Où vais-je… ?

Si l'est un point sur lequel tous s'accordent, c'est l'inhospitalité de Guttenvald ! Aux pieds des Obsidiennes et perdu dans la forêt des Ombres, c'est le poste frontière entre Ephtéria et N'qâta.

Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 14 Fév 2011, 15:28

Mon regard était resté quelques instant sur Belladona avant que cette créature n'arrive. Directement, en voyant par quoi elle était intéressée, je m'interposais alors que ma crainte grandissait, mon cœur battant intensément à l'idée que j'allais peut-être devoir me battre contre cette chose si je voulais la protéger. Je scrutais vaguement cette chose, et le visage qui recouvrait le dessus de son crâne était qualifiable d'effroyable, à tel point qu'en comparaison je me disais que mon apparence n'était peut-être pas si laide. L'expression que l'on pouvait y voir était comme la peine et la haine mélangés, et j'avais l'impression qu'un humain avait été emprisonné dans cette entité quadrupède, ou bien qu'un homme avait muté pour former cette abomination.

Je déglutissais lentement pour ne pas que ça se voit, mes pupilles fendus se dilatant, comme si je m'énervais alors que pourtant j'étais encore sous l'emprise de ma peur, mon front perlant de transpiration. Je retirais mon second gant pour m'apprêter à me défendre si elle attaquait, et je m'hasardais malgré tout à dire quelque chose dans le cas où cette créature serait intelligible.

« Toi, tu la touche pas. » Je me surprenais moi-même dans le ton que j'avais employé : il était plus grave et se montrait froid, signe que je n'avais tout de même pas l'intention de laisser ce monstre faire comme il avait envie, et si il avait autrefois humain, j'étais déterminé à m'en débarrasser malgré tout. Je profitais donc du répit qui m'étais accordé pour ranger mon gant dans ma poche, faisant remuer doucement les doigts de ma main libre alors que je reculais lentement ma jambe droite pour me mettre de profil, mon regard attentif percevant la présence de deux autres individus, sans doute des badeaux intrigués par cette chose, ou bien alors des personnes susceptible de me venir en aide, même si je n'y comptais pas trop pour ne pas être déçu. Ce serait sans doute une lutte acharnée, mais je ne comptais pas laisser cette bête mener la danse, et j'hésitais à être le premier à passer à l'attaque. Mais dans la mesure où je ne savais pas si je saurais me battre, je préférais pour le moment attendre en position défensive. J'aurais aimé dire à Belladona de s'enfuir et de retourner à l'intérieur de l'Auberge, mais là laissait entrer seule là dedans n'était pas vraiment en option, les hommes pouvant parfois être pire que n'importe quel monstre. De plus, si elle était bien la cible de ce monstre, il la pourchasserait, et je préférais ne pas tester sa vélocité dans la mesure où il possédait quatre membres.

J'essayais d'établir une stratégie. J'avais la possibilité de pouvoir faire diversion, au moins quelques secondes, et ainsi tenter de briser cette mâchoire qui était la chose la plus susceptible de blesser la jeune plante, sans parler qu'une gueule pendante n'était vraiment pas agréable. Comment je le savais ? Sans en avais-je fais l'expérience par le passé… ou bien j'avais fais subir cette expérience. Comment savoir aujourd'hui ? Pour l'instant je me contentais de regarder ce monstre, prêt à l'affronter malgré que mon corps tremblait.

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Maître du Jeu » 14 Fév 2011, 16:41

Deux paires d'yeux balayaient la place. Enfin disons plutôt une paire et demie. La créature ne ressemblait à pas grand chose. Un chien, peut-être, avec deux gueules immenses superposées comme les couchettes dans un wagon-lit. L'agencement étrange des gueule offrait peu de souplesse à ce niveau là, mais c'était toujours pratique pour arracher deux jambes à la fois au lieu d'une seule. Un cuir épais recouvrait son ossature massive et ses muscles saillants. Il n'y avait qu'à voir ses pattes pour comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un Yorkshire ! Des griffes comme des poignards, du sang, et des projectiles en tous genres fichés dans sa carapace comme dans un pique-aiguilles. Flèches, carreaux d'arbalètes, il y avait même la pointe d'une lance brisée. Et pourtant la bête elle était toujours debout, souriant de ses deux gueules. Elle jeta à peine un regard à l'Orphe et à la Picaris. Races légitimes de Nideyle, ils n'intéressaient pas son hôte : Tezcat. Lui cherchait de l'humain. Ces créatures bipèdes, gauches souvent et pourtant d'une incroyable arrogance. Ils pullulaient tellement dans les environs qu'il s'en était donné à cœur joie toute la semaine, depuis que Zlata l'avait libéré, et il ratissait Guttenvald. Juste pour le plaisir de voir ce peuple invasif s'agiter, hurler de terreur, s'éteindre. Misérables créatures à l'intelligence à peine germée. Mais mieux encore que les humains, Tezcat venait de trouver mieux. Il venait de trouver un Cortesian. Ou plus exactement, un Cortesian l'avait trouvé. La bave mêlée au sang s'écoula sur ses doigts griffus. Il se souvenait avoir infesté un Cortesian il y avait longtemps. Fascinant... ils s'exprimaient... ils s'exprimaient... ah non ! Il leur ferai la surprise le moment voulu. D'abord, un peu de divertissement.

Immobile comme un fauve avant l'assaut, il les observa tous les deux. Le Winghox traînait une épée dans son sillage, le Cortesian une chaîne possédée, l'Orphe ne semblait pas armé. Les Picaris ne sont jamais armées... La bête grogna, évaluant ses chances. À en juger par leur accoutrement, le cornu et le télépathe n'étaient pas d'ici et puaient la modernité Atlante. Ce n'était pas difficile à deviner par ailleurs, un Cortesian si loin de la Basse-Ville...? Ils étaient bien trop prétentieux pour se rabaisser à un mode de vie plus primitif encore que celui des humains qu'ils côtoyaient. Quand changeraient-ils Nideyle en glace ? Pas tant qu'il serait là pour faire le ménage. Un Cortesian c'était un mal plus grand à lui seul que tout Guttenvald. La chasse était bonne, et c'était un bel endroit pour y pourrir. Il y avait déjà tellement de corps qui s'entassaient dans les fosses. Manôlis avait renoncé à les recouvrir de terre. Ça ne s'arrêtait pas. Mais eux, ici, ce n'était pas un hasard. L'un des deux devait posséder la magie. Ils voulaient jouer ? Ils allaient jouer !

La bête s'avança en boitant horriblement, couinant de douleur, chancelant comme si elle allait rendre son dernier souffle. Ses pas la portèrent vers Vilal qu'elle observa de ses trois yeux larmoyants. Le dernier fixait le bois d'une flèche qui le transperçait. Elle baissa la tête, sa seconde gueule érafflant le sol, petit chien suppliant que l'on mettre fin à ses jours. Il s'écroula, une fois, deux fois, se relevant chaque fois plus péniblement. Quel joli spectacle il devait donner ! Et lorsqu'il fut assez près de Belladona pour susciter sa pitié de Picaris trop naïve, il lui saisit un bras dans sa première gueule.

Trois yeux clignèrent, et un nuage de feuilles pourries jaillit sous son départ précipité.

« Vous venez pour moi... Et bien, courrez...! » Retentit la voix dans l'esprit de chacun d'entre eux.

La créature infestée ne tiendrait plus longtemps, juste assez pour prendre ses pattes à son cou, et puis peu lui importait. Il n'avait pas besoin d'infester un corps pour se déplacer. Oui mais c'était toujours plus amusant de voir ces êtres stupides courir après un corps physique et se fatiguer à en venir à bout. Et il aurait aimé avoir des yeux derrière le crâne pour se délecter de leur mine stupéfaite après son rapt. Vous voulez la plante ? Elle ne l'intéresse pas ! S'il était toxique ? Oh oui. Un dard puissant comme celui des scorpions n'attendait qu'une occasion de les empaler à tour de rôle. Infester cette chose avait été une véritable aubaine. Il en avait tué tant, il faudra qu'il pense à remercier Manôlis... mais en l'épargnant, il le remerciait déjà. Pas facile de tuer l'hôte de ses amis. Ses jambes courtes le portait en avant, arrachant parfois quelques cheveux de sa proie qu'il traînait derrière lui. Là, vers les montagnes au terrain inégal, dans la caillasse, on verrait bien si ce serait aussi facile qu'à la Basse-Ville. Et qu'ils ne comptent pas sur les Guttenvaldois pour leur prêter main forte, ceux qui ne sont pas morts sont cloitrés chez eux.

Est-ce que ça court, derrière ?

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 14 Fév 2011, 17:11

Belladona se réfugiait dans un premier temps derrière Vilal, terrifiée, mais la bête semblait gravement blessée, elle rampait vers elle comme un pauvre oiseau tombé du nid. Elle prit de pitié la pauvre créature et poussa doucement le bras de Vilal qui semblait refuser de la laisser passer, sans pouvoir pour autant la forcer à rester derrière lui.

Elle sentit la douleur dans le regard de l'orphe à l'idée qu'elle s'avance vers la créature, elle cherchait à le rassurer du regard et finit par tendre le bras vers la bête en souriant doucement

« Tout doux... ça va aller... »

Malheureusement, sa naïveté lui couta très cher... son bras se faisait pratiquement broyer par la gueule de la créature qui l'entraîna alors avec elle, la jeune plante se mettant à hurler pendant que ses lianes tentaient désespérément d'empoisonner son agresseur. Elle se sentit tirée, son bras lui faisait atrocement mal, entre les crocs plantés dans les fibres de son corps et le choc d'être ainsi trainée, elle souffrait un véritable martyr, surtout que pour la bête, ce devait être aussi contraignant que de se trimballer un sac à peine rempli d'herbe...

Elle hurlait encore, sans trop savoir pourquoi, sa sève parcourait son corps à une vitesse prodigieuse pendant que ses lianes visaient la gueule de la bête pour chercher à l'endormir ou à la perturber, elle hurlait encore, d'un côté, elle espérait qu'on viendrait à son aide, mais en même temps, elle ne voulait pas qu'ils soient blessés voire tués en venant à son secours... ses cris finirent par se taire... elle ne savait plus, elle avait trop mal...

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Quintus Gunvor » 14 Fév 2011, 18:00

Le monstre s'avançait en boitant vers l'étrange couple, le premier à l'air de félin s'était interposé entre lui et l'étrange bête qui semblait sérieusement blessé.
Mais cela ne correspondait pas avec ce qui avait été dis plus tôt, si la bête était si invincible que cela, le fait qu'elle soit en train de lutter pour avancer ne pouvait signifier que deux choses.
Soit elle n'est pas si invincible que cela, soit elle est assez intelligente pour se faire passer en état de faiblesse et donc faire baisser les défense des plus faible.
Et voilà ça ne manque jamais, mais en tous cas cela signifiait que la bête était bien plus maligne que l'on pouvait le croire et en plus elle savait prendre des otages, à se demander si il ne s'agissait que d'une simple bête.

De toute façon il n'y avait pas de temps à perdre, à peine le monstre à deux tête s'était enfuit avec la femme plante, le Cortesian s'était mis à courir, la chaine s'était mise à bouger par elle même et pendant que le gamin courrait elle vint s'enroula autours de son bras, ce qui n'était pas super pratique, mais au moins il ne risquait pas de marcher dessus et de tomber.

D'ailleurs il pouvait sentir la chaine frémir, apparemment elle était pressé de combattre, pas autant que son maitre mais au moins avec une arme qui aime le combat on était sur de pas avoir de problème de fainéantise, à moins que au contraire elle cherche à continuer le combat alors qu'il faudrait fuir.

Mais pour le moment il fallait faire avec ce que l'on a et comme le blond était le plus proche, le Cortesian s'adressa donc à son esprit.


*Je ne sais pas qui tu es ni ce que tu veux, mais si tu compte retrouver la plante il va falloir que tu nous file un coup de main. *

Il espérait avoir donc attiré son attention, même si avec son mode de communication n'était pas ce qu'il y avait de mieux pour se faire localiser, ce qui était le but premier d'ailleurs.
Dans tous les cas il allait falloir agir vite, car si il s'agit d'un pelel'je, il sera très pénible a tuer.

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 14 Fév 2011, 18:37

L'inconscience de Belladona venait de recréer en moi une sensation que je n'avais pas encore ressentit : la haine. Mais bien heureusement cette colère n'était pas à l'égard de la jeune plante mais bien de cette créature qu'elle avait approchée et qui maintenant s'enfuiyait en la maintenant par le bras, disparaissant rapidement en direction de la montagne au travers de la végétation, et je restais là, impuissant quand à ce qui venait de se produire. Je lui en voulais presque d'avoir était si naïve, mais j'en voulais nettement plus à cette créature lâche qui osait se servir d'un otage, mes doigts se crispant en se refermant lentement, des veines apparaissant sur mes mains en remontant le long de mon bras, se gonflant sous le flux important de mon sang. Mes muscles tremblaient encore, non plus de crainte, mais de rage, mes pupilles se rétractant un peu plus pour ne laisser que de fins traits presque invisible dans mes yeux décolorés, mon corps bouillonnant de haine à l'idée que ce monstre pouvait faire du mal à Belladona, et je redressais vivement la tête en désserrant mes dents, ma vision féline me permettant encore de voir cette créature qui disparaissait peu à peu.
« Je vais… te tuer !! » Ma voix hargneuse résonnant au travers du vent, mon corps décidait de s'agiter avec la ferme intention de désamparer cette abération de toute vie, un premier pas me guidant à sa suite, rapidement suivit d'un deuxième, avant que je ne me mette finalement à courir, mon cœur m'envoyant de fortes pulsations à chaque fois que j'entendais le cri de Belladona résonner dans ma tête. Elle souffrait, et moi-même je souffrais de la savoir ainsi, aussi j'essayais d'augmenter ma vitesse, laissant le haut de mon corps s'abaisser pour minimiser la surface d'air que je déplaçais et qui me freinait. Lorsque je frôlais un arbre, j'utilisais mes mains pour prendre appuie sur celui-ci et ensuite me propulser un peu plus vers l'avant. Visiblement, la vitesse ne semblait pas me déranger, bien au contraire, j'essayais d'en gagner de plus en plus au fur et à mesure que je courrais, car pour l'instant c'était la seule chose sur laquelle je devais battre ce monstre : la vitesse. Je me devais d'être plus rapide que cette créature, de la rattraper afin qu'elle lâche la jeune plante. Ce que je ferais d'elle ensuite ? Pour cet affront, sans doute abrégerais ses souffrances…

J'entendais alors une voix résonner dans mon crâne. Je ne me préoccupais pas de celui qui me parlait, poursuivant ma course folle au travers de la végétation. Un Cortésian ? Je semblais savoir ce que ce gamin à la chaîne était, alors que pourtant je n'avais aucun souvenir d'en avoir vu, mais une fois de plus mon subconscient, lui, en savait sans doute plus que moi. Je ne répondais pas toutefois, premièrement car je me fichais de la position de cette personne, mais aussi car si il n'était pas une menace et qu'il voulait simplement éradiquer cette abomination, je n'avais aucune raison de ne pas apprécier son aide. L'ennemi de mon ennemi est mon ami, c'était tout aussi simple que ça, puis peut-être qu'il pourrait m'être utile dans la mesure où, parait-il, il s'agissait d'un peuple extrêmement intelligent. J'aviserais simplement en temps voulu…

Pour l'instant, je continuais de courir souplement, mon agilité me surprenant moi-même, mais les même gênes qui m'avaient permis de m'en tirer sans problème lorsque j'avais sauté du premier étage de l'Auberge devaient m'être utile dans une telle situation. J'espérais simplement que je serais capable d'une telle prouesse en toute circonstance et non pas uniquement lors de cas critique, mais pour le moment je semblais pouvoir faire confiance à mon corps qui ne se fatiguait pas au fur et à mesure que je courrais. Par moment, le haut de mon corps était tellement abaissé que je me déplaçais presque à quatre pattes, mes griffes se plantant dans le sol pour que je puisse encore me propulser d'avantage, des mottes de terre s'envolant dans mon sillage, laissant presque le sol derrière moi dans un triste état. La manière dont je me déplaçais été certes rapide, mais c'était encore un peu trop chaotique pour être qualifiable de grâcieux, sans doute car ma haine ne m'aidait pas à ordonner parfaitement mes mouvements et à les optimiser au mieu de mes capacités physiques.
Je sentais mon regard brûler, être accentué par les traits horribles de mon visage qui semblait vouloir laissait s'échapper un nouveau hurlement d'horreur. Sur la piste de ce monstre je parvenais à voir quelques traces de ce qui était le sang de Belladona. Bien entendu, comme elle ne possédait pas de cœur ce devait être un substitut, mais je ne pouvais pour le moment pas m'attarder sur son origine, je semblais juste reconnaître son odeur par ce fluide, et bien que mon simple regard bestial suffisait à me permettre de garder en visuel la créature, il s'agissait là d'un indicateur de plus pour l'instinct primitif qui me guidait à la suite de cette créature dont j'avais l'impression de me rapprocher lentement, très lentement…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vrass Rannveig » 14 Fév 2011, 18:51

« Elle est pas conne celle là? »

C'étaient les seules paroles qui m'étaient venues à l'esprit lorsque je vis la plante verte s'approcher de la bestiole larmoyante. Je serrais un peu plus fort mon épée en avançant, elle n'allait quand même pas...? Ben si...

Je sentais une sorte de lassitude mêlée à de la colère s'emparer de moi alors que la bête nous échappait pour se sauver avec la picari dans les dents. Mais franchement! Après on s'étonne que ces bestioles se balancent en bas de la chaîne alimentaire - et moi j'aime pas me balancer.

Maintenant que la bestiole détalait, j'avais pas le choix que de lui courir après, non pas que j'avais quelque chose à faire de la plante, mais si on voulait notre prime, fallait la descendre. Cependant, quelque chose m'échappe, qu'une créature pareille soit si intelligente, ça ne devrait pas exister, je sens le coup fourré à pleins nez! Malheureusement, je suis loin d'être aussi rapide que les deux autres qui ont déjà détalé comme des lapins en suivant les cris de la picari, mais les traces qu'ils laissent dans le sol sont sans équivoque, je peux les suivre facilement.

Je pousse sur mes jambes, j'essaie de garder mon souffle, hey! Je suis pas un sprinter moi! Tout ce joue dans l'endurance, et dans toutes les situations! Je garde mon calme, suivant les traces des autres alors que je n'entends presque plus la picari... j'espère juste ne pas arriver après la bagarre, ce serait con quand même!

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 14 Fév 2011, 19:00

Bella avait cessé de hurler, sa gorge lui faisait atrocement mal, elle se sentait faible maintenant qu'elle était à l'ombre des arbres, sans eau, son organisme s'était totalement affolé, elle avait l'impression d'être totalement vide, jusqu'à ce qu'ils arrivent sur une clairière en hauteur, il n'y avait que de l'herbe et une petite rivière et la bête la jeta là, comme si elle avait senti sa faiblesse et qu'au fond d'elle, elle ne voulait pas qu'elle meure.

La picari s'approcha de l'eau en rampant, lançant ses cheveux pour qu'ils se retrouvent dans le précieux liquide glacé, elle était au soleil, son bras était luisant de sève sous les morsures de la bête, sa peau virait de nouveau au marron au fur et à mesure que ses forces l'abandonnaient. Elle avait l'impression qu'elle allait mourir là, elle chercha à lever son bras pour le mettre également dans l'eau, ses lianes se regroupaient autour de ses plaies pour chercher à la soigner pendant que les autres se plantaient dans le sol afin de la nourrir et la renforcer du mieux possible.

Ses yeux se fermèrent, elle avait mal, tellement mal! Jamais elle n'avait ressenti pareille douleur, même lorsqu'elle avait été attaquée par un loup...

Si seulement elle pouvait pleurer, elle aurait probablement éclaté en sanglot, elle voulait voir Vilal, elle voulait qu'il la rassure, mais en même temps, elle avait peur qu'il vienne et qu'il s'attaque à la bête qui s'était placée désormais au centre de la clairière, fixant les arbres en sachant très bien qu'ils allaient bientôt arriver. Le corps de l'hôte atteignait bientôt ses limites, mais il avait le temps de s'amuser un peu avant de le quitter pour un autre.

Cramponnant le sol de ses griffes puissantes, il se tenait prêt...

La bête est infestée par un pelel'je. Pour le moment, combattez la comme bon vous semble, mais vous ne devez ni l'achever, ni indiquer que le pelel'je s'enfuie de son corps pour le moment! Amusez vous bien ^^

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 14 Fév 2011, 19:37

Mes bonds me guidaient à la suite du monstre. A un moment, un arbre se dressa devant moi, et comme ma vitesse ne m'aurait pas permis de l'esquiver, je décidais de tenter le tout pour le tout, mes griffes se plantant alors dans l'écorce alors que sans vraiment commander à mon corps d'agir ainsi j'escaladais le tronc pour me retrouver à deux mètres au dessus du sol sur une branche. Ainsi je parvenais à voir l'anomalie un peu plus loin, et déjà mon corps se remettait en marche, mes jambes me propulsant sur une autre branche un peu plus loin à laquelle je m'agrippais à l'aide de mes mains, me balançant alors sur le bois friable pour ensuite sauter à quelques mètres devant, mon atterissage se faisant cette fois-ci en douceur, mon corps s'immobilisant sur l'herbe pendant quelques instants. Je me surprenais moi-même, mais je redressais déjà la tête comme l'aurait fait un prédateur, repartant sur la piste de l'abomination en courant, tranchant de mes griffes un fourré un peu trop touffu pour ensuite détaler au milieu d'une clairière.

J'observais le terrain avant de me lancer dans la bataille. Belladona était là, vivante visiblement, mais la couleur de sa peau ne me rassurait pas vraiment, et mon regard changea encore pour laissait place à une haine plus intense encore que celle qui m'avait traversé lors de la poursuite de cette créature. Pourquoi avait-elle fuit si c'était pour s'arrêter ici, là où il n'y avait rien de plus d'une rivière ? Je n'attendais pas plus et déjà je m'avançais en direction de chien érrant, courant de nouveau vers elle pour alors rouler sur le côté lorsque le dard au bout de sa queue frappa dans ma direction, faisant voler en éclat la position sur laquelle je me trouvais avant d'anticiper son attaque. Je ne savais pas pourquoi mais ma perception du combat était qualifiable de très bonne, même si je ressentais l'angoisse de me faire blesser, de ressentir la douleur. Il fallait donc que j'inflige avant de subir, et je poussais sur mes jambes pour attérir sur le dos de la bête. Naturellement, elle se secoua tel l'aurait fait un taureau pour essayer de me faire tomber, mais je plantais les griffes de ma main gauche dans l'épaisse couche de peau qui constituait son dos. J'avais l'impression que mes ongles et mes phallanges allaient se briser lors de ce coup, mais pourtant mon corps tenait bon, faisant jaillir le sang sur mon visage alors que j'avais maitenant une accroche convenable sur ce monstre.

Mais ça ne pouvait pas être aussi simple. Le chien érrant se cabra alors, la gravité me faisant alors glisser le long de son dos, et même si je ne lâchais pas prise je sentais mon poignet me faire mal sous le choc un peu trop brutal qui avait tiré dessus, et je me retrouvais donc allongé sur le dos de cette créature qui déjà ramenait ses pattes avant au sol. Une ombre se dressa au-dessus de moi, la queue de l'abération se dressant, prête à frapper alors que déjà je sentais les os de la colonne vertébrale remuer en dessous de moi, ce qui signifiait que l'assaut allait être donné. Je me laissais rouler sur le côté, même si je pendais maintenant dans le vide, j'esquivais cette frappe qui m'aurait probablement était fatale, et je pouvais voir le dard s'arrêter à quelques centimètres de son détenteur. Parfait : même si mon épaule me faisait mal selon l'angle qu'elle prennait, je ramenais ma main sur la base de la pointe qui composait l'arme de la créature et je me hissais rapidement en tournant ma main dans la chair du monstre, ce qui le fît pousser un grognement plaintif dont je me fichais éperdument. Ce qu'il avait fait à Belladona, je comptais bien le lui rendre au centuple, aussi j'enfonçais légèrement mes griffes maintenant le dard pour m'en servir comme outil et je donnais un coup de pied dans le membre afin d'engourdir temporairement la queue de l'anomalie, et j'en profitais donc pour planter l'aiguillon dans la plaie que j'avais créé au même moment où je retirais ma main désormais ensanglanté de sa chair.

Je relâchais ensuite ma prise de son membre arrière pour pousser sur l'unique jambe qui me servait vraiment d'appuie, me propulsant dans les airs dans un salto pour attérir souplement au sol. A n'en pas douter, j'étais vraiment agile et doté d'une force impressionnante : je devais bel et bien être un fauve après tout. Je regardais ma main pleine de sang puis je la balançais sur le côté afin d'en retirer le fluide vital, l'abomination se tournant alors vers moi avec la ferme intention de se venger de ce que je venais de lui infliger. Peut-être que son corps comportait un anti-poison ou qu'il était assez corpulent pour que la toxine ne fasse pas encore effet, mais je n'allais sans doute pas attendre gentillement de le voir agoniser…

« Je vais te tuer… Te tuer ! » Je m'abaissais alors, sentant la queue du monstre passer au dessus de moi alors que je roulais lentement sur le côté pour me trouver près de la gueule béante de la créature. C'était risqué, mais alors que je sentais les crocs se refermer lentement sur mon bras gauche en perforant ma chair, chaque dent créant d'abord un point de sang avant de laisser une marque circulaire sur mon membre, je dressais mon second bras pour venir planter mes griffes dans l'œil droit globuleux de mon adversaire, ce qui le faisait rouvrir sa gueule dans un beuglement. Sa visibilité allait s'en retrouver réduite, et j'avais bien dans l'intention de continuer à le torturer à petit feu…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Quintus Gunvor » 14 Fév 2011, 20:06

Lorsqu'il arriva sur les lieux du combat, celui-ci était déjà entamé depuis peu.
L'orphe félin se battait de tous son saoul, voyant alors que la créature végétal était dans un sale état le Cortesian se dirigea vers elle plutôt que vers le combat.
Quand soudain il sentit une force sur son bras gauche le tirer vers l'ignoble créature, le coup s'était d'ailleurs fait si soudain que le musicien, tomba, une fois au sol sa chaine se déroula toute seule de son bras et se drigiea vers le monstre à combattre et sans même attendre quoi que se soit elle profita de sa longueur pour assener un coup sur la bête alors que le félin esquivait habilement un coup du dard.

Quintus comprenait alors pourquoi le vendeur parlait de sale caractère, cette chaine savait ce qu'elle voulait et ne semblait pas tenir compte des désirs de son maitre, pas pratique mais comme elle était longue cela lui laissait une petite marge de manœuvre.
Il se releva donc et tenant la chaine à bout de bras il la regardait se rétracter puis attaquer de concert avec le félin, le combat était probablement sa seule raison d'exister mais le gamin ne comptait pas la laisser commander.

Aussi il profita de la fin d'un de ses assaut pour la tirer un grand coup jusqu'à lui puis il se dirigea vers la plantureuse femme végétale, ne sachant pas si elle était fait comme eux, il ne vérifia pas son poul ou ses fonction vitale, il se contenta de la placer jusqu'à côté de la rivière et de lui mettre la main dans l'eau.
Se souvenant qu'un peu plus tôt elle avait repris des couleurs grâce au soleil et au sol, maintenant qu'elle avait du soleil ainsi que de l'eau elle pourrait probablement se rétablir.

D'autant que la chaine tirait toujours autant aussi le gamin ne pouvait se permettre de rester trop longtemps hors de porter du combat, il lui faudra trouver un moyen quelconque de dresser cette chaine, car elle pourrait être l'allié de combat parfait si elle travaillait de concert avec lui et non pas contre lui.

Donc le cortesian se releva et remarqua avec horreur que le félin n'occupait plus le grosse bête que celle-ci fondait sur lui, Lachaine se rétracta soudain devant son maitre alors que la force de celle-ci l'envoya bouler un peu plus loin.
La chaine l'avait donc repousser pour le protéger et reprendre le combat avec le monstre, finalement elle n'avait pas que des défauts, d'un côté il ne vaut mieux pas pour elle qu'il décède.

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vrass Rannveig » 14 Fév 2011, 20:26

J'arrivais enfin, pas trop essoufflé - du moins mon égo m'interdit de vous dire si je le suis ou non - et je m'avance, je ne sais pas depuis combien de temps tout le monde se bat, mais je constate que le gosse est à terre un peu plus loin de la bête qui se bat toute seule avec... une chaine? La bonne blague!

Le grand blond - qui s'avérait être un orphe vu ses capacités physiques - était aussi à terre avec un bras dans un sale état, mais pas autant que l'abomination qui avait semble t'il perdu un oeil.

Je ne jetais même pas un regard à la picari, si elle avait été bouffée, c'était pas mon problème. Je sifflais à l'attention de la créature

« Hey! Double cake? Ramène toi! »

Oui je suis con, c'est pas nouveau. La bête semble cependant bien occupée de sa chaîne, devrais-je me sentir vexé? Peut être, tant pis pour elle. Je prends mon épée de ma main gauche en la tenant à l'envers par le manche de manière à ce que la lame soit derrière moi, et je commence à courir, alors qu'enfin l'abomination semble me voir, je tourne sur moi-même, emporté dans mon élan, je crois voir des étincelles apparaître lorsque ma lame rencontre son épaisse carapace sans faire gicler le sang

« Sans déc? »

L'abomination n'a, semble t'il, pas apprécié mon intervention et je manque de me prendre un sacré coup de dard dans le... sans commentaire. Heureusement que j'ai tourné la tête à ce moment là pour rouler sur le côté... elle semblait un peu stupide parce qu'elle se frappa toute seule, mais il est probable que même son dard ne soit pas en mesure de lui faire grand mal - dommage, ça aurait été pratique.

Maintenant que je suis à terre, je décide de m'en prendre à ce que je préfère en général, la queue. Je profite qu'elle cherche à me poignarder à nouveau pour l'attraper de mes bras, coinçant l'appendice entre mes jambes alors que j'use de mon poids pour l'empêcher de s'en servir. Forcément comme un idiot, j'ai lâché mon épée, pas grave elle n'est pas loin. Elle tente de me soulever et de m'écraser au sol, je grimace mais au moins, ça me rapproche de mon arme que je parviens à attraper par la lame, je sens le fil me couper les doigts, tant pis là j'ai pas le temps de réfléchir à un autre plan. Je donne un premier coup de tête pour empaler l'une de mes cornes sur la base de la queue de l'animal - par Amroth, j'aurais jamais cru sortir ça dans une phrase - je l'entends hurler de douleur alors que je parviens enfin à lever mon épée et à la planter totalement dans la partie charnue entre mes bras, manquant presque de me poignarder moi-même en la traversant... je lâche tout, je roule, comme par hasard, un caillou se trouve là pile poil sur la cicatrice de la balle au niveau de mon épaule... là je sais pas trop ce que j'ai fait, une sorte de mélange entre un cri et un grognement, mais ça a fait du bruit!

Je me relève, je regarde ma main, ah ben bravo! Le combat commence à peine que j'ai déjà une main entaillée et à nouveau mal au dos... il va me le payer!

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 14 Fév 2011, 20:38

La picari avait vaguement senti qu'on la bougeait, ses lianes s'ancraient dans le sol, elle se demandait ce qu'il se passait et comment on pouvait la déplacer, mais au final, seul son bras avait été amené complètement dans l'eau.

Elle ouvrit les yeux et regarda un jeune humain étrange avec des cheveux foncés

« Qui êtes... »

Elle n'eut même pas le temps de terminer sa phrase qu'il semblait avoir été tiré au loin. Elle plissa les yeux, elle entendait du bruit, des cris horribles, elle savait que l'abomination était là, qu'elle se battait, qu'elle grognait... elle parvint à tourner la tête, elle voyait flou, mais il lui semblait distinguer la silhouette de l'orphe qui venait de frapper la bête au visage. Elle voulut tendre le bras, mais c'était celui qui était blessé et dans l'eau. Son corps tout entier lui faisait mal, comme si elle avait été brisée en un millier de morceaux pendant la course jusqu'à cette clairière.

Elle voulait l'appeler, mais elle se rendit compte qu'il n'était pas seul. Une silhouette sombre avec des sortes de cheveux rouges passa également dans son champ de vision... mais qui étaient ces gens? Elle était cependant soulagée de savoir que Vilal ne se battait pas seul, mais elle était horriblement inquiète pour lui, elle le cherchait... sa peau était en train de virer à une étrange couleur kaki, signe qu'elle reprenait des forces, même si elle avait bien trop mal pour pouvoir bouger... mais au moins sa vie n'était plus en danger.

Elle se sentit alors partir, elle allait s'évanouir, il ne fallait pas... l'une de ses lianes la piqua alors au niveau de sa tempe pour la réveiller, elle ouvrit brusquement les yeux avant qu'ils ne soient à nouveau mi-clos... elle se tourna de nouveau, son autre main qui était actuellement sur son ventre essaya de se lever pour se diriger vers l'orphe

« V... Vilal... va t'en... »

Elle ne voulait pas qu'il soit blessé... pas par sa faute... pas parce qu'elle avait été si stupide...

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Messagepar Vilal vaen Octanis » 14 Fév 2011, 21:41

J'esquivais le dard de cette créature en reculant d'un pas, l'aiguillon venant alors se planter entre mes jambes tandis que je me disais que je l'avais échappé belle, mon corps tremblant à l'idée qu'il allait me traverser le torse et que mon cœur ce serait retrouvé exposé au grand jour, sans parler que Belladona aurait vue ce spectacle ce qui l'aurait sans doute traumatisée. Je me disais déjà qu'elle aurait lentement rampée jusqu'à ce mon muscle et qu'elle l'aurait prit dans ses mains en cherchant à comprendre pourquoi j'étais mort si tôt alors que je venais à peine de la rencontrer, et sans doute serait-elle restée inconsolable, même pour une plante. Une part de moi se disait aussi qu'elle ce serait sans doute laissée dépérir, ou bien qu'elle aurait cherchée à me venger, voir encore que ses lianes ce seraient désespérement rassemblées autour de moi pour me soigner. Les scénarios fusaient dans ma boîte crânienne, mais l'idéal restait encore que je reste en vie pour ne pas avoir à lui infliger ça, aussi je levais ma jambe droite pour prendre appuie sur la queue de la bête qui se dégagea à cet instant, m'envoyant valser dans un nouveau salto arrière pendant que mon corps retomber lourdement, sur le dos cette fois. Je pouvais sentir la terre meuble faire craquer mes os à son contact, et mon corps transpirait d'effroie.
Je ne pouvais pas me laisser déconcentrer en plein combat. Je devais chasser les idées qui vrillaient dans mon crâne, ne me consacrer qu'à la victoire et rien d'autre. Je n'avais pas le droit de mourir ni même d'être blessé, je ne voulais pas que la belladone porte correctement son nom et je désirais réellement qu'elle devienne ma source de puissance et d'énergie, aussi je relevais rapidement mes deux bras pour placer mes mains à côté de ma tête, poussant sur mes jambes pour faire une roulade en arrière, le prolongement de la colonne vertébrale du monstre venant de nouveau s'écraser sur mon ancienne position.

J'avais l'impression que l'adrénaline retombait. Je transpirais à grosse goutte et mes membres s'engourdissait, ma respiration se faisant aussi plus forte, signe que je n'utilisais pas correctement mon souffle et que je faisais trop de mouvement inutile. La chaîne du Cortésian venait alors frapper la gueule de la bête ce qui me permettait de remplir temporairement mes poumons alors que j'entendais la douce voix de Belladona derrière moi. Elle voulait que je fuis ? Mais c'était trop tard : maintenant que le combat était engagé je ne pouvais pas espérer m'en tirer sans combattre, surtout que j'étais déjà blessé au bras, aussi fuir dans cet état serait plus difficile. Je ne pourrais pas courir correctement et ce monstre serait capable de me rattraper et ainsi de m'achever. Alors que là j'avais de mon côté deux personnes qui semblaient apte à se battre, et donc nous pouvions nous en sortir en unissons nos forces, même si nos attaques étaient désordonnées.

Je comprenais tout à fait qu'elle ne voulait pas que je sois blessé, qu'elle s'inquiétait, mais partir en la laissant là m'était impensable, et tout comme elle aurait sans doute énormément de peine si je venais à décéder, l'inverse serait aussi vrai, à tel point que mon âme, mon cœur et mon corps risqueraient sans doute de se briser. Je n'avais pas envie que l'un de mes premiers souvenirs soit sa perte, alors je ne pouvais pas fuir sans l'emmener, et en l'occurence je ne pouvais pas l'emmener dans ma fuite, aussi je n'avais que l'option de me battre sans relâche jusqu'à ce que quelqu'un sorte victorieux.
Mais dans mon état qui semblait défaillir je n'étais pas certain que je pourrais continuer indéfiniment. Ma blessure au bras ne me dérangeait pas tant que ça lors de mes mouvements, même si j'avais l'impression d'être constamment piqué par de fines aiguilles et toujours au même endroit, je cherchais ce que je pouvais faire sans prendre trop de risque. Sauf qu'à cet instant l'abérration dégagea la chaîne d'un coup de patte, le chien érrant se tournant de nouveau vers moi la bave ensanglanté aux lèvres. Instinctivement, je portais ma main au niveau de ma taille et saisissais le poisson enroulé dans un bout de tissus que Belladona m'avait péché plus tôt dans la journée, espérant que cela suffirait à le calmer quelques instants tout en me permettant de tenter quelque chose pendant qu'il serait occupé. Le cadavre s'approchait donc à grande vitesse de lui, et bientôt… ! … … … je restais sans voix en voyant que ma diversion ricochait simplement sur le nez du monstre qui ne se préoccupait pas un seul instant de ce que je venais de lui lancer à la figure.

« Bon, on va improviser. » Lâchais-je en fonçant directement sur le nez de la créature qui reniflait la poiscaille morte. A mon arrivée, elle ouvrit un peu plus sa gueule béante avec la ferme intention de faire de moi un amuse-bouche, mais je profitais de mon agilité pour sauter au dernier moment, entendant le bruit de la mâchoire se refermer sur mon ancienne position alors que je retombais sur la seconde face du monstre, un cri étouffé s'échappant de ses cordes vocales alors que je plantais ma griffe droite sur le dessus de son crâne, refermant ma poigne en saisissant chair et crin. Je profitais ensuite de ma position et du fait que la bestiole n'avait pas encore pleinement compris où je me trouvais pour sauter à pied joint sur le dessus de ses têtes, écrasant alors celles-ci au sol dans un craquement ignoble qui résonna dans la clairière où nous nous trouvions, rapidement suivit d'un beuglement abominable de la part de l'abomination.

Elle se relevait rapidement et me dégageait en secouant sa tête, me faisant ainsi chuter sur le sol alors qe je sentais de nouveau le sol pénétrer dans mon dos, créant une sensation des plus désagréables en continuant d'entendre la bête hurler. Je rouvrais mes yeux qui c'étaient fermés sous la douleur pour constater que j'avais, par une chance inconsidérée, brisé la mâchoire du monstre en lui faisant mordre la poussière. Mais maintenant, j'en payais les frais : l'anomalie me donna un coup de tête pendant que je me redressais, me faisant reculer de quelques pas bien que je persistais à vouloir garder mon équilibre, et je le voyais ensuite bondir pour me donner un coup de patte qui déchira ma tunique sans manche, laissant apercevoir une cicatrice en croix au milieu des vêtements et de ma chair déchirée, le sang s'écoulant rapidement sur le sol alors que je plaçais instinctivement une de mes mains sur la blessure.
J'allais recevoir un nouveau coup de griffes lorsque la chaîne du gosse Cortésian vînt agripper la patte du chien érrant, ce qui, même si ce n'était sans doute pas volontaire, me sauvait, ou du moins m'empêchait de souffrir plus.

Belladona me sermonnerait sans doute d'avoir été si imprudent et tête brûlé, ce qui me faisait légèrement sourire…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Quintus Gunvor » 14 Fév 2011, 22:09

Se relevant comme il le pouvait, le gamin remarqua avec un certain soulagement que le Winghox les avait rattrapé et qu'il était entré dans la danse, mais pas pour longtemps vu que les blessures qu'il avait reçut le faisait encore souffrir, d'ailleurs le gamin lui s'estimait chanceux car grâce à son arme il pouvait combattre malgré l'était déplorable de ses avant-bras.

Mais pour le moment il semblait que la plante reprenait conscience, et le gamin laissa donc sa chaine s'occuper de retenir le monstre, d'ailleurs celle-ci avait fait un tours autours de la queue de l'animal et la bloquait tout en continuant de frapper comme une folle dingue, d'ailleurs le môme ne contrôlait rien du tous et constatait que la chaine frappait de manière à ne pas gêner les autres combattants et en leurs apportant un peu d'aide quand c'était nécessaire.
Et d'ailleurs il suffisait de la regarder bouger pour se dire qu'elle ressemblait à un serpent très hargneux.

Pendant ce temps là le gamin retourna près de la plante qui venait de prononcé ce qui devait être le nom de l'être agile qui aurait put y passer si Almach n'avait pas intervenu.
Gardant alors un œil sur le combat, le gamin se mit alors à réfléchir le plus vite que son cerveau lui permettant, et pendant ce temps il parla avec la Picari, bien qu'il lui tournait le dos, il s'était quand même placer devant elle.


*Reste tranquille, tu pourrais le déconcentré en parlant et c'est le meilleurs moyen de le tué, ne t'en fais pas pour lui on s'occupe du monstre. *

D'accord, je sais ce que vous allez dire, c'est pas bien de mentir mais ce n'est pas ça qui empêche le Cortesian de dormir, de toute façon il valait mieux lui faire croire que tous allait bien se passer, même si dans le cas ici présent il faudrait un bon plan afin de terrasser cette bête.
D'abord le gamin tourna la tête vers le Winghox.


*Bon ce petit mec nous a prouvé qu'il était bon mais il manque de technique, je veux que tu fasse en sorte d'occuper le monstre, pendant ce temps je vais faire en sorte d'immobilisé le bête si ma chaine le permet et ensuite il faudra que l'on trouve un moyen de tapper dans un défaut de sa cuirasse, je préfère garder la magie qu'en dernier recourt. *

Cela étant dis, le Cortesian se releva puis fit enfin ce que voulais la chaine depuis le début, il monta au contact, bien sur il restait à mi-distance de cette façon la chaine avait l'allonge qu'elle désirait pour combattre et le gamin avait le temps de voir les coups venir.
Il vint alors se placer près de Vilal pour lui parla à nouveau dans la tête.


*Tu bouge trop, calme toi et attend simplement qu'une ouverture se fasse avant de frapper, je m'occuperai de les créer pour toi. *

Et sur ces mots le gamin enroula sa chaine deux fois autours de son poignet, puis il avança en laissant la chaine se déchainer comme jamais, c'étai d'ailleurs impressionnant que l'âme d'un objet contienne autant de violence et d'envie meurtrière, d'ailleurs la gamin se demandait si la haine le laisserai esquiver le coups ou si il devrait se débrouiller en étant entraver du bras gauche.

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vrass Rannveig » 15 Fév 2011, 10:01

Occuper le monstre, occuper le monstre. Il en a de bonnes le gosse! Je veux pas dire, mais c'est pas vraiment comme s'il voulait se laisser faire!

Cependant, je sais au moins que le gamin en général, lorsqu'il a une idée en tête, elle est pas mauvaise. Je me relève donc, fais craquer mes phalanges et... advienne que pourra!

Déjà faudrait que je récupère mon épée, non pas que ça me dérange qu'elle reste plantée dans la queue de l'abomination, mais ce serait mieux si j'avais l'impression que ça lui fait un quelconque effet!! On pourrait presque croire qu'il un cure dent planté dans la fesse - ça pique mais c'est supportable, me demandez pas comment je le sais.

Finalement, je m'approche, cette fois, j'essaie d'être sérieux et concentré, le combat a à peine commencé que je suis déjà amoché, on va pas être d'accord. Mes yeux se font plus sombres alors que j'analyse un minimum les mouvements de la bête, je profite de la diversion de l'orphe qui semble particulièrement enragé - sérieux, il est pas dans cet état à cause d'une plante verte quand même? Au pire si elle y passe, je lui offre un rosier pour compenser - l'abomination fouette l'air de sa queue, mon épée passe à proximité, je m'en saisis à deux mains, grimaçant de douleur en tirant sur mon épaule, je sens que les derniers points risquent de sauter, tant pis ça me tuera pas, c'est presque cicatrisé maintenant!

Je parviens à récupérer mon épée, grace au mouvement de la queue de la bête, la plaie s'est largement agrandie toute seule sans que j'ai besoin de faire grand chose, par contre, elle a pas apprécié et j'aime pas spécialement le regard qu'elle me lance de ses yeux ronds

« Moi non plus j'aime pas ta gueule! »

Elle hurle et me dévoile ses jolies dents - la vache qu'elle haleine! Elle a bouffé un mort ou quoi? Merde, surement...

Apparemment, j'ai réussi mon coups car elle s'avance désormais vers moi, je le sens mal, je revois le coup du kordatt qui me fonce dessus, sérieux, mais qu'est-ce qu'ils vous ont fait mes abdos? Cependant j'ai pas vraiment envie de me faire plaquer par ce machin là, donc je recule en même temps qu'elle avance pour bien placer mes mains, et lorsqu'elle tente de m'attraper le torse, je me décale sur le côté et lui file un premier coup de poing dans l'un de ses nombreux yeux - on ne change pas une technique qui marche - puis un coup de corne. Je sens cependant que sa mâchoire a réussi à m'effleurer un doigt - pfiou j'ai eu chaud! Faudrait que je sois plus rapide!

Par contre, c'est moi où on dirait vraiment que la bête est crevée? Je sais pas comment expliquer ça, mais c'est comme si le corps était épuisé, sans pour autant que l'esprit ne le soit... ça sent le pelel'je à pleins nez ça! On voit bien que la bestiole se fiche pas mal de la douleur, c'est pas possible, même pour une créature de ce gabarit!

Je roule sur le côté... fais chier... je me suis fait toucher par la queue! Il m'a à peine effleuré, mais j'ai roulé sur le côté pour me retrouver pas trop loin de la picari, une fine trace rouge apparait sur mon flanc, alors que mon débardeur a été déchiré sous le coup, ça pique... je savais que j'aurais du me faire tatouer ce fichu scorpion!!! Mais pourquoi je m'écoute pas?

Je me tourne vers la plante verte, la main plaquée sur la plaie

« Tu serais pas une plante anti-poison des fois? »

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 15 Fév 2011, 18:19

La picari sursauta lorsqu'elle entendit une voix dans sa tête, elle fit les yeux ronds malgré son épuisement pour comprendre d'où ça venait, elle n'avait pas du tout fait le lien avec le jeune homme près d'elle

« C.. c'était quoi ça?? Qui a parlé? »

Elle n'eut pas le temps d'avoir une réponse, mais dans la mesure où le jeune homme s'était éloigné au moment où elle avait eu le silence, elle supposa que c'était lui, surtout qu'elle avait entendu la voix du winghox qui était différente, tout comme celle de Vilal... elle regarda s'éloigner l'étrange humain qui ne parle pas, elle était épuisée, mais elle recommençait enfin à virer au vert, même si elle était encore dans l'incapacité de se lever, et que son bras était encore horriblement meurtri. L'eau dans laquelle il reposait se teintait parfois d'une couleur nacrée alors que sa sève s'en échappait, mais les lianes avaient rapidement bouché toutes les plaies et s'attardaient à les refermer, mais comme pour toute chose dans la nature, il faut du temps.

Lorsqu'elle luttait pour ne pas s'évanouir, elle assistait au combat, sa sève ne fit qu'un tour lorsqu'elle vit les risques que prenait Vilal par sa faute, et elle se vit contrainte de porter un doigt à ses lèvres pour le mordre afin de ne pas lui parler à nouveau, comme l'avait dit la petite voix dans sa tête. C'est alors que le winghox atterrit près d'elle, visiblement blessé. Il lui demanda si elle pouvait le soigner... malheureusement, d'une part elle n'en était pas capable, d'autre part dans l'état dans lequel elle était, même si cela faisait partie de ses propriétés médicinales, elle n'aurait pas pu.

Elle aurait pu partir lui chercher des baies et des racines qui auraient contré le poison, mais elle était trop faible. Cependant, elle ne pouvait rester ainsi sans rien faire, et ses lianes se détachèrent du sol pour qu'elle puisse se lever. Sans un mot pour l'individu cornu, elle s'éloigna en marchant difficilement, mais ces montagnes étaient riches en baies et en racines, et ce, peu importe la saison. Elle trouva rapidement son bonheur sans avoir besoin d'aller trop loin, les lianes de ses cheveux tirèrent pour elle pour arracher une racine d'une couleur rouge orangé, puis elle cueillit quelques baies noires. Elle revint vers le winghox, ses paupières semblaient lourdes alors qu'elle était épuisée, elle tendit les racines et les baies au winghox

« Mangez ça... surtout mangez bien en même temps. Normalement il... il faut les écraser ensemble alors... je peux pas faire mieux... ça devrait contrer le poison... »

Elle tomba à genoux avant même qu'il n'ait pris les ingrédients dans ses mains et elle lui tomba dessus, elle n'avait pas du lui faire grand mal, mais il avait désormais une plante inconsciente en travers de son corps...

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Maître du Jeu » 15 Fév 2011, 22:56

Tezcat exultait, et en même temps il commençait à s'agacer de les voir tous aussi résistants. Les voir se démener le rendait fou, même s'il l'était déjà avant. S'il avait pu rire par lui-même au travers de la créature qu'il possédait, alors il aurait rit. Mais le chien bicéphale n'était manifestement pas conçu pour rire. Et puis il montrait des signes de fatigue inquiétants... son cœur ne tiendrait plus assez longtemps pour lui permettre de tous les écraser comme de vulgaire insectes indésirables. Il lui faudrait trouver autre chose. Plus grand. Plus gros. Plus résistant. Un Euther peut-être ? En attendant, il ne savait plus trop où donner de la tête, ses ennemis l'encerclant dans leur détermination à venir à bout de son hôte provisoire. Ah ! Enfin ! Il y en avait un de blessé par son dard. Ça lui faisait toujours ça en moins, car le cornu savait se battre et il était pénible.

Et puis tout à coup il y eut un long sifflement. Loin. Loin...

La créature s'immobilisa tout à fait et ses yeux ternes fixèrent Quentus qui lui faisait face. Sa chaîne s'était enroulée autour de sa gorge. Ah ! Almach. Il ne serait pas très étonné d'apprendre que la soi-disant âme de cette arme ne soit rien d'autre que l'un des siens. Qui sait. Les Pelel'je choisissait parfois des hôtes inattendus. La queue venimeuse s'enroula comme elle pu, la chair était à vif et certaines parties pendaient lamentablement. Les pattes tremblèrent. La bête eut un frisson. Et tout à coup, dans une violente convulsion agrémentée d'un aboiement des enfers, Tezcat lui transperça l'échine. Il scintilla là à peine une demi-seconde le temps de se laisser admirer de tous, puis fila tout droit vers le ciel comme une guêpe affolée, rapide comme l'éclair, disparaissant dans les lueurs que le soleil projetait alentours. Au sol, la créature s'écroula. Morte ? Non, mais pas loin de le devenir. Sans la moindre énergie pour se relever, elle haletait ainsi sur le flanc en se vidant de son propre sang. Les flèches dans sa chair étiraient de fines ombres sur le sol comme des zébrures inquiétantes, et le temps s'écoula ainsi, lent, lourd, réparateur pour les quelques combattants dispersés dans la clairière. Presque une heure...

Et puis personne n'avait songé à achever la bête. Personne. Sauf Tezcat. Pelel'je magnanime s'il en est, provocant le sursaut de ses assaillants, il revint les honorer de sa présence. Pensaient-ils que c'était fini ? Ses serres immenses s'abattirent sur la carcasse du chien monstrueux, mettant définitivement fin à ses jours dans un dernier glapissement d'agonie. Et de l'envergure diabolique de ses ailes déployée il prit une profonde inspiration pour hurler sa fureur de sa voix perçante à vous vriller les tympans. Il n'avait pas trouvé d'Euther...

… il avait trouvé mieux : un Hieras !


Image


Pour les détails sur le Hieras – votre adversaire actuel – c'est par ici. Amusez-vous bien. Je n'interviendrais que lorsque vous l'aurez suffisamment malmené pour faire sortir Tezcat.

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 16 Fév 2011, 01:52

L'adrénaline retombait d'un coup, ce qui me faisait moi-même tomber au sol, mes jambes se dérobant sous mes pieds en me contraignant à poser mes griffes devant moi pour ne pas manger l'herbe que je foulais. J'étais exténué et mon cœur battait à cent à l'heure, me faisant respirer à grand coup à tel point que s'en était presque malsain. Je pouvais sentir la transpiration dégouliner dans mon dos et sur mes tempes, alors que je sentais mon sang glisser le long de mon bras, le sillage de ce fluide vital creusant la poussière qui me recouvrait en teintant le bandage qui couvrait mon poignet. Pour ce qui était de ma blessure au torse, je retirais ma tunique sans manche pour m'assurer qu'elle n'était pas trop profonde, et je pouvais maintenant voir mon corps à la fois ruisselant de sang et de transpiration, ce qui faisait parfaitement ressortir les muscles taillés. De ce point de vue, j'admettais moi-même que je n'étais pas en reste du tout, ce qui me faisait avoir une estime différente de moi-même, bien que les doigts couverts d'hémoglobine qui titillés doucement ma blessure me dégoutait et m'effrayait toujours autant. Au moins, les entailles que m'avait laissée cette bête n'étaient pas si profonde, bien que je m'en serais allègrement passé…

Je me redressais alors subitement, mes yeux s'écarquillant à l'idée que j'avais vaincu la joute de mon adversaire pour une princesse, et que mon comportement n'était pas très chevaleresque dans la mesure où je la délaissais pour me reposer.

« Bella ! » Laissais-je échapper alors que je me précipitais, titubant, vers la jeune plante, glissant presque dans un dérapage sur la fin pour arriver devant le Winghox. Visiblement, ma douleur lorsque j'avais sauté du premier étage de l'Auberge se réveillait, et audiblement, je venais d'appeler la protégée par un surnom… Mais pour l'instant j'essayais de ne pas me soucier de ce détail mais d'elle, mes doigts tremblant venant se glisser en dessous d'elle la prendre des bras de cet homme bête, mon regard croisant le sien sans que je ne me soucis de sa différence, ma voix retentissant avec sincérité.
« Je ne sais pas qui vous êtes et vous n'avez sans doute pas fait ça pour elle ou pour moi, mais merci. »
Je la tenais de nouveau comme mon premier et unique trésor, et dans ma tête défilait de nouveau les images de ce début de journée bien mouvementé, lors du passage de cette machine mécanique où j'avais blottit cette créature contre moi pour la cacher du monstre de fer.

Je laissais les doigts du bras qui ne la soutenait pas glisser sur son visage, découvrant l'une de ses mèches de cheveux et d'une liane. Je la retrouvais, peut-être dans un triste état, mais je la retrouvais bel et bien, mon cœur se libérant d'un poids immense à l'intérieur de mon corps comme si l'on venait de m'ôter la douleur qui m'oppressait le plus. Je voulais la prendre contre moi, ressentir son souffle, mais je devais d'abord m'occuper d'elle avant de laisser mes sentiments interférer, aussi je la soulevais donc en plaçant la seconde main sous ses fesses pour l'approcher un peu plus du court d'eau, à l'écart de la clairière. Je plaçais ensuite ses pieds dans l'eau, jusqu'aux chevilles, et je laissais sa tête se reposer sur mes genoux désormais en tailleur. Je m'appliquais ensuite à déposer ses mains dans la terre, creusant légèrement à l'aide de mes griffes pour pouvoir les recouvrir, espèrent que ce serait suffisant à son rétablissement…
Puis le temps s'écoula, le bout de mes doigts caressant son front doucement alors que mon regard était ampli de peine de la savoir ainsi. Je souriais toutefois, bien que tristement, dans le cas où elle se réveillerait afin qu'elle est une image convenable de moi. Du moins jusqu'à ce que le monstre suivant arrive, mon regard se chargeant instantanément de haine alors que je soulevais doucement la tête de nymphe végétale pour la déposer avec délicatesse sur le sol. Je me relevais ensuite, mes yeux se chargeant de colère alors que je m'avançais en marchant vers la bête.

« Toi… » Commençais-je à dire, la tête légèrement incliné et masquant mon regard. Dans mon cou se dessinait déjà les veines de mon énervement, et je resserrais mes poings qui tremblaient à l'idée de pouvoir s'écraser sur la créature. « Je vais… » J'avais l'impression que l'adrénaline revenait, que je passais en transe. Je redressais vivement la tête ce qui dégageait mon visage de ma crinière. « Je vais te BUTER !! »

Instinctivement je m'élançais, traversant rapidement la clairière pour m'approcher de la nouvelle aberration. Elle dressait l'une de ses ailes dans ma direction, espérant me trancher par ce geste, mais je sautais, relevant les jambes tout en prenant appuie sur elle, pour finalement arriver juste devant elle, mon poing se fracassant sur son crâne à tel point que je sentais la vibration traverser tout mon corps et ouvrir ma peau à l'endroit où j'étais entré en contact. Mais ça ne m'arrêtais pas : je rouvrais ma main, mes phalanges craquant sous ce geste, et je venais planter les griffes dans la chair de l'aile qui avait voulu m'abattre, espérant déchirer la peau qui permettait à ce monstre de voler. Ce n'était pas suffisant, car déjà l'autre planeur arriver dans ma direction, un coup venant frapper mon estomac désormais à nu ce qui me repoussait au loin, bien que je me rattrapais dans une roulade en regardant cette chose avec haine. Encore un assaut et elle ne volerait plus, je pouvais le garantir, l'état dans laquelle j'avais laissais le cuir laissant plusieurs morceau de peau pendre lamentablement…

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Quintus Gunvor » 16 Fév 2011, 12:19

C'était encore mieux que ce qu'avait prévu le Cortesian, non seulement l'arme lui bloquait totalement le bras gauche, mais en plus elle s'était enroulé autours de sa jambe, avant de la saisir à la gorge pour l'envoyé un pu plus loin et de la trainer sur le sol alors que son extrémité continuait à se battre en ignorant tout simplement la position de son maitre.
Et heureusement, Amroth soit loué la bête chut alors sur le sol tandis qu'un nuage éthéré quitta son corps, ce fut la dernière chose que le gamin put voir avant que sa chaine ne revienne à la charge.

L'affrontement semblait avoir réveille une envie de combat chez Almach et il semblait que ce qui venait de se passer ne lui avait pas suffit.
Aussi alors qu'il était au sol, elle tappait violement dans sa direction, heureusement que le gamin était léger car il parvint à éviter les trois premier coup qui visait son ventre en faisant des petit saut à l'aide des muscles de ses fesses et de son dos.
Pourtant l'arme ne laissait pas tomber et dans un mouvement de rage, le Cortesian envoya sa jambe libre dans l'extrémité de la chaine pour la ramener au sol avant de se redresser et de lui gueulé dessus, aussi loin que remontent ses souvenir Quintus ne se souvenait pas d'avoir déjà autant bombardé quelqu'un mentalement aussi fort.

Bon il s'agissait d'un objet donc ça passe encore, mais un humain pas habitué pourrait en souffrir, de toute manière le gosse ne s'adressait qu'à la chaine donc les autres ne pouvait pas l'entendre, et heureusement d'ailleurs, car il s'écriait.


*Oh, mais tu te prend pour qui ? Reste à ta place !
Je suis ton maitre, si cela ne te convient pas je te jette au fond d'un ravin, c'est clair ? *

Pour seule réponse la chaine tenta alors une attaque frontale en bondissant tel un serpent en direction du visage du musicien, qui de ses doigts agiles parvint à attraper la bête en vol avant de la bombarder à nouveau, décidément le courant passait très bien entre ces deux là.
Enfin une chose arriva et les calma tous les deux.
En effet un Hiera se posa alors près d'eux et d'un commun accord, le cortesian et la chaine reculèrent, d'ailleurs Almach aida Quintus à se relever sinon ils n'aurait pas put reculer assez vite.

Et fort heureusement le félin revint à la charge pour combattre à nouveau, au moins il était efficace celui-ci, le combat étant alors à nouveau engagé, le gamin donna un grand coup de pied dans l'extrémité de la chaine l'envoyant ainsi vers le monstre, apparemment Almach avait décider de combattre le monstre elle aussi car il s'enroula autours de la patte qui retenait l'aile encore valide puis se laissa assez de leste pour pouvoir atteindre la gueule de la bête et de l'attaquer en visant ses yeux pendant que le reste de la chaine maintenait la patte au sol permettant donc au autre de lui couper l'aile restante.


*Voila, là tu fais du bon travail, mais fait attention à ce que tu fais, sinon je te laisse rouillé au fond d'un marécage. *

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Vrass Rannveig » 16 Fév 2011, 12:43

Allongé sur le dos, je contenais un juron envers la plante qui servait définitivement à rien. Jusqu'à ce qu'elle revienne avec une racine bizarre et des baies en me sortant que je devais faire en sorte de bouffer tout ça en même temps... mais oui bien sur! Cependant, à peine je récupérais les ingrédients qu'elle me tombait dessus, c'est vrai que je trouvais que j'avais pas assez mal au bide tiens!

Heureusement, elle ne resta pas longtemps ainsi, la bête avait fini par se laisser tomber et je voyais le nuage d'ether s'envoler... forcément à ce moment là, l'autre se battait avec sa chaine et n'avait pas pu le flinguer, ça sert à quoi d'avoir un magicien dans l'équipe s'il fait pas son boulot? En attendant, l'orphe se pointe et retire le poids mort de mon estomac en me remerciant... je hausse un sourcil, euh, à part amortir le choc quand elle s'est cassé la gueule - sachant que c'était tout à fait involontaire - j'ai rien fait. Je préfère rien dire hein? S'agirait pas de l'énerver plus qu'il ne l'est déjà, le jardinier.

En attendant, je sens le poison faire lentement effet, je commence à prendre la racine et à la mâchonner jusqu'à réussir à faire à peu près une pâte dans ma bouche, j'essaie tant bien que mal de glisser les baies ensuite, je mâchonne encore, j'ai l'impression d'être un mixer... et j'avale.

C'est dégueulasse

Si jamais la plante m'a mené en bateau avec son remède à la con, je vais lui faire des boutures! Je prends un nouveau morceau de racine et rebelote... finalement, je crois que ça marche, au fur et à mesure j'ai l'impression de ne plus sentir la douleur au niveau de ma plaie, la brûlure disparait progressivement, d'un autre côté, il m'a à peine effleuré, coup de bol. Je reste allongé un moment, je sais pas trop combien de temps, mais lorsque le herias atterrit à côté de nous, je me sens d'attaque.

Je me relève, je fixe la bestiole sans comprendre pourquoi l'orphe veut le tuer... c'est juste un herias quoi! Ou alors c'est le pelel'je dedans? Ils ont fait comment pour le savoir? Je dis "ils" parce que le môme s'est lui aussi jeté dessus sans réfléchir - les gars, on attaque pas un herias comme ça normalement! Peut être que la chaîne lui a fait comprendre? Ou alors leurs capacités respectives de cortésian et d'orphe leur permet de déceler la présence de la vermine vaporeuse?

Je regarde la plante qui a les pieds dans l'eau, tant pis, je la remercierai plus tard - ou pas.

Les deux compères se sont attelés à lui couper les ailes et lui flinguer les yeux. Bonne initiative. Je cherche mon épée des yeux, ouais non ça va pas le faire, elle est trop loin. Je fais craquer mes phalanges et je m'approche, c'est que ça a un sale caractère de base les herias alors... je commence à m'approcher, il bat des ailes - enfin d'une aile, l'autre est déjà flinguée bande de bourrins - mais ses serres et son bec sont toujours aussi dangereux. Je me penche au dernier moment pour passer au niveau de son cou et l'enlacer de mon bras, je sens déjà le bec s'acharner sur mon dos à me lacérer, mais je resserre mon étreinte pour l'étouffer, j'ai l'impression que je vais m'éclater les dents sous la douleur à contracter la mâchoire de la sorte, j'use de mon poids pour le forcer à se mettre à terre, lorsqu'enfin il me bascule dessus, je sens qu'il se tord alors que le sol se tinte de rouge sous mon corps, il se débat dans tous les sens, ses serres commencent à m'attraper les jambes non là je vais pas tenir, je vais me faire lacérer de partout... je lui donne juste un violent coup de poing au niveau de l'oeil et je lâche tout, il recule violemment en perdant son propre équilibre... je laisse le soin aux deux autres d'en profiter, moi je reste allongé sur le dos là, une profonde entaille sur la cuisse, sans parler de mon dos... quelle sale bête!

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Re: Où vais-je… ?

Messagepar Belladona » 16 Fév 2011, 13:13

La plante s'était simplement évanouie, lorsqu'elle se réveilla, elle se sentait mieux, elle ne savait pas combien de temps elle était restée inconsciente, mais sa peau était redevenue d'un beau vert, les bourgeons dans ses cheveux fleurissaient à nouveau et son bras, presque entièrement recouvert de lianes brillait d'une douce lumière alors que ses plaies étaient presque refermées.

Pendant son sommeil les lianes de ses cheveux s'étaient appliquées sur le torse de l'orphe derrière elle, alors qu'elle reposait sur ses jambes, elles avaient commencé à soigner la plaie provoquée par la créature plus tôt, peut être ne s'en était-il pas rendu compte, c'était indolore.

Elle battit enfin des cils et ouvrit les yeux, elle était encore seule, mais elle entendait des cris stridents qui lui donnèrent d'atroces frissons. Elle se releva doucement, tirant sur les lianes accrochées au sol et retirant ses mains de la terre. Elle écarquilla les yeux de terreur... un herias. S'il était une créature que les picaris craignaient, c'étaient bien celles là. Elle sortit ses jambes de l'eau et se mit à ramper à reculons, jusqu'à se cacher derrière un arbre. Elle regarda derrière elle, elle ne pouvait pas fuir, elle n'en avait pas le droit. Vilal était là, il se battait et elle lisait une sorte de rage en lui. Elle ne pouvait pas partir, d'une part, parce qu'elle risquait de rencontrer bien pire ennemi en cours de route, d'autre part, parce que si elle partait, il était possible que l'orphe s'inquiète pour elle, se déconcentre et se fasse blesser par sa faute, comme l'avait dit l'étrange homme qui parle dans la tête.

Elle resta donc visible, même si elle était terrifiée de les voir affronter pareille créature. Ses yeux se posèrent sur l'abomination désormais vaincue, elle eut un regard triste, mais après tout, la bête avait été fourbe en lui donnant pitié. Elle préférait pour le moment ne rien faire. Elle fut cependant soulagée de voir le winghox debout, son antipoison avait du marcher, elle en sourit.

Ce sourire disparut rapidement, alors qu'elle assistait désormais au combat sans rien pouvoir faire. Elle vit le petit homme qui parle dans la tête avec une chaîne étrange qui semblait bouger toute seule, elle se demandait comment c'était possible et elle se vit envahir par la curiosité de cet être dont elle ne savait rien. Le winghox semblait mal en point, elle pouvait voir du sang couler sur l'herbe sous son dos et elle se retint de crier... elle aurait voulu le prévenir de venir à elle, elle pouvait le soigner un peu, mais elle ne voulait pas déconcentrer les autres.

Elle se recroquevilla donc, derrière son arbre, si elle avait pu pleurer, elle l'aurait surement fait d'être ainsi inutile...

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