Encore du poisson ?

Les plaines recouvrent la grande majorité du territoire Nideylien. Fertiles et verdoyantes ou au contraire arides et hostiles, elles s'étendent sans trouver d'autre barrage que les montagnes ou le désert. Par ici, si vous aimez crapahuter dans l'herbe !

Encore du poisson ?

Messagepar Mektild Bolt » 10 Nov 2010, 19:37

Précédemment : Le bon air de la campagne
*°*°*°*°*°*°*°*°*
Je précise une nouvelle fois que je n'ai rien contre toi Nilïn. C'est Mektild.

Les hommes de ce peuple étaient décidément trop naïfs... voir désespérément stupides, c'était affligeant ! Et puis d'un autre côté, ça arrangeait bien les affaires de notre guerrière à moitié aliénée. C'était bien, qu'il se dispute sur qui serait assez courageux ou assez fou pour s'occuper du chien. Ils pouvaient même prendre tout leur temps pour en débattre si ça les amusait. Elle, si ça ne les dérangeait pas de trop, elle était appelée ailleurs pour voir si elle y était...

En voyant Nilïn fondre sur eux et se hérisser d'épines, les chevaux tressaillirent avant de bondir sur leur jambe dans un réflexe de proie acculée. Les attaches cédèrent, et le poitrail d'un demi-lourd éventra les barrières qui les maintenaient prisonniers. Bien évidemment, juste au moment où Mektild s'apprêtait à mettre le grappin sur sa monture, cela allait de soit. Ses doigts se refermèrent dans le vide lorsque l'animal qu'elle s'était choisi releva l'encolure en roulant de grands yeux terrifiés, et elle jura d'avoir manqué la bride, notant dans un coin de sa tête de faire payer cet affront au prochain équidé qu'elle pourrait attraper... Son regard se reporta sur l'ouverture béante laissée par l'une des montures en fuite. Elles ne sont pas allées bien loin, trop habituées à servir les hommes, mais leur courir après risquait d'épuiser les dernière ressources de la jeune femme. Pour le coup, ce nouvel échec rajouta une belle strate de mauvaise humeur par dessus la pile déjà bien haute de Mektild... mais elle n'était pas au bout de ses surprises ! En se retournant, elle vit Nilïn, un cheval dans chaque main... le sang de la Winghox ne fit qu'un tour. À tous les coups c'était sa faute ! Et la seconde qui suivit elle en eut confirmation.


    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Sans rire, il me fait cet honneur ? » cracha-t-elle en arrachant la bride des mains de Nilïn.

Ses jambes tremblaient, ses bras se faisaient de plus en plus lourd. Mais à quelques mètres, les soldats rappliquaient au pas de charge et il n'était pas question de traîner plus longtemps. Sans demander son reste, Mektild se hissa tant bien que mal sur le dos de son cheval – dont elle ne retînt absolument pas le nom – et le gratifia d'un coup de talon si brutal que l'animal se cabra avant de foncer droit devant lui, se défendant par moment d'une ruade furieuse. Il aurait eu un tigre sur le dos qu'il n'aurait pas filé plus vite ! Quant à Nilïn qui protégeait sa fuite, elle pouvait bien finir embrochée par sa faute que ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Sa peau d'abord, celle des autres... euh... jamais en fait. Les autres n'intéressaient pas Mektild. Et ne vous avisez pas de lui demander d'être altruiste, ou bien elle vous en colle une. En attendant, malmenée là-haut, la jeune femme tenait bon. Les rênes et les crins enroulés autour de ses poignets pour seul point fixe, elle serrait les dents sans rien contrôler ni diriger. C'était sa monture qui décidait de la direction, et ses talons qui décidaient de la vitesse. Et qu'il ne s'avise pas de ralentir, ou bien elle le rappelait à l'ordre façon « prends-ça dans les flancs »...

Et tellement concentrée sur comment rester en selle, la jeune femme ne remarqua pas qu'elle ne faisait pas route toute seule. Un rire pourtant la tira de sa léthargie, et elle se retourna. Quelle ne fut pas sa contrariété de découvrir Nilïn qui chevauchait à quelques encolures... pour un pot de colle ! Et puis qu'est-ce qui la faisait rire d'abord ? Ah ! Qu'elle était énervante !!! Et qu'elle avait envie de l'éviscérer !!! Au bout d'un long moment, sa monture devînt plus molle et bien moins réceptive à ses injonctions pour avancer plus vite. D'un autre côté, Mektild arrivait au bout de ses maigres forces. Alors lorsque la cadence dû ralentir à l'entrée d'un bois, elle remercia intérieurement Drakmonniss pour cette trêve. Et lorsqu'enfin son cheval s'arrêta, elle se laissa glisser et s'écroula littéralement au sol, le nez dans l'humus et les feuilles mortes. Du cavalier et de la monture, on ne pouvait pas dire qui soufflait le plus bruyamment... Vidée. Il n'y avait pas d'autre terme pour qualifier ce qu'elle ressentait. Sa tête tournait horriblement et elle s'en moquait. Elle pouvait bien s'évanouir, ça lui ferait des vacances. Elle en avait assez vu pour aujourd'hui... et à travers les pulsations de son cœur dans ses tempes, c'est à peine si elle entendit les petits cris de souris d'Ordalie qui se prenait pour... on ne savait trop quel animal d'ailleurs. En revanche, elle sentit distinctement les gouttes d'eau l'asperger de toute part, et elle se redressa d'un bond... enfin, sur le coude faute de mieux.

Son regard se planta sur Ordalie. Ma parole, il le faisait exprès ou... quoi... eh mais...?

Mektild se releva... non, en fait elle rampa à quatre pattes vers Ordalie, et comme avec la boîte quelques heures plus tôt, elle se saisit du poisson et se mit à tirer comme une diablesse. On aurait dit deux loups se disputant une pitance, et ne cherchez pas à savoir qui grognait le plus fort !


    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Donne-moi ça ! Donne ! DOOONNE !!! »

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Nilïn Matoé » 18 Nov 2010, 17:18

Me voici enfin au calme, pour la première fois depuis le début de la journée. La seule chose qui dérange l'endroit paisible ou nous nous sommes arrêté est la cornue qui tente d'attraper le poisson du chien en hurlant. J'essaie de faire abstraction de ce point, et pour l'oublier je contemple la rivière qui coule calmement dans son lit.
J'y trouve mon reflet, une jeune femme couverte de boue et de sang, méconaissable. Il me suffit de plonger pour arranger ça. Je jette les lambeau de chemise que je portais encore et saute dans l'eau fraîche. En amont de la place ou je me trouve une longue trainée brunâtre s'étire et se mêle à la rivière, elle dérange les deux juments qui buvaient un peu plus loin.

Yanua vient coller sa tête contre mon dos, elles veulent repartir maintenant, estimant que nous sommes assez loin et hors de danger. J'essaie d'insister pour qu'elles continuent un peu avec nous, elles connaissent la région, et plus nous serons loin du village mieux cela vaudra.
Seulement la cornue n'a pas été très douce et pour Galiocha il est hors de question qu'elle remonte en selle. Je jette un regard noir vers la scource de nos ennuis depuis le début de cette journée, est il possible de faire une si malheureuse rencontre? Je n'ai pas encore trouvé une seule qualité humaine à cette espèce de brute, je me demande bien pourquoi le chien s'y attache.

Je pousse un soupir et deselle Galiocha. Elle vient aussi se coller à moi, pour me souhaiter bon voyage. Une fois les adieux faits elles filent au galop vers l'endroit d'où nous venons. Elles étaient de compagnie beaucoup plus agréable que celle des hommes, ou de mes deux compagnons complètement fous... Encore une fois je me retrouve seule avec eux.

Je ne me presse pas, je termine d'enlever le sang qui me colle encore à la peau et sort de la rivière et me laisse sécher aux derniers rayons de soleils de la journée. Je pense à ma forêt, dois je y retourner maintenant? Cette première expérience de contact avec le monde extérieur est une catastrophe. Je saisis la chemise du garde, elle se ressemble plus à rien maintenant que mes épines l'ont mise en morceau. Mais comme il faut que je sois habillée pour éviter les problèmes je ferais avec, et après l'avoir passé un coup dans la rivière pour lui rendre son ton écru d'origine, je la remet.

Je jette un coup d'oeil derrière moi pour voir dans quelle bouche (ou gueule) le poisson a fini.
J'ignore volontairement la cornue, j'hésite une seconde sur la façon de m'adresser au chien, puis je décide de faire simple et direct:


-Tu es quoi toi? Un esprit?

ce n'est pas très long, mais comme je ne sais pas ce que vous faites avec votre poisson (vous allez peut être déclenché une guerre?), je n'avance pas trop

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Ordalie » 19 Nov 2010, 15:09

Ça pour baver, le sang du poisson lui avait donné l'eau à la bouche. Ses babines ruisselaient avec sa pitence dans la gueule jusqu'à ce que Mektild décide de lui prendre la sucette de la bouche... Il grogna et tira de toutes ses forces pour conserver son butin. Il bavait comme un dément et grognait encore jusqu'à ce qu'il lache brutalement le poisson. La bestiole avait finit par mourir et commençait à se déchirer sous ses crocs à force d'être tirée d'un côté et de l'autre. Ses oreilles basses, les babines retroussées et le poils hérissé sur son dos, il se dit que donner une leçon de mordant à Mektild lui ferait le plus grand bien, sauf que Nilïn en décida autrement. Il redressa les oreilles et l'observa le regard plein de curiosité... C'est qu'on ne lui avait jamais fais le coup de le prendre pour un esprit. Il rit de son rire de chien. Grave et un peu bizarre.

Sans répondre, c'était impossible sous cette forme, il plongea dans l'eau et se retourna dedans comme un bien-heureux. Là, un poisson malchanceux passa tout près de sa patte. Il fixa l'eau, observa la chose et d'un coup frappa la surface faisant gicler le poisson hors du lit du ruisseau. Le poisson bondit jusqu'à Mektild... Suivit par deux ou trois autres qui manquèrent de peu la cornue. Ça lui changerait des cornes, un poisson sur la tête ! Il avait trempé son vêtement roulé en boule sur son cou, si bien qu'une minute après lorsqu'il retrouva forme humaine et se rhabilla de son pantalon trempé et lourd de quelques pièces dans les poches... Il n'avait vraiment pas fière allure pour un esprit chien.

-Si j'étais un esprit j'aurais transformé Mektild en caniche. Je suis un morphe. Un... Et bien un genre d'humain qui peut se transformer en chien... Enfin, moi je peux me transformer en chien, il parait que d'autres peuvent se transformer en un animal différent. Et toi, les épines c'est pourquoi ?

Si on partait du constat que le normal c'est l'être humain, alors lui était un morphe et les autres des gens normaux. Elle était quelque chose qu'il n'était pas, sûr et certain... Philosophiquement compliqué pour lui, il n'alla pas plus loin dans son début d'idée. Son estomac le rappelait déjà au poisson qui trainait par terre. Si ça ne tenait qu'à lui il l'aurait mangé sans le faire cuir. Une digestion sous forme canine l'aurait assuré contre la moindre infection stomacale. Mais, sous forme de chien il ne pouvait pas interagir avec les autres aussi facilement que sous forme humaine. Le poisson tenu à deux doigts par une ouïe, il alla ramasser du bois tombé non loin de la rivière.

-Si tu l'aimes cuit, allume ça.

Il laissa tomber le bois devant Mektild avec un grand sourire digne de... Digne de lui en fait.

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Mektild Bolt » 19 Nov 2010, 22:20

Cet espèce de sale chien galeux, non mais c'est qu'il se rebellait en plus ! Regardez-moi ça comme il grognait et hérissait le poil mieux que Nilïn et ses cure-dents capillaires. Les babines retroussées pour mieux faire valoir crocs, carnassières et autres dents destinées à déchiqueter firent sourire Mektild. Ah que ça lui plaisait toute cette hargne ! À tel point qu'à son tour elle en eut la bave au coin des lèvres. Penser à manger la rendait folle... rectification : elle était folle même lorsqu'elle ne pensait à rien. Ses doigts boueux glissaient sur les écailles gluantes et elle tentait tant bien que mal de s'agripper avec les ongles, arrachant une nageoire et un œil au passage. C'est qu'elle le voulait, son poisson ! Les quatre appuis d'Ordalie lui donnaient d'avantage de force pour tirer, et ses crocs plantés dans la chair tenaient bon. Il ne lâcherait pas si facilement. En réalité, Mektild perdait du terrain sur ce pauvre poisson qui n'avait rien demandé à personne. En désespoir de cause, elle fit passer ses jambes devant elle et entreprit de repousser Ordalie en calant ses pieds sur ses épaules et en poussant... en tirant... en grognant... Même un bordel n'avait pas vu plus dépravant. Mais elle voulait son poisson. Elle le voulait autant qu'elle avait pu saliver sur son défunt fromage depuis les dernières heures. Elle le voulait au point que si Ordalie s'avisait de remporter cette victoire sur le « partage » de la pitance, elle n'hésiterait pas à lui ouvrir le ventre avec les dents pour aller la récupérer dans son estomac...! Alors elle grogna encore, croyant pouvoir intimider son rival. Un rival... ça aussi, ça lui plaisait... Elle l'aimait bien ce cabot...

… outch ! Une seconde plus tard, elle retirait cette pensée de sa tête. L'animal avait lâché sans autre sommation, envoyant Mektild dans les racines d'un gros chêne. Sale bête ! Elle en resta sonné quelques secondes avant de recouvrer ses esprits. Le poisson dans sa main, elle sourit : elle avait gagné ! Ah... c'était décevant. Ordalie ne serait donc jamais à la hauteur de ses espérances ? Trop jeune. Trop chétif. Trop naïf. Elle aurait préféré un peu moins de compassion et un peu plus de bestialité. Tant pis pour lui. Elle bâtit des paupières lorsque quelques poissons vinrent la tirer de sa presque inconscience. Comme les jués plus tôt, elle s'en prenait plein la tête. À croire que le lancer d'objets non identifié et bien répugnant à la face des gens était un sport national. Elle se redressa sans lâcher son butin si chèrement acquis et jeta un regard suspicieux vers Ordalie en entendant parler de canif – à défaut de savoir ce qu'était un caniche. Ça l'agaçait prodigieusement que son toutou puisse s'intéresser à quelqu'un d'autre qu'à elle, et elle se promit de lui faire payer cet affront un peu plus tard. En attendant elle avait faim, et un sourire étira ses lèvres lorsqu'elle vit Ordalie préparer un feu. Un sourire qui s'évanouit presque aussitôt et s'accompagna d'un lancer de petits bois à travers la figure d'Ordalie.


    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Allume-le toi-même ! »

Une seconde de flottement plus tard, elle se leva à la recherche de pierres, d'humus desséché et de branches souples. Allumer un feu, elle savait faire. Combien de granges avait-elle allumées...? Elle regagna sa place en silence et s'activa sur ses pierres. La technique était rodée et avait fait ses preuves, en quelques secondes de petites flammèches s'attaquèrent aux brindilles, puis au petit bois, puis aux branches plus épaisses. Et en attendant que le plus gros prenne enfin, elle s'appliqua à embrocher chaque poisson avec ses branches vertes... Lorsqu'elle eut terminé, et qu'elle n'eut plus qu'à attendre la cuisson, elle daigna enfin lever le nez et s'intéresser à ce qui l'entourait. Une forêt. Bien. Pratique pour échapper à ces pourceaux. De l'eau. Parfait, elle avait soif et elle avait besoin d'un bon bain.

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Ils sont où les chevaux ? » s'étonna-t-elle tout à coup.

Un regard assassin vers Nilïn. Encore sa faute ? Encore sa faute !

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Ne me dis pas que tu les as relâchés !?? »

Oh allez... elle n'aurait pas pu rêver meilleure excuse pour agresser enfin cette sale petite peste... même si, en l'occurrence, Mektild n'avait jamais besoin d'excuse pour rien. Au moins, ça lui faisait une entrée en matière. Et ni une ni deux, elle se jeta en avant, les mains déployées pour tordre le cou de Nilïn ou l'étrangler, au choix. Ça dépendait de ce qui l'amuserait le plus. L'étranglement sans aucun doute, c'était plus distrayant de sentir sa proie s'agiter sous ses doigts et se débattre jusqu'à rendre l'âme...

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Nilïn Matoé » 20 Nov 2010, 01:10

Je sursaute au nom de Mektild. Je n'ai pas l'habitude d'entendre nommer quelqun aussi directement, jamais nous ne donnons notre nom à un inconnu chez les Matoe:
Qui sait ce que certains sorciers peuvent en faire? Ou si il parvenait aux oreilles d'esprits indiscrets qui profiterait pour hanter son propriétaire? Je jette un coup d'oeil à la Mektild en question, elle n'a pas réagit. Iloak m'avait dit que les noms n'avaient pas la même importance dans le monde extérieur, lui même le donnait volontier au premier venu.
Je prend ça pour de l'inconscience, mais dans le cas de l'a cornue j'espère secrètement que cela lui jouera des tours.

En tout cas je sais maintenant que mon interlocuteur est un "morphe-chien". Je n'ai aucune idée de la relation que sa race peut entretenir avec les esprits-animaux, ils sont surement très liés. C'est une conversation qu'il nous faudra avoir plus tard, ça pourrait être intéressant. Mais pour le moment je répond à la question qui m'a été posé.

-Mes épines viennent du porc-épic, c'est l'animal qui m'a choisit lorsque j'étais enfant. J'hésite une seconde avant de poursuivre: je suis assez loin de mon village, je cherche quelqu'un d'autre lié avec le même animal, tu en as déjà vu?


C'est à ce moment que la cornue s'inquiète des chevaux _déjà bien loin_ et tourne la tête vers moi. Face à son regard accusateur je hausse les épaules, je ne veux même pas répondre, comment expliquer à cette tête de mûle qu'elle est la cause de leur départ?
Mais j'aurais peut être du essayer, car sa figure se transforme et je me vois déjà passer un sale quart d'heure. Pas moyen de reculer, juste derrière se trouve la rivière et l'instant d'après elle se jette sur moi. Je ne sais pas si ses traits expriment la colère ou la joie, un mélange des deux probablement.


Je l'ai vu venir et j'estime pouvoir me défendre face à un adversaire épuisé et affamé comme elle. Je lui fait face, solidement campée sur mes jambes et prête à recevoir son assaut.
Je la fixe dans les yeux, ses mains visent ma gorge. J'attend encore un peu qu'elle ne puisse vraiment plus reculer, puis je m'abaisse et place mes bras en protection. je sens le métal qui la protège ses avants bras glisser sur mes mains, et ses genoux s'approchent dangereusement de ma tête, je descend encore et jette mon épaule contre ses tibias.

Je ne recontre plus aucune résistance, après le choc elle s'enroule autour de moi, toute la masse de son corps bascule au dessus de ma tête. J'accompagne son mouvement pour l'envoyer prendre un bain, la vitesse avec laquelle elle arrivait sur moi lui permettant largement d'aller finir dans la rivière.

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Mektild Bolt » 21 Nov 2010, 15:15

(si tu permets Ordalie, je me permets de faire réagir la miss comme elle seule sait le faire : n'importe comment et du tac au tac XD)


Les combats au corps à corps, ça lui connaissait à Mektild. Elle en avait mâté des plus coriaces : des boucs qu'elle avait frappé jusqu'à plus soif... et croyez là lorsqu'elle affirme qu'un bouc a la tête dure, et qu'il sait se défendre. Alors un pseudo hérisson, vous pensez bien qu'elle n'en ferait qu'une bouchée. Du moins c'est ce qu'elle pensa lorsqu'elle se jeta en avant dans la ferme intention d'étrangler ce sale pique aiguille de grand-mère... Comment aurait-elle pu se douter qu'un humain avait un peu plus d'intelligence qu'un bouc, et qu'il saurait l'esquiver ? Maudis pays ! La Winghox voulu freiner des quatre fers en voyant sa proie se rétracter subitement, mais les feuilles et les racines glissaient, et Nilïn était rapide. Peut-être d'avantage qu'elle avec son armure. Maudite armure ! Elle s'agrippa tant qu'elle pu à tout ce qui passa à portée de ses mains : cheveux, piquants... elle ne sut pas trop à vrai dire. Quelle importance d'ailleurs, puisque lorsqu'elle bascula, tout lui resta dans les mains. Elle ouvrit la bouche, vit l'eau, réalisa, retint l'insulte qu'elle s'apprêtait à lâcher au profit d'une grande inspiration... et là, ce fut le « plouf » le plus mémorable de sa vie.

Mektild en eut le souffle coupé. L'automne était déjà bien avancé et la température de l'eau ne devait pas grimper plus haut que quatre degrés. Autant dire que son corps n'apprécia pas tellement le choc. Elle dû se retenir de ne pas aspirer l'air par réflexe, ce qui l'aurait conduite à la noyade. Hors de question de faire un tel plaisir à Nilïn ! Une truite lui passa juste sous le nez en frétillant, envoyant de gaies petites bulles lui chatouiller le visage. Maudis poissons ! Elle se débattit légèrement et refit surface. Les cheveux dégouttant d'eau collés sur le visage et l'air deux fois plus furieuse qu'en temps normal, elle ressemblait à une folle évadée d'un asile psychiatrique. En fait, elle était juste évadée de son village... Peu importe... La seconde qui suivit, elle envoya l'une de ses jambières métalliques à la face de Nilïn, puis la deuxième, puis ses gantelets, son plastron, son bustier et tout ce qui lui tomba sous la main jusqu'à ne plus avoir ni pièces d'armures ni vêtements à jeter. Alors quelques pierres apprirent à voler, des branches aussi et différents débris à porté de ses mains. Bien entendu, chaque jet fut agrémenté d'un juron typiquement Winghox, pas toujours compréhensible mais asséné avec tant de conviction que ça suffisait à se sentir insulter. À court de projectiles – ou de grossièretés – ou les deux, elle se hissa enfin sur la berge et...

… et se jeta de nouveau sur Nilïn, bien décidée à lui offrir une épilation intégrale du cuir chevelu dans le style combat de chiffonnières... ou combat de catch, allez savoir. L'assaut ne ressemblait pas à grand chose.

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Ordalie » 21 Nov 2010, 18:28

piqueuse de tour xD ahah pas de souci pour ça, je réponds court c'est votre bagarre pas la mienne. *ça manque de boue*


Mauvaise idée. Très mauvaise idée.
Il aurait été chien il en aurait baissé les oreilles et se serait cacher les yeux avec les pattes. Mais en humain, il observa la scène comme si ses paupières étaient restées collées grandes ouvertes... Un "plouf" plus tard et pas mal de vagues supplémentaires dans la rivières, Mektild s'extirpa de l'eau pour jeter tout ce qu'elle pouvait... Y compris ce qu'elle aurait pu garder sur elle. Au départ il songea bien à aller se mettre à l'abri le temps que la fureur de la biquette passe, le temps aussi qu'elle se souvienne que son corps était épuisé. Mais non. Il resta là à la regarder passer la frontière entre excentricité et folie pure. C'était naturel chez elle.

Il se rendit à peine compte que ni lui ni les deux autres n'étaient gênés par la moindre pudeur. Et plus il passait du temps avec la Whingox moins il se sentait perturbé par cet facilité qu'elle avait de ne pas voir le regard des autres sur son corps nu. En clair et traduit : le désir s'était dégonflé un peu avant qu'elle ne tue un homme devant le train, ne restait que l'air blasé de celui qui n'aurait pas été contre être ailleurs en ce moment même. Il ne chercha pas même à séparer les deux filles qui étaient nées pour se taper dessus -c'était à y croire. Plutôt que de risquer des coups, il récupéra les poissons qui avaient déjà commencés à cuir au dessus du feu.

-Ah bah si t'en veux pas !

Il mordit à pleine dents dans la première brochette qu'il tenait, et mastiqua un bon moment les arrêtes qui étaient venu avec la chair de poisson. Y a pas à dire, il préférait de loin manger sous sa forme canine. Les arrêtes auraient été broyées avec le reste des cartilages du poissons, oeil comme colonne, sous ses molaires habituées à écraser les os les plus coriaces.

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Nilïn Matoé » 22 Nov 2010, 20:10

Lorsque mektild termine sa course dans l'eau elle arrache quelques une des épines de mon dos. Elles se détachent sans douleur, et elles repousseonrt, c'est fait pour ça.

Je pensais que ce bain la calmerait mais je m'étais trompé, j'évite de justesse une de ses plaques de métal qu'elle est entrain d'enlever et de me jeter à la tête. Les pierres qui suivent son plus difficilement évitable, quand une m'atteint à la jambe je trouve que tout cela commence à devenir dangereux et je me recule vers la forêt pour trouver l'abri d'un arbre. La cornue s'en rend à peine compte et continue à balancer tout ce qu'elle trouve.
Je pense aux enfants de mon village, lorsqu'ils piquent des colères, en général ils se retrouvent mis de côté pour quelques heures, et privé de repas dans la foulée.


Le chien commence à manger le poisson à quelques mètres de moi alors que la folle furieuse cherche de nouvelles munitions. Va t'elle se calmer? Je me découvre et quitte mon arbre.
Quelques secondes plus tard, n'ayant rien trouvé à jeter, elle charge à nouveau, et cette fois réellement en colère. J'attrappe la brochette que tenait le cheveux rouge en marmonnant un "désolé", puis je m'enfonce dans la forêt en courant.
Je commence à comprendre, Mektild est une gamine, il faut donc la punir de même. Et si elle ne mange pas elle va finir par s'écrouler toute seule, d'où mon "kidnapping" de poisson, n'en déplaise à ce pauvre chien qui n'a rien fait.

Le milieu forestier est peut être l'endroit dans lequel je me sens le mieux, mis à part un bon trou dans le sol. C'est là ou j'aurais tous les avantages si je dois vraiment combattre la cornue. Tout en traçant mon chemin parmi les arbres, je prend soin de passer là ou les feuillages cachent des racines ou des branches mortes susceptible de faire trébucher l'imprudent.
Enfin je trouve ce que je cherchais: un gros arbres aux branches hautes et à l'écorce suffisamment rugueuse pour que le tronc soit praticable. Je m'élance et commence à grimper (à la façon dont on monte sur un mat de cocagne, sauf que le tronc est beaucoup plus large)
Je ne m'arrête pas au premières branches, je continue un peu plus haut afin de ne pas être à portée de projectile depuis le sol. Puis je m'assied et regarde la jambe que la pierre à heurté, j'aurais une belle marque à la cuisse, un peu au dessus du genoux. Je grimace, il s'en ai fallut de peu pour que j'ai une jambe en moins. Peut être aurait il fallut laisser la cornue dans la cave tout à l'heure, ou ne pas lui garder de cheval?


Je jette un coup d'oeil au pied de l'arbre, afin de voir comment elle se débrouille pour me déloger, me suivait-elle d'ailleur?

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Mektild Bolt » 23 Nov 2010, 19:22

Désolée Nilïn. J'ai hésité pi je me suis dit qu'elle finirait par tomber dans les vappes si elle te courait derrière.

Quand Mektild avait quelqu'un dans le nez, il ne fallait pas chercher à la dissuader de lui tomber dessus. Pour tout dire, il ne fallait pas non plus chercher pourquoi elle faisait l'objet d'autant de mépris de sa part. En fait avec Mektild, il était inutile de chercher à comprendre les rouages de ses raisonnements. Prenez sa cadette par exemple. Oh, elle ne l'avait jamais frappée – son paternel ne lui aurait jamais passé une telle violence – mais qu'est-ce qu'elle avait pu s'amuser à la traumatiser. Et Noak ? Un véritable plaisir que de dénoncer ses mœurs douteuses et de le savoir mort le lendemain. Et Zlata ? Elle aurait donné cher pour avoir l'occasion de la frapper jusqu'à plus soif... En attendant, elle n'avait que Nilïn à se mettre sous la main. Nilïn ou Ordalie, mais elle aimait bien le cabot sanguinaire. Et quoi ? Il fallait bien qu'elle déverse sa mauvaise humeur chronique sur quelqu'un, non ? Seulement voilà, cette punaise à pointes lui filait entre les doigts aussi sûrement qu'une anguille. C'était tout bonnement insupportable. À tel point qu'elle hurlait de rage en même temps que ses poumons sifflaient sous l'effort. Les feuilles, sous ses pieds, volaient en tout sens. D'ailleurs, elle aurait mieux fait d'en cueillir une de vigne pour la bienséance. Ah pardon... j'oubliais que je parlais de Mektild... Les cheveux en pagaille, les pieds écorchés, rouge comme une pivoine, elle s'arrêta. Il y eut comme un déclic, quelque part au fin fond de ce qui subsistait vaguement de sa conscience.

Et oh... une seconde... comment ça elle n'en voulait pas ? Elle se tourna vers Ordalie, laissant le singe à son arbre, et ce qu'elle découvrit la figea. Elle aurait pu se mettre en colère... mais elle l'était déjà. Alors elle restait les bras ballants, sans trop savoir comment réagir. Si ce n'était pas spontané, ça ne venait pas. Et bien entendu, la pique aiguille profita de ce moment de faiblesse pour descendre de son perchoir. Mektild eut à peine le temps de la voir filer avec SON poisson. La fourbe !


    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Eh !!! »


La seconde suivante, plus de Nilïn. Plus de poisson. Si. Un seul encore embroché et grillant au dessus du feu. Heureusement que le chien en avait pêché plusieurs. Lui au moins, savait se rendre utile... Parce que Mektild est utile ? Euh oui... pour déblayer le passage en cas de fuite, de charge ou tout autre manière bestiale de se rendre d'un point à un autre. Elle hésita. Elle avait le choix entre courir après Nilïn ou s'asseoir et manger. Le calcul fut vite fait lorsque sa vision se mit à tanguer. Après l'effort, son sang circulait bizarrement... à condition qu'il circule encore. Un frisson lui parcouru les tempes et la nuque. Elle avait froid, et une myriade d'étoiles se faisaient sentir. Le choix était fait. Délaissant complètement Nilïn – elle lui règlerait son compte plus tard – elle s'approcha de SON feu, se laissa tomber sur SON tas de feuille et poussa Ordalie sans ménagement d'un coup d'épaule. Non mais ! Il la prenait pour la femme servile qui cuisinait pour les autres ou quoi ? Certainement pas ! Elle empoigna la brochette restante et s'en goinfra. La chair se détachait facilement après la cuisson, et elle recracha arrêtes, nageoires et autres parties suspectes comme un mâle Winghox crache son tabac. Ah que ça faisait du bien ! Quelques déchets s'échappèrent de ses lèvres et finirent leur course sur ses cuisses. En tailleur, plus confortable, elle ne se souciait vraiment pas d'avoir l'air pudique.

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Pêches-en d'autres si t'en veux, cette cruche est partie avec le reste... »

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Ordalie » 07 Déc 2010, 20:01

Il l'a regardé... Comme un poisson en fait. Les yeux grands ouverts, absence temporaire de paupières. Elle mangeait comme un homme resté trop longtemps hors de toute société (Mektild dans toute sa grandeur) elle se tenait fière de son corps -à en juger par la totale incapacité de son cerveau à emmagasiner la moindre information de gêne- et elle était aussi reconnaissante qu'un ours à qui on vient de piquer le derrière avec une lance : percutante. Il s'éloigna de quelques pas : Nïlin avait raison sur un point, mieux vaut s'écarter des fous.
C'est peut-être contagieux comme maladie, un genre de Rage génétique. Un sourire se dessina à cette pensée, il faut avouer qu'à la Whingox il ne manquait que de la bave moussante aux commissures des lèvres. Sans réfléchir -jamais avec lui- il plissa les yeux dissimulant de moitié ses prunelles d'encre et lâcha avec nonchalance :

-t'es bien foutue mais t'es insupportable, si tu as encore faim t'iras pêcher toi-même.

Un chien. Plus un jeune homme. Nous donne un abruti c'est bien connu -sur nideyle c'est connu... Enfin, j'espère.
Il bondit sur ses pieds, l'adrénaline de la course l'avait assommé et maintenant qu'il se tenait debout ses muscles tiraient et ses os craquaient comme des vieilles arrêtes !

-J'ai envie de viande ! Nïliiiin ! Tu peux descendre tant qu'elle mange tu risques rien !

On peut toujours essayer. Tant que Nïlin était le bouc émissaire de tous les maux de la biquette, lui s'en sortait plutôt bien malgré la disparition de sa pitance. Encore, il sentait déjà l'odeur du chèvre sauvage dans les environs. Déjà son estomac sentait craquer sous ses dents les vertèbres qui se déliteraient dans la chair brûlante. Il avait faim, faim à saliver sur la moindre odeur... Puis il regarda Mektild, le poisson, ses cornes, sa peau nue.

-Tu sens... Tu sens comme une chèvre.

Boue, carotte, corne... Le rapport était affreusement décevant pour ses papilles, alors il s'éloigna du feu et rumina sa faim en se demandant quand réapparaitrait son poisson fantôme.


Pardon ! En plus d'être ultra lent, j'écris que des trucs nuls en plus

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Nilïn Matoé » 08 Déc 2010, 13:03

Je ne crois aps que Nilïn t'ai donné son nom Ordalie. Va falloir attendre un peu qu'elle te fasse confiance pour ça.


La forêt est calme, rien ne bouge. Je suis hors de danger mais seule, et tout autant perdue que ce matin. Dois-je revenir vers eux pour demander mon chemin? Je n'en ai aucune envie, mais continuer mes errances hasardeuses devient aussi dangereux.
Incapable de prendre une décision convenable je reste sur ma branche, la brochette de poisson à la main. Au moins ai-je fais une bonne action en privant Mektild de repas...

le vent change de direction, souffalnt entre les arbres et apportant toutes les odeurs de la forêt. Mais parmi elles je sens une chose inconnue. Je dresse la tête et écoute attentivement, seul l'appel de cheveux rouge brise le silence. Pourtant l'odeur devient plus forte, sa scource se rapproche, je ne l'identifie pas, mais elle est rapide, probablement assez grosse.


Je sais maintenant quel choix faire, je saute de l'arbre et me faufile le plus vite possible vers la rivière. En arrivant je fais signe à mes compagnons de se taire et je jette de la terre sur le feu.
Voir la cornue manger me blesse un peu, je n'ai même pas réussi à la punir. Je regarde dépité la brochette que je tiens encore, cheveux rouge semble aussi très interessé par celle-ci, un peu plus et il baverait. Je la lui rend, je me suis goinfré de jué tout à l'heure et je n'ai plus très faim.
Je me rapproche d'eux et leur chuchote:

-Quelque chose arrive, ce ne sont pas les hommes de tout à l'heure, ça vient de la forêt.


Je scrute leur visage à cette annonce, j'attend leur réaction. Je n'ai aucune idée sur les dispositions à prendre, à part se rendre invisible en ne faisant pas de bruit puisque le vent nous couvre.
Ca s'approche encore, j'espère que ce nouvel arrivant viendra équilibrer la journée jusque maintenant désastreuse: peut être ferons-nous enfin une rencontre agréable?

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Mektild Bolt » 11 Déc 2010, 18:04

J'envoie un PNJ pour la bestiole ou tu as une idée derrière la tête Nilïn ?

Mektild leva le nez vers Ordalie, la bouche pleine de la chair tendre du poisson qu'elle avalait presque sans mâcher. Et depuis quand est-ce qu'il lui tenait tête de cette manière, celui-là ? Pour toute réponse, elle lui envoya l'arrête centrale à la figure, la tête horrifiée du poisson faisant contre-poids comme s'il s'était agit d'une fronde. Ce sale chien ingrat ! Si elle n'avait pas été là, il se serait fait réarranger le portrait par les marins de Balaïne... ça lui apprendrait à vouloir rendre service, pensa-t-elle avec mauvaise foi. Parce qu'avouons-le, elle n'avait jamais eu l'intention de rendre service à qui que ce soit... elle avait juste éprouvé un besoin viscéral de cogner sur quelqu'un de bon matin. Elle haussa les épaules tout en restant silencieuse. Un miracle ! La chaleur de la viande cuite lui réchauffait doucement les entrailles, et le goût salé la réconfortait bien mieux que les jués plein de flotte avec lesquels Nilïn avait tenté de l'empoisonner. Quant au semblant de compliments dont l'avait gratifié le Morphe, elle les entendit tout juste. Maintenant qu'elle s'était assise et qu'elle n'avait plus rien à faire de ses bras et de ses jambes, il lui apparaissait enfin qu'il faisait froid. Voir même très froid. Elle jeta un œil exaspéré à ses vêtements trempés éparpillés un peu partout dans les feuilles. Pas question de les enfiler par ce froid. Elle attendrait qu'ils sèchent. Et dans cette idée, elle se leva pour les ramasser... En passant près d'Ordalie, elle ne put toutefois pas s'empêcher de grogner, comme pour imposer un hypothétique ascendant sur lui.

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Tu sais ce qu'elle te dit la chèvre ? »

Non ? Et bien elle lui laissait imaginer… Mettant la main sur une chaussette suspendue à une branche basse et sa culotte enfouie sous les feuilles, elle se mit à frisonner. Et cette fois, ce n'était pas de faim mais bel et bien de froid. Elle jeta un coup d'œil aux environs afin de repérer un peu plus de bois pour nourrir le feu... sauf que miss Porc-épic profita qu'elle ait le dos tourné pour refaire surface et jeter de la terre sur l'unique source de chaleur que Mektild était parvenue à allumer. Elle tressaillit de rage. Elle cherchait vraiment à mourir celle-là ?!!

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Sans rire !!! Aboya-t-elle mieux qu'Ordalie. Et tu crois que les bestioles d'ici n'ont pas de nez ? Ça sert à quoi de recouvrir le feu, s'ils ont sentit la fumée et le poisson de toute façon ?!! »

Curieusement, elle ne se précipita pas sur Nilïn pour l'égorger, mais se contenta de se redresser et de faire comme si ses mises en garde n'étaient que du vent. Elle secoua son juste-au-corps épinglé d'aiguilles de pin et l'essora comme une forcené avant de le mettre à sécher sur une branche, à côté de son pantalon qui venait de subir le même sort et de son bustier de cuir aux lacets fatigués. Ensuite, elle se concentra à retrouver les pans de son armure disséminés tout autour d'eux, comme si cette petite séance de ménage était susceptible de la détendre.

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Et je vous signale qu'à cause de vous je n'ai plus mes armes, alors animaux ou quoi que ce soit d'autre, vous n'avez qu'à vous débrouiller tout seuls. »

Mektild qui se met à bouder le combat, on aurait tout vu ! Elle fit volte-face pour fusiller Nilïn du regard. D'ailleurs, si elle n'avait pas foncé dans le tas quelques heures plus tôt, attiré l'attention ailleurs grâce à Ordalie, bousculé quelques personnes... ils y seraient encore. De mémoire – mémoire de mauvaise foi, est-il utile de le rappeler – à part faire le contraire de ce qu'ils avaient prévus, cette grosse maline de hérisson n'avait pas beaucoup aidé. Et en plus à cause d'elle, ils n'avaient plus de chevaux non-plus. D'ailleurs, en empêchant Mektild de se nourrir, elle réduisait ses chances de se garantir sa protection en cas de nécessité. La jeune femme s'essuya le nez d'un revers de main. Le froid et l'humidité de ses cheveux glacés s'écoulant dans son dos commençait à avoir raison de ses défenses immunitaires. Ses oreilles moins affûtées que celles de Nilïn perçurent enfin les bruits qui se rapprochaient. Gros ? Sans doute, d'après le bruit... Mais elle ne craignait pas les dragons, alors bon...

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Ordalie » 21 Déc 2010, 22:00

Ça ne tremble pas sous vos pieds à vous ? Sous les siens, ça tremblotait (comme trembler mais en moins terrifiant...). Il fit face à ce qu'il jugeait être l'origine du bruit, à vrai dire, il fit face à tout et rien. Aux arbres, aux angles morts, à la limite de son champs de vision. Mektild aurait pu danser la rumba avec des assiettes en équilibre sur la tête, il n'y aurait pas fait attention. Il se concentrait sur l'origine du bruit, il cherchait de ses rares connaissances à imaginer ce qui allait leur tomber dessus - Encore ! L'un d'entre eux devait avoir une bonne étoile en pétard ou agonisante, seule explication plausible de voir autant de mauvaise chance s'abattre sur eux en si peu de temps. Alors, problème ou gros problème à l'horizon ?

Il arqua le dos, banda ses muscles, se transformer maintenant n'aurait servit à rien. Il n'avait pas beaucoup dormi, s'était déjà métamorphosé plusieurs fois dans la journée et les coups reçus ces dernières heures lui pesaient sur les épaules. Tout au plus écoutait-il avec attention les murmures de son instinct qui lui dictait de figer son regard et d'attendre. Un regard neutre, entre le moment où il attaquerait pour sa survie ou le moment où il détallerait pour la même raison. Le choix n'était pas encore fait.

Le tremblement cessa. Ordalie se prit à reprendre son souffle. Et le tremblement sous ses pieds recommença. C'était menu, quelque chose de lourd mais pas assez pour vous causer un bon tremblement de terre. Un bruit de friction, de feuilles secouées et de bois écrasé. Régulier et ininterrompu. Les arbres semblèrent s'ouvrirent en deux quand débouchèrent devant eux deux énormes Euther. Épaules contre épaules, le chien avaient l'impression que les deux créatures prenaient tout l'espace possible de son champs de vision, jusqu'à ce que quelque chose bouge derrière eux.
Une carriole plus haute qu'eux fut un instant secouée par une force inconnue, un bruit de clochette et de beaucoup de choses accompagna le dernier soubresaut de l'engin, comme une révélation une petit homme plus large que haut se pencha pour voir au delà de la laine épaisse de l'un des deux bestiaux.

Autant dire que le petit bonhomme resta perplexe devant : Un garçon pieds nus et à moitié habillé, la femme-hérisson encore moins vêtue et Mektild... Avait-il déjà vu Orphe et Winghox, c'est une excellente question, se doutait-il de la frayeur qu'il avait causé à trois fugitifs... Tiens d'ailleurs, sait-il que ces trois sont destinés à la potence ?

-Des voyageurs ?

Une petite voix à mi-chemin entre le grave et l'aigüe un peu couinant. Il ôta sa casquette, la porta à son coeur et, s'approchant, s'inclina.

-Salutations !

Il avait un sourire indéchiffrable et des vêtements trop petits pour que le chien s'imagine les lui soustraire : il commence à faire froid quand on a rien sur le dos mise à part un pantalon humide et de lourdes pièces dans la poche qui ont tendance à faire tomber ledit pantalon.

J'ai jugé bon de proposer une sortie à cette mise en bouche, si elle ne vous convient pas, dites-le je modifierai mon post sans rechigner.

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Nilïn Matoé » 17 Jan 2011, 12:22

Mektild, à côté de moi, s'apprêtait à faire face, Ordalie ne bougeait pas et attendait aussi. J'étais partisante de me cacher, pourquoi avais-je donc éteint le feu d'après eux? Le porc-épic n'est jamais très porté à courir vers l'inconnu, cette fois j'ai suivi cet instinct.

Discrètement j'ai reculé, non pas vers la rivière, je ne suis pas un poisson... Mais en suivant la lisière de la forêt et peu à peu je me suis confondu avec les ombres des arbres, sans faire de bruit, comme on me l'avait appris chez les Matoé. Et il aurait fallut avoir un oeil bien exercer pour me remarquer. J'ai tourné autour de la scource du bruit de façon à ne plus être dans le vent. En un mot, je fis tout pour devenir invisible.


Je suis arrêté là. J'écoute. La chose qui faisait tremblé la terre a stoppé à peu prêt au niveau du feu. J'entend une voix, je ne comprend pas les paroles.
Cette fois je continue seule, j'ai assez eu de problèmes dans la journée, et laisser Mektild derrière moi me rassure un peu.

Je m'éloigne doucement, bientôt il ne reste plus que la forêt autour de moi, les chants d'oiseaux et le bruissement du vent dans les feuilles. Je cherche les traces de la chose que je venais d'éviter: deux gros animaux et un je ne sais quoi qui laisse deux bandes parallèles dans l'humus de la forêt.
Je décide d'aller là d'ou ils viennent.

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Mektild Bolt » 18 Jan 2011, 15:46

Nickel Ordalie, ça nous permet de changer de direction. Par contre j'ai eu trop d'mal désolée, c'est un peu nul du coup...


Un voyageur, elle ? Non mais il voulait goûter à ses cornes celui-là ? Une guerrière, par Amroth ! Une guerrière ! Bon, évidemment, sans ses armes ce n'était peut-être pas si évident, mais les cornes héritées de Drakmonniss suffisaient, non ? Elle allait lui apprendre à vivre à monsieur le père noël sur son traineau !

    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« Guerrière, pas voyageuse ! » Grogna-t-elle d'humeur égale à elle-même.

Le petit homme rondouillard tourna sa tête bienveillante vers elle et haussa un sourcil face au spectacle qui se présentait à lui. Une guerrière nudiste – ou exhibitionniste, ça revenait au même – ce n'était pas courant. Il eut un petit rire paternel (oh oh oh) et décida finalement qu'il valait mieux parler à Ordalie, moins enclin à la rixe verbale.

« Bonjour bonjour, mes jeunes amis. Veuillez m'excuser pour mon indiscrétion, mon intention n'était nullement de perturber votre voyage de noces... »

Ce à quoi Mektild se raidit. Voyage de...? Non mais...


    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png« PARCE QU'ON À L'AIR D'ÊTRE EN VOYAGE DE NOCES ?!!


_ Et bien si j'en juge par vos tenues, c'est la première chose qui me vient à l'esprit, en effet.
    http://nideyleforum.free.fr/kits/mektildedial.png_ Dans ses rêves !


_ Bien bien bien... c'est donc que vous avez quelques ennuis. Puis-je vous aider ? Vous prêter de quoi vous vêtir par exemple ? Oh... et ne criez pas devant les Euthers, ils n'aiment vraiment pas cela... »

Comme pour illustrer ses propos, les deux mastodontes laineux hochèrent gravement la tête, et toute caractérielle qu'elle fut, Mektild ravala l'insulte qui lui pendait aux lèvres. Elle avait déjà eu l'occasion d'assister aux dégâts que pouvait causer une de ces bestioles lorsqu'elle montrait des signes de mauvaise humeur. Ça avait été un spectacle très réjouissant à ses yeux, de voir trois maisons effondrées, toute une clôture balayée comme un château de cartes, quelques malchanceux piétinés... Tout ça pour dire qu'elle savait à quoi s'attendre et que curieusement, l'idée que ça puisse lui arriver à elle ne l'enchantait pas autant que quand c'était pour la pomme des autres. Son ventre gargouilla. Un seul poisson et quelques jués insipides n'avaient pas réussi à lui faire oublier son fromage. Indifférent aux lamentations de son estomac, le petit bonhomme rond s'était de nouveau tourné vers Ordalie.

« Vous êtes un Morphe, n'est-ce pas ? J'avais un ami qui pouvait se changer en Paresseux. Je le retrouvais toujours au même endroit. Il ne bougeait pas beaucoup... Déclara-t-il d'un ton enjoué. Venez venez, je dois bien avoir quelques vêtements chauds pour vous. »

Il alla fouiller son immense charrette et en revint avec deux gros pulls en laine d'Euther à sa taille – autrement dit trois fois trop grand pour Ordalie. En lui tendant le premier, il se pencha autant que sa corpulence le lui permettait.

« J'ai connu une femme avec un caractère avoisinant. Je vous plains mon ami... je vous plains... »

Puis il se retourna et envoya le second vêtement à Mektild sans autre ménagement. La jeune femme l'attrapa au vol et l'enfila sans décrocher un mot. Avouer qu'elle était reconnaissante envers cet homme qui lui épargnait de finir gelée sur place aurait été une humiliation pour elle. Sa meilleure stratégie consistait donc à se taire, même si elle marmonna quelque chose à propos de « pas possible d'être aussi large » suivit d'un « doit bien se trimballer avec de quoi s'engraisser continuellement ».

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Ordalie » 18 Jan 2011, 19:03

L'homme était aimable et généreux ! Assez pour piquer la mauvaise humeur chronique de la Winghox. Et le morphe eut toute la peine du monde à retenir une envie de rire à plein poumons. En voyage de noces, si c'était le cas il serait sûrement déjà au fond de la rivière à gober les algues par les racines... En réalité, il finissait par croire qu'elle n'aimait personne à part elle. Il en avait mis du temps à le comprendre.

En enfilant le pull il sentit ses poils se hérisser sur sa peau, la chaleur de la laine le faisait frissonner de la tête aux pieds. Une nuit et un jour torse nu et sans chaussures, c'était assez pour se choper une bonne angine, non ?

-Merci, fit-il après avoir ajusté les manches et il se pencha pour répondre à voix basse, elle est caractérielle mais unique en son genre.

En se tournant vers Mektild, il avait un large sourire sur le visage, c'était facile de se moquer d'elle.

-Remercie-le donc chérie !

Il avait déjà signé son arrêt de mort depuis des lustres, un peu plus ou un peu moins, il n'en mourrait pas deux fois !
Quelque chose lui titilla les narines, quelque chose de pas vraiment ragoûtant et s'il avait critiqué Mektild sur son odeur tout à l'heure -après un nombre de plongeons considérable dans l'eau/la boue/la poussière- il commençait à sentir sa propre odeur. Un fauve, c'était le cas, une odeur de fourrure qui a trainé dans beaucoup trop de choses à son goût. Il avait presque envie de s'excuser envers Mektild pour l'avoir critiqué, mais s'il osait, elle serait peut-être capable de lui tordre le cou. L'insulte ou les excuses, il ne saurait pas pourquoi elle le tuerait... Les deux sont une bonne raison.

Pour en revenir au commerçant, lui ne se plaignait pas d'être en compagnie de Mektild. Il l'aimait bien la chèvre (quoique bouc serait plus juste, ou rhinocéros, dur de se décider), elle était insupportable pour n'importe qui se soucierait de ses sautes d'humeur, mais lui... Tant qu'elle ne réussissait pas à lui en coller une, il pourrait rester avec elle même si c'était finir en gibier de potence.

En observant le petit homme, c'est là qu'il s'aperçut de la disparition de la jeune femme aux épines, il chercha du regard et l'homme en fit de même avant qu'il ne lui demande ce qu'il cherchait.

-Et bien... J'ai entendu quelque chose.

C'était faux, mais il ne souhaitait pas révéler la présence de la jeune femme en criant "si y a une fille par là... quelque part" si elle avait choisi de disparaitre, libre à elle. Au moins espérait-il qu'elle ne se ferait pas attraper par les hommes d'Aspasie. Il sentait déjà l'odeur de l'encre d'imprimerie finir de marteler les affiches. Recherchés pour meurtres ? Joli tableau pour un innocent. Mais aucun juge ne le croira tant qu'il sera avec Mektild.

-Il n'y a rien mon garçon ! Alors, vous voyagez, où allez-vous ?

L'attention d'Ordalie fut de nouveau attirée par le bonhomme, il n'avait pas dit "fuyez" mais voyager... C'était pareil techniquement et tant que tous s'entendraient là dessus, ils pourraient même partir en bons amis. Et une fois de plus il ne su pas vraiment quoi répondre. "Loin d'ici" serait une excellente idée.

-Je me dirige vers le Sud, vers Banba. Quant à ma compagne je n'en aucune idée.

Ils continueraient peut-être de faire route ensemble, après tout, ces deux là formaient une bonne équipe jusqu'à maintenant.
Echappés de Balaïne, échappés d'Aspasie (certes Mektild avait dit adieu à son arme, ça ne lui faisait pas de mal !) il ne manquerait plus qu'ils doivent s'échapper d'Ephtéria. Alors il préférait descendre vers le Sud. Banba le rassurait plus comparé à la belle Ephtéria...
L'homme semblait très heureux d'entendre mes projets.

-Si elle accepte de se tenir tranquille je peux vous conduire jusqu'à Banba j'y vais justement !

Alors, bonne ou mauvaise idée ?

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Re: Encore du poisson ?

Messagepar Mektild Bolt » 23 Jan 2011, 13:10

Mektild fit volte-face pour fusiller Ordalie du regard. C'était tout juste si ses pupilles n'avaient pas pris la forme d'une tête de mort. Chérie ? Non mais ! Elle aurait dû lui faire avaler sa boîte la dernière fois, ça lui aurait fait les pieds ! Elle aurait même pu lui carrer le train où elle pensait.

Image« Va te faire voir ! »


Elle ramassa ses vêtements humides et les pans de son armure en comprenant que le reste de la visite de ce monde détestable se ferait dans la charrette. Snobant l'homme rondouillard pour ne pas avoir à le remercier et ne posant sur Ordalie que des regards assassins, elle alla s'installer dans un coin de l'embarcation en admirant les cornes des deux Euthers. Bizarre me direz-vous. À croire que la jeune femme jugeait de l'importance d'une créature à la taille de ses cornes. Les cocus devaient avoir une bonne place dans son estime...

Image« Ça m'est égal, à moi. » Grogna Mektild depuis sa place.


Elle s'était assise entre deux sacs de jute remplis d'elle se moquait quoi et avaient ramené ses genoux sur sa poitrine. Le pull trop large enveloppait le tout. Mince, c'est qu'il faisait froid quand-même. Le bonhomme haussa les épaules d'un air résigné et invita Ordalie à monter. Notez que Mektild n'avait pas attendu un tel élan de générosité, elle. Il s'assit à l'avant et ramassa une baguette d'une trentaine de centimètres qui se déplia comme une canne à pêche télescopique. À son extrémité, un filin retenait un petit sac de graines de Cabal qu'il agita sous le mufle énorme des Euthers. Ces derniers se mirent alors en route en ébranlant la forêt. Mektild ne souffla pas un mot de tout le voyage. En fait, elle ne tarda pas à s'endormir.

« Voilà qui nous fera des vacances... » sourit le gros homme en adressant un clin d'œil à Ordalie.


La suite : Fini le poisson... peut-être.

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