Non loin d'Aspasie

Les plaines recouvrent la grande majorité du territoire Nideylien. Fertiles et verdoyantes ou au contraire arides et hostiles, elles s'étendent sans trouver d'autre barrage que les montagnes ou le désert. Par ici, si vous aimez crapahuter dans l'herbe !

Non loin d'Aspasie

Messagepar Maître du Jeu » 29 Mar 2009, 23:50

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Selena de Lusignan :
    "Ce n'était pas un phare, bon Dieu!" hurla Selena.

    Le timonier essayait vainement de redresser la barre. La jeune capitaine joignit sa force à celle du marin pour changer la course du Phoenix Royal qui se dirigeait dangereusement vers les côtes et les rochers tranchants, portée par de fortes bourrasques de vent qui gonflaient les voiles. La vigie ne tarda pas à crier d'une voix forte qui couvrit tout le brouhaha produit par les marins et le vent :

    "Attention! Terre à tribord! Terre très proche!
    -Tais-toi et descend de ton nid de pie! Viens aider les matelots qui s'affairent sur les mâts ou sur le pont au lieu de baratiner!"
    répondit Selena un tantinet nerveuse.

    Le marin obtempéra et accourut à une vergue. Sur le pont, trois hommes joignaient leurs efforts pour réduire la surface de voilure qui, combinée au vent extrêmement fort, poussait le navire vers les côtes. Une vague déferla sur le pont et jeta deux marins par dessus bord.

    "Jetez l'ancre!" ordonna la jeune femme.

    Les hommes dévisagèrent leur supérieur une poignée de secondes avant d'obéir. Les ancres bâbords et tribords furent jetés et la secousse fut violente, projetant tous les membres de l'équipage en avant et ouvrant quelques voies d'eau en plus. Tout doucement, le bâtiment commença à perdre de la vitesse puis s'arrêta complètement, libérant l'estomac des membres d'équipage d'un lourd étau. Selena s'approcha du bastingage et vit deux de ses hommes qui se noyaient dans la mer, ballotés comme des fétus de paille par la mer.

    Le Phoenix Royal tanguait au rythme de la houle et berçait doucement les esprits encore nerveux des marins. La marée était encore haute et lorsque l'eau se retirerait, le navire allait s'échouer sur les rochers. Selena n'avait aucun moyen de poursuivre sa course, dès lors qu'elle ordonnerait de lever l'ancre, les vagues pousseraient son navire vers les rochers. Elle se résolut à attendre que la marée baisse et à mettre pied à terre afin de chercher une plage où son équipage et elle pourraient trouver de l'aide.

    Les chaloupes furent préparées alors que l'eau se retirait tout doucement. La jeune capitaine laissa une petite pause à ses hommes qui avaient été malmenés depuis plusieurs jours par les intempéries et par les exigences de leur supérieur...

Drakmonniss :
    Brusquement, les flots cessèrent toute agitation et les quelques vagues déjà formées allèrent s'écraser sur la proue du Phœnix Royal, bousculant encore les membres d'équipage. Il y eut un étrange silence, puis le tonnerre gronda au loin, long et profond roulement de tambour, comme un grognement d'outre-tombe... À tribord, alors que les matelots étaient enfin parvenus à jeter quelques chaloupes à l'eau, la surface houleuse se rida et se mit à bouillonner comme une marmite en ébullition et rien d'autre ne bougea jusqu'à ce que, surgissant des remous tel un cobra se dressant tout à coup, Drakmonniss fit son entrée !

    Qui ça ? Drakmonniss voyons ! Ne me dites pas que vous n'en avez jamais entendu parler !

    Son corps hérissé d'écailles tranchantes se hissa hors des flots, et s'immobilisa, ruisselant d'eau iodée et bardé, en plusieurs endroits, de projectiles divers. Des armes fort ridicules et obsolètes employées dans un combat inégal contre la bête, à n'en pas douter. Dans sa gueule où étincelaient des dents d'une taille monstrueuse, avaient été happés les pauvres marins que la tempête avait jetés par dessus bord. Il y eut un éclair blafard. Dans un contre jour atroce, Drakmonniss fixait le pont et ses occupants médusés, les défiant d'oser à nouveau sillonner ses mers. De nouveau, le grondement sourd se fit entendre, comme la menace de la foudre puissante et destructrice au dessus de vos têtes. Grondement émis par la créature terrifiante.

    Sa gueule s'entre-ouvrit, puis, imperceptiblement, elle glissa vers les profondeurs de l'océan qui remua tout autour d'elle, masse imposante. Les nombreux ailerons de son dos griffèrent la surface soyeuse des flots sur une centaine de mètres, puis disparurent. À la place, une queue puissante émergea et gifla la mer en provoquant un retour de vagues furieuses et acharnées. Le navire recommençait à tanguer, menaçant d'arracher son ancre à tout moment ou de rompre sa coque sous la violence des remous. Puis la mer se retira, vite, trop vite même pour que cela puisse être attribué à une simple marrée. Il y eut un bref silence. Plus loin, on entendait le bruit d'une vague se soulever et tout aspirer vers elle, grossissant dangereusement jusqu'à devenir aussi haute que ces phares, construits pour être vus de loin par les navigateurs perdus. Les éclairs donnèrent un peu de lumière, dévoilant la cime blanche d'écume du tsunami prêt à avaler toute forme de vie.

    Comme une main puissante, il s'abattit, projetant le navire vers les plages. La coque rata de peu les rochers et enfin, la quille alla se planter dans le sable, immobilisant le meilleur navire de la flotte du Roy Livian. D'autres hommes se noyèrent dans un gargouillis lugubre, engloutis dans les flots noirs et tumultueux puis tout s'arrêta. Drakmonniss partie, la mer devînt une gigantesque flaque d'huile tout juste perturbée par les petits cercles frémissants des gouttes de pluie s'écrasant sur sa surface. L'averse redoublait, drue, froide, lourde et silencieuse, détrempant le pont sans discontinuer. Déchirant le silence, un craquement se fit entendre. Doucement, le Phœnix Royal bascula au son des gémissements du bois et se retrouva échoué sur le flanc, comme une baleine épuisée et mourante...

    La marrée baissait, tant et si bien qu'il serait bientôt possible de regagner la terre ferme à pieds...

Archélas Ages :
    L'échine courbée sous cette pluie battante, Archélas semblait errer au hasard de Païlandune, écrasé sous le poids d'un fardeau trop lourd à porter. À quelque distance, vous l'auriez sans aucun doute pris pour un de ses Saltimbanques qui courent les routes sans véritable but, ou bien pour un rôdeur gravement blessé par une altercation qui aurait mal tournée. Pourtant, le jeune homme n'était rien de tout cela, bien au contraire et, si la majorité des soldats du Roy Livian étaient fiers de porter ce titre, tel n'était pas son cas... Archélas, donc, errait.

    La tête rentrée dans ses épaules et sa capuche rabattue sur son visage, il se protégeait du mieux qu'il pouvait de la pluie, observant distraitement les gouttes d'eau ruisselant dans les longs crins de sa jument. Tous deux revêtaient des couleurs aussi sombres que la nuit, si bien qu'il était difficile de les distingué dans ce noir acharné. Un éclair zébrait parfois le ciel et trahissait leur présence, tristes êtres perdus sur la route. Le bruit des vagues s'écrasant sur les rochers berçait notre jeune capitaine lorsque son attention fut attirée par un son plutôt curieux... ou plus exactement par un silence anormal. Il se risqua à lever la tête et ainsi faire pénétrer de l'eau jusqu'aux tréfonds de ses bottes pour jeter un œil interrogateur vers le large.

    Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir un immense navire échoué dans le sable ! Un nouvel éclair déchira le ciel et il put apercevoir les bannières familières de Livian... Un navire royal ? Qu'était-il venu se perdre par ici ?

    Tant pis pour Aspasie. Sans réfléchir plus longtemps, Archélas talonna sa jument et tous deux dévalèrent les collines en direction de la plage, à la recherche d'éventuels survivants.

Selena de Lusignan :
    Le silence se fit long et s'apesantit. Uniquement perturbé par les multitudes de gouttelettes qui frappaient le bois dur du navire. La déferlante avait arraché le grand mât et le beaupré du bâtiment qui reposaient inertes sur le sable, étendant leurs voiles et les cordages sur la plage. Il n'y avait plus aucun homme sur le pont. Les poulies qui maintenaient les quelques voiles restantes sur les mâts intacts se balançaient au gré du vent. La coque était meurtrie et ébréchée à de nombreux endroits. Le pont était dans un état pitoyable. Les canons et les balistes étaient renversés, les carreaux étaient éparpillés sur la passerelle et tandis que l'artimon était sur le point s'effondrer, la barre était brisée.

    Les dégâts de l'entrepont furent également considérables. Les écoutes qui assuraient les canons s'étaient détachés et les artilleries avaient ravagé les poutres qui soutenaient le pont, si bien que celui-ci menaçait de s'affaisser au moindre choc. Les provisions et autres marchandises étaient perdues et quelques cadavres et membres palpitants gisaient ici et là. Des visages torturés, des bras écrasés et des viscères réduites en bouillies par les mouvements brusques des pièces d'artillerie jonchaient le bois aussi bien mouillé par l'eau que par le sang de l'équipage.

    Il n'y avait aucune trace d'aucun survivant sur le pont à part des corps démembrés. Les fières bannières royales continuaient à flotter au gré du vent, porteuses de la volonté du Roy et de son autorité. Dans cette oeuvre de carnage et de mort digne de Drakmonniss, le frêle corps d'une jeune fille gravement touchée à la tête et une épée plantée dans sa jambe gauche gisait parmi les cadavres. Une vilaine plaie qui barrait son oeil droit saignait encore...

    Selena gisait, inerte, entre la vie et la mort, la respiration douloureuse et le coeur battant très lentement.

Archélas Ages :
    La jument couleur des abîmes profondes soufflait bruyamment, laissant dans son sillage de petits nuages de vapeur échappés de ses larges naseaux. Les gouttes de pluies se suspendaient à ses vibrisses et à ses cils qu'elle remuait sans-cesse, gênée dans son observation du terrain. Et quel terrain. D'abord herbu en haut des collines, il lui avait valu de belles frayeurs puisqu'elle avait glissé à plusieurs reprises dans son galop irrégulier. Puis il était devenu boueux, détrempé par les flots, et elle arrachait de grosses mottes de terre qui collaient sous ses sabots, alourdissant ses pieds, entravant ses foulées. Sur son dos, Archélas ne bougeait pas. Il avait appris, après tant d'heures passées à chevaucher sa monture, à anticiper le moindre de ses mouvements et à accompagner ses sursauts comme à la rééquilibrer lorsqu'elle trébuchait.

    Nemesis – car ainsi se nommait-elle – était encore jeune malgré ses 14 ans, patiente et courageuse. Cette nuit, alors que l'orage grondait et que le vent s'engouffrait dans ses oreilles, colporteur de mystérieux hurlements, elle se contentait de galoper furieusement, lutant contre sa peur instinctive sous cette pluie qui semblait vouloir engloutir toute chose et sous ces éclairs menaçants. Au bas de la colline, la terre ne parvenait plus à absorber l'averse et la jument traversa sans broncher la marre qui s'y était formée. Tout juste releva t-elle la tête, à la fois effrayée et rassurée de constater que ce miroir suspect avait un fond. Du même entrain, elle s'élança à l'assaut de la dune qui les séparait de la plage, foulant et piétinant les Immortelles des dunes et autres Bourraches qui maintenaient le sable entre leurs frêles racines. Elle avait ralentit l'allure dans la côte, usant de toute la puissance de ses épaules pour gravir cet obstacle qui se dérobait sous ses pieds.

    Archélas l'arrêta au sommet de la dune afin de visualiser son objectif. Il n'était pas bien difficile à repérer, gigantesque bâtiment échoué sur le flanc. D'une pression des jambes, il fit repartir sa jument qui fumait littéralement sous cette ondée glaciale, mais il l'obligea à modérer son allure, ne souhaitant pas l'épuiser dans une précipitation qui risquait d'être inutile. Le haut de plage, érodé par le sel, était parsemé de quelques Soudes communes qui vibraient sous les bourrasques. Nemesis arriva à proximité du navire, le poitrail maculé d'un mélange de boue et de transpiration.

    Archélas observait les lieux avec inquiétude. À demi ensevelis sous le sable, se devinaient les corps noyés des marins, dont certains n'étaient plus tout à fait constitués dans le bon sens. Surtout, l'écume près des corps arborait cette teinte vermeille du sang fraîchement versé. Était-ce donc cela la menace dont il avait entendu parler : les pirates ? Non. Ces corps démembrés témoignaient d'une violence inouïe, bien supérieure à ce que pourraient faire des hommes, aussi vils soient-ils. Une seconde, le temps d'un éclair, il se remémora comme un flash les corps mutilés de ses hommes, à l'auberge de Guttenvald. Ils avaient été surpris pendant leur sommeil et massacrés par un groupe de Rebelles et, malgré l'acharnement dont ces individus avaient fait preuve, il ne se souvenait pas qu'ils aient été aussi amochés que ceux se trouvant sous ses yeux à l'instant. Non. Cela n'était pas l'œuvre des hommes.

    Il s'était redressé sur Nemesis et tentait, depuis sa position inférieur, d'apercevoir quelque chose sur le pont.

    « Eh oh ?!! » appela t-il.

    Mais sa voix fut emportée par le vent. Aussi mit-il pied à terre, résolu à éclaircir ce nouveau mystère et chercha un moyen de monter à bord du navire. Entreprise difficile lorsque la dite embarcation se présente ainsi... Cependant, la marrée emportant avec elle les flots agités de l'océan, le jeune capitaine put apercevoir l'ancre, tendue à son maximum – à tel point qu'il fut étonné qu'elle n'ai pas été arrachée – relier un rocher coupant au navire. Bien, il tenterait le coup par là ! Et c'est ainsi que, joignant le mouvement à l'idée, Archélas se retrouva bientôt suspendu à la chaîne de mouillage, usant de toutes ses forces afin de se hisser à bord sous le regard étonné de sa jument. Au bout de quelques minutes, il parvînt à mettre au point une technique efficace, glissant ses pieds dans chaque maillon et grimpant ainsi comme à une échelle jusqu'à enjamber le pavois et se retrouver sur le pont.

    Là encore, il s'arrêta, en proie à la surprise et à l'effroi tout en même temps. Alrik lui-même n'aurait pas su mettre un bateau dans pareil état s'il l'avait voulu !

    Parcourant précautionneusement les lieux particulièrement glissants, il tenta tant bien que mal de trouver quelques survivants. À dire vrai, il ne s'attardait que peu près des corps, la plupart étant dans un état qui laissait peu de place à un espoir de survie. Pourtant, au bout d'un moment qui sembla interminable, il aperçut ce mouvement familier d'une poitrine qui se soulève au rythme de la respiration. Archélas laissa tomber la prudence et se rua en avant, manquant de chuter à chaque marre de sang qui traversait le pont sur sa largeur. Se laissant tomber à genoux, il fut assez surpris de découvrir une femme mais soulagé qu'elle soit toujours en vie, bien que son pouls soit faible. Il hésita un instant face à la vision de cette épée plantée dans la chair. Évidemment, il ne pourrait pas la déplacer dans ces conditions. C'est pourquoi il s'attarda à garrotter le genoux de la jeune victime avant de libérer la plaie de ce corps étranger.

    « Eh, mademoiselle ! Est-ce que vous m'entendez ? »

    L'eau ruisselait de son capuchon et de ses cheveux, roulant sur ses tempes, sur son nez et dégoulinant sans cesse en s'infiltrant dans son col. Autant dire qu'il était trempé et frigorifié, mais il n'y prêtait plus la moindre attention. Sans attendre de réponse et n'écoutant que son altruisme, notre capitaine souleva la jeune femme avec mille précautions et fit demi-tour, appréhendant la façon dont il allait bien pouvoir faire le chemin en sens inverse. Et puis tout à coup, il eut une idée. Un coup d'œil circulaire lui indiqua la direction à prendre et il se dirigea vers l'une des rares chaloupes encore présentes afin d'y déposer son fardeau. Puis il alla décrocher une voile basse, l'arrachant à son support en sectionnant les palans à l'aide de sa rapière et alla en couvrir le corps de la jeune femme afin de la protéger maigrement du froid. Enfin, il fit descendre la petite embarcation de sauvetage, exactement comme s'il avait souhaité la mettre à flot et la laissa s'échouer sur le sable clair.

    Jetant un dernier coup d'œil par dessus le pavois afin de vérifier que tout allait bien, il se précipita vers la chaîne de mouillage et redescendit à une vitesse déconcertante, s'arrachant les paumes sur les plaques de rouille du métal. Et puis ensuite ? Ensuite, il déroula le cordage qui lui avait permis le largage du canot et en fixa une extrémité à la chaloupe, l'autre à sa selle avant de se remettre à cheval et de filer en direction d'Aspasie au grand galop.

Selena de Lusignan :
    Le corps meurtri de la jeune femme gisait inconscient dans l'embarcation, rudement malmenée et secouée par des terrains rugueux. Selena laissait échapper de temps à autres des gémissements prouvant qu'elle était en vie. Sa respiration, si on pouvait appeler le râle rauque qu'émanait sa gorge une respiration, était saccadée. Du sang s'écoulait de son visage et son membre blessé continuait à déverser un léger flot de sang qui commençait à gorger le bandage complètement coloré de rouge sombre.

    Alors que la jeune officier s'éloignait de son navire. La marée commençait à monter. L'eau commençait à envahir les ponts les plus bas du Phoenix Royal. Les voiles commençaient à couvrir la surface lisse de la mer. Les fiers étendards du Roy Livian, attachés au bout des mâts continuaient à garder leur prestance en flottant dans l'air. De lourds effluves s'émanaient de la carcasse du bâtiment et étaient remplacés petit à petit par l'air pur, salé et piquant de la mer.

    Le soleil se couchait, illuminant les cieux d'une teinte ocre surnaturelle. La mer reflétait cet éclat baignant la scène d'une certaine tranquillité. Ses bras avaient saisi le Phoenix et l'attiraient vers elle. Bientôt, toujours sous les yeux du soleil couchant, les deux êtres furent enlacés dans une tendre étreinte. Ce fut ainsi que disparut un des plus prestigieux bâtiment du Royaume, happé par l'océan impétueux et rendu dangereux par une des entités les plus puissantes que jamais l'homme n'avait connu.

    Selena gisait toujours inconsciente tandis que son corps laissait échapper de plus en plus de sang, sans que les plaies ne puissent cicatriser. Dans son esprit encore éveillé et tourmenté, elle ne ressentait pas la douleur qui était censée la terrasser. Elle sentait juste une page se tourner, un lien se déchirer... et ses instants de bonheur disparaître avec son navire avec qui elle avait passé tant d'années. Elle revit de longs moments défiler. Des périodes difficiles comme des périodes d'euphorie. Comme un livre dont les pages étaient tournées par une main invisible, elle lisait et revivait sa nomination en tant que Capitaine du Royaume. Une larme roula sur sa joue ensanglantée et meurtrie alors qu'elle se trouvait devant les portes d'Aspasie tirée par le capitaine Archelas...

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La suite : L'Abbaye de Saint Illidàn.

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