Les messages suivants s'adressent à un public averti (scènes de violence, érotisme). Âmes sensibles, s'abstenir.
Précédemment : L'ombre des chênes
Ah la légendaire hospitalité de Guttenvald ! Partout les gens souriaient et les oiseaux chantaient parmi les jardins fleuris. Pfff, la bonne blague, il n’y avait pas ville plus exécrable que celle là et Zlata se sentait comme une Yeilstranne à Wingdrakk. Idée des plus désagréable pour elle d’ailleurs. Les corbeaux dévorant le corps pourris et gonflé de miasmes d’un pendu fut au final leur seul accueil. Malgré la pluie, ou peut être à cause d’elle, une odeur effroyable imprégnait les portes de la ville, vous collait à la peau et retournait votre estomac avec une efficacité presque remarquable. La Winghox rabattit sa capuche sur son visage en prenant soin de glisser ses cornes dans les fentes prévu à cet effet. Dans toute autre ville elle serait passée pour une étrangère mystérieuse, probablement violente, assurément folle pour cacher sa face avec autant de ridicule, mais à Guttenvald c’était encore le meilleur moyen pour se fondre dans la masse. Et puis ça lui évitait toujours d’avoir à regarder les villageois et leur tête de revenants. Enfin, on avait pas idée de construire une ville comme ça en plein milieu d’une forêt plus ou moins maudite avec un climat maussade qui semblait à tout prit vouloir vous faire déguerpir ! Il y avait de quoi devenir dingue face à tant de haine et seule la cupidité ou la curiosité –pour les moins atteint- expliquait la perpétuation d’un semblant de population. L’avidité de l’Homme avait toujours était l’un de ces principaux moteurs et l’appel du gain généré par les mines rongeant les Obsidienne suffisait apparemment à légitimer l’existence de Guttenvald.
Au moins les deux baroudeurs ne venaient pas les mains vide puisqu’ils avait avec eux la preuve de la fin des agissements de Quilbeeg le criminel, qui n’avait en fait pour seul pêché que la poisse. Peut âtre cette nouvel amadouerait un peu le peuple. En tout cas sa mort leur rapporterait de quoi se payer un abri pour la nuit et une place à l’écurie pour leurs chevaux, et avec ça un bon repas dans une auberge chaude et animée. Kjeld se détendrait peut être un peu. C’est qu’il en avait pas mal prit dans la tête ces dernier temps, d’un autre côté il semblait pourvu d’une tel capacité d’acceptation qu’il ne semblait finalement pas si mal en point. Il s’était comporté comme un enfant à la vue des vaches paissant aux alentours du village et d’une certaine façon Zlata enviait le jeune homme pour être encore capable de s’émerveiller d’un rien.
Enfin, ce n’était plus l’heure de parler de toute ces histoires, l’affaire serait bientôt close puisqu’ils se dirigeaient à bon pas vers le quartier militaire de la ville, une battisse monolithique située à l’angle de deux routes bourbeuses et dont les habitants avait eut la bonne idée d’y aménager également la prison. Il s’en élevé donc de perpétuelles plaintes, de l’alcoolique hurlant des absurdités jusqu’au pauvre bougre suppliant pour la fin des tortures. De grands gaillards en armure patrouillaient tous autour en jetant des regards lugubres aux passants –qui du coups passait plus vite- ce qui avait pour effet de créer un grand espace dégagé que seuls quelques inconscients osaient franchir. Kjeld et Zlata dégoûtant d’eau, juché sur deux chevaux fourbus firent parties de ces inconscients. La Winghox mis pied à terre, laissant son cheval en plan, chose qui ne semblait pas le perturber plus que de raison, et se dirigea avec un calme apparent vers le soldat en station devant la porte :
« Hola guerrier ! Je souhaiterais parler au chef militaire de la ville au sujet du criminel Quilbeeg Vulpias. »
Mieux valait éviter de ce vanter de sa mort au risque de perdre la prime, les soldats de la région étaient réputés pour leur cupidité.