Bienvenue à Ohime Quinah

[Anthmosis Naïlthan]

Edit Seby : N'oubliez pas de changer de lieux !
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"Meg je vous présente Ohime Quinah, l'oasis béni des Dieux."

Le jeune homme tendit son haut à Meg pour qu’elle soit moins voyante et lui donna ses bottes pour épargner ce qu’il restait de ses pieds qui avait en partie brûlé sur le sable, n'en ayant personnellement plus besoins car les zones à serpents étaient passé et, bien que les bottes de la jeune fille la protège apparemment des morsures, elles ne le faisaient pas pour la chaleur. Il se dirigea vers la ville et souris au gardes quand ils lui lancèrent des boutades sur sa « trouvaille ». Il ne leur répondit pas et se dirigea ensuite vers sa demeure et y fit entrer la jeune femme, allant ensuite chercher de quoi se restaurer pour eux deux ainsi que des onguents pour qu’elle puisse soigner les brûlures dû au soleil et à la chaleur. Il lui tendit une coupe contenant une boisson verte dont émanait une odeur de menthe fraîche.

« Vous devriez boire ceci vous aurez moins de difficulté pour parler et ça vous redonneras des forces. »

[Maître du Jeu]

Léger et mélodieux, dehors, un cliquetis se faisait entendre, s'approchant de la petite habitation à l'intérieur de laquelle venaient à l'instant de pénétrer Antmosis et sa jeune protégée. Il y eut un bref et brusque silence, puis la porte s'ouvrit à la volée sur cinq gardes Ohimes, la lance au poing. Ils n'avaient pas même pris la peine de frapper, fait rare lorsque l'on connaissait leur habituelle prévenance. Tous posèrent leurs regards sur Megan, curieux et soucieux à la fois. Sur leurs bras nus et bruns, des bijoux luisaient doucement, jolis serpents dorés s'enroulant autour des biceps gonflés et posant, sur la jeune Terrienne, leurs yeux de saphir translucides.

« Antmosis Naïlthan, les gardes-frontière nous ont rapportés que vous hébergiez une étrangère venue du sud. » tonna la voix impérieuse de l'un des gardes.

Il était le plus imposant des cinq et probablement leur supérieur. Malgré leur stature impressionnante, leurs muscles saillants et leurs armes affûtées, ils semblaient bienveillants. Leur teint halé contrastait étonnamment avec celui, beaucoup plus pâle (surtout après ces nombreuses années passées dans la capsule de survie), de la jeune Megan.

« Par ordre du très haut Hétep Ir Kaha, veuillez nous suivre jusqu'au Palais. »

Aussitôt, les quatre gardes situés derrière celui qui avait pris la parole pivotèrent, prêt à encadrer le petit convoi jusqu'au dit Palais. Il semblait curieux de penser que, chez ce peuple pacifique, les hommes obéissaient ainsi sans résistance, confiants envers leurs supérieurs.

[Megan Baxter]

L’odeur de la menthe était entêtante et très agréable. Megan en était encore à la savourer en songeant aux mots adéquats pour remercier Antmonis quand les soldats surgirent en une chorégraphie bien rythmée. Aussitôt l'ex-terrienne se releva, chancelant indubitablement, mais prête à prendre ses jambes à son cou à la première occasion. Elle ne connaissait pas ce peuple, ni ses coutumes et il y avait fort à parier pour qu’elle soit incapable de se débrouiller seule dans cette ville mystérieuse. Mais il y avait une chose qu’elle prenait pour vérité absolue, où qu’elle se trouve, la police représentait le pouvoir absolue et donc étaient forcement l’incarnation du danger.
De plus elle était nouvelle dans cette ville et dans tous les peuples, l’étranger est la bête à abattre, évidemment son teint clair ne la servait pas.

Tous ses espoirs de fuite furent réduits à néant lorsque quatre des gardes, d’impressionnants colosses à la peau ambrée, les encerclèrent Antmonis et elle-même.

D’un autre côté ils n’avaient pas encore était brutalisés au nom du dieu quelconque et le chef semblait plutôt sur de son bon droit que sadique. De toute façon Megan n’avait pas le choix. La rescapée de la capsule se tourna à demi vers son guide. Qu’allait il faire maintenant ?

[Anthmosis Naïlthan]

Ils avaient été relativement rapides sur ce coup là. Antmosis savait qu’il n’avait pas vraiment le choix et que, de toute façon, le passage auprès du demi-dieu était obligatoire pour tous les étrangers entant dans la cité. Il sourit à Megan avant de tenter au mieux de la rassurer.

« Ne vous en faites pas cette visite est habituelle pour les étrangers entrant dans la cité tout devrait bien se passer. »

Puis, s’adressant au chef de la garnison, il lui demanda si il pouvait tout de même prendre de quoi se vêtir car il était relativement indécent de se présenter au palais torse nu.

[Maître du Jeu]

« Bien entendu. » répondit simplement le chef de garnison à la question du jeune Antmosis.

Il avait le ton autoritaire et doux à la fois, comme l'ont ces rares personnes capables de se faire respecter d'un haussement de voix alors qu'ils ne sont que de grands enfants. Son visage avait esquissé un demi sourire bienveillant et il se recula, attendant patiemment que chacun soit prêt. Ses hommes, non loin de là, semblaient tout aussi calmes que lui et à aucun moment ils ne montrèrent le moindre signe d'impatience. Pas plus que de distraction, car lorsque le chasseur de serpents fut prêt, ils se mirent immédiatement en route, encadrant la petite troupe sans leur laisser d'échappatoire. À vrai dire, on pourrait se demander vers où les deux jeunes gens pourraient bien aller. Dans le désert brûlant où guettent les Raanaï ? Ils n'y survivraient pas bien longtemps. Antmosis peut-être, habitué sans-doute plus que d'autres à cette vie d'enfant du désert. La petite blanche, en revanche, ne tiendrait pas plus d'une journée.

Dans les rues qu'ils traversèrent, quelques curieux se retournèrent à leur approche. Il fallait dire que le cortège n'était pas très discret : cinq gardes, Antmosis qui était tout de même reconnu de la majorité des Ohimes et puis surtout cette femme à la peau aussi pâle que celle des serpents albinos. Quelques murmures s'élevaient parfois, rien de bien méchant, puis le silence retombait jusqu'à croiser un autre groupe de villageois. Lorsqu'ils arrivèrent à proximité des jardins, il y eu bien moins de monde sinon quelques âmes distraites occupées à compter les feuilles des Tamaris. Le parfum suave des fleurs enveloppa la petite troupe d'une paresseuse caresse. Ils étaient à présent sur la Route Royale et marchaient bien au milieu, fiers et droits dans leurs attitudes. Devant eux, le Palais s'étalait comme un joyaux étincelant sur lequel le Dieu Soleil déposait ses rayons. Ils traversèrent le Nibil, l'oued salvateur dont parlent les légendes Ohimes, via un large pont enjambant les flots.

>> La suite pour Antmosis Naïthan, Homme et Megan Baxter : Conseil et tour d'horizon.