Ce peuple était décidément des plus étonnant. Comment pouvaient ils vivre ainsi en plein milieu du désert ? Un fleuve, si grand soit il, suffisait vraiment à combler tout leur besoin ? D’un autre côté les aspirations des Hommes du désert étaient bien loin de la goinfrerie de l’Atlas. Elle même gaspillait chaque jour une quantité incroyable d’énergie et de matière première en petit caprice : l’emballage ultra stérile indestructible qui garde les vitamines au maximum de leur bienfait et qui rend joyeux et vif comme c’était écrit sur son paquet de chips du midi. Bref tout un tas de détails auquel nul ne prêtait attention et qui pourtant faisaient le quotidien des atlantes. Faisait son quotidien. Avant. Aujourd’hui nul besoin de téléphone, d’ordinateur ou de radio. Meg n’éprouvait aucun manque vis-à-vis de cet attirail du parfait paresseux. Certes tout cela était pratique et elle l’aurait utilisé volontiers si elle en avait eu l’occasion mais pour autant la facilité ne lui était pas indispensable et en l’absence de tout ceci Meg trouvait sans mal d’autre occupation
Le palais était une source de distraction et d’émerveillement sans fin. Le balais bien rodé des soldats se relayant ou des serviteurs courant furtivement d’une pièce à l’autre pour satisfaire un demi-dieu. Megan avait été on ne peut plus étonné à la découverte de cette caste au sein de la population et elle se demandait comment la génétique pouvait permettre de telle naissance. Peut être que celle-ci n’avait aucun rôle à jouer dans l’apparition d’un homme-faucun parmi la population. D’ailleurs malgré les nombreuses servantes questionnées, les interrogations de Meg restaient complètes, peu de gens acceptaient de lui parler des conseillés, de leur rôle et de leur origine comme si ceci était un secret gardé précieusement par les hommes du désert. Le mutisme des jeunes femmes interrogées n’avait finalement rien de surprenant, après tout Meg était une étrangère à l’apparence incongrus et qui posait des questions dérangeantes. Tout juste avait elle put apprendre que les demi-dieux naissaient naturellement au sein de la population et permettaient à leur famille d’accéder au confort du palais, de plus le peuple entier leurs voué un respect et une dévotion sans limite. Elle avait croisé tôt ce matin une femme à tête de chèvre noir et blanche se rendant probablement aux bâtiments des scribes aux vues des rouleaux qu’un jeune page portait trois pas derrière elles. Dès qu’elle approchait à trente mètre de quelqu’un celui-ci s’inclinait respectueusement et sans même y réfléchir Meg agit de même, la femme-chèvre passa sans lui prêter attention. Ce n’est qu’après le départ de la déesse que la jeune femme réfléchit à son acte, bon certes elle s’était bien intégré et en plus sans même y penser mais d’un autre côté elle avait reconnus la supériorité d’un groupe sur un autre sans savoir si ceux-ci le méritaient. Pas très malin en fait, mais bon Meg n’avait jamais prétendues être un génie et son instant de conservation ultra développé lui avait toujours soufflait de se fondre dans la masse. Et si elle teignait ses cheveux ?
Ce rêvassement lancinent qui ne l’avait jamais vraiment quitté depuis sa naissance finit par la porter jusqu’aux jardins royaux. Si l’Atlante avait été émerveillée par la luxuriance de la route principale à son arrivée à la capitale, elle fut presque émut aux larmes par la beauté des jardins. Ou qu’elle posait les yeux elle rencontrait ce vert qui avait temps manquait à son passé, des buissons en fleur à l’odeur légère couraient le long de bassins couvert de mosaïque. Une plante semi aquatique étrange l’eau réapparaissait systématiquement dans tout les bosquet ou ses feuille fuselé et sombre contrasté magnifiquement avec de petit ibis immaculés. Du papyrus lui glissa un jardinier comme s’il lisait dans ses pensées. Megan eut à peine le temps de se retourner qu’il avait déjà disparu au détour d’une haie à la manière d’un fantôme. La terrienne renonça à le poursuivre, ce jardin devait être un vrai labyrinthe ! Meg s’interrogea alors sur l’importance de cette plante, était elle symbolique ou juste très courante dans la région ? Elle ne savait des plantes que peux de chose en fait puisque ses études n’avaient jamais était bien loin, mais le monde végétal l’avait toujours intrigué, il recelait tant de mystère et elle aurait aimé pouvoir en apprendre plus. Peut être, oui peut être qu’avec un peu de chance elle pourrait travailler en ces lieux. Après tout elle n’avait encore jamais vu aucun Ohime se prélasser inlassablement en abusant de la générosité des autres. Quoique, ce peuple semblait totalement onirique…ni avait il jamais aucun problème ? Pas d’enfoiré rongeant le fruit ? Vraiment rien de pourrie ici ? Meg n’y croyait pas, elle connaissait trop les Hommes pour baisser sa garde…
