par Philéas » 06 Oct 2015, 15:41
Bon, la première tentative de Philéas fut un échec. En même temps, déjà qu'il n'était pas d'une très grande finesse étant sobre, l'alcool n'avait pas arrangé les choses et il se retrouve violemment repoussé, sur le sol dur de la pièce. Pris d'un très violent mal de tête, il resta allongé un petit moment, en disant lentement : "Mais monsieur, il y a méprise enfin... Je veux juste vous... euh... euh..." Mais son coéquipier ne semblait pas l'écouter, trop occupé à chercher à s'éloigner le plus possible de l'Orphe. Celui-ci ne réussi même pas à réussir sa phrase car il fut pris par les épaules avec une grande force, et trainé en arrière. Pendant un moment il cru - ou du moins il eut l'espoir - que c'était Archélas qui l'aidait à se relever, mais quand il entendit crier, il tourna la porte et vit que le soldat était lui-aussi trainé par... un soldat ? Tout devint confus dans sa tête. Pourquoi un soldat serait arrêté par un soldat ? Depuis quand c'était possible ? mais qu'est-ce qu'il se passait..?
Il se retrouvèrent jetés à même le sol, et Philéas entendit le bruit d'une grille qui se refermait. Il resta un instant au sol, c'était bien confortable le sol, et ça lui éviter de devoir porter sa tête qui pesait si loouuuurd... Quelques minutes passèrent, il ne savait pas bien où il était et ne cherchait pas vraiment à le savoir, le cerveau trop alourdi pour réfléchir. Ce fut une parole d'Archélas qui le força à relever la tête, se souvenant soudain de sa présence. Celui-ci avait l'air bien paniqué. "Ma faute ? Mais je ne comprends pas..." Il regarda autour de lui et se rendit compte du problème. Il avait souvent été arrêté pour diverses raisons, et n'étaient pas trop inquiété par le fait de passer une nuit dans une geôle. Archélas par contre, n'avait pas l'air vraiment disposé à rester... L'Orphe pensa que c'était dommage, ils auraient peut-être pu s'amuser... Sa tête retomba sur sa poitrine et il s’assoupit. Il ne vit pas les magnifiques tentatives du soldat pour s'échapper, ni sa réussite, mais fut réveillé par le bruit de la porte qui s'ouvrait et d'un corps qui tombait au sol... Il releva la tête et vit Archélas, étalé de tout son long, par terre, entre la cellule et le couloir. Philéas, qui n'avait des symptômes de l'ivresse plus que le mal de crâne se leva lourdement, et s'approcha du soldat.
"Eh, Archélas, que faites-vous donc ? Il faudrait sortir... Vous pouvez marcher ?" Il n'insista pas longtemps, absolument ravi de devoir gérer lui-même le soldat, et s'empressa de se baisser pour saisir un de ses bras, qu'il passa sur son épaule. Il essaya de se relever, mais c'est que le bougre pesait son poids ! En même temps, avec une masse de muscles pareille... Seulement, Philéas aussi avait de la force à revendre, et après un deuxième essai il réussi à soulever le poids mort, qui semblait tout de même tenir un peu sur ses jambes. Philéas en profita pour passer son bras dans le dos du soldat, le tenant fermement contre lui. "Là, vous voyez, je vais vous aider", dit-il d'une vois douce, "après tout, ne sommes-nous pas coéquipiers ?" Il jeta un œil à droite et à gauche, ne voyant rien à part les deux corps des soldats inanimés. Il prit soin de ramasser la rapière d'Archélas, qui trainait par terre. Soutenant le soldat comme il pouvait, il avança lentement à travers le couloir, espérant d'avoir pris la bonne direction. "Vous savez, Archélas", chuchota-t-il, "vous devriez vraiment aller doucement sur l'alcool si vous vous retrouvez dans cet état à chaque fois !" Philéas avait totalement oublié la raison de leur enivrement, et s'amusait à lui donner une leçon de morale. "Heureusement que je suis là pour vous aider, sinon, je ne sais pas ce que vous seriez devenu... Vous m'en serez reconnaissant, j'imagine."
Soudain, il aperçut au beau du couloir une porte, sur laquelle il y avait écrit "SORTIE". Dis-donc, c'était bien facile tout ça ! Bien trop facile d'ailleurs, et avant même qu'il n'ait pu atteindre la porte, deux gardes arrivèrent. Philéas lâcha Archélas, qui tomba lourdement par terre, et dégaina la rapière de celui-ci. Il n'avait jamais utilisé d'épée, et espérait vraiment que tout allait bien se passer. Les soldats, se déplaçant en même temps et avec les même mouvements, brandirent à leur tour une épée. "Pas un geste !", dirent-il d'une seule voix. L'Orphe, se sentant totalement impuissant, se mis en garde, comme pour les impressionner. Sa main tremblait légèrement, il avait toujours un puissant mal de crâne, et savait pertinemment qu'il ne ferait pas le poids contre deux gardes entraînés. Il chercha à gagner du temps.
"Nous pourrions peut-être euh... Trouver un arrangement..?
- Oui, posez votre arme et retournez en cellule."
Il déglutit et se rappela soudain de l'existence de ses cornes, se plia en deux et chargea dans les deux soldats, cornes en avant. Le choc fut violent et les deux soldats se retrouvèrent les quatre ferres en l'air, inanimé. Philéas fonça vers la sortie avant de se rappeler qu'il avait laissé Archélas là-bas. il fit demi-tour, revint vers celui-ci, le souleva, et l'emporta. "Jamais je ne vous aurais laissé, vous vous en doutez bien !", dit-il en allant vers la porte de sortie, "je suis votre humble serviteur, monsieur."
Il poussa la porte et ils sortirent enfin de cette galère.
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Philéas va en B2