En route vers le Sud

[Vrass Rannveig]

Précédemment
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Difficile de savoir si Benedikt était impatient de quitter l'animalerie de Sayah des Ghettos par peur du reptile ou par excitation de partir à l'aventure! En tout cas, ma bourse était nettement plus légère après tous les achats que j'avais faits pour ma nouvelle monture, Volg. Un magnifique quamate noir! En plus, j'avais demandé à Sayah de transformer l'étiquette en joli piercing, une belle boule rouge sang au niveau de l'encolure près de la selle! Trop classe! Oui je sais.

Allez hop, en selle, et nous voilà partis pour arpenter les plaines du Sud, je bifurquais volontairement vers l'Ouest, pour que même en allant vers la forêt des esprits, nous restions le plus loin possible de Yeillstrand ou même de Windrakk.
Cependant, j'avais l'impression que je m'étais fait avoir! La selle thermomachintruc semblait surtout être efficace pour le quamate et certainement pas pour moi! Car au bout de quelques heures quand même, je sentais que je commençais à avoir sérieusement mal au cul! Honnêtement, je trouvais ça plus confortable d'être sur Phaerör, car comme il bouge tout le temps, on ne garde jamais vraiment la même position, alors que là...
Bref, lorsque Benedikt s'arrêta à la lisière de la forêt, je n'eus pas trop de mal à accéder à sa requête

«Bonne idée, j'ai mal au cul de toute manière» - et sachant ce qu'il convoitait, l'allais probablement devoir reprendre des forces pour la nuit!
Je descendais pour retirer la selle et la bride de Volg, vu qu'il a le médaillon sanglant, il peut se balader s'il le souhaite, mais il ne semble pas déterminé à aller trop loin. J'oublie bien vite qu'il n'y a que sa gueule de menaçante à cette bestiole, si on se fait attaquer, c'est surement pas lui qui va nous défendre! M'enfin je peux appeler Phaerör à la rescousse dans ce genre de cas.

Je récupérais la tente et je la jetais près de l'arbre pour qu'elle se monte toute seule, cela faisait même pas dix secondes que j'ais debout que je commençais déjà à me faire tripoter dans tous les sens
«Hey! Tu permets oui?» - je passais ma main dans ses cheveux pour me moquer un peu de lui et ses ardeurs ! - «vois plutôt ce qu'on va manger, j'ai faim!!!» - oui, faut d'abord que je me remplisse avant de me vider si vous voyez ce que je veux dire! Donc hop! Je l'envoie à la chasse à nos réserves! J'avais normalement pris de quoi nous nourrir pendant une semaine au moins, donc il avait de quoi nous mijoter un petit plat! Non mais!

Pendant ce temps, je m'étirais longuement, franchement, j'ai vraiment mal aux fesses avec le trajet et je suis crevé! Le soleil était en train de se coucher, et je me disais que peut être, Pomporo pourrait nous dégoter un peu de viande fraîche? Après tout, autant garder nos réserves pour les cas d'urgence?
«Tu crois que Pomporo pourrait nous attraper un truc à manger? Je t'avoue que je préférerais manger du lapin ou du faisan plutôt que des raviolis en boîte. » - ok c'est bon les raviolis, mais quand même.

[Benedikt]

Le botaniste se planta avec un sourire en coin devant le tatoueur allongé de tout son long.
« Dis donc, ce n'est pas la peine de demander à tout le monde de se bouger si toi tu ne le fais pas ! » remarqua-t-il avec un regard qui penchait dangereusement vers un coup fourré en préparation, mais finalement, Benedikt se contenta de siffler avec force pour ramener la maneki à ses pieds.
« Pom~ po~ ro~, ça te dit d'aller nous chercher à manger ? »

Le bestiole le regarda d'un air confus pendant que Benedikt faisait encore un peu l'idiot pour lui faire comprendre ce qu'il voulait. Mais au final, lorsqu'elle repartit pour aller chasser, c'était plus par crainte que son maître meure de faim vu son étrangeté et son manque d'adaptation à la vie sauvage. Les humains était si bizarres et quand ils n'avaient pas de grosse boite blanche pour leur offrir de la nourriture, on pouvait être sûr qu'ils ne risqueraient pas de survivre bien longtemps. Elle connaissait un orphe lion qui avait toujours été d'accord avec elle là-dessus.
Pendant ce temps-là, le botaniste lui la regarda simplement galoper au loin jusqu'à ce qu'elle ne soit plus qu'un petit point, et alla s'étaler sur herbe près de Vrass. Même, plutôt, sur Vrass. Son ventre faisait un oreiller plutôt agréable, même si ça manquait de moelleux à cause des muscles.

Et puis encouragé par la main de Vrass dans ses cheveux et le vent léger qui faisait bruisser l'herbe, Benedikt s'accorda une petite sieste. Interrompue plus tard par Pomporo qui le réveilla en sursaut en laissant tomber sur lui un petit chevreuil à moitié grignoté.
« Euuuuaaahh, Pomporooooo, c'est dégueulaaaaasse. » couina aussitôt le botaniste en se dépêtrant de sa proie pour éviter de se faire recouvrir de sang.
Bon, ben voilà qu'il n'était jamais content et ne voulait plus à manger. Ah si, bon, apparemment ils avaient quand même l'intention de le manger.
« Bon, ben chevreuil au dîner, à place du lapin... Mais c'est toi qui t'en occupe, hein, moi je fais le reste mais je ne veux pas dépecer cette bestiole. »
Benedikt préférait l'accompagnement et mettre la table, largement. Et puis après tout, c'était le tatoueur qui avait demandé de la viande ! Lorsque cette dernière fut cuite, le soleil avait déjà disparu et il n'y avait plus que la lumière du feu pour les éclairer.

« Tu crois que demain, on arriverais à l'échine de Drakmonniss ? J'espère que ce ne sera pas trop dur de traverser des montagnes... » chuchota le petit botaniste lorsqu'ils furent blottis dans la tente après avoir fini de manger. « Minute.... Hé, on a fini de manger, tu m'avais promis ! » rajouta-t-il soudain avec de grands yeux, soudain bien réveillé pour quelqu'un en train de sommeiller sur l'épaule de Vrass.

[Vrass Rannveig]

Tant qu'à faire, autant essayer le plus possible de ne pas puiser dans nos réserves, on ne sait pas combien de temps va durer notre voyage, donc je faisais les yeux doux à Benedikt pour qu'il envoie Pomporo chasser! Après tout, autant qu'elle soit utile au-delà de simplement servir de monture non?
En tout cas, je terminais de monter le campement avant qu'on ne s'installe dans l'herbe et que je me retrouve avec un botaniste accroché comme un koala à son arbre. C'était sa spécialité ça et je me plaisais à passer mes doigts dans ses cheveux pour me reposer un peu. Le contact mou et tendre de l'herbe calmait mes douleurs à mon popotin!

Alors qu'il commençait à somnoler, je vis Pomporo rappliquer avec une moitié de chevreuil dans lequel elle avait déjà pris sa part, et comme un gros chat affectueux, elle le déposa bien en évidence sur Benedikt ce qui me fit éclater de rire!
«Donne moi ça, je m'en occupe!» - je m'approchais du feu et j'attrapais mon canif de camping pour dépecer la bête facilement, puis je découpais de gros morceaux de viande avant de sortir la casserole que j'avais emportée pour les mettre dedans avec un peu d'eau, puis je jetais les os aussi à l'intérieur pour donner du goût avant de tout mettre sur le feu. J'avais pris du sel, du poivre et quelques épices aussi - j'aurais du acheter une bourse du gourmet, ça aurait été encore plus rapide et efficace tiens - puis je laissais mijoter.

Le temps que tout ça cuise, il faisait nuit et je nous servais dans les bols que j'avais pris aussi. Ce n'était plus du camping à ce stade, je pense que si les coussins et le matelas avaient pu entrer dans le sac, je les aurais pris aussi! Mais déjà pas mal d'avoir pu faire passer casserole, poêle, assiettes, bols, tasses et couverts! C'était le grand luxe là limite!
Et surtout sans que ça se casse, bonjour la magie!

je me tournais pour voir la forêt afin de savoir le temps que ça nous prendrait, et je venais hocher de la tête pour approuver
«Je pense qu'on y sera dans l'après-midi, oui. Volg et ton maneki avancent vite quand même. Je doute qu'il y ait beaucoup de bestioles dans le coin qui auraient envie de se frotter à eux, donc on devrait pouvoir bien se reposer pendant la nuit.»
D'ailleurs, vu qu'ils avaient mangé bien avant nous, ils ne nous avaient pas attendus pour dormir! Je pense qu'on peut se fier à leur instinct pour la nuit. On s'installait dans la tente et Benedikt se jetait presque sur moi d'un air encore affamé

«Hein? Je t'ai promis quoi?» - bon en réalité, je ne lui ai rien promis du tout, mais peu importe, même en ayant mal aux fesses, je ne suis pas le genre à refuser une partie de jambes en l'air! Même dans une tente.

Le lendemain matin, j'avais eu du mal à me réveiller, mais heureusement, il y avait toujours l'odeur du café! Bon, c'était du café soluble, donc forcément moins bon, mais c'était le plus pratique à prendre dans ce genre de situation! Une casserole d'eau chaude, Benedikt avait son thé et moi mon café. Ça ferait l'affaire!
Je sortais en m'étirant longuement avant d'attraper l'outre des danaïdes pour m'en renverser sur le visage pour mieux me réveiller, puis je secouais la tête à la manière d'un chien avant de venir m'asseoir près du feu pour déguster mon café

«PfouaaaAAAAAAHhhh... pas de grasse mat' donc... tant pis. Ça va? T'as bien dormi?» - moi ça va, un peu moins mal au cul. D'ailleurs, est-ce que ça compte comme une courbature ça? Si je me mets du St Ôl sur les fesses, ça va calmer la douleur?

«Ton baume St Ôl, il marche contre les douleurs dues à une journée sur le dos d'un quamate?»

[Benedikt]

Benedikt murmura un vague oui pendant qu'il était en train de siroter son café, puis étira ses jambes devant lui en riant devant la question du tatoueur. De longues ombres s'étalaient encore sur les plaines, et le petit botaniste fronçait un peu les sourcils à force d'avoir du soleil dans les yeux. Il est un peu tôt, Vrass n'avait pas tort.
« Qu'est-ce que je devrais dire, moi ? » demanda-t-il. « Mais oui, ça marchera normalement, c'est pas complètement fait pour ça alors ce sera moins efficace, mais ça arrangera un peu les choses ! »

Il reposa sa tasse pour s'étirer complètement et bailler assez fort pour probablement réveiller Drakmonniss, avant de se pencher vers le tatoueur, le menton dans ses paumes.
« Tu veux de l'aide de ton infirmier personnel ou tu peux te débrouiller tout seul ? » demanda Benedikt en fouillant dans son sac pour y trouver un pot de St-Ôl. Il était apparemment bien amusé à l'idée hypothétique de voir le tatoueur boitiller avec un derrière en compote. Il avait l'air invincible, le grand winghox, tiens, là, un vrai dragon !

Ils ne repartirent pas trop tard malgré tout ça, vu toute la route qu'ils avaient encore à faire, mieux valait ne pas traîner. Surtout quand s'enfoncer dans la forêt qui se présentait à eux les ralentit rapidement alors qu'elle devenait de plus en plus touffue et entremêlée. Benedikt avait au moins le bénéfice d'avoir Pomporo qui n'était pas si grosse, plutôt souple, et portait son maître pas vraiment imposant. Un quamate avec Vrass était une autre histoire ; il étaient plus difficile de serpenter entre les troncs d'arbre et le winghox devait faire attention aux branches qu'il pouvait se prendre facilement dans la figure. Benedikt se demanda si la forêt des esprits serait plus clairsemée, mais pour l'instant, ils allaient devoir se battre entre temps avec une montagne à traverser, alors ce n'était pas vraiment la peine de s'en plaindre immédiatement.
En milieu d'après-midi, ils traversèrent un petit fleuve inattendu ; la maneki s'amusa beaucoup de ses nouveaux couvre-pattes et sautilla pendant quelques minutes sur l'eau avec tellement d'enthousiasme que Benedikt s'assit sur la berge pour la laisser en profiter encore un peu. De toutes manières, une pause était bien méritée après de nombreuses heures de route et le botaniste attendit que Vrass le rejoigne pour fouiller dans leurs affaires histoire de leur trouver quelques chose pour goûter.

Il n'avait pas choisi le plus mauvais endroit pour s'arrêter ; à cause de la rivière, la forêt s'éclaircissait un peu et laissait passer un soleil de fin d'après-midi assez agréable. Il fait froid, sans aucun doute, la seule chose qui retenait Benedikt d'enlever ses chaussures pour plonger ses orteils dans l'eau glacée, mais le temps était clément et le chant des oiseaux était agréable, malgré son aversion pour les bestioles d'où provenait le dit-bruit.
Le botaniste se mit à chantonner, mais s'arrêta quand Pomporo se figea brusquement pour se mettre à renifler l'air, soudainement raide et agressive. Benedikt se redressa et fronça les sourcils un instant, le temps de la regarder puis de suivre le chemin de son regard.
Le petit botaniste bondit comme si on lui avait enfoncé une aiguille dans les fesses en voyant le proteus un peu loin sur la rivière.
« Vrass ! » souffla-t-il en secouant le bras de ce dernier pour attirer son attention sur la bestiole, incertain. Est-ce qu'il valait mieux filer tout de suite, ou sortir son arc ?

[Vrass Rannveig]

Apparemment, un peu de St Ôl et on serait presque comme neufs! On partageait donc un pot pour deux, ce serait suffisant car mine de rien, c'était pas vraiment des courbatures à part entière, et seulement sur une petite partie du corps - quoi que, je reste imposant quand même, mais je refuse qu'on dise que j'ai de grosses fesses!

Par la suite, après un petit déjeuner composé principalement de thé et de café soluble avec quelques gâteaux, on se remettait en route. Honnêtement, c'était super galère que d'avancer comme ça en forêt, j'étais en permanence obligé de me baisser pour me plaquer à l'encolure de Volg à cause des branches que je pouvais me prendre dans la figure ou encore simplement à cause de mes cornes qui s'accrochaient par ci par là.

Mais au bout d'une bonne demi-journée de route, alors qu'on arrivait presque aux pieds des montagnes, on fit une pause bien méritée au bord d'un petit cours d'eau. Je poussais un soupire de soulagement en descendant de mon quamate pour le laisser se diriger vers la rivière, Pomporo de son côté bondissait de partout à pouvoir marcher sur l'eau, là où Volg préférait carrément plonger. Parfois, il plongeait la tête carrément dans l'eau et la ressortait avec une quantité impressionnante d'algues dans le bec! Ah pour sûr qu'il faisait bien moins impressionnant à bouffer de l'herbe que la maneki qui nous ramenait des chevreuils!

«Bizarre que t'aimes pas davantage les quamates... il a l'air d'aimer autant les légumes que toi!» - je pouffais de rire avant de m'allonger sur l'herbe, petite sieste bien méritée! Je prenais une profonde inspiration jusqu'à ce que Benedikt commence à s'agiter et je tournais la tête pour voir un proteus s'avancer vers nous!

«Bordel, pas ça! Volg, Pomporo, dégagez!» - hors de question qu'ils se fassent mordre! Autant la maneki ne semblait pas très encline à reculer, mais Volg ne demanda pas son reste! Il avait, certes, rapidement gonflé ses épines pour les teinter de rouge, mais ce n'était probablement pas suffisant pour effrayer un proteus!

«C'est le moment de dégainer ton arc... si jamais ce truc nous mord, même le tatouage du scorpion ne nous garantira pas la vie sauve!» - ou du moins, on risque fort de s'évanouir! Je faisais signe à Volg de venir et je m'approchais de ses fontes pour prendre mon sac, l'avantage d'une épée, c'est que c'est long et fin et donc, ça rentre par l'ouverture de ce sac sans fonds! Je la tirais rapidement avant de regarder autour de nous...

En écoutant bien, j'entendais un bourdonnement, même s'ils étaient hors de portée, Pomporo et Volg essayaient de se montrer menaçant pour que le proteus ne cherche pas à s'avancer, et visiblement, il était hésitant, raison pour laquelle il n'avançait pas davantage. Puis je me tournais vers Benedikt en parlant d'une voix assez douce pour ne pas énerver la bête
«Va enlever les protections de Pomporo... va falloir qu'elle plonge...» - j'attendais qu'il s'exécute, pendant ce temps j'essayais d'attirer l'attention du proteus dont la langue immense pourvue d'un dard se faisait menaçante, puis lorsqu'il fut prêt, je revenais vers le botaniste

«Bon, tu te prépares... regarde là haut, y'a un essaim de guêpes... je vais lancer mon épée dessus pour le faire tomber, on a droit qu'à un essai! Une fois qu'il sera tombé, il faut qu'on plonge dans l'eau!» - je sais que lui ne craint pas trop les insectes, mais à mon avis, un essaim de guêpes qui vient de se faire déranger, elles vont pas être contentes.

Je me campe solidement sur mes positions avant de faire tournoyer mon épée puis l'envoyer en hauteur, en plein sur l'essaim qui se décroche et tombe à même pas un mètre du protéus!
Je me mets alors à rugir - au sens propre du terme - à Pomporo * plonge dans l'eau!! * avant de me tourner vers Volg et pousser un cri strident et étrange qui donnait le même ordre!

Vite, tout le monde à l'eau, et prions que les copines insectes de Benedikt suffisent à faire fuir le proteus!

[Benedikt]

« Vrass, heu, non mais tu ne préfères pas que j'essaye avec mon arc, je crois que- »
Le petit botaniste fut coupé parce que Vrass avait déjà lancé son épée en plein sur le nid de guêpes et le tirait déjà en arrière pour l’entraîner avec lui sous l'eau.
Benedikt ne pouvait que se féliciter de pouvoir respirer sous l'eau grâce à son tatouage, en revanche, cela ne changeait rien à la température inhumaine de l'eau, si froide qu'il ne put penser pendant quelques secondes aux épées qui semblaient le traverser de toutes parts. Là, oui, c'était plutôt très dommage de ne pas avoir le même tatouage du Phoenix qui protégeait le winghox. Même Pomporo et Volg avaient leurs étiquettes, et maintenant il était le seul à se débattre sous l'eau pour se dégager des bras de Vrass.

Ce n'était pas vraiment une très bonne idée vu les bestioles qu'il y avait au dessus de la surface de l'eau, mais à ce moment, le botaniste ne pensait plus qu'à échapper à la sensation insupportable qui coupait sa respiration dans la plus ironie du sort ; bordel, ça servait à quoi de s'être fait tatouer, tss. Benedikt se redressa brusquement et se précipita vers la berge, prenant seulement le temps de repousser dans l'eau Vrass qui cherchait à le rattraper. Il y avait des guêpes en furie partout, ici, et si le botaniste n'avait pas de problèmes à imaginer rester là, ce ne serait pas la même chose que le winghox.
Il y avait un autre problème bien plus urgent pour l'instant, en vérité, à savoir un proteus bien trop prêt de lui à son goût, en train de se débattre contre une nuée de guêpes. Benedikt avait heureusement juste à se pencher pour attraper son arc qu'il avait laissé tomber avant d'être entraîné dans l'eau.

Pas facile de viser alors qu'il tremblait autant, mais l'espèce de monstre était par bonheur bien trop occupé par ses petits amis les insectes ailés pour échapper à la troisième, quatrième et sixième flèche du botaniste. La dernière fut celle qui finit par l'achever et Benedikt retrouva un peu de souffle en voyant le corps de la bestiole tomber sans vie, les oreilles envahis de bourdonnements qui n'appartenait pas du tout à son imagination.
Bordel, qu'est-ce qu'il faisait froid ! Le botaniste aurait bien enlevé ses vêtements trempés sur le champ, mais il semblait incapable de s'y décider, n'ayant pas encore retrouvé tout ses neurones après ce qui venait de se passer. Par bonheur, les guêpes finirent par décider de partir à l'aventure, semblait-il, et le nuage devient progressivement moins imposant autour de lui, avant qu'il puisse se contenter de regarder s'éloigner un peu plus loin, notamment probablement parce qu'elle n'avait pas pu considérer le petit botaniste comme l'agresseur potentiel de leur nid.
Le véritable agresseur était heureusement encore sous l'eau à l'abri, et Benedikt ne plongea un bras sous l'eau pour l'aider à sortir que lorsque l'air fut dégagé de la colère de l'essaim. Rien que plonger sa main une seconde dans le fleuve semblait le frigorifier encore plus alors que le botaniste n'avait pas cru ça possible, et il leva les yeux sur le tatoueur en claquant des dents :
« D-d-d-dis-moi qu'on a-a-a enco-ore de quoi fa-a-a-ire un feu, je t'en su-u-upplie... Je va-a-a-is mourir de froid au-au lieu d'u-une morsure de-e-e prote-u-u-us sinon... »
Le botaniste s'aperçut bien vite qu'il s'était fait piquer deux fois quand même par l'essaim, et ouvrit de grands yeux étonné sur son bras gauche. C'était bien la première fois qu'il se faisait piquer par un insecte, même si c'était probablement des erreurs, et que franchement, il pouvait s'estimer heureux après avoir passé plus de cinq minutes au milieu d'une nuée de guêpes en furie. Et puis, bon, pour l'instant, ça ne faisait pas mal, il avait bien trop froid pour les sentir.

[Vrass Rannveig]

Ah ben oui forcément, pas une seule seconde j'ai pensé au froid! Moi je le sens pas à vrai dire aussi, je ne comprenais pas pourquoi Benedikt se débattait autant! Surtout qu'en général, une fois qu'on était dans l'eau, on oubliait vite la température, mais elle semblait vraiment trop froide pour qu'il puisse la supporter et il préférait visiblement braver les guêpes plutôt que le froid!

Cependant, les guêpes n'étaient pas les seules dangereuses dans le coin, et je sortais brièvement la tête de l'eau pour voir ce qu'il faisait avant de replonger en voyant la nuée d'insectes me foncer dessus! Je me sentais totalement impuissant, j'ai beau avoir le tatouage de la dionée, il peut repousser les moustiques ou les moucherons, mais il ne peut pas non plus repousser ne armée de guêpes furieuses de s'être ainsi fait déloger!

Je reculais alors pour m'éloigner le plus possible de la berge où se trouvait Benedikt, pas vraiment pour m'éloigner mais pour avoir un meilleur angle de vue! Je le voyais brandir son arc et je commençais à sentir mon cœur battre la chamade, surtout que de là où j'étais, je ne voyais pas le proteus... je pouvais juste voir qu'il n'était pas près de lui, rien de plus.
Au bout d'un moment, je le vis s'approcher et tendre le bras vers moi, les guêpes étaient parties, Volg et Pomporo sortaient aussi de l'eau maintenant qu'il n'y avait plus de danger, et si j'avais les lèvres violettes et la chair de poule, je m'en foutais, ne voyant que le proteus étendu plus loin, bourré de cloques par dizaines, voire centaines, et trois flèches dans le corps

«Non mais t'es pas bien???» - sérieusement, si je n'avais pas l'impression qu'il allait faire une crise d'hypothermie je crois que je l'aurais frappé pour m'avoir fait un coup pareil! Je me dirigeais vers le sac pour en sortir les pierres volcaniques et je faisais donc rapidement le cercle pour que le feu apparaisse, ronronnant et réchauffant rapidement l'atmosphère. Pomporo s'approcha rapidement et se coucha à quelques millimètres des flammes au point que je crus qu'elle allait se brûler les moustaches, et Volg aussi s'approcha en gardant quand même certaines distances pour profiter quand même de la chaleur.

J'attrapais Benedikt pour le déshabiller entièrement jusqu'à ce qu'il se retrouve en caleçon et je déployais la tente aussi, cherchant la couverture en laine d'euther pour la lui jeter sur les épaules afin de le réchauffer aussi
«T'es vraiment un psychopathe... te jeter comme ça dans un essaim du guêpes et un proteus quoi! Même moi je me frotte pas à ces bêtes là! T'as de la chance que tes copines avaient commencé à l'achever...» - non mais vraiment, totalement inconscient ce gosse! En tout cas, on ne repartirait pas maintenant. De toute façon, on est aux pieds des montagnes, donc demain, on commence la grimpette. Je me déshabillais aussi pour faire sécher mes vêtements, même si je ne ressens pas le froid, je peux encore tomber malade, donc bon... je jetais mes affaires sur la tente hérisson, avec les picots, ils tenaient bien! Puis je m'habillerai pour la nuit après quoi.

Au fait, on va manger quoi?

[Benedikt]

« Ah, tu es drôle, tu ne ressens pas le froid, toi ! » finit par hoqueter le botaniste entre deux claquements de dents, blottie dans la couverture d'euther comme si sa vie en dépendait. « L'eau est glacée, j'avais l'impression de mourir ! Je me jettes pas sur les proteus en règle générale, sauf si j'ai des bonnes raisons. »
Benedikt se blottit plus prêt de Vrass comme pour profiter de sa chaleur, avant de réaliser qu'il n'était pas vraiment un bon radiateur non plus.
« Viens sous la couverture, tu es gelé toi aussi, tu vas tomber malade. » demanda-t-il en soulevant un pan de laine d'euther et frissonnant sous le coup de vent qui s'immisça dessus.

Malheureusement, le petit botaniste pouvait toujours se plaindre de la température, ce qui les attendait le lendemain n'était pas vraiment mieux. Au moins, au bout de quelques heures le soir d'avant et avec des vêtements chauds et secs - et peut-être aussi un peu l'aide de Vrass sous la couette -, il avait fini par se réchauffer. Dans les montagnes, ce n'était pas trop la peine d'y penser. Bon, certes, il faisait quand même beaucoup moins froid que plongé dans de l'eau glacée, ce qui était déjà ça.
Et puis il y avait de la neige, aussi. Ce qui amusait bien le botaniste quand il était sûr de ne pas mourir là de faim ou de froid. Pomporo n'était pas très pratique parce qu'elle n'était pas si haute que ça, malheureusement, mais les couvres-pattes qu'elle avait aidait un peu.

Mine de rien, pourtant, il leur faudrait sans aucun doute un deuxième jour pour traverser les montagnes, et Benedikt perdit l'espoir de ne pas avoir à dormir là quand le milieu de l'après-midi leur annonça qu'ils n'avaient même pas atteint la crête de l'échine de Drakmoniss.
Heureusement pour eux, le temps était clément et un beau soleil faisait briller la neige, c'était déjà ça même si c'était un peu éblouissant.
« Vrass, attends, on doit s'arrêter ! » s'écria soudain le botaniste pendant qu'ils serpentaient entre deux rochers, avant de s'expliquer. « Je veux faire une photo de nous maintenant ! »
Il descendit aussitôt de la maneki pour être sûr que le winghox serait obligé d'accepter sa demande futile, et s'écrasa royalement dans la neige. Ben ??! Comment c'était possible que la neige s'enfonce autant ? Sauf qu'on parlait des neiges éternelles, là, pas de l'hiver à Ephtéria, et Benedikt se mit presque à rigoler quand il s'aperçut qu'il s'était enfoncé de presque un mètre, ce qui à son échelle, était assez conséquent.
« Vrass, viens, de toutes manières, on n'arrivera pas à passer les montagnes avant ce soir, autant ne pas se presser ! Je veux faire une photo pour ma boite à souvenir de Noa ! C'est beau ici, on voit jusque tout en bas ! »

Tu veux ouvrir dans les montagnes ?

[Vrass Rannveig]

La suite ici
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Je me disais, ça te dit qu'on tombe sur l'Ermite? Honnêtement, j'ai pas spécialement besoin de magie, ce serait juste pour le rencontrer éventuellement, ça pourrait être amusant?

[Vrass Rannveig]

Précédemment
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Quel sale petit vieux! Jamais il ne nous avait dit que la magie aurait un coût financier! Comme si ce n'était pas suffisant qu'on ait à payer de notre personne pour la pratiquer, fallait en plus vider le porte-monnaie.
On finissait donc par quitter cette maison délabrée, je sifflais pour appeler Volg pendant que Benedikt rappelait Pomporo, celle-ci arriva plus vite, mais je n'en étais pas spécialement offensé. J'attendais simplement, les bras croisés avant de me retourner et voir que...

«Je rêve ou la maison a disparu?» - sérieusement? Elle devrait être encore dans notre champs de vision pourtant! Je m'avançais un peu pour la chercher, mais non. Elle n'était plus là. Je grimpais sur le dos de Volg et on se remettait en route, descendant la montagne afin de gagner la Forêt des Esprits qui était notre objectif à l'origine.
Comme à son habitude, Benedikt gigotait dans tous les sens, observant la végétation luxuriante, et probablement impatient de trouver ses petits copains insectes.

Mais on fit quand même une pause au bout d'un moment, Pomporo avait été envoyée pour chasser, et moi je laissais le quamate aller se dégourdir les pattes, je me rendais compte qu'on était enfin... seuls
«J'ai faim...» - sauf que je ne parlais pas vraiment de viande. Bien que j'espérais que Pomporo allait nous ramener une sacrée pièce de viande pour le repas! Je plaquais d'abord le gosse contre un arbre, laissant mes doigts se balader un peu sous ses vêtements...

L'herbe était tendre et fraîche, mais de toute manière, je crois que là, j'aurais pu m'envoyer en l'air sur un tapis d'ortie tellement j'étais en manque! Et je savais qu'il ne lui faudrait pas longtemps pour se laisser convaincre! Et même si Pomporo revient entre temps, elle n'aura qu'à attendre, mon estomac peut attendre, y'en a un autre qui peut pas!

[Benedikt]

Benedikt fronça les sourcils dans un air confus alors que le tatoueur était en train de fourrer une main sous son t-shirt.
« Tu ne viens pas de dire que tu avais fai- oooh. D'accord. » La réalisation du sous-entendu perça le cerveau épais du petit botaniste un peu tard, mais dans tous les cas, il n'allait pas refuser les avances de Vrass quand trois jours d'abstinence n'avaient pas été très agréables pour lui non plus. Certains parleront du déclin de l'humanité face aux instincts primaires, mais Benedikt serait probablement trop occupé à glousser dans le creux de la nuque du tatoueur pour protester contre ces accusations.

Lorsque Pomporo revint avec deux gros ragondins, ce fut pour repartir presque aussitôt pour aller chasser pour elle, parce qu'apparemment, il n'y avait personne pour lui accorder de l'attention vu que son maître était occupé à s'accoupler avec celui qui les accompagnait tout le temps.
Heureusement pour le petit botaniste, il ne l'avait pas vu s'asseoir en baillant pour les regarder quelques instants le temps de savoir quoi faire maintenant, s'ils allaient bientôt s’intéresser à elle ou pas, parce qu'il se serait très certainement mis à hurler de terreur. Au lieu de ça, elle revient encore une heure après pour trouver son maître à moitié débraillé, les joues rouges et un grand sourire paresseux sur le visage, même alors qu'il avait encore des morceaux d'écorce coincées dans la laine du dos de son pull.

Le temps de préparer à manger, Benedikt prépara un appât à insecte bien particulier qui n'était en fait qu'un pot de miel dont la moitié avait déjà été avalé par le botaniste. Ça ne le tentait pas trop de grignoter du ragondin, mais il en mangea un peu histoire de ne pas pas avoir le ventre seulement rempli de miel.
Leurs premières recherches ne furent malheureusement pas vraiment fructueuses même avec ça. Ils passèrent l'après-midi à parcourir les forêts, le sourire du botaniste ayant depuis longtemps glissé de son visage. Ce n'était pas vraiment étonnant vu la grandeur de l'endroit et le fait qu'ils cherchaient des insectes – l'équivalent orphe de la botte de foin -, mais cela n'empêchait pas Benedikt d'être un poil déçu quand le soleil commença à descendre dangereusement derrière l'horizon.

Celui-ci se retourna une énième fois quand il cru apercevoir quelque chose dans les branchages, un animal qui les regardait, mais comme depuis le milieu de l'après-midi où cette sensations étrange avait grimpé dans sa colonne vertébrale pour la faire frissonner, il n'y avait rien.
Probablement que cette forêt était rempli d'écureuil ou un hibou, mais Benedikt restait quand même collé à Vrass, inconsciemment. Ils étaient descendu de leur monture maintenant qu'ils s'étaient mis à la recherche d'un endroit convenable pour dormir.

[Vrass Rannveig]

Difficile de résister à un winghox en manque. Ça tombe bien n'empêche, il a pas envie de résister! Quant à Pomporo, ben elle attendra, j'ai un autre appétit à combler avant de me gaver de viande.
Mine de rien, ça fait du bien de se décharger de toute cette pression.. allongé dans l'herbe, je fixe le ciel encore dégagé à travers les arbres, savourant le petit vent qui vient sécher la sueur avant de me redresser et regarder Bneedikt et son regard idiot! Je pouffe de rire avant de voir les ragondindons, signe que Pomporo est passée à un moment ou un autre. J'enfile juste un pantalon, restant pieds nus pour apprécier l'herbe sous mes pieds... mine de rien, depuis les épreuves du vieux, je crois que je suis un peu plus proche de la terre qu'avant.

Je plume la bestiole avant de la vider et la mettre à cuire... c'est super bon le ragondindon, y'a vraiment qu'un maneki pour choper ça! Je ne sais pas où est passé Volg, mais l'avantage du médaillon sanglant, c'est qu'il ne peut pas aller très loin sans que je le rappelle.
Le repas se fait donc avec une bonne plâtrée de viande! Et bon sang, après un régime sec aux légumes et aux champignons, ça fait du bien! On peut dire que là, je suis pleinement contenté à cent pour cent!

On se remet en route, Benedikt a fait une sorte d'appât, mais je trouve que ça ne sert pas à grand chose vu qu'il est un appât naturel en temps normal! Sauf que là, bizarrement, ça ne marche pas. Aucun insecte.. enfin si, y'en a pas mal qui nous tournent autour, mais rien.. le soleil commence à se coucher, et je croise les bras d'un air songeur
«Tu crois pas que c'est moi qui les fais fuir des fois? Après tout, j'ai le tatouage de la dionée...» - pour preuve, je me dis qu'on aurait du se faire assaillir par les mouches et les moustiques, mais ils ont toujours gardé leurs distances aussi. Donc de toute évidence... je sais pas. Je me dis que j'y suis peut être pour quelque chose.

Vu la nuit qui tombe, ça ne sert pas à grand chose de continuer à chercher. Je monte le feu avec les pierres volcaniques et la tente aussi... on a trouvé un petit point d'eau, donc j'en profite pour retirer tous mes vêtements et les laver un peu. Je ne m'attendais pas à ce qu'on passe plusieurs jours comme ça dans la nature, donc même si on a pu se laver régulièrement, les vêtements n'ont pas eu ce privilège.
Je les étends ensuite à un arbre, en attendant, j'enfile l'ensemble de chat. Pas très élégant, ça fait limite un pyjama, mais vu qu'il n'y a pas grand monde pour nous voir, c'est pas bien grave!

Il nous reste du ragondindon de ce midi, alors je le fais réchauffer au feu... Benedikt s'est trouvé quelques champignons et racines qu'il peut faire griller aussi, et des baies pour le dessert. Assis près du feu, Volg s'est couché un peu en retrait, comme pour monter la garde sans s'intéresser plus que ça à nous. C'est sur qu'il est bien moins affectueux que Pomporo, mais j'ai pas spécialement besoin d'un animal de compagnie pour ma part.

Je me tourne vers Benedikt pour voir comment il va. Je me doute qu'il est déçu de ne pas avoir encore trouvé ces fameux insectes...
«Allez va... on va les trouver. Si tu veux, demain, on se séparera un peu. Vu qu'on a les perles, on devrait pouvoir se retrouver facilement en cas de besoin, et peut être que ça augmentera tes chances?» - car mine de rien, je continuais de penser que c'était peut être ma faute.

[Benedikt]

« Mmmmh, tu as peut-être raison... » acquiesça le petit botaniste en hochant la tête pensivement. C'était beaucoup moins drôle s'ils devaient se séparer pour chercher demain, mais bon, après tout, ça ne servait à rien s'ils passaient des jours à bêtement effrayer les insectes qu'ils cherchaient.
Benedikt s'était enroulé dans une couverture, après lavé ses affaires en même temps que Vrass, et n'avait gardé que son caleçon par reste de pudeur. Bien sûr, lui n'avait pas d'ensemble de chat et regrettait pour le coup. Mais en moins, il put se blottir contre Vrass, fourré dans sa couverture, histoire de ne pas avoir froid le temps qu'ils finissent de manger et aillent se coucher dans la tente. Benedikt en profita quand même pour demander au tatoueur son attention encore une fois avant de le laisser dormir, mais après tout, hein, il n'allait pas refuser alors que c'était lui qui lui avait sauté dessus quelques heures avant, non ? D'autant plus que c'était bien plus efficace qu'une berceuse pour le petit botaniste qui s'endormit aussitôt après d'un sommeil profond.

Ce fut pourtant au milieu de la nuit qu'il se réveilla, avec cette énervante envie qui vous empêche de vous rendormir même quand vous essayez très fort. Il finit rapidement par abandonner, se glissant hors de la tente pour aller vider sa vessie qui grognait. La forêt retentissait de bruits de feuilles qui bruissent et de croassements, comme toute bonne forêt, mais cela ne faisait pas plus peur que ça à Benedikt, plutôt habitué.
Il aurait probablement dû être un peu plus méfiant, parce qu'il eut à peine le temps de faire claquer l'élastique de son caleçon sur ses hanches qu'il se retourna sur une flèche pointée sur lui. À trois centimètres de sa gorge, et avec un arc tendu par une personne au bout.

Le premier réflexe du botaniste fut forcément de hurler de surprise, mais il eut à peine l'occasion lorsque que quelqu'un d'autres l'attrapa de derrière pour lui plaquer une main sur la bouche. L'archer, qui se révéla vite être une femme malgré l'obscurité, commença rapidement à parler, avant même qu'il n'ait eu le temps de se poser des questions.
« Tu te remets à hurler ou tu fais trop de bruit, tu te retrouves avec une flèche en travers de la gorge, compris ? »
Sa capture hocha docilement la tête, et au moins, on enleva la main qui l'empêchait de parler proprement.
« Qu'est-ce que vous faites ici ? » continua-t-elle, et Benedikt lui lança un regard absolument confus. Quel genre de personnes est-ce que ça intéressait, qui parcourait les forêts ? Elles n'appartenaient à personne !
« Réponds-moi ! »
« Ah, on... on... on cherche des insectes. »
« Tu te fous de moi ? Tu veux me faire croire que les winghox vont à la chasse aux papillons ?! » - Intéressant comme on pouvait avoir l'air parfaitement effrayante en chuchotant, pensa le petit botaniste qui finit par réaliser que les trois femmes autour de lui étaient des tenaag'i.
Apparemment, ils s'étaient aventurés trop près du côté Est de la forêt des esprits, et Benedikt se mordit la lèvre parce que c'était de toutes évidences une mauvaise idée vu le pétrin dans lequel ils étaient en train de se fourrer. Il avait beau ne pas être sûre de ce qu'elles voulaient, elles avaient de toutes évidences pas apprécier de voir un winghox se balader pas loin de Yeillstrand comme un espion. L'une d'entre elles attrapa une de ses ailes presque avec curiosité, et Benedikt fronça le nez sans rien dire.

[Vrass Rannveig]

Une bonne nuit de sommeil après une séance de galipettes, y'a que ça de vrai. Sauf que malheureusement, le réveil allait être tout sauf agréable.
Moi et ma manie de dormir comme un loir, je n'avais pas entendu les amazones s'approcher, et j'eus donc la désagréable surprise de me retrouver avec une femme à cheval sur moi avec un couteau sous la gorge. Je n'avais pas entendu le début de la conversation et je plantais donc juste mon regard vairon sur la nana au-dessus de moi

«En temps normal, cette position ne me déplaît pas, mais je suis pas vraiment du genre sado-masochiste...» - elle plissa les yeux, forcément, je doutais fort qu'elle connaisse se terme et je sentais la lame s'enfoncer un peu plus dans ma peau sans la couper encore
- «Qu'est-ce qu'un winghox fait ici...»
- «Je me balade..»
- «Ben tiens... et comme par hasard, aux environs de Yeillstrand?»
- «Vous déconnez? On doit être à des kilomètres au Nord de Yeillstrand!! C'est la forêt des esprits ici, aux dernières nouvelles, elle est à tout le monde!» - oh et puis elle m'emmerde! Je donne un coup de genou dans son dos qui la fait basculer vers moi, je ramène vite ma main sur son poignet pour ne pas qu'elle m'égorge par la même occasion et je lui tords le bras avant de l'éjecter hors de la tente d'un bon coup de pied dans le ventre! Je suis à poils puisque Benedikt m'a déshabillé hier pour notre séance de galipettes, mais je m'en fous royalement et je sors de la tente avant de voir que l'autre amazone tient le gosse en joue

«On est partis du mauvais pied je crois. Je ne suis pas un winghox de Windrakk... je suis Vrass Rannveig, je suis sur que même vous, vous devez avoir entendu parler de moi! L'un des traîtres les plus recherchés de Windrakk!»
Elles se figèrent alors pour se regarder, oui, visiblement, même elles, elles avaient entendu parler de moi. J'ai toujours su qu'elles devaient nous espionner en douce ces saletés
«Qu'est-ce que j'aurais à gagner à vous espionner alors que ma tête est mise à prix là bas...» - l'amazone que j'avais repoussée me regardait de haut en bas, et s'attarda un peu trop en bas d'ailleurs avec un sourire en coin avant de remonter, et dès qu'elle revint sur mes cornes, elle eut un air dégoûté. Oui ben on peut pas tout avoir hein? En tout cas, je ne savais pas si ça allait suffire, mais elles n'avaient pas intérêt à me faire chier!

Je veux pas dire, mais on a un maneki qui va surement pas apprécier qu'on menace son maître, pas très loin, et un hiéras qui n'attend que ça pour bouffer qui que ce soit! Quant à Volg, non, ces bestioles ont une sale gueule mais elles sont pas agressives, il va rien faire lui... je regardais Benedikt pour voir s'il comptait m'aider à calmer le jeu, en tout cas, hors de question d'aller jusqu'à Yeillstrand, j'ai pas envie de finir castré moi!

[Benedikt]

« C'est ce que je disais, on a rien à voir avec Wingdrakk ! » glapit le petit botaniste, le nez froncé par une grosse pointe de jalousie qui n'était pas très pertinente vu la situation, mais flûte, est-ce qu'elles étaient obligé de regarder son tatoueur de cette manière, juste parce qu'il était complètement à poil ?
Benedikt gigota devant les regards croisés des trois femmes qui semblaient être en train de décider ce qu'elles allaient faire d'eux, jusqu'à ce qu'un grognement sourd s'approche d'eux. Le grognement en question venait avec Pomporo qui venait de rentrer de sa chasse et semblait ne pas trop apprécier la situation ; celle qui pointait son arc sur le petit botaniste lui jeta un autre regard.
« Elle est à moi. » reprit ce dernier à voix basse. « C'est pour ça qu'elle est agressive. Si vous me laissez, elle ne fera rien. »

La tenaag'a finit par baisser son arc avec un soupir. « Bon, de toutes manières, on perds notre temps ici... » L'orphe qu'elle avait en face d'elle lui aurait bien fait remarqué que c'était plutôt sympathique qu'elle s'en rende compte maintenant, mais Benedikt n'allait sûrement pas oser risquer de les mettre en colère maintenant. Il se glissa près du tatoueur – devant lui en fait, parce que franchement, c'était indécent sa tenue, là -, la maneki sur ses talons. Elle s'assit fièrement pratiquement sur ses pieds pendant qu'une des femmes leur recommandait de rester aussi loin de Yeillstrand s'ils ne voulaient pas avoir des ennuis, de véritables, cette fois.
Benedikt resta planté là un peu le temps qu'elles disparaissent dans la végétation de la forêt – pas dans la direction de Yeillstrand, d'ailleurs, il se demandait ce qu'elle pouvait bien faire, au milieu de la nuit, en plus -, puis se frotta les bras en frissonnant.
« Je suis gelé, viens, rentrons dans la tente. » souffla le petit botaniste qui était aussi tout à fait sûr qu'il voulait quelques heures de sommeil.

La prochaine fois qu'il ressortit, le lendemain matin, il faillit se prendre les pieds dans Pomporo qui avait dormi tout le reste de la nuit devant l'entrée de la tente. Le petit botaniste en profita pour s'amuser avec elle un peu, puis décida de préparer un petit-déjeuner, ou ce qui pouvait le plus y ressembler. Aujourd'hui serait le deuxième jour de leur recherche, et Benedikt espérait que Vrass avait raison en disant qu'il repoussait les insectes grâce à son tatouage. Probablement que le tatoueur resterait donc à leur campement, même si le petit botaniste n'avait pas vraiment envie de se balader tout seul pendant des heures, surtout quand il y avait de bonnes chances qu'il ne souvienne plus dans quelles directions était Yeillstrand (il y avait probablement aussi de bonnes chances qu'il se perde tout court, mais il était un peu plus vexé de l'avouer). Mais après tout, le petit botaniste gardait sa bague qui venait de chez Sayah toujours avec lui, ce n'était pas comme s'il se retrouverait réellement seul.

[Vrass Rannveig]

«J'ai une tête à vouloir m'approcher de chez vous? Je tiens à mes couilles moi!» - l'une des amazones ricana un peu avant qu'elles ne disparaissent. Oui, je sais ce qu'elles font aux mâles chez elles, elles se gardent les plus beaux en reproducteur, et les autres, castrés et esclaves! Même si j'ai le physique adéquat pour être un reproducteur, je suis un winghox, donc ça me met directement dans la mauvaise catégorie!

Une fois qu'elles eurent disparu, Benedikt me fit rentrer dans la tente. J'enfilais le pantalon du costume de chat au moins avant de m'allonger et qu'il vienne se blottir contre moi. Je pouvais sentir qu'il avait eu peur, chose plutôt normale lorsqu'on se retrouve face à des amazones prêtes à vous trancher ce qui faut pas d'une seconde à l'autre après tout.
Quelques heures plus tard, on se levait pour de bon, petit déjeuner à base de baies et d'œufs avant qu'on ne décide de la suite du programme

«Pomporo restera avec toi, elle te permettra de ne pas te perdre et comme ça je serai plus rassuré sur ta sécurité» - je tournais les yeux vers Volg, pas lui qui pourrait me protéger pour sûr, mais moi, j'en avais un peu moins besoin après tout - «je vais rester là à dessiner un peu surement.» - qu'il ne se fasse pas de souci, je levais les yeux au ciel, il allait faire plutôt beau aujourd'hui, donc probablement que les insectes auraient un peu plus envie de sortir. J'espérais que sans moi, il trouve plus rapidement ces insectes, comme ça, on pourrait rentrer plus vite à la maison. C'est qu'avec le détour chez le vieux finalement, on a pris plus de temps que prévu pour nos vacances, et Iza risque de s'inquiéter. Pour me faire pardonner, je l'emmènerai une journée à Garlaad...

[Benedikt]

Le petit botaniste avait passé toute la journée dans les forêts avec Pomporo, comme prévu, et lorsqu'il revint enfin, ce fut avec un sourire invincible qui voulait tout dire. Si le bourdonnement qui l'accompagnait n'était pas assez fort pour suffire à dire quoique ce soit. Il y avait au moins cinq ou six gros insectes qui tournait autour de Benedikt comme des minuscules hélicoptères de surveillance, et le petit botaniste repéra Vrass de dos, près de la tente, en train de dessiner dans son carnet. Probablement une des grosses lianes qui s'étendait devant lui.

Benedikt s'approcha de lui aussi doucement qu'il put malgré les feuilles qui craquaient sous ses pieds ; et puis s'arrêta finalement en arrivant à sa hauteur pour ne pas le paniquer ; après tout, ils venaient de recevoir une visite venant de Yeillstrand, ça ne mettait pas trop en confiance.
« Vrass ? » appela-t-il timidement avant s’accroupir devant lui pour ouvrir les deux mains qu'il avait rejoins pour former un petite cage. « Regarde. »
On aurait pu facilement faire remarquer au petit botaniste que ce n'était pas trop la peine d'essayer de faire une surprise quand des gros insectes de la même espèces exactement tournoyaient autour de lui – et ils en faisaient, du bruit, par Alrik, ce n'était pas comme si on pouvait les ignorer contrairement à la plupart des insectes, habituellement -. Mais difficile de rembarrer Benedikt quand il avait ce sourire triomphant et des joues rouges – même Vrass se serait senti coupable.

Le coléoptère qu'il avait dans les mains s'envola et fit un arc de cercle pour éviter de s'approcher du tatoueur autant qu'il pouvait et se percher sur la tête du botaniste. En fait, ils se retrouvèrent tous dans les boucles de ce dernier maintenant qu'il était si près de Vrass. Comme quoi, ça devait être vraiment qu'ils n'aimaient pas le tatouage du winghox contre les insectes.
Benedikt récupéra quand même une des bestioles qui se cachaient dans ses boucles pour la remettre dans sa paume, lui offrant une cachette dans ses doigts un peu repliés.
« J'en ai trouvé un en me baladant vers le nord, et après trois autres pas loin, et après un ou deux autres, je crois que j'ai attiré avec moi tout ceux qu'il y avait dans ce coin-là, en fait. » raconta le petit botaniste avec excitation, complètement inconscient de Pomporo qui lui enfonçait sa grosse tête dans le dos pour avoir des caresses. « Ils sont super ! Ils font trois fois plus de bruits quand ils sont entre eux alors que tout seul, ils sont plutôt discrets... Mais ce n'était pas ce qu'avait dit le vieux scientifique qu'on a vu à la Basse-ville ? »
Il blablata avec enthousiasme un bon quart d'heure là-dessus avant de relever de grands yeux sur Vrass, lachant la proposition inévitable. « Oh, je pourrais en prendre deux ou trois pour les ramener avec nous, hein ? Ça ne prends pas de place.... C'est juste quelques insectes...! »

[Vrass Rannveig]

La journée m'avait paru plutôt longue, mais à vrai dire, j'avais eu largement de quoi m'occuper pour le dessin! J'avais rencontré toutes sortes d'animaux, et le fait de pouvoir communiquer avec eux m'avait permis de pouvoir les dessiner en leur demandant simplement de ne pas bouger en leur disant que je ne me lèverais pas non plus de ma place. Ainsi, j'avais pu dessiner un superbe renard à la robe d'un roux flamboyant, un serpent aux couleurs vert pomme presque fluo, quelques oiseaux aussi aux plumes chatoyantes, et sans compter les habituels lapins et insectes. Bon j'avais pas pu leur parler à ceux la, mais j'avais vu un énorme papillon qui faisait au moins la taille de ma main et dont le motif sur les ailes ressemblait un peu à un visage, aussi ça m'avait donné des idées de trompe-l'œil pour mes tatouages aussi, et j'avais donc fait quelques motifs basés sur le même principe..

Un oiseau donc l'aile déployée ressemblait à une vague, des lettres en forme d'animaux.. bref au final, je m'étais éclaté.
Puis j'entendis du bruit, Volg tourna la tête dans la direction d'où venait l'intrus, mais le bourdonnement des insectes fut suffisant pour que je sache déjà qui arrivait. J'affichais un sourire amusé en le voyant se jeter à mes pieds pour me montrer ses précieux insectes qui me fuyaient comme la peste, et je poussais un soupir mi-amusé, mi-blasé à l'entendre me faire son looong discours sur leur mode de vie. Je ne pouvais pas lui en vouloir après tout, depuis le temps qu'il cherche à savoir qui il est...

«C'est vrai qu'ils te ressemblent... quand t'es tout seul dans le bureau en train de lire, on ne t'entend jamais, mais suffit qu'il y ait quelqu'un avec toi... et qu'est-ce que tu causes!» - évidemment, je me moquais de lui avant de poser mon carnet à dessin et m'étirer longuement! Il demandait à ce qu'on en ramène, et pour sûr, je n'allais pas le lui refuser

«Oui bien sur, si tu veux. Mais je croyais que tu ne voulais pas les maintenir en captivité? T'as pas peur qu'ils se barrent et qu'ils meurent dans les Ghettos?» - car bon, je ne voudrais pas avoir à revenir cinquante fois par an pour venir remplacer les disparus!

Je me lève alors en retirant l'herbe collée à mon pantalon, puis je replie la tente en essayant de ne pas trop m'arracher les mains avant de me tourner vers lui
«On rentre avec la perle? Je suppose que Pomporo et Volg feront le trajet tous seuls pour rentrer...» - car bon mine de rien, ça faisait un moment qu'on n'était partis, et je me disais qu'il était temps de rentrer!

[Benedikt]

« Hé ! Je ne parle pas... tant que ça... » finit le petit botaniste, lui-même pas très sûr de son mensonge. Vrass acceptait de toutes manières sa proposition, ce qui lui rendit un sourire triomphant.
« Ben... Je sais que j'ai dit ça mais... » Mais maintenant c'était plus difficile d'accepter l'idée ! « Je me dis que si je les laisses se balader dans mon bureau, et même dans la maison, sur la terrasse, ils seraient heureux quand même ? Je doute qu'ils s'aventurent trop loin, pas avec moi à la maison et le manque de verdure dans les Ghettos, ce ne serait juste pas intéressant pour eux... Je ferais juste attention à ce qu'ils ne t'embêtent pas si tu as des clients, mais de toutes manières, je crois pas que vous se mettre à t'approcher alors que tu as toujours ce tatouage... »

Benedikt releva la tête quand il entendit le tatoueur se débattre avec la tente pour la ranger et hocha la tête. Oui, rentrer avec la perle n'était peut-être pas mal, avec leur détour par le vieil Hermite magicien, il était parti depuis plus longtemps que prévu. Le petit botaniste n'aurait pas dit non à l'idée de retrouver Iza et le confort de la maison. Et puis il était plus qu'impatient d'essayer ses nouveaux talents sur la terrasse de la boutique des Ghettos. Vrass n’apprécierait pas une vraie jungle, mais il y avait sûrement de quoi un petit coin confortable pour ses nouveaux protégés qu'il voulait ramener.
Benedikt mit un peu de temps à dire au revoir à la maneki, puis aida le tatoueur à tout ramasser, vérifiant qu'ils n'avaient rien oublié avant de tendre une main vers lui pour qu'ils ramènent à la Basse-ville. Un bruit de bouchon qui saute plus tard, ils avaient atterris à l'intérieur de la boutique, dans la cuisine. Le botaniste laissa Vrass aller chercher Iza chez la vieille chouette et en profita pour aller fouiller dans la maison histoire de trouver de quoi installer les trois insectes qu'il avait mis dans un bocal au couvercle percé, juste avant qu'ils n'utilisent la perle de Sayah.
Avant de se jeter à nouveau sur Iza lorsqu'elle revint accompagné du tatoueur pour la grattouiller comme s'il ne l'avait pas vu depuis trois mois. Elle eut bien sûr le droit à un compte-rendu détaillé sur tout leur voyage, même si elle n'avait pas l'air très concentré, distraite par les caresses derrière ses oreilles. C'était beaucoup plus drôle de lécher la visage du botaniste pour l'entendre glousser et protester énergiquement mais complètement vainement.

« Oh, Vrass ! Tu veux venir m'aider pour décorer la terrasse ? Je vais essayer de faire pousser les plantes qu'on a pour voir si je suis doué. Et puis aussi il faut que je vois si je peux transformer la maison pour oiseaux que j'avais acheté pour installer un petit coin pour mes cymbus. Je vais les garder dans mon bureau jusqu'à ce qu'il fasse plus chaud, je n'ai pas envie qu'ils aient froid, les pauvres... »
Ah, c'était quand même agréable de rentrer à la maison !