Quelle plaie !

Imprenable cité ceinte de hauts remparts, Ephtéria est la capitale des peuples du nord. Elle abrite le château du Roi, sa cour, son armée, mais aussi son arène dont les sous-sols sont creusés des geôles tant redoutées.

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Quelle plaie !

Messagepar Solenia vaen Orphelia » 11 Juin 2011, 22:05

Je sortais tout juste de la douche, mes cheveux étaient encore trempés et se collaient dans mon dos, tout le long de ma colonne vertébrale jusqu'à mon fessier, celui-ci inclus. Le nombre de fois où j'avais entendu les gens s'extasier de ma longue chevelure ne m'étonnait plus, et le nombre de fois où des roturiers m'avaient suggérés de les couper un peu n'était pas non plus surprenant. Mais en général je répondais simplement d'un coup de griffes, car le premier qui oserait ne serait-ce que penser à m'arracher un seul et unique cheveux devrait subir mon courroux. C'était la chose dont j'étais la plus fière, alors penser à avoir les cheveux courts serait réellement désagréable pour moi. Enfin, pour l'instant je traversais mon salon dans le plus simple appareil, l'un de mes larbins chargés de nettoyé l'intérieur de la maison me regardant longuement. Je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir en réalité, je savais que j'avais un corps qui attirait forcément le regard, alors si c'était déjà le cas lorsque j'étais vêtue, il était logique que les êtres primitifs désirent ce que possédaient les êtres supérieurs. Enfin, à être aussi insistant je me voyais dans l'obligation d'arborer un regard sévère car il ne faisait pas son travail pendant ce temps là, et lorsqu'il remarqua que j'étais de mauvaise humeur il détourna très rapidement les yeux pour retourner à la tâche pour laquelle je le payais. Franchement, il faudrait que j'ai un peu plus de personnel féminin, mais j'avais parfois envie de m'amuser avec certains d'entre eux, et les filles réactivent de mon physique étaient déjà moins courantes. Tant pis…

J'arrivais donc dans ma chambre et je m'approchais donc de mon placard, ouvrant celui-ci afin de saisir la même robe que j'avais ce matin en me réveillant sur ma terrasse. Bien sûr ce n'était pas la même mais simplement un modèle du même type, j'étais bien trop gracieuse pour me permettre de porter trop longuement les même vêtements, et j'ouvrais alors un tiroir afin d'attraper quelque chose à mettre sous ma robe. Toutefois, je ne mettrais pas de soutien-gorge, ils avaient un peu trop tendance à me compresser la poitrine et ils étaient bien trop peu confortable. Il faudrait que j'aille dans la Basse-Ville pour m'en procurer des plus agréables mais il était assez difficile de faire passer ce genre de chose à l'intérieur d'Éphtéria. C'était assez logique en soit : la vie ici était bien moins évoluée que celle des Ghettos, et la plupart des habitants n'avaient même jamais mis les pieds en dehors de la ville où ils vivaient, aussi je devais sans doute me considérer comme chanceuse en réalité. Mais de mon point de vue, cela n'était qu'une malédiction : savoir qu'il existait un tel confort sans pouvoir y accéder était horrible. Pourquoi ne pas habiter dans la Basse-Ville alors ? Je trouvais la ville bien moins chaleureuse, alors qu'Éphtéria était réellement belle en comparaison. Et puis, je savais que Vilal avait toujours aimé lui aussi cette ville, aussi si je voulais le retrouver il était plus logique que je commence par là.

Je m'habillais tout juste, portant ma magnifique robe bleue, et je passais mes deux mains dans mon cou afin de placer mes cheveux par dessus mes vêtements et non plus en dessous. En temps normal j'aurais demandée à une servante de venir m'aider, mais là j'étais un peu pressée, aussi je pouvais parfaitement me débrouiller moi-même. J'attrapais alors des chaussures à talons et alors que je m'apprêtais à les mettre j'entendais quelqu'un frapper à la porte, et après une brève seconde où le silence régna je voyais l'une de mes charmantes servantes ouvrir.

« Excusez-moi mada… »
- Mademoiselle, Siria, mademoiselle… » L'interrompais-je directement. C'était une bonne fille, mais elle avait tendance à être un peu trop formelle et donc à faire des erreurs. Elle entra alors totalement en s'inclinant.
« Puis-je vous venir en aide, mademoiselle Orphelia ? »
Je m'installais alors sur le lit, lui intimant de m'aider à me chausser. Étrangement, cette petite semblait apprécier le fait de prendre soin d'autrui. J'imagine qu'elle avait été éduquée de la sorte, et j'essayais donc de lui rendre la vie le moins dur possible. Elle s'approchait alors afin de saisir de mes chaussures, et elle s'appliqua ensuite à me les mettre avec douceur, comme si elle savait que j'étais un peu chatouilleuse alors que pourtant jamais personne ici n'avait osé tenter l'expérience.
« Je ne sais pas encore à quelle heure je rentrerais, mais j'aimerais que mon bain soit prêt à ce moment là. » Je m'adressais à elle avec un certain respect, ce ne devait pas être tous les jours faciles de prendre soin des autres… « Pour ce soir, je te laisse choisir ce que je mangerais. »
- Comme il vous plaira. Désirez-vous que je vous prépare quelque chose avant que vous ne sortiez ? »
- Ce ne sera pas nécessaire. » Je lui souriais doucement alors qu'elle terminait son œuvre, puis je me relevais pour sortir de la pièce.

Je ne m'attardais pas vraiment dans la reste de cette demeure. Non pas que je ne l'aimais pas, bien au contraire, mais je préférais largement être à l'air libre, aussi je sortais sans me faire prier, refermant derrière moi sans donner de tour de clé. Je m'engageais ensuite dans l'une des rues de la capitale, je ne savais pas encore par où commencer mais j'y réfléchirais en chemin. Enfin, pour le moment je pouvais déjà sentir certains regards se poser sur moi, et cela n'avait que pour mérite de me faire soupirer…

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Messagepar Glennwood Becchis » 12 Juin 2011, 00:26

Une fois de plus, je venais de passer plusieurs jours à marcher, entre Ballaïne et Ephtéria, il y avait quelques kilomètre. Le jour venait à peine de se lever lorsque je pénétrais dans l'immense ville. De la où je me trouvais, je pouvais apercevoir le Palais Royale, à l'arrière de la ville, puisque j'était arrivé par la porte ouest donnant directement sur une des grandes routes pavées de la ville. Il y avait déjà beaucoups de monde dans le rues pour une matinée, mais la ville avait un certains charme de part la beauté de ses bâtiments et la gentillesse de ses habitants.

Je marchais lentement de magasin en magasin regardant tout ce qui passait à la portée de mon regard lorsque, dans une petite ruelle, mes yeux croisèrent une charmante femme - pour pas dire autre chose. La premiere chose que je remarquais c'est qu'elle avait une magnifique chevelure blonde, presque blanche, descendant jusqu'en dessous des ses reins. Elle était grande aussi, plus grande que moi et que la plupart des femmes. Je remarquais qu'elle avait des pupilles normales quoique fendues, cela signifiait qu'elle était sûrement une Orphe et non pas une Morphe. Je n'ai jamais vraiment aimé les Morphes, leurs regards sont dépourvus d'émotions et il est impossible de lire dans leurs yeux...

Ceci dit, la femme, qui ressemblait plus à une déesse ou à un ange, n'avait pas l'air commode. En effet elle marchait droit devant elle, regardant les passants avec des yeux désespérés. Ses habits étaient plutôt chics, une robe serré longue fendue sur quelques centimètres et ouverte sur le décolleté : une déesse je disais.
Je passais à côté d'elle en essayant de ne pas la suivre du regard, sans quoi si elle me surprenait je risquerais de m'attirer des ennuis, et je ne veux pas d'ennuis. Sa mains me frôla à tel point que je pouvais sentir la douceur de sa peau dans le courrant d'air produit entre sa main et la mienne. Ces quelques secondes passées à côté d'elle me paraissaient des heures, comme si cela c'était passé au ralentit sans que je le remarque.
Après avoir fais quelques pas je ne pu m'empêcher de faire sortir un son de mon bec. «Waoo...»
A ce moment la, j'espérais qu'une seule chose, qu'elle ne m'ai pas entendu...

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Re: Quelle plaie !

Messagepar Solenia vaen Orphelia » 12 Juin 2011, 01:08

Je marchais calmement sans même savoir où j'allais, et c'est à cet instant précis que je remarquais que je manquais réellement de préparation : pour Vilal serait avait toujours été simple de me retrouver, mais cela ne fonctionnait pas vraiment dans le sens inverse, et j'étais loin d'être du même genre que lui à vouloir battre la campagne à droite à gauche pour espérer trouver quelque chose. Peut-être que je manquais de patience en réalité, mais c'était sans doute car j'avais toujours eu ce que je voulais quand je le voulais, et là en l'occurrence mon jumeau était bien la seule chose que je ne parvenais pas à obtenir. Quelle plaie vraiment…

Les rues étaient assez occupées à une telle heure de la journée : nous devions approcher midi, et les gens devaient préparer leurs étalages pour gagner de quoi vivre. J'étais donc contrainte de marcher au beau milieu de cette vermine crasseuse, et je ne comprenais pas comment les gens d'ici faisaient pour s'habituer à la saleté qui recouvraient leurs corps. La plupart d'entre eux devaient même se contenter d'un seul bain par an. Mais la logique voulait sans doute que dans un tel contexte ce soit moi qui sois étrange à ne pas supporter d'avoir moins d'une toilette par jour, mais je trouvais cela tellement agréable que de sentir l'eau ruisseler sur ma peau… D'ailleurs, mes cheveux étaient encore un peu mouillés, j'espérais que je n'irais pas attraper froid, les méthodes de soin de cette ville ne m'ayant jamais vraiment attirées plus que ça, la plupart étant des remèdes que trop peu efficace…

Je pouvais alors sentir un contact assez doux au niveau de ma main, mais j'avais instinctivement ramenée celle-ci au niveau de ma poitrine, comme pour me protéger d'une éventuelle contamination. Et naturellement, j'avais regardé la source de ce contact : une créature bipède principalement composée de plumes. Le fait qu'il possédait cette caractéristique autre part que sur son visage n'en faisait pas un Ohime mais l'un de mes congénères, un Orphe. Dommage que ce n'était pas celui que je cherchais… À en juger par son apparence, il n'était pas vraiment d'ici, le simple fait qu'il soit moins sale que la plupart des habitants étant pour moi une preuve significative, même si il aurait tout simplement pût prendre son unique bain annuel il y a peu. Mais son plumage était plutôt recouvert de poussière, et j'imaginais donc qu'il venait de la zone au dehors de la ville, qu'il n'était qu'un voyageur.
En temps normal je n'aurais même pas prêté plus longtemps attention à sa personne, mais je l'entendais émettre un son qui m'apparaissait comme désagréable, aussi je me retournais rapidement pour déposer l'une de mes mains sur son épaule, toutes griffes dehors : c'était sous-estimer l'audition d'un fauve que d'avoir cru que je ne l'entendrais pas. Je le contraignais donc à me faire face, et il devait sans doute pouvoir apercevoir mon regard sévère.

« Voyons, petit oiseau tombé du nid, n'as-tu donc jamais vu une Orphe autre que ta génitrice ? » J'avais naturellement retirée ma main de son corps poussiéreux, et je commençais alors à lui tourner autour, comme si il s'agissait là d'une de mes proies. Je laissais toutefois l'une de mes griffes parcourir son corps, même si je n'appuyais pas suffisamment fort pour faire couler son sang ou même encore lui faire mal, mais j'espérais bien qu'il trouvait cela désagréable. « Quelle était donc ce son répugnant qu'il m'a semblait entendre de ton bec ? N'as-tu donc pas appris à te faire discret ? C'est assez ironique pour un rapace. »
Alors que moi, même si j'étais plus que voyante et de loin, je n'avais pas fais le moindre bruit lorsque je m'étais approchais de sa peut-être future carcasse. Le seul avantage qu'il pouvait avoir pour ça était qu'en ayant une boite crânienne de volatile, son champ de vision était plus large que celui des hommes, et donc il était probable qu'il est pût me voir venir dès l'instant où je m'étais retrouvée à portée.

Je me demandais bien de qu'elle manière il allait pouvoir réagir. Mais si ça se trouve je pourrais me servir de lui ? Après tout, il me devait bien ce service pour avoir osé me toucher ne serait-ce qu'involontairement et pour avoir émit un son significatif de la bosse qui aurait pût se former au niveau de son pantalon, même si à cet instant je craignais plutôt qu'il ne mouille celui-ci d'une odeur nauséabonde. Enfin, il me semblait qu'il était armé, le fourreau qu'il avait avec lui n'étant probablement pas une simple décoration. Mais il pouvait toujours essayé, ma force venait justement de mon agilité, et le temps qu'il dégaine son arme il aurait déjà le poignet en sang, et je n'aurais plus qu'à le plumer pour faire cuir sa carcasse pour qui voudrait de la volaille griller…

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Messagepar Glennwood Becchis » 12 Juin 2011, 02:07

Et voilà, j'en était sur. Je n'aurais jamais du ouvrir le bec ! Pas maintenant en tout cas ! Apres qu'elle ai posé sa main sur mon épaule, j'étais bien obligé de me retourner et de me retrouver par conséquent face à elle. Son visage c'était obscurcit par la colère, mais elle était toujours aussi belle qu'il y a une trentaine de secondes. Ses griffes se baladaient sur mon corps comme si l'Orphe réfléchissait comment me découper.

«C'était..c'était mon père l'Orphe... Je n'ai pas souvent eu l'occasion de voyager..c'est la première fois que je vois une Orphe aussi charmante que vous...» J'essayais de garder une voix sure mais devant le vocabulaire et la repartie de la femme je ne pouvait pas grand chose.
Elle continuait de me tourner au tour en me regardant. En général, c'est le rapace qui tourne autour de sa proie, pas l'inverse !

«Je..je ne voulais... pas vous offenser madame...»

Je ne pouvais en aucun cas nier le son effectivement sorti de mon bec, elle avait très bien entendu que c'était moi et il n'y avait pas grand monde autour de nous à ce moment là.

J'avais toujours ma dague accrochée à ma ceintureais je savais très bien que l'Orphe était plus forte que moi, à mon grand malheur, et en plus que je ne pouvais pas fraper une si jolie femme. Je renonçais donc à attraper mon arme et laissais mes mains sur le coter de mon corps. A ce moment là, mon regard était fuyant, je cherchais plus que tout évité de croiser le regard de la grande blonde de peur qu'elle le prenne mal et me découpe en morceau.

«Comment me faire pardonner ?»

Avec un peu de chance elle dirait que je n'ai pas besoin de me faire pardonner, mais ça m'etonnerais. Finalement, quelle plaie cette femme...

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Messagepar Solenia vaen Orphelia » 12 Juin 2011, 15:31

Tentait-il la flatterie afin de purger sa peine ? Je devais admettre ne pas avoir besoin de lui pour savoir ce que je valais, des regards comme le sien j'avais eu l'occasion de les sentir se poser sur moi des années durant, mais si il y avait un côté plaisant à savoir que l'on me trouvait attirante, je détestais l'idée que la plupart des hommes devaient plutôt me regarder parce qu'ils avaient en tête quelque chose qui ne me plairait guère. Peu d'entre eux savaient m'apprécier à ma juste valeur, et ceux qui le savaient n'étaient généralement pas mon type, aussi c'était probablement pour ça que je me retrouvais seule à mon âge. Pour en revenir à cet Orphe je me disais qu'il n'était peut-être pas si stupide que ça en réalité, et peut-être qu'il disait même vrai dans la mesure où il semblait ne pas chercher à envenimer la situation, là où beaucoup auraient sans doute essayé de nier dans un mensonge ou même encore à me faire porter le chapeau de cette altercation à être si provocante. Toutefois pour le moment j'allais tenter une voie diplomatique, et j'imaginais que cela pourrait convenir à tous les deux.

Je terminais donc mon tour afin de me replacer face à lui, laissant l'une de mes griffes remonter doucement sur son buste pour ensuite arriver jusqu'à sa gorge, et à partir de là j'arrivais sous la partie inférieur de son bec, grattant cette partie dure de son crâne avant de finalement le libérer.

« Tu es un homme non ? Prend tes responsabilités et assume tes actes ! »
Vraiment, les jeunes, de pire en pire, il fallait croire que c'était la journée… Bon, je n'étais pas obligée non plus de répondre à chacune des provocations qui se présentaient à moi, mais je n'avais jamais vraiment pût laisser passer ce genre de chose. Néanmoins je pouvais comprendre qu'il n'était pas très rassuré si il venait tout juste d'arriver en ville, aussi j'allais peut-être faire preuve de clémence à son égard… ou peut-être pas en fin de compte. Pour le moment je déposais une main sur ma hanche en me penchant un peu sur le côté, le regardant de haut en bas, comme si je cherchais à percevoir quelque chose de sa part.
« Enfin, si tu tiens tant à te faire pardonner je te propose de me payer un verre. Ça tombe plutôt bien dans la mesure où je n'ai pas pris d'argent sur moi. » Je lui souriais doucement, bien que c'était un mensonge, mais il n'était pas censée savoir où est-ce que je cachais ma bourse. « En échange, peut-être puis-je te proposer mon aide : personne ne vient à Éphtéria par hasard, aussi recherches-tu sans doute quelque chose… ou quelqu'un. » Et en cela nous avions donc une quête commune, même si je ne pouvais pas affirmer ce que j'avançais à son propos. Enfin, je ne lui laissais pas vraiment le choix de toute manière, et tout refus risquait d'être sévèrement châtié, aussi dans son intérêt comme dans le mien, il avait tout à gagner à se montrer coopératif. Pour l'instant je le laissais choisir l'endroit qu'il jugerait comme le plus approprié, je n'avais pas non plus pour vocation de le ruiner…

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Messagepar Glennwood Becchis » 12 Juin 2011, 22:03

Cette femme blonde me parlais comme si c'était ma mère, elle n'avait pourtant pas l'air si vieille que ça et donc ne devais pas me parler sur ce ton. Cependant je ne dirais rien car je n'ai pas vraiment envi de commencer la journée sur un combat, que je perdrais sûrement. Je ne répondis pas à ses provocations.

«C'est..c'est effectivement moi...qui ai poussé ce...cri. J'assume mon acte entièrement...»

Je n'étais pas du genre à ne pas prendre mes responsabilités. Elle continuait de parler et je compris juste une seule chose, elle voulait que je lui paye un verre dans une taverne. Qu'est ce que ça voulait dire ? D'une certaine manière, je n'avais pas vraiment le choix. Soit j'acceptais sa proposition et je m'en sortais indemne, soit je refusais et dans ce cas là, je pouvais dire adieu à mon beau plumage roux.

«Je n'ai de route façon pas le choix... C'est ok pour le verre.»

J'espérais qu'elle ne me viderait pas ma bourse en une fois,'je n'étais pas très riche et je devais garder mon argent pour autre chose que pour boire.

«Par contre, je ne connais pas du tout la ville... Choisit la taverne. Je ne suis pas bien riche mais un verre ne devrais pas couter grand chose.»

Je commençais à me sentir à l'aise à ses coter mais je devais rester vigilant, j'étais un Orphe oiseau, et elle un Orphe félin, enfin à vu d'œil. Elle se reculai et me regardai avec ses yeux fenduent de haut en bas, ce n'était pas très rassurant mais plus je la regardais, et plus je la trouvais belle, malgré son caractère qui avait l'air assez...spécial. Elle était cambrée sur le coter, une main sur sa hanche, faisant apparaitre ses formes. Je n'en croyais pas mes yeux, une femme aussi belle que ça, voulant que je lui paye une verre. Quelle drôle d'idée.
J'esquivais volontairement sa deuxième question, je n'allais tout de même pas lui raconter ma vie dés notre rencontre, la dernière fois que j'avais fais ça, je me suis fais remettre en place directement... 

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Re: Quelle plaie !

Messagepar Solenia vaen Orphelia » 12 Juin 2011, 23:04

Je soupirais doucement. Ce n'était pourtant pas si dur de choisir le premier endroit venu ? Enfin, il fallait croire que comme tout jeune marmot il fallait le guider par la main jusqu'à ce qu'il se sente à l'aise. Dommage pour lui, je n'avais pas spécialement besoin de contact, aussi il devrait se contenter de me suivre, et comme nous étions dans une petite rue plutôt déserte, je doutais fortement que nous puissions trouver un endroit confortable. Je nous conduisais donc à ce que je considérais comme un valeur sûre, l'Auberge des « Deux Cheminées », au moins si il voudrait se loger par la suite, cela serait beaucoup plus simple pour lui si il comptait rester plusieurs jours en ville. Certes c'était peut-être un endroit assez réputé et donc un peu plus cher que normalement, mais pour l'instant nous allions juste boire un verre, aussi il ne devrait pas dépenser des mille et des cent. Et puis, il n'avait qu'à pas proposer de se faire pardonner !

Une fois dans le bâtiment, je nous guidais tout simplement vers le comptoir afin de faire signe que nous prenions une table en fond de salle. Je n'étais pas vraiment une habituée de ces lieux, mais disons que j'étais assez connue pour mon physique avantageux, même si pour l'instant ce même physique me donnait le désavantage de trainer un gamin emplumé. Enfin, au moins il avait eu la gentillesse d'accepter de me payer à boire, et je n'irais d'ailleurs pas le taxer plus, j'avais tout ce qu'il me fallait chez moi de toute façon. Je le laissais alors s'asseoir en premier, et peut-être devait-il croire que je voulais tout simplement l'empêcher de prendre ses jambes à son cou. En soit ce n'était pas vraiment le cas, même si il avait du croire que je l'obligeais presque à être coopératif, si il avait voulu passer son chemin je n'aurais jamais rien dit, mais il était tellement plaisant de profiter un peu de l'insouciance de cette tête de piaf !

Regardant quelques instants autour de moi avant de venir m'asseoir, je pouvais voir le panneau d'affichage des missions et autres primes, mais pour l'instant je devrais m'y intéresser plus tard, et je m'installais donc à côté de l'Orphe, cela serait plus amusant si je comptais le taquiner un peu. J'aurais tout aussi bien pût m'asseoir devant lui et cherchais à lui faire du pied uniquement pour voir son embarrât bien que je me demandais si il pouvait rougir mais je trouvais cela bien moins divertissant.

« Alors très cher, tu ne m'as pas encore répondu : qu'est-ce qui t'amène ici ? » En soit, le fait qu'il est éludé ma question n'était pas si surprenant, mais désormais il était dos au mur. « C'est bon, je ne vais pas te manger, tu es loin d'être bien consistant. »
Je lui souriais doucement. Qui a dit que j'étais lunatique ? Moi sans doute. Il avait sans doute eu l'occasion de voir mes canines pointues maintenant que j'étais si proche de lui, et peut-être qu'il trouverait cela bien moins attirant tout d'un coup ? Ou peut-être que justement c'était le danger qui l'attirait ? De toute évidence, je m'en fichais un peu, j'étais ce que j'étais, et je trouverais cela ironique qu'il soit répugné par mon apparence dans la mesure où lui même était loin d'avoir une tête de porte-bonheur. Enfin, je faisais signe à un serveur de s'approcher afin que nous puissions commander à boire. Dans la mesure où c'était lui qui allait payer…
« Je te laisse choisir. »

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Messagepar Glennwood Becchis » 13 Juin 2011, 13:26

Nous étions à l'interieur de la taverne, il y avait du monde qui parlait, qui mangeait. Nous nous rapprochions de midi et je commençais à avoir un peu faim. Je regardais autour de moi et je remarquais qu'il n'y avait pas de télévision ! Meme pas de radio. Les gens discutaient entre eux, certains criaient.
L'Orphe nous trouva une table assez éloignée des autres et s'assit à coter de moi. Elle s'emblait intriguée par le panneau des missions, et après avoir réfléchit, je devais en trouver une aussi, je commençais à manquer d'argent et c'est toujours agréable de sentir sa bourse pleine. Le femme réitéra sa question.

«En fait, je cherche quelqu'un. Mais je ne pense pas qu'il soit ici.»

Avant de venir ici, j'y avais réfléchit, et c'est vrai que cinq ans apre je n'avais pas beaucoup de chance de le retrouver..surtout que le monde est grand !
Le serveur arriva pour prendre nos commandes.

«-Bonjour à vous. Que puis-je vous servir ?
-Pour moi, je prendrais une assiette de poisson et un verre d'eau.
-Bien, et pour la demoiselle ?
-Ce qu'elle veut.»


Le serveur était chaleureux et, après que Solenia ai commandé, il retourna en cuisine préparer ce que nous lui avions demandé. Je ne me sentais pas très bien, peu être un syndrome quelconque, mais ça ne devait pas être très important puisque quelques minutes après je me sentais déjà mieux.
Je regardais la féline qui me souriait et après un moment de silence lui dit : «Au fait, je ne sais pas comment tu t'appelle.» J'espérais qu'elle ne prenne pas cette demande comme un moyen de la draguer. Je voulais juste savoir comment elle s'appellait pas plus. C'est à ce moment là, que je remarquais qu'elle était très parfumée et malgré mon odorat peu développé, je réussit à le sentir. C'était un odeur plutôt citronnée qui se mariait bien avec la couleur de ses cheveux - ou c'était peu être le serveur qui revenait avec mon poisson et des rondelles de citrons pour la décoration. Je remerciais le serveur puis je commençais à manger avec appétit. Le poisson était très bon, le seul problème était les multiples petites arrêtes qui dérangeaient dans la bouche, ou plutôt dans le bec.

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Re: Quelle plaie !

Messagepar Solenia vaen Orphelia » 13 Juin 2011, 14:18

Alors comme ça il cherchait quelqu'un ? Au moins nous avions un point commun, ce qui était assez surprenant au vue de nos apparences pourtant si différentes. Lui aussi était un Orphe ? Étrangement, cela ne me venait pas à l'esprit, peut-être parce que j'avais encore un peu de mal à le considérer comme une personne à part entière. Enfin heureusement qu'il ne pouvait pas savoir à quoi je pensais car nul doute qu'il me trouverait odieuse avec lui, mais cela ne serait que justice dans la mesure où la première vision que j'avais eu de lui était celle d'un pervers incapable de contrôler ses pensées et dont les muscles s'activaient eux-même, bien que je n'étais pas tout à fait certaine de parler de sa langue à cet instant. Enfin pour le moment il était tant de passer commande, et il semblerait que cet homme… Pardon : ce gamin n'était pas capable de savoir ce que désirait les femmes, aussi si lui avait sût quoi prendre, il allait falloir que j'adresse la parole au serveur et en soit cela me dérangeait : je détestais adresser la parole au bas-peuple, non pas qu'ils n'avaient aucunes manières, mais plutôt qu'ils n'étaient pas forcément tous professionnels, et combien de fois certains individus avaient cherchés à me séduire en essayant de ne pas me faire payer ? Beaucoup trop pour que je me sois amusée à les compter. Néanmoins, le choix du volatile était judicieux, mais dans la mesure où je ne lui avais demandé qu'un verre, je n'irais pas abuser de sa générosité.
« Un verre de lait. Le plus frais possible. » Le jeune allait sans doute être surprit que je prenne une telle chose qui ne sciait guère à mon apparence, mais en soit c'était plus fort que moi, j'avais toujours eu un penchant particulier pour tout ce qui était produit laitier, aussi dès que j'en avais la possibilité je ne m'en privais pas.

Comme j'étais à la droite de ce petit oiseau je déposais mon bras du même côté sur la table alors que le gauche venait maintenir ma tête après que je l'ai accoudée sur le meuble. En soit, ce n'était pas particulièrement plus noble de me tenir ainsi et je devais même avoir l'air particulièrement lasse, ce qui en soit n'était pas si loin de la réalité. Il voulait connaître mon nom ? La logique aurait voulu qu'en me le demandant, il me donne lui aussi le sien en premier lieu, sans compter que j'imaginais qu'il était une personne sans histoire, en particulier car il avait évité les ennuis lorsque je l'avais interpelé il y a de cela plusieurs minutes. Enfin peut-être qu'il avait justement cherché à ce qu'il n'y est pas altercation car sa tête était mise à prix et donc qu'il ne voulait pas faire entendre parler de lui, mais je voyais mal comment quelqu'un comme lui pouvait être recherché, surtout qu'avec un visage comme le sien il ne passait vraiment pas inaperçu. Dans tous les cas je me fichais bien de son identité : qu'il soit un brigand crasseux, un fils d'indigne noble, un vulgaire paysan ou un commercial respectable, cela ne changeait absolument rien pour moi, car si je voulais m'intéresser à sa personne, ce ne serait pas qui il était, est, ou serait qui m'en empêcherait. Mais pour l'instant…

« Tout comme je ne sais pas comment tu t'appelles. » Je lui souriais une nouvelle fois légèrement, il était logique comme l'homme se présente à la femme en premier et non pas l'inverse, question de courtoisie. Mais pour le moment je pouvais entendre les pas du serveur revenir. Comment je pouvais savoir qu'il s'agissait de lui ? Le bruit de ses chaussures étaient bien différents de celui des autres individus : l'intervalle entre chaque pas était aussi plus réduit, preuve qu'il était plus pressé que les consommateurs, et peu de gens traversés entièrement la salle, sauf peut-être les gens comme nous qui cherchions plus à nous isoler de la populace moyenne, enfin, là je parlais surtout pour moi.

Je pouvais alors voir l'assiette de poisson convenablement décorée être déposée sous le bec du jeune garçon, et j'imaginais très bien qu'il n'avait pût laisser échapper le petit passage de ma langue sur mes lèvres. Que c'était malsain de tenter un fauve en disposant de la poiscaille sous ses yeux… Enfin, je savais me tenir, aussi je me contentais simplement de me redresser afin de venir saisir mon verre de lait que je buvais par petite gorgée. Autant le savourer, surtout qu'il me paraissait être bien meilleur dans la mesure où ce n'était pas moi qui payait.

« En fait, je recherche moi aussi quelqu'un. » Il n'était pas impossible que mon visage décrive une certaine tristesse à l'allusion de mon frère jumeau. « Malheureusement, c'est le genre de personne qui nous trouve plus que l'on ne le trouve… »
Mes yeux avaient roulés sur le côté, comme si je cherchais à fuir tout ce qui pourrait se porter sous ma vision. Pourquoi est-ce que je lui disais ça ? Il ne devait en avoir rien à faire, en particulier si lui même recherchait quelqu'un, et de coutume ce n'était pas vraiment mon genre de me confier à quelqu'un, en particulier le premier pigeon venu. Enfin, il était plus respectable que ces volailles inutiles, mais ce n'était pas pour autant que je saurais lui trouver une utilité, sauf peut-être celle de m'avoir payé ce verre de lait. Enfin, j'espérais que cela ne lui donnerait pas de mauvaises idées, il serait regrettable de devoir user de mes griffes pour lui faire comprendre que je n'étais accessible que lorsque j'étais réceptive à l'attirance qu'on me portait, à savoir, pas souvent…

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Messagepar Glennwood Becchis » 14 Juin 2011, 20:04

Je mangeais mon pavé de poisson lentement par petite bouchée pour éviter toutes les arrêtes. L'Orphe me fit remarquer que je ne m'étais pas présenter non plus et, apres une gorgée d'eau pour faire descendre le poisson, me reprit et me présentai avant elle, comme elle le voulait. «Je m'appelle Glennwood.» C'était court comme présentation mais je n'allais tout de même pas étaler ma vie à une femme que je venais à peine de rencontrer et qui plus est, j'étais pressé de finir mon assiette.
La jeune femme me regardait en buvant son verre de lait, logique pour un félin que de boire du lait, même si elle ressemblait plus à un tyran qu'à un chat ou un tigre. Elle me sourit d'une certaine manière, comme si elle voulait que je soit son jouet ou un divertissement, qui ne mettais pas vraiment en confiance.

«Tu vas pouvoir te présenter maintenant.»

Peu être que j'avais prononcer ces mots avec un certain énervement ou ironie, mais ce n'était pas du tout mon intention et je lui souris à mon tour pour montrer ma bonne humeur et comme pour me faire pardonner d'avance de cette phrase sûrement un peu audacieuse. Mon assiette fini, je descendis d'une traite le reste de mon verre d'eau avant de m'essuyer le bec et de me tourner vers la femme à mes coter ; dont je ne connaissais toujours pas le nom.
En la regardant, je vis du coin de l'œil un panneau d'affichage proche de celui pour les missions. Il était là pour des avis de recherches. En le regardant mieux je vis une prime de soixantes ores pour la capture d'un Orphe félin, il battait de loin les autres avis de recherches.

«Tiens ! C'est bizarre, un Orphe félin est recherché et mis à prix. Soixantes ores ! C'est pas rien.»

L'homme affiché lui ressemblait beaucoup à la femme à mes coter, hormis peu être les cheveux et le sourir sadique.

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Messagepar Solenia vaen Orphelia » 16 Juin 2011, 20:01

Je regardais le jeune oisillon manger, et peut-être qu'une part de moi l'enviait un peu en réalité, surtout car il avait prit quelque chose de vraiment appétissant. Avait-il choisit ce repas spécialement afin de me faire languir ? Si c'était le cas, c'était peine perdue, je n'étais vraiment pas du genre à baver au-dessus de l'épaule et de l'assiette déjà, le seul genre de chose qui pouvait éventuellement me faire saliver était les hommes de belle constitution, même si ils étaient bien trop rares. Et dommage pour ce jeune gringalet, il était loin d'être mon genre, je n'avais pas pour habitude de recherche le plaisir charnel avec ce qui ressemblait à mes repas favoris. Enfin, au moins il avait un nom assez original je trouve, cela me dépaysait un peu d'ailleurs, ce qui me donnait envie de retourner battre un peu la campagne afin de voir de nouveaux visages, car je devais admettre en avoir parfois un peu marre de tout ces Humains crasseux autour de moi… Enfin, pour l'instant je n'allais pas lui donner mon nom, il n'avait pas à le connaître, même si ce serait bien plus pratique pour entamer une quelconque conversation. Et puis… la grimace qu'il avait fait juste après m'avoir dit que je pouvais moi aussi me présenter me faisait presque froid dans le dos. Pourtant, je n'avais pas l'impression qu'il était du genre à tirer des têtes pas possible, et d'un côté j'avais crue percevoir un semblant de gaieté dans son regard. Est-ce que… ? Si il souriait toujours comme ça, il risquait plus de faire fuir les passants qu'autre chose, et je me devais de le mettre en garde. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que je n'étais pas si méchante que ce que je laissais paraître, que pour lui comme pour moi, c'était bien mieux qu'il arrête d'être si expressif.
« S'il te plaît… A l'avenir, ne souris plus… » Je disais cela presque d'un air suppliant, ma voix en étant un peu tremblante, et je devais paraître bien plus féminine de cette manière. J'avais même pût sentir mes sourcils se froncer et mon visage se décomposer pour lui faire comprendre que cette vison en avait été vraiment trop effroyable. « Je ne sais pas, exprime toi, sois exclamatif, mais s'il te plaît… »
Il n'était pas impossible que cela soit vexant, mais cela avait un côté surprenant : depuis quand la nourriture pouvait être outrée ? Bon, j'étais peut-être un peu trop méchante, je devais l'admettre, mais il n'était pas dans ma tête, aussi il était impossible pour lui de savoir que j'avais pût penser une telle chose.

Comme pour me faire pardonner, je lui souriais alors doucement. Si j'avais souvent une mine sévère, on m'avait dit bon nombre de fois que j'avais un joli sourire. Je ne savais pas vraiment si l'on me disait cela uniquement pour espérer faire de moi une conquête ou si c'était vrai, mais à cet instant précis nous verrons bien si il s'agissait là d'un mensonge. En soit, je n'appréciais pas vraiment que l'on puisse avoir cette vision de moi, celle d'une gentille demoiselle, les gens cherchaient toujours à profiter des autres et je trouvais cela particulièrement désagréable, néanmoins comme cela n'avait pas l'air d'être son genre, peut-être que je pourrais me montrer un peu plus expressive, au moins pour compenser le fait que je ne voulais pas que lui le soit. Bien sûr ce n'était pas parce que je lui avais demandé de ne plus l'être par des mimiques mais par des mots qu'il m'obéirait, mais nous verrons bien…

Il avait alors terminé son repas et je l'avais vu se lever, sans doute pour payer les consommations. Il ne devait pas être très galant non plus pour laisser une femme seule à une table, aussi dans un bref soupir presque inaudible je reculais légèrement ma chaise afin de me lever à mon tour, au moins pour le suivre un peu, voir ce qu'il allait faire. Il m'avait payé à boire, c'était la moindre des choses. Je prenais alors mon verre en ayant au préalable repoussée ma chaise sous la table, puis je le suivais de loin, jusqu'à ce que je remarque qu'il c'était arrêté devant le panneau d'affichage que j'avais vue de loin. En soit, peut-être qu'il avait besoin d'argent, alors cela ne me dérangeait pas, mais c'est jusqu'à ce que je l'entende prononcer deux mots, l'un à la suite des autres. « Orphe », malgré qu'en ville cela ne courrait pas autant les rues que les Humains, il arrivait néanmoins qu'il y en ai de passage, soit pour le commerce, soit car Éphtéria se trouvait sur le chemin de leur prochaine destination, et qu'il était donc judicieux de faire une halte en ville afin de se ressourcer. Pour ce qui était du mot « félin », ce n'était pas non plus si surprenant, entre les Morphes et les Orphes, il y en avait une jolie flopée, en particulier avec la diversité de cette classe animalière. Avec les canidés, c'était sans doute ce que l'on voyait le plus. Mais pour ce qui était de « Orphe félin », ma curiosité ne pouvait qu'en être éveillée : si comme je venais de le penser ils n'étaient pas si rares, le fait que Vilal en était justement un avait toujours créé une telle animosité chez moi, aussi je m'étais alors approchée du tableau d'un pas vif et rapide afin de m'assurer de l'identité de cet individu recherché.

Non… Ça ne pouvait pas être lui… Je battais plusieurs fois des cils comme si je craignais qu'une impureté est pût venir se loger dans mes yeux, mais non… Instinctivement, j'arrachais alors le bout de papier comme pour le voir de plus près, mais il n'y avait aucune erreur possible, c'était bien lui… Je relevais alors les yeux sur Glennwood, et il n'était pas impossible qu'il puisse voir des larmes se former aux coins de mes yeux. Pourtant, mon regard était sévère, et je devais paraître agressive et énervée.

« Ne pense même pas à toucher à un seul cheveux de mon frère… » Si il n'y avait pas eu du monde autour de nous, sans doute l'aurais-je plaqué contre le tableau d'affichage afin de l'empêcher de bouger et de lui faire comprendre que c'était une mauvaise idée. « Pour ta propre sécurité, si tu viens à le croiser, ne te le mets pas à dos… »
En soit, si l'on aurait pût penser qu'au début je craignais pour la sécurité de Vilal, c'était totalement faux, il était parfaitement capable de se défendre lui même. Et si l'on aurait pût croire que je menaçais Glennwood si il cherchait à récupérer les lauriers en capturant mon jumeau, c'était tout aussi faux : en réalité je m'inquiètais plus de la sécurité de ce parfait inconnu plus qu'autre chose, car si la somme inscrite sur le bout de tissu que je tenais entre mes mains étaient déjà assez élevées, dans d'autres circonstances, j'aurais presque était surprise que cela n'atteigne que soixante Ores…

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Messagepar Glennwood Becchis » 19 Juin 2011, 00:11

Après avoir vu, pendant une demi seconde les yeux de l'Orphe briller à la lumière comme si elle allait pleurer, je me doutais qu'il se passait quelque chose. Le fait que ce soit son frère ne me choquai pas plus que ça, mais ce qu'elle dit après déjà plus. "Ne te le met pas à dos", cette phrase résonnait dans ma tête. Pourquoi j'irais me mettre un Orphe sur le dos ? Je ne suis pas très costaud donc il ne fallait pas qu'il soit trop lourd, sinon je ne pourrais pas...
Bien entendu, j'avais compris le sens de cette expression, mais la première idée qui me vain était cette petite blague sûrement pas très drôle dans ces conditions, aussi je fermai mon bec pour le moment et attendis la suite des événement.

«Ton frère ? C'est ton frère que l'on décrit sur cette affiche ?»

Mon étonnement était justifié, j'étais en ce moment meme avec la sœur de l'homme ayant lanplus grosse prime sur sa tête du panneau, et donc sûrement de tout Nideyle ! Je fis plusieurs pas en arrière cognant une table de à proximité. Je n'avais aucunement l'intention de me mettre à sa recherche, surtout maintenant que je savais qu'il était le frère de Solenia et que, apparemment, elle le cherchait depuis quelques temps sans le trouver. 

«Bon, je me mettrais pas en chasse de ton frère pour sa prime... De toute façon, je ne suis pas assez fort pour l'arrêter...»

Puisque qu'elle m'avait dit peu avant que c'était son frère jumeaux, j'essayais de m'imaginer la tête qu'il pouvait avoir, ce qui me fit presque rire car imaginer la tête d'une femme sur un corps d'homme est assez comique.

En sortant de la taverne, l'Orphe qui m'accompagnait ne souriait plus. Sûrement a cause de ce que l'on venait de voir à l'interieur, et comme je ne savais pas encore comme elle se nommait, pas facile de débuter une conversation. Aussi je restais à coter d'elle pour le moment, j'aurais bien aimé lui sourire, mais la dernière fois que j'avais essayer, elle était à deux doigts de courir dans la direction opposée à celle où je me trouvais. Et puis je n'étais pas sur que ce soit le bon moment...

«Je me permet de te dire que tu est plus jolie quand tu souris...» Ce compliment venait de sortir tout seul de mon bec - encore une fois.. - mais je pensais que ça aurait pu lui faire plaisir. Oui oui, je venais aussi de parier ma vie sur une simple phrase qui était d'abord destinée à la faire sourire, puisque c'est vrai qu'elle était plus belle avec un sourire aux lèvres. Avant même d'avoir eu le temps de voir sa réaction, d'un pas furtif, je m'eloignais hors de portée de son bras, et donc de ses griffes par la meme occasion.

«Et sinon, tu vas faire quoi maintenant ?» Cette question était uniquement destinée à changer la conversation, bon et aussi à savoir si je pouvais m'incruster dans une quête avec elle, mais ça, j'avais moins d'espoir.

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Re: Quelle plaie !

Messagepar Solenia vaen Orphelia » 19 Juin 2011, 22:38

Ce Glennwood semblait être surprit que mon frère puisse être recherché. En soit, moi, je trouvais cela parfaitement logique en connaissant son passé, mais il est vrai que si lui n'avait jamais eu affaire avec, il ne pouvait même pas imaginer tout ce dont il était capable. D'ailleurs, même moi je ne savais même pas ce dont il était réellement capable de faire, il était si mystérieux, et pourtant j'étais sans doute l'une des personnes à en savoir le plus à son sujet, comme par exemple son problème le plus prononcé… Mais hormis ça, je n'avais pas suffisamment le temps de rester longtemps en sa présence pour savoir ce qu'il faisait vraiment de son existence. A cet instant, j'étais en train d'imaginer qu'il était en train de traverser des plaines ou une forêt en fuyant simplement les ennuis le temps de se faire oublier, et il recommencerait dès lors où il aurait trouvé un moyen de purger sa peine. Enfin pour le moment l'Orphe avec lequel je me trouvais venais d'accepter de ne pas chercher la prime sur sa tête, sage décision…

Nous étions alors sorti, Glennwood ayant payé nos consommations juste avant, je devais avoir l'air particulièrement perdue au vue de la remarque qu'il venait de me faire. En soit, cela avait un côté flatteur, mais je trouvais cela assez inapproprié au vue de la situation : était-ce si incompréhensible que cela de comprendre que je n'avais plus envie de sourire ? Et puis, essayait-il de me draguer ? Non pas qu'il avait nécessairement une mauvaise constitution physique, mais je me voyais très mal assouvir ses désirs lubriques au vue de son apparence qui était assez incompatible avec la mienne, bien que je faisais abstraction des différences entre prédateurs et proies. Je le regardais donc d'un air un peu étrange, mais au final il fallait croire que j'avais bien trop la tête ailleurs car je lui souriais doucement, même si il n'était pas impossible que je devais paraître encore plus triste dans la mesure où il était un peu forcé.

« Merci… » était tout ce que je trouvais à dire, à tel point que je m'en sentais presque totalement idiote…

Qu'est-ce que je faisais ? Je venais de remercier cet individu que je ne connais que depuis peu, et en plus je me sentais abrutie alors que de lui à moi, il était sans doute le plus idiot des deux ! J'effaçais alors rapidement cette expression de mon visage pour simplement regarder droit devant moi, méditant sur les mots qu'il avait prononcé par la suite. Ce que j'allais faire ? Je devais rechercher mon frère, mais je ne savais pas vraiment où chercher, en particulier maintenant que je savais qu'il était en cavale. Pour le moment je ne savais donc pas vraiment quoi faire, peut-être réunir des fonds afin de pouvoir le rechercher au mieux ? Le problème étant que je n'avais pas spécialement envie de me salir les mains, mais l'Orphe à côté de moi était justement là pour ça, il était déjà assez sale aussi j'imaginais qu'il ne verrait aucun inconvénient à effectuer le travail à ma place tout en me laissant récupérer la part du gâteau. Enfin, encore fallait-il trouver quoi faire, si ça se trouve il était moins roturier que ce que je pensais, et peut-être recherchait-il quelque chose mêlant à la fois l'utile à l'agréable, mais en le regardant, j'imaginais plus qu'il était du genre à ne pas supporter le travail…

« Et toi, qu'as-tu prévu de faire ? » Oui, j'avais parfaitement éludée sa question, mais il n'était pas très courtois de faire passer les femmes en premier, en particulier quelqu'un comme moi.

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Messagepar Glennwood Becchis » 05 Sep 2011, 23:41

C'est dernières paroles échangées avec la jeune femme m'avait permis de remarquer quelque chose. Elle venait de me sourire – surement forcé mais bon –  puis juste après, elle avait essayer de le cacher. Pourquoi faire cela ? Enfin, pour le moment ce n'était pas la question. Elle ne me répondit pas et, même au contraire, elle me rétorqua la question. J'ai horreur quand les gens font ça ! Si je pose la question c'est que je préfère répondre ensuite ! «Ce que je vais faire ? Je vais surement rester un ou deux jours ici puis je verrais s'il il y a quelqu'un pour voyager avec moi. Voyager seul n'est pas très intéressant.» Bon maintenant elle pouvait me répondre. On pouvait commencer à voir la frustration se dessiner sur mon visage.  J'attendis quelques secondes avant de lui poser une autre question. «Tu connais bien Ephteria ? J'aimerais faire un tour mais je n'ai jamais vraiment vécu dans une ville comme celle là...» Il devait bien y avoir quelque chose à voir ou à faire. J'essayais tant bien que mal de faire la discussion.


Je suis sincèrement désoler pour ce retard magistral ! Et ce - très très très...- court post :s je n'avais pas vraiment d'inspiration et je voulais poster pour montrer que j'étais toujours vivant.

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Messagepar Solenia vaen Orphelia » 06 Sep 2011, 21:07

Ainsi donc il comptait rester en ville quelques temps ? Ce serait peut-être l'occasion pour moi de me servir de lui, et bien sûr de le payer si il voulait se faire un peu d'argent. J'avais beau ne considérer les gens que comme des esclaves près à me satisfaire, je n'étais pas suffisamment égoïste pour ne pas le remercier comme il se doit. A moins qu'il était intéressé par autre chose que de l'argent ? Tout doux mon beau, il en fallait un peu plus pour me conquérir, en particulier avec une tête pareille. Tu es bien gentil, mais une récompense, ça se mérite, c'est ce que j'avais toujours pensée et dis.

Ainsi donc j'avais désormais la certitude qu'il était un voyageur. D'un côté, si il cherchait quelqu'un, c'était plutôt logique qu'il arpente le monde, mais je doutais un peu qu'il s'y prenne de la bonne manière : rester seulement deux jours dans une ville comme Éphtéria était stupide si il espérait vraiment retrouver cette personne. J'avais beau vivre ici depuis longtemps déjà, il n'y avait jamais eu aucune trace de mon frère jumeau, alors à moi que l'individu qu'il recherchait soit plus connu que Vilal, je doutais fortement du fait qu'il trouve des informations à son sujet en si peu de temps. Après peut-être que la personne qu'il recherchait n'était pas connue pour ses exploits mais vraiment car elle était charismatique, aussi il aurait peut-être plus de chance que moi, puisque mon jumeau était au final assez passe-partout tant que l'on ne s'arrêtait pas longuement sur son physique. En tout cas, je pouvais comprendre qu'il n'avait pas vraiment envie de voyager seul, et trouver un groupe un peu plus organisé serait sans doute une aubaine pour lui. Mais je restais silencieuse, je ne lui faisais pas encore assez confiance bien qu'un peu plus que la plupart des gens car il était lui aussi un Orphe pour me proposer de l'aider. Et il en vînt finalement à me poser une question sur la ville où nous étions. Perspicace… Si il voulait des informations, c'est sûr qu'il serait préférable pour lui de connaitre un peu la ville. J'étais assez clémente pour lui répondre.

« Je vis ici depuis un moment, aussi je pourrais facilement te guider. Mais j'aimerais savoir ce que tu es prêt à faire pour moi en échange ? » Et oui, au moins je lui expose déjà plus ou moins que j'attends quelque chose de lui. « Enfin, pour preuve de bonne foi je vais tout de même t'expliquer comment marche cette ville. »
Je soupirais doucement. Vraiment, comment pouvait-on débarquer dans un endroit sans rien en connaitre ? Avant d'arriver ici, je m'étais tout de même renseignée, c'était la moindre des choses pour s'éviter de mauvaises surprises. Enfin, c'était peut-être moi qui était trop ordonnée pour ça.

Comme nous étions sortie de l'auberge des « Deux Cheminées » nous nous étions alors rendu dans le long couloir qui menait jusqu'au château du roi. Je déposais alors une main sur son épaule pour le forcer à regarder en direction de l'édifice que l'on pouvait voir de là où nous étions.

« Là bas, c'est la demeure du Roi Livian d'Éphtéria. Je te déconseille de demander audience avec lui, il serait bien du genre à t'exécuter simplement parce que tu es différent ou parce que tu n'es pas l'un de ses sujets. » Je retirais ma main de son épaule. Non pas que le contact était spécialement désagréable en soit, ce n'était que de la peau recouverte d'un peu de duvet, mais c'était lui faire trop d'honneur que de ressentir la douceur de mes doigts. « Si tu es perdu, cherche ce couloir, c'est encore le plus simple pour se repérer. On l'appelle la Rue des Joyaux. Tu peux deviner qu'elle mène soit au château, soit vers la sortie Est de la ville. Et juste devant le palais se trouve la grande place. Elle est tout le temps bondée de monde, aussi si tu cherches quelqu'un, je ne te garantie pas que quelqu'un l'aura vu, mais tu pourrais peut-être trouver quelques informations. »
Je croisais mes bras sur ma poitrine, regardant un groupe d'enfant passer près de nous. Leur insouciance me répugnait vraiment, et j'avais toujours eu du mal à les supporter… Aujourd'hui, l'on me regardait comme étant une haute dame de la société, et ce uniquement grâce à ma prestance, mais autrefois j'avais eu quelques problèmes quand j'étais encore petite, aussi je ne m'étais jamais vraiment remise de la cruauté gratuite dont ils pouvaient faire preuve… Après, tous n'étaient pas comme ça, et ils étaient parfois bien plus attentionnés que bien des adultes, mais je préférais ne pas trop m'approcher d'eux pour ne pas réveiller de mauvais souvenirs.

J'avais recommencée à avancer, laissant le jeune homme me suivre. Maintenant que j'avais commencée à parler, autant continuer, mais qu'il écoute bien, je n'irais pas perdre le temps de lui ré expliquer si il n'avait pas tout compris.

« Tangent à la grande place se trouve la bibliothèque. Là encore c'est une mine d'information, mais sans doute beaucoup moins sur la personne que tu recherches. Quoi que, si c'était quelqu'un de cultivé, il aurait très bien pût y passer, mais ne t'attends pas à grand chose, des tas de gens y passent tous les jours. » J'aurais très bien pût l'y amener, mais je n'avais pas envie de marcher aussi loin de chez moi. Je le faisais alors passer par une rue perpendiculaire à celles des Joyaux, puis nous arrivions devant une maison bien trop grande pour une seule personne, et assez somptueuse. « C'est chez moi. Si tu as des problèmes, tu peux toujours y venir, bien que je ne te garantie pas que j'y serais : comme je te l'ai dis, il y a moi-même quelqu'un que je recherche. »
J'aurais parfaitement pût lui dire qu'il s'agissait de mon frère, mais je n'étais pas certaine que cela l'intéressait. Et puis, pour moi il restait encore un inconnu. D'ailleurs, il ne connaissait toujours par mon prénom, mais avait-il vraiment besoin de le savoir ? Si il avait besoin d'aide et qu'il se présentait chez moi, cela pourrait lui être utile, aussi je soupirais doucement, n'appréciant pas vraiment l'idée de le lui donner en ne sachant pas réellement qui il pouvait être, mais tant pis.
« Si tu viens, demande Solenia vaen Orphelia, c'est mon nom. » J'étais assez distante dans ma manière de parler, mais je me rapprochais un peu plus de lui pour l'interroger. « Parlons plutôt de toi. De quelle ville viens-tu ? Et surtout, qu'est-ce qui t'amènes précisément ici ? »

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Messagepar Glennwood Becchis » 12 Sep 2011, 18:23

Juste avant la visite guidée, l'Orphe me demanda ce que j'allais faire pour elle. Il est vrai que certains services en demande un dans en retour, mais pour faire le tour de la ville je ne pensais pas que j'aurais besoin de faire quelque chose. Et puis, c'est pas comme si elle était très occupée, elle venait de manger avec moi et avait acceptée - sans attendre ma réponse - de me guider. Ceci dit, nous commencions à marcher dans la grande rue par laquelle j'étais arrivé ; j'avais donc le temps de réfléchir à sa question bien que ça ne m'arrangeais pas plus que ça de faire quelque chose pour elle, surtout qu'elle n'avait pas l'air commode.

Soudain, elle s'arrêta devant une grande maison, bien plus que la moyenne de cette ville. Mes yeux s'écarquillèrent. La sienne ?! Qui était elle pour avoir une maison aussi grande ? Ça me changeais des petit taudis que j'avais l'habitude de voir dans les Ghettos... Je ne savais pas quoi dire. «C'est... C'est chez toi ?» Évidemment ce n'étais surtout pas la phrase appropriée, elle était bien capable de me dire : «En plus de ta tête de piaf t'as la cervelle qui va avec ?» Mais bon, c'était dit, je secouais la tête comme pour reprendre mes esprit et je répondit directement à sa question. «Je viens des Ghettos. C'est pas vraiment la même ambiance qu'ici... A la base, je cherche quelqu'un aussi, mais je perd un peu espoir. Ça fait quelque temps qu'il est parti et, je ne sais pas s'il est encore vivant, et s'il l'est, je ne sais pas où il peut être. Je ne pense pas non plus que les gens se souviendront de lui juste avec des descriptions physiques.» J'étais réaliste... Je ne pensais vraiment le retrouver, je me disais juste qu'avec un peu de chance je tombrais sur lui meme s'il y a encore moins de probabilités que ça arrive.

Elle s'était enfin présentée. Solennia. Pourquoi pas, je m'appel bien Glennwood... Remarque, maintenant je me fichais bien de comment elle s'appellait, je ne pensais pas la revoir de si tôt, surtout après avoir vu l'amas de personne sur la grande place et dans la ville mais si le destin voulait qu'on se retrouve - ici ou ailleurs - ça pouvait toujour servir.
Je repensais alors à sa demande, avant de faire le tour de la ville, elle voulait que je lui rende un service. Je n'avais pas plus avancé que tout à l'heure, je ne savais toujours pas ce que je pouvais faire pour elle. Je pris le risque de ne rien dire, avec un peu de chance, elle avait oublié et ça serait tant mieux pour moi.

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Messagepar Solenia vaen Orphelia » 12 Sep 2011, 19:27

Le jeunot semblait surpris que je vive dans un tel endroit. En soit, je pouvais parfaitement le comprendre, moi-même j'avais longuement vécue dans un petit taudis lorsque j'étais encore enfant, mais nous avions fini par nous en sortir et par acheter quelque chose de plus grand. Et une fois que j'étais partie de chez moi, j'avais tout mis en œuvre pour pouvoir survivre par mes propres moyens, ce qui m'amenait désormais à vivre dans une telle demeure. Peut-être que l'on ne dirait pas comme ça, mais j'étais vraiment du genre travailleuse quand c'était nécessaire.

Il m'expliquait alors d'où il venait. Des Ghettos ? Du même endroit que moi donc. Je ne croyais pas vraiment au hasard, et je me disais que c'était un endroit adapté pour des hybrides comme nous, au moins il y avait peu de chance que l'on vienne nous le reprocher dans la mesure où les Humains de la Terre n'avaient normalement pas leur place sur ce monde. Mais je ne sourcillais même pas, car après tout ce n'était pas si surprenant dans la mesure où il ne connaissait pas Éphtéria, et je m'y étais presque attendue en réalité. Il continuait alors dans le dramatique, me disant qu'il perdait espoir un jour de retrouver la personne qu'il cherchait… Pitoyable, tellement que je le giflais en guise de remerciement pour cette scène des plus pittoresques. Ça, il n'avait vraiment pas dû s'y attendre, mais ce n'était pas à moi qu'il fallait dire ce genre de chose. Je lui prenais alors les mains, mes doigts traversant le duvet qui recouvrait sa peau. Il y avait au moins quelque chose d'agréable chez lui…

« Tu n'es qu'un crétin ! » Je n'allais pas faire dans la dentelle, le but était de le sensibiliser. « Je recherche mon frère depuis des années, et jamais, ô grand jamais je n'ai perdue l'espoir de le retrouver un jour ! » D'accord, moi au moins j'avais la certitude qu'il était en vie, la preuve en était l'avis de recherche d'aujourd'hui. « Si tu pars du principe qu'elle est morte et que tu ne retrouveras jamais cette personne, bien sûr que oui tu ne la retrouveras jamais ! Les défaitistes comme toi me mette hors de moi, alors souviens-toi de cette gifle comme ce qui t'as poussé à quitter ton chez toi pour retrouver la personne que tu cherches ! »
Je soupirais. On aurait dit que je faisais la morale à un enfant, et c'était peut-être un peu le cas d'un côté, il ne m'avait pas l'air bien vieux, ce qui expliquait peut-être son manque de détermination. Les jeunes de nos jours n'étaient vraiment plus ce qu'ils étaient autrefois… Cela m'affligeait presque, mais pour le moment je refusais toujours de lâcher ses mains.

D'ailleurs, je m'étais même mise à jouer doucement avec la douceur de sa peau, mes doigts caressant délicatement les siens. Mon regard avait fini par se détacher du sien pour se poser sur nos mains, et j'avais comme l'impression de le retenir prisonnier par ce simple contact. Si je me disais que sa peau était douce du moins aux endroits recouverts par son plumage peut-être qu'il pensait la même chose des miennes, et que cela était suffisant pour le paralyser.

« Si tu es partie de chez toi pour la recherche, j'imagine que c'est quelqu'un qui t'es cher ? » Une simple intuition féminine. « Une amie d'enfance ? Une petite amie peut-être ? Ou bien un membre de ta famille, comme l'un de tes parents ou un frère ? »
Peut-être que j'étais trop indiscrète, mais lui savait bien qui je cherchais, alors je trouvais juste que j'en sache un peu plus à son sujet. Après, il ne verrait sans doute pas la chose de cette manière, mais quand je voulais quelque chose, je faisais toujours en sorte de l'avoir, si bien que l'on pouvait dire que c'était mon leitmotiv. Enfin, je finissais finalement par lui rendre ses mains, cela pouvait le mettre en confiance de savoir que je n'avais pas non plus l'intention de le garder prisonnier éternellement.

Je jetais un bref coup d'œil en direction de ma maison. A le sermonner ainsi, ma voix avait du retentir au milieu de la rue, et je pouvais voir l'une de mes servantes à la fenêtre, ne sachant sans doute pas si j'allais rentrer ou si je comptais continuer de me balader dans les rues de la capitale du roi Livian. Il est vrai qu'il n'était pas prévu que je rentre si tôt, mais il n'était pas non plus prévu que je rencontre cet oiseau là, et il était vraiment du genre atypique… Je me tournais de nouveau dans sa direction, le prenant un peu en pitié.

« Tu veux entrer ? » Je disais cela d'une voix déjà beaucoup plus calme, probablement sincère même. « Tu aurais bien besoin de prendre un bain… Je sais plus que quiconque comme c'est fatiguant de voyager. »
J'attendais pour le moment sa réponse. Je n'allais pas non plus le forcer, mais dans sa tête de piaf il allait peut-être penser qu'il avait déjà suffisamment abusé de mon hospitalité. A ça, je lui en retournerais sans doute une : si je proposais, ce n'était pas pour m'entendre dire non.

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Messagepar Glennwood Becchis » 12 Sep 2011, 22:13

Hé ben ça pour une surprise ! L'Orphe venait de me gifler ! Qu'est ce qui lui a pris ? Je n'avais rien fais ! Je posai ma main sur ma joue, même si la marque de sa main n'étais pas restée, ce coup m'avais fais mal. Elle expliqua qu'elle cherchait son frère. Elle était sûrement la mieux à même de comprendre ce que je ressentais, mais ça n'excuse pas cette gifle. «Tu recherche ton frère ?»J'avais augmenté le ton de ma voix. La colère du coup c'était transformée en tristesse et je retrouvais aussitôt mes esprits. Je ne voulais pas m'énerver, mais avec elle, c'était pas facile...

Elle changea complètement de comportement, elle qui me prenait de haut depuis le moment où on s'est rencontré, venait pour la première fois - ou presque - de me toucher, et même de me prendre les mains. Solenia gardait mes mains, je ne tentais pas de me défaire de son emprise, ça n'aurait servit à rien, elle ne m'aurait pas laisser faire et j'aurais risqué de m'en prendre une deuxième, et puis, ce n'était pas si désagréable... «Oui je recherche mon père...» On pouvait comprendre dans ma voix que ça ne me plaisais pas de parler de cette histoire, meme s'il n'y avait pas réellement d'histoire.
J'étais triste, mais je m'étais fais une raison, et ce n'est pas en me tapant que ça va changer. Je ne retrouverais pas mon père tout de suite, tant pis, je préfère encore voyager et apprendre plutôt que perdre ma vie à chercher quelqu'un qui est sans doute mort. L'Orphe me proposa d'entrer chez elle. «Je... Je ne veux pas abuser...» J'espère que je ne vais pas me reprendre un claque, ou au moins sur l'autre joue...

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Re: Quelle plaie !

Messagepar Solenia vaen Orphelia » 14 Sep 2011, 21:59

Je n'avais vraiment pas supportée de l'entendre dire qu'il n'espérait plus retrouver la personne qu'il cherchait. Plus d'une fois j'avais pensée ne jamais retrouver mon frère, mais malgré tout je gardais espoir et continuait, alors si j'entendais quelqu'un dans le même cas que moi dire qu'il allait abandonner, est-ce que cela voudrait aussi dire que moi aussi je serais capable de laisser tomber ? C'était le genre de chose qui pouvait m'ôter toute motivation, aussi l'on aurait pût penser que j'étais égoïste, que je ne voulais pas l'entendre dire une telle chose uniquement pour ne pas abandonner de mon côté. Mais non, dans son propre intérêt, il était aussi nettement préférable que lui aussi poursuivre ses recherches, et ce même si il devait y passer sa vie.

Toutefois, j'avais visiblement mit ce petit oiseau tombé du nid dans tout ses états. Pauvre petite chose… Voyager était peut-être un peu trop pour lui, et j'aurais presque pût être prise de compassion à son égard. Mais qu'il ne s'attende pas à me voir le prendre dans mes bras, je ne lui ferais pas l'honneur de rentrer en contact avec ma poitrine, surtout que je craignais un peu que son bec soit douloureux pour moi. Si il cherchait un sein pour l'accueillir et le réconforter, qu'il retourne chercher celui de sa mère ! Enfin, pour le moment je me contentais uniquement de le regarder. Ainsi donc il cherchait son père ? Il fallait croire que j'avais mis le doigt sur un sujet assez sensible, mais en soit je n'irais pas lui poser plus de question, j'en savais assez à ce sujet pour le moment. Mais comme je m'y attendais un peu, il disait ne pas vouloir abuser de ma bienveillance, ce qui avait le mérite de me faire soupirer d'un agacement profond…

« Si je te propose de rentrer, ce n'est pas pour t'entendre refuser… » Et sans lui laisser le choix, je venais saisir l'une de ses mains pour le tirer vers l'intérieur, poussant la porte du portail pour ensuite traverser les dédales du jardin qui se trouvait devant. Lors de la construction de cette bâtisse, l'architecte avait trouvé étrange la manière dont je voulais qu'elle soit, qu'il n'était pas « logique » que les passants puissent voir mon habitat, mais je trouvais cela beaucoup plus agréable que d'avoir un jardin qui entourait ma maison, aussi comme c'était moi qui le payait, je lui avais simplement demandé d'obéir sans poser de question. Ainsi, j'avais malgré tout demandée à ce que de grandes haies cachent la vue aux badauds.

Je n'avais même pas besoin de pousser la porte de ma demeure, une servante l'ouvrant déjà pour moi. Je leur avais dis plus d'une fois que ce n'était pas nécessaire d'être aussi serviable, mais il fallait croire que leur éducation était plus absolue que mes recommandations, aussi je m'étais finalement fait à cette idée. Elle me saluait en s'inclinant avant de finalement céder le passage à moi et mon invité…


Direction l'antre de Solenia.

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