Où allons-nous…?

Si l'est un point sur lequel tous s'accordent, c'est l'inhospitalité de Guttenvald ! Aux pieds des Obsidiennes et perdu dans la forêt des Ombres, c'est le poste frontière entre Ephtéria et N'qâta.

Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 15 Mar 2011, 23:49

«Si tu as froid, tu devrais te rhabiller...» reprit la plante en se serrant un peu plus contre lui, écoutant avec attention ce qu'il lui expliquait, et elle comprenait un peu ce qu'il voulait dire pour la différence entre vouloir quelqu'un et lui en vouloir. Elle sourit alors doucement et plongea son regard dans le sien, d'un air doux et tendre comme si les mots qui allaient sortir de sa bouche seraient les plus importants au monde

«Alors je ne t'en veux pas... »

Elle remonta sa main sur la joue de l'orphe et l'embrassa encore, avant de se lever pour s'éloigner et aller chercher ses vêtements et les lui ramener

«Je ne t'en veux pas si tu t'habilles pour ne plus avoir froid!»

L'art et la manière de découvrir le chantage. Elle le laissa s'habiller en le regardant avec un sourire des plus sincères avant de se rallonger à nouveau à ses côtés et de se blottir contre lui, ils avaient encore un peu de temps finalement, les galipettes ayant été interrompues plus tôt que prévu, et il fallait croire que la chambre du dessous était libre car personne n'était venu tambouriner à leur porte pour se plaindre de l'inondation, d'un autre côté, avec ce qu'avait subi la ville ces derniers jours, les voyageurs avaient du déserter depuis plusieurs jours. Elle posa à son tour son front contre le sien et savoura son souffle contre sa peau, avant de glisser son bras sous son t-shirt en passant sous l'aisselle pour caresser son dos et ainsi être plus proche que jamais, même si désormais le tissu des vêtements les séparait. Mais elle ne doutait pas qu'elle aurait la joie à nouveau de sentir sa peau contre la sienne.

«A Ephtéria, je pense que les lits et la nourritures seront meilleurs pour que tu reprennes tes forces! Et comme ça tu ne seras plus fatigué!»

Évidemment, on pouvait se dire qu'elle disait cela pour reprendre là où ils s'étaient arrêtés, mais c'était bel et bien la santé de l'orphe qui l'inquiétait, elle soupira doucement, sachant très bien qu'il allait être temps de se mettre en route, aller acheter des victuailles, peut être prendre un cheval si Vilal craignait de dormir à la belle étoile. Elle se disait que peut être ils pourraient aller chez ce fameux antiquaire qui vend des objets bien utiles pour les voyages.

Mais pour l'instant, elle tenait à savourer leurs dernières minutes de calme.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 16 Mar 2011, 02:59

Je m'étais rhabillé pour qu'elle ne m'en veuille pas, même si je prenais cela plus sur le ton de la plaisanterie qu'autre chose, et j'étais revenu me glisser sous les draps afin d'être le plus au chaud possible. Bon, si j'avais voulu avoir chaud j'aurais très bien pût chercher à recommencer nos ébats en laissant simplement la belle plante faire le travail, mais je n'étais pas aussi déraisonnable, et abuser des bonnes choses était probablement le meilleur moyen de s'en dégouter, aussi je la serrais tendrement contre moi, la laissant être bercée par les mouvements de respiration de ma cage thoracique. J'étais très calme, trop peut-être, et je ne disais rien, profitant simplement de l'instant présent pendant que le soleil se dressait doucement dans le ciel. Je n'avais pas envie de bouger pour le moment tellement je me sentais bien pour le moment, aussi je laissais doucement l'une de mes mains venir sur le front de la demoiselle, dégageant quelques mèches de cheveux pour que je puisse apercevoir son visage avec plus de clarté.

Sans trop comprendre pourquoi, la voir ainsi contre moi me suffisait à l'heure actuelle. Je ne semblais avoir besoin de rien d'autre que sa présence contre moi pour le moment, et alors que je passais ma main dans ses cheveux, je lui murmurais d'une voix douce :

« Tu es vraiment belle… » Étonnamment je ne rougissais pas, ou du moins je ne m'en rendais pas compte, et non je ne disais pas cela car j'espérais qu'en la complimentant elle ne m'en voudrait plus du tout. Je pensais réellement ce que je disais, et pour moi elle était vraiment magnifique, tellement que je ne me lassais pas de contempler son joli minois, de plonger mon regard dans ses yeux pour m'y perdre, de caresser sa peau… Tout ce qui se rapportait à elle était bénit pour moi, et je ne voyais réellement aucune fausse note dans son existence. Elle était faible physiquement ? Pas besoin de posséder une force dans la mesure où elle ne se bat pas. Elle ne connaissait pas la civilisation ? Un peu de terre, de lumière et d'eau et elle peux survivre dans confort.
Contrairement aux Hommes, son existence est simple, et je craignais un peu de devoir lui faire supporter le confort dont j'avais besoin, aussi je laissais mes doigts glisser sur sa joue pour l'embrasser délicatement avant de lui poser la question d'une voix douce.

« Cela ne te dérange pas de devoir vivre au milieu des humains à cause de moi… ? »
C'est vrai que si elle ne voulait pas elle pouvait me le dire, mais je préférais lui poser la question au cas où. Puis, qui sait, peut-être qu'au final nous passerions plus de temps à battre la campagne plus qu'autre chose…

Je calais ma tête contre la sienne, ma joue reposant sur le dessus de son crâne. Nous allions devoir y aller d'ici peu, mais je ne bougeais pas.

« Encore un peu… » Lui disais-je en murmurant tout en la serrant plus fort encore contre moi. C'était probablement ça que je préférais, le petit instant au calme avec la présence de l'être aimé, sans se soucier de rien… L'Aubergiste n'avait pas intérêt à venir en avance, sinon je ne garantissais pas sa survie.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 16 Mar 2011, 11:59

Belladona sourit doucement lorsqu'il lui demanda d'attendre encore un peu avant qu'ils ne partent, elle voulait lui dire que cela ne la dérangeait pas de vivre un peu plus avec les humains, du moment qu'elle était avec lui... malheureusement, elle n'eut pas le temps de lui répondre, quelqu'un en avait décidé autrement.

L'aubergiste avait fini par se rendre compte de l'inondation et vint tambouriner à la porte de manière brutale ce qui fit sursauter la jeune plante

«C'est quoi ce bordel? Vous foutez quoi là dedans! J'ai tout mon plafond de foutu à l'étage en dessous! HEY!»

On entendit alors le cliquetis d'une clé dans la serrure, évidemment, il était normal que le gérant ait un double sur lui, et la porte s'ouvrit violemment, dévoilant un homme à la mine patibulaire et visiblement furax alors que la jeune plante s'était recroquevillée de terreur dans les bras de l'orphe, les mots se perdant dans sa gorge. L'aubergiste eut une expression de dégoût en les voyant ensembles ainsi dans le même lit

«J'étais sur que vous étiez un tordu, vous! Avec une plante verte tsch!»

Plusieurs hommes l'accompagnaient, il n'était pas assez fou pour venir chercher des noises à un orphe fauve tout seul, il y avait, notamment l'espèce d'ours qui avait accompagné Belladona jusqu'à l'herboristerie, le patron entra sans même se soucier de l'effet produit alors que les autres entraient également tous ensembles dans la pièce et fixant le couple d'un air amusé, signe qu'ils allaient probablement pouvoir rigoler un peu, surtout que voyant qu'ils se trouvaient dans un lit, il ne leur fallut pas longtemps pour comprendre que c'était faisable avec une picaris et un regard pervers se dessina sur leur visage, surtout sur l'un d'eux qui se passa même la langue sur les lèvres.

Le patron hurla alors dans la pièce à côté

«VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI? C'est quoi ce bordel? La baignoire, foutue! Le parquet, foutu! »

Il revint, rouge et soufflant comme un buffle sur la fin de sa vie, ses joues gonflées par la colère et la cupidité

«Vous allez payer tout ça! Je vous le garantis! La pièce va être inutilisable pendant des jours et des jours le temps que ça sèche et que je fasse tout changer! Vous allez me le payer!!»

La picaris était tout simplement terrorisée, tant par la voix de l'aubergiste qui se faisait particulièrement violente en comparaison de celle de Vilal toujours douce et attentionnée, mais surtout par le regard des autres... ils étaient 4, tous particulièrement costauds... et l'orphe qui était épuisé... ils n'avaient aucunes chances de s'en sortir...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 16 Mar 2011, 14:23

Un lâche. Un humain lâche, tout ce qu'il y avait de plus méprisables. Déjà que l'Homme était naturellement détestable, celui-ci était du genre à avoir un caractère qui ne le rendait pas plus appréciable, et en plus il était lâche. Je me relevais alors, me plaçant devant Belladona qui, je le sentais, s'agrippait à ma jambe. Il était normal qu'elle est peur, moi-même j'étais effrayé, même si je ne laissais rien transparaitre d'autres qu'un regard plus agressif que les leurs et mes crocs, et j'analysais déjà le petite bande afin de savoir comment je pourrais nous sortir de là, ma haine grimpant rapidement en moi alors que pourtant j'avais dis à la belle plante que c'était quelque chose de mauvais. Une voix dans ma tête m'intimait d'agir…
« Bats toi… » Disait-elle. « Neutralise-les, même si ils doivent mourir. »
Probablement s'agissait-il de mon instinct de prédateur, mais je ne pouvais pas faire un carnage sous les yeux de Belladona…

Puis, lorsque je vis l'homme de lécher les lèvres, mon regard changea encore, comme si je n'étais plus moi-même. Je resserrais mes poings comme pour commencer à me battre, mes articulations craquants  alors que je laissais mes griffes apparaitre, dévoilant mes armes. Mon regard passait rapidement d'un homme à un autre, suspectant chacun de vouloir passer à l'assaut sans même que j'ai eu le temps de me justifier. Je prenais donc la parole, au moins pour prendre ma défense, bien que je ne contrôlais plus rien.

« Vous cédez une chambre pourrit pour deux, pas étonnant que la baignoire craque, en particulier si elle ne supporte même pas le poids d'un homme. » Car il était vrai que ce n'était pas la demoiselle qui allait pouvoir la faire se briser avec son poids plume. « Mais j'imagine qu'il est tellement plus simple de rejeter la faute sur autrui. »
Ma voix se voulait plus grave que j'habitude, comme différente. Je ne semblais plus être le même, mes paroles et les gestes étant alors comme contrôlées par quelqu'un d'autre, et je restais donc un spectateur dans mon propre corps. Je paraissais étrangement calme, comme si cette situation m'était naturelle. Après, il était sans doute normal que je me sois attendu à un tel résultat, mais de là à ce que je sois si calme, je me surprenais moi-même.

J'analysais la pièce. Au vue des capacités de mon corps il était préférable que je ne fasse pas de folie, mais comme ils obstruaient la sortie de la pièce il serait difficile de passer par là, et je n'avais pas vraiment d'armes potentiels sous la main. L'Aubergiste semblait être celui qui commandait, aussi si il était mit au tapis il était probable que les troupes soit désordonnées, bien qu'ils semblaient tous de toute manière trop idiots pour pouvoir travailler en équipe. Après, le plus imposant et sans doute le plus fort d'entre eux pouvaient très bien motiver les autres par un sentiment de confiance dans leur unité, aussi si il était neutralisé il y avait des chances pour que les plus faibles soit décontenancés ou prennent peur, et ainsi devenir des adversaires plus faciles à vaincre. Pour le moment, il fallait opter pour une stratégie improvisée…

« Nous aurions pût régler ça entre gens civilisé, mais votre lâcheté est suffisante pour prouver que vous ne l'êtes pas. » La provocation, une manière de déstabiliser légèrement l'ennemi et le rendre moins attentif. « Mais ne vous inquiétez pas, je vais payer… » Je m'abaissais légèrement d'abord, sans qu'il ne le remarque, comme si j'allais simplement descendre du lit, puis je saisissais les deux coussins du lit double, jetant alors rapidement l'un d'eux sur l'homme le plus effacé du groupe et qui n'avait pas encore attiré mon attention, ainsi que sur le plus grand d'entre eux, et sans doute le plus idiot. « Avec vos âmes ! »
Je soulevais alors le drap du pied, saisissant rapidement celui-ci pour le jeter sur l'Aubergiste et ainsi l'occuper un peu. Puis, tel le fauve que j'étais, je bondissais hors du lit pour arriver devant l'homme qui c'était léché les lèvres. À cet instant, il était comme seul, et je levais alors ma main devant son visage pour l'enfourner dans sa bouche, lui écorchant au passage la lèvre inférieur alors que je pouvais sentir mes griffes pénètre la chair de sa langue, le sang se répandant sur ma main à une folle allure, mais au moins ce serait la dernière fois qu'il ferait un tel geste obscène, bien qu'il continuerait probablement à vivre…

Avec la fatigue, il valait mieux que j'opte pour quelque chose de plus stratégique que le combat, aussi je prenais alors Belladona par la main pour la tirer vers moi, peut-être un peu trop brutalement par rapport à d'habitude. Je la faisais alors sortir hors du lit et me dirigeait rapidement vers la fenêtre, repoussant alors le gérant du pied sur l'homme le plus effacé qui c'était remit plus rapidement de mon projectile improvisé que l'abruti aux muscles, et je plaçais alors la demoiselle sur mon épaule, même si ce devait être inconfortable pour elle. De ma main libre je saisissais alors ma cape et sa capeline qui se trouvait sur le fauteuil près de la fenêtre, puis je les plaçais au dessus de nous pour traverser le verre qui n'était pas très épais, mais néanmoins coupant. Je sentais les fibres de verre traverser mon bras, ma peau se déchirant rapidement ce qui me faisait grimacer de douleur. Mais le plus sur fut sans doute l'atterrissage, mon pied retombant sur du verre brisé que pénétra ma chair, et comme tout le poids de mon corps retomba dessus, je pouvais sentir celui s'enfoncer dans ma peau, m'arrachant un grognement étouffé par le souffle qui m'était coupé au moment où j'étais traverser le choc de ma chute, mon corps flanchant en avant ce qui me faisait tomber genoux à terre. Il fallait fuir, et comme le monstre à deux visages qui nous avait attaqué, je partais en direction de la forêt, vers la montagne, arrachant au préalable dans un cri le bout de verre que j'avais dans le pied. Je courrais alors entre les arbres, passant les bras de Belladona autours de mon cou alors que je sprintais droit devant moi, m'aidant de mes mains pour me propulser au sol. La fatigue me pesait, mais je continuais de courir pour nous sauver…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 16 Mar 2011, 14:43

Belladona n'avait rien compris, mais n'avait pas bougé d'un pouce. L'aubergiste s'était retrouvé avec un drap sur la tête, deux autres hommes avaient mangé des coussins, mais étrangement, le gros balèze n'avait pas bougé. Croisant simplement les bras pour admirer le spectacle, probablement se disait-il qu'il attendrait que l'orphe se fatigue tout seul avec les autres pour l'achever après, mais il n'avait pas du s'attendre à ce qu'il disparaisse par la fenêtre, causant encore plus de dégâts.

La picaris s'était totalement laissé faire, elle sentit également des éclats de verre pénétrer ses fibres lorsqu'ils avaient traversé la fenêtre, mais elle n'avait rien dit, prenant dans l'une de ses mains la cape et la capeline afin de laisser Vilal plus libre de ses mouvements. Elle l'enlaça de ses bras alors qu'il courait encore dans la forêt au Nord de la ville

«Vilal! C'est bon! Ils ne nous suivent pas!!»

Elle avait hurlé, mais il continuait à courir, voulant s'éloigner encore, mais elle regardait derrière eux, il était blessé, il saignait

«Arrête toi! Ils ne nous suivront pas! Ces forêts sont plus dangereuses que toi!»

Lorsqu'enfin il cessa de courir, ses lianes avaient déjà commencé à la soigner et elle le regarda de partout avec inquiétude et le força à s'assoir dans l'herbe sèche de la montagne. De la buée sortait de sa bouche avec le froid qu'il faisait, il était bien monté dans les hauteurs quand même, et il devait être frigorifié. Elle prit rapidement sa cape, malheureusement il avait laissé ses gants là bas, il aurait froid aux mains, avant de la mettre sur ses épaules pour le couvrir.

Elle se mit à genoux et commença à examiner chaque plaie, commençant par celle sur le pied qui était celle qui saignait le plus. Elle prit ses cheveux et les ramena devant elle pour commencer à le soigner... la plaie était profonde, ça lui prendrait du temps. Elle ne savait pas quoi dire, ne sachant pas si c'était sa faute ou non, après tout, ce n'est pas elle qui avait cassé la baignoire, mais c'était elle qui s'était appuyée dessus lorsqu'il avait changé de position... au final, elle était juste perdue et ne savait pas quoi faire...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 16 Mar 2011, 23:17

Je m'étais finalement arrêté dans un grognement sourd à cause de ma blessure au pied. Maintenant que j'avais posé le pied dessus, ça me paraissait plus douloureux, alors qu'au moins lorsque je courrais, même si la chair se déchirait un peu plus, je n'avais pas l'impression d'appuyer clairement dessus et de sentir les impuretés se glisser au travers de la plaie. Dommage que je n'avais pas eût le temps de prendre mes chaussures en sortant… Tant pis, j'improviserais.
La remarque de Belladona m'avait toutefois fait esquisser un léger sourire alors que j'étais désormais à terre en train de me faire soigner. De toute manière, même si ils nous avaient suivis je restais plus rapide qu'eux, et le temps qu'ils descendent de l'Auberge j'avais pût fuir assez loin, car je doutais fortement qu'il puisse sauter du premier étage avec autant d'habilité que moi. Mais c'était la partie sur les forêts qui me faisait sourire d'une manière assez déroutante au vue de la situation, car je doutais fortement qu'elles puissent être plus dangereuses qu'un être doté d'intelligence et donc capable de comprendre les notions de destruction. Après, ce n'était pas pour autant qu'elles n'étaient pas dangereuses, mais c'était surtout l'enchevêtrement de plusieurs éléments qui les rendaient difficilement praticables. Enfin, pour le moment je regardais la jeune plante pour lui donner quelques directives d'un air des plus sérieux.

« Ne soigne que mon pied pour le moment, tu dois aussi garder des forces. » Peut-être trop sérieux même. « Ils vont probablement prendre des mesures pour partir à notre recherche, aussi il va falloir se déplacer rapidement car avec les traces de sang que je laisais ils pourraient facilement nous pister. Ensuite, il faudrait les mener vers une fausse indication pour qu'ils perdent notre trace. »
Je semblais avoir fait ça toute ma vie… C'était peut-être le cas d'ailleurs : je regardais le moindre mouvement autour de nous, et le moindre son me faisait tourner la tête de l'autre côté. Le problème était qu'en étant ainsi au milieu d'une forêt, les branches et les feuilles qui s'entrechoquaient été assez perturbantes pour mes sens, et l'accumulation de toutes ces choses faisait revenir mon mal de crâne. C'est dommage, si nous n'avions pas couchés ensembles, j'aurais peut-être effectivement eût droit à un peu de repos, mais là les temps risquaient d'être assez mouvementés. Tant mieux, ça ne remplirait qu'un peu mieux nos vies.

Malheureusement, mon mal de crâne revenait avec un peu trop d'insistance, et je commençais dangereusement à perdre le calme dont j'avais fais preuve jusque là, l'une de mes mains se posant sur mon front alors que j'essayais de me maintenir la tête en grinçant des dents. C'était pas bon…

« Merde… Ça recommence… » Et alors que je fermais les yeux sous l'effet de la douleur, je me sentais partir, comme si j'étais déconnecté, pour finalement rouvrir doucement les yeux…

Qu'est-ce que je faisais là ? La dernière fois je me trouvais simplement dans la chambre, entouré par les gens de Guttenvald dont l'Aubergiste particulièrement mécontent de ce que nous avions fait à sa chambre. Je me souvenais avoir remarqué l'homme qui se léchait les lèvres en regardant Belladona… puis plus rien. Naturellement, je commençais à paniquer, mon cœur s'affolant alors que je sentais une douleur me prendre au bras et au pied, ce dernier étant d'ailleurs dans un bien triste état… Je regardais alors autour de moi, voyant tout de suite la jeune plante sous mes yeux alors que je la prenais dans mes bras pour la serrer contre moi. Je ne cherchais pas à comprendre, au moins nous étions tirés d'affaire, même si il allait falloir qu'elle puisse m'expliquer.

« Qu-qu'est-ce que j'ai fais… ? Je n'arrive pas à m'en souvenir, comme hier… » Ces trous de mémoires étaient gênant, et je n'osais pas imaginer ce qui avait pût se passer. Je voyais alors du sang sur ma main droite, mais vraisemblablement pas le mien. Oh non… Dans quoi est-ce que j'étais passé ? Une sorte de transe ? Si c'était le cas j'aurais sans doute dû avoir quelques bribes de souvenirs malgré tout. Je remarquais alors que la demoiselle était blessée elle aussi, le même type de blessure que moi, et au vue des bouts de verres que j'avais dans le bras il était probable que j'étais passé par la fenêtre. Est-ce qu'on m'y avait poussé ou bien avais-je sauté moi-même ? Dans la mesure où elle était aussi blessée, j'optais pour la seconde option. Le motif ? Sans aucun doute la fuite, ou bien la folie, mais dans la mesure où elle ne me regardait que d'un air inquiet il y avait plus de chance que cette fois-ci ce soit la première des deux possibilités. Qu'est-ce qui pouvait bien 'm'arriver pour que je ne me souvienne de rien ainsi ? Est-ce que mon cerveau avait des lésions qui me faisaient donc perdre la mémoire ? Il faudrait donc que je me fasse examiner, mais j'avais plus de chance de trouver un médecin qui s'y connaissait en la matière dans les villes modernisés…

J'avais l'impression que j'allais cette fois-ci bel et bien devenir fou, aussi je soufflais doucement pour regarder Belladona d'un air déjà plus détendu. Nous étions en vie, c'était déjà ça. De plus, si je ne voulais pas qu'elle s'inquiéte encore plus il fallait peut-être mieux que je garde mon calme car je doutais fortement qu'elle sache quoi faire dans une telle situation. Je la prenais alors par les épaules pour la reculer un peu et ainsi mieux la voir.

« Tu… Tu n'as rien ? » Je déglutissais, puis finalement je venais l'embrasser, comme si j'étais déjà soulagé qu'elle soit en vie. Oui, le reste était sans importance tant que nous étions bien vivant…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 16 Mar 2011, 23:53

La jeune plante resta doc à soigner son pied, elle aussi restait attentive aux sons de la forêt, même s'il était probable qu'elle n'écoutait pas la même chose que le félin. Étant plus attentive aux vibrations même du sol plutôt qu'à tout autre bruit, plantant ses lianes dans la terre afin de se régénérer en même temps qu'elle soignait l'orphe, évitant ainsi de se fatiguer, comme il le lui conseillait

«Dans la forêt, je ne peux pas me fatiguer...»

Elle lui sourit, restant parfaitement immobile pour que ses lianes qui entouraient maintenant complètement son pied puissent agir sans être dérangées, elle n'écoutait pas vraiment ce qu'il lui disait sur le fait d'être suivi, il y avait bon nombre de créatures dangereuses ici, dans les montagnes qui bordent la forêt des ombres... ils ne seraient pas assez fous pour les suivre, pas maintenant. Le seul risque était qu'un avis de recherche soit lancé contre eux et qu'ils ne puissent plus se rendre dans une ville, quelle qu'elle soit. Elle soupira doucement et remarqua qu'il avait mal à la tête à nouveau, malheureusement, même si elle avait toujours les herbes sur elle, puisqu'elles ne quittaient jamais sa nuque emmêlées dans ses cheveux, il n'y avait rien pour faire l'infusion et il ne devait pas s'endormir maintenant

«Je suis désolée... j'essaierai de te faire une infusion ce soir selon où on est et si on arrive à faire chauffer de l'eau»

Elle soupira et ferma les yeux pour se concentrer sur sa plaie. Elle voulut prendre sa main, mais il ouvrit brusquement les yeux et la serra dans ses bras, tirant un peu sur ses cheveux et certaines lianes se décrochèrent de son pied

«Attention!»

Elle ne comprenait pas, il ne se souvenait pas? Il ne se souvenait pas de quoi? Il la lâcha et la regarda, elle le fixait d'un air curieux, se demandant ce qu'il se passait alors que ses lianes recommençaient à enrouler son pied pour le soigner à nouveau. Elle sourit doucement et prit l'une de ses mains dans les siennes pour la mettre sur sa poitrine, elle savait qu'il aimait ce contact, et elle espérait que ça le calmerait, l'apaiserait

«Je vais bien... grace à toi. Mais je n'ai pas compris pourquoi tu as agi comme ça, l'aubergiste voulait qu'on paie pour les dégâts et tu as préféré sauter par la fenêtre avec moi dans tes bras»

Pourquoi avoir fui ainsi? Elle ne pouvait pas comprendre ce que Vilal avait vu dans les regards et les réactions des hommes qui accompagnaient l'aubergiste, elle avait eu peur car ils étaient nombreux et la regardaient comme si elle était un monstre, du moins c'est ce qu'elle avait vu. Elle lui sourit, un peu tristement avant de tendre une main pour la poser sur sa joue et se pencher doucement et déposer un baiser sur ses lèvres, frais et appuyé

«Et tu as couru jusqu'ici, on est dans les montagnes un peu au Nord de Guttenvald et je ne pense pas qu'ils nous suivront... »

Ses lianes se mirent naturellement à chercher à soigner les petites plaies qu'il avait sur le bras, se coupant elles-mêmes sur les bouts de verre qui restaient en place... ces petites choses ne savaient pas retirer les morceaux et par conséquent, cela ressemblait à un cercle sans fin où à chaque fois, la liane guérissait une plaie qui se réouvrait puisque le morceau de verre était toujours là.

Elle l'embrassa une nouvelle fois et le regarda d'un air inquiet pour voir s'il se souvenait ou non. Ces problèmes de mémoire ne lui semblaient pas si étrange dans la mesure où elle n'avait jamais vraiment connu d'autres orphes, alors peut être que c'était quelque chose qui les caractérisait.

«Alors? Tu te souviens?»

Cela faisait bien une heure maintenant qu'ils étaient là, et le pied de Vilal était enfin guéri. Il fallait qu'ils partent maintenant, mais ils n'avaient rien, aucune provision... rien

«On ne peut pas aller à Ephtéria sans rien. Il faut retourner à Guttenvald, si on contourne par l'Ouest, on pourra arriver aux commerces tout en restant loin de l'auberge?»

Ils avaient leurs capes... ils pourraient s'en couvrir et l'orphe avait besoin de racheter des gants et des chaussures, il ne pourrait pas faire le trajet ainsi, la nuit il allait mourir de froid, même s'ils faisaient un feu...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 17 Mar 2011, 01:01

Le néant total m'envahissait une fois de plus. Pourquoi j'avais agis ainsi ? Pour moi je me retrouvais simplement là, au milieu de cette forêt sans même savoir comment j'avais pût m'y trouver, et je restais donc devant la demoiselle sans rien dire, totalement déprimé. Elle avait finalement terminée de me soigner et me tirait de mes pensées en me suggérant de retourner en ville. Naturellement, je doutais fortement que l'on puisse me reconnaitre dans la mesure où j'étais simplement un inconnu sans nom, et la seule personne qui connaissait vraiment mon existence se trouvait actuellement en face de moi. Je soufflais alors doucement, posant mes griffes sur un morceau de verre planté dans mon bras colle si il s'agissait d'une pince.
« Ce… C'est dangereux de retourner en ville maintenant mais tu as raison, nous ne pouvons pas vraiment partir comme ça… » J'avais l'air un peu démoralisé et ma voix se voulait assez faible. « Enfin, je ne peux pas partir comme ça. Toi tu pourrais très bien t'en sortir comme tu l'as toujours fait… Mais au final, c'est moi le fardeau… »
Pourquoi est-ce que je pensais ça maintenant ? La situation était critique et il aurait probablement fallut que je sois fort mentalement, que je ne me laisse pas décontenancer par la suite d'événement qui avait eut lieu. Mais au final, si nous en étions là c'était par ma faute, et elle l'avait indirectement dit elle même en disant qu'elle ne savait pas pourquoi j'avais agis ainsi… et je ne le savais pas moi non plus. Je retirais alors le morceau de verre de ma peau, grimaçant dans un soupir, pour ensuite laissait celui-ci tomber au sol et répéter l'opération avec un autre débris incrusté dans ma chair.

Je ne savais pas ce qui était le plus démoralisant : le fait de ne pas avoir conscience de la situation dans laquelle nous nous trouvions, ou bien d'être accusé de quelque chose que je ne me rappelais pas avoir fait ? D'une certaine manière je n'avais pas l'impression d'être le seul en tort dans la mesure où ils n'avaient pas besoin de venir à plusieurs pour régler le problème, ni même d'être aussi discourtois. Jusque là, et bien que j'aurais très bien pût, je n'avais causé aucun soucis, alors si ils avaient fait preuve d'un peu plus de tact j'aurais probablement gardé le calme que je semblais avoir perdu. Mais pourtant à l'heure actuelle je semblais plus paniqué que jamais, et c'est en retirant le second débris de verre que je semblais être réellement sur le point de craquer.

« Je suis désolé Bella… Tout ce qui arrive est ma faute, et à cause de moi tu y es toi aussi mêlée… » J'inclinais la tête vers l'avant, la posant sur ses genoux comme si je cherchais à m'excuser en me rabaissant. « À cause de moi tu te retrouves mêlée à des tas de situations dangereuses que tu n'aurais jamais rencontrée en temps normal… Alors au final c'est peut-être moi la mauvaise chose… »
Je restais là, quelques instants, sans bouger, avant de finalement me redresser pour la regarder, l'air triste. Elle, même inquiète, elle restait radieuse, alors que moi je n'étais qu'une créature douée pour la destruction. Je saisissais alors son bras, attrapant entre mes ongles un bout de verre que je pouvais retirer facilement comme ma peau n'était pas en contact direct avec le morceau brisé. Pour l'instant c'est tout ce que je pouvais faire pour elle…

Je n'arrivais pas clairement à reconstituer mes pensées, mais j'essayais de trouver une solution à notre problème. Non, mon problème, j'étais le seul responsable. J'avais éventuellement un plan s'approche, mais il était probable que l'Aubergiste est mit au courant les commerçants du méfait que j'avais commis. Et si je me rendais simplement ? Après tout j'étais responsable de tout ça et il était normal que je purge ma peine pour avoir fait quelque chose de mal, mais il faudrait que je laisse Belladona et ça… Le simple idée d'y penser me faisait de la peine et je ne pouvais pas m'y résoudre. Pour le moment je la regardais simplement en m'approchant d'elle, l'allongeant doucement sur le dos pour me placer au-dessus d'elle et l'embrasser. Ce n'était probablement pas l'endroit ni le moment, mais je n'avais pas la force ni le courage de retourner en ville pour le moment, aussi je l'embrassais délicatement avant de m'allonger à côté d'elle.

« Je… J'ai besoin de me reposer un peu… » Mon corps était froid, aussi j'allais me blottir à ses côtés en attendant simplement. Par moment je frictionnais mes mains l'une contre l'autre pour créer de la chaleur, mais c'était futile sur le long terme. « Tu devrais aussi te ressourcer, je pense que nous marcherons de nuit. Au pire, je te porterais… »
J'avais toujours l'air déprimé, mais j'essayais de surmonter cette épreuve… même si c'était dur…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 17 Mar 2011, 10:23

Belladona devint triste lorsqu'il lui dit que c'était lui la mauvaise chose. Elle comprenait ce qu'il devait ressentir lorsqu'elle lui disait cela elle-même, et elle comprenait aussi pourquoi il s'était à chaque fois rebellé pour la convaincre que ce n'était pas le cas. Mais elle n'était pas capable de s'énerver ou de s'emporter comme lui le faisait lorsqu'il cherchait à la dissuader, tout ce qu'elle pouvait faire, c'était poser ses mains sur sa tête alors qu'il l'avait posée sur ses genoux, et les mots quittèrent doucement ses lèvres

«C'est peut être ta faute, oui. Mais si tu n'avais pas été dans ma vie, je n'aurais jamais découvert toutes ces choses. On m'a toujours dit que le bien et le mal régnaient sur ce monde, et que l'un ne pouvait vivre sans l'autre. Je suppose que tu ne pouvais pas m'apprendre que de bonnes choses, et que les mauvaises devaient faire partir du lot...»

Ces paroles là, ce n'est pas Fleïana qui les lui avait enseignées, mais le vieux Chan. Il était possible que ce soit très dur à entendre pour son compagnon, mais elle était comme ça, elle disait les choses comme elles venaient sans savoir l'impact qu'elles pouvaient avoir, et elle s'en voudrait surement si elle blessait l'orphe par ces paroles. Elle n'avait jamais compris ce que ça voulait dire, dans sa tête, si on ne voulait pas faire le mal, ben on ne le faisait pas. Mais là, si ce qu'avait fait Vilal était mal pour ceux de l'auberge, il l'avait fait pour son bien à elle, car il est probable qu'ils n'auraient pas eu assez pour payer et qu'ils seraient allés en prison, ou encore dans les arènes de Manôlis. Elle se pencha en avant et déposa un baiser sur ses cheveux

«Mais je t'aime quand même...»

Oui, même avec ces mauvaises choses, elle ne voulait toujours pas être séparée de lui. Il commença à s'allonger et voulut la serrer dans ses bras, mais elle sourit et hocha la tête de gauche à droite.

«Pas ici... viens. »

Elle se releva et s'éloigna juste un peu pour l'aider à se relever et rassembler tout un tas de feuilles mortes et légèrement boueuses. Le tout était au soleil, même s'il ne chauffait pas grand chose en cette saison, mais au moins il serait mieux là. Elle prit la cape de l'orphe et la posa par dessus et l'invita à s'allonger dessus

«Avec la décomposition et les vers dessous qui se nourrissent, ça va dégager un peu plus de chaleur, tu seras mieux là»

Elle le laissa s'allonger et regarda sa capeline blanche avant de se pincer les lèvres et de le regarder dans les yeux

«Je vais rentrer en ville... je vais t'acheter à manger et de quoi t'habiller... et si tu veux... on partira cette nuit»

Ça l'ennuyait un peu qu'il la porte, même si elle ne pesait pas grand chose, mais s'il estimait que c'était le plus sur... enfin elle n'était pas sure que ce soit vraiment la meilleure option, il ne savait pas où se trouvait Ephtéria... Elle se pinça un peu les lèvres et attendit quand même qu'il se repose un peu. Il était probable qu'elle parte lorsqu'il se serait endormi. Elle s'allongea à côté de lui pour l'instant et se blottit afin d'être à son contact et se rassurer elle-même, se donner du courage avant de retourner à Guttenvald toute seule. Heureusement, les commerçants pensaient plus à vendre leurs produits qu'à s'attaquer aux picaris, alors si elle contournait bien la ville pour passer par l'ouest, elle ne devait pas risquer grand chose, tant qu'il faisait jour.

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 17 Mar 2011, 22:22

Le bien et le mal. Ils avaient beau régner tous les deux, il était difficile de savoir lequel était le plus influent, car une coexistence ne signifiait pas forcément qu'il y avait équilibre. Dans mon cas je ne savais pas ce qui était me caractérisait le plus, car il était vrai que je faisais en sorte de me comporter convenablement vis-à-vis de Belladona, que cela m'était naturel, mais je n'étais pas aussi gentil avec les gens que j'avais rencontré à Guttenvald, et là aussi je ne me forçais pas. Il m'était donc difficile de savoir si j'étais naturellement bon ou mauvais, mais pour le moment je n'avais qu'une certitude : même si les notions de bien et de mal pouvaient différer selon les personnes, la jeune plante ne semblait pas avoir trouvé que j'étais si mauvais que ça, et c'était donc tout ce dont j'avais besoin de savoir. Bien entendu, cela ne lavait pas l'image que j'avais de moi : je restais quelqu'un capable d'ôter la vie avec une facilité déconcertante, et peut-être avais-je déjà tué par le passé, même si je ne m'en souvenais pas. Ce qui était sur c'était que l'on avait cherché à l'éliminer, et ce n'était probablement pas sans raison, sauf si j'avais eut le malheur de naitre sous une étoile nommée éclaboussure, et donc que je me trouvais toujours là où il ne fallait pas être.

Mais il y a quelque chose que je n'aimais pas, mais vraiment pas, et c'était le fait qu'elle veuille se rendre en ville seule. Non pas que je ne lui faisais pas confiance, mais si elle tombait sur des hommes qui avaient été prévenus de ma fuite et donc qu'elle se trouvait avec moi, je n'osais pas imaginais ce que c'est… primates pouvaient lui faire, sans parler qu'ils l'utiliseraient pour m'attirer et me mettre en détention. Et avec ça je n'étais même pas sûr de pouvoir garantir la survie de la belle, aussi je trouvais cela vraiment risqué et je ne me gênais pas de lui en faire part.

« C'est dangereux. Très dangereux. » Trop peut-être, mais après tout est-ce que nous avions le choix ? Tout était de ma faute… Il aurait donc été logique que ce soit à moi d'être exposé au danger. Mais cela risquait de ne pas lui plaire, et même si je doutais que ce soit vraiment ce qu'elle veuille ou même qu'elle en soit capable, je n'avais pas vraiment envie d'expérimenter le poison qui circulait en elle et qu'elle profiterait ainsi de mon inconscience pour se rendre en ville.
« Avec mon agilité et ma force, je pourrais… » Retourner en ville et tuer quiconque se dresserait devant moi ? Oui, c'est à ça que je pensais, mais ce serait assez déraisonnable d'agir ainsi, surtout dans mon état, même si j'étais certain que je restais plus vif et habile que la demoiselle. Il fallait que je trouve quelque chose de plus judicieux, et je ne manquais pas vraiment d'idée de ce côté là, il fallait juste que je sache quel plan serait le plus adapté… Je pouvais toujours me rendre en ville avec elle quitte à ce que nous devions de nouveau fuir, mais d'ici que l'on remarque notre présence nous aurions probablement la possibilité de faire quelques achats. Bien entendu cela restait risqué, mais moins que de la laisser se rendre seule en ville selon moi. Après je pouvais tout aussi bien m'y rendre moi-même et voler, ou même en me dissimulant au milieu de la population, comme par exemple en utilisation la capeline de Belladona. Bon, d'accord j'aurais l'air d'un idiot avec ça sur la tête, mais la description qui était faite de moi ne me décrivait pas avec un tel accoutrement, même si je serais forcément repéré à un moment donné, mais là encore nous aurions la possibilité de faire quelques achats.

Au final, je savais ce que nous allions faire.

« Je vais venir avec toi. » Ma déclaration était soudaine, mais pleine de détermination. « Je resterais à l'extérieur des boutiques, comme par exemple dans une ruelle en face ou sur les toîts. » Mon agilité devait pouvoir me permettre d'escalader les bâtiments. « Si il y a un problème, je pourrais donc rapidement intervenir. »
Je passais doucement l'une de mes mains sur sa joue avant de finalement saisir son menton et me pencher lentement vers elle, mes lèvres venant déguster les siennes comme si ça risquait d'être la dernière fois que je pouvais le faire, même si je préférais éviter de penser à ça. Si l'idée de mourir ne m'aurait probablement pas dérangé il y a quelques temps, là, ce n'était même plus en option, et inutile d'essayer de me faire imaginer la mort de Belladona car je risquais simplement de faire taire la personne qui commencerait à décrire une telle chose…
« Je tiens trop à toi pour risquer de te perdre… » Lui disais-je alors en prenant l'une de ses mains que je serrais fort contre mon torse, un peu comme lorsqu'elle prenait l'une des miennes pour la déposer sur sa poitrine. Elle pouvait probablement sentir mon cœur battre plus vite qu'à l'accoutumé, bien que calmement en comparaison de nos ébats amoureux…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 17 Mar 2011, 23:13

Ils étaient confrontés à un problème.

Belladona était une picari, et les gens ne considéraient pas les picaris comme des individus à part entière, s'ils avaient lancé un avis de recherche, il était peu probable qu'ils l'aient mentionnée, elle. Elle soupira doucement, et voyant qu'il était épuisé, elle lui sourit simplement et l'embrassa à nouveau

«Repose toi d'abord...»

Mais ses lianes continuèrent de chercher à le soigner, jusqu'à ce que la belladone se mélange légèrement à son sérum, doucement, délicatement, se filtrant directement dans son sang, elle le sentit partir, ses paupières battant alors qu'elle le serrait plus fort dans ses bras et fermait également les yeux, comme si elle voulait s'endormir avec lui. Et lorsqu'elle sentit qu'il était profondément endormi, elle se redressa doucement, son regard se faisant triste... il allait lui en vouloir, c'est sur. Mais elle ne voulait pas le perdre, ils étaient forcément à sa recherche, elle n'était qu'une plante, ils s'en fichaient, elle n'était rien. Elle referma sa cape sur lui, l'y enroulant dedans pour qu'il ait plus chaud. Oui, elle faisait quelque chose de mal. Elle avait compris que parfois, il fallait faire le mal pour faire le bien. Comme quand elle était partie toute seule pour lui acheter les herbes. Elle déposa un dernier baiser sur ses lèvres, elle ne savait pas trop combien de temps il allait dormir, mais elle ferait le plus vite possible.

Enfilant sa capeline, elle redescendit la montagne en contournant le plus possible la ville pour arriver enfin au niveau des rues plus éloignées contenant quelques boutiques comme une autre herboristerie, moins fournie cependant que celle où elle était venue, mais qui ferait l'affaire, et un antiquaire qui pourrait également lui fournir quelque chose pour le voyage.

Elle se glissa doucement dans une boutique un peu sombre et glauque, surtout qu'il n'y avait absolument personne dans les rues. Il fallait croire que la bête que les hommes avaient vaincu la veille avait vraiment traumatisé les habitants. Elle referma la porte derrière elle et se dépêcha de sortir sa bourse de ses cheveux pour regarder de quelle somme elle disposait. Elle avait récupéré sa part de la prime pour le monstre et elle avait toujours les ores que l'autre herboriste lui avait donnés. Elle regarda tout ce que le marchand proposait, elle repéra tout de suite la tente hérisson... il valait mieux dormir dans ce genre de tente pour ne pas que Vilal attrape froid. Il y avait aussi une écharpe qui risquait de lui tenir bien chaud! Et une outre magique qui pouvait contenir beaucoup d'eau sans qu'elle ne pèse trop lourd.

Un sourire étira ses lèvres alors qu'elle approchait du comptoir qui présentait également des herbes en tout genre.

«Oh! Fantastique! Du Lys perlé!!» voilà qui serait parfait pour faire fuir les monstres! Et il y avait également ce fameux flacon mélangeant du tue l'amour et de l'essence d'urtiqueuse pour guérir les infections... elle pouvait soigner les plaies mineures, mais pas les désinfecter. Elle se pinça les lèvres, tout ça coutait horriblement cher, mais il fallait bien ça pour l'orphe, et elle avait plutôt intérêt à revenir avec quelque chose de vraiment utile pour justifier qu'elle l'ait empoisonné...

«Il y a quelqu'un?»

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Sayah Cordylus » 17 Mar 2011, 23:22

« Il y a moi. »

Souffla Sayah installé dans un coin de la boutique. Curieusement, il ne fit pas usage de son ton froid et sifflant, comme s'il craignait d'effrayer sa cliente. Plus curieux encore fut la manière dont il se coula vers elle d'un air presque bienveillant, ses yeux rouges clignant doucement lorsqu'il pencha la tête pour mieux l'observer. S'il n'aimait pas les hommes et haïssait par dessus tout les enfants, il devenait évident que les Picaris avaient son affection. Comment pouvait-on nourrir de quelconques sentiments négatifs pour une si jolie chose, fraîche comme l'herbe printanière, naïve comme un chiot enthousiaste, généreuse comme le sont les plantes, sans condition.

« Quelque chose vous ferait plaisir ? »

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 17 Mar 2011, 23:33

La picari sursauta lorsque l'orphe apparut, mais elle lui afficha un large sourire, elle n'avait pas beaucoup de temps

«Oui! Bonjour monsieur! Alors voilà, il me faudrait la tente qui pique là bas, la gourde, euh... l'écharpe aussi là! Et je vous prendrai également du lys perlé et euh... est-ce que vous avez cette petite potion bleue qui mélange du tue l'amour et de l'essence d'urtiqueuse, il m'en faudrait un flacon également s'il vous plait! »

Elle se pinça légèrement les lèvres en se demandant comment elle allait pouvoir porter tout ça...

«Euh.. et vous auriez un sac pour que je puisse mettre tout ça s'il vous plait?»

Elle tenait sa bourse pleine d'ores dans ses mains jointes, espérant qu'elle aurait assez et qu'elle pourrait retourner rapidement auprès de Vilal...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Sayah Cordylus » 17 Mar 2011, 23:49

L'Orphe reptile sourit gentiment, dévoilant ses horribles dents, et sans qu'il puisse la retenir sa longue langue fourchue fit une sortie rapide pour s'enquérir des odeurs de la plante. Deux images s'imprimèrent alors immédiatement à son esprit : une belladone et un fauve. Et à en juger par ses achats, le fauve ne devait pas être un animal. Sans-doute un Orphe. Sayah se retourna pour aller récupérer une tente hérisson dans une malle ouverte, une Outre des Danaïde suspendue au bras d'une statue dont les yeux clignèrent subrepticement, une écharpe en laine d'Euther roulée en boule au milieu de quelques serpents et apporta le tout jusqu'au comptoir d'où il sortit un petit sac en toile tout abîmé. Il y glissa les articles et fouilla l'étagère à casiers sur le mur du fond dont il ouvrit les tiroirs en esquivant l'attaque d'étranges boules de poils fort malpolies mais très efficaces contre le vol.

Un flacon bleu – mélange d'Urtiqueuse et de Tue l'Amour – et un sachet de Lys Perlé alla s'échouer au fond du sac.

« Tente hérisssssson trente Ores, outre des Danaïdes vingt-cinq Ores, écharpe en laine d'Euther cccinquante Ores. Mélange d'Urtiqueuse et de Tue l'Amour quinze Ores et Lys Perlé sssept Ores. Vous êtes herboriste, vos articles sssont à moitié prix évidemment. Ccce qui vous fait un total de cccent vingt-sssept Ores. N'oubliez pas de remplir votre outre à la fontaine... ççça risssque de prendre un cccertain temps... »

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 18 Mar 2011, 00:00

La plante sortit toutes les pièces nécessaires pour ses achats et sourit simplement au marchand

«Merci beaucoup... je ne pourrai pas remplir la gourde maintenant, mais ne vous inquiétez pas, je me débrouillerai...»

Elle se dépêcha de mettre le tout dans le sac qu'il lui avait donné et elle sortit pour se diriger vers la boutique de vêtements juste en face. Elle chercha un moment des chaussures et elle opta simplement pour des bottes en peau de mouton, au moins ce serait souple, le principal serait qu'il ait plus chaud et tant pis s'il les déchirait avec ses griffes. Elle récupéra également une paire de gants et sortit pour se faufiler de nouveau jusqu'à la forêt. La seule chose qui était lourde actuellement, c'était la tente, c'est pour ça qu'elle n'avait pas remplie l'outre, elle n'aurait pas pu la porter, même si elle ne pesait que 5kg.. elle devrait laisser Vilal la porter.

Lorsqu'elle retrouva l'endroit où elle l'avait laissé, elle sourit... il dormait encore. Elle s'approcha de lui et sortit juste l'écharpe du sac pour la lui mettre autour du cou afin de le réchauffer, puis elle se glissa sous la cape et se blottit à nouveau contre lui, déposant un baiser sur ses lèvres et attendant patiemment qu'il se réveille...

«J'espère que... tu me pardonneras»

Elle avait repris ce qu'il lui avait dit, elle espérait qu'elle avait bien employé le mot...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 18 Mar 2011, 00:50

J'avais senti mes paupières se faire plus lourdes, et si en temps normal j'aurais pensé qu'il s'agissait de la fatigue accumulée, cette fois j'avais clairement l'impression qu'il y avait quelque chose d'autre, et mon regard c'était lentement baissé sur les lianes qui étaient en train de me soigner, ma bouche s'étant alors entrouverte d'elle même pour simplement souffler, doucement.
« Que… Qu'est-ce que… tu… f… »
Puis je me retrouvais dans le noir le plus total, même si je n'avais pas mis longtemps à comprendre, malgré mon état de demi-conscience, que ma crainte c'était finalement vue être réalisée. Je pouvais encore sentir les quelques faisceaux lumineux chaud traverser le feuillage pour arriver sur mon visage, quelques traits de lumière rougeâtre traversant la fine couche de peau de mes paupières alors que je sombrais désormais totalement…

J'ouvrais alors doucement les yeux au milieu d'une salle parsemée de lumière. Au début, celle-ci était trop aveuglante pour que je puisse déceler clairement mon environnement, mais rapidement les traits de la pièce que je pouvais observer m'apparaissaient plus clairement, et je pouvais alors voir que l'endroit était très différent de ce que j'avais pût voir jusque là : il ne s'agissait pas d'une pièce tout ce qu'il y a de plus banal ou d'un endroit assez sombre. Là, c'était clairement quelque chose de plus animé, et je pouvais rapidement entendre une musique résonner dans ma tête, même si elle n'était pas assez forte en comparaison du brouhaha que faisaient les gens autour de moi pour que je puisse la retenir clairement, et avant même que je n'ai le temps de m'attarder sur les détails de la pièce j'entendais la voix d'une femme à l'intérieur de mon crâne.
« C'est ennuyeux à mourir… » Disait-elle, mon regard se tournant alors vers l'origine de ce son doux et calme pour que je vois alors une personne que j'avais déjà rencontré au travers d'un autre souvenir : ma sœur jumelle. Il n'y avait pas à dire, si moi j'avais vraiment l'air de quelqu'un de repoussant, elle était magnifique, alors que pourtant ses traits étaient simplement plus fins que les miens. Peut-être était-ce car elle se trouvait dans une robe d'un bleu ciel qui la mettait réellement en valeur, mais même au travers de ce souvenir je pouvais ressentir la fierté m'envahir à l'idée d'être né de la même cellule qu'elle. Peut-être qu'elle avait alors prit toutes les qualités et moi tous les défauts…

Elle tenait un verre de vin rouge dans la main, et alors qu'elle s'apprêtait à le boire je tendais mon bras vers elle pour lui voler le récipient sous le nez. Je pouvais alors voir ma manche, et je semblais porter un costume digne des capitaines de navire de riche, celui-ci étant rouge bordé de fils dorés. J'entendais alors ma voix résonner doucement dans la pièce.
« Ce n'est pas une raison pour boire, et tu sais bien que tu ne tiens pas l'alcool. » Elle me grimaçait alors, mais ce qui me surprenait le plus était que ma voix n'était pas la mienne. Elle semblait différente, légèrement plus grave, pleine d'assurance. Je portais alors le liquide à mes lèvres et… à peine quelques secondes après je tombais genoux à terre, mon corps me brulant. On avait voulu empoisonner ma sœur, mais c'était moi qui en payait les frais…

Puis plus rien. Ou du moins plus rien de visible, car je sentais un contact chaud s'enrouler autour de mon cou, ainsi qu'un contact doux et sucré se poser sur mes lèvres. J'ouvrais alors les yeux, doucement, et directement je me redressais même si mes blessures me faisaient mal, attrapant Belladona par les épaules pour la regarder d'un air sévère. J'allais dire quelque chose lorsque je constatais qu'elle avait avec elle certaines choses que nous n'avions pas en partant, je faisais tout de suite le rapprochement… Quelle idiote, mais elle avait fait ça pour moi.
Brutalement je l'embrassais alors, restant bien plus d'une longue minute soudé à ses lèvres, comme si elle m'avait manquée alors que pourtant je ne m'étais même pas rendu compte du temps qui c'était écoulé. Et alors que je la décollais légèrement de moi, de fines larmes aux coins des yeux, je la regardais en mêlant peine et sévérité.

« Tu n'as rien ?! Personne ne t'as vue ? Quelqu'un t'as t-il mal regardé, si oui je vais aller le tu… » Je m'arrêtais. Il fallait que je sois calme. « C'était vraiment, vraiment dangereux ! Mais je suis content que tu ailles bien… » Et je l'embrassais alors pour qu'elle n'est rien à dire. Étrangement je n'arrivais même pas à lui en vouloir, probablement car je m'en voulais plus de nous avoir mit dans une telle situation…

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Belladona » 18 Mar 2011, 01:33

Comme elle s'y attendait, l'orphe avait compris ce qu'elle avait fait et elle ferma brusquement les yeux, s'attendant à ce qu'il se mette en colère après elle, mais non. Elle se risqua à ouvrir un œil pour voir qu'il était juste inquiet avant qu'il ne l'embrasse avec intensité, visiblement soulagé qu'elle aille bien.

Elle l'enlaça de ses bras, se plaquant le plus possible contre lui, comme si, pour elle aussi, ce contact lui avait manqué. Lorsqu'enfin il décolla ses lèvres des siennes, elle lui sourit

«Il n'y avait personne, absolument personne. Les rues sont vides, je crois que les gens ont encore peur à cause de la bête que vous avez affrontée hier! Ils ne doivent pas tous savoir qu'elle est morte...»

Elle força légèrement sur ses bras pour l'inciter à revenir vers elle et l'embrasser à nouveau, savourant ces quelques secondes avant de finalement se redresser pour lui montrer ses achats

«Je t'ai trouvé des bottes souples, normalement elles sont à ta taille, mais il y a des chances que tes griffes les abîment! Mais ne t'inquiète pas, elles ne coutaient pas très cher! Tiens, je t'ai trouvé des gants aussi»

Elle souriait en lui tendant les gants d'un air amusé. Elle se doutait qu'il n'allait pas apprécier qu'elle ait acheté tout ça pour lui, mais il le fallait, c'était pour son bien. Elle montra ensuite la gourde et se pinça les lèvres en signe de légère honte

«C'est une gourde magique, apparemment elle peut contenir vraiment beaucoup d'eau sans peser très lourd, mais je ne pense pas que j'aurais pu la porter une fois pleine alors il faudra aller vers la rivière pour la remplir avant de reprendre la route»

Il ne restait plus que la tente, mais ça, elle la lui montrerait plus tard, lorsqu'ils auront besoin de dormir, et pour les herbes et la potion, c'était pareil, elle lui montrerait en cas de besoin. Elle revint vers lui et s'assit à côté de lui en souriant de bonheur, oubliant qu'ils étaient recherchés, oubliant qu'il avait perdu la mémoire, pour l'instant, elle était contente car ils avaient ce qu'il fallait pour survivre jusqu'à Ephtéria. Elle avait également acheté de la viande séchée, mais c'est tout ce qu'elle avait pu prendre car elle n'avait plus de place dans son sac et les autres choses comme du pain, du fromage ou de la charcuterie auraient été trop lourds pour elle. Au pire des cas, l'orphe devrait chasser sa nourriture s'il n'y avait pas assez à manger...

«Je suis désolée de t'avoir endormi... mais tu avais besoin de dormir! Tu l'as dit toi même! Je t'ai juste aidé un peu...»

D'un autre côté, c'était la vérité après tout... mais elle espérait qu'il renoncerait à vouloir avancer de nuit. Ils pouvaient partir maintenant s'il le souhaitait, ou se reposer un peu encore. Mais l'après-midi était entamée désormais, et il aurait été sage qu'ils avancent un peu... enfin tout dépendait de son état de santé. Déjà, elle plantait ses lianes dans le sol pour se nourrir, pour elle c'était simple, il n'y avait que lui qui comptait, personne d'autre...

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Re: Où allons-nous…?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 18 Mar 2011, 13:47

Mon cœur battait vite, mais d'une manière bien différente de d'habitude. Je pouvais à la fois ressentir la peur qu'il lui soit arrivé quelque chose ainsi que l'excitation de la retrouver sauve, et avec ça le désir de la sentir près de moi et de rattraper ces instants de perdus loin d'elle. Aussi pour l'instant je ne m'intéressais pas vraiment à ce qu'elle avait ramené, me contentant simplement de la serrer contre moi tout en l'embrassant, désirant ses lèvres plus que jamais. J'avais beau ne pas avoir eût conscience de son absence, c'était comme si mon corps lui en avait été alerté et qu'il happait avec délectation le goût de la demoiselle, la contraignant à reculer légèrement sous mon poids et mon assaut tellement je me voulais insistant. Puis, lorsqu'enfin je me séparais d'elle pour prendre une profonde inspiration, ma fougue m'ayant coupé le souffle, je calais mon front contre le sien en respirant fortement, caressant doucement le bout de son nez avec le mien alors que je pouvais sentir la buée chaude qui se dégageait d'entre mes lèvres.
« Ne fait plus jamais, plus jamais ça… » Lui disais-je alors d'une voix assez douce et tremblante, la crainte de la perdre ayant était plus grande que le fait de lui en vouloir. Je l'embrassais alors plus délicatement, laissant ma main glisser de sa joue jusque derrière sa nuque, mes doigts s'entrelaçant dans ses cheveux alors que je laissais mon autre main glisser dans son dos, frictionnant doucement celui-ci comme si je craignais que la belle plante est froid.

Et en parlant de froid je ressentais déjà moins celui-ci, probablement car j'avais désormais une écharpe autour du cou, aussi je décollais mes lèvres des siennes pour la regarder tendrement, saisissant alors les gants qu'elle m'avait laissée pour les enfiler, remuant doucement mes doigts comme pour adapter la forme du tissu à la forme de mes mains. Puis, je prenais ensuite les bottes pour les mettre à mes pieds, constatant qu'elles étaient tout de même assez larges pour que ce soit assez confortables. Elle avait beau dire qu'elles étaient peu chers, j'avais tout de même envie s'en prendre soin.

« Tu as achetée tout ça pour moi… » J'étaie un peu gêné, la sensation d'être un fardeau étant désagréable. « Ça a dû te coûter cher… » Je ne pouvais nier que j'avais dans l'idée de la rembourser, mais dans la mesure où nous étions ensemble ce n'était probablement pas nécessaire. Je me relevais alors doucement, ayant un peu mal au crâne, puis je lui tendais ma main pour qu'elle se relève à son tour, l'attirant directement vers moi pour l'embrasser tendrement. Je me rendais compte que j'étais bien plus délicat avec elle, beaucoup plus doux, et alors que je la regardais d'un air triste, je lui soufflais dans un murmure :
« Pour me faire pardonner… » Je frôlais ses lèvres d'un geste lent. « …et pour te remercier… »
Alors que je l'embrassais encore, je passais le sac contenant ses achats sur mon dos, laissant ensuite l'une de mes mains se placer au niveau de ce qui aurait été sa colonne vertébrale si elle avait été humaine, et je m'abaissais doucement comme pour me retrouver en face d'elle, à sa hauteur. Sauf que je laissais alors ma seconde main passer en dessous de ses genoux afin de la soulever délicatement, constatant qu'elle était toujours aussi légère, et je me mettais alors en marche.

Elle allait probablement ne pas aimer que je l'assiste de la sorte, et bien que j'aurais simplement pût marcher main dans la main à ses côtés, j'étais ainsi bien plus proche d'elle. C'était peut-être stupide de ma part, mais il fallait croire que je me plaisais à être idiot…



EDIT Seby : je me permets d'intervenir vite fait parce que j'ai un gros doute. Belladona a un pouvoir curatif léger, on est donc bien d'accord que les plaies de Vilal (en particulier son pied) n'ont pas miraculeusement guéries.
On peux peut-être passer sur un autre sujet dans la section adéquat, comme la forêt ? Enfin hésite pas à répondre si tu veux que je crée le message avec un nom qui me caractérise bien. x) Quoi qu'avec la perte d'argent, je comprendrais que tu puisses vouloir le bonus de deux Ores.

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Vilal vaen Octanis

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