Paf, boum, plouf !

Au nord, entre Ephtéria et Balaïne, Aspasie est déposée en bordure de fleuve. Plaque tournante du commerce, c'est également une ville très prisée pour sa beauté sereine et ses plages paisibles.

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Re: Paf, boum, plouf !

Messagepar Sinnæus Notos » 29 Nov 2015, 14:25

Si la surprise de Bell n’avait rien d’étonnante — qui aurait pu s’attendre à ce que quelqu’un comme lui transporte dans son petit sac de voyage de tels bijoux ? —, la question qu’il lui pose prend en revanche l’orphe de cours. Il peut vraiment l’imaginer en aristocrate, après le temps qu’ils ont passé ensemble ‽ C’est vrai qu’il n’a pas exactement l’habitude de fréquenter la haute société, mais il est presque sûr qu’il n’a rien de comparable avec leur élégance et leur charisme naturels…

Il laisse échapper un petit rire à cette idée, qu’il réprime bien vite en réalisant que son ami pourrait croire qu’il se moque de lui alors que ce n’est évidemment pas du tout le cas, et secoue doucement la tête de gauche à droite tout en répondant, une note d’amusement demeurant dans sa voix :

« Non ! Ils sont à ma sœur. Comme elle s’inquiétait pour moi, elle voulait être sûre que j’aurais un moyen d’avoir des sous rapidement si jamais j’en avais besoin… En cas de problème imprévu ou ce genre de choses. »

Sin’ est ravi de voir que son prêt plaît à son ami, et un large sourire se dessine sur ses lèvres quand il le remercie, les plumes voletant joyeusement sur son crâne. Il n’en hoche pas moins la tête avec sérieux au conseil du danseur — auquel, pour une fois, il avait pensé tout seul. Ah ça oui, il y fait attention, il a bien l’intention de les rapporter à Cendre quand elle rentrera ! En espérant ne pas se retrouver dans une situation assez fâcheuse pour qu’il en vienne à être obligé de les vendre, évidemment…

Avec ses bijoux et la cape en velours qu’il vient de sortir de son sac, Bell a vraiment de l’allure, et l’orphe l’observe avec un regard admiratif. S’il ne s’imagine pas crédible une seconde dans un rôle de noble, il trouve en revanche que son ami le remplit à la perfection. Peut-être — sans doute, en fait — à cause de son entraînement de danseur, il a une élégance naturelle dans les gestes qui se marie infiniment bien avec son costume, aussi simple soit-il.

« Ça te va drôlement bien ! T’es beau comme ça. »

Enfin, il ne veut pas dire qu’il n’est pas beau sans, mais… Bref. Rougissant furieusement, l’orphe préfère se concentrer subitement sur le paysage en train de défiler, plutôt que d’essayer de se plonger dans des explications embrouillées, se connaissant assez pour savoir qu’elles n’arrangeront de toute manière rien, et qu’il risquerait même de s’enfoncer encore plus.

Son moment de gêne fini par être dissipé par l’arrivé d’un trio à la mise riche. L’orphe sursaute légèrement à leur arrivée, mais s’en tient à son rôle, qui ne lui demande d’ailleurs pas beaucoup d’efforts : après les avoir silencieusement salués, à l’instar de Bell, il lui suffit de rester dans son coin sans rien dire, laissant au danseur le soin de faire la conversation. Il observe et écoute, veillant tout de même à ne pas avoir l’air d’épier, admirant le talent de Bell à rester dans son rôle sans s’émouvoir, quand lui aurait déjà bafouillé vingt fois au moins.

Quand la conversation se porte sur lui, il écarquille légèrement les yeux et les plumes de sa tête se redressent, surpris et mal à l’aise de se retrouver centre d’attention. Il se met à rougir, non pas à cause de l’insulte, qu’il ne relève pas et ne prend pas comme telle, mais à cause de la façon dont son ami prend sa défense. Il en est touché, mais en même temps, il ne pense pas mériter que quelqu’un se fasse réprimander de cette façon à cause de lui…

Reprenant son rôle, il prend la parole, en s’efforçant d’imiter de son mieux les façons de parler qu’il a entendues les quelques fois où il a porté un message dans les riches demeures de Tib’Koh.

« Vous ne devriez pas être aussi dur avec cette dame, monseigneur, je suis sûr qu’elle ne pensait pas à mal. Peut-être que mes congénères sont inconnus dans ce pays. »

En réalité, il est presque sûr que non, puisqu’il en a croisé depuis son arrivée, mais il préfère lui laisser le bénéfice du doute. Et puis peut-être qu’il n’y en a pas parmi la noblesse ? Ça lui semblerait étrange de faire des distinctions sur ce genre de choses, mais après tout il ne connaît pas grand-chose de cet endroit… Quoi qu’il en soit, il se tourne vers la jeune femme pour s’adresser à elle, hésitant, sa timidité naturelle pouvant passer pour la crainte d’un serviteur à adresser la parole à une personne d’un rang social bien plus élevé sans y avoir été invité.

« Je suis un Orphe, madame. Là d’où je viens, nous sommes des personnes comme tout le monde, simplement avec une apparence un peu différente. »

Il lui sourit gentiment, espérant très fort qu’elle ne va pas s’offusquer qu’un simple domestique ose lui parler, ou croire qu’il la prend de haut, alors que lui n’essaie que de calmer les choses…


Vraiment vraiment désolée pour le délai de réponse >_< J’espère que je te donne assez de matière pour la suite, n’hésite pas à me dire si tu veux que je change quoi que ce soit !

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Re: Paf, boum, plouf !

Messagepar Bell Petipa » 12 Déc 2015, 17:26

Bell souffle par le nez, apparemment encore plus contrarié d’entendre son compagnon de route essayer d’excuser les deux pimbêches. Sinnæus a probablement raison puisque ça leur évitait aussi d’attirer l’attention, mais le danseur, lui, n’est pas aussi humble et facile que son ami orphe. Ce surplus de caractère se voit d’ailleurs très bien dans sa mine boudeuse :
« Eh bien, si on est ignorant, on peut au moins être délicat. Est-ce que ce n’est pas censé être un trait féminin important ? »
Cette fois, la jeune femme qui avait voulu lui parler fait clairement la tête elle aussi et réplique « Ah ! Vous n’êtes pas spécialement poli vous nous plus... » avant de se retourner à nouveau vers la voisine et se remettre à discuter avec elle, jetant de temps en temps des coups d’œil vexé dans la direction de Bell. Ce dernier, lui, ne se sent aucunement coupable, mais la présence de spectatrices l’empêche de discuter comme il voudrait, et comme il n’est pas si bavard d’origine, il se perd simplement dans la contemplation du paysage.

Le voyage est de toutes manières plutôt long, au final. Plus long que ne l’avait imaginé Bell, qui commence sérieusement à bailler, ensommeillé par le défilement des vaches et des moutons dans la campagne.
Jusqu’à ce que les contours lointains d’une grande ville ne stimulent à nouveau son esprit ennuyé. Le danseur se redresse et lance un sourire à Sinnæus.
« On est bientôt à Ephtéria ! Viens, on va dans le couloir, on verra mieux le paysage. » déclara-t-il bien vite, sortant du compartiment.

Effectivement, on voyait mieux là, avec cet enfilement de vitres qui n’avaient aucuns murs pour être arrêtées. Mais il n’y avait malheureusement pas que ça… Bell n’eut que quelques secondes pour admirer le paysage avant qu’une conversation malencontreuse n’atteigne ses oreilles. Au bout du couloir, il y avait deux hommes en uniforme qui d’après ce qu’ils disaient… vérifiait les billets de tout le monde. Oups.
Le danseur se tourna vers son compagnon avec seulement une pointe de culpabilité dans les yeux, et se pencha vers lui pour chuchoter : « Il y a des contrôleurs, on s’en va. »
Il lui attrapa le poignet pour l’entrainer – pas trop rapidement afin que ce ne soit pas trop suspect – vers l’autre bout du couloir, sans qu’il ne vienne lui demander ce qu’était un contrôleur en perdant le temps précieux qu’ils avaient. Malheureusement pour eux, ce wagon-là menait à un autre qui contenait autant de contrôleurs que le leur, Bell pouvait les voir à travers les vitres de la porte étroite.

« Okay … Attends voir… »
- Le danseur avait beau réfléchir, ils étaient un peu fait comme des rats, là. À moins que… il y avait bien une porte de sortie, mais c’était bien ce qu’elle était ; une porte de sortie vers un quai qui n’existait pas, c’est-à-dire la terre rugueuse de la campagne quelques mètres en-dessus. Bell colla son nez à la vitre et regarda le sol défiler. Ils étaient dans un recoin caché par les compartiments, heureusement, aussi ils ne pouvaient pour l’instant pas encore attirer l’attention des contrôleurs de l’autre côté.
Le danseur ouvrit la porte, et le vent s’engouffra aussitôt dans le wagon, secouant leurs vêtements. Puis se retourna sur Sinnæus : « Heu, tu peux voler, toi, mais est-ce que tu ne pourrais pas me porter en même temps ? J’ai pas trop l’habitude de sauter des trains en marche, je dois avouer. »
Bell se fit quand même la réflexion qu’ils avaient de la chance qu’ils soient déjà si près d’Ephtéria. Ils n’auraient qu’à marcher un peu à travers champs pour retrouver la ville. Mais avant ça, déjà, le danseur devait plutôt se préparer à sauter dans le vide.

Désolé de répondre si tard... :'( Les vacances de Noël arrivent par contre, alors j'aurais plus de temps ! :mdr:

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Re: Paf, boum, plouf !

Messagepar Sinnæus Notos » 13 Déc 2015, 18:20

Sin’ s’inquiétait d’offenser la Dame en se permettant de lui adresser la parole, mais elle n’a même pas le temps de répondre que Bell a déjà lancé, du tac au tac, une réplique acerbe qui laisse l’Orphe sans voix ; c’est tout juste s’il se retient d’en rester bouche bée. Il est tenté de dire à son ami qu’il n’y a pas lieu de réagir aussi vivement, mais il se rappelle au dernier moment de son rôle de domestique et, se rendant compte que ce genre de remarque ne collerait pas au personnage, il garde finalement le silence.

Il jette un léger regard d’excuse à la Dame, puis un, un peu plus ambigu peut-être, à Bell. C’est qu’il s’inquiète aussi qu’il puisse lui en vouloir. Le danseur s’est montré acerbe contre la jeune femme, mais il n’avait pas non plus l’air ravi que Sin’ essaie de l’excuser comme il l’a fait… Il finit par se tourner vers la fenêtre et laisser son regard se perdre sur le paysage, mais, même s’il le trouve toujours aussi beau et impressionnant, il a du mal à retrouver son enthousiasme d’un peu plus tôt.

C’est donc un voyage assez morne, qui lui donne l’impression que le temps a décidé de s’étirer juste pour l’embêter. De temps en temps défilent par la fenêtre des choses qu’il ne connaît pas, qu’il trouve bizarres ou étonnantes, et il a presque à chaque fois un mouvement pour se tourner vers son ami et l’interroger à ce sujet, mais se ravise toujours. Peut-être que Bell lui en veut toujours et préfère qu’il ne l’embête pas… Et de toute manière, les autres gens sont toujours là, et un domestique ne pose pas ce genre de questions à son maître. Alors il continue de se taire, attendant d’arriver tout en caressant Pip’ ou en lui donnant une friandise piochée dans son sac de temps en temps.

Un autre détail auquel il n’avait pas pensé, c’est qu’il n’a pas tellement l’habitude de rester immobile aussi longtemps. Il commence à ne plus tenir en place, et doit faire un effort conscient pour empêcher ses jambes de s’agiter, mouvement qui reprend dès qu’il laisse son esprit divaguer un peu sur le paysage. C’est donc avec un soulagement certain qu’il accueille la proposition de Bell — qui ne semble finalement pas fâché contre lui ! Il attrape son sac et se retrouve hors du compartiment en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, prenant tout juste le temps d’adresser un petit salut poli au groupe de nobles toujours assis.

Malheureusement, l’Orphe n’a guère le temps de profiter de la vue et de sa bonne humeur retrouvée que déjà son ami l’entraîne un peu plus loin. Il n’a pas non plus le temps de lui demander ce qu’est un contrôleur, mais l’air coupable de Bell et sa remarque au début du voyage suffisent pour qu’il ait sa petite idée sur la question.

Pendant que le danseur réfléchit, Sin’ ne peut que lancer des regards un peu perdus de chaque côté. Il ne sait ni quoi faire, ni réellement ce qu’ils risquent… Enfin, ils ne vont quand même pas se retrouver en prison pour ça, hein ? C’est juste une petite bêtise, le genre qui, au village, donne le droit à un sermon, peut-être à se retrouver de corvée de nettoyage de fontaine pendant une semaine, mais rien de vraiment méchant… pas vrai ?

La proposition de Bell lui fait oublier ses inquiétudes, mais seulement pour en faire naître de nouvelles, bien plus concrètes celles-ci. Il veut qu’ils sautent du train pendant qu’il roule encore ‽ Il jette un regard écarquillé à Bell, puis à la petite fenêtre à travers laquelle le paysage défile à une vitesse affolante. Heureusement, à l’approche de la ville le train a commencé à ralentir un peu, mais ça lui semble encore très rapide…

« Moi non plus, j’dois dire… Je dois pouvoir, mais… La vérité, c’est qu’il n’a jamais essayé de voler avec un passager, et encore moins de décoller depuis un véhicule en mouvement… Mais s’ils doivent en passer par là, il se dit que ça ne vaut pas le coup d’inquiéter Bell encore plus que nécessaire. Je pourrai pas te tenir, explique-t-il en levant les bras pour illustrer son propos. Il va falloir que tu t’accroches à moi. Ça risque de secouer pas mal… »
Une fois la marche à suivre établie — rapidement, parce qu’ils manquent de temps, les contrôleurs commençant à dangereusement se rapprocher de leur semblant de cachette ! — Bell ouvre la porte avant de s’accrocher à Sin’, un bras enroulé autour de son torse et l’autre autour de son cou. On pourrait croire qu’il lui fait un câlin… sauf que ça va être un peu plus violent que ça !

Après une hésitation certaine et une longue inspiration, l’Orphe se lance dans le vide, suivit de près par Pip’. Il avait anticipé le vent latéral, mais pas suffisamment ; il n’a pas l’habitude de vitesses pareil et a dû faire au jugé. Les deux garçons sont donc assez violemment repoussés sur le côté, manquant de peu de percuter le train. Plutôt que d’essayer de lutter contre la bourrasque, Sin’ décide d’en tirer parti et se tourne légèrement pour adopter une trajectoire presque parallèle à celle du train, mais en sens inverse, préférant s’en éloigner progressivement en suivant autant que possible le vent.

Il bat des ailes frénétiquement pour essayer de compenser le poids supplémentaire, mais ne parvient pas à prendre de l’altitude ; au contraire même, il en perd, de moins en moins progressivement. Il a à peine le temps de prévenir Bell avant qu’ils ne heurtent tous les deux le sol, assez violemment. Par réflexe, il a rabattu ses ailes contre lui, en entourant le danseur pendant qu’ils roulent au sol.

Il faut un certain temps, qui lui semble interminable, avant qu’ils ne cessent de rebondir dans l’herbe et s’immobilisent enfin, Sin’ avachi sur son ami. Il se redresse, grimace en sentant une lance de douleur traverser un de ses bras et manquer de le faire retomber sur le danseur, change in extremis ses appuis pour se rattraper sans écraser — de nouveau — son ami, qu’il regarde d’un air inquiet.

« Désolé… Ça va ? Rien de cassé ? »


T’en fais pas pour le délai de réponse, y a pas de souci ! :) J’espère que la réponse te conviendra. n_n J’ai pris quelques libertés avec Bell sur la fin, n’hésite pas à me dire si ça ne te va pas, je couperai plus tôt ou j’éditerai en fonction. :)

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Re: Paf, boum, plouf !

Messagepar Bell Petipa » 14 Déc 2015, 01:17

Bell, le souffle coupé à force d’avoir rebondi par terre, prit une grande inspiration avant de répondre : « Ouais, ouais, je crois bien que j’ai rien de grave… »
Il attendit que Sin’ puisse se redresser pour faire de même et s’épousseter. Hé bien, quelle chute ! Si lui-même n’avait rien de cassé, lorsque le danseur vit la tête que faisait son compagnon en bougeant son bras, il se sentit en revanche assez coupable.
« Alors là, je suis désolé, je dois avouer… » déclara Bell en s’étirant, grognant lorsque certains de ces membres lui disaient qu’ils étaient recouvert de bleus. « C’est clairement ma faute, si on avait attendu de prendre des billets… »
Il n’avait pas trop souffert de leur dégringolade, mais Sinnæus, lui, avait l’air d’avoir mal au bras, et ce n’était pas très étonnant vu qu’il l’avait protégé en l’entourant de ses ailes. Si bien que cette fois, la culpabilité rongea définitivement le danseur. Surtout quand on avait l’air inquiet pour lui comme ça. Sin’ avait vraiment des problèmes avec ses priorités, tiens.
« Ça va, toi ? Bon, je suis vraiment désolé, je pensais pas qu’on devrait sauter du train en marche… Enfin même avec mes excuses, ça change rien. »

Il regarda autour d’eux. Ce n’était que de la campagne, mais Ephtéria était plutôt proche puisqu’on la voyait à l’horizon, et il y avait avant un village qui semblait encore plus près.
« Tu veux qu’on aille là-bas pour voir si on peut trouver une fontaine ou quelque chose comme ça ? On pourra peut-être aussi trouver quelqu’un pour te soigner s’il y a besoin. »
Et puis ils pourraient boire et se reposer un peu après ces péripéties. Même si soigner les blessures était le plus important. Bell avait bien une trousse de secours dans son sac à dos, et les foulures et autres, il connaissait bien à force de danser toute la journée. Mais il n’était pas expert en médecine pour autant et aurait eu beaucoup de mal à vouloir aider Sinnæus. Mieux valait ne pas risquer d’aggraver les choses, surtout que l’orphe oiseau de servait de ça pour voler.
« Bon, mais ça devrait pas être bien grave. » essaya-t-il de le rassurer. « Si déjà tu peux marcher, tout va bien ! »

Bell se mit aussitôt à trottiner vers le village histoire de changer les idées à Sinnæus. Au moins, ils étaient arrivés presque à bon port et pourraient profiter du reste de la journée tranquillement. Même si celle-ci n’allait pas durer très longtemps… Le soleil descendait déjà vers l’horizon. Ils allaient probablement devoir marcher jusqu’à Ephtéria avant la nuit, afin de pouvoir trouver une auberge, c’était probable qu’il n’y en ait pas dans la petite bourgade où ils allaient d’abord tomber.

Le petit village dans lequel ils tombèrent était assez pittoresque pour donner l'impression à Bell de se trouver dans un livre d'image. Ce n'était qu'un petit amas de ferme réunies autour d'une place où trônait un puits, à défaut d'une fontaine. Il y avait même un coq sur un tas de paille, dans un coin ! Le danseur esquissa presque un sourire en repensant à la Basse-ville. Ah ça, c'était un bol d'air frais, c'était clair. Ça aurait été même amusant de tirer sur la corde du puits pour avoir un peu d'eau si ces muscles ne lui faisait pas encore un peu mal. Pour le coup, Bell se contenta de sortir sa gourde pour la remplir et la tendre à Sinnæus.

Non, c'est parfait, t'inquiète. :)

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Re: Paf, boum, plouf !

Messagepar Sinnæus Notos » 26 Déc 2015, 16:14

Sin’ laisse échapper un soupir de soulagement en voyant que Bell n’a rien. Enfin, rien de grave en tout cas, parce qu’à l’entendre grogner, il doit quand même s’en sortir avec quelques bleus. Mais vu les cabrioles qu’ils ont faites en atterrissant, ça paraît plutôt inévitable… Il est par contre étonné de l’entendre s’excuser : ce n’est pas sa faute si l’Orphe a loupé son atterrissage ! Et puis il ne pouvait pas savoir qu’ils allaient devoir sauter en marche…

Il hausse doucement les épaules et répond avec le sourire, malgré la douleur dans son bras :

« Ça ira, j’ai connu pire ! Et pis c’était plus rigolo… enfin, jusqu’à l’atterrissage, en tout cas ! »

Il se palpe le bras avec précaution avant de grimacer un peu. Cassé, sans surprise. Quand il était petit, ça lui pesait de se faire toujours des fractures “pour un rien”, de se sentir différent et de ne pas pouvoir jouer comme les autres enfants parce qu’il risquait toujours de se casser quelque chose si ça devenait un peu trop turbulent, il ne comprenait pas pourquoi il n’était pas comme les autres. Et puis Naja lui a expliqué que les os des oiseaux étaient plus légers pour pouvoir voler, mais que ça les rendait aussi plus fragiles. Si c’était ça le prix pour pouvoir voler, ça valait le coup. C’est un peu pénible bien sûr, mais avec le temps il a fini par s’y habituer.

Il s’accroupit et pose son sac au sol pour fouiller dedans avec son bras valide, avant d’en tirer un morceau de tissu qu’il noue et passe autour de son cou pour y passer son bras en écharpe. S’il avait été malin, il aurait aussi pris de quoi faire des attelles, mais il n’y a pas pensé en partant… Et puis ce n’est pas sûr que ça aurait tenu dans son sac, déjà bien rempli, de toute manière.

En l’occurrence ce n’est pas très grave : comme l’a fait remarquer le danseur, ils sont tout proches d’un village, et Sin’ pourra sûrement trouver ce qu’il lui faut là-bas. Il hoche donc la tête avec conviction aux remarques de Bell, auxquelles il répond avec enthousiasme :

« Je peux marcher sans souci ! Il faut juste pas me demander de voler pour le moment… Mais une attelle pendant quelques jours, et je serai comme neuf ! »

Bon, “quelques” est très relatifs, et les jours se compteront plus probablement en semaines, mais le danseur a l’air de se sentir déjà tellement mal qu’il ne veut pas en rajouter. Et puis il ne mentait pas en disant qu’il a connu pire, ça a l’air de n’être qu’une petite fracture sans trop de gravité. Il a eu plutôt de la chance dans sa chute, ça aurait pu finir bien plus mal pour lui !

C’est donc plutôt de bonne humeur qu’il se relève pour suivre Bell jusqu’au petit village. Pip’, qui avait été séparé d’eux en sortant du train, n’a pas eu trop de mal à les retrouver et les rejoint en route. En arrivant sur place, le sourire de Sin’ s’agrandit encore et son visage s’éclaire d’une joie enfantine. On dirait presque la maison ! Bien sûr, les gens ne sont pas habillés pareil, et l’architecture est différente, mais il retrouve la même ambiance qu’à Kobiki.

Il accepte la gourde que le danseur lui tend avec un remerciement, et il a tout juste le temps de boire avant qu’ils ne se fassent interpeller par un homme assez âgé passant par là.

« Hola les jeunes ! Vous allez à Ephteria j’parie, avec vos baluchons. Vous avez pris le chemin des écoliers dites donc, on est pas tout à côté de la route principale quand même ! »

Puisque c’est lui qui est blessé — et qu’il considère que c’est de sa faute, d’ailleurs —, Sin’ trouve normal de prendre les choses en main, pour une fois, et répond donc au vieil homme amical.

« Oui, on a fait un petit détour… Il rougit légèrement à ce mensonge par omission, mais reprend bien vite : On a eu un petit incident d’ailleurs… rien de bien grave, mais j’aurais besoin d’une attelle je pense. Je me demandais si quelqu’un ici pourrait s’en occuper avant qu’on reparte ? Enfin si ça ne dérange pas trop…
— Oh, pour sûr ! Suivez-moi, j’vais vous emmener voir la Rosette. »


Aussitôt dit, aussitôt fait, ils se retrouvent quelques instants plus tard à frapper à la porte d’une petite chaumière. La situation est rapidement expliquée, et Rosette les accueille chaleureusement avant de s’occuper du blessé, ce qui ne prend guère de temps ; comme il l’avait présumé, une simple attelle suffit. Quand il veut la rémunérer pour ses services, la femme refuse avec le sourire, mais fermeté, le laissant simplement repartir avec l’interdiction formelle d’utiliser son bras pour les trois semaines à venir.

Sin’ en profite pour demander à quelle distance ils se trouvent encore de la capitale, et est ravi d’apprendre qu’il leur reste moins d’une heure de marche pour y arriver. Ça leur laissera amplement le temps de trouver une auberge avant la nuit une fois sur place ! Une fois sur la route, toutefois, une pensée vient assombrir un peu l’humeur légère de l’Orphe, qu’il partage avec son ami sur son habituel ton embarrassé.

« Hm… Ça risque d’être difficile de trouver du travail tant que j’aurai ça, dit-il en désignant son attelle d’un geste. Surtout en tant que messager… Tu crois qu’on aura assez de sous pour attendre que je sois guéri ? C’est que je veux bien faire autre chose en attendant, mais je suis pas très doué pour… quoi que ce soit, en fait. »


Va falloir qu’on pense à ouvrir un nouveau sujet, on est pu tellement à Aspasie là ! :p Comme d’hab, j’espère que la réponse t’ira, sinon tu sais où me trouver. o/

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Re: Paf, boum, plouf !

Messagepar Bell Petipa » 09 Jan 2016, 20:53

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