux, passant une main sur mon visage comme pour m'assurer que j'étais bel et bien réveillé, puis je regardais Belladona qui dormait calmement. Au cours de la nuit, elle ou moi avions dû gigoter un peu car elle était désormais à même le sol, mais elle maintenait toutefois ma main entre les siennes, ce qui me faisait sourire intérieurement. A cet instant, j'avais toutefois une impression étrange que je n'arrivais pas vraiment à décrire, mais peut-être n'étais-je que mal réveillé, aussi je détournais mon regard de ce corps endormis pour venir saisir l'outre des Danaïdes, débouchant le récipiant pour étancher ma soif et hydrater ma gorge que je sentais particulièrement séche. Il y avait encore de la marge avant qu'elle soit vide, mais il faudrait toutefois que je pense à la remplir de nouveau lorsque j'en aurais l'occasion, ne serait-ce que pour ne pas nous retrouver en fâcheuse situation au cours de notre voyage. Je me levais alors sans que je ne sache pourquoi, déposant la capeline blanche sur la demoiselle alors que je sortais ensuite de la tente en prenant soin de refermer derrière moi, saisissant alors mon pantalon que j'enfilais rapidement. Certains endroits de celui-ci semblaient encore être humide à cause de la nuit qui avait due être particulièrement fraîche, mais au moins j'avais désormais la sensation que celui-ci n'était plus moulant mais bel et bien ample, ce qui me convenait parfaitement.

Sauf qu'à cet instant, j'arrivais enfin à déduire ce que je trouvais étrange : je ne contrôlais plus mon corps et je n'étais une fois de plus qu'un spectateur au travers de ce dernier. Je m'approchais donc d'un arbre alors que mon regard constatait que le soleil était en train d'apparaître à l'horizon, raison pour laquelle j'avais entendu des oiseaux un peu plus tôt, et je pouvais d'ailleurs voir certains d'entre eux être perchés sur l'arbre duquel je m'approchais. Une fois que j'étais à portée du tronc, je regardais celui-ci longuement, et à cet instant j'aurais probablement apprécié pouvoir bouger et faire quelque chose de plus utile que de regarder l'écorce sombre de cet arbre, mais mon corps contractait alors ses muscles, faisant ensuite craquer mes poings l'un contre l'autre en même temps que je basculais ma tête de chaque côté pour sentir ma nuque émettre un bruit qui aurait pût être qualifié de désagréable. Je reculais alors ma jambe droite de manière à me placer de profil par rapport à l'arbre, et je reculais mon bras droit en crispant mes doigts, et bien que je ne contrôlais plus mon corps je savais déjà ce que j'allais faire… D'un mouvement vif je venais tailler l'écorce en la faisant voler en éclat, les morceaux de bois éclatant sous l'impact du coup alors que j'avais l'impression de sentir mes os trembler sous l'intensité de la frappe que je venais d'effectuer. Mais le plus étrange était que je parassais être satisfait de ma prestation, et je reprenais alors une posture normale en tournant le dos au tronc, pour finalement me laisser tomber contre celui-ci, comme si j'attendais que la jeune plante se réveille malgré que je n'avais plus aucun contrôle sur mon organisme. A partir de là, mes doigts venaient saisir habillement un morceau de bois, et je commençais à tailler celui-ci en un pieu improvisé, jetant de temps à autres un coup d'œil en direction du soleil qui apparaissait de plus en plus clairement au loin.

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Messagepar Belladona » 08 Mai 2011, 21:20

La picaris avait fait un rêve étrange, elle avait un peu de mal à s'en souvenir en réalité, mais elle avait eu le sentiment de ne pas avoir été seule durant tout son sommeil, c'était étrange. Elle avait eu le sentiment de tenir quelque chose dans ses mains, mais lorsqu'elle se réveilla, elle sentit le soleil se lever, ses fleurs s'ouvraient doucement, mais lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle était seule.

La panique la gagna alors, sans pour autant qu'elle ne pense à sortir, elle se redressa, ramenant ses jambes contre sa poitrine et enlaçant ses genoux de ses bras, son regard se fit désespérément triste jusqu'à ce qu'elle entende un drôle de bruit, comme si l'on raclait quelque chose. Tremblant légèrement à l'idée qu'il pouvait s'agir d'une créature qui tournerait autour de la limite et qui voudrait la manger une fois qu'elle serait sortie?

Elle passa juste la tête par la tente et soupira de soulagement en voyant Vilal appuyé contre l'arbre en train de tailler un bout de bois avec ses griffes. Elle se releva et se jeta sur lui avec entrain, mais en voulant enlacer son cou de ses bras, elle sentit une violente douleur au niveau de sa hanche, à s'être ainsi précipitée sur lui, le pieu improvisé s'était planté partiellement dans ses fibres, même s'il avait eu le temps de dégager son bras ce qui justifiait que le bois s'était enfoncé bien sur le côté et pas au beau milieu de son ventre.

«Hun...»

Le gémissement sortit de sa gorge alors que son visage était blotti dans le cou de l'orphe. Elle recula alors doucement et grimaça sous la douleur avant de lever les yeux vers lui, on pouvait encore voir ses yeux morts d'inquiétude à l'idée qu'il aurait pu l'abandonner, et étrangement, elle sourit, soulagée de voir qu'il était toujours là, plongeant ses yeux d'or dans les siens avant de reculer un peu plus

«J'ai cru... que tu étais parti... mais tu es là...»

Elle avait placé sa main sur sa plaie, ses lianes s'étaient décrochées pour commencer à la soigner, mais mine de rien, le bout de bois s'était totalement enfoncé au niveau de là où elle aurait eu le foie, mais heureusement, il n'y avait rien de vital, juste qu'elle ne s'était pas rechargée, on pouvait juste voir une belle déchirure et de la sève s'écouler doucement... tout autour, on pouvait voir que sa peau devenait marron, et ses lianes s'assombrissaient également. Sur un sol aussi dur et froid, elle n'allait pas pouvoir prendre suffisamment de nutriments pour se régénérer... mais elle ne semblait pas en être inquiète, la seule chose qui comptait était que Vilal était toujours là. Elle s'avança, voulant l'embrasser, mais ses jambes se mirent à trembler et elle tomba à genoux. Ses lianes cherchaient à s'enfoncer dans le sol, mais elles n'y arrivaient pas et se contentaient donc d'absorber le plus de choses possibles à la surface... mais rien de bien consistant

«aïe... désolée...»

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 10 Mai 2011, 22:41

Mes ongles continuaient d'arracher le pieu improvisé de façon à le rendre suffisamment pointu, mais j'étais rapidement interrompu car je pouvais désormais voir la jeune plante sortir doucement sa tête de la tente. Pour une fois, j'avais eu la chance de me lever avant elle, et j'avais donc l'occasion de constater qu'elle ne se réveillait qu'au moment où l'astre apparaissait, comme toutes les fleurs en réalité… Mais il y avait toutefois quelque chose qui me dérangeait dans sa manière de regarder autour d'elle, et c'était probablement son regard apeuré qui me donnait cette étrange sensation. Et d'ailleurs, dès l'instant où elle me remarqua je pouvais voir qu'elle s'emprassait de me rejoindre, sauf que sans que je ne sache pourquoi et c'était bien la première fois que je ressentais ça j'aurais préféré qu'elle ne s'approche pas de moi. Sans doute était-ce car je ne contrôlais pas mon corps, que j'étais simplement un spectateur dans cette enveloppe charnelle, et donc que je n'étais pas certain de connaître la manière dont je réagirais. Mais visiblement elle ne remarqua rien, se jetant simplement sur moi alors que je pouvais sentir mon bras vibrer au niveau du bout de bois que je tenais entre mes mains. Elle c'était empalée d'elle même sur le pieu, et je me demandais bien pourquoi je n'avais pas réagis. Pourtant mon corps semblait être en parfaite santé et surtout bien réveillé, aussi je me demandais bien pourquoi je n'avais pas pût réagir à temps.

Finalement, je retirais doucement le pieu du corps de la jeune femme, et étrangement je ne décrivais aucune réaction de stuppeur quand à voir ce que j'avais pût faire, même involontairement, et je ne faisais que resserrer mon emprise sur le morceau de bois, des veines se formant sur ma main. Est-ce que j'étais… énervé ? Possible. Au final je venais simplement frapper contre le tronc d'arbre avec une telle intensité que la pointe de cette arme improvisée se brisa en volant en éclat, les morceaux m'écorchant légèrement la main en même temps que l'écorce sur laquelle ma peau rappa, mais je ne paraissais pas avoir vraiment mal, ou alors j'en faisais une abstraction parfaite. Je regardais ensuite la demoiselle en sentant un peu de sang se former sur ma légère blessure, mes os vibrant encore du coup, mais je semblais plus me préoccuper de la blessure de la jeune plante, et je soupirais doucement.

« Et merde… « Il » va s'en vouloir… » Je n'avais pas contrôlais le moindre de mes mots, et à cet instant je ne m'interrogeais pas vraiment sur le pourquoi, mais plutôt sur l'origine de cette phrase. Qui était ce « Il » ? Pourtant j'étais le seul responsable de mon geste, mais est-ce que je cherchais à rejeter la faute sur autrui ? C'était… vraiment trop étrange. « Viens là ma belle, faut pas laisser ça comme ça. »
Là encore la manière dont je m'exprimais était particulièrement étrange dans la mesure où même si j'aimais Belladona, je ne lui avais encore jamais parlé comme ça, mais pour l'instant je me penchais un peu sur son ventre, regardant la blessure de plus près avant de finalement gratter le sol pour retirer le plus de terre séchée possible, et pour une fois je semblais être satisfait que mes griffes puissent être si pratique. Je saisissais alors la main de la nymphe végétale pour la déposer sur le sol, la recouvrant ensuite de poussière avant de soupirer une nouvelle fois en voyant que c'était vraiment trop peu efficace.
« Bouge pas, je reviens. » Je la regardais quelques instants, la repoussant afin de pouvoir me lever, avant de la saisir par les épaules et de la regarder droit dans les yeux. « Et tourne pas de l'œil hein ? »
L'œil… A cet instant, dans le reflet des prunelles de Belladona, je pouvais voir que mes pupilles étaient vraiment trop fendues, ne décrivant véritablement plus que de fins traits presque invisible. Mais étrangement cela ne me surprenait pas et je me levais simplement, m'approchant rapidement de l'entrée de la tente pour glisser ma main à l'intérieur et venir saisir l'outre des Danaïdes, faisant ensuite le chemin en sens inverse pour revenir jusqu'à elle.

Je me plaçais derrière elle, déposant ensuite mes deux genoux sur le sol pour ensuite l'attraper par les épaules et lui intimer de reposer sa tête sur mes cuisses. De là, ayant récupéré mes deux mains, j'ouvrais l'outre pour déverser un peu d'eau sur sa main afin qu'elle se mélange un peu mieux à la terre, puis j'en versais un peu dans l'une de mes paumes pour la passer sur ses cheveux, cherchant visiblement à ce qu'elle s'hydrate le plus possible. J'avais malgré tout l'impression d'agir étrangement, et pourtant je continuais, attrapant un morceau de ma cape déjà en piteux état pour l'arracher et le tremper à son tour, commençant ainsi par nettoyer sa blessure dans un geste habile et délicat. J'avais beau être responsable de ça, j'étais d'un calme parfait, ce qui me surprenait moi-même au vue du coup de griffe que j'avais donné sur le tronc et de la manière que j'avais eu d'exploser le pieu que j'avais moi-même taillé. Je continuais donc de faire en sorte qu'il n'y ai plus une sale trace se sève sur sa peau, et rapidement j'arrachais un nouveau morceau de tissu de ma cape pour le déposer sur la blessure en pressant assez fort, comme pour l'empêcher de « saigner », même si elle n'avait pas de sang. Ayant une main désormais libre, je venais simplement la passer sur front, attendant calmement, même si je ne savais pas ce que j'attendais dans la mesure où mes pensées semblaient ne plus être associées à mon esprit…

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Messagepar Belladona » 11 Mai 2011, 09:17

Deux panacées peuvent être identiques aux yeux d'un humain, Belladona sait qu'elles sont différentes, de même que deux brins d'herbe, deux cailloux ou deux feuilles d'un même arbre. Si les yeux voient la même chose entre deux êtres, il n'empêche qu'elle savait qu'ils seraient toujours différents, et à cet instant, l'homme qu'elle avait devant les yeux n'était pas Vilal, même s'il avait la même apparence.

Sa façon de parler, ses yeux, sa façon de la regarder et de bouger, ce n'était simplement pas lui. Elle n'avait encore jamais rencontré d'humains qui étaient ainsi, comme les plantes à pouvoir être identiques à ce point physiquement, mais si c'était valable pour les plantes pourquoi ne le serait-ce pas pour les humains, les orphes, les winghox ou les morphes? C'était d'une évidence même, Vilal l'avait abandonnée, la laissant seule avec un individu qui lui ressemblait en tout point, probablement de la même tribu, de la même meute? Au final, la seule chose qui lui importait était qu'il était parti.

Celui qui s'occupait d'elle était bien gentil, mais ce n'était pas lui, et elle plongeait donc dans une profonde tristesse et lorsqu'il posa la main sur son front, elle eut le sentiment qu'il essayait juste d'imiter le vrai comme pour la tromper d'avantage, espérait-il vraiment qu'elle ne s'en rendrait pas compte? Est-ce que les humains avaient donc si confiance en leurs yeux pour se faire avoir? Ainsi donc, tout ce que lui avait toujours dit Fleïana était vrai, les humains sont méchants et trompeurs et font tout pour obtenir ce qu'ils veulent. Elle avait découvert beaucoup de choses avec Vilal, des choses que la petite morphe lui avait dit de ne pas faire, est-ce que maintenant toute la meute allait penser pouvoir faire de même avec elle en se faisant passer pour lui? Non, elle refuserait, il en était hors de question.

Elle avait mal, horriblement mal, et pas seulement sur sa déchirure au flanc, à l'intérieur aussi, et il était probable que si elle avait pu, elle se serait mise à pleurer. Elle repoussa la main posée sur son front et se redressa en se retournant pour lui faire face, l'air toujours aussi apeuré, les genoux ramenés sur sa poitrine, les bras encore appuyés sur le sol, puis elle se releva, grimaçant sous la douleur de sa plaie encore bien trop profonde

«Je ne sais pas qui vous êtes... mais je ne vous aime pas...»

Elle recula et regarda autour d'elle d'un regard triste, sa capeline, le sac contenant les vêtements, la tente, tout ça, elle l'avait acheté pour lui, rien que pour lui... et il n'était plus là. Elle n'en avait rien à faire, elle n'en avait pas besoin. Elle commença alors à reculer, craignant de lui tourner le dos car elle savait que Vilal ne lui aurait pas fait de mal, qu'il ne l'aurait jamais attaquée dans le dos, mais lui, elle ne le connaissait pas et ne savait pas ce qu'il pourrait lui faire. Elle continuait de reculer, se dirigeant vers la rivière alors qu'elle avait mal, tellement mal. Elle venait de découvrir la véritable peine de perdre l'être aimé. Elle fixait cet inconnu d'une profonde tristesse, ne comprenant pas pourquoi Vilal lui avait fait ça, pourquoi était-il parti en laissant cet homme à sa place, qu'avait-elle fait de mal... était-ce parce qu'ils n'avaient pas fait d'autres galipettes? Elle se pinça légèrement les lèvres, se souvenant des paroles de Fleïana à nouveau, oui, c'était surement pour ça. Elle reculait toujours, ne voulant pas quitter l'inconnu des yeux pour le cas où il se mette à l'attaquer...

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 11 Mai 2011, 12:00

À cet instant, même si c'était Belladona qui semblait être la plus attristée, je ressentais une peine immense, et pourtant mon visage restait celui d'un homme différent, dans mon propre corps. D'ailleurs, je commençais à décrire un sourire qui dévoilait toute mes dents, mais cela n'avait rien de véritablement rassurant, et il était probablement capable d'effrayer la jeune plante tellement je devais paraitre sadique. Je me redressais aussi, m'approchant d'un pas dans sa direction, écartant les bras comme si je voulais me montrer rassurant malgré tout, ou plutôt comme si je voulais me montrer désarmé, chose stupide dans la mesure où j'avais mes griffes. J'avançais encore d'un pas, espérant qu'elle ne fuirait pas, que j'arrêterais d'agir ainsi et que je pourrais enfin reprendre le contrôle de mon corps.
« Mais tu sais qui je suis, Bel-la ! » J'avançais encore d'un pas, et j'avais l'impression qu'une migraine commençait à me vriller le crâne. « Disons qu'« il » te l'a dit. »
Pourquoi est-ce que je parlais ainsi ? Et plus exactement, de quoi je parlais ? Est-ce que j'étais seulement éveillé ? Si ce n'était pas le cas, faite que ce cauchemar puisse s'arrêter…

Mais je m'approchais encore un peu, soulevant un nuage de poussière de mes pieds griffus, mon sourire s'élargissant encore un peu plus, comme si cela m'amusait de dire ces choses que je ne comprenais pas, alors que pourtant je ne ressentais qu'un profond dégout de moi-même à cette idée. Et je continuais d'avancer à mesure qu'elle reculait, sauf qu'à un moment je me penchais un peu plus en avant, les muscles dans mon dos se mouvant comme des vagues pour qu'ensuite je lance toute ma masse dans sa direction, mes capacités félines me faisant parcourir la distance qui me séparait d'elle en l'espace d'une seconde. Sauf que je passais derrière, le vent que je déplaçais faisant s'élever dans l'air la chevelure de Belladona, alors que je me retrouvais derrière elle, saisissant son poignet pour la repousser délicatement sur le sol, en prenant visiblement garde de ses lianes qui pouvaient m'empoisonner.

« Il n'est pas très raisonnable de te déplacer avec une telle blessure tu sais ? » Je voulais crier à la jeune plante de faire attention, mais rien ne sortait d'autre de cette tentative qu'une migraine plus insistante. « Et tu n'aimerais pas « lui » faire mal avec ton poison ? Car oui, « il » est bel et bien là, sous tes yeux apeurés ! »
Qu'est-ce que je faisais ? Qu'est-ce que j'étais ? Je restais debout devant elle, et j'avais visiblement voulu qu'elle ne s'éloigne pas trop de notre campement. Néanmoins je n'approuvais pas ces méthodes, mes méthodes… et je restais malgré tout incapable de faire quoi que ce soit d'autre que me regarder faire, impuissant au travers cette masse de muscle qui composait mon corps.
« Vilal vean Octanis. Cela doit te dire quelque chose, et bien disons qu'« il » est Vilal… » Je me penchais sur elle, visiblement prêt à me déplacer pour esquiver la moindre tentative suspecte de sa part. « Et que je suis Octanis. »
Je n'y comprenais rien, mais je continuais malgré tout de contempler la scène alors que je me redressais, la regardant étrangement alors qu'elle ne devait rien y comprendre. Et moi-même je n'y comprenais rien, essayant d'agencer tout ça pour y trouver quelque chose de logique, mais rien ne l'était, et j'avais uniquement l'impression de voir un film dont j'étais le principale acteur, mais que malheureusement je n'avais pas le bon rôle. Mais je voulais simplement résilier mon contrat, retourner à ma routine qui me paraissait bien plus paisible en comparaison de cet enfer que je vivais et que je faisais vivre à Belladona, mais c'était visiblement un pacte passé avec le diable, et mon âme m'avait donc été arrachée…
« Vilal est bien là, sans l'être… Disons qu'il dort encore, mais regarde cette blessure au pied, ses lèvres que tu aimes tant, ce corps que tu adore toucher, cette liane que tu lui a placée dans les cheveux pour les nouer, tout est identique. » Je soupirais fortement en haussant les épaules, espérant visiblement qu'elle entendrait raison. « « Il » est là ! Sous tes yeux ! »
 

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 11 Mai 2011, 12:25

Lorsque l'individu la jeta à terre, la picaris avait inconsciemment recouvert ses lianes de poison, mais il l'avait lâchée trop vite pour qu'il n'en soit affecté, cependant désormais, l'ensemble de son corps était recouvert de Belladone, il ne pourrait la toucher sans être empoisonné. Elle le regardait, les yeux pleins de peur car elle venait d'avoir confirmation, il n'était pas Vilal.

Même si elle ne comprenait pas ce qu'il lui disait, qu'il était là sans l'être, elle se disait qu'il avait juste fait en sorte de lui ressembler, se blessant le pied et récupérant la liane pour s'attacher les cheveux. Quant à ses lèvres, elles étaient différentes contrairement à ce qu'il disait, tout était différent

«Vilal n'est pas là! Vous n'êtes qu'un méchant et je ne vous connais pas! Laissez moi tranquille! Oui je suis blessée, mais en allant dans l'eau je pourrai fuir loin de vous et rejoindre une forêt où je serai en sécurité pour me soigner! Et Vilal m'a menti! C'est un méchant aussi puisqu'il est parti! Je ne veux pas rester avec vous et je ne veux plus le voir non plus! Vous êtes tous méchants! Mon amie avait raison depuis le début! Tous des méchants!»

Elle recula de quelques pas, ses sourcils froncés elle était en colère, elle était triste, beaucoup trop de sentiments en même temps. Elle se releva à nouveau, et plongea ses yeux d'or dans ses horribles prunelles fendues

«Laissez moi partir ou tuez moi! Je ne veux plus vous voir!»

Du courage? Pas du tout, c'était plutôt du désespoir en réalité. La picaris voulait fuir, loin... très loin. Une main plaquée sur sa blessure qui lui faisait mal, mais pas autant que son âme d'avoir ainsi été trahie. Finalement, Vilal était bien un méchant comme le lui avait dit Fleïana, elle l'avait laisser la toucher, et maintenant qu'il avait eu ce qu'il voulait, comme le disait la morphe, il l'avait abandonnée. Jamais elle n'avait ressenti une telle douleur, jamais elle ne s'était sentie aussi mal, on pouvait voir ses jambes trembler, et au final, elle espérait presque qu'il allait la tuer, comme ça elle ne ressentirait plus rien, ses graines se disperseraient sur Nideyle et elle aurait peut être alors des enfants quelque part, signe qu'elle n'aurait pas vécu en vain. Elle commença à faire un pas pour retourner près de la rivière, baissant les yeux pour ne pas le regarder, jamais pareille tristesse n'était apparue sur son visage et elle ne pouvait pas comprendre ce qu'Octanis essayait de lui dire, qu'ils étaient simplement deux dans le même corps, non, pour elle, Vilal était quelque part loin, en train de dormir tranquillement maintenant qu'il n'avait plus besoin d'elle.

Elle fit un pas sur le côté pour chercher à le contourner, oui, rejoindre la rivière, nager jusqu'à l'Est puis rentrer chez elle, planter ses racines au sol et ne plus bouger, devenir simplement un arbre comme beaucoup d'autres picaris et ne plus jamais voir d'humains... plus jamais... ça faisait trop mal

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 11 Mai 2011, 22:35

Ce que me disait indirectement Belladona était dur, terriblement dur, et pourtant je ne pouvais rien ressentir, rien montrer, et simplement laisser mon alter-ego prendre le contrôle de mon corps. Pourtant, j'avais véritablement envie de reprendre le dessus, de pouvoir corriger tout ce que cet Octanis disait et qui faisait tant souffrir la jeune plante, tout comme cela me faisait du mal, mais il fallait croire que ce n'était pas encore mon tour de contrôler cette envelopper charnelle, qu'il fallait se le partager équitablement et que pour l'instant j'avais un peu trop profité de celui-ci. Alors pour l'instant je ne pouvais que continuer de regarder cette scène déplorable que je n'aurais jamais souhaité voir, jamais vivre, et que je voulais impérativement voir se terminer.

Je m'avançais légèrement alors qu'elle reculait, gardant toujours la même distance en prévention de ce qu'elle pouvait faire. Mais je remarquais bien qu'elle cherchait à fuir, aussi je constatais que mon corps prenait un mouvement différent, et je décidais donc de lui tourner autour, comme un fauve guettant sa proie juste avant de la dévorer. Je ne la quittais pas des yeux pour autant, car au moindre mouvement suspect elle pouvait m'empoisonner et partir à la hâte.

« Je vois… En réalité, ton amie est encore pire que nous alors ? Elle veux te priver de tout contact humain, faire de toi sa captive et simplement te lobotomiser le cerveau en ne t'apprenant que ce qu'elle veux t'apprendre. » J'avais envie de m'ordonner de me taire, car cela allait encore probablement faire du mal à la jeune plante. « Elle voudrait visiblement que tu sois une plante de jardin qui ne ferait toutefois qu'obéir comme un gentil chien. Et d'ailleurs, si je ne suis pas Vilal, comment saurais-je qu'elle s'appelle Fleïana et qu'elle est une Morphe ? Comment saurais-je tout ce que vous avez fait avec Vilal ? Qu'il est recherché ? Comment saurais-je qu'il s'est blessé au pied ? Comment aurais-je pût reproduire la blessure avec autant de précision ? Que tu l'as soignée avec tes lianes et de la mousse d'arbre dont tu t'es servir comme bandage improvisé ? »
L'on pouvait ressentir de l'énervement au travers de cette voix qui n'était pas vraiment la mienne. Visiblement, Octanis n'aimait pas que Belladona ne puisse le croire, lui faire confiance, et je la comprenais dans la mesure où je ne lui faisais pas confiance moi-même. Je craignais à tout moment qu'il ne se jette sur elle et… la tue. À cette idée, je sentais encore une peine immense m'envahir, et cette fois-ci mon corps sembla enfin vouloir m'obéir partiellement, des larmes s'écoulant de mes yeux sans que je ne puisse rien faire d'autre, la douleur qui me vrillait le crâne s'intensifiant un peu. Est-ce que je commençais à reprendre le dessus ? J'aurais tellement aimé, mais je continuais de tourner autour d'elle tel un prédateur, reprenant mon monologue.
« Ksch ! Regarde, « il » est même en train de chialer, et j'ai pas franchement la gueule de l'emploi pour ce genre de truc. » Je m'arrêtais pour la fixer droit dans les yeux, dos à la rivière afin de lui barrer le passage. « Tu crois franchement qu'« il » serait dans un tel état si « il » en avait rien à foutre ? Mais à ce propos, qui a vraiment menti ? T'as dis que tu le quitterais pas, que tu l'aimais. » Ce dernier mot m'arracha une grimace involontaire. Qu'est-ce que je devais faire pour récupérer mon corps ? « Mais au final tu veux qu'il s'en aille, tu veux te retrouver seule de nouveau. Si t'as vraiment envie de le revoir, réveil-le puisqu'il est juste sous tes yeux, t'arrive déjà à le faire pleurer, alors tu devrais avoi… »
Je venais me maintenir la tête, la migraine étant visiblement physique et non pas exclusif à mon esprit. Et il semblait au final qu'Octanis ne pouvait pas avoir un contrôle trop long sur mon organisme. Allais-je bientôt pouvoir récupérer celui-ci, pouvoir m'excuser auprès de Belladona ? Pour l'instant, je serrais simplement mon poing, mes griffes se plantant dans ma peau tellement la douleur était insupportable, et je sentais du sang s'écouler de mon nez, probablement à cause du trop plein d'émotion et d'information.

Je désserrais le poing, mes griffes sortant de ma chair alors que je sentais du sang s'écouler le long de mes doigts pour attérir lourdement sur le sol. Je me penchais alors un peu plus sur elle, comme pour qu'elle voit mieux mes iris, et d'ailleurs mon regard changeait pour décrire quelque chose de plus… passionné, bien que bestial.

« Franchement… Regarde ces yeux, quand je t'ai embrassé dans la salle de bain de l'Auberge, c'est cela que tu as vu. » Je me redressais un peu, la regardant d'un air hautain que je ne voulais pas, et j'avais l'impression que j'avais déjà ressentit cela, mes yeux étant chargés de haine, mais pas envers la belladone. « Et là ? Ça ne te dit rien ? Quand vous vous êtes échappés de l'Auberge, c'était encore moi. » Est-ce que… ? « A ton avis, pourquoi il ne se souvenait de rien ? »
Mon corps soupirait, venant de nouveau déposer ma main sur mon crâne qui me vrillait. Visiblement Octanis approchait de sa limite, et j'allais enfin pouvoir reprendre mes droits sur ce corps, mais il paraissait lutter, comme si il cherchait à attendre que la jeune plante le croit enfin… Par moment, j'avais l'impression que mes pupilles reprenaient leurs droits, l'expression qui restait sur mon visage étant la douleur…

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Messagepar Belladona » 11 Mai 2011, 23:00

La plante avait peur. Mais elle ne savait pas de quoi. Elle ne reconnaissait pas Vilal, l'orphe en face d'elle la regardait tel un prédateur prêt à bondir sur sa proie, chaque fois qu'elle faisait un pas, il en faisait un pour garder chaque fois la même distance, et elle savait que si son poison pouvait l'engourdir, un être comme Vilal aurait largement le temps de la tuer avant que ça ne le paralyse vraiment ou ne le rende confus. Il pouvait l'insulter, insulter Fléïana, elle s'en moquait, elle n'avait pas d'orgueil ni d'égo pour s'en offusquer. Et le fait qu'il sache tout ça ne voulait rien dire, elle n'avait pas regardé attentivement son pied et elle ne voulait pas voir, mais si Vilal lui avait simplement tout raconté, il était normal qu'il en sache autant. La nuit, elle dormait profondément, il n'y avait pas grand chose qui pouvait la réveiller, et toute une nuit était suffisante pour raconter ce qu'ils avaient vécus.

Elle recula d'un pas de plus, elle n'avait pas peur que de cela, elle avait peur de ce qu'il lui disait. Que voulait-il dire? Il semblait dire qu'il était aussi... Vilal? Les larmes qui coulaient, pourquoi disait-il que c'était celles de son ancien amant et non les siennes? Elle ne comprenait pas. La notion même qu'il puisse y avoir deux esprits dans un même corps lui échappait.

«Je... ne comprends pas...»

Lorsqu'il se maintint le crâne sous la douleur, elle recula d'un nouveau pas, peut être pouvait-elle profiter de ce moment pour fuir? Mais quelque chose clochait, il saignait, et sans savoir pourquoi, elle avait eu le sentiment de reconnaître l'homme qu'elle aimait l'espace d'une seconde. Ses lianes semblèrent changer, bougeant légèrement alors que sa peau absorbait le poison progressivement, s'imbibant de nouveau de son fluide cicatrisant. Tenant toujours sa plaie d'une main, elle baissa la tête pour voir qu'il semblait souffrir autant que Vilal souffrait de cette migraine, pouvait-il vraiment reproduire cela aussi?

Pourquoi disait-il qu'elle pouvait le réveiller? Elle grimaça légèrement en voyant le sang couler, même si ce Octanis était méchant, il restait humain et s'il y a une chose qu'elle ne supportait pas, c'était de voir les gens souffrir

«Arrêtez!!!»

Elle finit par s'approcher, et c'est alors qu'elle reconnut le regard dont il parlait lorsqu'il l'avait embrassée dans la salle de bain, même si elle ne se souvenait pas de son visage lorsqu'ils s'étaient échappés de l'auberge, elle avait eu trop peur à ce moment là. Elle s'arrêta et se saisit du poignet de l'orphe, son regard manifestait encore clairement de la tristesse, mais elle posa tout de même sa main imprégnée de la sève qui devait soigner la plaie à son ventre, pour la poser sur son front. On aurait dit qu'elle se dégoûtait elle-même de faire ça, ses yeux étaient remplis d'une profonde peine

«Ne faites pas de mal à ce corps... s'il vous plait...»

Et les larmes coulèrent. Elle lâcha son poignet et recula à nouveau... jusqu'à ce qu'elle tombe à genoux, elle avait mal, trop mal, serrant de nouveau sa plaie, elle bascula la tête en avant et se mit alors à hurler

«RENDEZ LE MOI!!!!»

La douleur était insupportable, jamais elle n'aurait cru pouvoir supporter pareille douleur, son ventre là où d'habitude elle aimait sentir ces petits gargouillis semblait vouloir se déchirer entièrement, son dos lui faisait aussi mal comme si elle était écartelée, elle hurla encore, les larmes coulant sur le sol et sa peau devenant légèrement brune alors qu'elle se déshydratait et que le stress lui faisait perdre tout nutriment

«RENDEZ LE MOI!!! PARTEZ!!! JE LE VEUX LUI, PAS VOUS! PARTEZ!!!!»

Ses forces étaient en train de l'abandonner... elle allait peut être mourir finalement... et c'était mieux. L'eau coulait de ses yeux avec de plus en plus d'abondance, elle ne regardait même pas le sol, fermant les yeux pour contenir cette douleur qui la tuait...

Lorsque les picaris aiment... ça peut faire très mal...

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 17 Mai 2011, 12:21

Voir Belladona en pleur était insoutenable, horrible. J'avais tellement envie de m'approcher d'elle, de la prendre dans mes bras et de simplement lui dire que j'étais là. Je sentais mon âme être torturée par ce sentiment, tout comme celui de l'impuissance, et je continuais de subir cette souffrance en espérant qu'enfin mon esprit reprendrait ses droits sur ce corps. Mais mon organisme continuait de se mouvoir sans mon consentement, et la jeune plante étant de nouveau à terre, Octanis s'approcha d'elle en s'agenouillant, la regardant presque avec amusement. Ce qu'il y avait d'amusant ? Je ne le savais pas moi-même, mais j'imaginais que j'allais avoir l'occasion de le savoir très bientôt.
« T'inquiètes pas, il va revenir bien assez tôt. » Je tendais ma main devant moi, regardant mes griffes encore pleine de mon sang. « Et le plus amusant, c'est qu'il ne saura rien de tout ce que j'ai fais, et il va simplement ne pas comprendre pourquoi tu es dans cet état. Alors tu devrais peut-être prendre un peu plus soin de toi. »
Mon sourire se transformait alors en grimace suite à la douleur qui me martelait le crâne, ma main tachée d'hémoglobine venant encore maintenir ma tête comme si j'espérais que cette souffrance parviendrait à s'estomper, mais c'était chose futile, et je n'avais que l'impression de recouvrir mon visage de sang, comme si il s'agissait de peinture primitive. Octanis disait que je ne me souviendrais de rien, et je me demandais comment c'était possible, et même pourquoi il pouvait contrôler ainsi mon corps. Est-ce qu'il lui appartenait et que j'avais simplement prit le dessus sur lui, et qu'il essayait de le récupérer ? Ou bien était-ce l'inverse ? Voir même autre chose ? Et seulement, pourquoi y avait-il deux esprits, deux personnalités dans un seul corps ? Tellement de question sans réponse, et de toute manière même si j'avais l'occasion de lui poser je ne m'en souviendrais probablement pas si je m'en tenais à ce qu'il disait. La seule chance aurait probablement été que ce soit Belladona qui les lui pose, mais à l'heure actuelle elle devait avoir bien plus à penser, bien que j'imaginais que tout se chamboulait dans sa tête et donc qu'elle ne parviendrait pas clairement à y arriver.

Pour le moment, ma grimace se transformait en visage haineux quand à cette douleur, un soupir quittant mes lèvres alors que je relevais la tête en direction de la jeune plante.

« Enfin tu semble être plus raisonnable et me croire, c'est déjà ça. » Je m'approchais un peu plus d'elle afin de m'accroupir à son chevet, venant alors l'attraper par le poignet en profitant qu'elle soit diminuée physiquement et que son poison avait fini par se rétracter. Je la soulevais ensuite assez délicatement pour la placer sur mon épaule, ses jambes derrière moi, me relevant tout en même temps pour ensuite me diriger en direction du fleuve afin qu'elle se régénère. Toutefois je semblais commencer à perdre le contrôle, et mon visage était déformé par la douleur, ma vision commençant à se brouiller en même temps que le choc laissait encore du sang s'écouler de mon nez, mais je continuais toutefois d'avancer, bien que je ne marchais plus parfaitement droit. Vraisemblablement, même si cet Octanis était quelqu'un de détestable, il semblait accorder une certaine importance à la vie, comme par exemple en ayant épargné les hommes de l'auberge ou bien maintenant en aidant Belladona. Après, peut-être parce que nous partagions le même corps il en était arrivé à ressentir la même chose que moi, mais cela incluait donc le fait qu'il pourrait aussi déteindre sur moi, et je n'étais pas sur que ce soit une bonne chose. Là en l'occurrence il sauvait la vie de celle que je ne pouvais pas protéger, mais il pourrait très bien vouloir tuer pour elle, et je n'aimais pas l'idée que je puisse ressentir ce genre de pulsion.

Sans que je ne sache pourquoi, mes jambes lâchaient soudainement alors que je me trouvais sur la berge du fleuve. Au moins, j'avais fait en sorte que la belladone ne tombe pas, et je la déposer alors délicatement sur le sol. Mais visiblement Octanis semblait se concentrer sur quelque chose, mais je ne m'entendais déjà plus…

« Retiens une chose Bel-la, tu es l'unique personne qui a réussi à contenir Vilal… » Je m'essuyais le visage de tout ce sang, plongeant mes prunelles dans celle dorée de la jeune plante pour qu'elle me regarde. « Et heureusement, car il est bien pire que moi… » Et comme un message que l'on terminait d'écouter, je m'écroulais simplement face contre terre, écoutant le bruit du cours d'eau et le chant des oiseaux, comme si il s'agissait d'un requiem…

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