{CONCOURS} Cadeaux surprises !

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Et votre couple préféré est :

Le sondage s’est terminé le 15 Jan 2011, 23:12

Nilïn Matoé / Incirrina
1
25%
Sara Eriksen / Lawrence William Hayner
3
75%
 
Nombre total de votes : 4

{CONCOURS} Cadeaux surprises !

Messagepar Sayah Cordylus » 15 Déc 2010, 14:23

Cadeaux surprises !


Répartis au hasard grâce à un lancer de dé, les participants forment trois couples :
  • Thanel / Vince Gaïdjen
  • Incirrina / Nilïn Matoé
  • Lawrence William Hayner / Sara Eriksen
http://nideyleforum.free.fr/concours/gift.png Le but est de vous montrer généreux et d'offrir un cadeau à votre désigné partenaire. Oui mais pas n'importe quel cadeau ! Il devra avoir été élaboré par vos soins. Oui oui, avec vos petits doigts de fée ! Montrez-vous inventif et tentez de faire plaisir à celui/celle qui recevra votre présent.

Comment ça fonctionne ?
Tout se déroule façon RP. Vous posterez un message par groupe à la suite de ce sujet (qui incluera donc votre propre message + celui de votre partenaire) dans lequel vous pouvez décrire la façon dont vous fabriquez votre cadeau, la façon dont vous l'emballez et la façon dont vous l'offrez, mais aussi votre réaction en recevant le cadeau de votre partenaire. Un seul message par groupe. Vos messageries privées sont vos amies : communiquez !

Vous avez jusqu'au 31 décembre pour publier vos messages. À partir de cette date, un sondage aura lieu afin de désigner les gagnants par vote. Saurez-vous conquérir le public ? Alors à vos marques, prêts...

Gains
Tous les participants repartent avec le cadeau qui leur a été offert.
Les gagnants se voient en plus offrir la somme de 10 Ores + une compétence spéciale sur leur cadeau choisie au hasard par mes soins.

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Sayah Cordylus
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Crédit: 3,862.00 Ore(s)
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Re: Cadeaux surprises !

Messagepar Nilïn Matoé » 24 Déc 2010, 17:23

L'air de la salle commençait à indisposer Nilïn. Se sentant à l'étroit dans la foule elle aspirait à prendre une bouffée d'air frais. A demi assise sur une table, elle changeait d'appui jusqu'à trouver une position confortable, mais après quelques secondes le besoin de bouger à nouveau se faisait sentir. Enfin, n'y tenant plus, elle envisagea un moyen pour atteindre la porte. A ce moment Sayah Cordilius revint pour lever le voile sur la surprise.
Le brouhaha ambiant déclina peu à peu et les convives écoutèrent le programme proposé dans un silence entrecoupé de toussotements. Mais, à peine l'orateur eut-il terminé, les conversations et les bousculades reprirent de plus belle. Les couples qui souhaitait se retrouver pour échanger des idées ou des volontés se heurtait à d'autres ayant choisi de sortir. Ces derniers se faisaient arrêter par les juges qui cherchaient leur candidat avant de laisser partir qui que ce soit.

Ne sachant trop que faire, et ne comprenant pas bien le principe de ce jeu, la jeune Matoé jeta un coup d'oeil vers sa partenaire: une femme-poisson d'allure timide, très marquée par son animal totem. L'hésitation bien lisible dans ses grands yeux oranges était réconfortante pour Nilïn. Et quand elle croisa son regard flamboyant elle voulut tout de suite la rejoindre et lui parler. Mais un groupe de participant passa entre elles, et lorsque la salle désemplit les deux Orphes s'étaient chacune assise à une table, de part et d'autre de la pièce, sans plus se voir.



L'un des hommes chargés d'encadrer les participants dû répéter l'objectif de l'évènement pas moins de cinq fois à Incirrina afin qu'elle en comprenne plus ou moins les termes. C'était la première fois qu'elle participait à ce genre de... « chose ». L'organisateur lui faisait peur, sa partenaire moins. Tout à l'heure, angoissée par la foule, Incirrina avait prit une teinte blanche comme la craie avant de poser ses grands yeux oranges sur Nilïn qui réfléchissait un peu plus loin. Elle lui avait semblé gentille, ce qui l'avait rassuré un peu.

Elle sourit faiblement lorsqu'elle pensa avoir compris le principe du jeu et sortit de la salle, escortée par l'homme-juge qui devait vérifier le bon respect des conditions. Bien évidemment, il ne s'attendait pas à ce qu'elle s'apprêtait à faire... Car Incirrina se dirigea directement vers le fleuve le plus proche et, sans autre sommation, plongea dans ses eaux glaciales. L'escorte poussa un cri indigné (comment allait-il la surveiller ?), et un peu horrifié rien qu'à l'idée de la température de l'eau il resta planté sur la rive sans savoir quoi faire. Au bout de longues minutes, il décida qu'il attendrait le retour de sa concurrente. C'était le mieux qu'il pouvait faire. Étant donné la réputation de Sayah, mieux valait éviter d'aller lui rapporter qu'il avait déjà perdu son participant...



Pendant ce temps là, Nilïn restait assise à sa table, la tête entre les mains, se demandant bien ce qu'Incirrina pouvait souhaiter recevoir. Un petit homme d'apparence âgée fixait la candidate de ses yeux fatigués. Il expliqua être juge et proposa de répondre à toute question. La conversation s'engagea, elle tourna autour de cette étrange coutume des cadeaux, reste d'une fête religieuse de la planète des hommes de l'Atlas IV. Nilïn posa mille questions, oubliant l'agitation du lieu et le temps qui s'écoulait. Le vieil homme se prêtait au jeu, il riait de voir cette jeune femme le questionner comme une enfant. Ce furent les bousculades des participants s'affairant à leurs tables qui ramenèrent les deux interlocuteurs au temps présent. Et pour ne pas sembler rien faire Nilïn se leva brusquement et quitta la pièce.

Une fine pellicule de neige commençait à recouvrir la ville, le ciel gris jetait une lueur blafarde sur les pavés. Croisant les habitants qui rentraient chez eux d'un pas rapide, la candidate et son juge allaient au hasard des rues. Ils bifurquaient tantôt à droite, tantôt à gauche, sans but précis. Après avoir tourner en rond ils finirent par s'arrêter devant une vitrine.
Le juge hésita, il jeta un coup d'oeil aux meubles richement travaillés qui s'étalaient sous ses yeux, puis il haussa les épaules et s'engouffra dans la boutique. L'Orphe _qui l'avait précédé_ courait entre les objets, passait d'une armoire à un lit, puis son visage s'éclairait face à une chaise qu'elle délaissait bien vite pour aller vers autre chose. Elle touchait les objets, les sentait parfois, tapotait doucement dessus pour écouter le son qu'ils rendaient. Le vendeur l'observait en fronçant les sourcils.
Enfin, quand elle eut contemplé longuement une commode dont le bois poli renvoyait des reflets bleutés, elle aborda le marchand. Il la vit venir en ayant déjà prit la décision de l'envoyer ailleurs. Manifestement cette jeune femme aux allures de vagabonde ne pourrait rien payer. Mais elle lui parla d'essence de bois, posa des questions sur la fabrication des meubles, le travail d'ébéniste... Après quelques minutes, le commerçant qui fabriquait lui même ses pièces l'emmena dans l'atelier.


Au même moment, au milieu des bulles et des poissons frétillants, Incirrina se laissait entraîner par le courant. Elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait trouver susceptible de faire plaisir à « Votre-partenaire-sera-mademoiselle-nilïn-matoé » (elle n'avait jamais su identifier correctement un prénom). Ses doigts caressèrent les sédiments du fond du fleuve, mais il n'y avait pas grand chose d'intéressant.
Cette pierre peut-être, avait une forme très jolie et des reflets intéressants. Incirrina se mit à battre des jambes pour avancer plus vite, délaissant la pierre au profit d'une branche rigolote, puis d'une algue douce. Mais chaque fois elle renonçait, cherchant mieux. Elle savait que les objets n'arboraient pas les mêmes couleurs et les mêmes textures selon qu'elles étaient à l'eau ou à l'air libre. La vase formait comme un nid de coton verdâtre et douillet au fond du lit, mais à l'extérieur, elle devenait poussière noire et malodorante, sèche et triste. Elle s'aida de ses bras et avança encore plus vite, ses yeux balayant les merveilles sous-marines qui se présentaient à elle.
Lorsqu'elle gagna enfin l'océan, elle n'avait toujours rien trouvé. Un poisson multicolore ? Non, il mourrait en sortant de l'eau. Un tourteau tape à l'œil ? Non plus, il risquerait de blesser Nilïn avec ses énormes pinces. Incirrina nageait avec prudence. Elle savait que les requins guettaient en eaux peu profondes. Elle continua son exploration, fouillant parfois le sable pour en faire sortir une sole.
Et puis elle la vit tout à coup : une mitre d'un rouge brun roulant sur le sable clair, charriée par les marées. Elle la ramassa et nagea quelques instants sur place, observant le coquillage déposé dans sa paume. Et si...?

Oui. Elle savait maintenant. Elle fila comme un poisson effaré en ne laissant derrière elle qu'un nuage de sable et un tourbillon de bulles. Ses pupilles s'élargissaient à mesure qu'elle s'enfonçait dans les profondeurs de l'océan, là où le soleil ne pouvait plus espérer traverser les abysses. Elle croisa quelques méduses sans s'arrêter jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait. Là, sur les rochers envahis d'anémones, elle croisa quelques porcelaines qui cheminaient patiemment. Dans les trous des récifs, leurs coquilles vides s'empilaient parfois par deux ou trois, vides de leurs occupant pour la plupart. Incirrina se servit. Son corps était ballotté au rythme des vagues tandis qu'elle était concentrée sur sa récolte. Elle mangea quelques uns des gastéropodes en passant, s'appropriant ensuite leurs coquilles qu'elle gardait dans sa bouche pour ne pas en perdre une seule. Ayant besoin de ses mains palmées pour nager, elle estima l'astuce plus pratique, et lorsqu'elle jugea avoir récolté suffisamment de coquillages, elle fit demi-tour vers les côtes.


Nilïn, de son côté, ressortait de la boutique de meubles, les bras chargés d'un bloc de bois brut d'une vingtaine de centimètres de, le même dont était constitué la commode. Le juge derrière elle transportait quelques outils qu'on leur avait prêté. Il se demandait encore comment ils avaient pu obtenir la confiance de l'artisan, mais tout cela l'amusait et il attendait avec impatience la suite de la journée.
En chemin sa candidate lui parla de l'art de sa tribu, leur façon de choisir les matériaux, l'importance de l'essence du bois, et aussi les différences entre chaque arbres d'une même espèce. Elle avait jeté son dévolu sur un morceau de bois dont les veines ondulaient comme l'eau. Surement qu'un esprit protecteur voudra s'y lier, disait-elle. Toutes les figurines s'associent à des esprits, guerriers ou protecteurs, selon le support et la façon de tailler.


Sur le pont enjambant le fleuve, le juge d'Incirrina dansait d'un pied sur l'autre, complètement frigorifié. Il se voyait déjà revenir et annoncer d'un air penaud que sa concurrente était partie, sans doute parce qu'elle n'avait strictement rien compris de ce qu'il fallait faire... mais il sursauta tout à coup lorsqu'il vit la tête aux tons olive surgir des remous, sous ses pieds. Les yeux oranges se fixèrent sur lui et elle esquissa un sourire qui dévoila son bec un peu étrange. Sans ajouter un mot, Incirrina s'extirpa de l'eau et rejoignit la grande salle, son juge sur les talons. Aussitôt qu'elle fut devant la table de confection, elle recracha son précieux butin. Les coquilles de porcelaines pures tombèrent dans un bruit de billes et l'immense fucus atterrit juste à côté dans un « shlof » un peu répugnant. Ne restait plus qu'à fabriquer.


Peu après elle Nilïn fit son entrée et déposa son fardeau sur une autre table, puis elle s'attaqua à la sculpture. Les outils de l'artisan lui servirent à donner une forme générale. Souvent elle reculait entre deux coups de ciseau, le juge ne voyait qu'une forme quelconque mais l'Orphe s'enthousiasmait lorsqu'un éclat sautait et donnait une forme à laquelle elle ne s'attendait pas. Elle annonçait alors que le travail avançait bien, ou que le bois la guidait.
Peu à peu une silhouette sortit du bloc, et aucune des courbes ne contredisaient les vagues formés par les veines. Ces deux choses se complétaient si bien qu'elles semblaient avoir été faites ensembles.
La sculpture représentait un poisson dont les nageoires se mêlaient à un socle de bois brut assurant la stabilité de l'ensemble. Nilïn détacha une épine de son crâne et entrepris de sculpter les détails avec, l'utilisant comme une râpe. Tantôt elle arrondissait une arête un peu trop aigüe, d'autre fois elle soulignait une ligne qui dessinait une écaille ou un œil. Le visage du poisson se précisa, il prit une expression de gardien attentif, entre l'homme et l'animal.
Les heures passèrent, la jeune Orphe s'arrêtait, fronçait les sourcils et annonçait le travail terminé. Puis elle s'approchait à nouveau et ajoutait ou enlevait un détail.


Très occupée et concentrée dans son coin, Incirrina glissait l'algue verte dans sa bouche et la découpait avec minutie. Elle alignait ensuite devant elle les longues lanières semblables à des cotillons déroulés qu'elle avait taillées à l'aide de son bec. Lorsqu'elle eut terminé, elle natta le tout avec une patience infinie qui fit bailler d'ennui son escorte. L'homme était d'avantage intrigué par l'aspect physique d'Incirrina par ce qu'elle faisait. Les heures passaient, lourdes et silencieuses, sans que la jeune Orphe ne manifeste la moindre fatigue. Elle était tout simplement ravie de cette petite occasion de faire plaisir à quelqu'un. Une à une, elle enfila les coquilles de porcelaines comme de grosses perles sur le cordon ainsi tressé, finissant par la mitre rouge et resserrant le tout par un nœud dont elle seule avait le secret.
Lorsqu'elle eut terminé, elle se redressa et demanda de l'eau pour réhydrater sa peau qui tiraillait. Une seconde plus tard, elle leva le collier à hauteur de son visage et en vérifia la solidité. D'un tour de cou d'une quarantaine de centimètres, brillant de couleurs bleues et brunes pour les porcelaines et d'un rouge indécent pour la mitre qui faisait office de pendentif, il lui sembla parfait. Alors elle l'enroula dans une feuille de rhubarbe et ficela le tout à l'aide d'un rafia qu'un autre concurrent eut l'amabilité de lui prêter. Et voilà. Son cadeau était prêt ! Il n'y avait plus qu'à l'offrir.


À quelques tables de distance, Nilïn annonçait enfin pouvoir passer au polissage. Le juge considéra la statue. Au premier abord elle pouvait paraître simple, mais rien n'était laissé au hasard, et plus il tournait autour plus la minutie du travail l'étonnait. Il gratifia la candidate d'un sourire et se rassit pour observer la dernière étape.
Le marchand avait donné à la jeune femme une pâte à polir, la même que celle utilisé pour la commode qui l'avait attiré. Bientôt le petit être de bois sembla vivre ; selon l'angle d'observation, les ombres et la lumière réfléchit donnaient un air sévère ou bienveillant au visage immobile. Et le mariage entre l'ondulation des veines et les reflets bleuté rappelait les nuances de l'eau. Nilïn déclara qu'un esprit protecteur avait certainement accepté et élu domicile dans sa statue. Heureuse du résultat elle l'enveloppa dans une feuille de papier pourpre que le juge avait été chercher.



Le moment de l'échange des cadeaux arriva, il fut demandé aux candidats de bien vouloir rejoindre leur partenaire respectif. Voyant la confiance de Nilïn s'effacer, le vieux juge ramassa la statue emballée et la lui tendit avec un sourire encourageant. Il fit un signe de tête dans la direction d'Incirrina qui s'avançait, son paquet dans les bras, le serrant contre elle comme si sa vie en dépendait.
C'était la première fois qu'elle offrait un cadeau à quelqu'un. Bien sûr, il lui était déjà arrivée de pêcher pour des plus jeunes ou pour aider des créatures affaiblies, mais offrir un objet pour faire plaisir – à elle qui n'avait aucun sens du matérialisme – était quelque chose de nouveau. Chemin faisant, pieds nus sur les dalles, elle se demanda si ce qu'elle avait confectionné avec tant de soins plairait... et ce qui était susceptible de lui arriver si ça ne plaisait pas ! Elle frissona. N'étant pas dans son élément naturel, l'Orphe poulpe ne pouvait pas espérer fuir suffisamment vite au cas où Nilïn déciderait que manger Incirrina était un bien meilleur cadeau... Mais son juge insista sur le fait que sa partenaire ne lui ferait aucun mal et que – voyant qu'Incirrina n'était pas convaincue – il était là pour couvrir sa fuite en cas de problème. Ce qui la rassura. Elle posa son présent sur une troisième table où Nilïn l'avait rejoint et dansa d'un pied sur l'autre avec un air intimidé.

« Incirrina fabriquer cadeau pour « Votre-partenaire-sera-mademoiselle-nilïn-matoé ». Pour toi, oui. »


Elle posa son paquet et le fit glisser jusqu'à Nilïn avec un sourire. Cette dernière fut un peu surprise par la façon de parler de sa partenaire, elle ne sut trop quoi répondre et, gênée, elle tendit son paquet sans un mot avant de se tourner vers la table. Elle commença à déplier délicatement la grande feuille de Rhubarbe tout en jettant des regards vers Incirrina. Mais elle l'oublia vite quand les premiers coquillage apparurent sous l'emballage. Il y en avait de toute les couleurs, elle n'en avait jamais vu des pareils: les ruisseaux et les rares rivières de sa forêt n'en contenaient pas beaucoup, et certainement aucun comme ceux-ci.
Lorsque le collier fut déroulé, la jeune Orphe approcha de son nez, curieuse, car la tresse de fucus dégageait une odeur de fond marin qu'elle n'avait jamais sentit. C'était une odeur un peu salée, la même que les coquillages, on s'en rendait compte en faisant attention. Elle aurait voulu goûter, coller sa langue sur une de ces choses à la surface lisse et brillante, mais c'était peut être inconvenant, alors elle décida de le faire plus tard, quand elle serait seule.

Elle retournait les coquilles dans ses mains, les inspectant une par une, s'étonnant qu'aucune ne soit semblable: la couleur bien entendu, mais aussi les formes. Et elle s'arrêta longtemps sur le gros coquillage rouge, un peu pointu et spiralé qu'elle devina être le "centre" du collier.
Elle tentait d'imaginer le fond de l'océan, comme il devait être beau avec tout ces petits animaux multicolores. Elle avait envie de poser tout un tas de questions à Incirrina, de lui demander de décrire les paysages que l'ont rouvait là bas, sous l'eau. Elle passa le collier autour du cou, décidant que ce cadeau lui plaisait, c'était comme recevoir quelque chose d'une ambassadrice d'un pays très lointain. Puis elle leva la tête avec un grand sourire adressé à Incirrina et vit que celle ci hésitait avant de se saisir de son propre paquet:
Elle l'observait longuement avec une expression presque fascinée, puis elle l'approcha de son nez pour le sentir – au cas où – et le reposa avec un peu trop d'empressement lorsqu'elle sentit le papier se déformer sous ses doigts. C'était étrange. Ça faisait un bruit de papier froissé qu'elle ne connaissait pas et elle avait peur de l'abîmer. Elle devinait toutefois qu'il s'agissait de l'emballage. Son juge lui avait expliqué que c'était mieux de « cacher » son cadeau avant de le donner, ce qu'elle n'avait pas très bien compris mais qu'elle avait fait quand-même de peur de contrarier son juge. Son cadeau enveloppé de pourpre dans les mains, elle plongea ses grands yeux oranges dans ceux de la jeune femme qui lui faisait face.

« Ouvrir ? »

Nilïn lui fit signe que oui. Incirrina était soulagée. Elle n'était pas sûre de la manière de s'y prendre. Ses ongles comme des crochets défirent le nœud et déchirèrent le papier pourpre avec une facilité déconcertante. Elle avait l'impression d'ouvrir un gros poisson pour le manger... et elle n'était pas si loin de la vérité en fin de compte. Apercevant le bois dans les parties débarrassées de l'emballage, elle se sentit soudain envahie d'un drôle de sentiment, entre l'excitation et la curiosité. Elle ne cessait de jeter des regards interrogateurs à Nilïn et à son juge pour s'assurer qu'elle faisait tout comme il fallait, avec de plus en plus d'empressement. Et lorsqu'enfin le poisson apparu entre ses mains, tout son visage s'arrondit : ses lèvres, ses yeux (si c'était encore possible). Une expression stupéfaite lui faisait pencher la tête à droite, puis à gauche. Elle fit tourner la sculpture plusieurs fois entre ses doigts, l'observant sous tous les angles, même par en dessous. Lorsqu'elle eut terminé, elle afficha un sourire ravi et reposa l'objet sur la table sans le quitter des yeux, recula et s'exclama à l'attention de Nilïn :

« Poisson Scorpion !!! Comme toi piquants ! Merci ! »

Elle battit des mains sans vraiment les toucher, dans un geste de quasi hystérie. Elle était heureuse. Son premier cadeau. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait en faire, mais il lui plaisait !


Les deux juges parlaient à voix basses un peu plus loin, échangeant leurs impressions sur la journée et sur les deux candidates. C'était là des jeunes femmes bien étrange, un peu semblable en fin de compte, voyageant chacune à leur façon en dehors du monde réel.
Le viel homme qui avait accompagné Nilïn toute la journée se remémora la conversation qu'ils avaient eu sur les anciennes coutumes des Hommes D'Atlas. Il revint vers les Orphes et leur parla de l'ancienne formule traditionelle qui accompagnait les cadeaux à cette époque de l'année: celle qui disait Joyeux Noël.


Et joyeux Noël aux habitants de Nideyle

Nilïn et incirrina

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Nilïn Matoé

Crédit: Fermé

Re: Cadeaux surprises !

Messagepar Sara Eriksen » 30 Déc 2010, 23:50

Les fêtes de fin d’année approchaient à allure de Nox tandis qu’une neige poudreuse et sèche tombait sur Ephtéria. Sara fêtait le solstice d’hiver en athée, se réjouissant du rallongement des jours. Mais cela n’a pas d’importance. La ville était couverte d’une épaisse couverture blanche depuis trois jours maintenant et les routes n’avaient commencé à être déblayées que ce matin, permettant au peuple de reprendre le cours normal de leur vie. Il ne fallait pas compter sur l’état pour s’occuper de ces basses tâches et il fallait toujours plusieurs jours de tractations ardues avant que tout les habitants d’un quartier ne se mettent d’accord pour déneiger les pavés. Sara, pour sa part, était loin de ces préoccupations puisque son auberge était gorgée de jambon sec et de châtaignes en assez grande quantité pour nourrir la Cour royale toute entière jusqu’au printemps. De plus, les « Deux cheminées » était à la fois son lieu de travail et sa demeure. Les considérations de transport ne la concernaient donc que peu. Et pour l’heure elle avait d’autres soucis en tête : confectionner un cadeau pour Willie, un môme blondinet affublé d’une gueule d’ange au regard sérieux.

Will, justement. La journée avait été longue et éprouvante, comme souvent en hiver où les pires dépressions nerveuses pointaient le bout de leur nez chez ses patients. Le jeune homme ne s'en plaignait pas vraiment cependant. Après tout, c'était son gagne-pain. La tête enfoncée dans les épaules et le nez enfoui dans son écharpe, il avait consciencieusement fermé la porte de son cabinet et s'était hâté vers son appartement, écoutant la neige craquer sous ses pas, lorsqu'il décida de faire un détour et de s'arrêter à l'Auberge de la Basse-Ville. L'Auberge était un lieu curieux aux accents médiévaux qu'il aimait bien. C'était comme un anachronisme dans le décor futuriste des Atlantes. Il y sirotait des alcools inattendus, l'esprit distrait par les décorations d'un autre âge. La serveuse et gérante – Sara – savait fidéliser sa clientèle par son sourire et sa gentillesse. William la trouvait sympathique, et il revenait souvent. Ce soir là, une poignée de clients étaient en grande discussion à propos d'un concours, et l'un d'eux s'adressa à voix haute à notre psychologue, ses propos traversant la salle de bout en bout.

« Eh Will ! T'y participe ? »

Participer ? Pourquoi pas ? Intrigué, William s'était levé pour rejoindre le groupe qui lui avait immédiatement fait une place à leur table.

« Qu'est-ce que c'est ?
_ On sait pas en fait, c'est marqué : événement surprise.
_ Il paraît que Sara s'est inscrite. Ajouta son acolyte avec un sourire malicieux.
_ Un événement surprise ? C'est un peu bizarre.
_ Tu participe ?
_ Je ne sais pas. Oui. Pourquoi pas. »


C'était l'un de ces soirs où William se sentait l'âme d'un aventurer prêt à braver toutes les surprises que la vie pouvait réserver. Aussitôt, l'un de ses camarades – qui était aussi l'un de ses patients (mais il n'y avait pas meilleur gardien d'un secret que William) – avait fait glisser un parchemin d'un autre temps sous son nez. Will y avait écrit son nom avec un sourire amusé et il aurait juré avoir vu l'encre briller quelques instants. Mais il mit cela sur le compte du verre de Xérès qu'il avait bu. Quelques jours plus tard pourtant, un type en armure venait le cueillir directement chez lui. D'après l'uniforme, il s'agissait de l'un des membres de l'Escadron. Une organisation que l'on n'aimait pas trop voir sonner à sa porte, même si l'on n'avait rien à se reprocher. Un instant, William cru qu'il avait causé la mort de l'un de ses patients pour n'avoir pas su le conseiller correctement, mais l'officier se contenta de lui poser une question informelle qui le rassura aussitôt.

« Lawrence William Hayner, vous vous êtes inscrit pour un événement organisé par Sayah Cordylus ? »

Will avait sourit, soulagé, et après un bref échange l'homme lui avait expliqué être son escorte pour Ephtéria. Une ville dans laquelle notre psychologue n'avait jamais mis les pieds de sa vie. Autant dire que cette lacune fut vite réparée...

Ainsi donc, William se retrouvait dans l'arène étrange de la capitale du nord. Il reconnu quelques personnes qui s'étaient inscrites le même soir que lui, ainsi que Sara. Sur une estrade au centre de la grande salle, un individu à l'allure plus que repoussante avait pris la parole en sifflant chaque « s » qu'il prononçait. Reconnaissable entre tous de par son physique très particulier d'Orphe reptile, mais aussi par son timbre peu avenant de celui qui vous giflerai volontiers à la première occasion. Sayah Cordylus en personne. Will s'abreuva de ses explications, silencieux comme tous les autres. Puis, lorsque les noms des participants devant faire équipe furent prononcés, un brouhaha s'éleva progressivement. William était ravi d'être tombé sur Sara. Depuis longtemps, cette femme l'intriguait et il n'avait guère eut le temps de faire d'avantage sa connaissance dans son Auberge. Il fut surpris de constater qu'elle semblait familière des lieux alors que lui-même avait du mal à s'habituer à toutes ses technologies d'un autre âge que le sien. La rumeur disant que Sara était capable de se « téléporter » d'une ville à l'autre était-elle fondée ? Non, bien sûr que non. Un tel phénomène était impossible. Et pourtant... il aurait juré qu'elle était chez elle ici plus qu'à la Basse-Ville. Comment était-elle venue ? Il ne l'avait pas vue dans l'hélicoptère qui l'avait amené jusqu'ici. Il secoua la tête, chassant ses idées absurdes et se remémorant les conditions du concours. Faire un cadeau à Sara... Ouille. Voilà qui s'annonçait plus compliqué que prévu. Trouver un cadeau susceptible de faire plaisir à une femme relevait de la mission impossible...

Sara, elle, n'avait pas perdu de temps. Elle avait déjà son idée en tête. Son cadeau consistait pour le moment à décrasser le vieil alambic en cuivre que la plantureuse rousse gardait à la cave entre des cagettes de pommes de terre et des bûches. La machine était antédiluvienne et elle en avait apparemment vu des vertes et des pas mûres depuis le temps qu’elle distillait l’or des hommes – ou à défaut d’or, un charmant liquide qui vous faisait oublier l’anorexie de votre bourse. La marchande avait récupéré cette machine élégante chez Erik, son protecteur d’antan, et en avait fait jadis bon usage lorsqu’elle était encore plongée dans la décadence insolente et merveilleuse de la jeunesse. L’amas de tubes élancés s’était depuis lors retrouvé relégué au sous sol, mais Sara se savait parfaitement capable de remettre en route la machine. Après avoir dépoussiéré l’alambic, la rouquine s’empara du bidon de cuivre censé contenir les fruits à distiller et le remplit d’un mélange d’eau et d’alcool pur. Elle garni le poêle de bois et lança la machine. Sara était du genre fantasque certes, mais sa vie était parfaitement organisée et elle ne supportait d’être prise au dépourvue par une erreur qu’elle aurait elle-même commise. Ainsi, une semaine auparavant, alors que la neige était encore loin, elle s’était rendue au marché pour acheter les dernières pêches de glace. Cette variété particulière de fruit devait subir le gel quelques jours avant de pouvoir être consommée et le gel s’était fait désirer avant d’engloutir le pays. Ces pêches à la peau rose et à la chair très claire avaient un goût exquis mais étaient hélas trop rare sur les étales. L’aubergiste avait hérité de sa bisaïeule – cherchez l’erreur – une extraordinaire recette de liqueur de pêches de glace réputée capable de guérir tous les maux communs. Sa concentration en épices, sucre et surtout alcool faisait de ce breuvage un liquide ambré légèrement sirupeux et très riche lorsqu’on le buvait chaud. Il permettait notamment de résister au froid et de tuer rhumes, indigestions et coliques, mais aussi de donner du courage à la tâche. Absorbé en plus grande quantité, il apaisait le corps et l’esprit.

Pendant ce temps là, Will s'était installé dans un fauteuil – qui était miraculeusement apparu près de lui sans qu'il s'en rende compte – et réfléchissait. Quelque chose de personnel à fabriquer soi-même ? Mais que savait-il faire de ses dix doigts, à part les croiser en écoutant les douleurs morales de ses patients ? Il croisa les jambes. Qu'avait-il à offrir ? Son corps. Mais Sara n'en voudrait peut-être pas. Et puis il s'agissait de trouver quelque chose qui lui plaise et dont elle garderait un bon souvenir... et il n'était pas dit qu'il serait à la hauteur. Il se passa une main sur la nuque, tentant de se remettre les idées en place. Quelque chose qu'il ferait lui-même... Quelque chose de personnel... Il ferma les yeux et rappela à lui ce qu'il était, qui il était... et il vit son cabinet, les fauteuils au cuir confortable, les lumières tamisées, les peintures aux tons pastels, l'aquarium où nageaient les poissons apaisants, les rideaux au tissu doux... Il se leva d'un bond, un sourire aux lèvres. Il avait son idée ! Aussitôt, il pivota à la recherche de quelqu'un pour l'aider. Un vieil homme armé d'une moustache grise s'approcha de lui, l'air interrogateur.

« Excusez-moi, je vais avoir besoin de matériel.
_ Oui ? Dites-moi.
_ Il me faudrait du papier coloré et un bac en plastique, ou en verre, avec un couvercle et... »


William s'interrompit. À mesure qu'il parlait, ce qu'il demandait apparaissait comme par enchantement sur une table qui n'était pas là quelques secondes plus tôt, et il était prêt à le jurer. L'homme à la moustache lui sourit. Manifestement, l'étonnement des gens du sud le faisait beaucoup rire.

« Vous êtes aux arènes d'Ephtéria. Il vous suffit de formuler vos désirs et elles les exaucent. Servez-vous. »

Il fallu deux longues minutes à Will pour parvenir à se mettre en mouvement. L'air ahuri, il alla effleurer le matériel du bout des doigts, s'assurant que tout ce qui se trouvait là était bien réel. Ça l'était... à son plus grand désarroi ! Et lui qui pensait que la magie n'existait pas... Encore surpris, il ne se mit pas à l'œuvre tout de suite. Il réfléchissait encore à ce qu'il voulait faire. Et puis après de longues minutes, il se mit enfin au travail. Il choisissait chaque carré de papier avec soin et le pliait doucement, méthodiquement, les sourcils froncés dans une expression très concentrée. Il lui fallu quinze bonne minutes pour réaliser son premier origami : un joli poisson rouge aux nageoires graciles. Satisfait, il le posa dans un coin de la table et entreprit un nouveau pliage avec un papier d'une couleur différente. Il allait doucement, novice dans le difficile loisir de l'origami, mais ses créations n'étaient pas trop laides. Elles étaient même plutôt réussies. Lui-même conseillait la pratique de l'origami à quelques uns de ses patients pour se détendre, et il s'était prêté au jeu le temps d'un atelier qu'il avait organisé. Depuis, il s'adonnait parfois à ce travail de fourmi qui le détendait. Et pour Sara, il oeuvra plusieurs heures jusqu'à plier une dizaine de poissons d'ornement, de toutes tailles et de toutes formes, aux couleurs provocantes. Il plia également quelques algues dans des tons de verts très assortis, et lorsqu'il estima avoir créé suffisamment de pensionnaires pour l'aquarium auquel ils étaient destinés, il s'intéressa au bac en plastique transparent. Il déposa un lit de sable clair au fond du récipient et y planta ses végétaux de papier. Puis, à l'aide de nylon translucide, il suspendit chaque poisson au couvercle de plastique bleu roi. Enfin, il se recula pour avoir un visuel de son œuvre. Ce n'était pas à la hauteur de ce que faisaient les professionnels du pliage, mais il était assez satisfait de son aquarium artificiel. Les poissons de cellulose se balançaient au bout de leur ligne invisible, ce qui donnait l'illusion qu'ils nageait paresseusement sur place.

De son côté, après avoir acheté ses fruits, Sara les avait mis à macérer dans du vin blanc très doux. Aussi au bout d'une semaine, ils étaient prêt à être distillés. Une fois l’alambic parfaitement récuré et porté à la bonne température, la rouquine lui fit distiller la moitié de ses pêches. Un beau liquide ambré ne tarda pas à s’écouler au compte-goutte. Mais cet alcool était pur. Sara fit donc cuire le reste de ses fruit avec beaucoup de miel, de l’eau et un peu plus de vin doux. Elle ajouta à cela une belle quantité d’épices choisis : cannelle, clous de girofle, anis, gingembre, et un peu de cette nouvelle plante venue du sud et que l’on nommait vanille. Une fois ses deux mélanges prêts, la belle aubergiste les dosa judicieusement et emplit une belle bouteille ronde du breuvage exquis. Il avait à la lumière du feu une lueur rousse surprenante et au soleil une teinte plus clair, d’un bel or cuivré. Des épices y dansaient comme en ombre chinoise. Sara reboucha soigneusement la bouteille renflé comme une balle et cacheta à la cire le goulot. Elle déposa le tout dans un panier d’osier emplit de paille. Son alcool maison toisait gentiment les 40° mais la rousse ne résista pas à l’envie d’ajouter à son présent un minuscule flacon emplit de l’alcool pur issus de l’alambique. Le contenu de la petite fiole serait probablement plus prompt à déboucher les éviers qu’à apaiser les maux, mais la femme ne douta pas que William saurait en faire bon usage. Elle regretta simplement de ne pas savoir écrire pour laisser un mot au jeune homme.

Après avoir longuement observé son travail d'un œil critique, William sourit. Non, décidément, il était satisfait. Et à peine eut-il le temps de l'admettre que Sara venait vers lui, les bras chargés d'un panier en osier. Apparemment, c'était l'heure de l'échange. Il s'étira un peu, les épaules engourdies à être resté si longtemps penché sur ses pliages.

« Bonsoir, Sara. Ça me fait plaisir de vous rencontrer en d'autres circonstances que lors d'une commande à votre auberge. »

Il lui sourit chaleureusement, puis inclina doucement la tête lorsque ses yeux bleus se posèrent sur le panier. La bouteille au ventre rebondit lui plaisait, et la toute petite fiole comme un poussin sous la protection de sa mère l'intriguait. S'il se fiait à son raisonnement, il y devait y avoir là un alcool bien sympathique accompagné d'un tord-boyaux à faire pleurer une montagne... Son sourire s'élargit à la vue du cachet de cire et à l'absence totale d'étiquette sur la bouteille comme sur le flacon, laissant sous entendre que le tout était fait maison. Il se saisit du panier avec d'infinies précautions comme s'il s'agissait d'un landau où dormait un tout petit nourrisson et battit des cils pour chasser l'émotion qui le submergeait. Un tel cadeau de la part de Sara, sa Sara serveuse et gérante de son Auberge – bon d'accord il exagérait peut-être un peu – ça le mettait dans tout ses états.

« Merci infiniment. Puis-je vous demander de quel alcool il s'agit ? »

Sara fut ravi de la réaction du jeune William. Elle avait craint que le présent ne lui convienne pas vraiment. Aussi s’empressa-t-elle de répondre à sa question :

« Mais bien sur mon choux ! »

Elle lui adressa un sourire ravageur et se pencha en avant – dévoilant en partie la profondeur de sa gorge - pour indiquer du doigt la grande bouteille.

« Celle-ci est une liqueur de pêche tardive aux épices. Consommée chaude elle est le médicament le plus efficace que je connaisse. La petite fiole est remplie d’alcool de pêche pur pour parfumer les desserts, faire des cocktails ou réveiller un comateux. Sentir le contenu de la bouteille suffit à vous ragaillardir ! »

Le jeune homme lui présenta ensuite son cadeau. Sara s’approcha avec curiosité du bac de plastique, croyant avoir affaire à un véritable aquarium. Elle éclata de rire lorsqu’elle découvrit son erreur. L’illusion rendait bien, les poissons étaient charmant et elle ne doutait pas qu’ils intrigueraient ses clients des peuples sans technologie avancée. Elle se tourna vers William avec un grand sourire qui bridait ses yeux.

« Ce cadeau est ravissant ! Il me plait beaucoup et je t’en remercie. »

Elle inclina brièvement la tête pour souligner ses propos et s’en retourna à l’admiration des pliages complexes.

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Re: Cadeaux surprises !

Messagepar Sayah Cordylus » 01 Jan 2011, 23:18

« Merccci, merccci ! » Siffle Sayah entre ses petites dents pointues.

Ses yeux se sont rouverts subitement, et personne ne sait s'il a surveillé la confection et l'échange de cadeaux ou bien s'il a dormit d'un bout à l'autre de l'évènement. Il semble ravi toutefois de voir tant de monde déplacé pour l'occasion, et même s'il ne remercie personne, il est reconnaissant à chacun d'avoir fait vivre cet évènement. Pour l'heure, il pose sur l'assemblée ses yeux rouges comme deux rubis magnifiques et intime le silence par sa seule prise de parole.

« Il est temps à présent de choisir lequel, des deux couples particccipants, mérite pour vous de gagner. Qui vous a le plus amusé ? Qui a fait montre d'inventivité ? Réfléchissssssez, relisez, choisissssssez... et votez ! »

Le couple vainqueur est élu par vos votes. Le sondage est ouvert jusqu'au 15 janvier.

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Re: Cadeaux surprises !

Messagepar Sayah Cordylus » 16 Jan 2011, 13:38

Alors que l'assemblée s'agite encore et se presse pour déposer son vote dans la grande boîte mise à leur disposition, la voix de Sayah s'élève de nouveau, toujours aussi froide.

« Les votes sss'arrêtent ici ! »

Aussitôt, l'urne ferme sa bouche mince et se met à bouger. Vu comme ça, elle à l'air de mâcher les papiers que chaque votant lui a offert, et tout le monde l'observe en silence. Sous le regard pourpre de Sayah qui esquisse un sourire horrible en découvrant ses inombrables petites dents pointues, elle recrache alors un seul morceau de parchemin. Sayah l'attrape au vol en faisant surgir sa langue de reptile aussi vive que l'éclair, faisant sursauter l'assemblée. Ce type est fou !

« Vous avez désigné vainqueurs le couple sssuivant : Sssara Eriksssen et Lawrenccce William Hayner ! Félicccitatttions à tous les deux ! Vous recccevrez la sssomme de dix Ores chacun. »

Sayah sauta souplement au bas de son estrade et alla se planter devant William à qui il tendit le panier.

« Lawrence William Hayner (on aurait dit qu'il allait célébrer un mariage), les propriétés de cccet alcool sssont approuvées par moi, et moi ssseul. Acceptez. »

Puis il se tourna vers Sara et lui tendit son aquarium.

« Sssara Eriksssen (il grimaça, suspectant les votants d'avoir choisit le nom contenant le plus de sifflantes juste pour l'enquiquiner), parlez à ccces poissssssons, où qu'il sssoit, il vous entendra. Acceptez. »

Et sans lui laisser le temps d'ajouter quoi que ce soit, il lui foura l'aquarium d'origamis dans les bras. Enfin, il se retourna et sortit tout bonnement de l'arène, plantant tout le monde sur place...



William et Sara, vous gagnez 10 Ores. William repart avec la bouteille et ses propriétés curatives (et enivrantes). Sara repart avec l'aquarium au travers duquel elle pourra communiquer avec William. En vous remerciant d'avoir participé et au lecteurs d'avoir voté. Vous pouvez répondre pour clôturer l'évènement si le coeur vous en dit.

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