===================================
Forcément, une mission d'escorte d'un convoi, on savait déjà qu'on y laisserait quelques plumes, mais j'avoue que je ne m'attendais pas à ce point là. Un convoi soit disant chargé de tissus et de poteries se révélait en réalité chargé d'un coffre avec des bijoux et autres pierres précieuses. Rien d'étonnant à ce que des brigands se chargent sans arrêt de venir le piller à la moindre occasion, et encore moins étonnant qu'ils soient aussi bien organisés. Un orphe amphibien pour les piéger lorsqu'ils allaient boire, un orphe chien pour les pister à distance, probablement un ayant un œil d'aigle et excellent archer - une femme en fait - et un caméléon pour les suivre à distance sans se faire repérer. Évidemment quelques gros bras aussi, mais dans l'ensemble oui, on voyait bien qu'ils étaient doués.
On s'en sortait plutôt bien, surtout grace aux soins de Benedikt, le chariot était en piteux état, mais au moins ils avaient bon espoir que ce soit la dernière fois que ce convoi se ferait attaquer puisqu'on avait réussi à capturer tous les voyous. À chaque fois qu'on s'arrêtait à un point d'eau, je remplissais un pot d'eau pour asperger l'orphe amphibien histoire d'éviter qu'elle ne nous claque entre les doigts en se déshydratant. Phaerör était trop blessé pour que je grimpe sur lui, j'avais réussi à le soigner avec des potions de Benedikt, mais un saut à l'animalerie ferait peut être du bien, et pour Pomporo aussi. Quant à nous, bah moi je suis un winghox donc ça va, j'ai plutôt bien encaissé, le dos en miette et une blessure au crâne, mais rien de méchant... le botaniste s'en était sorti avec une belle blessure à la cuisse.
Je n'étais pas fâché de voir Aspasie, et je fus surpris de voir que des gardes nous attendaient?
«Le Seigneur Manölis a bien cru que vous n'arriveriez jamais!» - je me tournais alors vers le marchand qui s'empressait d'approcher pour expliquer la situation
- «Tout va bien! Grace à ces jeunes gens, tous ces voyous qui nous ont causé des problèmes par le passé pourront être mis sous les verrous! La cargaison est sauve!»
- «Tant mieux. Le Seigneur commençait à en avoir assez de ces pertes regrettables. Ce sont eux?» - il désigna ceux qui étaient attachés derrière le chariot et j'approuvais d'un signe de tête. Contrairement à Benedikt, je me foutais pas mal de ce qu'ils allaient devenir, mais surement qu'ils allaient être interrogés au cas où il y ait un espoir de récupérer les butins volés avant.
Les soldats embarquèrent les prisonniers, alors que le chef prenait le coffre avec les bijoux. Tout le monde descendait et le marchand se tourna vers nous avec un sourire fatigué
«Merci.... et désolé pour tout ce que vous avez pu endurer.»
- «Si vous bossez pour Manölis, y'a rien d'étonnant en fait...» - mais au moins, il fut honnête. et nous paya notre dû, je regardais la gamine qui me fixait en rougissant avant de me faire signe de me pencher. Je la voyais venir aussi je m'avançais quand même un peu, mais pas trop. Juste assez pour qu'elle me fasse quand même une bise sur la joue avant de me remercier et filer voir son père. Je soupirais en me tournant vers Benedikt
«Ah les gosses... de plus en plus précoces. M'enfin, elle est mignonne.» - j'attrapais Benedikt par le cou et on se dirigeait vers l'auberge la plus proche. Là, on avait besoin d'un bon repas, d'un vrai... puis d'une bonne nuit de sommeil après une bonne partie de jambes en l'air et un bon bain! Ouaip! C'est la fête!