Et on enchaîne!

Au nord, entre Ephtéria et Balaïne, Aspasie est déposée en bordure de fleuve. Plaque tournante du commerce, c'est également une ville très prisée pour sa beauté sereine et ses plages paisibles.

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Et on enchaîne!

Messagepar Vrass Rannveig » 31 Aoû 2014, 20:44

Précédemment
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Forcément, une mission d'escorte d'un convoi, on savait déjà qu'on y laisserait quelques plumes, mais j'avoue que je ne m'attendais pas à ce point là. Un convoi soit disant chargé de tissus et de poteries se révélait en réalité chargé d'un coffre avec des bijoux et autres pierres précieuses. Rien d'étonnant à ce que des brigands se chargent sans arrêt de venir le piller à la moindre occasion, et encore moins étonnant qu'ils soient aussi bien organisés. Un orphe amphibien pour les piéger lorsqu'ils allaient boire, un orphe chien pour les pister à distance, probablement un ayant un œil d'aigle et excellent archer - une femme en fait - et un caméléon pour les suivre à distance sans se faire repérer. Évidemment quelques gros bras aussi, mais dans l'ensemble oui, on voyait bien qu'ils étaient doués.

On s'en sortait plutôt bien, surtout grace aux soins de Benedikt, le chariot était en piteux état, mais au moins ils avaient bon espoir que ce soit la dernière fois que ce convoi se ferait attaquer puisqu'on avait réussi à capturer tous les voyous. À chaque fois qu'on s'arrêtait à un point d'eau, je remplissais un pot d'eau pour asperger l'orphe amphibien histoire d'éviter qu'elle ne nous claque entre les doigts en se déshydratant. Phaerör était trop blessé pour que je grimpe sur lui, j'avais réussi à le soigner avec des potions de Benedikt, mais un saut à l'animalerie ferait peut être du bien, et pour Pomporo aussi. Quant à nous, bah moi je suis un winghox donc ça va, j'ai plutôt bien encaissé, le dos en miette et une blessure au crâne, mais rien de méchant... le botaniste s'en était sorti avec une belle blessure à la cuisse.

Je n'étais pas fâché de voir Aspasie, et je fus surpris de voir que des gardes nous attendaient?
«Le Seigneur Manölis a bien cru que vous n'arriveriez jamais!» - je me tournais alors vers le marchand qui s'empressait d'approcher pour expliquer la situation
- «Tout va bien! Grace à ces jeunes gens, tous ces voyous qui nous ont causé des problèmes par le passé pourront être mis sous les verrous! La cargaison est sauve!»
- «Tant mieux. Le Seigneur commençait à en avoir assez de ces pertes regrettables. Ce sont eux?»
- il désigna ceux qui étaient attachés derrière le chariot et j'approuvais d'un signe de tête. Contrairement à Benedikt, je me foutais pas mal de ce qu'ils allaient devenir, mais surement qu'ils allaient être interrogés au cas où il y ait un espoir de récupérer les butins volés avant.

Les soldats embarquèrent les prisonniers, alors que le chef prenait le coffre avec les bijoux. Tout le monde descendait et le marchand se tourna vers nous avec un sourire fatigué
«Merci.... et désolé pour tout ce que vous avez pu endurer.»
- «Si vous bossez pour Manölis, y'a rien d'étonnant en fait...»
- mais au moins, il fut honnête. et nous paya notre dû, je regardais la gamine qui me fixait en rougissant avant de me faire signe de me pencher. Je la voyais venir aussi je m'avançais quand même un peu, mais pas trop. Juste assez pour qu'elle me fasse quand même une bise sur la joue avant de me remercier et filer voir son père. Je soupirais en me tournant vers Benedikt

«Ah les gosses... de plus en plus précoces. M'enfin, elle est mignonne.» - j'attrapais Benedikt par le cou et on se dirigeait vers l'auberge la plus proche. Là, on avait besoin d'un bon repas, d'un vrai... puis d'une bonne nuit de sommeil après une bonne partie de jambes en l'air et un bon bain! Ouaip! C'est la fête!

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Benedikt » 01 Sep 2014, 22:36

« Bah, elle n’est pas si jeune… Mais elle a de chance, elle n’est pas encore promise à marier à un commerçant quelconque pour des histoires d’argent, elle devrait s'occuper de ça plus tard... » souffla le petit botaniste, mais il savait pas trop quoi en penser vu son manque de discernement sur la question, à son âge, il avait encore du mal à savoir quand les gens faisaient une blague sexuelle, alors...
Mais à vrai dire, les ennuis et moralités des commerçants le concernaient moins depuis qu’ils se dirigeaient vers l’auberge d’Aspasie et qu’ils allaient pouvoir se reposer, se laver, manger et… s’amuser.
Benedikt avait jamais été le premier à plaindre de voyager et des désagréments d’être sur les routes, mais vivre à la Basse-ville l’avait un peu trop pourri-gâté, et puis de toutes manières, c’était toujours agréable même quand on avait l’habitude.

Il fut ainsi heureux de débarquer à l’auberge la plus d’Aspasie, celle où ils allaient souvent, pour se jeter dans les draps frais d’une chambre, et ce dans tous les sens du terme. Ils avaient beau être fatigué à cause de la nuit éprouvante qu’ils avaient passé, ni les blessures de l’un ou de l’un n’allaient les empêcher de trainer sous les draps ; après tout, vu à quelle fréquence Vrass et parfois le petit botaniste se retrouvait blessés par des malheureux évènements, cela relevait presque de l’habitude, à ce stade.

Et puis un bon bain chaud les accueillait après ; certes, il fallait attendre pas mal de temps pour avoir de l’eau chaude, mais ça valait le coup, se dit Benedikt en s’étalant dans la baignoire. Même si la blessure de sa cuisse lui faisait encore mal, une bonne nuit de sommeil aiderait aussi, comme dans le cas de l’épaule de Vrass. Au moins, il avait un infirmier à domicile qui pouvait panser ses plaies aussi souvent de nécessaire. Ils avaient même reçu un paquet d’argent de la part de Manölis, ce qui ne gachait rien ; après tout, c’est pour ça qu’ils s’étaient mis dans ce pétrin. Mais au final, ça avait été une bonne idée parce qu’il y avait de quoi éponger pas mal de l’argent qui manquait pour les mois suivants, et puis, sinon, ses commerçants y avaient bien gagnés une certaine tranquillité d’esprit.

Peut-être pas pour longtemps, pourtant. Le lendemain matin, alors qu’ils déjeunaient dans la salle à manger, Benedikt buvant son thé à petites gorgées pendant que Vrass engloutissait des œufs brouillés et du bacon, le commerçant réapparu avec un air paniqué et une mauvaise nouvelle. Apparemment sa fille avait disparue sans crier gare ; et le botaniste voulut au début lui dire qu’il aurait mieux fait d’aller prévenir justement la garde, mais il n’avait pas tort en supposant qu’elle pouvait éventuellement être avec eux. Ça ne coûtait rien de vérifier, il avait aussi vu sa fille rougir devant Vrass ; mais malheureusement pour lui, ils n’avaient pas vu Paély depuis le moment où ils s’étaient quittés le jour d’avant.
« Vous êtes sûrs qu’elle n’est pas allé se promener ? »
« Vous rigolez ? Elle avait déjà disparu hier soir, elle n’est pas assez écervelée de ne pas me prévenir alors qu’elle connait à peine cette ville ! »

Benedikt se mordit la lèvre, le souvenir des paroles de Vrass, avant même qu’ils ne quittent les Ghettos, résonnant dans son esprit. Une jeune fille qui disparait à Aspasie, mmh ? Ce n’était pas la première fois, si… ?

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Vrass Rannveig » 02 Sep 2014, 10:25

Y'a pas à dire, même si c'est en Païlandune, ça fait du bien de retrouver la civilisation. Surtout que bon, on avait été grassement payés par le Seigneur Manölis pour les risques encourus, et puis la mission consistait seulement à escorter le convoi, et nous en avions fait un peu plus en capturant carrément les brigands, et assurant surement que ses biens précieux ne seraient plus dérobés - jusqu'à ce qu'une nouvelle bande se reforme. Mais je comprenais un peu mieux maintenant la raison pour laquelle ils avaient eu besoin de quelqu'un pour escorter ce convoi, on parlait de Manölis là, et c'est sur qu'un type comme lui n'a pas du apprécier bien longtemps de se faire piquer sa marchandise! Bizarre d'ailleurs qu'il n'ait pas cherché à la faire venir en train plutôt qu'en diligence mais bon, il doit avoir ses raisons, et vu ce qu'il nous avait payé, je n'allais pas m'en plaindre!

Direction l'auberge où un bon repas nous attendait, je me prenais une gigantesque pièce de kordatt qui venait directement de la boucherie du coin avec quelques pommes de terre, puis on se dirigeait vers notre chambre où Benedikt allait jouer au docteur à sa manière! Peu importe nos blessures, il fallait croire qu'il en fallait bien plus pour arrêter le botaniste lorsqu'il avait envie de câlins! Et là, après trois jours d'abstinence, il fallait croire qu'il avait plus d'énergie que jamais!
Après un bon bain, on finissait par aller se coucher tranquillement, et inutile de dire que demain, je voulais une vraie grasse matinée!

Résultat, debout aux alentours de dix heures, c'était pas trop mal, surtout quand on a un botaniste encore tout agité dans son lit et qui a envie d'une mise en bouche avant le petit déjeuner. Des fois, je me demande s'il ne me fait pas carrément faire de la musculation à ce rythme, et je me rends compte que lui aussi commence à s'endurcir, il a quand même de plus en plus de force dans les jambes et le dos. Faut bien ça pour supporter la pression que j'exerce faut dire...

Bref, petit déjeuner! Et comme d'habitude, pour moi ce sont des œufs et du bacon, y'a rien de meilleur, surtout qu'en Païlandune, ça a beaucoup plus de goût que dans l'état atlante, y'a pas photo! Cependant, le petit déjeuner est rapidement perturbé par l'arrivée du marchand d'hier... sa fille a disparu. Je fronçais des sourcils avant de regarder Benedikt. C'était un peu pour ça aussi qu'on était venus à Aspasie, pour cette histoire de disparition. Sauf que je trouvais que Paély était un peu jeune pour ça non?
«Sérieusement, ils seraient capables de kidnapper une gamine de son âge pour ça?» - malheureusement oui. Au contraire même, certains pervers les apprécient particulièrement jeunes, surtout s'ils ont la garantie d'être les «premiers». Je me tournais vers le marchand avant de finir ma tasse de café pour me lever

«On va la retrouver...» - de toute manière, c'était pour ça qu'on était là. Je faisais signe à Benedikt de me suivre et on sortait de l'auberge, j'avais les mains dans les poches et j'affichais clairement une mine renfrognée.

«Tu crois vraiment que ce sont eux hein?» - je me tournais vers le gosse, on n'avait aucune preuve, et la seule chance qu'on avait, c'était d'y aller. Malheureusement, Benedikt ne pouvait pas vraiment s'y rendre sans manquer de se faire reconnaître, et il ne pouvait pas non plus se transformer en femme puisque bon... ils connaissaient aussi son apparence ainsi puisqu'il l'avait déjà utilisée à l'époque.

«On pourrait y aller pour se faire passer pour des clients. Seulement, il faudrait que tu changes d'apparence. Tu veux mon collyre et mon peigne, ou tu penses que ça ne suffira pas?» - s'il devient blond aux yeux bleus, je suppose qu'ils ne le reconnaîtront pas là bas? Pour ma part, avec ma réputation, je doute que ça paraisse suspect que je me rende dans ce genre d'endroit, y'a pleins de gens qui pensent que ça me plaît après tout.

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Benedikt » 08 Sep 2014, 15:34

Le petit botaniste croisa les bras, un mauvais air sur le visage.
« Sûr à 99%. Il n'y a pas quarante mille bordels clandestins dans cette ville et je vois très bien la gérante récupérer des filles parce que quelques riches lui ont demandés. C’est ce qu’elle fait, convaincre les gens qu’ils ne trouveront rien ailleurs que chez elle, et sur des jeunes filles trop innocentes, je vois exactement comment elle peut s’y prendre, ça doit être presque trop facile… » - Benedikt se tourna vers le tatoueur lorsque celui-ci proposa de se faire passer pour des clients, le nez froncés en accordéon, et il jeta un coup d’œil au peigne que Vrass sortait de son sac. Dans la liste des endroits où il voulait aller, c’était probablement l’un des derniers, juste à côté des abysses et l’estomac de Sayah. En dehors de la honte et des mauvais souvenirs, il avait laissés un bordel impossible en partant de là-bas et nul doute que la gérante l’avait maudit pour ça. Le petit botaniste n’avait pas traversé une ville pendant trois mois après être parti, terrifié d’être recherché par des gardes ou par des gens qu’elle aurait pu engager. Cela avait peut-être été un peu exagéré comme réaction, mais au final, il ne savait pas comment la situation avait été gérée.

Pourtant, cela faisait presque six ans, et l’histoire devait plus ou moins avoir été oublié, n’est-ce pas ? Il aurait eu du mal à balayer la panique du marchand pour lui dire de se débrouiller tout seul, pas après avoir passé plusieurs jours à disucter avec Paély. Elle était tellement jeune, en plus !
Benedikt se mordit la lèvre et attrapa le peigne des mains de Vrass.
« Je suppose… Ça fait déjà quelques années, je ne pense pas que la gérante me reconnaitra d’un coup d’œil, non ? Ça m’étonnerait qu’elle s’attende à me repasser par ici, et en général, elle ne s’occupe que des plus riches… Si certaines des filles me reconnaissent, ce n’est pas grave, il y en a aucune qui irait jusqu’à me dénoncer. Même les deux avec qui je ne m’entendais pas. »
Lorsqu’il se retrouva avec une touffe de boucles blondes sur la tête, il s’attaqua à changer la couleur de ses yeux, et leva le menton vers le tatoueur lorsqu’il eut fini.
« En revanche, tout ce que j’espère, c’est qu’on me laissera entrer. Toi, ça ne devrait pas être difficile, ils sauront que tu es le héros de Nideyle, à défaut d’être noble, mais sinon, il ne faut pas venir de n’importe où pour y aller… J’espère que le fait que je t’accompagne suffira, je ne sais pas trop ou je pourrais trouver des vêtements plus bourgeois, les miens, ce n’est pas vraiment ça. Heureusement qu’on a plutôt l’air d’étrangers plutôt que de paysans – Est-ce que tu trouves que je ne me ressemble pas ? »

* * * * * * * *

Après ça, Benedikt les conduisit rapidement jusqu’à la maison close, laissant le marchand se ronger les sangs à l’auberge avec la promesse de le tenir au courant dès qu’ils auraient du nouveau. Le petit botaniste avait l’avantage de savoir où chercher, parce que l’endroit était un café aussi banal qu’on pouvait le faire, et il s'installa avec Vrass à une table tout au fond de la pièce, presque dans l'obscurité. L’étage et les services qui allait avec étaient réservé à ceux qui savaient de quoi il retournait. Si bien que lorsqu’un serveur se pointa devant eux, le botaniste ne perdit pas de temps à faire semblant d’autre chose, ses phrases déjà répétés mentalement pour calmer sa nervosité.
« On ne prend rien, on aimerait savoir si vous proposez toujours vos services dans d’autres domaines… »
Le serveur leur jeta un coup d’œil, probablement surpris, puisque la plupart des clients étaient des habitués, mais il n’avait pas pour l’instant de raison de les mettre dehors.
« Et vous êtes, si je peux me permettre… ? »
« Aymeric de Bames, et je pense que je n’ai pas besoin de vous présenter Vrass Rannveig..? »
répondit-il à voix basse ; le petit botaniste le regardait dans les yeux malgré son manque de courage, et soupira presque de soulagement lorsque le serveur hocha la tête et leur fit signe de les suivre.
Il les emmena à l’étage, où la grande pièce qui se trouvait là était déjà bien plus feutrée. Ici on s’était servi de la soie et du velours pour la décoration, et la lumière rappelait que le mot maître de l’endroit était « discrétion ». Le but était qu’aucun client n’en rencontre d’autres, et ce n’était pas vraiment habituel que deux clients arrivent ensemble, mais le petit botaniste savait que cela arrivait et que ça ne passerait pas pour trop bizarre. Il s’agissait surtout d’éviter les rumeurs et les dénonciations dans le milieu, à chacun de décider où il mettait sa confiance.

A regarder l’endroit, Benedikt fut étonné à quel point rien ne semblait avoir changé, alors que cela semblait faire une éternité qu’il n’avait pas mis les pieds ici, et que lui avait tant changé entre-temps. C’était d’autre plus bizarre d’être de l’autre côté, et il était soudain plus difficile de respirer, mais le petit botaniste leva le menton lorsqu’on leur assura de répondre à toutes leurs exigences.
« Oui, en vérité, j’ai une demande spéciale. » souffla-t-il. « Je recherche une fille que j’ai vu ici il y a quelques années. Elana, longs cheveux blonds jusque-là et beaucoup de formes, est-ce que vous pourriez me trouver ça ou elle n’est plus là ? »
Le jeune homme qui s’occupait d’autre chose le regardait d’un drôle d’air, mais ne disait rien. Bien sûr, il n’avait pas l’air d’être le genre de client habituel, mais il n’allait pas prendre le risque de le questionner sa présence ici. Mieux, il lui annonça qu’elle était toujours là et tout à lui, ce qui fit presque sourire le petit botaniste. Il se pencha sur Vrass aussitôt qu’ils furent seuls, le temps qu’on amène les filles libres parmi lesquelles pourrait choisir Vrass.

« Prends-en une au hasard, moi je vais parler avec Elana pour savoir s’il se passe quelque chose et que tu n’auras qu’à poser des questions à l’autre, donc ça on aura deux témoignages différents. Je sais qu’Elana me le dira s’il se passe quelque chose ici, de toutes manières. Je vais essayer de savoir où ils cachent les filles pour voir comment on peut récupérer Paély. Je vais surtout pas trainer ici longtemps. »
Benedikt n’avait tellement aucun doute sur la réponse du mystère de la disparition de Paély que cela ne lui vint même pas à l’idée qu’elle pouvait ne pas être là. Dommage pour lui, cela ne les empêchaient pas d’avoir frappé à la mauvaise porte.

Désolé pour le pavé, comme je rp pas souvent...
Je me disais que c'était trop facile si on trouvait du premier coup. En revanche, on va pouvoir avoir des infos, promis, j'ai une idée. ^^

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Vrass Rannveig » 09 Sep 2014, 09:56

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, je n'étais pas un habitué de ce genre d'établissement. Mais j'étais malgré tout du genre à être à l'aise n'importe où, aussi j'avais simplement écouté naturellement les instructions de Benedikt sur ce que je devais faire. À le voir ainsi blond comme les blés, je lui trouvais un certain charme, mais il était évident qu'il n'avait plus rien à voir avec le jeune homme avec qui je partageais d'ordinaire mon lit.
«Je doute fort qu'on te reconnaisse. Moi-même j'aurais un peu de mal.» - si je ne savais pas que c'était lui, je pense que j'aurais pu passer à côté de lui sans le reconnaître. Je pense qu'il faudrait le dévisager et vraiment savoir que c'était lui pour s'en rendre compte.

Installés à la table du fond de ce café, j'attendais simplement en regardant autour de moi d'un air presque blasé, l'air de celui qui attend qu'on s'occupe de lui et qui est habitué à ce qu'on soit aux petits soins pour lui. Le genre de clientèle à laquelle ils devaient être habitués par ici. Lorsque le serveur arriva, je plantais un regard direct dans le sien, du genre qu'il n'a pas intérêt à me refuser quoi que ce soit. J'ignore si ça a fait pencher la balance dans la crédibilité de notre histoire, mais toujours est-il qu'on a fini par monter à l'étage pour pouvoir faire notre choix.

Je me retrouvais temporairement seul au milieu d'un beau paquet de filles aux tenues provocantes - et il y avait aussi quelques hommes qui me regardaient avec intérêt - ma réputation m'aurait-elle suivi jusqu'ici? L'une d'entre elles semblait un peu trop sûre d'elle puisqu'elle n'hésita pas à se lever et à s'approcher de moi, exhibant son décolleté presque indécent sous mon nez avec un rire cristallin
«Vrass Rannveig! Il était temps que vous veniez nous voir! Cela fait une éternité que nous vous avons envoyé notre lettre!» - je plissais légèrement les yeux avant de me souvenir de ce courrier que j'avais effectivement reçu d'un établissement qui me demandait de... bien vouloir "tester" les demoiselles présentes. Je ne m'attendais franchement pas à ce que ce soit celui-ci.

«Désolé, j'avoue que l'adresse n'était pas mentionnée sur la lettre. J'ignorais qu'il s'agissait de cet établissement. Je ne suis ici que parce qu'un ami vous a vivement recommandé.»
- «Ouh! Notre réputation commencerait à s'étendre à des personnes de plus en plus réputées!»
- elle semblait bavarde, mais un peu trop liée à cet établissement pour être fiable, aussi je détournais le regard. Je cherchais celle qui semblait mal à l'aise, qui croisait les doigts pour que je ne la choisisse pas. Le genre de fille qui serait surement là contre sa volonté on va dire. Et je la trouvais. La petite rousse, discrète et assez jeune - trop jeune pour que je m'y intéresse en temps normal je pense, elle devait être à peine majeure - et sans la moindre gêne, je la pointais du doigt.

«Elle.» - la gourgandine fronça légèrement du nez, surement vexée que je ne la choisisse pas, et je me tournais donc vers elle avec un sourire amusé - «j'ai suffisamment d'argent et d'endurance pour plusieurs expériences par ici.» - elle semblait rassurée, ondulant légèrement des épaules avant de se tourner vers la jeune rousse
- «Allez Chania! Tu es demandée...» - elle me lança un regard timide avant de se lever en hochant seulement de la tête, puis elle se leva en essayant de sourire alors que je lui tendais la main. L'autre se tourna alors vers nous avec un léger rire
- «J'ose espérer qu'elle vous conviendra! Et surtout que vous pourrez lui apprendre certaines choses, c'est une petite nouvelle...»
- «J'ai toujours eu un faible pour la fraîcheur.»
- elle se mit à rire alors que la jeune fille me conduisait dans l'une de ces chambres privées destinées aux clients.

À peine eut-elle fermé la porte qu'elle commença à dénouer son corset et je l'arrêtais directement en déposant quelques ores sur la table
«Pas la peine de te déshabiller. Je suis pas venu pour ça.» - elle ouvrit des yeux ronds avant que je ne lui prenne le poignet et que je ne l'invite à s'asseoir sur le lit - «n'aie pas peur. Tu n'auras pas de problème. On fera juste semblant, bien que j'ai ma réputation à tenir, il te faudra être convaincante!»

Elle se mit à rire en mettant sa main devant sa bouche avant de me regarder à nouveau, l'air de ne pas trop y croire
«Qu'est-ce que je peux faire pour vous?»
- «Déjà, est-ce que tu es ici de ton plein gré? Tu avais besoin d'argent et c'est le seul moyen que tu as trouvé ou bien tu as été recrutée sans le vouloir?»
- elle rougit légèrement avant de détourner les yeux - «Est-ce que ta famille sait que tu es ici?» - je pouvais sentir les larmes lui monter aux yeux. Bingo. À défaut d'avoir trouvé Paelys, j'avais visiblement mis la main sur l'une des filles enlevées. C'était pas bien dur à deviner remarque... je passais mon bras autour de ses épaules pour qu'elle vienne contre moi - «Chuut... ne pleure pas. Ça va aller. Je suis venu te sortir de là.»
- «Il y en a d'autres...»
- «Je sais.»
- c'est alors que j'entendis un drôle de bruit. J'avais souvent entendu dire que des maquerelles reluquaient leurs clients pour s'assurer que tout allait bien, aussi je commençais à déposer quelques baisers dans le cou de la jeune fille qui eut un hoquet de surprise - «on nous regarde...» - que je lui murmurais à l'oreille... elle prit une profonde inspiration et se réfugia simplement dans mon cou aussi en gémissant avant de se lever et de se placer de telle sorte qu'elle tourne le dos à l'endroit où l'on nous observait. Elle semblait connaître la chambre. Puis elle se plaça sur mes genoux

«J'ai tout mon temps...» - je l'avais dit d'une voix douce, mais assez forte pour entendre, jusqu'à ce que le petit clac de celle qui nous observe mentionne qu'elle était allée voir ailleurs. Ça allait devenir compliqué à force!

«Retire deux ou trois trucs, mais pas tout... je vais enlever le haut.» - elle approuva d'un signe de tête, retirant au moins la première couche de vêtements pour se retrouver avec ces espèces de sous-vêtements bizarres que portent les femmes de Païlandune, elle avait encore son corset par contre... bon, où j'en étais moi.Ah oui, y'en a d'autres.

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Benedikt » 09 Sep 2014, 15:09

Arrivé dans la chambre où l’avait amené Elana, le petit botaniste se planta devant la jeune fille et la regarda commencer à enlever son t-shirt avec un tout léger froncement de sourcils, en observant la ligne de poil brun sur le bas de son ventre. Elle jeta un coup d’œil à son visage, mine de rien, et Benedikt se mit à rire légèrement en voyant le visage d’Elana se décomposer d’étonnement un instant, réalisant qu’elle connaissait bien le visage en question.
« Ohlàlà, si j’avais cru que je te reverrais un jour ! » - L’enthousiasme des retrouvailles fut vite tempéré par la menace d’être observé, et la jeune femme se pencha vers lui pour soulever des boucles blondes et lui murmurer dans l’oreille. Ce n’était pas vraiment des mots doux, pourtant…
« Tu sais que si la patronne te voit ici, elle va t’arracher les yeux ? T’as intérêt à la jouer discret ! Qu’est-ce qui se passe, pourquoi tu es là ?! »

Jetant quelques coups d’œil vers un endroit bien précis de la pièce malgré le fait qu’il savait qu’il ne pourrait pas voir si quelqu’un était là ou pas, Benedikt finit pas répondre à voix haute, aussi vague que possible : « Je cherche quelqu’un qui pourrait conformer à ce que je recherche exactement… De la nouveauté, si tu veux... »
Un léger claquement le fit immédiatement respirer un peu mieux. Parfait, cela lui permettait de savoir qu’elle était là avant mais partie, le bruit n’était le même lorsqu’elle ouvrait et refermait le judas. Il reprit aussitôt à bout de souffle.
« Écoute, y a des filles qui disparaissent dans Aspasie et on en recherche une qui s’appelle Paély, c’est une gamine et elle a disparu hier soir, il n’y a personne qui est arrivé ici ? »
La jeune femme devant lui leva un sourcil.
« Qui, on ? »
« C’est pas important ! Vrass, Vrass Rannveig. Mais c’est urgent, là, s’il-te-plait. »
« Ah ouais, rien que ça, dommage qu’on n’ait pas de temps pour discuter, dis donc, toi, t’aurais des trucs à me dire ! Mais ouais, elle est là, y a pleins de nouvelles en ce moment mais certaines restent pas, je crois qu’elles les refilent à d’autres maisons à Ephtéria, enfin, qui sa- »


La porte ouverte brusquement stoppa net leur conversation. Le petit botaniste se figea devant la silhouette de la tenancière de la maison qui s’avança immédiatement vers lui d’un air furieux, avant de lui filer une claque impressionnante.
« Tu crois que je t’aurais pas reconnu parce que t’es les cheveux décolorés ?! Je reconnais ma marchandise du premier coup d’œil, je les choisis pas n’importe quand et j’ai passé assez de temps à faire quelque chose de toi pour me souvenir de quoi tu as l’air ! J’aimerais savoir ce qui t’es passé par la tête pour revenir ici, tu me dois plus qu’un paquet d’argent et des excuses, mon gamin, personne se paye ma tête comme ça et t’as failli faire couler ma maison ! »
Benedikt mit un moment à reprendre ses esprits, que ce soit à cause de son arrivée soudaine, de la claque ou de la panique de se retrouver dans une situation qui n’appartenait qu’à un cauchemar selon son opinion. Heureusement pour lui, quelques années lui avait fait gagner un peu d’assurance, et aussi pas mal de rancune envers elle. Il lui rendit sa claque, qu’elle n’évita pas, surprise, et se mit à lui siffler dessus avec indignation.
« Je vous dois rien du tout ! Et vous savez quoi, je risque pas de me sentir mal de vous avoir mis dans la merde, c’est pas ma faute ! Vous récupérez des gamines sans l’accord de personne pour votre petit commerce, et je suis revenu pour ça ! »

La patronne se mit à rire jaune, pas démonté pour un sou. Bon, elle en avait vu pire, ce n’était pas ça qui allait l’effrayer.
« Oh, enfin, tu essayes de me faire culpabiliser ? »
« ELLE A 14 ANS ! »
« L’offre réponds à la demande. Je sais pas pourquoi t’es venu pour cette gamine, mais c’est pas mon problème, et je vais te dire, petit con, t’es devenu bien trop pédant pour ce que tu devrais te permettre. »

Le petit botaniste était prêt à se remettre à vociférer quand Elana lui attrapa la main pour le trainer en dehors de la chambre et l’emmener à travers les couloirs : « Mais t’es devenu dingue, tu veux te faire taper dessus à mort ou quoi ? Tu crois qu’en faisant tout ce bouquin, y a pas les autres malabars qui vont se ramener ? Elle a même pas besoin d'en appeler un, maintenant ! »
« Mais lâche-moi, ne t’inquiète pas, y a Vrass, et puis justement, s’il ne sait pas où je suis, ce n’es- Ah, Paély, elle est dans le dortoir ? Je vais la récupérer et redescendre chercher Vrass ! »

Mais apparemment, ce n'était pas l'avis d'Elana qui l'entraina dans un placard et referma la porte en urgence après avoir entendu quelqu'un arriver, plaquant une main sur la bouche de pipelette du petit botaniste juste à temps.

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Vrass Rannveig » 09 Sep 2014, 16:04

Bon, pour le moment, tout se passait bien de mon côté. Elle s'était partiellement déshabillée même si je ne savais pas si on était encore observés ou non. Elle semblait inquiète aussi et murmurait doucement tout en gémissant par moment. Elle n'était peut être pas faite pour ce métier, mais elle avait déjà quelques talents indéniables. Ou alors, elle était là depuis malheureusement déjà trop longtemps.

Elle était revenue sur mes genoux et regardait mes tatouages en souriant tristement
«C'est vrai ce qu'on raconte? Que vous avez réussi à donner un coup de tête à un bison?» - c'était le genre de question qu'une fille comme elle poserait surement à un client, donc je pouvais répondre honnêtement sans que ça ne paraisse suspect. Au fond, je savais qu'elle voulait juste savoir si j'étais aussi fort qu'on le prétendait
- «Disons que j'ai eu la migraine quelques temps après. Mais oui, c'est vrai. L'avantage d'être un winghox, on peut à peu près cogner sur tout et n'importe quoi, on a les os très solides.» - elle sourit doucement avant de m'enlacer de ses bras et enfouir son visage dans mon cou pour murmurer d'une voix suppliante
- «S'il vous plaît... sortez-moi de là!» - je fermais les yeux et je refermais mes bras sur elle pour la réconforter
- «Promis» - c'est alors qu'il y eut du grabuge, des éclats de voix et je venais inciter la demoiselle à se lever avant de lui prendre la main, j'étais torse nu mais je m'en foutais et j'ouvrais la porte pour voir une jeune femme entraîner un blondinet un peu trop familier dans un placard. Une femme qui semblait être la patronne tellement elle était laide passa près de moi et je l'agrippais par le bras d'un air furieux

«C'est quoi ce bordel? On m'avait dit que votre établissement était discret!» - elle écarquilla un instant les yeux avant de se tourner vers le couloir
- «L'homme qui vous a accompagné. Vous le connaissez bien?»
- «Pas plus que ça. C'est un client que j'ai tatoué. Pourquoi?»
- elle prit une profonde inspiration avant de sourire avec ce petit air mielleux et regarder la jeune Chania qui se cachait un peu d'un air satisfait
- «Ce n'est pas grave... Chania? Occupe toi de ton invité tu veux?» - elle posa sa main sur mon torse pour que je recule, mais je la suivais quand même du regard pour voir qu'elle loupait au moins le placard où Benedikt était enfermé. Bon, c'est quoi la suite du plan maintenant?

Je fermais la porte en revenant vers la gamine et je posais ses mains sur ses épaules pour qu'elle me regarde dans les yeux
- «Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins... on est là pour retrouver une jeune fille, une très jeune fille... elle a à peine 14 ans et a du arriver hier. Ça te dit quelque chose?» - elle hocha frénétiquement de la tête
- «Oui oui... les jeunes comme elle sont gardées dans les dortoirs en bas. Elle est avec une autre qui est arrivée il y a un peu moins d'une semaine. Il doit y avoir une vente aux enchères demain pour leur... enfin pour la première fois.» - je fronçais le nez de dégoût avant de me tourner vers la porte pour réfléchir. Il y avait d'autres bruits de pas, les hommes de main étaient là et je levais les yeux au ciel. L'avantage de la Païlandune, c'est qu'il n'y a généralement pas d'arme à feu. On engage juste de gros malabars pour faire le ménage, même si je ne doute pas que dans un établissement pareil, ils doivent être costauds. Je faisais donc craquer mes phalanges, ça allait barder.

«Bon, c'est le moment de faire la comédie! Je veux t'entendre simuler comme tu n'as jamais simulé de ta vie avec un client ok?» - elle me regarda avec des yeux ronds avant de hocher de nouveau de la tête, puis elle prit une profonde inspiration et ferma les yeux. Elle commença doucement par des gémissements avant de se laisser de plus en plus aller si bien que je reculais d'un pas, impressionné. La vache! Elle est douée! Je m'approchais de la porte, puis je lui faisais signe de la main d'en arriver à l'apothéose et elle poussait un cri si jouissif que j'aurais vraiment pu croire qu'elle avait eu un orgasme sur le champs! Je secouais la tête avant de revenir vers elle et lui prendre la main

«C'est bon, on va dire que j'ai eu mon compte, maintenant, on sort!» - il y avait une bassine d'eau et je m'aspergeait pour humidifier ma peau et je l'invitais à faire de même avant qu'elle ne se rhabille. Je remettais mon t-shirt et secouais mes cheveux pour paraître débraillé avant qu'on ne sorte! En chemin, je croisais un de ces fameux malabars qui se redressait en me voyant
«Euh, Monsieur, il vaudrait mieux retourner dans votre chambre... la maison peut vous offrir une deuxième passe si vous le souhaitez, nous avons un petit problème à régler»
- «Pas envie»
- et boum! Je lui collais mon poing sur le nez et je le rattrapais lorsqu'il me tombait dans les bras. Je le mettais dans la chambre où on était Chania et moi juste avant et on fermait à clé - «un de moins. Ils sont combien?»
- «Je ne sais pas... plus d'une dizaine au moins... et il y a des orphes parmi eux! Dont un orphe buffle.»
- forcément, ça aurait été trop simple! Je reprenais sa main et on continuait d'arpenter les couloirs en se montrant prudents. Pour le moment, ils cherchaient Benedikt et je savais qu'il était avec une fille qui l'aiderait, et il connaissait bien l'endroit. Donc pour le moment, je ne m'inquiétais pas.

«Conduis-moi au dortoir.» - elle hocha de la tête, puis m'agrippa par le col et se mit à glousser en me plaquant contre elle alors qu'un autre type nous passait à côté
- «Chania!! Conduis le dans une chambre!»
- «Oui oui hihihihihi!»
- je regardais le type s'éloigner alors qu'elle me regardait en rougissant... sérieusement, ça fait combien de temps qu'elle est là? Je commençais à me dire qu'il y avait anguille sous roche, c'était étrange cette manière qu'elle avait d'être douée dans l'art de la manipulation.

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Benedikt » 11 Sep 2014, 17:26

Le petit botaniste entendit des bruits et des voix étouffées, et plaqua aussitôt son oreille à la porte du placard où ils étaient. Elana le retenait, une main ferme autour de son poignet, et tentait depuis quelques minutes de lui faire entendre raison, mais tout ce qu’elle racontait tombait apparemment dans l’oreille d’un sourd, qui en plus, venait apparemment d’entendre son prince charmant :
« C’est Vrass, j’ai entendu sa voix ! Mais tu vois, ça va, ce n’est pas si- »
Le jeune fille lui plaqua une main contre la bouche et se mit à chuchoter furieusement, l’obligeant à se rasseoir au fond du placard.
« Mais t’es vraiment inconscient ! Tu sais qu’elle n’aurait presque rien à faire pour te faire pister comme du gibier ? Tu t’as pratiquement zigouillé un type de l’aristocratie je te signale et elle n’aurait qu’à te tirer par les oreilles à travers Aspasie jusqu’à lui pour te faire couper la tête ! »
Le petit botaniste se tourna vers elle avec un air de lapin pris dans les phares d’une voiture.
« Il- Il pourrait jamais me dénoncer, il se mettrait dans une situation impossible lui aussi ! »
« Ah oui, de toutes les histoires qu’ils pourraient inventer, tu crois que ta version, celle où il s’est payé du bon temps avec un gamin orphelin que personne pourra défendre à part quelques putes qui commence à se faire trop vieille pour risquer leur job, c’est celle-là qu’ils trouveront la plus crédible ? »


Silencieux et cloué sur place, Benedikt se mordit la lèvre pendant qu’elle continuait.
« Elle lui a promis de lui dire si elle te retrouvait quand elle était en train d’essayer d’acheter son silence sur ce qui s’est passé, et c’est pas le genre à oublier ce genre de promesse alors que ça ferait trop plaisir à tout le monde. »
« C’était il y a longtemps ! »
« C’était il y a longtemps pour toi ! Tout le monde n’a pas été dans je-ne-sais-quelle-aventure dans le grand monde pour décider que son passé est bien derrière ! »
« S’ils voulaient me retrouver, elle aurait pu me faire rechercher depuis je suis parti d’ici ! »
« Ah oui, et tu crois qu’ils ne l’ont pas fait ? »


Benedikt lui jeta cette fois un regard terrifié. Alors là, c'était nouveau et pas agréable à entendre, comme nouvelle. « Ils t’ont juste pas trouvé pendant quelques mois, et après ils ont laissés tomber. J’ai entendu la patronne en parler parce qu’ils étaient persuadés que t’étais juste mort, avec l’hiver qui a suivi. Évidemment que l’histoire s’est étouffé avec le temps et que tout le monde a repris ses petites affaires. Mais là tu débarques avec tes gros sabots ! »
« Tu… Et merde, merde, merde. Et chiotte ! Tant pis, on va au dortoir récupérer la gamine que je cherche et je m’en vais, promis ! Vrass a une perle qui permet de se téléporter tu sais ! »
La prostitué le regarda avec des yeux ronds : « Mais t'es vraiment devenu dément ou quoi, de quoi tu parles, de téléportation, maintenant ? »
Mais Benedikt avait déjà filé dans les couloirs, le souffle court. Dans les dortoirs, malheureusement, il n’y avait personne, si bien que le petit botaniste se mit à essayer toutes les portes du même couloir, rageant parce que la panique l’envahissait. Il s’arrêta un instant à nouveau devant la porte du dortoir en se mordant l'intérieur de la joue, et retourna dans la pièce avec une nouvelle idée. Où se cachait-on dans un dortoir quand on voulait un peu d’intimité ? Le petit botaniste avait passé assez de temps dans son orphelinat pour le mettre aussitôt à quatre pattes et trouver Paély en train de renifler silencieusement sous un lit au fond de la pièce.

« Viens Paély, t’inquiète pas, c’est fini, Vrass et moi on est venu te chercher, viens. »
La gamine renifla encore un peu et mit quelques secondes à commencer à gigoter pour sortir de sa cachette ; sauf qu’un grand fracas la fit aussitôt changer d’avis, puis hurler comme un goret quand elle vit Benedikt se attraper par un orphe buffle qui le traina hors de la pièce après lui avoir filé la torgnole nécessaire pour qu’il ne devienne qu’une poupée de chiffon.
L’orphe ressortit de la pièce et referma le dortoir à clefs, disparaissant avant que Chania ne ramène Vrass avec elle jusqu’au couloir en question, pendant qu’Elana, elle, décidait trop tard de descendre au dortoir où allait Benedikt pour être sûre qu’il n’était pas encore en train de se mettre dans des ennuis plus gros que lui.

Désolé, c'est que du dialogue. XD

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Vrass Rannveig » 12 Sep 2014, 11:02

Je n'aimais pas ça, mais alors pas ça du tout. Et visiblement, Chania semblait sentir que je me méfiais d'elle désormais. Elle paraissait plus douce, presque mielleuse lorsqu'elle me chuchotait les directives pour rejoindre le dortoir, et j'essayais de me souvenir de tout ce que Benedikt avait pu me dire à propos de cette maison close, mais je n'avais pas retenu les noms et je n'étais vraiment pas sur qu'il m'ait déjà parlé d'une Chania... cependant, alors qu'on descendait - et je trouvais qu'elle me faisait faire de sacrés détours, mais peut être que c'était pour éviter les gardes - je me rappelais des trucs que me disaient des clients qui avaient déjà fait appel à ce genre de service.

J'entendis alors des cris, je les avais déjà entendus plusieurs fois pour reconnaître ceux de Paély pour m'avancer doucement et passer la tête par le couloir et voir un type avec des cornes énormes qui tenait Benedikt comme un sac de pommes de terre avant de s'éloigner... et merde! Mais je sentis surtout un coup violent derrière ma tête, mais pas assez violent pour m'assommer... je suis un winghox merde! Je me retournais pour voir Chalia qui tenait une sorte de gourdin qu'elle avait chopé je sais pas trop où et me regardait avec des airs horrifiés.. je me massais l'arrière du crâne avant d'attraper son poignet pour la foutre au sol
«Je le savais! T'es donc ce genre de fille hein? Celles qui se font passer pour faibles et fragiles pour satisfaire les connards qui aiment à violer les femmes?» - elle se redressa tant bien que mal en me regardant d'un air terrifié, des larmes coulant le long de ses jours... mais je sentais bien que c'était encore une magouille de sa part - « je frappe pas les femmes, mais je vais pas prendre le risque que tu ailles chercher la cavalerie! » - je me penchais vers elle et je déchirais sa robe pour en faire un bâillon et de quoi la ligoter, puis je la prenais elle aussi comme un sac de pommes de terre et je défonçais la porte du dortoir que l'orphe avait fermé à clé, je la jetais sur l'un des lits avant d'attraper Paély par le poignet

«Suis moi toi! Et quoi qu'il arrive, tu ne me lâches pas d'une semelle. On va chercher Benedikt et on dégage!» - je laissais donc Chalia qui se débattait comme une diablesse, montrant à présent son vrai visage avant que je ne ferme derrière moi - enfin si on veut, vu qu'elle était défoncée, elle était pas trop fermée - et j'entraînais Paély avec moi dans les couloirs. Avec les cris qui avaient été poussés, je ne croisais que deux types sur ma route qui se prenaient mon poing dans la tronche! Benedikt a été enlevé, croyez moi que là, je rigole plus!! Bon, par où il est passé ce con? C'est un vrai labyrinthe ici! Pourquoi j'ai pas le flair d'Iza pour pister ce connard de buffle?

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Benedikt » 06 Oct 2014, 22:32

Le petit botaniste reprit conscience dans un état qui n’était pas vraiment le meilleur. Le sol semblait bouger et l’empêcher de reprendre son équilibre, et son estomac lui disait pourtant qu’il vaudrait mieux le faire avant de faire quoique ce soit d’autre. Son esprit était encore en train de tenter de tourner à peu près correctement quand une voix attira son attention. Son ancienne patronne le regardait d’en haut et lui intimait apparemment de se tenir tranquille, mais ce fut surtout la main qui attrapait ses boucles qui fit en sorte qu’il s’exécute, parce que les paroles qui allait avec ne s’imprimèrent dans le cerveau du Benedikt que plus tard. Ce n’était pas que son esprit qui semblait s’être ralenti, même se relever était un effort qui semblait insurmontable.

Il secoua la tête. Avec un peu de plus de concentration, il réalisa qu’il se trouvait sur le plancher d’un fiacre qui cahotait sur la route. Il n’y avait pas que la gérante de la maison close dedans, mais aussi l’énorme orphe buffle. Le petit botaniste se demanda amèrement si ça servait à quoique ce soit d'avoir emmené celui-là alors qu’il pouvait à peine de tenir debout. Pas besoin d'un molosse pour l'obliger à se tenir à carreaux quand il avait autant de force qu'un bébé. Où ils allaient, au juste ? La question lui apporta rapidement la réponse évidente malgré son esprit en vrac, et le botaniste commença à paniquer et à se réveiller. Apparemment, la vieille peau l’avait vu, parce qu’elle l’attrapa à nouveau pour lui plaquer sur le visage un linge à l’odeur qui lui donnait encore plus la nausée, et l’obligea à respirer dedans jusqu’à ce que Benedikt retombe dans les limbes.

Lorsqu’il se réveilla une nouvelle fois, ils étaient à l’intérieur d’un bâtiment qui pour sûr, n’abritait pas des paysans. Le plafond en moulures décorées tournait encore quand un visage apparu quand son champ de vision, et il mit quelques secondes à reconnaitre l’homme qui portait une grande cicatrice sur la joue. Exactement la personne qu’il fallut pour faire sauter d’horreur Benedikt, et ce dernier hoqueta et tenta de s’éloigner, vainement.
« Les bâtards dans ton genre sont toujours particulièrement stupide, c’est fou ça. Il faudrait qu’on interdise aux putes et aux paysans d’avoir des enfants. » rigolait l’homme, et le petit botaniste eut envie de pleurer de rage de ne pas avoir la force de se relever. La gérante du bordel était toujours là, il l’entendait rire pour l’accompagner.
« Laissez-moi partir. »
« Oh, te laisser partir ? Mais bien sûr, avec plaisir ! » lui déclara-t-on platement, avant qu’une expression de mépris ne revienne sur le visage de son ancien client. « Décidément, exceptionnellement stupide. Tu crois vraiment que j’allais te laisser éternellement promener ton visage de fouine dans tout Païlandune sans te faire payer ton insolence ? »
L’homme lui attrapa le visage pour l’obliger à le regarder et grogna à travers des dents serrées : « Tu m’as presque tué et défiguré en plus d’avoir l’arrogance de te refuser à moi, je ne vais pas te rater, crois-moi. Je te promets que tu seras heureux que la garde vienne te récupérer pour te pendre en place publique une fois que j’en aurais fini avec toi. »

* * * * * * * * * * * *

De son côté, Elana, elle, faillit se prendre de plein fouet Vrass au détour d’un couloir. La jeune femme le regarda de haut en bas une seconde avant de froncer les sourcils.
« Vous êtes Vrass Rannveig, vous, n’est-ce-pas ? Où est Benedikt, il n’est pas avec vous ? » Elle jeta un coup d’œil à Paély à côté, qui se cachait derrière le tatoueur et qui murmura qu’il l’avait été juste avant, mais que maintenant, c’était plutôt eux qui le cherchait. Les explications ne mirent pas longtemps à être étalée, et Elana souffla bruyamment. Elle les emmena au rez-de-chaussée puis dans les cuisines, mais ils apprirent rapidement d’un commis que la gérante était sortie avec un garde et un inconnu ; et personne n’eut besoin de se demander de qui cela pouvait être.

« Je jure que je l’ai prévenu, pourtant, quel andouille. Bon. Venez avec moi ! Je crois savoir où il peut être, mais je ne connais pas l’endroit exacte, faudra qu’on demande sur le chemin, ce sera facile, c’est le domaine d’un des plus riches d’Aspasie. »
La prostitué jeta un regard à Vrass et soupira. « Je sais pas si vous savez mais ça s’est très mal passé avec le dernier client qu’il a eu, et y a sa tête mise à prix par ce type. La patronne était sensé lui ramener Benedikt si elle le trouvait alors ce serait logique qu’elle soit allé là-bas. Je vois pas où elle aurait pu l’emmener, sinon, pour être honnête. »

Désolé encore pour le temps de réponse. >< Ah oui, je voudrais qu'il y ait un avis de recherche sur la tête de Benedikt pour les défis fous donc faut pas le sauver trop trop vite, si tu veux faire du bordel, vas-y donc. XD

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Vrass Rannveig » 07 Oct 2014, 17:44

Désolé pour la qualité, je me remets dans le bain

Bordel, pourquoi ces fichues perles ne marchent jamais quand on en a besoin? Traînant Paely derrière moi sans me soucier qu'elle se torde la cheville ou autre - après tout, c'était un peu sa faute si on en était là, elle avait qu'à faire gaffe à pas se faire enlever cette gourde - je finissais par percuter la fille qui avait emmené Benedikt lorsqu'on était arrivés et qui me reconnaissait... apparemment, elle confirmait mes soupçons, il avait été enlevé!

«Tu te fous de moi là? Qu'est-ce qu'un riche voudrait foutre avec...» - j'écarquillais alors les yeux. Un ancien client surement... ouh que j'aimais pas ça!! Alors là, le mode winghox était déclaré et là, fallait pas me chercher! je jetais presque Paely dans les bras de cette Elana avant de faire craquer mes doigts avec un air des plus mauvais

«Ok, si c'est comme ça... vous, vous dégagez, j'ai un truc à faire avant de sortir d'ici!» - connasse de directrice de maison close de %£$# - tous les noms d'oiseaux y passaient - et je revenais sur mes pas. Je défonçais chaque porte, délogeant les clients en pleine action souvent et j'attrapais chaque lampe à huile qui passait pour les jeter au niveau des draps pour y foutre le feu, incitant ainsi tout le monde à dégager très vite de là en hurlant jusqu'à ce que l'incendie prenne de telles proportions qu'il ne servait plus à rien de continuer. Je suivais le mouvement et je dégageais aussi. Peu importe que je sois accusé d'avoir mis le feu ici, ça leur apprendra et vu le fric que je vais lui faire perdre à cette grognasse, elle risque pas de réouvrir son établissement avant longtemps!

Je retrouvais Elana dans le bordel qui regardait visiblement avec des yeux horrifiés l'établissement
«Quoi? Tu vas pas me dire que tu vas regretter ce boulot non? Si y'a que ça pour te faire plaisir, on t'embarque à la Basse Ville et je te garantis que tu trouveras un job en un rien de temps comme serveuse» - ou comme pute si elle veut vraiment faire ce métier. Ou même mannequin tiens pourquoi pas? Bref, j'attrapais Paely mais je la déposais à l'auberge, en restant toujours aussi brusque avec elle

«Toi, tu retournes avec ton père et tu ne le quittes pas d'une semelle pour la soirée! Si on vous demande, t'as jamais disparu, compris?»
- «Euh je... oui...»
- je lui faisais peur, je le savais. Quand je suis dans cet état, on peut dire que je ne cache plus ma condition de winghox. Je revenais vers Elana pour qu'elle me guide donc vers ce fameux client. Et il avait intérêt à avoir de sérieux gardes du corps là, car un simple orphe buffle suffirait pas à m'arrêter.

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Benedikt » 08 Oct 2014, 02:04

Elana, encore un peu chamboulée de la tournure soudaine des évènements, hocha pourtant immédiatement la tête lorsque Vrass se retourna vers elle.
« Je vais demander en vitesse au personnel de l’auberge, je reviens dans une minute. » déclara-t-elle.
Il ne fallut pas longtemps pour qu’ils ressortent de l’auberge avec une idée un peu plus précise de l’endroit où ils devaient aller. La jeune femme jeta un coup d’œil sans vraiment oser regarder la fumée qui s’élevait dans le ciel de la ville, un peu plus au nord.
« On peut y aller à pied, ce n’est pas si loin, venez, on y sera dans moins de quinze minutes ! »

* * * * * * * * * * * * * *

Benedikt commençait à reprendre ses esprits, mais ce n’était pas vraiment appréciable parce qu'être capable de réfléchir amenait plus de panique. Le petit botaniste n’avait aucune idée de comment il allait faire pour se sortir de cette situation, mais en tout cas, pour l’instant, il semblait plus prudent de rester allongé par terre. La situation ne pouvait qu’empirer si on se mettait à décider qu’il fallait lui lier pieds et mains, et il n’était pas vraiment sûr de pouvoir courir assez vite pour s'enfuir, surtout avec la blessure qu’il avait encore à la cuisse. Benedikt eut pourtant du mal à se retenir de se débattre lorsque l’homme à côté de lui écrasa le bout de sa chaussure contre sa joue avec amusement.
« Qu’est-ce que vous lui avez donné au juste, d’ailleurs ? »
« Je collectionne les insectes ; je les tue avec ça. Une bande de coton imbibée dans un pot en verre fait des merveilles et ne les abiment pas. »
répondit la gérante, avant de glousser sans grâce. « J’ai pensé que ça marcherait bien sur celui-ci et j’avais raison. »
Son ancien client acquiesça avant de se tourner vers l’orphe buffle, lui donnant un trousseau de clés. « Emmène-le à l’étage et enferme-le dans la troisième pièce par laquelle tu passeras en passant par cet escalier. Je dois encore discuter un peu avec madame puisque notre accord est… scellé. »

Le petit botaniste se fit trainer à travers les couloirs, ne reprenant son souffle que lorsqu’il se retrouva seul à l’intérieur d’une chambre richement décorée. Cela n’augurait rien de bon, mais Benedikt n’en avait que plus de raisons d’être heureux d'avoir quelques minutes seul pour trouver le moyen de s’échapper. Malheureusement pour lui, il n'ouvrit qu'une fenêtre à une hauteur trop haute pour être sans danger, la seule autre sortie, une porte à double battants en bois épais, refusait de s’ouvrir malgré tous ses efforts. Par rage, il jeta un chandelier dessus qui fit un boucan assez important pour que le petit botaniste se fige d’horreur à l’idée de précipiter le moment où on viendrait le chercher. Des bruits de pas annoncèrent qu’il avait réussi, et il hoqueta de vaines larmes frustrées.
« Vra-ass. » se mit-il à appeler inutilement pour lui-même, avant de baisser les yeux sur sa bague qu’il enleva pour la glisser entre ses paumes, formant une prière qui n’était pas très aidante, pourtant. En vérité, il n’avait aucune idée d’où pouvait se trouver la demeure où il se était, encore plus désorienté par les moments qu’il avait passé dans l’inconscience, et le petit botaniste était trop paniqué pour réaliser qu’il y avait d’autres informations plus pertinentes qu’il pouvait essayer de donner. Le temps qu’il y réfléchisse, de toutes manières, la porte derrière lui s’ouvrit, et le petit botaniste sursauta et se réfugia à l'autre bout de la pièce instinctivement.
« A-Attendez. » déclara-t-il soudain, la vision d'un visage qu'il haïssait tellement lui donnant le courage d'avoir un ton presque autoritaire ; malheureusement exactement ce qui était susceptible d'énerver son interlocuteur.

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Vrass Rannveig » 08 Oct 2014, 21:39

Bon, un noble d'Aspasie qui se tape un autre mec. Quoi qu'il arrive, j'avais peut être de quoi le coincer! Ici, c'est pas comme à la Basse Ville, c'est mal vu. Et si la proprio de la maison close a toujours jugé que personne n'irait croire ses employés de s'être tapés des gens riches, moi on allait me croire. Mais pour l'heure, c'était pas vraiment le genre de réflexion que je me faisais et cette Elana devait bien s'en douter à ma tronche! Là, orphe buffle, bison ou même euther, rien n'allait pouvoir me calmer!

Un léger fourmillement me frappa à la nuque et je m'arrêtais en ramenant une main à ma tête, la fille se tourna vers moi, l'air inquiet
«Euh... ça va?»
- «Deux secondes..»
- j'avais mal à la tête, une image bizarre, beaucoup de couleurs, trop de couleurs, c'était presque agressif et étouffant! Les tapisseries trop riches, les couvertures de lit, les tapis... je secouais la tête, c'était fini mais cela confirmait au moins l'endroit où m'emmenait Elana - «je pense qu'il doit bien être là bas... un endroit qui pue le luxe je pense»
- «Comment tu le sais?»


Mais je ne répondais pas. On avançait rapidement, et une fois devant la porte, j'attrapais une statue de pierre - ou de marbre j'en sais rien - à l'effigie d'une jolie femme dénudée et je la jetais de toutes mes forces à travers la fenêtre! Elana cria mais je tendais ma main en arrière vers elle
«Va t'en. Retourne à l'auberge, vaut mieux pas que tu sois mêlée à ça» - je me précipitais vers la fenêtre et j'entrais, effrayant au passage femme de ménage ou cuisinier ou autre, je m'en cognais et j'attrapais le premier qui passait par là - à savoir surement une servante

«Le gosse avec les cheveux à bouclettes. Il est où. Tu me réponds là, maintenant, tout de suite, sinon vous allez voir ce que Balaïnes a subit ces dernières semaines à cause de l'invasion winghox!» - elle écarquilla les yeux et pointa seulement l'étage du doigt. Je la lâchais et je me dirigeais vers l'escalier, mais l'orphe buffle me barrait déjà la route, et la proprio de la maison close n'était pas loin!

«Je vous conseille de retourner voir ce qu'il reste de votre établissement. Je crois bien qu'il a cramé» - et moi, je faisais craquer mes phalanges en fixant l'orphe buffle d'un air mauvais - «et toi, je te préviens. J'ai tenu tête à un bison une fois, et crois moi, t'as pas la tête aussi dure!» - s'il bouge pas, à trois c'est moi qui charge..; un.. deux..

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Benedikt » 10 Oct 2014, 18:48

Le grand fracas qui résonna au rez-de-chaussée eut le mérite de figer à la fois Benedikt et son ancien client. L’homme allait lui jeter un regard mauvais comme s’il savait d’avance que c’était sa faute ; mais le petit botaniste, lui, en avait déjà profité pour se glisser hors de son étreinte, et hors de portée du poignard qu’il avait sous la gorge. Apparemment pas assez vite, pourtant, parce que ce fut seulement pour se faire attraper à nouveau, et une bagarre s’en suivit immédiatement. Son adversaire était plus grand et musclé que lui, mais Benedikt se débattait tellement comme un diable qu’il finit par réussir à lui arracher des mains son arme et retourner la situation.

Pendant quelques secondes, les deux hommes se regardèrent dans les yeux, et puis le sourire qui anima le visage de son ancien client le déstabilisa un peu.
« Hé bien, tu vois quand même qu’au final, c’est toi qui demande. Et dire que tu faisais tant d’histoires à me supplier il y a cinq minutes. » - le petit botaniste resta interdit un moment, les sourcils froncés, à renifler des larmes qu’il haïssait de montrer mais n’arrivait pas à retenir. Jusqu’à ce que des mains se frayent sur ses cuisses, et qu’il réalise ce dont il parlait. Benedikt était à califourchon au-dessus de lui pour l’empêcher de bouger.
« Vous… Vous êtes répugna-ant. Lâchez-moi tout de suite. Ou je vous tu-ue. » souffla-t-il en hoquetant.
« Oh, je t’en prie, tu ne voudrais pas t’abaisser à ça, n’est-ce pas, à devenir un meurtrier. La dernière fois ne t’as pas servi de leçon ? Je ne donne pas cher de ta peau si on te jugeait pour le meurtre d’un duc… »
Le petit botaniste appuya un peu plus la lame du poignard contre la gorge de l’homme, ce qui apparemment ne l’effrayait pas tant que ça parce qu’il glissa ses paumes à plat sur lui, de plus en plus haut et comme un jeu. Benedikt ne put retenir qu'un instant seulement la rage qui brûlait ses veines.

« LÂCHEZ-MOI ! » lui hurla-t-il plusieurs fois, jusqu’à ce qu’il plante brusquement le poignard profondément dans sa poitrine.
Benedikt mit une seconde avant de se relever et de réaliser qu’il venait de tuer l’homme allongé sous lui. En reculant, il heurta le foyer de la petite cheminée de la chambre, renversant le bocal plein de feunetons posé dessus et qui se brisa en mille morceaux sur le parquet. Le petit botaniste n’avait aucune idée de ce qu’il faisait lorsqu’il en attrapa un à pleine main malgré la brûlure contre sa paume, pour le fourrer dans un paquet de draps qu’il venait d’attraper sur le lit. Le tout prit immédiatement feu, et les trois autres insectes, de toutes manières, avait eux déjà fait de même au tapis épais qui occupait une grande partie de la pièce.

Benedikt resta un moment encore planté au milieu de la pièce avant de reculer à petit pas, jusqu'à sentir le bois de la porte à double battant dans son dos. Il regarda la chambre entière devenir le foyer d’un incendie qui grandissait rapidement grâce à l’aide des feunetons, inconscients du désastre qu’ils provoquaient. Et ce ne fut que lorsque la fumée devint trop irrespirable que le petit botaniste finit par sortir de la pièce, laissant la porte ouverte.
Les fracas qui venaient du rez-de-chaussée avait complètement disparus de son esprit, et lorsqu’il descendit avec un calme inquiétant l’énorme escalier en marbre, il se figea à mi-hauteur en voyant Vrass, l’orphe buffle et la gérante de la maison close, les deux premiers en train de se battre, la dernière en train de hurler pour demander des explications au tatoueur. Elle finit tout de même par l’apercevoir en premier, étant la moins occupé, et le regarda avec des yeux ronds.

« Où est le Duc ?! » vociféra-t-elle, mais sa question semblait presque ne pas en être une.
Benedikt était resté silencieux et immobile, mais ses vêtements déchirés couverts de sang, et les bruits et odeurs qui provenaient d’en haut ne laissaient guère beaucoup d’hypothèses sur la base d'un "tout va bien, il prends le thé". Il ne finit par poser son regard sur quelqu’un que lorsqu’il se mit à parler au tatoueur ; l’orphe buffle avait arrêté de se débattre de son emprise, confus de la situation et attendant des ordres de sa patronne, sauf qu’ils n’arrivaient pas.
« Vrass, s’il-te-plait, vas-t-en. » murmura-t-il, sans rapport avec la question qu'on lui avait posé, mais le petit botaniste n'avait pas l'impression de pouvoir y répondre. Les causes de l'absence du Duc étaient simples, dire "je l'ai tué" l'était moins.

Est-ce que assortir les incendies, c'est de mauvais goût ? XD Ah oui, désolé si c'est pourri, j'essaye quand même de rp...

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Vrass Rannveig » 11 Oct 2014, 17:38

Honnêtement, je n'étais plus à ça près. J'avais déjà foutu le feu à un établissement d'Aspasie, je savais que j'aurai des emmerdes avec Manölis, mais au moins avec celui d'Aspasie, c'était facile de s'arranger. Je lui proposais une petite distraction dans son arène de monstres et en général je m'en sortais, et en prime à moi, ça me fait de la pub! Mais encore faut-il que je m'en sorte vivant de cet endroit! Ce putain de buffles a des cornes qui valent largement les miennes quoi! Mais je savais qu'en dehors de ça, il ne devait pas avoir ma constitution physique, donc je comptais bien jouer là dessus!

Mais si j'avais espéré que l'autre connasse se barre vite fait pour voir son établissement, il n'en était rien. Elle était toujours là à essayer de me donner des explications lorsque je me mis à charger l'orphe! Nos têtes s'étaient entrechoquées exactement comme deux bouquetins dans les montagnes, le bruit était assourdissant et me vrillait le cerveau, mais avec mes vertèbres bien alignées, je tenais bon alors que lui avait légèrement reculé sur l'impact! J'en profitais pour donner un bon coup de poing dans le creux de l'épaule afin d'essayer de la lui déboîter, puis on se séparait, j'esquivais un coup de poing avant de m'en prendre un quand même, et je prenais mon élan pour lui coller une baigne aussi et on se mettait à s'éloigner de l'escalier alors que l'autre folle continuait de hurler pour avoir des explications

«Tu vas la fermer ta gueule oui? Ta baraque est en flammes, j'te dis!!! Tu veux pas aller voir ailleurs si j'y suis?» - et pour avoir perdu du temps à lui répondre, je me prenais un coup de poing dans l'estomac et le gars en fut quitte pour un nouveau coup de tête en pleine tronche pour la peine, jusqu'à ce que Benedikt arrive et qu'on se repousse l'un l'autre... la proprio n'était toujours pas partie et le fixait avec des yeux ronds en demandant où était le Duc, mais moi ce que je regardais, c'était le sang sur ses vêtements! Et il me demandait de partir? Non mais il rêve là!!

Je donnais un violent coup de coude dans le nez de l'orphe buffle en passant et il fut suffisamment sonné pour que je me précipite vers Benedikt et que je l'attrape comme un sac de pommes de terre! Sur le coup, j'étais sur le point d'utiliser la perle mais en fait... elle était tombée pendant la bagarre! Je ramenais une main à mon oreille, puis je baissais les yeux au sol et je la voyais à quelques pas de moi
«Et merde!» - je me précipitais pour la ramasser, Benedikt sur mon épaule au moment où les portes du manoir se défoncèrent et où les gardes de Manölis entrèrent à toute vitesse! Le feu se répandait au premier étage mais ils pointaient tous leurs armes sur moi

«Vrass Rannveig! Vous êtes en état d'arrestation! On doit vous conduire chez le Seigneur Manölis immédiatement!»
- «Arrêtez le!! Arrêtez le!! Lui là! Le petit sur son dos!! Il a tué le Duc!!»
- hurla la proprio comme une folle! Ni une ni deux, on se retrouvait encerclés et les gardes m'arrachèrent Benedikt du bras, je ne pouvais plus me téléporter à présent puisque je ne le touchais plus. Bordel.. on n'avait pas besoin de ça! Je me tournais vers le gosse d'un air désolé, si seulement j'étais arrivé plus vite...

«Ça va aller... tu me laisseras parler à Manölis ok?» - on me mettait de gros fers avant qu'on ne se mette en route. Les gardes ne se souciaient même pas d'aller vérifier à l'étage - ils allaient pas risquer leur peau - et déjà on créait un chef d'accusation sur Benedikt pour meurtre... ouais ben l'avis de recherche n'allait pas durer longtemps vu qu'on était déjà capturés.

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Benedikt » 12 Oct 2014, 01:48

Le petit botaniste regarda Vrass avec un air choqué lorsqu’il parla de le laisser parler chez Manôlis.
« Non, non, non… » Benedikt tourna la tête vers les soldats qui attachaient le tatoueur. « Non, Il n’a rien fait, vous pouvez le laisser partir, pourquoi vous voulez l’arrêter ! »

Aucuns des soldats ne prit la peine de lui répondre, préférant lui ordonner de se taire sous peine de se prendre une torgnole qu’il n’oublierait pas. Bon, ils n’étaient pas là pour donner des explications. Mais le petit botaniste eut de toutes manières sa réponse lorsque la gérante se mit à vociférer sur Vrass à propos de son bordel réduit en cendres, maintenant qu’elle avait plus qu’une preuve que ces paroles n’étaient pas du vent - et puis il fallait bien changer de sujet de temps en temps -. Elle avait l'air un peu folle, à présent, et embêtait tellement la garde qu’ils finirent par la laisser avec un des soldats pour qu’il s’occupe d’elle, mais pas avant de pouvoir leur lancer :
« Je serais à votre exécution demain et je vais y prendre un malin plaisir ! »
Benedikt n’osa plus jeter un coup d’œil dans la direction du tatoueur de tout le chemin vers la demeure de Manôlis. La plupart des gardes étaient à cheval, mais certains marchaient maintenant à leurs côtés pour prévenir une tendance de fuite ou une bagarre ; pourtant bien peu probable vu l’attitude de leur deux prisonniers, pour l’instant.

Le petit botaniste traîna seulement soudain des pieds au niveau des portes du domaine du seigneur pour se mettre à supplier les gardes de laisser partir Vrass, que tout était de sa faute et qu’il prendrait l’entière responsabilité de ce qui était arrivé, le tout avec un désespoir si enfantin qu’il aurait fait probablement pleurer des mères de famille. Cela semblait avoir beaucoup moins d’effet sur les gardes, malheureusement.
« Oh, tu te calmes, gamin. On s’en fout de ce que t’as à dire, c’est pas nous qui décidons de ce qui va vous arriver. Garde ton petit numéro pour le comte Manôlis. » répliqua sèchement l’un d’eux, de toutes évidences peu amusé, mais cela n’empêcha pas Benedikt de continuer à pleurer, le visage dans ses mains liées, murmurant des excuses continuelles à l’encontre de Vrass. Pour le coup, on avait du mal à croire que la même petite personne venait de tuer quelqu’un. Le soldat derrière lui le poussa à l’intérieur du bout de son arme sans plus de manières.

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Vrass Rannveig » 14 Oct 2014, 16:25

Forcément, Benedikt essayait de me défendre au même titre que j'essayais de le défendre lui. Il ne savait pas ce que j'avais fait depuis son enlèvement, mais il le saurait bien assez tôt. L'espèce de folle menaçait d'assister à notre exécution et je me tournais alors vers elle d'un air mauvais
«Il en faut plus pour exécuter un winghox. C'est pas aussi facile que cramer une maison pourrie» - elle fronça du nez alors que les gardes étaient presque sur le point de l'embarquer elle aussi! D'ailleurs, tant qu'à faire, je me tournais vers eux d'un air sombre - «d'ailleurs, z'êtes au courant de ces gamines qui ont disparu récemment d'Aspasie? C'est sa faute à elle. C'est sa maison close qui les kidnappait et elle les faisait bosser là bas sous la contrainte.»

Oh, je ne cherchais pas à les apitoyer ou autres, juste qu'ils l'embarquent elle aussi tant qu'à faire! Et visiblement, l'un des gardes de Manôlis avait perdu sa fille dans cette histoire et agrippa la femme sans ménagement pour l'entraîner avec nous
«M...mais il dit n'importe quoi!! Mon établissement était plus que respectable!!»
- «Économise ta salive, maintenant que ta maison a brûlé, la fille est libre et à mon avis, elle a déjà filé pour rentrer chez elle»
- et même si elle ne trouvera pas son papa à la maison, pour sûr qu'une fille de soldat de Manôlis, elle va la pourrir jusqu'au bout! Bien fait sale hyène!

Benedikt s'était un peu calmé au fur et à mesure qu'on avançait chez Manôlis, et je me tournais vers le gosse qui essayait d'amadouer les gardes comme il pouvait
«Benedikt... tais-toi. Ce n'est pas en pleurant qu'on obtient la clémence de Manôlis, au contraire, tu vas l'agacer ou alors il prendra plaisir à te voir pleurer et ce sera pire» - ça dépend de son humeur, et je sais plus comment il est celui d'Aspasie, pas comme si je l'avais beaucoup côtoyé!
- «Un connaisseur hein? T'as souvent eu affaire à lui?» - je préférais ne pas répondre. Prenant une profonde inspiration, gardant mes fers baissés, je comptais faire profil bas, mais certaine pas m'agenouiller devant lui. Problème, c'était surement ce qu'il espérait justement. Avoir un winghox à ses pieds serait surement bien jouissif, plus encore que de le conduire à la potence.

Mais Manôlis n'est généralement pas le genre à pendre simplement des criminels, il lui faut du spectacle. Je savais déjà ce qui m'attendait... les arènes d'Ephtéria. Mais la vraie question était de savoir déjà si Benedikt allait devoir s'y coller aussi - et là ce serait plus délicat - et surtout.. quel genre de monstre il va me filer.
Enfin, encore fallait-il amadouer suffisamment le type pour qu'il nous conduise seulement aux arènes.

«Restez la. Il va arriver.»
- «Si j'avais voulu m'échapper, vous vous doutez bien que ce serait fait depuis longtemps.»
- rien qu'avec la perle de Sayah que j'avais remise à mon oreille. Mais l'idée de fuir ne me plaisait pas. Aspasie était un bon endroit pour moi et ma clientèle, devenir une persona non grata ne me faisait pas plus plaisir que ça ici. Mais j'espérais que le fait que je sois un minimum docile plaide en ma faveur.

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Seigneur Manôlis » 16 Oct 2014, 02:46

Les deux hommes avaient été conduit dans une grande pièce qui devait servir de salle de réception. Une immense table en chêne sculpté accueillait quelques chandeliers, et un lustre rempli de bougies éclairait le tout. Il n'y avait pas toute l'opulence de richesse que l'on retrouvait à Guttenvald. Le mobilier était essentiellement composé de vaisseliers bien remplis, preuve que les banquets devaient avoir lieu assez souvent. Quelques tapisseries ornaient les murs. La plupart offertes par les commerçants locaux et représentant le Larme, les moulins, les lavandières.

Mais les deux hôtes du jour n'étaient pas vraiment ici pour admirer la décoration...

L'une des portes du fond s'ouvrit sur Manôlis en personne. Vêtu comme à son habitude de son ensemble proche de l'armure, sa cape rouge sang flottant derrière lui. Les traits creusés sur un air sanguinaire, il s'élança jusqu'à la table devant laquelle il s'arrêta brusquement afin de dévisager ses invités, puis les gardes qui les tenaient toujours en joue du bout de leurs lances. Derrière lui, la porte qu'il avait traversée se refermait sur une drôle de texture opaque et mouvante comme un marais d'encre... à la différence près que la surface tenait à la verticale. Lorsque la porte claqua, l'expression du Comte se radoucit et c'est avec un nouveau regard qu'il avisa l'assemblée. Le Manôlis d'Aspasie reprenait les rênes de ce corps qu'il avait momentanément prêté à un autre Manôlis. Sans doute celui de Balaïne à en juger par l'odeur de poisson qui flottait derrière lui.

« Merci, je m'en occupe.
_ Bien Seigneur... »
S'inclinèrent les gardes en reculant.

Ils jetèrent tout de même un dernier regard à l'attention de leurs prisonniers - et particulièrement vers le winghox - avant de sortir enfin. Le bruit de leurs pas dans le couloir n'alla pas bien loin cependant. Ils se tenaient prêts à intervenir à tout moment.

« Vrass Rannveig et Benedikt Bloom... Je dois dire que vous me décevez beaucoup. Gronda Manôlis avec un drôle de ton débonnaire. Deux commerçants très réputés en Païlandune, suffisamment pour s'être attirés les faveurs de Sayah Cordylus lui-même... Je me serais attendu à davantage de... »

Il s'interrompit pour réfléchir, les yeux plissés sur une tournure de phrase qui ne voulait pas venir.

« ... maturité...? »

Les mains derrière le dos, fier et droit, il se mit à arpenter la pièce de long en large d'un pas tout à fait serein. Il avait l'air ainsi de réprimander deux jeunes enfants. Autant dire que son lui de Guttenvald les aurait fait exécuté sans plus tarder. Il s'en serait même chargé personnellement avec grand plaisir ! Par chance pour ses deux prisonniers, sa personnalité d'Aspasie était bien plus clémente. Malgré tout, il ne pouvait pas se permettre de fermer les yeux sur les crimes perpétrés dans sa ville. Et s'il supportait déjà difficilement que les soldats du Roi fassent régner la terreur par leurs répressions absurdes et injustes, il tolérait encore moins que deux imbéciles se permettent de mettre SA ville à feu et à sang ! Qu'elles qu'en soient les raisons !

« Incendies, meurtres, saccages... Que voulez-vous que je fasse de vous ? À part un exemple, je ne vois pas...! Il s'arrêta subitement de marcher pour leur faire face, l'air beaucoup moins aimable tout à coup. Aspasie commence à en avoir assez d'être malmenée figurez-vous. Un dragon par ici, une voleuse d'enfant par là, et maintenant, vous ! Son regard coula vers Benedikt qu'il fixa avec une déception furieuse. Que Rannveig démolisse tout ce qui se trouve sur son passage passe encore, c'est un winghox et il n'a jamais eu très bonne réputation. Mais vous ! J'aurais espéré que vous vous montriez plus intelligent... plutôt que de faire pire que lui ! Un établissement saccagé... rien que ça ! Sans compter les maisons voisines dans lequel l'incendie s'est propagé... et des morts qui n'ont rien à voir avec un accident ! Des assassins et des imbéciles ! Il se tourna vers Vrass cette fois-ci. Un héros ? Je doute que quiconque vous considère encore ainsi à présent ! En attendant vous serez conduit aux arènes d'Ephtéria ! Sayah sera informé de vos exploits, et je laisse votre sort aux bons soins de sa Majesté le Roi Livian. Que vous vous fassiez dévorer par une meute d'orios ou de teignes enragées, ce n'est plus mon problème !!! Gardes ! »

La porte s'ouvrit aussitôt, à croire que les soldats attendaient la main sur la poignée.

« Ferrez-les moi mieux que ça et transférez-les immédiatement à Ephtéria.
_ À vos ordres Seigneur ! »


En attendant le retour de son soldat, Manôlis croisa les bras. Une dizaine d'autres hommes entrèrent ensuite, prêts à se jeter en même temps sur Vrass pour le maîtriser et pouvoir lui ligoter les pieds dès qu'ils auraient les chaînes à leur disposition...

Je ne sais pas si vous aviez prévu de discuter avec Manôlis, donc je vous laisse intervenir au cas où (je répondrai derrière). Sinon vous pouvez simplement jouer le garde qui revient avec ses fers et prendre la direction d'Ephtéria. C'est comme vous voulez. N'hésitez pas à protester en organisation RP si ça va pas, j'éditerai ;)

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Benedikt » 16 Oct 2014, 22:40

Le petit botaniste renifla en écoutant Vrass.
« Ou-ui. » bredouilla-t-il avant de tenter d’essuyer les larmes qui continuaient de couler malgré lui sur ses joues. Au final, Benedikt se contenta de garder la tête baissée, si bien que s’il avait une idée particulièrement précise de à quoi ressemblait le plancher, le reste de la pièce était beaucoup plus flou.

Il n’avait pas vraiment besoin de connaitre le visage de Manôlis, de toutes manières. Quel intérêt ? Ce n’était pas ça qui allait les sauver. Et pour cause. Au début le seigneur utilisait un ton si paternel de reproche que le petit botaniste se redressa un peu pour le regarder, un peu incrédule.
On aurait dit qu’il allait leur donner deux claques et les envoyer au lit, ce qui avait de quoi donner des espoirs qu’il soit clément ; espoirs rapidement réduits en poudre lorsqu’il déclara qu’ils allaient servir d’exemples, avant de déclarer qu’ils finiraient dans les arènes d’Ephtéria. Benedikt ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. Il n’avait rien à dire, qu’allait-il raconter, des histoires impossibles à croire de bordel qui mettait des jeunes hommes à disposition des aristocrates aux fantasmes contestables ?
Et surtout, Vrass avait dit de le laisser parler, alors il valait mieux de pas commencer à raconter des idioties qui n’allaient pas arranger leur cas.

Le botaniste laissa les gardes les ferrer d’après l’ordre de Manôlis et les suivit sans un mot dehors. Il y avait pas mal de chemin, si bien que Benedikt eu tout le loisir de se blottir au fond de la carriole sensé les emmener à Ephtéria, mort de honte et de désespoir. C’était sa faute de A à Z s’ils étaient dans ce pétrin et il pouvait difficilement se pardonner d’avoir entrainé Vrass là-dedans. Il s’était rarement senti aussi misérable dans sa vie, mais parvint quand même à trouver le courage de ramper plus près du tatoueur pour demander avec hésitation :
« Vrass, tu m’en veux beaucoup ? Tellement que tu me pardonneras jamais ou juste un peu moins ? » bredouilla-t-il tout bas avant de continuer encore plus bas. « Je suis vraiment désolé, je voulais pas… que ça finisse comme ça… »

Il releva la tête pour jeter un rapide coup d’œil à Vrass. « Pourquoi tu… tu as mis le feu là-bas ? »
Le petit botaniste imaginait que probablement, le tatoueur allait se mettre en colère de l'entendre, sans se demander pourquoi il ne l’avait pas fait avant, mais il n'avait pas pu s'empêcher de venir auprès de lui. Il y avait bien d’autres questions qui lui venaient à l’esprit, comme celle à propos des bestioles contre lesquelles ils allaient devoir se battre, mais ça, personne ne pourrait y répondre à part le roi Livian. Allaient-il les combattre à deux ou chacun de leur côté ? Benedikt se fit la réflexion qu’il n’avait aucune chance de toutes manières contre un troupeau de teignes. Ce serait bien fait pour lui.

J'ai imaginé qu'on pouvait filer de chez manôlis tout de suite mais si tu as quelques chose à rajouter Vrass, dis-moi, j'éditerais sans problème !

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Re: Et on enchaîne!

Messagepar Vrass Rannveig » 16 Oct 2014, 22:55

Je préfère clôturer ici mais en répondant quand même à Manölis avant. Sayah ou Omniscient pourra nous ouvrir rapidement un sujet aux arènes d'Ephtéria pour décider des monstres qu'on aura à affronter ou bien tu ouvriras en décidant tout seul ;)

Rester calme, quoi qu'il arrive. Les remontrances de Manölis étaient justifiées, aussi je ne bronchais pas vraiment. L'idée d'être un exemple par contre me plaisait beaucoup moins et je me mettais à plisser des yeux avant de me redresser. On raconte que Manölis est indestructible. Je n'ai jamais su d'où venait cette réputation et c'est surement la raison pour laquelle il est encore en vie. Cependant, je n'ai pas l'intention de me laisser faire pour autant, bien que je ne vais pas chercher l'affrontement

«Il serait peut être intéressant de chercher à savoir pourquoi Aspasie est ainsi la source de tant de malheurs. À croire qu'elle n'est pas bien protégée par ceux qui devraient la garder non? Faut qu'on m'explique comment on en arrive à demander à des étrangers de retrouver des gamines disparues lorsqu'il y a tout un troupeau de soldats chargés de les protéger! Et faudra aussi réfléchir à pourquoi, juste après que j'ai foutu le feu à une simple baraque, toutes ces filles vont miraculeusement réapparaître chez leurs parents, mais plus vraiment très fraîches...» - Manölis n'était pas con. Il est sournois, vicieux, enfoiré, pervers, mais pas con. Je savais au fond que même s'il ne me considérait ni comme un héros, ni comme quelqu'un d'appréciable, que je n'étais pas de ceux qui foutent le feu à un établissement sans raison.

À défaut d'être payés pour la mission pour laquelle on s'était engagés nous-mêmes, l'annonce allait pouvoir disparaître des panneaux d'affichage, le temps que la connasse de patronne parvienne à ouvrir un nouvel établissement. Mais pour l'heure, on était emmenés.
Benedikt craignait pour sa vie, normal. Pour ma part, j'essayais surtout de prier pour qu'on ne tombe pas contre une créature trop dangereuse. Cela dépendrait de l'humeur de je sais pas qui. Le Roi, Sayah, allez savoir. Si le but n'était que d'amuser la galerie, ça irait. Si l'on cherchait vraiment à nous tuer, ce serait plus problématique.

On nous faisait donc monter dans le train en partance pour Ephtéria, mais alors qu'on s'apprêtait à monter, Paëly se dirigea droit sur nous et m'attrapa d'abord par la taille en pleurant
«P.... pardon! C'est ma faute!! Vous m'avez sauvée et...» - les gardes tentèrent de lui faire lâcher son étreinte, mais elle se jeta au cou de Benedikt avant de se mettre à hurler - «ils nous ont sauvées!!! Vous ne pouvez pas les emmener!!»
- «Paëly.. laisse. C'est pas grave. On s'en sortira.»
- les gardes de Manölis ne sont pas des tendres. Ils l'attrapèrent et la jetèrent plus loin avant de nous faire monter de force dans le train. Je m'asseyais en face de Benedikt qui semblait croire que je lui en voulais?

«Dis pas de conneries. C'est pas toi qui m'as dit de foutre le feu à l'établissement. Crois moi, j'ai besoin de personne pour me mettre dans les ennuis. Pour le moment, la seule chose que je te demande, c'est que quoi qu'il arrive, tu restes en vie. J'ai pas spécialement envie d'aller te chercher dans les limbes..» - lui comme moi, on a déjà donné. On sera dans combien de temps à Ephtéria?


Petit DF pour le joyeux cheminot? ça passe?

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