En attendant que le vent souffle

Au beau milieu d'un désert aride, Ohime Quinah est déposée sur les rives d'un oasis luxuriant. Les Ohimes sont un peuple calme et pacifique vivant comme s'ils sortaient tout droit de l'Égypte antique.

Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Benedikt » 15 Juin 2013, 00:24

Benedikt entra à pas de loup dans la chambre, et s'arrêta devant le lit, jetant un regard étonné devant la position du tatoueur qui ne dormait pas souvent comme ça. Cela ne l'empêcha pas de contourner le lit pour se retrouver de l'autre côté et s'allonger devant ce dernier, juste assez près pour pouvoir le toucher sans étendre le bras. Il savait que Vrass n'était pas encore endormi, le botaniste était parti de la salle à manger très vite après lui, mais Benedikt n'était pas tout à fait sûr de ce qu'il pouvait s'autoriser à faire, et peut-être que c'était une mauvaise idée de se glisser dans ses bras maintenant. Il y avait clairement de la mauvaise humeur qui rampait chez Vrass, et le botaniste ne savait pas exactement ce qu'il l'avait causé, à part le fait que c'était de toutes évidences une de ces paroles. Ou peut-être le fait qu'il ait repoussé ses efforts pour lui changer les idées ?

« Vrass... » murmura-t-il en glissant sa main sous son oreiller pour prendre la même position, et le nom du tatoueur glissa sous sa langue comme s'il ronronnait doucement, comme pour apaiser les foudres éventuelles du winghox à quelques centimètres de lui. « Pourquoi est-ce que... tu es en colère contre moi ? Je ne disais pas ça juste pour te faire plaisir, tu sais, j'aimerais bien y aller, à cette bibliothèque... »
Le botaniste soupira et baissa les yeux sur les couvertures d'un blanc immaculé, comme tout le reste de la literie. « Je préférerais qu'on passe l'après-midi ensemble, peu importe ce qu'on fait... S'il-te-plaît... »

Il fronça les sourcils un instant au souvenir des paroles du tatoueur. Non, il n'avait vraiment pas envie de rester seul... Le meilleur moyen pour se laisser déprimer tranquillement était de le laisser vagabonder lui-même avec ses pensées, et quelque part, il n'y avait pas meilleure médecine pour le botaniste qu'avoir Vrass à côté de lui. Peu importe si cela ne faisait pas disparaître ses idées sombres, car rien ne le pouvait vraiment. Benedikt se sentait toujours un peu coupable de vouloir supprimer complètement ces pensées-là, quand il ne pensait plus que rarement à la jeune fille, et c'était suffisant pour écarter toute tentative.
« C'était juste une amie, hein, rien de plus, ce n'était déjà pas ça avec les filles à l'époque, pour moi... Alors, tu n'as pas besoin d'être... jaloux... » La phrase du botaniste sonnait comme une question, tout simplement parce qu'il était loin d'être sûr de ce qu'il disait. Sa théorie lui semblait d'ailleurs plutôt idiote, mais Benedikt était à court d'hypothèses pour comprendre le comportement du tatoueur.
Que c'était difficile, parfois, de comprendre les gens ! Le winghox et lui était d'autant plus différent que c'était parfois impossible sans l'intervention de lui ou l'autre pour s'expliquer. Le botaniste commençait à prévoir certaines de ses réactions, mais de là à suivre les rouages de son cerveau, il y avait encore de la marge.
« Vrass, si tu ne me dis pas, je ne sais pas... Je... ne comprends pas, là... »

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Vrass Rannveig » 15 Juin 2013, 00:55

Finalement, je ne serai pas resté seul bien longtemps. Je ne dormais pas encore lorsque j'entendis des pas dans la chambre, et je me rendais compte que même sans le voir, je reconnaissais sa démarche entre mille. Je gardais les yeux clos d'abord, faisant plus ou moins semblant de dormir, mais il avait du me percer à jour car il s'adressait directement à moi. Et je savais que ce n'était pas le genre de parole que l'on prononçait en espérant que la personne soit endormie, non, il me parlait bien à moi.

«Je ne suis pas en colère. Du moins... pas contre toi.»
Il semblait alors penser que j'étais jaloux et je soupirais en me retournant pour me mettre sur le dos, ramenant un bras sur mon front pour fixer le plafond alors qu'il me demandait ce qui n'allait pas. Il voulait que je parle, mais pas mon genre de dire ce que j'ai sur le cœur, déjà pas mon genre d'avoir quelque chose sur le cœur en fait.

«Je ne suis pas jaloux. Et même si ça avait été une fille avec qui il se serait passé quelque chose, dans la mesure où... elle n'est plus là, je n'ai pas vraiment de raison de l'être.» - je me tournais alors vers lui, le regard assez sombre et froid malgré moi - «mais peut être que si au fond. Après tout, je me rends compte que mes tentatives pour te rendre heureux sont moins efficace que les siennes pour te rendre malheureux...»
Je sais, c'est un peu bête, on est toujours un peu triste face à quelqu'un qui est mort. Je sais au fond de moi que la vraie question que je me pose, c'est... si je viens à mourir, est-ce que pour moi aussi il se souviendra de cette date comme pour elle?

Question que je n'ai pas envie de poser, aussi je préférais regarder à nouveau le plafond, soupirant légèrement
«Quand je t'ai auprès de moi, je me sens toujours mieux. Si je suis énervé, tu réussis à me calmer, si je suis de mauvaise humeur, tu me rends le sourire, ce genre de choses qui fait que j'ai le sentiment d'avoir besoin de toi auprès de moi car c'est avec toi que je suis bien.» - pas tout à fait vrai non plus, mais en tout cas, quand je vais mal, lui me fait toujours aller mieux - «et je ne peux pas te rendre la pareille. Ça m'agace. C'est tout»

Je suis pas doué pour ce genre de choses, chacun son truc. Mais lui sauter dessus et qu'on couche ensembles juste pour lui changer les idées, c'est la seule chose que j'ai, mais j'ai beau être endurant, je peux pas non plus passer la journée entière dans ce lit, et de toute manière, lui non plus ne pourrait pas le supporter. Alors il me reste quoi? Finalement pas grand chose. C'est pour ça qu'au fond, je ne suis pas en colère après lui, mais plutôt après moi.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Benedikt » 15 Juin 2013, 02:42

« Mais ce n'est pas pareil... Moi aussi je préfère quand tu es avec moi... » Benedikt fronça les sourcils et se redressa pour s'appuyer sur ses coudes. « C'est plus facile de rendre quelqu'un malheureux que de le rendre heureux. Ce n'est pas tout à fait comparable. »

« Ça me rassure de t'avoir auprès de moi, et je préfère toujours ne pas être seul si c'est toi. Surtout si je me sens mal. Seulement je n'aime pas t'imposer ça. Je préfère régler ce genre de chose moi-même. » Le botaniste se tut une seconde. Il ne s'était jamais posé la question de savoir si c'était une bonne méthode ou si vouloir s'en occuper seul ne prenait pas plutôt un temps considérable par comparaison. Un orphelinat, c'était le genre d'endroit où on avait plutôt intérêt à faire abstraction de sa mauvaise humeur ou tout autre sentiment qui risquait de se rendre exécrable et de poser des problèmes. Question de vie en communauté et de manque d'intimité. Le botaniste avait grandi ainsi et maintenant...
« J'ai l'habitude de faire comme ça. Et j'ai envie de te rendre heureux, pas de te faire penser à des choses tristes. Même si avec toi, c'est impossible, parce que tu vas finir forcément à t’apercevoir que quelque chose cloche, même si tu ne sais pas quoi. Et me le demander. »

Il roula sur le dos et croisa ses bras sur l'oreiller, s'obligeant à un peu de souplesse pour pouvoir continuer à regarder Vrass. « D'habitude, c'est agréable, ta présence me suffit parfaitement, mais là, il n'a pas de solution et je ne veux pas vraiment être réconforté, tu comprends ? »
Oui, enfin... Ce n'était pas trop le genre d'envie facile à comprendre... Benedikt se mordit la lèvre et se mit à réfléchir. Comment expliquer ça ? Ce serait mieux s'il pouvait le faire rapidement parce qu'il voulait rectifier les remarques du tatoueur, mais il ne savait pas exactement s'il allait pouvoir rendre tout ça clair et court.
« C'est... une des rares journées où je me souviens de son existence, maintenant, parce que ça fait longtemps, et quand je m'en rappelle, je m'aperçois que je ne me rappelle plus aussi précisément de son visage. » Le regard du botaniste vint observer avec attention l'image du tatoueur allongé pour être sûr de garder celle-ci dans ses rétines plutôt que d'autres.
« Je l'ai enterré moi-même. Je ne voulais pas qu'on l'enterre dans une fosse commune mais c'était une gamine des rues et c'était ce qu'il allait arriver. Alors je l'ai fait moi-même. L'image la plus précise d'elle que j'ai, elle était déjà morte. Ce n'était pas elle, c'était... Hum... Je ne veux pas y penser, finalement, alors mon souvenir est assez floue pour que je puisse la confondre avec quelqu'un d'autre qui lui ressemblerait un tant soit peu. »
Dessinant des dessins abstrait sur la peau mate du tatoueur, Benedikt continua son explication avec le ton d'un professeur perdu dans ses propre digressions.

« Et je me sens plutôt coupable de voir que je suis en train de l'oublier. Elle voulait voyager aussi, partir d'Ephtéria avec moi, mais elle n'a pas dépassé ses 16 ans. C'est moi qui ait reçu toute la chance qu'elle n'a pas eu. J'ai failli mourir mille fois, mais il y avait toujours quelqu'un ou quelque chose pour m'aider. Même la clémence d'Alrik, si ça existe vraiment. Et elle... J'ai été incapable de l'aider alors qu'elle en avait besoin, et personne d'autre non plus. Ça n'a rien d'exceptionnel de mourir de maladie quand on vit dans la rue en Païlandune, mais... »
Le botaniste soupira et resta silencieux le temps de comprendre où il était en train d'aller avec son bavardage avant de reprendre : « Je me dis que si je ne la regrette pas de temps en temps, alors il n'y aura peut-être personne d'autre pour se rappeler d'elle sur Nideyle. J'aime bien penser que les gens qu'on aimait sont devenus des espèces d'anges gardiens, je te l'avais dis... Elle serait furieuse... Alors d'habitude, quand je ne vais pas bien, tu est là et ça suffit. Mais dans le cas où tu me changerais les idées complètement, je me sentirais mal de me sentir bien donc c'est juste un bête cercle vicieux. »

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Vrass Rannveig » 15 Juin 2013, 21:31

Finalement, il venait me conter son histoire. Elle était loin d'être gaie, l'idée qu'il ait du enterrer son amie lui-même avait du être difficile, même si j'ignorais un peu quel âge il pouvait avoir à ce moment là. Je ne le regardais pas toujours, restant sur le dos mais tournant régulièrement les yeux vers lui pour qu'il sache que je l'écoutais tout de même.

Je ne savais pas trop quoi penser de son histoire, du moins, je ne comprenais pas la partie où il se forçait à être malheureux pour la regretter. Je me redressais donc, venant à nouveau caler ma tête dans ma main afin de plonger mon regard dans le sien.
«Il y a une chose que je ne comprends pas... crois-tu vraiment qu'elle aurait aimé que tu sois malheureux en pensant à elle?» - s'ils étaient vraiment amis, j'en doutais fort. Je me penchais pour le rapprocher de moi, venant l'enserrer de mes bras afin qu'il puisse s'enfouir dans mon cou.

J'attendais quelques secondes, essayant de réfléchir avant de finalement pencher la tête pour murmurer à son oreille
«Est-ce que tu veux que j'essaie de la dessiner? Ça peut prendre du temps, mais qui sait, voir peu à peu ses traits apparaître pourrait t'aider à t'en souvenir, et ensuite, tu pourrais garder son portrait auprès de toi pour être sur de ne jamais l'oublier?»

La base ne serait pas difficile pour la forme du visage et les cheveux, il faudra tâtonner pour les yeux, les pommettes, le nez... je sais que ce ne sera pas forcément fidèle à cent pour cent, mais je me dis que ça ne coûte rien d'essayer.
«Plus les années vont passer et plus tu auras du mal à t'en souvenir et plus tu seras malheureux à cette date. Si je peux t'aider...» - je ne savais pas quoi dire d'autre, je me sentais un peu désemparé en réalité, il avait clairement dit qu'au fond, il ne serait pas bien aujourd'hui, et je ne voyais pas quoi faire pour changer ça. J'y pouvais rien si ça ne me plaisait pas pour autant, même si j'arrivais plus ou moins à comprendre.

Je libérais tout de même mon emprise pour qu'il puisse se reculer s'il le souhaitait, ne voulant pas le forcer à rester contre moi s'il n'en avait pas envie. L'ambiance n'était pas des plus agréables, mais de toute manière, on ne pouvait pas trop sortir pour le moment, il faisait trop chaud à cette heure ci.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Benedikt » 16 Juin 2013, 01:07

Le botaniste ouvrit la bouche pour répondre à Vrass, mais sa remarque le faisait réfléchir et il ne trouvait pour l'instant rien à répondre. Oui, effectivement, Noa l'aurait probablement engueulé en glissant une petite remarque sur combien il pouvait être moche quand il ne souriait pas, tout en le décoiffant avec énergie - « T'as les cheveux bouclés, ils sont fait pour être sauvages ! Ça va pas du tout d'avoir toujours ces anglaises de gamine snobinarde de riches ! » -. Benedikt se fondit dans l'étreinte du tatoueur et respira son odeur familière, soudain perplexe sur ses convictions. Il lui était naturel d'être gêné par ces souvenirs car cela lui rappelait inévitablement la façon dont tout ça avait fini. Les pleurs et la colère avait remplacé les bons moments, puis l'amertume. Mais il était peut-être toujours temps de changer ? Il avait l'habitude de voir du bon partout, c'était ce que disait parfois Vrass. Alors pourquoi ne voyait-il pas dans cette situation ? Est-ce que ce n'était paradoxal de laisser le pire prendre le plus de place, alors que c'était probablement la dernière chose dont ils auraient voulu que les gens qu'ils laissaient derrière eux gardent comme image ?

Le botaniste attrapa le débardeur de Vrass pour s'empêcher de s'éloigner plus, regrettant déjà le manque de contact, et se mit à jouer avec le tissus léger des vêtements du winghox.
« Ah, c'est... une bonne idée, en fait, tu sais... J'aimerais beaucoup. Je crois que ça m'aiderais. »
Benedikt resta un moment silencieux, son esprit dansant entre les souvenirs et ses propres réflexions. Puis il finit par reculer légèrement pour s'appuyer sur un coude et regarder Vrass, montrant soudain plus de détermination que de mélancolie. Il suffisait de le voir pour savoir qu'il avait une idée en tête, le botaniste était trop expressif pour le cacher. Cela eut le mérite au moins d'éclairer son visage.
« Tu sais quoi ? En rentrant à la Basse-ville, je vais acheter un appareil-à-photo. Et je l’emmènerais quand on voyagera. Comme ça, je pourrais ramener des photos que je pourrais mettre dans une boite. Et un jour, quand je serais très vieux, j'irais l'enterrer à côté d'elle. Ce serait comme si je voyageais pour deux, tu vois ? Et je serais sûr que de ne jamais l'oublier complètement grâce à toi. »

« Je n'ai jamais fait de photos et je trouvais ça un peu bizarre qu'il existe un truc pareil mais maintenant... Je comprends. C'est un peu de réalité et ça restera pour longtemps quoi qu'il se passe. Pour se rappeler du passé, c'est plutôt pratique. Je ne risque pas de pouvoir prendre une photo d'elle, alors ton dessin le remplacera, et tes croquis sont pratiquement comme des photos, souvent. En plus, ça lui aurait beaucoup plu d'avoir son portrait vu tes talents, je pense... » Benedikt se mordit la lèvre et regarda ailleurs. « Qu'est-ce que tu en pense...? Tu crois que ce serait bien ? »
Le botaniste n'avait jamais accordé beaucoup d'importance aux tombes, persuadé que ces corps sans vie n'était que des coquilles vides qui ne rendraient jamais justice à ceux qu'ils avaient été. Tout ça était une histoire de symbolisme, mais il n'était jamais retourné sur celle de Noa. Faire une sorte d'album photo l'autorisait à l'emmener n'importe où avec lui, et, hé bien, l'enterrer là-bas serait aussi pour le coup du symbolisme.
« Quand elle a commencé à tomber sérieusement malade, elle a tout fait pour me le cacher, et maintenant c'est ce qui me vient à l'esprit en premier. Et juste après, ce qui ne la concerne même plus parce que c'est l'époque juste après sa mort. Peut-être que ça changerait les souvenirs que j'ai d'elle. Cela en ferait quelque chose de plus vrai et de moins triste. Mais il faut... que je me souvienne de tout... Pour te la décrire... »

Benedikt ferma les yeux et essayer de visualiser le visage de son amie. Ses cheveux coupé court pour ressembler intentionnellement à un garçon, ses yeux verts qui donnaient toujours l'impression à tout le monde d'être étudié comme un microbe sur la lamelle d'un microscope, l'exact contraire du nez retroussé du botaniste qu'elle avait, droit et fin. Elle avait un visage tout aussi fin, mais le reste ? Le botaniste soupira en rouvrant les yeux, certains détails n'avait jamais attiré son attention. Il allait falloir plus rechercher dans sa mémoire pour retrouver à quoi ressemblait cette bouche qui proférait tant d'obscénités, bien souvent pour le simple plaisir de voir l'expression horrifié de Benedikt.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Vrass Rannveig » 16 Juin 2013, 12:56

J'avais donc réussi? Il semblait tout de même se sentir un peu mieux, et ma proposition semblait lui plaire aussi. Je souriais donc en le laissant se blottir davantage contre moi, l'entourant de mes bras avant de déposer un baiser sur son oreille - seule partie de son corps à ma portée en dehors de ses cheveux - jusqu'à ce qu'il se redresse et se cale face à moi pour parler de son projet.

«C'est une bonne idée. Si tu veux, je peux te faire un croquis pour les modules dans le désert, toi perché sur ces monuments immenses et la ranaa qui nous fonce dessus?» - je suis sur que ça rendrait mieux que n'importe quelle photo puisqu'il aurait été impossible d'en prendre une sous cet angle. Je lui mettais une petite pichenette sur le nez avant de me redresser un peu, il semblait douter un peu de pouvoir se remémorer totalement son visage

«Même si elle ne sera pas exactement identique, je suis sur que tu sauras me la décrire avec assez de précision pour qu'elle lui ressemble.» - je me redressais donc, venant attraper mon carnet à dessin avec mon crayon, et surtout la gomme, je savais que j'allais en avoir besoin - «Et puis, ça nous occupera jusqu'à ce que la chaleur diminue un peu dehors?»

Mais d'abord, je posais mon matériel pour me pencher sur lui, le ramenant sur le dos de manière à me retrouver légèrement au-dessus de lui. Je voulais profiter qu'il soit tout de même un peu de bonne humeur pour me rapprocher, car une fois que je serai lancé dans le dessin, ce sera plus compliqué de profiter vraiment de sa présence. Lion de moi l'envie d'aller plus loin, je voulais juste l'embrasser et le serrer contre moi. Puis je me redressais afin de m'asseoir, prenant les coussins pour les caler dans mon dos et me mettre en tailleur, le carnet devant moi alors que je me tournais vers lui avec un sourire en coin

«Allez, on va commencer doucement, la forme de son visage. Est-ce que tu aurais une personne à comparer à ce niveau là qu'on connaîtrait?»
Je me mettais donc à l'ouvrage, traçant des traits les plus fins possibles d'abord pour pouvoir les gommer. Réajustant le menton, jouant de coups de crayons délicats pour les cheveux courts, l'espacement entre les yeux jouait beaucoup sur l'expression et je faisais de mon mieux par rapport à ses commentaires, n'hésitant pas à lui poser des questions sur la personnalité de la jeune femme qui pouvaient parfois aider à faire ressortir ce qu'elle pouvait être à travers les yeux et le sourire.

Les pommettes aussi, ce fut le plus dur car en général, on n'y fait pas trop attention, et lorsque je me rendais compte que j'avais un peu trop gommé, je prenais une nouvelle feuille, reproduisant exactement ce qui avait déjà été fait pour pouvoir reprendre au propre. Je savais déjà qu'il me faudrait recommencer plusieurs fois, peut être même que je ne réussirais pas à terminer avant que le soleil ne tombe au crépuscule.

Au bout de plusieurs heures, je soupirais en lui montrant le dessin, il n'était pas encore terminé, mais je commençais à avoir mal à la tête
«On va faire une pause d'accord? Il devrait faire moins chaud à présent, allons faire un tour...»
C'est que c'est du boulot en fait de faire un dessin pareil.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Benedikt » 16 Juin 2013, 17:39

« Ah, bien sûr, oui, si tu veux. »
Benedikt observa le carnet à dessin de Vrass pendant un moment, sourcils froncés dans la concentration alors qu'il tentait de détecter s'il s'agissait véritablement des traits du visage de son ancienne amie. Ce n'était pas les compétences du tatoueur qu'il allait contester, mais il cherchait à être le plus réaliste possible. Après tout, c'était un portrait et on n'était pas sensé en faire sans même avoir une image de la personne concerné, normalement. Ce n'était probablement pas très facile pour Vrass de devoir crayonner d'après son imagination et de simples indications, puis rectifier au fur et à mesure. Il laissa pourtant tomber le carnet sur le lit quand le tatoueur se releva, attrapant son poignet avant qu'il ne s'éloigne. « Attends. »
Le botaniste se releva pour l'entourer de ses bras, souriant légèrement en s’apercevant qu'il était plus grand que Vrass. Forcément, il était resté sur le lit et avait gagné une quarantaine de centimètres sans efforts. Benedikt l'embrassa avec enthousiasme, bien conscient qu'il devrait profiter des moments où ils étaient seul pour ce genre de démonstration d'affection qui ne plaisait pas à tout le monde.
Ah, et avant qu'il n'oublie... « Merci. Je suis désolé de te forcer à faire ça et de me supporter, ça ne te concerne même pas... Mais c'est important pour moi. » rajouta-t-il à voix basse, fronçant son visage avec une gêne amusée. Quelques minutes plus tard, ils étaient déjà en route.

Malgré la bouffé de chaleur qui les envahis alors qu'ils sortaient du bâtiment, Benedikt eut le plaisir de remarquer que la température avait clairement baissé depuis quelques heures. Le genre de température qui ressemblait plus aux journées d'été en Païlandune, et qui convenait bien mieux au botaniste. Au moins, il n'avait plus l'impression que chacun de ses gestes accéléraient la fonte de ses neurones devenus paresseux. Et l'idée de prendre l'air de Vrass était finalement parfaite, parce qu'il lui semblait en avoir tout aussi besoin. Il n'avait rien fait à part se creuser la cervelle, contrairement à ce dernier, mais parfois, il était difficile de tenter de se rappeler des détails sans les regretter.
« Tu crois qu'on a assez de temps pour visiter les jardins du Palais maintenant ? » demanda-t-il en se tournant vers le tatoueur. « Ce serait joli avec le soleil qui va se coucher, mais je ne sais pas si on en est loin ou pas. »
Ohime Quinah avait l'air très grand, bien plus qu'il ne l'avait imaginé.

« Je peux vous y emmener, si vous le souhaitez. » déclara une voix derrière le botaniste qui sursauta et se retourna avec des yeux de la tailles de deux soucoupes, avant de reprendre ses esprits.
« Désolé, je ne voulais pas vous faire peur. » rajouta l'homme, un Ohime d'une trentaine d'année habillé sobrement, pendant que Benedikt essayait de reprendre son équilibre le plus dignement possible – c'était mal parti -. « Je peux vous y emmener, donc, je disais. Ça m’intéresserais de discuter avec vous un peu quelque soit l'endroit d'où vous venez ! »
Le botaniste jeta un coup d’œil à Vrass pour lui demander silencieusement ce qu'il ne pensait.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Vrass Rannveig » 16 Juin 2013, 23:34

Prendre l'air, même s'il devait être aussi chaud qu'en été dans les Ghettos, me ferait du bien. Mais d'abord, le gosse tenait à me remercier pour tout ça, et je souriais en penchant la tête sur le côté, faisant une légère moue désabusée
«Ce qui te concerne, me concerne un peu non?» - du moins, je voyais ça comme ça. Même si je ne comptais pas pour autant m'insérer dans toutes ses histoires personnelles, si je pouvais l'aider un peu, je tenais à le faire.

Un dernier baiser et on sortait, la ville avait quelque chose de magique avec ces teintes dorées au soleil couchant. Le gosse souhaitait voir les jardins du palais et je grimaçais légèrement, regardant autour de moi
«Ça va être dur, c'est quand même assez loin d'ici si je me fie aux toits du palais qu'on voit là...» bas. Je ne finissais pas ma phrase car un homme venait nous interrompre pour nous proposer de nous amener. Il avait une petite carriole derrière son vélo, pourquoi pas?

«C'est très gentil à vous... mais vous êtes sûr que ça ira? Je suis pas du genre léger»
- «Croyez moi, j'ai déjà vu pire!»


Je ne savais pas si je devais prendre ça pour un compliment. J'aidais donc Benedikt à grimper alors qu'il se mettait en marche avec une aisance étrange, et je penchais la tête sur ses jambes avant d'afficher un sourire... un orphe. Ça ne se voit pas à cause de sa tenue, mais il a des sabots, antilope peut être, ou n'importe quelle créature qui a de la force dans les pattes en somme.

«Alors, vous venez d'où?»
- «De la Basse Ville...»
- «Houla! La différence de technologie doit vous faire bizarre non?»
- «Pas vraiment, j'ai quand même passé mon adolescence à Windrakk»
- «C'est vrai?? Oh, vous voulez bien m'en parler?»


Je souriais légèrement avant de lui décrire la ville en essayant de ne pas paraître trop négatif. Ses falaises abruptes, ses barricades, ses navires de guerre aussi. Une règle d'or cependant, ne pas parler du système de défense à proprement parler. Bien que je savais de source sure que Livian savait désormais à quoi s'en tenir, le soldat y a été et a surement fait un rapport là dessus. Mais bon, ce type n'a pas besoin d'en savoir davantage.
- «J'aimerais bien y aller un jour, mais je doute fort d'y être le bienvenu»
- «Le plus dur, c'est pas d'entrer à Windrakk, c'est d'en sortir, croyez moi...»


Il se mettait à rire, mais je savais qu'il avait compris que je ne plaisantais pas. Il posa aussi toutes sortes de questions à Benedikt avant de nous déposer devant les jardins du palais. Il nous fit un signe de la main avant de repartir en sens inverse et nous remercier chaleureusement pour nos histoires, puis je baissais les yeux vers le gosse, désignant les jardins d'un signe de tête
«Allez, tu me fais la visite? Je suis sur que tu dois connaître la majorité des plantes qu'on va trouver là!»

Pour ma part, même si en temps normal j'aurais sorti mon carnet pour en dessiner certaines, là, j'avais vraiment besoin d'un pause avec le dessin.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Benedikt » 17 Juin 2013, 01:36

Benedikt devait avouer qu'il était plutôt curieux à propos de Windrakk, et les récits du tatoueur avait d'autant plus réveillé cette curiosité. Rien que pour savoir où Vrass avait grandi, cela aurait été intéressant d'y aller. Mais bien sûr, c'était tout à fait hors de question. Le botaniste savait bien qu'il ne ferait pas long feu dans un village winghox, et avec Vrass, ça n'arrangerait rien du tout, au contraire. Benedikt aurait été près à faire beaucoup de choses pour garder le tatoueur hors de portée des foudres des winghox qui gardaient un souvenir tout à fait amer de ce dernier.
Mais l'arrivée devant les jardins du palais changea soudain les pensées du jeune homme. Il fallait dire qu'ils étaient effectivement magnifiques, surtout avec les lumières colorés du ciel faisant briller de mille feux les toits d'or. Même l'entrée l'était, et impressionnante, avec ça.

« Oh, je les connais peut-être pour la plupart mais je ne les ai pas forcément déjà vu en vrai, on verra si je suis ingénieux ou pas... » déclara Benedikt pendant qu'il passait l'immense porte peinte aussi en dorée.
Justement parce que même les plantes du désert avaient besoin parfois d'eau, les jardins possédaient apparemment pas mal de petites mares. L'idéal pour attirer les moustiques, mais cela n'ajoutait qu'à la beauté de l'endroit pour le botaniste qui s'entendait parfaitement bien avec eux - n'avoir jamais profité de la sensation insupportable des démangeaisons de piqûres de moustique aidait -. Il y avait là pas mal de papyrus et de palmiers pleins de dattes, comme on pouvait s'y attendre, mais aussi de nombreux arbres fruitiers, et des allées bordées de pavots en fleurs, où des coquelicots offraient des contrastes de couleurs devant d'autres fleurs blanches, jaunes, roses ou même bleus au même aspect froissé.

« Tiens, ça, c'est un figuier, et là, un grenadier. »
déclara Benedikt en montrant chaque fois ce dont il parlait. « Ce n'est pas très difficile de les reconnaître, à cause des fruits, forcément. Et ça, il me semble que c'est un sycomore, mais j'ai du mal à voir la forme des feuilles donc je peux me tromper... »
L'esprit occupé, le botaniste avait pratiquement oublié le souvenir du fantôme qui l'avait hanté toute la journée. Ils traversaient un chemin étroit parmi un petit plan d'eau recouvert de lotus, quand cela lui fut soudain rappelé.
« Benedikt ! Viens ! Fais-moi confiance, je te promet que cette fois, on aura pas d'ennuis ! Alleeezz, viens ! »
Le jeune homme se retourna brusquement, sans que la vision de l'autre rive ne lui apporte la preuve que quelqu'un à la voix familière se trouvait là-bas et l'appelait. Il n'avait aucune chance, forcément, mais Benedikt n'eut pas le temps de s'en faire la réflexion car il avait déjà posé son pied dans le vide dans son mouvement trop peu soigneux. Dans le vide, ce n'était pas exactement l'expression exacte, parce que c'est dans l'eau qu'il s'enfonça pour emporter avec lui ce qui suivait, c'est-à-dire le corps entier du petit botaniste.
Plouf.
Décidément, ces jours-ci, il finissait toujours la tête la première dans l'eau. Mais contrairement à sa mésaventure sur Hermésis, il ne tombait pas de bien haut, et le fond sableux de la mare l'accueillit sans encombres. Celle-ci n'était pas très profonde, et ce qui restait de visible de Benedikt lorsqu'il se redressa, c'était seulement ses genoux et le dessus de ses épaules. Ah, au dessus, il y avait un cou et une tête, mais ils étaient pour l'instant caché en partie de la vision des spectateurs tel que Vrass par une jolie feuille de nénuphar qui faisait merveilleusement office de chapeau.
Benedikt mit quelques secondes à tousser l'eau qu'il avait avalé - même en respirant sous l'eau, on pouvait encore s'étrangler avec, de toutes évidences -, puis éclata d'un rire franc et entrecoupé qui semblait ne jamais vouloir s'arrêter.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Vrass Rannveig » 17 Juin 2013, 16:42

Mine de rien, ça faisait un bien fou de changer d'air, de voir ce genre de paysage qu'on ne trouve probablement nulle part ailleurs si ce n'est dans les brochures des magazines. Ohime Quinah pourrait surement se reconvertir dans le tourisme balnéaire, je suis sur qu'ils auraient plus de succès que Balaïnes avec une telle température! Quoi que s'il le faut, c'est déjà le cas, j'avoue ne pas être un grand lecteur de brochures de vacances.

J'écoute d'une oreille attentive les paroles du botaniste en matière de plantes, j'avais reconnu le figuier en effet, mais je ne connaissais pas le grenadier
«Drôle de nom... ça vient d'où? Les fruits ont tendance à exploser?» - aucune idée, toujours est-il qu'au fond, on s'en fout. Mais c'est marrant d'imaginer un peu pourquoi tel fruit porte tel nom. Je mettais les mains dans mes poches, le nez en l'air tout comme lui à regarder les imposants palmiers, mais aussi les rayons du soleil se refléter sur les toits dorés de la ville.

Au bout d'un moment, j'entendais un plouf et je baissais les yeux pour voir le gosse les fesses dans l'eau et un nouveau chapeau vert sur la tête! Je pouffais de rire avant de voir que lui-même se mettait carrément à éclater de rire et je tendais la main pour l'aider à sortir de là
«T'avais tellement chaud que t'as voulu prendre un bain! T'en rates pas une!» - ou comment redonner une sacrée bonne humeur après une après-midi plutôt sérieuse. Je l'aidais à se relever, ses vêtements pesaient un peu plus lourds désormais, mais au moins pourrait-il se vanter de ne pas avoir trop chaud.

Quoi que peut être que l'eau n'était pas si fraîche que ça avec une température ambiante pareille! Je retirais le nénuphar qui lui servait de chapeau avant de le laisser tomber dans sa mare
«Ça te va pas trop ce genre de chapeau tu sais?» - je lui mettais une pichenette sur le nez avec un large sourire sur le visage. Je me sentais d'un seul coup bien mieux, le cœur particulièrement léger, comme bien souvent. Il avait ce don pour attirer les catastrophes, mais en général, elles n'étaient pas bien graves - sauf quelques exceptions - et nous permettaient surtout d'en rire.

Le plus étrange, c'est que si les rôles étaient inversés, jamais je n'aurais pu rire de moi-même comme il le fait, peut être qu'au fond, j'envie son insouciance et je maudis mon égo qui m'aurait surement fait piquer une vraie crise de colère! Enfin, au moins c'était à lui que ce genre de choses arrivait et pas à moi, faut dire aussi que je suis probablement moins maladroit aussi.
«Ça va? Tu ne t'es pas fait mal au moins?» - disons que ce serait con en tout cas!


Désolé, je fais pas trop avancer... pas vraiment le moral tu t'en doutes :$

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Benedikt » 18 Juin 2013, 00:26

« Ah, non, ce n'était pas profond. » déclara le botaniste entre deux hoquets de rire. « Hé bien... J'ai oublié ma casquette à l'auberge, j'imagine que ça va me garder au frais un peu. »
Il attrapa la main de Vrass pour se relever et grimper sur la terre ferme et sèche, complètement trempé, puis enleva son t-shirt pour l'essorer. Benedikt le remit quand même en grimaçant parce qu'il lui collait encore à la peau. S'il avait eu une très bonne idée en décidant de laisser chaussures et chaussettes dans leur chambre pour se promener pieds nus, le botaniste ne risquait pas de retirer son pantalon pour l'essorer aussi, et décida qu'il ferait avec le tissus épais plaqué contre ses cuisses. Au moins, il sécherait vite malgré le soir tombant, avec cette chaleur.

Le botaniste s'épousseta comme si de rien n'était, heureux de voir qu'il n'y avait personne aux alentours, sans doute plutôt en train de manger, embrassant furtivement Vrass avant de repartir. Ils recroisèrent un grand arbre plein de grenades et Benedikt s'arrêta.
« Le nom des grenadiers... C'est à cause des grenades, il y a un ancien mot qui voulait dire qui possède beaucoup de graines qui a donné ce nom-là parce que les fruits en ont beaucoup. » raconta-t-il avec un léger sourire, comme chaque fois qu'il pouvait disperser ces connaissances sans qu'on ne se plaignent de devoir l'écouter.
Juste à côté du grenadier en question, un arbre immense à l'aspect robuste offraient des branches basses qui appelèrent le botaniste tant et si bien qu'il céda et s'approcha. Puis se mit à grimper branche par branche, s'arrêtant à environ deux mètres du sol pour se pencher vers le sol et demander à Vrass de venir avec lui.
« Viens, on aura une vue magnifique, là-haut, on verra tout ! » déclara-t-il, une main tendue vers le tatoueur comme une invitation, même s'il était maintenant trop haut pour que ce dernier puisse la saisir. « Il faut juste que tu fasses attention à prendre les branches les plus solides et à ne pas tomber, mais tu as plus de force que moi, non ? »

Benedikt n'avait aucune idée de l'expérience du tatoueur concernant l'escalade, et attendit quelques secondes pour savoir s'il allait accepter et s'il devait l'aider. Pour le petit botaniste souple, c'était assez facile de se glisser entre les branches, et il avait assez de muscles dans les bras pour se soulever, mais la carrure de Vrass était moins faite pour ça. Quelque part, il ne l'imaginait pas trop monter dans les arbres pour le plaisir, mais il l'avait bien fait quand il était enfant, non ? Benedikt avait grandi en ville, pour peu que l'on puisse appeler Ephtéria de cette manière, et ne manquait pas d'expérience en la matière. Même si en l'occurrence, grandir ne l'avait empêcher de continuer...

Désolé, un peu petit mais j'ai la tête ailleurs !

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Vrass Rannveig » 18 Juin 2013, 19:13

Décidément, il n'en loupe pas une! Déjà qu'il s'est évanoui à cause de la chaleur, voilà maintenant qu'il fait trempette dans une mare à grenouilles! Au moins, il va sécher vite, et je ne peux m'empêcher d'afficher un large sourire en voyant ça! Finalement, il sort et essore tant bien que mal ses vêtements, se retrouvant torse nu l'espace d'un instant avant de m'agripper pour m'embrasser après avoir vérifié qu'il n'y avait personne pour nous lancer des pierres.

Puis on se remettait en route pour continuer notre visite - de toute façon, vu la taille de ces jardins, je doutais fort qu'on en fasse le tour avant qu'il ne fasse nuit - mais de toute manière, c'était simplement histoire d'en profiter un peu! Mais au bout d'un moment, le gosse se mit à grimper à un arbre et me tendit la main pour m'inciter à monter. Je mettais alors les mains dans les poches et mon regard s'assombrit en tournant légèrement le regard, comme si un truc follement intéressant se trouvait par là en dehors d'un colibri qui se délectait de quelques fleurs rappelant l'hibiscus.
«Hum.. je n'aime pas vraiment monter aux arbres.» - en réalité, je ne sais pas monter aux arbres, mais mon égo m'empêche de le dire à voix haute. Je suis trop lourd, je ne suis pas à l'aise pour m'agripper, et lorsque je m'accroche à une branche, j'ai toujours la trouille qu'elle se brise sous mon poids. Bref, je baissais les yeux pour shooter dans un rocher, grimper sur des toits, c'est pas pareil, c'est solide, mais un arbre, non, je peux pas.

«Mais tu peux rester là haut un peu si tu veux, je t'attends...» - bordel, mon ton n'est pas naturel, il va sentir que je suis pas à l'aise. Je m'approche alors de l'arbre juste pour m'asseoir sur l'espace de mini carré d'herbe à son pied, et j'attends juste qu'il ait fini de faire le singe. Je regarde autour de moi, c'est pas le genre de décor qui me plait en temps normal, mais c'est vrai que là, c'est super calme et ça fait un bien fou. Surtout en ce moment on va dire, après les derniers événements, le gosse et moi on avait bien besoin de ces vacances. Je me dis que je pourrais peut être amener Nathan ici, ça pourrait lui plaire, mais il lui faudrait à lui aussi une casquette du Mahjour, car il tiendrait pas avec une chaleur pareille.

Aussi, j'attends juste qu'il descende en prenant un petit caillou pour le lancer sur la mare dans laquelle il était tombé toute à l'heure, la pierre fait deux ricochets avant de passer de l'autre côté et je baisse les yeux pour en chercher d'autre en attendant.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Benedikt » 18 Juin 2013, 21:38

Les bruissements du feuillage annoncèrent son arrivée, et puis soudain Benedikt tomba du ciel comme un petit démon d'Amroth, jambes pliées pour amortir sa chute et bras tendus entre ses genoux pour garder son équilibre. Il y avait encore quelques brindilles emmêlés dans ses boucles et le sourire satisfait qu'il abordait montrait clairement que la vue là-haut valait le coup. Peut-être que quand Phinéas le traitait d'enfant sauvage, il n'avait pas tout à fait tort... Mais vu les efforts que le botaniste faisait en général pour paraître présentable, il aurait été un peu injuste de faire tenir la comparaison, surtout que l’intéressé ne manquerait pas de protester.

Le dit-botaniste alla immédiatement fureter autour du tatoueur et se planta juste derrière lui pour se pencher en avant. Bon, il fallait savoir se glisser entre les cornes, mais depuis, Benedikt avait eu le temps d'apprendre à y faire attention, et la vision inversé du visage de Vrass, à quelques centimètres du sien, agrandit son sourire. Quelques gouttes tombaient encore des mèches de cheveux brunes qui dégringolaient dans le vide, mais le botaniste n'avait apparemment pas l'intention de s'embêter avec ça. Au pire, le tatoueur n'allait pas se mettre à hurler de quelques gouttes d'eau sur son pantalon, non ?

« Tu n'aimes pas où tu ne sais pas ? » demanda Benedikt avec un ton amusé, mais il n'attendit même pas de réponse avant de continuer. « C'est vraiment beau, de là-haut. Demain, on devrait monter dans les bâtiments qui surplombent la ville, j'aimerais que tu vois ça. »
Bien sûr, le botaniste savait mieux que de pousser le sujet de sa première question. C'était un coup à mettre Vrass de mauvais humeur, et il n'y avait aucune raison qu'il veuille ça. Le tatoueur était plutôt le genre de personne avec qui il fallait jouer sournois, pousser petit à petit les limites pour qu'il ne s'en aperçoive pas, jusqu'à ce qu'il se trouve devant le fait accompli et qu'il puisse avoir la preuve que c'était pour le mieux. Mais le botaniste ne savait pas jouer de cette manière-là, trop honnête et naïf, aussi il préférait simplement laisser l'idée s'attarder au cas où Vrass changerait d'avis puisqu’après tout, lui savait mieux que personne d'autre ce qui lui convenait ou pas. Ou, comme cela arrivait parfois, râler, hurler et se disputer avec lui soudainement jusqu'à ce qu'ils s'accordent d'une manière ou d'une autre. Sauf que monter aux arbres n'était un sujet ni problématique, ni important, aussi Benedikt ne risquait pas de s'embêter avec ça. C'était forcément plus facile quand lui tenait plus de l'écureuil et le winghox, lui, du lion.
Même si le botaniste n'avait pas avoué à Vrass que cela ne l'avait pas empêché de faire craquer une branche sous son poids, tout là-haut. Il avait pu se rattraper facilement, mais quelques coupures superficielles sur une de ses chevilles et sur sa joue laissait deviner l'incident. Là, pourtant, la raison pour laquelle Benedikt ne l'avait pas mentionné était son propre égo qui se manifestait ça et là pour les sujets les plus disparates et futiles. Comme quoi, les sujets sensibles n'était pas forcément plus raisonnable pour le botaniste que pour Vrass. Cela prouvait au moins au jeune homme qu'il avait pris du poids depuis son arrivée à la Basse-ville, et celui-ci ouvrit la bouche un instant alors qu'il pensait à autre chose ; « Ah, pas étonnant que j'ai aussi chaud ici, je suis gras, maintenant ! »

Ses réflexions idiotes furent heureusement gardés pour lui-même, et Benedikt déposa un baiser inversé sur les lèvres du tatoueur pendant qu'il lui volait un des petits cailloux qu'il gardait dans le creux d'une de ses mains, puis fit quelques pas sur le côté pour le lancer. Il s'enfonça malheureusement au fond de l'eau sans même faire un seul ricochet. Le botaniste pencha la tête, déçu, mais récupéra par terre une autre petite pierre plate pour la lancer aussi, tirant la langue dans sa concentration. Il gagna cette fois deux petits bonds sur l'eau et frappa dans ses mains avec fierté.
« Héhé ! Je ne suis pas très bon en ricochet, si j'avais grandi à Aspasie, peut-être ; à Ephtéria, on n'avait pas trop les moyens de s'améliorer. Mais celui-là était bien, non ? » fit-il remarquer, attendant un compliment de la part de Vrass pour valider ses propos.
Puis il se retourna sur lui, et jeta un coup d’œil au coucher de soleil qui étirait ses couleurs rouges et dorée. « Tu veux qu'on rentre maintenant ? Je crois qu'il commence à se faire tard ? »

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Vrass Rannveig » 18 Juin 2013, 23:40

«C'est si important?» - demandais-je lorsqu'il essayait de savoir si je n'aimais pas grimper aux arbres ou autre chose. Je prenais rapidement un air un peu bougon mais il se rattrapa vite en faisant l'andouille autour de moi, s'accrochant à mes cornes pour passer au-dessus et me voler un baiser. Le fourbe, il sait comment faire pour ne pas que je reste longtemps à bouder tiens! C'est presque pas drôle!

Je l'attrapais alors pour le faire passer par-dessus moi et qu'il se retrouve le dos et les fesses par terre
«Si toi t'es gras, moi je suis gros?» - je pouffais de rire en lui attrapant la peau des flancs pour le chatouiller un peu avant de le relâcher avec amusement. Il se plaça à côté de moi le temps de faire quelques ricochets, bien que le premier fut royalement loupé avant que je ne lève les yeux au ciel, il commençait à faire vraiment nuit.
«Je t'apprendrai à en faire des vrais si tu veux, mais faut une grande étendue d'eau, c'est mieux!»

Je me redressais alors, essuyant mon pantalon qui portait quelques traces de sable et d'herbe avant de m'étirer longuement vers le ciel au-dessus de ma tête, puis je me relâchais en soupirant avant de poser ma main sur sa tête, emmêlant mes doigts dans ses boucles brunes
«Au fait, qui a gagné? L'arbre ou toi finalement?» - je disais ça en lui mettant une pichenette sur le nez à cause des quelques griffures et écorchures sur son visage et ses mains, puis je désignais l'arbre en question du menton - «Si tu veux que je lui apprenne à vivre, y'a qu'à demander!» - je désignais mon front pour qu'il comprenne que je parlais de mettre un coup de tête pour le déraciner! Je suis sur que j'en serais capable en plus, mais faudrait peut être que je m'y reprenne à plusieurs fois et je risquerais surtout de me faire attraper par les gardes du palais.

On faisait plutôt demi-tour, et fallait surtout se repérer du mieux possible car déjà que je connais pas trop la ville, de nuit c'est pire encore! On demandait plutôt notre chemin finalement avant de s'arrêter sur une petite place sympathique où il y avait une sorte de restaurant, mais surtout un énorme mouton qui était en train de griller à la broche!
«Tiens, ça a l'air sympa ça! Si on mangeait là?» - on voyait des gens faire quelques animations de rue, ça devait rappeler des souvenirs à Benedikt et sur le coup, je me demandais si c'était vraiment une bonne idée, aussi je me rattrapais rapidement - «mais on peut manger quand même à l'auberge si tu préfères?»

On retrouvait le charmeur de serpent du marché - ou un autre, d'ici, je ne voyais pas trop - des jongleurs et cracheurs de feu, une danseuse du ventre aussi... bref, y'avait de l'ambiance en somme! Mais bon, je ne voulais rien lui imposer, surtout aujourd'hui.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Benedikt » 19 Juin 2013, 19:54

« Bien sûr que c'est moi qui ait gagné, je suis redescendu ! » fit remarquer Benedikt avec une fierté amusé, avant qu'ils ne sortent des jardins pour rentrer à l'auberge.
Sur le chemin, pourtant, Vrass s'arrêta devant un petit restaurant au creux d'une place animé par des saltimbanques.
« Je comprends enfin pourquoi tu restes avec moi, tu aimes tellement le mouton... Je te préviens, moi, je ne veux pas finir dans une casserole ! » fit remarquer Benedikt avec un sourcil levé et un sourire en coin alors qu'il avisait le mouton en train de rôtir au milieu. « Viens, je préfère manger ici, ce serait bête de ne pas profiter de tout ça. »

Le botaniste regardait deux cracheurs de feu montrer leurs talents, distrait, quand Ephtéria et ses souvenirs, auquel le tatoueur avait immédiatement pensé, revinrent froncer son nez. Benedikt voulu les balayer pourtant très vite, pour la première fois de la journée. La discussion qu'il avait eu avec la tatoueur l'obligeait à voir la situation différemment, et il ne voulait pas être de mauvaise compagnie quand on venait à peine de leur apporter deux assiettes en terre remplie de nourriture délicieuse. Pas si facile, pourtant... Le botaniste soupira en leva les yeux vers Vrass, mais un gamin qui ne devait pas dépasser les 6 ans les regardait avec de grands yeux et s'approcha.
« T'as la peau toute blanche et ton ami, il est comme ça aussi ! Vous venez pas d'ici ? »
« Non, de très très loin. » s'amusa le botaniste qui reposa le verre qu'il était en train de boire avec un sourire. « Tellement loin qu'il neige l'hiver, là-bas, et que les maisons sont tellement grandes qu'elles touchent les nuages. »
En cinq minutes, il avait gagné un lot de quatre en plus du premier, et le botaniste se demanda si c'était une très bonne idée d'avoir réveillé leur curiosité, parce que maintenant, il était obligé d'honorer son devoir !

Il raconta l'histoire d'un botaniste et d'un tatoueur, du jour où le premier avait sauvé la vie du second, mais comment il s'était fait kidnappé peu après, et la façon dont le deuxième avait sauvé celui-ci. L'histoire était peut-être inspiré de faits réels, mais la version du raconteur était décidément bien différente, principalement dans le fait qu'elle ne contenait... pas de sexe. Les vols à dos de hiéras, les déluges, les dragons, les plantes carnivores, et autres villes plantées sur des carapaces de tortue avaient fait leur apparition au profit des séances sous la couette peu appropriées. Mais Benedikt eut un franc succès avec son histoire, car la première réflexion fut lancée après l'annonce de la fin de l'histoire.
« Hé, t'as pas dit qu'ils se mariaient et qu'ils avaient des enfants, c'est pas la fin ! Ils vont faire quoi après ? Ils rencontrent pas de filles dans l'histoire ! »
Le botaniste se mit à rire : « Ils ont pas besoin de se marier, ils s'amusent déjà très bien tout les deux ! Mais c'est ça qui est bien ! Parce qu'ils ont encore pleins d'aventures après ça, mais ça, je les sais pas encore alors je ne peux pas vous les raconter. Mais je suis près sûr qu'ils en auront jusqu'à ce qu'ils soient très vieux. »

Comme il était tard, il réussit à se débarrasser assez rapidement de la troupe de gamins qui réclamaient quand même la suite, protestant qu'ils n'étaient pas fatigué malgré leurs bâillements. Ce qui ne voulait pas dire qu'il fut très longtemps tranquille, car une danseuse qui se promenait à travers l'assemblée s'installa pratiquement immédiatement à côté de lui. Là encore, bien sûr, c'était pour demander d'où ils venaient. Benedikt décida qu'il ne vivrait jamais ici, parce qu'entre la chaleur et la perspective de rester un touriste à qui on pose toujours la même question... Mais la jeune femme était sympathique, aussi le botaniste continua à discuter un instant avec elle.

« Il n'y a personne pour danser avec vous ? » demanda-t-il lorsqu'il finit par reprendre son assiette pour continuer de manger.
« Non... Je ne vous suffit pas ? » répondit-elle avec un clin d’œil, avant de se mettre à rire. « Je ne suis pas sûr que des hommes voudraient danser ça, de toutes manières ! »
« Ah, non, je demandais... Là d'où je viens, on danse généralement à deux, avec des partenaires. Même si ce n'est pas forcément exactement la même danse. Et puis, je ne sais pas, ils ne se poseraient pas la question si c'est une tradition ? »
Benedikt se retourna sur Vrass pour l'inclure dans la conversation, parce qu'il l'avait un peu négligé quand il avait joué les babysitters mais n'avait pas envie non plus de le laisser manger seul, pendant que la danseuse se mettait à rire de nouveau.
« Qu'est-ce que tu en penses, Vrass ? Je te vois mal te remuer comme ça ! » demanda-t-il en riant.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Vrass Rannveig » 20 Juin 2013, 00:15

La réaction de Benedikt vis à vis de mon goût pour le mouton eut de quoi me faire rire, je me penchais en avant afin de me retrouver nez à nez avec lui, aimant plonger ainsi mon regard dans le sien et parfois le troubler un peu
«Je te signale que ma viande préférée est le bœuf! Ça voudrait donc dire que je m'aime plus encore que je t'aime?»

Je me redressais pour passer ma main dans ses cheveux avant de m'éloigner pour me diriger vers cette petite place, ne réalisant pas vraiment ce que je venais de dire - et heureusement sinon ça aurait surement pu me foutre mal à l'aise - et je m'installais à une table pour demander donc une part de ce fameux méchoui! Ramenant mes mains derrière ma tête, je levais les yeux au ciel pour voir les nombreuses étoiles qui illuminaient les cieux, ça aussi c'était agréable, mine de rien, s'il n'y avait pas cette chaleur, je me dis que j'aimerais bien vivre dans un endroit pareil.

Ou pas. Car rapidement, des gamins viennent nous poser mille et une questions à propos de notre peau blanche et je soupire de lassitude. Si Benedikt se débrouille avec ses histoires, j'en ai d'autres qui m'attrapent parfois la main pour voir mes tatouages, demandant leur signification ou encore pourquoi j'ai fait tel ou tel dessin.
«Parce que j'aime ça. Pourquoi tu poses des questions?»

Sur le coup, j'avais réussi à clouer un bec, mais pas pour longtemps et je levais les yeux au ciel avant de continuer à manger, histoire d'avoir une justification au fait que je ne répondais pas parce que j'avais la bouche pleine, sauf que je manquais de m'étouffer lorsqu'il fut question de se marier et d'avoir des enfants! Certes, ils ne parlaient pas de «nous deux ensembles» mais chacun avec une famille de son côté, mais ça m'avait tout de même tordu les boyaux sur le coup!

Je buvais un peu d'eau pour faire passer tout ça jusqu'à ce que je vois les enfants déguerpir pour aller se coucher
«Et ben.... pas trop tôt. Ta patience m'étonnera toujours.» - d'un autre côté, il a plutôt intérêt à être patient avec moi. Cependant, notre répit n'est que de courte durée, car déjà une jolie danseuse se pointe et s'assoit à notre table. Bordel, c'est pas vrai!! Ok, j'ai changé d'avis, hors de question de s'installer ici si c'est pour être emmerdé toutes les cinq minutes parce qu'on a la peau plus claire! Surtout que bon, le sujet ne me plait pas des masses

«J'ai déjà donné à la foire d'Eutherpe je te signale!» - au cas où il ait oublié. Je me suis bien ridiculisé là bas, mais au moins je nous avais gagné des bonbons pour la journée. Mais visiblement, ça disait quelque chose à la demoiselle car elle se redressa et me pointa du doigt
- «Mais oui! Je me disais bien que vous me disiez quelque chose! C'est vous ensuite qui avez été viré à cause d'une bagarre?»

Merci de me mettre de bonne humeur connasse
«Oui»
- «Franchement, je n'ai pas compris pourquoi. C'était l'autre qui avait volé un collier je crois non?»
- «Je ne me souviens plus.»


En fait, si, mais pas envie d'en reparler. Je finissais par me lever avant de sortir quelques ores pour payer le repas
«Désolé, je suis un peu fatigué. Tu veux rester un peu?» - je ne voulais pas forcément obliger le gosse à me suivre, après tout, il avait peut être envie de discuter un peu avec elle? En tout cas pour ma part, j'avais plutôt envie de dormir, aussi je commençais à m'éloigner de la table, libre à lui de me rejoindre en courant un peu ou non.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Benedikt » 20 Juin 2013, 02:09

« Tu ne m'attends jamais avant de partir, en ce moment... » bouda un peu Benedikt alors qu'il venait d'arriver à la hauteur du tatoueur. Bon, elle n'aurait pas dû parler de tout ça, aussi, la danseuse... Il n'était pas de mauvaise humeur, au moins, Vrass, hein ? « Je préfère rentrer avec toi... En plus, j'aurais jamais retrouvé le chemin de l'auberge tout seul... »
De toutes façons, le botaniste avait un peu d'énergie et ne manqua de le rendre plus un peu plus gai sur le chemin du retour grâce à quelques remarques impensables. Le temps qu'ils arrivent à l'auberge, la nuit était décidément complètement étendue sur Ohime Quinah. Benedikt s'arrêta devant l'entrée pour jeter un dernier regard aux étoiles qui brillaient au dessus d'eux.
« On les voit mieux ici... non ? » déclara-t-il émerveillé, avant de rentrer à l'intérieur sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller tout le monde.
Le botaniste ne mit pas plus de dix minutes à s'endormir cette nuit-là, blotti comme d'habitude contre le tatoueur, la fraîcheur de la nuit aidant, en plus du fait qu'ils se trouvaient sous terre. Il fallait dire qu'il y avait de beaux rêves à faire, vu tout ce qu'ils venaient de voir depuis ces derniers jours. Le souvenir du dessin en cours dans le carnet de Vrass lui traversa bien l'esprit, mais étrangement en paix avec l'idée, il se contenta de lui adressa une petite prière silencieuse, ses lèvres bougeant dans l'obscurité sans que aucun son n'en sortent.
« Noa, j'espère vraiment que t'amuses autant que moi là où tu es. J'espère que tu peux voir tout les endroits merveilleux qu'il y a sur cette planète de là-haut. Si tu m'as vu en train de regarder le ciel tout à l'heure, tu peux penser que je te regardais. Ne t'inquiètes pas, je n'oublies pas mon projet de cette après-midi. Si tu trouves que je suis sentimental et nianian, t'es qu'une petite belette ingrate mais je t'aime bien quand même. »

* * * * * * * *


Benedikt se frotta les yeux et resta un moment dans le creux des bras de Vrass, sortant doucement de son profond sommeil avec l'impression désagréable d'avoir trop chaud. Il se mit à débattre dans sa tête pour savoir si avoir le tatoueur contre lui valait la peine de subir une température de feuneton, mais pendant la journée, il était toujours dur d'avoir la chance d'avoir le moindre contact physique avec lui, alors autant en profiter. Le botaniste tira sur la couvertures pour se découvrir entièrement, Vrass avait bien eu raison de ne pas en vouloir, mais Benedikt avait tellement l'habitude de s’emmitoufler dedans qu'il était difficile de s'endormir sans.
Une demie d'heure plus tard, les bruits de la rue animée par les marchands et les passants le réveillèrent à nouveau de sa torpeur, et le botaniste débattit cette fois s'il allait chercher le petit-déjeuner pour le servir au lit ou réveiller Vrass maintenant pour aller manger avec lui en haut. L'heure était assez décente pour penser à la deuxième option et Benedikt se fit la réflexion qu'il aurait peut-être le droit à quelque chose de bien sympathique avant de monter ; pas comme si l'haleine du matin allaient les gêner, tiens.

Même si cette fois, la chaleur avait ceci de détestable qu'il avait la sensation d'avoir la langue sèche et aussi râpeuse que celles des chats. L'avantage dans tout ça, c'est que les Ohimes prévoyaient de l'eau un peu partout et que la carafe d'eau posée sur la table de nuit accueillit le regard du botaniste. Benedikt se redressa doucement et se servit un verre d'eau qu'il sirota doucement dans la lumière douce. Malgré la journée belle et bien commencée, leur chambre au sous-sol (par Alrik, qu'est-ce ça aurait été s'ils avaient été à l'étage) faisait qu'aucun rayon de soleil ne passait directement ; s'ils profitaient quand même de la lumière, elle était moins vive.
Claquant sa langue contre son palais avec satisfaction, Benedikt reposa son verre d'eau et se pencha sur Vrass pour attrapa son visage à deux mains et l'embrasser. Sous l'oreille, d'abord, furtivement et légèrement, puis sur le front, et enfin de la naissance de sa mâchoire jusqu'à ses lèvres.
« Debout, Vrass... » chantonna-t-il tout bas et lentement.
Jusqu'à ce qu'il glisse une langue entre les lèvres du tatoueur, décidant que ce dernier devait être à présent assez réveillé. L'effet produit ne fut pas celui espéré. Celle qu'il rencontra le figea comme une pierre, et lorsqu'il retrouva l'usage de ses membres, Benedikt se mit tout simplement à hurler en reculant brusquement, dégringolant du lit dans sa précipitation. Oh, putain. Maintenant le tatoueur avait les yeux ouverts. Le botaniste recula encore en glapissement, à moitié à quatre pattes par terre.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Vrass Rannveig » 20 Juin 2013, 11:52

«Tu es plus sociable que moi. Je ne veux pas t'empêcher de discuter avec des gens sous prétexte que moi j'aime pas ça» - que je répondais suite à sa remarque. Les mains dans les poches, je me rendais compte qu'il n'avait pas tort, j'avais souvent tendance à partir avant lui pour le laisser discuter avec qui il voulait, bien que pour le repas de ce midi, ça ne comptait pas trop, c'était surtout parce que je croyais qu'il voulait être seul. Mais j'allais probablement faire un effort pour la suite, j'ai bien dit essayer du moins.

On retournait à l'auberge, après un dernier regard sur les étoiles, on profitait de la fraîcheur de la nuit pour se blottir l'un contre l'autre, mais on semblait suffisamment épuisés pour ne pas chercher autre chose, dommage, si on avait su ce que la nuit me réservait, on en aurait surement profité.

http://nsm08.casimages.com/img/2013/06/20//13062012393916241211308532.jpgLe lendemain matin, je sentais déjà la chaleur environnante m'étouffer, je ramenais instinctivement ma main à ma gorge qui me grattait un peu jusqu'à sentir les boucles brunes de Benedikt me chatouiller le nez. Je sentais aussi sa langue se glisser délicatement dans ma bouche, sauf que lorsque je lui rendis son baiser, il eut une sorte de mouvement de recul, et même de dégoût? J'ouvrais alors les yeux pour le regarder avant de sursauter face à son cri!

«Qu'est-ssssse qui t'arrive?» - j'écarquillais alors les yeux avant de ramener une main à ma gorge, je baissais alors la tête pour voir mes mains, elles étaient pourtant normales, donc je n'avais pas été transformé en Sayah pendant la nuit, mais d'où pouvait venir cette voix sifflante?

«Bordel, sssss'est quoi ssssa?» - je me mettais à grimacer avant de me lever pour m'approcher de la fenêtre et ainsi espérer voir mon reflet et là, ce que je vis me figea d'horreur!

«Mes zzzyeux!» - et ma langue! Non mais quelle horreur!! C'est quoi ce truc? Je venais alors frapper du poing avant de me tourner vers le gosse en fronçant du nez - «Archélassssssss Ages... tu vas me le payer!» - forcément je pensais à lui, même si en réalité, je devais cela à sa chère épouse! C'est qu'à force, on allait finir par se taper tous les sorts du shaman avec ces histoires! Mais bon, j'avais l'impression que je ne m'en sortais pas trop mal pour cette fois hein...

Je ramenais une main devant ma bouche pour dissimuler cette horrible langue qui s'amusait à darder l'air sans arrêt avant de regarder le gosse d'un air dépité
«Désssssidément... t'avais raizzzon» - 'tin entre les sons "s" et "z" je suis pas dans la merde pour parler correctement - «j'aurais pas du lui envoyer un sssssort l'autre jour.»

Bon, c'était pas aussi dramatique que la dernière fois cependant, c'était juste franchement pas esthétique. Je faisais même peur à vrai dire et j'en étais bien conscient. Qu'est-ce que je pouvais faire? Je ne pensais même pas au gloubil - comme d'hab, quand on en a besoin on n'y pense plus - et je me disais qu'au moins, logiquement, les gens ne s'approcheront pas de moi sous prétexte que j'ai la peau claire. Je passais ma main sur ma nuque, l'idée de rester cloîtré ici toute la journée était tentante, mais je me disais que le gosse n'aurait peut être pas envie de rester avec moi avec une tête pareille

«Qu'est-sssse que je peux faire? Je sssssupozze que tu ne veux pas ressster près de moi sssssi je sssssuis comme sssa?»

Pitié, achevez moi! Comment fait Sayah pour parler comme ça constamment?

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Benedikt » 20 Juin 2013, 15:12

« Si mais heu.... Me regarde pas comme ça... Tu me fais peur... » murmura le botaniste avec des yeux encore ahuris. Il se releva pourtant dans une position moins embarrassante, sans arrêter de fixer le tatoueur. Ah, bien sûr, un sortilège... Hé bien il était bien moins drôle que l'autre, celui-là... Voir Vrass transformé en gamin, ça avait au moins le mérite d'être comique - et de lui avoir appris à quoi il ressemblait plus jeune -. Ça, c'était un peu plus ressemblant avec un cauchemar. Le visage de Benedikt se fronça peu à peu, furieux de voir sa matinée confortable en préparation être chamboulé de cette manière. Le seule réconfort qu'il avait était que son prénom ne comportait ni z ni s. Pour Vrass, en revanche, il n'y avait pas grand-chose de réconfortant...

« Non mais j'en ai marre, là, quand est-ce que ça va s'arrêter ?! Hé bien, je ne vois pas pourquoi on ne lui rendrait pas la pareil ! Viens ! On trouve où est le Shaman dans cette ville et je suis près à lire tout le catalogue pour trouver une saleté de sort qui le fera réfléchir ! »
Malgré le fait que le botaniste était plutôt du genre à vouloir calmer les disputes que les continuer, il lui arrivait de se mettre en colère sans préavis et de faire des trucs un peu stupides. Accusez son tempérament lunatique ou son innocence, mais rien de tel qu'un peu de colère pour que Benedikt s'arrête de réfléchir, et agisse. En l'occurrence, alors qu'il avait auparavant tenté de raisonner le tatoueur pour l'empêcher de continuer cette rivalité, il était à présent prêt à être le plus immature possible sans deuxième pensée. Peu importait le sort que Vrass avait lancé à Archélas Ages auparavant. Benedikt ne se souvenait même plus de ses effets. Beaucoup de choses s'était passé depuis, pour sa défense, mais très probablement, l'idée que ses projets immédiats pour la matinée était maintenant remis au lendemain jouait aussi dans sa colère soudaine.

Oh, après tout, il aurait pu déshabiller Vrass dans cet état, non, ce n'était pas une langue fourchue qui allait l'effrayer ? Un peu, si. En tout cas, Benedikt savait bien qu'il n'arriverait à se résoudre à faire disparaître l'impression d'avoir un pseudo-Sayah dans son lit, et puis s'il devait être honnête, ses yeux le faisait franchement flipper. Ils étaient déjà assez perçant comme ça avant, ce n'était pas la peine d'en rajouter ! Non mais comment ce soldat minable osait toucher à Vrass Rannveig, d'abord ? Il avait jamais appris à avoir du respect pour les winghox ? Tout parce qu'il avait regardé sa femme de travers, ohlàlà ! Elle ne l'était même pas encore, à l'époque ! Il devrait plutôt être fier d'avoir une femme aussi jolie ! C'était vieux, tout ça !

Jurant – et s'excusant au fur et à mesure juste après de son vocabulaire -, le botaniste attrapa un pantalon et un t-shirt qu'il enfila en même temps en chancelant à travers la chambre.
« On pourra manger après, promis ! » grogna-t-il avec un ton déterminé de guerrier en mission en attrapant le poignet de Vrass. Jusqu'à ce qu'il se tourne vers lui en fronçant les sourcils. « Ah, faut peut-être que je te laisse t'habiller avant, au moins... »
Il en profita pour aller se passer un peu de d'eau fraîche sur le visage pendant ce temps-là, histoire de se réveiller bel et bien.

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Re: En attendant que le vent souffle

Messagepar Vrass Rannveig » 20 Juin 2013, 23:23

http://nsm08.casimages.com/img/2013/06/20//13062012393916241211308532.jpgSi je suis énervé, j'avoue que je ne m'attendais pas à ce que le gosse le soit autant si ce n'est plus! J'écarquillais les yeux en le voyant piquer une vraie colère à l'égard d'Archélas Ages - ce qui, avec mes yeux dans leur état actuel devait être sacrément terrifiant - et il se tourna vers moi pour exiger qu'on aille chez le shaman tout de suite!

«Avec plaizzzzir» - groumph, ma langue darda l'air avant que je ne frissonne moi-même de dégoût face à ce que je pouvais être! Si je tombe sur Sayah, je sens qu'il va être ravi de me voir dans cet état tiens! Il est vraiment sadique dans son genre...

Je le voyais s'habiller aussi je faisais de même, étrangement, le voir en colère m'avait calmé - et je dirais même que ça m'amusait de le voir ainsi vouloir défendre mes intérêts et j'enfilais donc un pantalon avant de prendre un débardeur et surtout attraper ma capuche du Mahjour, si elle pouvait un tant soit peu couvrir mes yeux, c'était une bonne chose et puis, avec la chaleur qu'il devait déjà faire dehors, ce ne serait pas un luxe. Je le voyais s'approcher de moi et je gardais volontairement les yeux baissés avant d'approuver d'un signe de tête

«Pas de problème, de toute fasssson avec ssssette chaleur et sssette fichue langue, j'ai pas faim» - oh putain que c'est chiant cette façon de parler! Ça va vraiment me gonfler - «sssi ssa ne t'ennuie pas, je préfère que tu parles à ma plasssse» - du moins, chaque fois que ce sera possible. Et surtout, j'allais essayer de garder ma langue dans ma bouche.

Je me laissais ensuite entraîner vers l'extérieur, la température avait de quoi nous rendre fou et heureusement que j'avais ma capuche sinon je pense que je serais déjà mort
«Sssssurtout, mets ta cassssssquette, j'ai pas envie que tu t'évanouissssssses encore» - que je lui disais dans un murmure. Non mais vraiment cette ville, c'est une vraie calamité! En tout cas, la journée promettait d'être encore riche en aventure, rien qu'avec une tronche pareille, j'aurais de quoi faire fuir tout le monde moi! Au moins, on allait nous foutre la paix par rapport à notre couleur de peau!


Je te laisse ouvrir au Shaman?

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