Qu'est-ce que je fais…?

Les plaines recouvrent la grande majorité du territoire Nideylien. Fertiles et verdoyantes ou au contraire arides et hostiles, elles s'étendent sans trouver d'autre barrage que les montagnes ou le désert. Par ici, si vous aimez crapahuter dans l'herbe !

Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 12 Fév 2011, 18:08

Je la contemplais désormais au milieu de l'eau, à tel point que je me sentais totalement hébêté par le spectacle qui se dévoilait sous mes yeux. Avoir la possibilité de la voir ainsi trempée, son corps oscillant légèrement sous le courant en la soulevant légèrement par accoup, c'était quelque chose que je pouvais qualifier d'incontournable, et à cet instant j'aurais aimé connaitre le nom de cette région, de ce fleuve, pour pouvoir un jour raconter ce que je venais de voir à quelqu'un, ce qui était pour moi comme le plus précieux souvenir que je possédais à l'heure actuelle, mais surtout le premier digne de ce nom. Je ne pouvais plus me soustraire de son apparence, de son regard, et je restais là à la regarder sans même pouvoir bouger, le moindre petit doigt, à tel point que j'en oubliais totalement la raison pour laquelle je me trouvais près de ce court d'eau.
Par moment, je parvenais à voir un peu plus son corps ruisselant lors des mouvements de l'eau, et mon intention s'en trouvait un peu plus éveillée, mon corps effectuant presque un pas en avant de lui même, alors que je sentais lentement la lisière du fleuve venir lécher mon pied, mon regard se décrochant bien malgré moi d'elle pour regarder en dessous de moi.

Qu'est-ce que je faisais là ? C'était stupide de rester ici à la regarder. Je décrochais donc ma cape pour voir qu'une tunique en débardeur saillante d'un noir décoloré se trouvait en dessous, faisant parfaitement ressortir mes muscles tellement le vêtement me collait au corps. Je retirais ensuite mon autre gant et jetais la paire sur la cape, avant que je ne fasse rapidement de même avec mes bottes pour ne pas qu'elle prenne l'eau. Je déposais alors mon pied dans le court d'eau qui me paraissait gelé, et je m'avançais lentement, m'enfonçant dans le fleuve bien que j'avais pied. Je ne savais même pas si j'étais capable de nager après tout, mais ce danger là ne me traversa qu'un bref instant l'esprit, mon regard était de nouveau porté en direction de Belladona qui ne semblait pas se soucier de moi pour le moment, alros que moi je me souciais plus d'elle qu'elle ne devait le penser, à un point tel que j'aurais pût trouver cela malsain.

En marchant, je sentais la caillasse déformer légèrement mes pieds ramollis par l'humidité qui les entouraient, mais je continuais toutefois de me rapprocher, mon corps s'enfonçant un peu plus profondément dans le lit de ce fleuve alors que j'avais désormais l'impression d'être gelé. Cela n'ébranlait pas pour autant ma détermination, et j'avançais toujours vers elle, passant une main dans l'eau que je portais ensuite à ma bouche pour m'hydrater, le fluide coulant de nouveau dans ma gorge alors que j'avais l'impression que son goût était différent de celui que j'avais bu précédement, mon palai me faisant alors regretter celui de Belladona, qui n'était plus qu'à quelques mètres de moi, mon cœur s'emballant de cette proximité qui faiblissait encore…

Je décidais de plonger entièrement mon corps dans l'eau, ne sachant pas si cela me permettrait d'avoir moins froid ou non, au moins j'essayais et juger de cette expérience par moi-même. Je n'avais à cet instant pas pensé que d'en dessous de l'eau, j'aurais tout le loisir de voir les formes de la plante intelligente, et cela me fît légèrement ouvrir la bouche devant la scène, une quantité d'eau s'infiltrant à l'intérieur avant même que je ne puisse réagir, m'obligeant à remonter assez rapidement. Je me retenais de tousser pour ne pas l'effrayer ni l'inquiéter, mais au moins maintenant j'étais bel et bien trempé, et mes cheveux étaient collés sur mon visage de telle manière que s'en était presque gênant.
Puis enfin j'étais près d'elle. Je ne savais pas pourquoi, mais déjà je laissais ma main droite venir saisir l'arrière de son corps, comme si je craignais qu'avec son apparence frêle elle puisse être emmenée par le courant, et alors que je grelottais de froid, claquant presque des dents, j'essayais tant bien que mal de lui sourire.

« Je ne sais pas comment te remercier… » J'avais envie de la rapprocher de moi, mais je n'osais pas, bien que cela était probablement la seule chose que je pouvais faire pour elle à l'heure actuelle. « Sans toi je serais sans doute encore en train de regarder le soleil me tuer à petit feu. »
Ma seconde main, dans l'eau, hésitait à venir rejoindre sa semblable pour me permettre une plus proche proximité avec elle, mais je n'osais toujours pas…

Mais après tout, qu'est-ce qui me retenait ? Je n'étais rien ni personne, un homme sans nom et sans histoire, alors pour écrire celle-ci il fallait bien que je tente quelque chose, aussi je laissais cette main glisser sur son flanc pour ensuite venir la saisir dans le dos, prenant soin de ne pas l'écrocher avec mes griffes, et lentement je la rapprochais de moi, câlant ma tête sur le dessus de son crâne. Me repousserait-elle ? Je n'en savais rien. Elle n'en aurait sans doute même pas la force après tout, et elle ne devait pas être du genre à envoyer ainsi balader les gens.
Je profitais de l'odeur florale de ses cheveux, alors que mon cœur battait toujours aussi vite, et elle devait pouvoir le ressentir ainsi collée contre moi. Puis, je murmurais :

« J'ai un peu froid. » Sur un ton légèrement gêné, ma mâchoire tremblant en même temps que mes mains dans son dos. « Mais ce n'est pas grave. » Poursuivais-je, préférant rester ainsi immobile plutôt que de sortir hors de l'eau, sauf si j'étais sûr de pouvoir retrouver un tel confort…

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Belladona » 12 Fév 2011, 18:36

La plante ne comprenait pas grand chose à ce qu'il se passait. D'abord il fuyait son regard, et maintenant il la prenait dans ses bras. Elle avait l'impression d'être de nouveau dans les bras de ce morphe lion qui lui avait appris à danser. Ses bras continuaient de suivre le courant derrière elle, alors qu'il la retenait, il avait posé son front contre le sien et elle avait le sentiment qu'il claquait des dents. Elle se pinça un peu les lèvres et posa son index sur son menton, après qu'il ait mentionné qu'il avait froid

« C'est pour ça que tes dents font du bruit? »

Elle était vraiment près de lui, mais elle ne pouvait pas vraiment voir son visage comme ça, elle avait l'impression en fait qu'il ne voulait pas qu'elle le voie, mais elle ne savait pas pourquoi. Elle n'avait pas trop de notion de chaud ou de froid, du moment que son organisme avait les nutriments nécessaires, elle pouvait généralement lutter sans souffrir des affres du climat, hors là, elle avait tout ce dont elle avait besoin pour être bien, mais elle se doutait que ce ne devait pas être le cas de l'orphe.

« Viens, il faut que tu te sèches... »

Fleïana lui avait dit que les mammifères pouvaient tomber malade avec le froid, elle ne savait pas trop quoi faire en réalité, elle même n'était qu'une plante, elle ne produisait pas de chaleur, elle ne pouvait pas le réchauffer, mais le soleil pouvait, il était au plus haut dans le ciel, elle se disait qu'il devait avoir faim aussi. Elle le conduisit jusqu'à la berge, enlaçant sa taille pour qu'ils se tiennent mutuellement afin de ne pas tomber en faisant un faux pas.

Une fois sur la berge, elle le laissa s'allonger sur l'herbe sèche et profiter du soleil. Elle s'allongea d'abord à côté de lui et se blottit même contre son flanc, elle resta ainsi jusqu'à ce que sa peau sèche sous le soleil et elle entendit un grondement venant du ventre de Vilal, elle connaissait ce bruit, elle sourit et se mit à genou pour se pencher au-dessus de lui, ne se doutant pas que cette position pouvait lui être particulièrement embarrassante avec la vue qui s'offrait ainsi à lui.

« Je reviens »

Elle retourna dans l'eau, mais cette fois-ci, elle s'avança plus vers le centre du fleuve, du moins jusqu'à ce que sa tête seule dépasse de l'eau. Elle ferma les yeux, ses lianes trainaient derrière elle, elle se retourna de manière à ce qu'elle puisse les voir. Et elle plongea doucement dans l'eau. Elle ne pouvait pas rester très longtemps, car il était plus difficile pour elle de respirer l'oxygène de l'eau que de l'air, mais elle pouvait rester un peu quand même. Elle resta plus ou moins immobile, cherchant à lutter contre le courant heureusement très léger, puis un poisson commença à s'approcher et à vouloir jouer dans ses cheveux et hop! Elle tendit les bras pour l'attraper, les lianes de ses poignets se détachant un peu pour s'y planter et l'empêcher de glisser. Elle n'avait pas la moindre idée de quel genre de poisson il s'agissait, mais Fleïana lui avait dit que les poissons du coin se mangeaient tous alors... il était assez gros et sa chair était assez rosée. Elle sortit rapidement de l'eau et commença à nager à contre sens pour rejoindre Vilal, en espérant qu'il ne s'était pas trop inquiété. Elle sortit le poisson et le jeta encore frétillant à côté de lui

« Tiens! Je crois que les humains les font cuire en général, mais d'autres les mangent crus... je ne sais pas ce que tu préfèreras... tu devrais manger un peu, ça te fera du bien! »

Elle lui sourit doucement et retourna s'assoir près de lui pour le laisser manger. Elle, en restant ainsi dans l'eau, s'était bien rechargée en nutriments, elle devait pouvoir être tranquille pour une ou deux heures. C'était aussi le problème avec le fait d'être une plante. Elle ne pouvait pas faire un gros "repas" et être rassasiée pour la journée, elle devait régulièrement se nourrir à petites doses... enfin, elle avait toujours connu ça, alors elle ne voyait pas vraiment ça comme un inconvénient

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 12 Fév 2011, 19:16

Pourquoi le destin avait-il voulu que j'ai froid ? Alors que je me trouvais convenablement contre elle, ce corps défaillant que je possédais l'avait obligée à me faire sortir de l'eau pour me réchauffer, bien qu'après coup, une fois qu'elle fût contre moi, je me disais que ce n'était pas une si mauvaise chose que ça après tout.

Mais déjà elle était repartie car mon stupide organisme criait famine. A cet instant, j'aurais simplement préféré rester près d'elle ce qui me rassasiais bien plus que n'importe quel repas que l'on pourrait m'offrir, mais elle était déjà partie en me disant qu'elle revenait, et même si mon inquiétude de ne pas la revoir ou qu'il lui arrive quelque chose persistait, ma patience fût récompensée lorsqu'elle revînt avec… un poisson ? Je trouvais l'attention particulièrement touchante, et je la revoyais de nouveau s'assœir à côté de moi, sauf que je ne savais pas vraiment quoi faire maintenant.

« Je… Je suis désolé, tu t'es donné du mal pour moi mais je ne sais même pas comment faire pour manger ceci. » Là j'étais vraiment embarassé, car je ne savais vraiment pas quoi lui dire, je décidais donc de lui expliquer la situation dans laquelle je me trouvais. « Comme je te l'ai dis tout à l'heure, je me suis réveillé la nuit dernière sans me souvenir de rien. Je suis amnésique si tu préfères, c'est donc pour ça que ma propre apparence me fait peur, mais pire encore, je crains qu'elle ne puisse effrayer les autres et ainsi me laisser seul… »
Je n'aimais vraiment pas ça, me plaindre. Je n'avais pas envie que mon discours l'ennuie et qu'elle parte, mais pour l'instant elle était restée jusqu'au bout, alors c'était sans doute pour ça que je ne voulais pas me séparer si tôt d'elle.

Lentement, dans son dos, je laissais ma main glisser derrière elle sans qu'elle ne puisse le voir. Puis, lorsqu'elle fût à la bonne distance, je remontais lentement son corps pour l'attraper par le flanc, la rapprochant de nouveau de moi alors que je pouvais sentir mes cheveux encore humide se coller contre son visage. Une part de moi voulait continuer, tandis que l'autre m'intimait d'arrêter car elle pourrait se désintéresser de moi étant donné qu'en fin de compte, je n'avais rien. Mais justement comme je n'avais rien, je poursuivais, espérant qu'elle resterait.

« Donc tu vois, tu n'es pas la seule à avoir peur, à ne pas avoir d'honneur. » Je lui souriais, sans montrer mes crocs pour ne pas qu'elle puisse me craindre en étant si proche de moi, et je levais ma seconde main pour replacer ses cheveux derrière son oreille avant de dégager mon visage pour qu'elle puisse un peu mieux le voir. « Aussi, je peux dire que j'ai peur que tu t'en ailles, même si je viens juste de te rencontrer. »
Je sentais de nouveau mon cœur battre plus vite alors que je fixais son visage si proche du mien, quelques mèches de mes cheveux venant déjà se replacer devant moi à cause du vent, mais sans qu'elle ne puisse plus voir la moitié de mon facier qu'elle n'avait presque pas pût voir jusque là. J'écoutais le vent soufflait, et j'attendais d'entendre de nouveau sa voix résonner dans mes oreilles telle le ferait une sirène pour attirer ses victimes, même si pour moi elle était plutôt une nymphe qui me délivrait de ma solitude.

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Belladona » 12 Fév 2011, 19:36

La picari avait souri doucement lorsqu'il mentionna ne pas savoir manger le poisson. Elle écouta avec attention son histoire, puis il s'approcha d'elle. La solitude. C'était ce sentiment inconnu qui la rendait différente de bons nombres de picaris. Ceux de son espèce restaient généralement en place, dans les forêts, se côtoyant uniquement entre eux sans jamais aller vers les autres espèces, car oui, les picaris étaient tout en bas de la chaine alimentaire.

Ils pouvaient être dévorés par les animaux, les orphes, les morphes, ou simplement tués et capturés par les humains, les winghox ou les autres... c'est cette crainte qui rendait son peuple si peu connu aux yeux des autres. Mais lui, il ne lui voulait pas de mal, il voulait juste ne pas être seul. Et au final, c'était aussi ce qu'elle voulait même s'il était probable qu'elle ne ressente pas la même chose que lui. Le concept de sentiments était trop compliqué pour elle.

Elle resta immobile, réfléchissant à tout ce qu'il avait dit, puis elle releva la tête, plongeant ses yeux dorés dans les siens, ça la troublait un peu, même si elle avait rencontré des humains et autres individus, elle passait surtout son temps avec Fleïana, qui étant morphe avait les pupilles toutes noires. Elle n'avait pas l'habitude de croiser avec autant d'insistance des yeux... normaux. Elle sentait qu'il se passait pleins de choses dans ces yeux, mais elle ne pouvait pas lire dedans, elle n'y connaissait rien à ce genre d'émotion. La peur, elle ne savait pas la lire chez les autres... Mais elle lui sourit doucement

« Tu ne me fais pas peur à moi... et si tu ne veux pas que je m'en aille, et bien je ne partirai pas. Je suis une plante, du moment que je suis quelque part où il y a de la terre et de l'eau, je peux vivre. Je n'ai pas vraiment de chez moi... »

Ce qui était vrai. Elle se pinça un peu les lèvres, ne comprenant pas vraiment la portée de ses propres paroles. Elle finit par se pencher en avant et l'enlaça à nouveau par le cou, se blottissant contre lui dans un geste qu'elle voulait rassurant et réconfortant. Le poisson était en train d'agoniser à côté d'eux, seules ses ouies se soulevaient désormais pendant qu'il suffoquait... elle resta cependant un long moment comme ça, profitant de la chaleur qu'il dégageait.

Puis elle recula et fit un petit sourire un peu triste

« Tu sais... Belladona n'est pas mon vrai prénom. Je ne le connais pas. Je suis un peu comme toi, je ne me souviens de rien avant mes 5 ans. Je ne sais pas si j'ai des parents, je ne sais pas comment je suis née, si je suis née de la terre, d'une bouture, si mes parents voulaient de moi ou si je n'ai été que le fruit d'une abeille un peu trop curieuse... je ne sais pas qui je suis, ni d'où je viens, je me suis réveillée un jour dans un champ de belladone, peut être qu'en fait, je suis simplement née là, que j'ai grandi jusqu'à naître en picari... je ne sais pas. Je devais avoir 5 ans environs d'après ça...»

Elle montra les petits cercles sur les lianes au niveau de son poignet, ils étaient nombreux et serrés, si on les comptait désormais, on pourrait en voir 21...

« Ces cercles désignent mon âge d'après un vieux chêne picari... donc j'aurais 21 ans maintenant! c'est tout ce que je sais... et comme je me suis réveillée dans un champ de belladone et que mes lianes sécrètent un poison semblable à celui de cette plante lorsque je me sens en danger, ben je me suis nommée Belladona...»

La picari prit doucement la main de l'orphe dans les siennes à nouveau pour la mettre contre sa poitrine, les petites lianes commencèrent alors à se décrocher un peu pour se déposer sur sa main, sans rien faire cependant. Il était probable que s'il avait eu des blessures, les lianes auraient cherché à le soigner

« Tu vois? Mes lianes ne t'attaquent pas... mon corps tout entier n'a pas peur de toi... »

Les lianes se décrochèrent pour retourner sur sa peau, et elle lui sourit en se pinçant un peu les lèvres... elle espérait l'avoir rassuré un peu. Il fallait peut être s'occuper de ce poisson maintenant! Mais là, il ne semblait pas décidé à se nourrir, il semblait avoir lui aussi pleins de questions dans sa tête, elle savait ce que c'était que d'avoir des questions auxquelles on n'avait pas de réponse, elle voulait l'aider du mieux qu'elle pouvait...

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 12 Fév 2011, 20:17

J'écoutais avec silence. Voilà pourquoi je l'appréciais peut-être autant : nous étions similaire. Elle et moi ne nous souvenions de rien, même si dans son cas à elle ses souvenirs oubliés ne composaient qu'une infime partie de la vie qu'elle avait maintenant, alors que dans mon cas c'était l'inverse. Mais cela ne changeait rien dans ce que je pensais maintenant, car cette femme était pour moi comme une lumière au milieu des ténèbres, comme le phare dans la nuit. Je n'arrivais pas à détacher mon regard d'elle, et chaque mot qui sortait d'entre ses lèvres étaient pour moi comme un doux son comblant le vide qui occupait mon cœur, comme si chaque pulsation à laquelle je n'avais pas prêté attention avant de la voir battait maintenant pour elle. Ce muscle qui me faisait vivre était peut-être entré en raisonnance avec cet être, et maintenant elle me paraissait plus éblouissante que le soleil au dessus de nos têtes.

Elle prit alors délicatement ma main pour la déposer sur sa poitrine, la surprise parcourant alors tout mon corps en une seule seconde, comme une décharge que mon cerveau m'envoyait pour me signaler que mon instinct pouvait prendre le dessus à tout moment maintenant, qu'elle c'était presque placée à ma merci si j'osais vouloir tenter quelque chose, mais pour le moment je sentais les lianes se répandrent sur ma main jusqu'au niveau de mon poignet, l'une d'elle se glissant à l'intérieur du bandage qui recouvrait la rotule de ma main à mon bras, comme si elle cherchait quelque chose. Je n'avais pas encore hôté ce bout de tissus, mais je devrais voir plus tard ce qui pouvait s'y trouver, juste au cas où.
Pour le moment j'avais comme la sensation de fusionner avec elle, me sentant plus proche d'elle encore que je n'avais pût l'être lorsqu'elle était contre moi. Je ne savais pas comment qualifier cette sensation, comme si les mots me manquaient, mais cela faisait frémir mon corps de sentir la végétation qui la composait contre moi, cherchant à m'envelopper comme elle recouvrait son corps.

Puis elle rompit le contact. Je n'avais pas bougé, à tel point que mes doigts étaient engourdis de s'être retrouvés sur sa poitrine sans que je ne veuille oser quoi que ce soit, cela aurait été particulièrement déplacé que de profiter de la situation, même si je ne pouvais refouler un tel désir, la part humaine qui sommeillait dans l'hybride que j'étais devant y être pour quelque chose. Heureusement que la confusion qui m'habitait m'empêchait de réellement succomber.

Je la regardais de nouveau, rapprochant encore mon visage du sien alors que je pouvais sentir son parfum floral venir caresser mes narines, mes yeux se fermant de moitié alors que je la regardais différement, avec tendresse.

« Peu importe qui tu es vraiment, pour moi tu es comme la réincarnation de Gaia. » Ce qu'était vraiment Gaia, je ne le savais pas vraiment moi-même, mais c'était comme si les mots que j'employais sortaient d'eux-même d'entre mes lèvres, comme si ce que j'étais autrefois savait de quoi il s'agissait et reprenait le dessus à l'heure actuelle pour satisfaire cette créature, comme une aide que je m'apportais donc à moi-même. « Aussi délicate sois-tu, je ne peux que prendre soin de toi. »
Je plaquais mon front contre le sien, nos souffle s'entremêlant, même si le mien était plus fort que le sien alors que le sien n'était probablement qu'un rejet d'oxygène qui venait donc alimenter directement mes poumons, mon teint virant de nouveau au rose pâle. Si c'était pour être ainsi appaisé que j'avais perdu la mémoire, cela ne me dérangeait pas, bien au contraire.

La seule fausse note que je pouvais voir dans ce spectacle était ce poisson qui gesticulait près de nous. L'idée d'achever ses souffrances me traversait l'esprit, mais je ne pouvais plus me séparer d'elle maintenant que j'étais si proche, alors que lentement je me penchais sur elle pour la laisser s'allonger dans l'herbe. Je n'avais plus l'impression de vraiment me contrôler, mais était-ce seulement important tant qu'elle ne me repoussait pas et qu'elle me laissait être si proche d'elle ? Elle avait dit ne pas vouloir se séparer de moi si je ne le désirais pas, alors pour l'instant je me satisfaisais parfaitement du calme qui régnait entre nous deux, son souffle continuant d'alimenter le mien pendant que je ne pouvais plus bouger, mon corps à moitié au dessus d'elle…

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Belladona » 12 Fév 2011, 20:44

Belladona ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait, elle ne savait pas non plus qui était Gaïa, elle s'apprêtait à lui poser la question lorsqu'il l'allongea sur le sol et se plaqua contre elle. Il était probable que si elle avait eu un coeur, il se serait mis à battre très fort, mais elle n'en avait pas, cependant, elle sentait la circulation de sa sève dans son corps s'accélérer, elle se souvenait de ce que lui avait dit Fleïana, par rapport à l'amour tout ça, mais là franchement, elle n'était sure de rien.

Elle le laissa se blottir contre elle, n'osant pas trop bouger, même si elle n'aimait pas trop l'idée de rester ainsi au bord du fleuve. N'importe quel voyageur se rendant à Guttenvald pouvait les voir, elle n'avait pas vraiment de notion de pudeur ou autre, mais elle avait toujours tendance à craindre qu'on ne la prenne pour une proie.

Elle referma ses bras autour de lui, visiblement, il avait besoin de contact, et elle était assez étonnée de voir qu'elle pouvait lui apporter du réconfort. Les gens lui disaient toujours que lui parler, c'était comme parler à une plante verte... logique en soit puisqu'elle en était une, mais ça lui faisait toujours de la peine de ne pas être considérée comme une créature dotée de sentiments, enfin d'intelligence au moins.

Son front était posé sur le sien, elle ne comprenait pas vraiment ce qu'il attendait, mais elle se rendait compte qu'ils s'alimentaient mutuellement en oxygène et gaz carbonique. Elle respirait son souffle et il semblait respirer le sien. Problème, elle n'était pas vraiment apte à comprendre ce qui se passait, résultat, elle en était là, à attendre qu'il se passe quelque chose en fait, s'ennuyant presque, juste parce qu'elle ne comprenait pas l'importance de ce geste pour Vilal et qu'elle n'était donc pas en mesure d'y répondre...

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 12 Fév 2011, 21:11

Qu'est-ce que je pouvais faire ? J'étais là, si proche d'elle et de ma propre volonté, et maintenant j'étais presque tétanisé. Mes mains posaient autour d'elle tremblaient un peu, mais je n'arrivais pas à savoir si c'était parce que je soutenais le poids de mon corps ou bien car j'étais gêné. Là encore, peut-être qu'il s'agissait simplement de ces deux sensations à la fois, et je ne savais pas comment le prendre. Devais-je alors m'approcher un peu plus d'elle pour cesser de trembler en étant confortablement installé, ou bien continuer de rester là, à trembler en la regardant de si près, elle qui pouvait voir mon visage se colorer d'un peu plus de sang au travers de ma peau pâle.

Et voilà que maintenant elle passait ses bras autour de moi, ce qui me rapprochait, peut-être sans le vouloir, encore plus d'elle, son souffle étant encore plus proche de mes lèvres légèrement humides. Qu'est-ce que je pouvais faire ? Vraiment je n'en savais rien. Me laisser aller ? Fuir ? Attendre que ce soit elle qui prenne des initiatives ? Des tas de possibilités fusaient dans ma tête, et je ne savais pas même pas comment elle pourrait réagir après tout.
D'un côté, le fait qu'elle m'est enlacé était pour moi comme une invitation, une attraction de plus vers elle à laquelle il m'était difficile de résister, et à laquelle je ne voulais pas résister. Mais d'un autre côté, nous étions à la fois si semblable et si différent, et cette différence m'effrayait un peu. Était-ce seulement possible ? Pouvais-je seulement me laissais aller avec cette femme que je ne connaissais que depuis ce jour ? D'un côté, elle ne me repoussait pas et cela me confortait dans l'idée qu'elle m'en laissait une fois de plus le droit.
Et pourtant, sa naïveté pouvait aussi être la raison pour laquelle elle restait là sans rien faire. Comment pouvait-elle me repousser si elle n'avait même pas conscience de ce que j'avais l'intention de faire ? Qu'est-ce qu'elle pourrait bien ressentir après cela ? Il fallait que j'essaie pour savoir. Mais…

Je fermais délicatement mes yeux déjà mi-clos, puis je sentais le poids de mon crâne être trop lourd pour que je puisse continuer ainsi, aussi je m'approchais lentement d'elle, pressant mes lèvres contre les siennes. Si elle ne semblait pas vouloir prendre d'initiative, cela signifiait qu'il fallait que je le fasse, puis je risquais un jour de regretter de ne pas l'avoir fait alors que là…
Un goût sucré venait recouvrir mes lèvres, glissant lentement à l'intérieur de ma bouche lorsque j'exerçais une plus forte pression sur elle. A cet instant, mon désir était comblé, remplissant mon être d'une intense libération, comme si mon corps se faisait plus léger maintenant que je m'étais lié quelques instants à elle, comme si elle aspirait tout ce qui me pesait, ou plutôt comme si je lui transmettais ce qui naissait petit à petit à son égard. Je ne savais pas si elle parviendrait à comprendre ce que ce geste à la base humain pouvait signifier, mais pourtant moi je ressentais clairement quelque chose émaner d'elle, comme une chaleur qui envahissait ma gorge d'un doux parfum unique au monde : le sien.

J'aurais désiré rester ainsi plus longtemps, mais j'avais déjà l'impression que le temps avait cessé de s'écouler alors que cela ne devait faire que quelques secondes depuis que j'avais pris mon courage à deux mains, et déjà je ressentais le manque de la texture de ses lèvres, mon cœur voulant de nouveau se lier à ce goût sucré qui la caractérisait. Mais je me contentais de sourire cette fois, mes lèvres étant cette fois-ci légèrement humide du contact de sa bouche qui était encore si proche de la mienne.

« Je ne sais pas si tu es capable de tout comprendre. » Lui murmurais-je doucement, bien qu'il n'y avait personne pour nous entendre. « Je ne sais même pas si je comprends moi-même ce que je ressens. » Je rouvrais doucement les yeux, fixant les siens d'un or vif alors que les miens m'apparaissaient comme décoloré au travers du reflet que je voyais dans ses prunelles, même si elle réveillait une certaine lueur en moi. « Mais je t'apprendrais ce que cela signifie. »
En disant cela, j'avais pût sentir une certaine confiance en moi, et surtout que ce que je disais été sincère. Mais maintenant que j'avais fini de parler, je rougissais de nouveau, plus encore qu'avant, même si je souriais toujours très, si ce n'est trop, maladroitement.

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Belladona » 12 Fév 2011, 21:27

La jeune plante ne bougeait pas, cherchant à comprendre, analyser, cataloguer ce qu'il se passait. Fleïana lui avait dit une fois, lorsqu'elle lui avait expliqué un peu la notion de couple, que les hommes et les femmes faisaient ça lorsqu'ils s'aimaient, que c'était un geste affectueux, d'amour en quelque sorte. Ça voulait dire qu'elle était amoureuse de Vilal? Ou qu'il était amoureux d'elle? Pourtant, elle n'avait pas vraiment l'impression de ressentir tout ce que Fleïana lui avait expliqué sur l'amour.

Elle ferma donc les yeux, attendant patiemment de voir et d'essayer de comprendre ce qu'il se passait. Puis il s'arrêta, et lorsqu'il lui demanda si elle comprenait, elle hocha la tête de gauche à droite, mais il avait les yeux fermés.

Finalement, il les ouvrit et elle pouvait voir son reflet dans ses prunelles, elle avait les yeux grands ouverts de la surprise, ne sachant pas trop quoi penser pour le moment, mais il lui promit de lui expliquer, c'était déjà pas mal

« Je suis désolée... j'ai pratiquement vécu toute seule toute ma vie, à part avec une amie morphe qui me rend visite de temps en temps alors... je ne connais rien des sentiments, de ce qu'on ressent ou autre alors... non... je ne comprends pas... »

Il rougissait à nouveau, elle essayait de savoir si c'était toujours parce qu'il la trouvait jolie ou s'il était gêné à cause du geste qu'il avait fait, ou encore si c'était parce qu'elle n'avait rien fait de spécial et qu'elle aurait peut être du. Elle ne pouvait même pas dire si elle avait aimé le fait qu'il touche ses lèvres ainsi avec les siennes, elle ne se souvenait même plus comment ça s'appelait. Elle avait l'impression que son petit cerveau était en surchauffe avec toutes les informations qu'elle était en train d'emmagasiner, elle se disait qu'il valait surement mieux qu'ils ne restent pas là. Il avait visiblement autant de question à lui poser qu'elle, il valait mieux ne pas rester dans un endroit où n'importe qui pouvait leur tomber dessus, surtout aussi près de Guttenvald, des brigands pouvaient se pointer à tout moment.

Elle passa doucement sa langue sur ses lèvres pour les humidifier, elle se rendait compte qu'elles étaient de nouveau sèches, probablement à cause de la circulation trop rapide de sa sève dans son corps quelques minutes plus tôt. Elle n'osait toujours pas bouger. Devait elle le repousser pour se relever? Devait-elle au contraire l'inviter à recommencer pour continuer à rechercher l'effet que ça lui faisait? Elle ne savait vraiment pas.

Elle se pinça les lèvres, et finit par lui dire

« Il faudrait peut être se remettre en route. Je suis vulnérable dans les plaines de ce genre... je... je préfèrerais au moins qu'on se rapproche des bois près de Guttenvald pour s'abriter... »

Non, pas pour se mettre à l'abri des regards indiscrets, elle parlait vraiment plus de se protéger des autres, elle ne savait pas si Vilal serait en mesure de la défendre si un groupe de brigands leur tombait dessus... on lisait une certaine inquiétude sur son visage à l'idée d'être attaquée, pas par lui évidemment...

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 12 Fév 2011, 21:51

J'allais soupirer, mais elle aurait pût se rendre compte que ce n'était pas la réaction que j'attendais de sa part. Quoi de plus normal après tout, nous étions si différent. Mais je ne pouvais pas regretter ce que je venais de faire, et je succombais donc à sa requête tout comme elle m'avait laissée me délecter de ce désir qui envahissait mon esprit : au moins je ne regrettais rien, et j'étais déjà plus confiant, même si je ne savais pas encore ce qu'il adviendrait par la suite, si elle ne préférerait pas reprendre la route seule pour chercher une quelconque forêt qu'elle ne connaissait pas. Rien ne m'empêcherait de l'accompagner, c'était une certitude, mais peut-être cherchait-elle un peu de solitude dans ces bois ? Peut-être qu'elle désirait trouver quelque chose sur elle même ? Ou bien encore qu'elle voulait simplement trouver l'endroit où elle se sentirait le mieux, et à ce moment là ce qu'elle m'avait dit pouvait être un mensonge…

Mais lorsque je la regardais de nouveau si proche de moi, je ne pouvais pas croire qu'elle était capable de mentir, en particulier en étant si pure et innocente. Je me redressais donc, mon visage devant lui apparaître plus clairement maintenant qu'il était plus éloigné. J'aurais voulu lui sourire, mais l'inquiétude que je voyais sur son visage m'en empêchait, aussi je ne pouvais vraiment que lui obéir, son hésitation dans sa dernière m'empêchant de faire quoi que ce soit d'autre.

« Tu as raison. » Je m'éloignais donc d'elle pour me mettre à genou, saisissant ses mains pour la tirer avec moi en même temps que je poussais sur mes jambes pour me retrouver debout. « Nous aurons tout le temps de reparler de ça… plus tard. » Je ne savais pas quand, mais je ne comptais pas la laisser dans l'ignorance, même si pour cela je devais lui décrire chaque sensation qu'elle avait l'impression de ressentir et que je ressentais moi-même. Dans ce cas là, ma faculté de compréhension me serait probablement plus utile que ce que je pensais.

Lui tenant les mains, je m'approchais lentement de mes affaires que j'avais laissé là, et je commençais en premier lieu par remettre mes bottes avant de m'apprêter à repasser ma cape autour de mon cou, quand mon regard croisa de nouveau celui de Belladona. Je réfléchissais à l'idée que je venais d'avoir, mais pour l'instant…

Je m'approchais du poisson qu'elle m'avait péché, et m'assurant qu'il était bel et bien mort à force de ne plus pouvoir respirer, j'appuyais l'une de mes griffes sur lui qui le traversa de part en part, un fluide rouge se dégageant de son corps alors qu'au moins j'avais la certitude qu'il était bel et bien décédé. La prochaine fois, j'effectuerais ce geste plus tôt pour lui éviter une longue mort douloureuse. Je m'en saisissais donc d'une main pour l'approcher de l'eau, lavant d'abord sa peau écailleuse tout en prenant soin de ne pas laisser trop de son sang dessus, puis j'arrachais un bout de ma cape déjà déchirée et l'enroulait à l'intérieur, soignement, de manière à ce qu'il ne puisse pas glisser, je l'attachais ensuite à ma ceinture. Instinct de survie ? Peut-être, je ne savais pas vraiment, c'était comme si j'avais toujours un peu fait comme ça, alors que pourtant c'était la première fois. Du moins depuis mon réveil…
J'enfilais ensuite mes gants et je regardais Belladona, ma cape dans la main. Je n'aimais pas cette idée, qu'elle doive être cachée alors qu'elle avait autant le droit d'être et de vivre que n'importe qui, mais si on ne voulait pas qu'elle attire l'attention… Au moins, dans mon cas j'apparaissais comme un humain tant que je portais mes gants et que je laissais invisible mes crocs. Je lui proposais donc cette alternative, sans la forcer.

« Tu peux porter ma cape pour te dissimuler plus facilement si tu veux. » J'avais fais en sorte de dire cela d'une voix douce et rassurante. Je verrais bien ce qu'elle ferait, puis je la suivrais : après tout, c'était elle qui connaissait le chemin.

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Belladona » 12 Fév 2011, 23:13

La picari sourit doucement et hocha la tête

« Je veux bien... merci... »

Elle prit la cape du bout des doigts et la passa autour d'elle, elle ferma les yeux en sentant la chaleur qu'il avait dégagée plus tôt autour de son corps, étrangement, ça lui donna un léger frisson. Elle leva les yeux vers lui d'un air reconnaissant. Elle lui prit la main et plongea ses prunelles dorées dans les siennes

« Allons y alors... »

Sans trop savoir pourquoi, elle posa de nouveau ses lèvres sur les siennes, elle se disait que maintenant qu'il lui avait fait une fois, c'était probablement normal? Sans aucune manifestation d'une quelconque gêne de sa part, il avait dit qu'il lui expliquerait non? Elle commença donc à l'entraîner avec elle vers la forêt sombre qui entoure Guttenvald. Au fur et à mesure qu'ils s'approchaient, elle resserait son étreinte sur la main de l'orphe, montrant son inquiétude à l'idée de se diriger vers cette ville de l'ombre. Lorsqu'enfin ils entrèrent dans ces bois morts, ses yeux ne pouvaient plus trahir la crainte qui s'emparait d'elle. Les corbeaux croassaient avec envie en la regardant, elle se demandait s'ils ne voulaient pas la dévorer, mais qu'ils se retenaient juste à cause du fauve qui l'accompagnait. Elle lâcha alors la main de Vilal pour prendre plutôt son bras et se presser contre lui d'un air apeuré. Les portes de la ville se dessinaient enfin

« P... pourquoi tu te rends à Guttenvald au fait? »

Elle ne voulait pas le lâcher... mais elle avait peur... très peur...

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 12 Fév 2011, 23:35

Je pouvais la sentir proche de moi, extrêmement proche, à tel point que je trouvais cela agréable et que je ne prêtais même pas attention à l'environnement lugubre qui nous entourait. Je m'en fichais un peu il fallait l'avouer, je l'avais là avec moi et c'était plus que suffisant. Puis… mon esprit repensait encore au baisé qu'elle avait déposée sur mes lèvres, même si cela devait plus être de l'ordre de l'imitation que de son bon vouloir, au moins j'avais pût goûter de nouveau sa chaleur qui me manquait déjà, et alors qu'elle tenait mon bras gauche, je levais ma main droite pour venir la déposer sur l'une des siennes, cela afin de la rassurer alors que je pouvais clairement sentir sa crainte rien qu'à son contact, mais aussi à sa voix et à son visage déformé par cette peur. Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre, car après tout moi-même je ne le savais pas, mais j'essayais malgré tout, pour elle.
« Il fallait bien que j'aille quelque part, ailleurs que la plaine où tu m'as retrouvé. » Je semblais confiant, mais peut-être était-ce de l'inconscience de ma part. « Je me suis dis que peut-être que quelqu'un me reconnaitrais comme je me suis réveillé pas loin de cette ville. » Je la faisais lâcher mon bras pour le passer autour de ses épaules, la plaquant contre moi pour qu'elle soit plus en sécurité. Je ne savais pas vraiment comment je pourrais la protéger moi-même, mais si je possédais de tels muscles ce n'était sans doute pas que pour séduire une Picari qui ne s'attardait pas sur ce détail, mais bel et bien car je devais posséder une force physique assez conséquente. D'ailleurs, je n'étais toujours pas fatigué de marcher, l'unique chose qui avait pût me faire faiblir était la soif, rien de plus.

Je passais mon autre main sur son visage. Même si elle ne pouvait sentir que le cuir caressait sa peau, j'espérais au moins que cela pourrait la rassurer un peu plus, mon regard scrutant l'horizon alors que je continuais de marcher. Mais plus je voyais son visage ainsi craintif, plus le mien fronçait les sourcils, ne supportant pas vraiment de la voir ainsi tétanisée par la peur. Je me devais de lui demander…

« Si tu ne veux pas entrer, nous n'entrerons pas. » Il fallait que je sache si elle voulait réellement passer par là ou si elle voulait faire demi-tour. Je ne pouvais pas encore lui promettre que je la protégerais tant que je ne m'étais pas battu, mais je pouvais au moins lui assurer le réconfort de ma présence. « Je ne voulais me rendre ici que parce que c'est proche, que c'est visiblement un nid de voyou et que mon apparence peu recommandable pourrait très bien être reconnue, mais si tu veux que l'on parte ailleurs je n'y vois pas d'objection. »
Bien entendu, lui demander une telle chose pouvait instaurer un doute qu'elle pouvait très bien ne pas posséder avant, mais à l'inverse, si elle n'était plus aussi sûre elle pouvait tout aussi bien vouloir m'accompagner malgré tout. Je la serrais un peu plus contre moi, lui frictionnant les épaules pour qu'elle sente un peu mieux encore ma présence, que je ne l'abandonnerais pas.

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Re: Qu'est-ce que je fais…?

Messagepar Belladona » 13 Fév 2011, 01:02

Belladona se blottit un peu plus contre lui, trouvant sa chaleur rassurante au fur et à mesure que la ville se dessinait. Elle avait passé son bras au niveau de sa taille alors qu'il la prenait par les épaules, sans trop savoir pourquoi, elle trouvait que ça la rapprochait de lui et la rassurait. Elle leva ses yeux apeurés vers lui et hocha la tête de gauche à droite

« Non, ça va aller. C'est peut être important pour toi... »

La ville se dessinait petit à petit devant eux, plus ils approchaient, et plus la lueur sordide et ténébreuse l'oppressait. La main qui ne tenait pas sa taille s'accrochait désormais à la tunique sans manche de l'orphe, comme si elle cherchait à s'agripper un peu plus à lui, telle une enfant qui se blottirait contre son père, bien qu'elle n'ait aucun souvenir de ses parents et donc, que ce n'était pas vraiment ce qu'elle ressentait.

Ses yeux se perdirent enfin vers le grand portail ouvert aux corbeaux. Elle s'arrêta quelques secondes, fixant la ville comme s'il s'agissait du gouffre de l'enfer...

Puis ils entrèrent.

RP clos. Direction Guttenvald!

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