Que voyons-nous… ?

Bruyantes ou silencieuses, sombres ou clairsemées, enchevêtrées de ronces ou paradis... les forêts de Nideyle ne manquent pas d'attrait. Attention, les prédateurs n'y sont pas rares !

Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 17 Mai 2011, 14:25

Continuant de pleurer et de hurler, la jeune femme n'écoutait pas vraiment ce que ce Octanis disait, elle ne sentit même pas lorsqu'il la souleva pour la conduire à la rivière, elle ne sentit même pas qu'elle se vidait totalement de ses forces alors qu'on était à peine le matin, elle ne sentit rien, ne comprenait rien, n'entendait rien.

Elle se sentit tomber sur le sol avec douceur, mais elle s'était totalement recroquevillée sur elle-même et n'avait rien entendu de ce que l'orphe lui avait dit. Elle pleurait toujours, alors que ses lianes semblaient vouloir s'étendre pour aller chercher l'eau et elle sentit alors la douleur, car les lianes tiraient de plus en plus comme pour se décrocher totalement de sa peau afin d'aller se nourrir, et ce fut qu'à ce moment là qu'elle ouvrit les yeux pour voir où elle était. Cependant, lorsqu'elle voulut se redresser, elle fut retenue quelques secondes car elle était accrochée au sol, la terre était beaucoup plus meuble au bord de l'eau et elle avait commencé à se régénérer. Après plusieurs secondes, sans même regarder l'inconnu, elle s'approcha de l'eau et y déposa seulement ses jambes, puis tout le bas de son corps avant de se retourner pour laisser ses bras et les lianes de ses cheveux se planter dans la terre.

Ce fut à cet instant qu'elle vit l'orphe allongé et inconscient. Contrairement à ce qu'il songeait, elle ne le croyait pas, et lorsqu'elle lui avait demandé de partir pour le laisser revenir, ce n'était pas vraiment de la manière dont il le sous-entendait. Elle voulait juste qu'il parte et que Vilal revienne, au sens propre du terme. Heureusement qu'elle n'avait pas entendu ses dernières paroles, et ce même si elle était consciente. Comment Vilal aurait-il pu être pire que cet individu? C'était impossible.

Elle fixait le corps étendu à côté d'elle, ne sachant pas quoi faire. Son regard, toujours profondément triste à l'idée qu'elle avait perdu l'homme qu'elle aimait, elle se disait qu'elle pouvait simplement laisser ce Octanis là, tout seul et partir, comme elle voulait le faire au début. Elle était maintenant dans l'eau, et rien ne pouvait l'empêcher de rentrer dans les Forêts Pourpres. Mais, toujours aussi naïve, elle ne pouvait se résoudre à abandonner cet homme qui ressemblait tellement à lui... Sa peau redevenait de plus en plus verte, ici, il était évident qu'elle avait tous les nutriments nécessaires pour bien se régénérer et elle finit par sortir doucement de l'eau et s'approcher

«Monsieur Octanis? Dites moi où est Vilal... je suis sure que si je lui parle, il voudra bien revenir... Monsieur Octanis?»

Pas de réponse. Elle le mit sur le dos, il lui fallut toutes ses forces pour y parvenir car il était lourd pour elle, mais en le faisant rouler elle avait fini par y arriver. Elle alla prendre de l'eau qu'elle prit dans ses mains qui avaient pris une forme de coupelle avant de jeter l'eau fraiche sur son visage, et de là, elle se mit à le nettoyer. Enlevant le sang qui s'était déposé sur ses traits, elle utilisait encore un peu de son fluide pour soigner les coupures provoquées par ses griffes. Elle en déposa ensuite sur sa main et la lava également, puis elle resta comme ça, simplement à genoux, les mains posées sur ses cuisses à le regarder. Comment pouvait-il lui ressembler autant? Même si deux roses semblent identiques, elles ont quand même de petites différences, la taille, les épines, la forme des pétales... pourtant lui semblait tellement... il était exactement pareil.

Elle essayait de rassembler ses souvenirs pour voir si elle se souvenait d'une cicatrice qui aurait été sur Vilal et qui ne serait pas sur Octanis, elle prit donc délicatement son poignet et remarqua les mêmes stigmates... mais malheureusement, elle ne connaissait pas beaucoup d'autres marques, elle n'avait pas une telle mémoire, et pour la cicatrice du pied, il en avait déjà parlé alors elle ne pouvait pas savoir. De la même manière, elle regarda son bras et retrouva quelques traces des coupures provoquées par le verre lorsqu'il avait traversé la fenêtre avec elle. Il lui ressemblait tellement. Elle posa ses doigts sur les lèvres douces, elle aurait aimé l'embrasser, mais elle ne devait pas oublier qu'il n'était pas Vilal, et que le seul qui avait le droit, c'était lui et personne d'autre.

Elle baissa la tête, elle était finalement seule. Vilal était parti, Octanis était inconscient... que lui restait-il? Plus rien. Absolument plus rien. Elle était juste profondément triste une fois de plus. Elle tourna alors le dos et posa ses jambes dans l'eau. Il valait mieux qu'elle s'en aille. Quoi qu'ait pu dire le double de celui qu'elle aimait, il n'était plus là. Il l'avait vraiment abandonnée. Sinon il serait venu, il aurait entendu son cri, il aurait entendu sa peine. Elle se souvenait de son rêve où il lui avait semblé qu'il était auprès d'elle, même dans le royaume des songes, et pourtant là, il n'était plus là. Elle joua encore un peu de ses jambes dans l'eau... oui, il valait mieux qu'elle parte et qu'elle oublie tout ça. Ou qu'elle meure. Mais sans lui maintenant, il n'y avait plus rien qui la retenait

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 17 Mai 2011, 18:31

Il faisait sombre, et la seule chose que j'entendais été le chant des oiseaux, rapidement suivit par un écoulement d'eau assez prononcé. C'est étrange, je n'avais pourtant pas l'impression que nous étions si proche du fleuve. Je sentais aussi la chaleur du soleil venir lécher mon visage, alors que j'aurais normalement du me trouver sous la tente, et au final j'ouvrais délicatement les yeux pour me faire aveugler de la lueur de l'astre, en même temps que je ressentais une douleur intense me vriller le crâne, ce qui me faisait amener l'une de mes mains sur le visage aussi bien pour me cacher de la lumière que pour tenter en vain de maintenir la douleur. Je savais que c'était stupide, mais j'effectuais ce geste uniquement par réflexe. Je baissais alors les yeux, comme si je cherchais quelque chose, mon regard se portant sur mon corps alors que je me voyais être partiellement habillé. Je n'aurais jamais du avoir mon pantalon, et ma cape semblait avoir été légèrement raccourcit. Mais plus important encore, je sentais l'odeur du sang, même si j'en venais à me demander comment elle pouvait m'être aussi familière.
« Belladona ? » Ma voix était calme, comme si je n'étais pas fatigué, que j'étais réveillé depuis un moment déjà, et plus surprenant encore, ma gorge était sèche alors que pourtant j'aurais normalement du ressentir le besoin de m'hydrater.
Je regardais alors de chaque côté de mon corps, et heureusement elle était là, aussi je me redressais en essayant de surmonter cette migraine, m'approchant à quatre pattes d'elle alors qu'elle me tournait le dos, ses jambes plongées dans le courant. J'avais malgré tout une sensation amère que je ne pouvais expliquer, comme si il c'était passé quelque chose, et peut-être s'agissait-il du fait que je me retrouvais à un endroit où je n'aurais pas du être. De toute manière, je m'en rendrais bien compte assez vite si il y avait quelque chose, et je m'asseyais alors à côté d'elle, sentant les cailloux agresser mes pieds dénudés. Je ne disais rien, regardant simplement les flots, pour finalement poser mon regard sur le sien, mais cela ne faisait qu'engendrer une plus grande inquiétude dans la mesure où elle paraissait être triste, que son expression était loin d'être habituelle, d'être celle que j'avais gravée dans mon esprit comme chacune des images que j'assimilais.

« Belladona… » Je déposais une main sur son épaule, la tournant un peu plus vers moi pour ensuite la saisir afin que son buste soit face au mien. « Ça va… ? Il s'est passé quelque chose ? »
J'avais une impression de déjà vu que je ne pouvais expliquer. Ce n'était pas parce que j'avais déjà eu l'impression de faire quelque chose sans m'en souvenir, mais bien car j'avais l'impression que me trouver ici avec elle c'était déjà produit.

C'était donc ça. J'avais encore agis sans m'en rendre compte, et je remarquais que la peau de la jeune femme était légèrement brune à certains endroits. À cet instant je me souvenais de ces paroles : elle avait dit que ces cicatrices étaient ainsi, mais elle n'avait pas ces marques là avant, chaque parcelle de son corps m'apparaissait clairement dans mon esprit, et j'aurais pût l'identifier entre des milliers de plante à son effigie. Je plongeais alors un regard inquiet dans le sien, me rapprochant un peu plus d'elle en déposant une main délicate sur la marque qu'elle avait à l'estomac, frôlant à peine les fibres de sa peau.

« Qu'est-ce qui est arrivé ? Pourquoi es-tu aussi triste ? » J'avais envie de presser mes lèvres contre les siennes, de la rassurer, de la prendre dans mes bras, mais je trouvais que cela pourrait être inapproprié pour le moment. Après, c'était peut-être ce qu'elle attendait, et je m'avançais un peu plus vers elle, mon souffle venant caresser son visage, laissant des mèches de ses cheveux être ballotées par le vent que je déplaçais.
Il c'était forcément produit quelque chose, mais quoi… ?

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 17 Mai 2011, 18:50

LEs yeux perdus dans l'eau, la plante en était encore à se demander si elle devait partir ou non. L'une de ses lianes recouvrait entièrement la plaie sur son ventre, ce qui fait qu'on ne la voyait plus, mais elle était toujours là, bien trop profonde pour disparaître en quelques heures. Elle entendit alors Octanis se réveiller, mais elle fronça les sourcils lorsqu'il l'appela par son nom complet. Il lui semblait qu'il l'appelait «Bel-la» non? Ponctuant avec un ton assez orgueilleux. Mais elle ne bougea pas. Elle ne voulait pas le voir, elle voulait Vilal.

Il y eut un mouvement et elle continuait de fixer l'eau alors qu'il s'approchait d'elle, puis il posa sa main sur son épaule et elle eut un léger mouvement de recul lorsqu'il voulut la tourner vers lui. Elle fronça de nouveau les sourcils lorsqu'il lui demanda s'il s'était passé quelque chose, et elle se souvint d'une chose qu'Octanis avait dite... «il ne se souviendra de rien». Elle commença alors à plonger ses yeux d'or dans les siens alors qu'il semblait véritablement inquiet, et ce fut là qu'elle le reconnut

«Tu... c'est toi? Tu es revenu?»

Quand? Elle ne l'avait pas entendu bouger! Elle se leva rapidement et regarda autour d'elle, où était-il parti? Comment avait-il fait pour disparaître aussi vite et laisser Vilal revenir aussi rapidement?

«Où... où est-il? Où est Octanis?»

Elle ne comprenait plus rien, d'autant qu'elle avait bougé un peu trop brusquement et que sa liane avait fini par bouger, dévoilant la plaie à son ventre le temps qu'elle se remette correctement en place pour continuer de la soigner. Un peu de sève avait alors coulé le long de sa hanche... elle regardait l'orphe sans rien comprendre avant de s'assoir à nouveau face à lui et de se jeter à son cou.

«C'est bien toi. Tu es revenu. J'ai... j'ai cru que tu étais parti, que tu m'avais abandonnée!!»

Il était évident que Vilal ne pouvait pas comprendre, le problème était que Belladona ne comprenait pas non plus. Malgré toutes les explications d'Octanis, elle n'avait jamais pu intégrer l'idée qu'il puisse y avoir deux personnes dans un même corps. Elle ramena ses mains sur les joues de l'homme qu'elle aimait, il était là, ce regard, c'était lui.

«J'ai eu si peur que tu ne reviennes jamais... ce Octanis... je n'ai pas compris ce qu'il voulait, ni pourquoi il a pris ta place... mais je savais, moi que ce n'était pas toi! Je le savais!»

Comme si elle voulait le rassurer lui aussi, lui dire que même si quelqu'un avait voulu se faire passer pour lui, elle n'aurait pas été dupe, qu'elle n'était pas si bête qu'elle n'en avait l'air. Mais elle leva les yeux pour regarder plus attentivement le visage de l'orphe et remarqua alors les traces des griffes, ces traces qu'elle avait soignées juste avant. Elle recula alors, ne comprenant pas

«Non... p.. pourquoi... pourquoi tu as les mêmes marques que lui? T.. tu n'es pas Vilal?»

Elle se mit alors à reculer, car elle avait désormais peur. Peur car il lui ressemblait vraiment trop désormais, qu'elle était pourtant sure que c'était lui mais il ne pouvait pas avoir exactement les mêmes croutes sur le visage provoquées par ses griffes, d'autant qu'elles avaient l'odeur de son sérum, donc même si Vilal se les était faites rapidement pour qu'elle confonde encore, elles ne pourraient pas avoir ce parfum sans qu'elle ne s'en rende compte! Elle recula encore, elle était terrorisée, apeurée, elle ne comprenait rien... et visiblement, il ne comprenait pas non plus ce qu'il se passait.

«Il a dit que Vilal ne se souviendrait de rien... mais... je ne comprends pas... pourquoi vous me faites ça? Qu'est-ce que je vous ai fait? Je veux Vilal!! Rendez le moi!»

Elle se mit de nouveau à genoux et ramena ses mains sur son visage, recommençant à pleurer. Mais au moins ici, ses lianes pouvaient plonger dans la terre pour empêcher qu'elle ne se vide de son énergie vitale... pourquoi est-ce qu'on lui faisait vivre ça? Pourquoi?

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 17 Mai 2011, 22:49

J'essayais simplement de comprendre ce qu'il pouvait se passer, pourquoi Belladona se retrouvait dans un tel état, mais au final je n'en étais tout simplement pas capable. Elle me disait que j'étais revenue, mais j'étais simplement allongé là derrière elle. Elle me parlait de mon nom de famille en me demandant où il se trouvait, mais je ne l'avais jamais perdu. Elle me disait que je l'avais abandonnée alors que je venais simpement de me réveiller. Puis elle me disait enfin qu'elle voulait que l'on lui rende Vilal, mais pourtant j'étais bel et bien là devant ses yeux qui pleuraient, ce que je n'avais pas eu l'occasion de voir vraiment depuis que je la connaissais. Directement, ne pouvant rester à la regarder ainsi déverser de l'eau, je m'approchais un peu plus d'elle afin de pouvoir la prendre dans mes bras, essayant de la rassurer par une étreinte affective, bien qu'elle avait visiblement essayée de me repousser au début, ce que je trouvais étrange. En tout cas, je savais que lorsque l'on pleurait, il était toujours agréable de pouvoir ressentir une présence à ses côtés, et j'espérais simplement qu'elle n'irait pas me repousser…
« Belladona, c'est moi, je suis là. » Me contenter de simplement l'étreindre ne serait pas suffisant, et j'espérais que mes mots conviendraient. « Je ne suis pas parti, je suis bel et bien là, il te suffit de me toucher pour t'en assurer. »
Bien entendu, je doutais de la manière dont je me voulais rassurant dans la mesure où elle disait des choses véritablement étranges. Néanmoins, elle avait dit quelque chose d'étrange, comme quoi quelqu'un avait dit que je ne me souviendrais de rien. Est-ce que j'avais été drogué ? Pour l'instant j'essayais de remettre en place certaines choses, caressant le dos de la demoiselle pour qu'elle cesse de pleurer, ses sanglots résonnant dans mon crâne comme une plainte effroyable capable de me déchirer intérieurement.

Me souvenir de rien… Je m'étais réveillé il y a quelques jours sans me souvenir de ma propre identité, puis j'avais rencontré la belladone. Tout c'était relativement bien passé jusque là je pensais surtout ça pour me rassurer, mais je ne pouvais oublier les scènes où elle avait eu peur de moi, que je la repousse comme tant de gens mais il y avait toutefois eu des passages dont je ne me souvenais de rien, comme à un moment où je l'avais semble t-il embrasser, même si cela n'avait dû durer qu'une brêve seconde où pour moi j'avais simplement continué d'avancer en direction de la salle d'eau. Mais plus flagrant encore, lorsque j'avais fais en sorte que nous fuyons de l'Auberge, et que je n'étais au courant de cette scène que parce que la jeune plante m'en avait parlé brièvement, et je ne me souvenais toujours de rien. A cet instant, certaines informations prenaient tout leur sens : pourquoi est-ce que je n'avais pas soif, pourquoi j'avais la sensation qu'il c'était produit quelque chose, pourquoi je me retrouvais ici, pourquoi elle était blessée. Qu'est-ce que j'avais seulement pût faire ? Je ne m'étais même pas rendu compte que je m'étais réveillé, et je craignais un peu qu'il puisse s'agir de somnabulisme et que la nymphe végétale aurait essayée de m'arrêter. Non, elle ce serait probablement enfuis si j'avais commencé à être violent avec elle, surtout sans raison. Alors qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Il allait falloir qu'elle me l'explique, et donc qu'elle parvienne à se calmer.

Je reculais donc, déposant de nouveau mes mains sur ses épaules en la regardant fixement droit dans les yeux, l'empêchant de fuir pour qu'elle me raconte tout ce qu'elle avait pût voir.

« Écoute Belladona, c'est bien moi, Vilal vaen Octanis, celui que tu as appelle Vilal car au début tu n'étais pas capable de prononcer mon nom entier correctement. » Je me souvenais encore de cet instant, mais le flux d'informations dans ma tête était si important que cela me paraissait lointain… « Il va falloir que tu m'expliques tout ce qui a pût se passer, pourquoi nous sommes ici et pas dans la tête. Si j'ai fais quelque chose, excuse-moi d'avance, mais je ne m'en souviens pas, comme lorsque tu as dû me raconter que je nous avais fais fuir l'Auberge. »
Tout cela me paraissait bien trop étrange, et j'essayais encore de classer toutes les informations que j'avais, de mettre de l'ordre, mais je ne parvenais pas à me concentrer avec ce visage en pleur devant moi, aussi je laissais ma main droite glisser jusqu'à sa joue afin de sécher ses larmes, utiliant le revers de ma main pour essuyer les perles en dessous de son autre œil. Elle avait parlée de mon nom de famille, mais elle en parlait comme si il s'agissait d'une personne à part entière et non pas simplement de mot. Est-ce qu'elle avait vue un autre membre de ma famille… ? Impossible, il y avait trop d'éléments illogiques pour que ce soit le cas…

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 18 Mai 2011, 08:46

La picari ne comprenait pas, elle ne comprenait rien. Mais Vilal la serrait dans ses bras, ça lui ressemblait tellement! Il était de nouveau doux avec elle, et ce regard, elle était pourtant sure que ce n'était pas Octanis, mais ces marques sur son visage? Il lui caressait la joue, essuyant ses larmes qui semblèrent rapidement cesser de couler avant qu'elle ne plonge son regard d'or dans le sien.

Elle aurait du fuir à cet instant, car elle savait que quelque chose n'était pas normal, il n'était pas celui qu'il prétendait être, était-ce simplement une troisième personne? Quelqu'un qui aurait compris qu'elle avait trop facilement démasqué l'imposteur Octanis et a donc décidé d'envoyer un nouvel individu qui lui ressemblerait encore plus? Non, ça devenait trop compliqué et la plante était beaucoup trop naïve de toute manière et elle se contenta donc de ramener ses mains sur le visage de Vilal et de l'embrasser. Tout était si... pareil. Mais Octanis l'avait embrassée aussi dans l'auberge et pourtant elle n'avait pas compris la différence. Elle ne savait plus ce qu'elle devait penser, c'était trop difficile. Elle profita donc encore quelques secondes de ce baiser qui était loin d'être romantique, un peu comme un adieu en réalité dans la mesure où elle ne savait pas si elle pourrait supporter de voir l'être qu'elle aimait disparaître pour être remplacé par un ou plusieurs autres.

Elle finit par reculer doucement, et le regarda de nouveau, ses yeux semblaient tellement tristes que Vilal ne pouvait probablement pas apprécier de la regarder ainsi. Il voulait qu'elle lui raconte tout, était-ce une sorte de ruse pour expliquer son comportement? Peut être, mais une fois de plus, la picaris ne pouvait pas vraiment voir ce genre de malveillance et elle se contenta de baisser les yeux, posant ses mains au sol avant d'en lever une vers sa plaie

«Tu... t'es levé avant moi. Quand je me suis réveillée, j'ai eu peur parce que tu n'étais pas là et quand je t'ai vu, tu coupais un morceau de bois. Je me suis jetée dans tes bras car j'étais contente que tu ne m'aies pas abandonnée mais le bout de bois s'est planté dans mon ventre et donc... tu m'as soignée en m'amenant à la rivière. Mais ce n'était pas toi. Il te ressemblait beaucoup, il avait les mêmes cicatrices, la même odeur et presque la même voix, mais pas le même regard, et pas la même façon de parler alors je savais que ce n'était pas toi. J'ai voulu partir mais avec ma blessure ce n'était pas facile et il s'est mis à me dire que tu étais là, quelque part, il m'a dit de regarder que je le connaissais et qu'il s'appelait Octanis. Il m'a dit que c'est lui qui m'a embrassée à l'auberge et qui nous en a fait sortir...»

Elle leva de nouveau les yeux vers lui. Sa peine n'était plus assez grande pour qu'elle pleure désormais, mais suffisamment pour que son regard reste profondément triste

«J'ai hurlé... je voulais que Vilal revienne. Il a eu mal à la tête à un moment et il a tenu son visage et avec ses griffes, il s'est fait mal et ça a saigné. Je... je l'ai soigné. Je supportais pas que ton visage soit blessé, même si ce n'était pas toi... seulement... tu...»

Elle leva sa main pour le désigner du doigt

«Tu as les mêmes marques sur le visage, encore fraîches et... je sens le parfum de mon sérum dessus, je ne sais pas comment tu as pu faire ça»

Elle fit retomber sa main et baissa de nouveau les yeux. Elle ne comprenait pas. Qui était ce Octanis? Où était-il maintenant? Non pas qu'elle voulait vraiment le revoir, même s'il avait été quand même gentil avec elle, mais surtout, elle voulait pouvoir le voir à côté de Vilal pour être sure que celui qui était devant elle était bien celui qu'elle aimait.

«Tu ne peux pas être Vilal... tu es Octanis c'est ça? Tu as compris que ton regard te trahissait alors tu as essayé de changer pour lui ressembler encore plus, c'est ça?»

Elle l'avait dit dans un murmure, comme si elle craignait qu'il ne se mette en colère. Elle baissa encore plus la tête, comme si elle allait pleurer à nouveau. Il lui manquait, elle voulait Vilal, et même si celui qui était face à elle lui ressemblait vraiment beaucoup, si pratiquement tout son être lui disait que c'était bien lui, la petite part de son cerveau qui servait à quelque chose lui disait que ce n'était pas possible. Elle n'osait même plus le regarder désormais, elle avait joué le jeu, Octanis avait dit qu'il ne se souviendrait de rien et elle lui avait donc tout raconté, maintenant elle allait voir s'il était content qu'elle ait fait ce qu'il voulait, et s'il la laisserait partir... ou s'il parviendrait enfin à lui expliquer

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 18 Mai 2011, 11:20

Ce que me disait la jeune plante m'apparaissait comme invraisemblable, et j'étais en train de me demander si j'étais seulement bien réveillé ou si il s'agissait d'un rêve de très mauvais goût. Pour l'instant j'essayais de comprendre clairement ce qu'elle disait, et visiblement elle avait eu affaire avec quelqu'un d'autre que moi, mais qui se faisait passer pour celui que j'étais ? Cela sonnait comme étrange dans la mesure il lui avait dit s'appeler Octanis et non pas Vilal, aussi j'essayais d'ordonner une nouvelle fois tous les éléments que je possédais afin de trouver une explication. Elle disait qu'il avait dit que je ne me souviendrais de rien, et ce détail était sans doute le plus intéressant : comment pouvait-il savoir que je ne me souviendrais pas de quelque chose dans la mesure où la seule personne qui aurait normalement due être au gourant était Belladona ? J'aurais certes pût en parler à quelqu'un au cours de mon passé dans l'optique où une telle chose c'était déjà produite, mais alors pourquoi cette personne ne ce serait pas manifestait plus tôt ? Plus important, où était-il désormais ? Nous étions au beau milieu d'une plaine, et même si il avait pût partir dans n'importe quelle direction, il serait forcément visible de loin. Certes il aurait pût s'allonger dans les hautes herbes et ramper, mais j'aurais probablement senti don odeur aussi bien dans l'air que sur la nymphe végétale, et ma vision ainsi que ma mémoire me permettrait de remarquer ses déplacements au travers de la broussaille. Je ressassais cette dernière idée, cette phrase qu'il lui avait dit et qu'elle m'avait retranscrit.
« Si je ne me souviens de rien, cela inclus donc le fait que j'ai fais quelque chose… » C'était désormais moi qui parlait presque dans un murmure, mais c'était surtout car j'étais en pleine réflexion. « Mais pourtant je viens juste de me réveiller, alors j'aurais vraiment fait quelque chose sans m'en souvenir… ? »
C'était toujours aussi invraisemblable, et j'en venais à me demander dans quel genre de film on aurait bien pût imaginer un tel scénario.

Un autre détail intéressant était qu'elle disait que j'avais eu mal à la tête, et c'était quelque chose qui m'était arrivé plus d'une fois, et même encore à l'heure actuelle je ressentais une légère douleur contre mon crâne. J'avais remarqué qu'en général cela arrivait avant qu'un souvenir ne resurgisse, mais est-ce que cela incluait donc aussi ce genre d'absence ? Est-ce qu'elles étaient donc reliées aussi à mon passé ? De toute évidence, la seule chose qui ne l'était pas était et resterait Belladona, bien que je craignais que cela ne devienne le cas au vue de la tournure des événements, et ça c'était une chose que je ne voudrais jamais… J'essayais donc de faire fonctionner mes méninges afin de comprendre cette situation, de ne pas la perdre, et qu'enfin nous pourrions être tranquille sans ce que j'avais pût être ne vienne nous déranger. Mais au final, j'aurais probablement pût penser qu'elle était folle… ou bien que c'était moi qui l'était ?

La folie, est-ce que je pouvais en être atteint ? Je ne me souvenais de rien, et pourtant j'avais bel et bien fait quelque chose. Et si…

« Belledona, regarde moi. » Je m'approchais encore d'elle, la prenant par les épaules une fois encore, laissant une main lui relever le menton pour qu'elle me fixe. Elle devait m'écouter, me voir. « J'ai deux hypothèses : la première est que je pourrais avoir été infecté par une créature nommée Pelel'je. Celle-ci pourrait prendre le contrôle de moi lorsque je suis inconscient. Mais je ne suis pas sur car ça m'est déjà arrivé alors que j'étais éveillé… » J'avais l'air désolé et un peu perdu, mais je ne devais pas me laisser abattre. « La seconde pourrait être que… Comment dire ? Je suis fou… En somme il pourrait y avoir eu quelque chose au cours de mon passé qui ferait qu'il y est deux personnalités dans ce corps… Je sais que ça parait dingue comme ça, mais c'est tout ce que je vois… »
C'était désormais moi qui baissait le regard, craignant encore qu'elle veuille fuir, partir loin de moi, et je me laissais simplement aller à reposer mon front contre son buste, refusant de la laisser partir, même si je savais que j'étais terriblement égoïste…

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 18 Mai 2011, 13:50

Un pelel'je? Elle en avait déjà entendu parler en effet, mais elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de rencontrer quelqu'un qui avait été infesté. En revanche, elle fronça un peu les sourcils lorsqu'il lui parla des deux personnalités dans un même corps

«Deux personnalités dans ton corps? Ça... ça voudrait dire que là je parle à la fois à Vilal, et à Octanis?»

Son regard se fit triste, elle se pinça un peu les lèvres, ne comprenant pas vraiment ce qu'il voulait dire, mais elle se mit tout de même à réfléchir, le regardant alors qu'il semblait vraiment perturbé et chercher une solution. Pour le moment, la picaris se fichait un peu de savoir s'il était fou, ce qui comptait au final, c'est que Vilal était là, vraiment là près d'elle. Cette façon de parler, de la regarder, Octanis n'y serait pas arrivé. Elle remonta alors ses mains sur son visage, elle n'arrivait pas à comprendre comment deux personnes pouvaient partager le même corps, mais ce serait logique finalement puisque les deux avaient exactement la même apparence, et puis...

«C'est donc ça qu'il voulait dire!!! Il se désignait lui-même en disant que tu étais là, que tu dormais... donc toi tu dormais dans le corps pendant qu'il me parlait!»

C'était comme si une petite lumière s'était mise à briller dans sa tête. Forcément, une fois qu'on lui dit les choses clairement, c'est beaucoup plus facile à comprendre! Elle n'avait pas besoin des détails en réalité, contrairement à beaucoup de gens qui auraient voulu savoir le pourquoi du comment, pour sa part, il lui suffisait juste d'assimiler l'idée et elle y croyait. Elle se pencha alors, plongeant son regard dans le sien, comme si elle cherchait Octanis, mais il n'était probablement pas possible qu'ils puissent être là tous les deux en même temps

«Si tu ne te souviens pas de ce qu'il dit ou fait, tu crois que lui sait ce que toi tu fais? Faudra que je lui demande la prochaine fois!»

Étrangement, elle n'avait pas peur, après tout, Octanis ne lui avait fait aucun mal, au contraire, il avait pris soin d'elle et l'avait soignée. Elle s'en voulait presque finalement de lui avoir demandé de partir. C'était un peu comme si Vilal avait un frère en fait? Elle ne se souciait pas non plus de ce qu'il lui avait dit sur le fait que Vilal semblait le plus dangereux des deux, pour elle, c'était lui qu'elle aimait, car c'était ce regard là, et cette voix là. Octanis ne serait qu'un ami, rien de plus!

Elle se mit doucement à lui sourire, soulagée d'avoir enfin compris, et de savoir que Vilal ne l'avait jamais vraiment abandonnée, qu'il avait toujours été là! Elle enlaça totalement le cou de l'orphe, profondément rassurée désormais, sans se soucier des conséquences, ne comprenant pas qu'il pouvait être particulièrement perturbé de savoir qu'il était fou et qu'il avait une double personnalité. Il était peu probable qu'il ait un pelel'je en lui, car dans l'auberge, il n'était pas tombé inconscient avant qu'Octanis n'intervienne. Mais la réalité était simplement que la plante ne connaissait pas assez les pelel'je pour penser à cette éventualité alors qu'elle avait compris le principe de double personnalité, alors, de deux hypothèses, elle choisissait celle qu'elle comprenait.

«Je suis contente que tu sois enfin là... Octanis n'était pas méchant, mais il n'avait pas ton regard, ni ta voix. Et moi je t'aime toi, pas lui...»

Elle recula pour le regarder et l'embrasser à nouveau. Avec tout ça, ils avaient surement perdu du temps pour repartir vers Ephtéria, mais elle était tellement soulagée d'être auprès de lui qu'elle ne pouvait plus s'empêcher de sourire. Elle se blottit complètement contre lui, écoutant son cœur battre, puis elle ramena la tête blonde contre elle, au niveau de sa poitrine, là où il était quelques minutes plus tôt. Elle embrassa ses cheveux, se demandant comment il se sentait

«Il faudra quand même qu'Octanis me dise quand c'est lui et qu'il ne s'amuse pas à apparaître sans prévenir hein?»

Elle trouvait la situation presque amusante en fait, elle ne pouvait pas se rendre compte de la torture que devait subir son compagnon à cet instant, elle caressa un peu ses cheveux, s'étonnant qu'il n'ait pratiquement rien dit

«Est-ce que ça va? Tu entends Octanis? Il te dit pas des méchancetés au moins?»

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 18 Mai 2011, 15:16

Tout était confus dans ma tête. Si ma théorie s'avérait exacte, il y avait un côté assez effrayant là dedans, en particulier si mon alter ego pouvait surgir à tout moment, en particulier car je ne savais pas comment il pouvait réagir. Est-ce qu'il était déjà survenu plus que je ne le pensais, comme par exemple au cours de mon sommeil ? Si Belladona dormait, je n'avais aucun moyen de le savoir, et dieu sait ce que j'avais pût faire pendant ce temps. Et plus important encore, est-ce que les bribes de souvenirs étaient-elles miennes… ou les siennes ? Si il y avait deux esprits dans ce corps, qui était l'intrus ? Qui c'était séparé de l'autre ? Dans la mesure où je ne me souvenais de rien, est-ce que c'était moi qui était apparut ? Pourtant, j'étais le plus souvent conscient des deux, et ma mémoire parfaite me permettait au moins de me souvenir clairement de ce que je voyais.

Mais lui semblait pouvoir accéder à ce que je voyais dans la mesure où il était au courant de ma présence. Était-ce le cas parce que j'avais moins de souvenir que lui ? Peut-être que je m'étais simplement reformaté car j'avais assimilé trop de souvenir, et donc que j'aurais normalement pût accéder à ses souvenirs ? Mais à ce moment là, lui ne devait peut-être pas posséder cette mémoire parfaite. Au moins nous devrions utiliser une plus grande partie de ce cerveau… Je n'en savais rien, et tous ces mystères commençaient à me peser un peu trop, et je redressais alors la tête pour la regarder d'un air triste et désolé à la fois.

« J'ai simplement l'impression d'être seul, que rien n'a changé. » Je roulais des yeux sur le côté, n'osant pas vraiment la dévisager après ça. « C'est plutôt logique en soit : si je ne l'entendais pas avant alors qu'il était déjà, il n'y a pas de raison que je l'entende maintenant… »
Je lui souriais doucement, espérant qu'elle n'irait pas se croire idiote après avoir posée une telle question. À cause de moi, elle était encore et toujours mêlée à des choses que trop peu réjouissantes qu'elle n'aurait jamais due connaitre. Elle disait bien souvent qu'elle était une mauvaise chose, mais au final j'étais bien pire qu'elle sur bien des niveaux. Elle ne me faisait rien de mal, alors que moi je la faisais souffrir au fur et à mesure qu'elle était avec moi, mais pourtant en la voyant ainsi, je n'avais pas l'impression de lui être nocive.

Je regardais le ciel, l'astre lumineux ayant commencé à monter depuis un moment déjà, nous réchauffant un peu plus, malgré que l'air se faisait assez froid. Heureusement que j'avais toujours cette écharpe car en étant ainsi torse-nu j'aurais pût attrapé froid. Je murmurais alors pour moi-même :

« Nous arriverons de nuit maintenant… Tant mieux, ce sera sans doute plus facile de rentrer dans Éphtéria… »
Je baissais alors les yeux, et je me disais que je devais vraiment avoir l'air abattu. Pourtant, j'aurais du me réjouir qu'elle ne voulait plus fuir, qu'elle était désormais rassurée et rayonnante, mais pour moi je restais encore ce monstre hideux qui ne faisait que la faire souffrir. Mais étrangement, en voyant son sourire, je me disais qu'elle ne souffrait peut-être pas autant, et peut-être est-ce que c'était Octanis qui me faisait penser une telle chose. Au final j'étais incapable de bouger pour l'instant, ne pouvant faire plus qu'une seule et unique chose…
« Désolé… »

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 18 Mai 2011, 18:56

Belladona comprenait que Vilal soit un peu inquiet, savoir qu'il y avait quelqu'un d'autre dans son corps, ça devait être assez bizarre. Elle pencha un peu la tête, ne comprenant pas pourquoi il disait qu'il était encore plus seul maintenant. Son visage devint un peu triste, ses épaules s'affaissèrent et elle baissa un peu la tête

«Tu es seul... je... vois»

Évidemment, elle n'était qu'une plante après tout, elle ne pouvait pas comprendre, elle ne pouvait pas compter. Elle le laissa poursuivre et il mentionna qu'ils seraient à Ephtéria dans la soirée, elle hocha juste la tête et se releva doucement avant de retourner vers la tente. Elle s'était bien régénéré tout de même entre le temps passé dans l'eau et sur les rives riches du fleuve. Elle replia la tente, ne se souciant pas des épines dans la mesure où elle ne ressentait pas la douleur de la même manière et la replaça dans la besace, laissant la gourde de côté car ce serait trop lourd pour elle, même si elle n'était pas pleine.

Elle enfila sa capeline blanche, un peu salie par le trajet jusqu'à présent, son visage toujours un peu triste à l'idée que finalement, elle ne comptait pas. Elle se souvenait des paroles d'Octanis qui disait que pourtant, elle arrivait à le tenir, sans trop savoir ce que cela voulait dire, peut être que finalement, celui qui l'aimait, c'était Octanis et non Vilal? Il allait être difficile de savoir désormais et elle commençait à comprendre que cette histoire de deux individus dans un même corps allait être plus compliquée que ce qu'elle pensait au départ. Elle s'approcha de lui cependant, elle n'avait qu'à regarder ses yeux pour savoir lequel était en train de la regarder, et pour le moment, c'était bien Vilal

«Est-ce que... tu veux encore me porter pour qu'on aille plus vite? Ou peut être devrais-tu partir le premier et je te rejoindrai à mon rythme?»

Avec sa blessure au ventre, elle était obligée de rester légèrement penchée en avant le temps que ça cicatrise, car la plaie tirait sur les fibres quand elle se redressait trop. Elle était désormais dissimulée sous la capeline et de toute manière, la liane la recouvrait complètement, le temps de la soigner, mais une telle blessure allait prendre du temps, peut être que ce serait terminé le lendemain. Elle ramena ses bras derrière elle, attendant patiemment de savoir ce qu'il voulait faire désormais, baissant les yeux pour regarder sur le côté, elle ne pouvait rien faire d'autre, au final, elle était totalement dépendante de lui. Elle aurait pu partir, fuir, retourner dans sa forêt et laisser tout ça derrière elle, mais elle ne pouvait pas, elle n'arrivait pas à concevoir l'idée qu'elle puisse le laisser, qu'elle puisse vivre sans lui... après tout, ne voulait-elle pas mourir lorsqu'elle avait cru qu'il l'avait abandonnée? Il n'y avait rien à faire, tels les inséparables, elle avait trouvé une sorte de moitié d'elle-même, et pourtant elle ne le connaissait que depuis quelques jours à peine. Était-ce parce qu'elle était une picaris? Après tout, elle n'avait biologiquement aucun intérêt à rester avec un humain puisqu'elle ne pouvait pas se reproduire comme eux, par conséquent, l'amour ne devait pas vraiment avoir été prévu pour la race, ce qui pouvait expliquer ce besoin de s'attacher à lui comme elle s'accrocherait à une terre fertile...

Elle ne le regardait pas et attendant simplement de savoir s'il allait la prendre dans ses bras pour se mettre à courir ou lui dire qu'il partait devant, pendant ce temps, ses lianes soignaient les microcoupures que la tente avait provoquées, rien de bien méchant de toute manière

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 18 Mai 2011, 20:13

J'avais regardé la jeune plante récupérer nos affaires, et je m'étais donc relevé afin de m'apprêter à ce que nous partions, mais avant ça il fallait d'abord que je me rhabille plus convenablement, aussi je m'approchais de notre campement improvisé afin de récupérer ma tunique, retirant d'abord l'écharpe et ma cape afin de pouvoir l'enfiler d'un geste habile et rapide, mes cheveux étant alors plus ébouriffés encore qu'il ne l'était déjà. Je défaisais donc le nœud de la liane et le calait entre mes dents, celui-ci ayant encore un léger goût sucré alors que je passais mes griffes au travers de ma chevelure afin de la démêler, grimaçant un peu lorsque je tirais un peu trop brusquement sur mes cheveux. Je les rejetais ensuite en arrière et les rassembler un peu au-dessus de mon cou, tenant le tout d'une seule main avant de finalement reprendre le morceau de liane et l'enrouler autour, serrant celui-ci du mieux que je pouvais, mais cela restait moins pratique qu'un élastique.
Je reprenais ensuite ma cape que je passais par dessus mes épaules, rapidement suivit de l'écharpe afin de recouvrir mon cou, car le simple temps que j'avais passé sans elle m'avait paru un peu froid. La jeune plante c'était alors rapprochait de moi afin de me dire quelque chose qui sonnait comme… étrange. Je préférais ne pas répondre pour l'instant, venant me saisir de l'outre que j'accrochais à ma taille pour ensuite récupérer le sac des mains de la demoiselle. J'attrapais ensuite mes chaussures que j'enfilais rapidement, m'arrachant au passage un léger gémissement lorsque je sentais le cuir se frotter contre ma blessure, puis je vérifiais que nous avions tout récupérer. Je levais alors la tête en direction de la belladone, la regardant d'une expression qui pouvait presque paraître naturelle, loin de l'inquiétude qui pouvait souvent se lire sur mon visage.

« Bon, il ne me reste plus qu'une chose à porter… » Je m'approchais alors d'elle, mais elle devait probablement pouvoir voir qu'il n'y avait plus rien sur le sol. Je passais alors mes bras autour d'elle et la rapprochait de moi, baissant la tête afin de pouvoir laisser mes lèvres rencontrer les siennes. Je considérais encore que je n'avais peut-être pas le droit d'être si affectif dans la mesure où je l'avais blessée sans même m'en rendre compte, aussi bien sur le plan physique que moral, mais il fallait bien qu'elle arrête de se sentir aussi triste et de se considérer comme un fardeau, car c'était comme ça que je l'avais pris…

Je ne savais pas combien de temps j'étais resté contre elle à l'embrasser, mais je n'avais à aucun moment souhaité que cela puisse s'arrêter. Peut-être est-ce que cela avait duré plus d'une minute, et si je n'avais pas eu besoin de reprendre ma respiration cela aurait peut-être duré plus longtemps. Pour le moment, je venais délicatement saisir ses poignets afin qu'elle les passe autour de mon cou, et je laissais alors l'une de mes mains glisser dans son dos, pendant que l'autre venait passer en dessous de ses genoux, rompant ainsi son contact avec le sol alors que je regardais l'horizon avec une certaine détermination dans le regard. Enfin nous allions être à Éphtéria, et je sentais déjà une certaine énergie me traverser le corps à cette idée, bien qu'il s'agissait peut-être de cet Octanis qui me transferait sa force mentale.
Je jetais ensuite un coup d'œil à la demoiselle.

« Comment pourrais-je faire le voyage sans toi ? » Je lui souriais doucement, un bref regard étant posé sur sa blessure au ventre. « Si tu as envie que l'on s'arrête n'hésite pas à le dire. Et ne vas pas croire que c'est quelques pauses qui vont nous ralentir, de toute manière nous ne sommes pas presser, et je marcherais de nuit si il le faut. »
Je la laissais s'installer le plus confortablement possible, bien que je doutais un peu que mes muscles pouvaient réellement l'être dans la mesure où ils effectuaient un effort. Je commençais alors à marcher, d'abord lentement pour m'échauffer, et au fur et à mesure que je foulais l'herbe haute, la mécanique était en marche et prête à fonctionner pour un bon moment…

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Re: Que voyons-nous… ?

Messagepar Belladona » 18 Mai 2011, 20:35

Avait-il lu dans ses pensées? Peut être, ou pas. Au final, il ne semblait pas avoir vraiment compris la source de son mal être, et pourtant il était là, peut être même encore plus doux et attentionné qu'avant. Est-ce qu'il avait accepté qu'ils étaient deux en lui? Ou peut être avait-il compris que cet Octanis ne lui avait pas fait de mal et donc qu'il n'était pas méchant? Elle savoura peut être autant que lui le baiser qu'il lui prodigua, et elle se sentait un peu mieux. Sa peau reprit une teinte un peu plus vive, comme quoi, le bonheur des plantes pouvait réellement influer sur leur santé également.

Il la souleva du sol, décrétant qu'il ne pouvait aller nulle part sans elle, et elle se blottit dans son cou, écoutant les battements de son cœur alors qu'il se mettait en marche, elle sentait la petite veine du cou palpiter contre son front, ce qui la fit sourire et elle ferma les yeux, comme pour suivre cette nouvelle musique. Peut être cherchait-elle aussi à savoir si elle pouvait reconnaître les battements du cœur d'Octanis de ceux de Vilal? Étaient-ils différents d'ailleurs? Peut être, puisque l'autre semblait plus impulsif, peut être que son cœur battait un peu plus fort? Elle essaierait de vérifier la prochaine fois qu'il reviendrait, en revanche, elle venait de réaliser - oui il lui fallait parfois du temps - qu'Octanis l'avait embrassée. Elle fronça les sourcils, elle n'en était pas très contente. Il faudrait qu'elle fasse plus attention à l'avenir, car même s'il n'était pas méchant, elle ne l'aimait pas comme elle aimait Vilal! Elle resserra un peu plus son étreinte contre lui, elle ne disait rien car elle savait que l'orphe devait garder son souffle pour cet effort.

S'était-elle endormi? Peut être. Au final, avec le stress de la matinée, son corps avait peut être eu besoin de la mettre en léthargie pour qu'elle se recharge en profitant du soleil doux et printanier. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, le temps se couvrait un peu, et la nuit se préparait à tomber, avait-elle autant dormi? C'était incroyable, elle n'avait jamais gardé les yeux fermés aussi longtemps toute la journée

«Est-ce que... j'ai dormi tout ce temps?»

Il fallait croire que lui. Elle se disait qu'elle n'allait pratiquement pas dormir de la nuit. Elle n'aimait pas trop cela, son organisme n'allait pas le supporter... ou alors elle se forcerait à dormir quand même. Elle tourna la tête, pour voir que les remparts étaient visibles... il ne restait même pas une heure de marche désormais. Elle leva les yeux vers lui et lui sourit

«Tu as marché vite...»

Elle cherchait ses yeux, voulant savoir si c'était bien Vilal qui la portait à cet instant alors que la lumière déclinait peu à peu... elle voulait l'embrasser, c'est étrange, le fait qu'elle se soit endormie lui donnait l'impression qu'il lui avait manqué. Elle embrassa donc seulement son cou, seule parcelle de peau à sa portée et regarda de nouveau Ephtéria qui s'approchait de plus en plus. Un sourire éclaira son visage, l'orphe allait enfin avoir un vrai repas, et un vrai lit où dormir! Elle allait pouvoir prendre soin de lui comme il fallait! Rien qu'à cette pensée, elle sentait la chaleur gagner son corps, elle était heureuse


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=> Vers Ephtéria

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