Où cherchons-nous… ?

Imprenable cité ceinte de hauts remparts, Ephtéria est la capitale des peuples du nord. Elle abrite le château du Roi, sa cour, son armée, mais aussi son arène dont les sous-sols sont creusés des geôles tant redoutées.

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Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 18 Mai 2011, 21:18

Il y a peu… Que voyons-nous… ?

J'avais marché longuement droit devant moi, guidé par mes pas alors que je ne faisais même pas véritablement attention à l'action d'avancer, comme si c'était parfaitement automatique. Le décor n'avait rien de véritablement attractif, ce n'était rien d'autres que des plaines à perte de vue, et je n'avais donc rien d'autre à faire que les traverser pour rejoindre la ville. Je regardais de temps à autres la jeune plante, mais au final elle semblait s'être endormie, ce qui n'était probablement pas plus mal : je ne savais pas vraiment ce qui avait pût se passer avec Octanis, mais cela avait dû être éprouvant, alors pour l'instant il valait mieux qu'elle se repose, bien qu'elle ne dormirait probablement pas beaucoup au cours de la nuit. D'un autre côté, je doutais fortement que j'aurais envie de m'endormir une fois que j'aurais enfin le droit à un peu de confort, et même si je doutais fortement vouloir fêter ça, j'avais simplement envie de profiter un peu de la civilsation, même si je trouvais tout cela assez pittoresque en comparaison de la Basse-Ville.

Le vent balayait la broussaille que je foulais, dessinant des vagues sur cette mer émeraude, et je sentais les mèches de mes cheveux être balayées par la brise qui ne pouvait que caresser cette étendue d'herbe sans aucun obstacle. Comme la demoiselle c'était assoupie, j'avais pleinement l'occasion de réfléchir, et il allait véritablement falloir que je me renseigne sur mon identité, savoir si j'existais bel et bien, ou si j'avais volé ce corps à Octanis. Je voulais d'ailleurs m'assurer qu'il y avait bien deux personnalités dans cet organisme, car même si Belladona avait pût voir deux individus différents au travers de la même enveloppe charnelle, au final je ne sentais rien de changer, ce corps restant pour moi celui que j'avais toujours eût et qui répondait parfaitement à mes demandes. Je ne connaissais mon alter ego qu'au travers des mots de la nymphe végétale, et je devais admettre que dans d'autres circonstances, j'aurais peut-être été jaloux d'elle. Mais là, c'était moi qui devait partager mon existence avec une autre personnalité, et j'aurais préféré que cela n'arrive jamais au vue de la souffrance que cela avait pût occasionner à la jeune plante. Mais d'un autre côté, si c'était lui qui nous avait permis de nous enfuir de l'Auberge, je devrais probablement me montrer comme reconnaissant, bien que je ne lui pardonnais pas vraiment d'avoir pût profiter de ces lèvres sucrées que j'adorais tellement, mais c'était probablement moins pire que ce soit lui qui en abuse qu'un parfaitement inconnu, comme ce porc qui avait osé commettre un geste si obscène face à la belle plante, ce qui avait finalement réveillé Octanis. A partir de ça, je me demandais bien ce qui pouvait le faire surgir : ma colère ? Ma fatigue ? Ou est-ce qu'il avait simplement la possibilité de se montrer quand bon lui semblait ? Si cette dernière hypothèse s'avérait être la bonne, pourquoi n'était-il pas là en permanence ? En avait-il eût un jour marre de cette existence et avait-il décidé de me la léguer ? Je ne savais pas si une telle chose était possible, et à vrai dire je ne savais pas grand chose du dédoublement de la personnalité. J'en avais entendu parler chez les Humains, mais cela pouvait se présenter sous différentes formes, et peut-être que je réagissais différement car j'étais un Orphe. Après tout, j'avais le patrimoine génétique d'un félin en moi, même si je ne savais pas encore lequel, mais si c'était le chat il n'était pas impossible que la rumeur comme quoi ils possédaient neuf vies est pût se répercuter sur ce corps hybride. Mais cela pourrait avoir un certain côté inquiétant dans la mesure où cela pouvait vouloir dire qu'il y avait neuf personnalités différentes dans ce corps. Ou bien peut-être était-elle déjà morte, et à cet instant je repensais à ces douloureux souvenirs que j'avais en tête, et où l'on avait essayé de me tuer. Est-ce que cela voulait dire que j'avais déjà perdu sept vies, et donc que j'allais revoir d'autres souvenirs où je me faisais assassiner ? C'était bien trop surréaliste pour qu'une telle théorie soit vraie, mais je préférais ne pas l'exclure par simple précaution.

Je ne savais pas combien de temps j'avais ainsi réfléchit, et à vrai dire j'avais été totalement déconnecté de la réalité. Je n'étais pas plus avancé du point de vue de ma reflexion, mais je pouvais désormais voir la ville au loin, et je sentais d'ailleurs que la demoiselle se réveillait, lui adressant un sourire en guise de bonjour.

« Tu devais être très fatiguée. » Je portais régulièrement mes yeux en direction du sol pour m'assurer que je risquais pas de tomber, mais je faisais surtout attention à son regard. Elle semblait aller mieux… « Je n'ai pas vraiment fait attention à mon allure, je me contentais simplement d'avancer jusqu'à arriver. »
Comme ça, ainsi dans mes bras, elle était un peu comme une princesse, et j'avais beau avoir tenue la même position de mes bras si longtemps, je n'étais même pas fatigué. Il était probablement que tout retombe à l'instant où je m'arrêterais, tout comme j'aurais sans doute des courbatures un peu partout le lendemain, mais une fois que nous serions en ville je n'aurais plus vraiment à me soucier d'une telle chose, et j'aurais tout mon temps pour récupérer. Il allait malgré tout falloir que nous trouvions de quoi revigorer la demoiselle au cours des jours à venir, car disposer de la terre dans la chambre ne serait pas très… convenable, en particulier si nous ne voulions pas avoir les autorités sur le dos, déjà que j'étais recherché…

J'avais une petite pensée pour Ciara. J'espérais qu'elle avait pût attraper un train pour rejoindre Éphtéria, mais elle devait être du genre débrouillarde, alors je ne devrais pas avoir à m'en faire pour elle. Et au final, il était bien mieux pour elle qu'elle soit partie de son côté, car j'appréhendais fortement la manière dont Octanis aurait pût réagir à sa présence, bien qu'il avait toutefois fait en sorte de ne pas massacrer les gens de l'Auberge, du moins, de ce que j'en avais compris. J'espérais d'ailleurs que les gens de la ville seraient plus sociables qu'eux, que nous n'aurions pas à fuir et à nous cacher, et il me suffirait simplement d'éviter les gardes pour ne pas avoir de problème, ainsi que toute personne susceptible de porter une arme, et donc d'être chasseur de primes.

La ville se profilait désormais de plus en plus devant nous, les remparts apparaissant clairement en se détaillant, et je m'arrêtais alors un bref instant pour regarder la belladone.

« Je suis désolé, tu vas devoir descendre. » Je pliais un peu les genoux, abaissant mes bras pour que ses pieds entrent de nouveau en contact avec le sol. « Il faudrait éviter de trop attirer l'attention, déjà que nous sommes un couple atypique. » Je lui souriais doucement, essayant de ne pas ressasser les derniers événements qui pourraient sapper mon humeur jovial. « Ça va aller ? » Lui demandais-je en regardant attentivement son ventre, néanmoins inquiet de la blessure qu'elle m'avait dit lui avoir fait sans le vouloir si j'avais bien compris. Par mesure de sécurité, je laissais l'un de mes bras glisser dans son dos jusqu'à venir déposer ma main sur sa hanche, pouvant ainsi la soutenir en cas de problème. J'espérais au moins qu'au cours du trajet, elle avait pût se régénérer ne serait-ce qu'un peu…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 19 Mai 2011, 08:55

Ephtéria La Grande, ils étaient arrivés, étrangement, par la porte Sud et la jeune femme hocha la tête lorsque Vilal lui demanda si elle allait bien

«Oui, je vais très bien. Je crois que ma plaie s'est bien soignée pendant mon sommeil, demain il n'y aura plus rien»

Elle lui sourit et l'embrassa, s'attarda quelques secondes avant de reculer et de plonger ses yeux d'or dans les siens, remarquant qu'il s'agissait bien de Vilal. Elle ramena sa capuche au-dessus de sa tête et attrapa son bras pour se blottir contre lui avant d'entrer dans la ville. Dès le début, elle lui indiqua un peu ce qu'elle connaissait déjà, à savoir par exemple la prison qu'on ne pouvait pas louper, même de nuit avec toutes ces torches et les Jardins du Peuple. Ils auraient pu prendre la direction de l'auberge la plus réputée, à savoir les «Deux Cheminées», mais Vilal étant recherché, elle bifurqua plutôt vers l'Ouest pour arriver aux quartiers un peu moins riches. Elle savait qu'en général, contrairement à ce que l'on pensait, les gens pauvres étaient beaucoup plus enclins à aider les étranger que les riches. Malgré tout, elle ne l'entraina pas dans les bas quartiers, seulement dans la partie ouvrière où ils trouvèrent enfin l'auberge qu'elle connaissait

«C'est ici que nous sommes venues avec Fleïana lorsque nous étions venues à Ephtéria. Ils ont l'avantage d'avoir des balcons avec de grandes jardinières qu'ils remplissent de terre, justement pour les picaris, et ça, tu n'en trouve pas dans toutes les auberges!»

Et elle se souvenait que Fleïana avait bien mangé, donc normalement, ils devraient être bien. Ils entrèrent, il fallait dire les choses telles qu'elles étaient, à cette heure ci, il n'y avait pas grand monde. C'était une femme qui tenait l'auberge, elle était assez jolie pour son âge, brune aux cheveux longs, la quarantaine. Elle leva les yeux vers le couple et leur afficha un large sourire

«Bonsoir Messieurs Dames! Je suppose que c'est pour une chambre, vu l'heure tardive? Est-ce que vous avez diné?»

Elle pencha la tête et regarda Bella avant de sourire

«Ah, vous êtes une picaris à ce que je vois.»
- «Oui, Madame»
- «Bon, j'ai ce qu'il vous faut. Est-ce que Monsieur a dîné?»
- «Non, il n'a pas encore mangé»
reprit Bella avant que Vilal n'ouvre la bouche. Elle savait qu'il aurait dit quelque chose comme quoi il n'avait pas faim ou pas besoin de manger, mais elle, elle voulait qu'il mange.

L'aubergiste alla donc vers le tableau pour prendre une clé et revint vers eux en souriant

«Voilà, c'est une chambre avec un balcon pour la demoiselle, elle aura de quoi se nourrir là haut, vous êtes au deuxième étage, chambre double avec un grand lit. Les picaris qui dorment dans des chambres d'hôtels ne viennent que rarement seuls, alors, je n'ai que des grandes chambres avec salle de bain. Ça vous ira? Je vous ferai porter à dîner dans votre chambre, Monsieur. Ce soir nous avons un bon ragoût de porc, ou si vous préférez de la soupe de poisson...»

Là par contre, c'est Vilal qui allait devoir choisir. La femme brune sortit un registre pour noter leur nom, avant de lever les yeux vers eux

«Puis-je avoir votre nom s'il vous plait? C'est seulement pour tenir mon registre»

Avait-elle compris qu'ils étaient recherchés ou qu'ils avaient quelque chose à se reprocher, peut être, mais Belladona ne savait pas trop si elle devait donner leurs noms ou pas, elle se tourna donc vers l'orphe en souriant timidement. Préférant le laisser décider pour ces choses là avant qu'ils ne rejoignent la chambre. Malgré tout, l'aubergiste semblait avoir l'habitude d'héberger des fugitifs à la manière dont elle avait précisé qu'il ne s'agissait que de tenir le registre, c'était un peu comme si elle les invitait à donner un faux nom...

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 20 Mai 2011, 18:05

Nous étions entré dans la ville, et mon regard se portait devant tout ce que me montrait Belladona, trouvant cela assez amusant qu'elle puisse ainsi me servir de guide touristique. La cité portait bien son nom, mais je me demandais si elle se nommait ainsi pour sa superficie ou bien si elle était appelée comme telle pour sa splendeur. De toute évidence, je ne me souvenais de rien, et je découvrais cet endroit pour la première fois. Peut-être que Octanis savait si je m'y étais déjà rendu ou non, mais il m'était tout bonnement impossible de lui poser la question, et il allait donc falloir que je repère correctement l'endroit, même si j'avais déjà pût mémoriser certains endroits grâce à ma mémoire. J'avais toutefois était surpris que nous ne nous soyons pas fait arrêter par des gardes, ne serait-ce que pour contrôler notre identité, mais il fallait croire que certain facteur avait bien été prit en compte : le fait que je m'attache les cheveux avait probablement du fausser la recherche, mais j'étais étonné qu'une telle supercherie puisse être aussi efficace alors que c'était pourtant quelque chose de très simple. Peut-être que le manque d'avancée technologique rendait les gens idiots… ? L'autre facteur qui avait du être prit en compte était ce que m'avait dit la jeune plante : ils devaient avoir l'habitude de voir des Picaris, car même si nous avions été dévisagés pour la simple et bonne raison que nous étions un couple atypique en particulier avec ma main sur sa taille et ses bras autour du mien hé n'avez pas tant l'impression que nous allions être victime de raciste. Bien sûr les regards se posaient sur nous, et je mémorisais le visage de chacune des personnes qui apparaissait dans mon champ de vision, mais il y avait peu de chance que nous soyons victime d'agression dans une telle ville, sans parler que l'agresseur serait probablement prit à son propre jeu en s'en prenant à moi. Je préférais d'ailleurs remettre mes gants afin que personne ne puisse apercevoir mes griffes, aussi bien pour m'éviter des problèmes que pour ne pas qu'un avis de recherche suffise à me reconnaitre.

Elle m'avait finalement amené dans une Auberge assez coquette, et je l'écoutais parler avec la gérante, un léger sourire apparaissant alors sur mon visage à l'idée que même les femmes Picaris étaient du genre à commander, mais au final cela ne me déranger pas et je trouvais même cela particulièrement amusant. Je m'approchais alors du comptoir lorsque c'était à mon tour de parler, que trop peu rassuré par le fait d'avoir enfin une conversation normale avec quelqu'un d'autre que Belladona, car l'on ne pouvait pas dire que les habitants de la ville sombre étaient très sociables… Mais il allait maintenant falloir que je fasse un choix, et je regardais alors la nymphe végétale d'un air suppliant, probablement un peu comme un enfant d'ailleurs. Je ne savais véritablement pas quoi choisir car les deux me paraissaient être un bon choix, et j'avais d'ailleurs la sensation que mon organisme appréciait aussi bien l'un que l'autre. Le premier choix me semblait être plus nourrissant et consistant, mais dans la mesure où je n'avais pas nécessairement très faim, il aurait peut-être été préférable pour moi de choisir le second, aussi je venais donc de faire mon choix, même si je répondais d'un air hésitant.

« Pour le diner, je préférerais la s… » Mes pupilles se dilatèrent alors soudainement pour ne laisser apparaitre que de fins traits plein d'animosité. « Le ragout de porc, m'dame. » J'avais dis ça avec une telle détermination, sans la moindre once d'hésitation, mais ce n'était pas ce que j'avais en tête, et déjà je ne me souvenais plus de ce que je venais de commander, mes yeux reprenant leur lueur calme alors que mes pupilles fendues s'écartaient légèrement. J'étais un peu surpris de cet arrêt soudain, de cette absence, mais j'en venais rapidement à la conclusion qu'Octanis avait dû faire une brève apparition, ce qui me rendait assez anxieux quand à ce qu'il avait pût faire ou dire.

Il était désormais tant de donner un nom, et j'appréhendais réellement cet instant. Si j'étais recherché, il était préférable que l'on ne sache pas où je pouvais être, qu'il n'y est aucune trace de mon passage nul part. Il aurait probablement été plus plus sur de donner le nom de Belladona, mais deux choses m'en empêchait : je ne savais pas si ils acceptaient que des Picaris règlent la note, et comme elle n'avait pas besoin d'un tel confort pour vivre, je trouvais illogique que ce soit à elle de donner son nom. Néanmoins, une idée me venait en tête, par pure vengeance.

« Ce sera au nom d'Octanis. » Puéril ? Totalement, mais je doutais fortement être le seul à porter ce nom sur cette planète, alors c'était probablement aussi plus prudent. « Nous comptons rester plusieurs jours, je vous règlerais alors à ce moment. » Je déposais toutefois vingt ores en guise de bonne foi, puis je me saisissais de la clé avant d'ensuite prendre la jeune plante par la main, montant les escaliers après que l'on nous est indiqué notre chambre. Et directement après avoir ouvert la porte, je laissais nos affaires à l'entrée pour ensuite me diriger directement vers le lit sur lequel je m'étalais lamentablement, exténué. Et après quelques secondes, je roulais sur le côté en faisant signe à la nymphe végétale de venir me rejoindre en tapotant sur mes cuisses.
« Allez, viens là… » Je disais ça gentiment, voulant profiter enfin du calme en sa compagnie…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 20 Mai 2011, 21:14

La chambre était assez grande, même si elle était très simple et composée du minimum, à savoir un lit, une petite table de nuit où était posée une lampe à huile, et un coffre en bois dans lequel il y avait probablement des vêtements de rechange, des couvertures en plus et d'autres petites choses pour rendre le séjour agréable. Dans la salle de bain, il y avait une baignoire, un peu la même que celle à Guttenvald, une vasque avec carafe, fontaine et le pot de chambre.

Pendant que Vilal s'installait, la picaris ouvrit la porte fenêtre pour aller sur le balcon et plongea une main dans la terre avant de voir, par-dessus qu'il y avait aussi un petit jardin que l'aubergiste était justement en train d'entretenir, elle coupait les fleurs et enlevait les mauvaises herbes, ce qui fit sourire la jeune plante, elle aimait bien cette dame. Lorsque l'orphe avait choisi son plat, elle avait reconnu la voix d'Octanis, mais il était parti très vite, probablement qu'il savait mieux que Vilal ce qu'il aimait manger.

Lorsqu'elle revint dans la chambre, il était sur le lit et l'invitait à venir le rejoindre, elle retira d'abord sa capeline et grimpa doucement sur le lit pour s'allonger près de lui et caler sa tête sous son bras en se mettant elle aussi de côté et plongea son regard dans le sien

«Octanis? C'est lui qui a choisi ton repas non?»

Elle lui sourit doucement avant de se pencher en avant pour l'embrasser. Elle était tellement contente qu'ils soient enfin arrivés qu'elle se blottit totalement contre lui. Elle posa sa tête contre le torse de l'orphe, l'incitant à se mettre sur le dos pour qu'elle puisse s'appuyer un peu plus sur lui. Elle écoutait les battements de son cœur, sa musique préférée... Son bras vint enlacer la taille musclée et elle leva juste la tête pour commencer à l'embrasser dans le cou à plusieurs reprises. Le lit semblait confortable, elle se disait qu'il allait surement bien dormir là dedans! Elle finit par se redresser pour se mettre à sa place préférée, à savoir totalement allongée sur lui. Elle l'embrassa encore, avant de se blottir contre lui en affichant un large sourire

«Je suis contente qu'on soit là. En plus, si on ne s'approche pas du château normalement, on ne devrait pas voir trop de soldats!»

Ce n'était pas tout à fait vrai, mais en tout cas, lorsqu'elle était venue la dernière fois, elle n'avait vu des soldats dans la ville qu'à l'heure du déjeuner où ils étaient tous dans les auberges à s'empiffrer. Elle posa de nouveau sa tête sur son torse, elle était tellement bien à cet endroit, à écouter son cœur, sa respiration... il ne manquait plus que le son de sa voix, mais on frappa à la porte et la voix de l'aubergiste se fit entendre

«Je vous apporte votre repas, vous voulez que je vous le laisse devant la porte?»
- «Non, attendez j'arrive!»


Elle se leva avec enthousiasme et alla ouvrir la porte. La dame tenait un plateau dans lequel trônait une belle assiette avec le ragoût, des couverts et un verre. Elle posa le tout sur le coffre avant de se redresser et de regarder Belladona en souriant

«Vous êtes une très belle plante Mademoiselle, ou Madame peut être?»
- «Euh, c'est quoi la différence? Je n'ai jamais su...»
reprit la picaris en penchant la tête sur le côté. L'aubergiste lui sourit et lui prit les mains
«Madame, ça aurait été si vous aviez été mariée! Mais je ne vois pas de bague, donc ce sera Mademoiselle!»
- «Aah! D'accord, merci!»
- «De rien. Bon appétit! S'il vous faut quoi que ce soit, n'hésitez pas à venir me voir en bas. Ma chambre est à côté du comptoir. Bonne nuit!»


Elle s'inclina et les laissa tous les deux. Belladona se tourna alors vers Vilal afin qu'il puisse s'installer pour manger. Le coffre pouvait servir de table improvisée et elle s'assit donc à côté de lui et posa ses mains sur ses cuisses en le regardant d'un air amusé

«Ça veut dire quoi être mariée? Et pourquoi elle a parlé de bague? Il y a un lien?»

Elle cligna des yeux en le fixant d'un air assez curieux cette fois. Elle se demandait s'il avait la réponse à sa question cette fois

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 20 Mai 2011, 22:09

Quand elle m'avait rejoint, je savais d'emblée qu'elle risquait de me parler de l'intervention d'Octanis, même si je m'étais plutôt attendu à ce qu'elle me demande pourquoi j'avais donné son nom plutôt que le mien. J'avais alors fermé doucement les yeux pour lui répondre, me reposant de la dure journée que je venais de passer. Pour elle, c'était probablement plus simple : elle c'était réveillée deux fois, donc ça devait être un peu comme deux journées différentes, mais qui seraient simplement très courtes, du moins c'est ce que j'essayais d'imaginer de son point de vue à elle.
« Je ne sais pas, je crois, mais je ne m'en souviens pas… » Comme à chaque fois. Je me demandais si je serais un jour capable de me souvenir de ce qu'il faisait, surtout que lui semblait avoir conscience de ce que moi je pouvais faire. Peut-être que si j'arrivais à entrer en symbiose avec lui… « Mais j'imagine que si il est intervenu, c'est que c'est le cas. »
Je rouvrais alors doucement les yeux pour lui sourire, accédant ensuite à sa requête en me laissant retomber totalement sur le dos pour qu'elle puisse s'installer comme elle l'entendait. De toute manière, tant que j'étais avec elle, je me fichais bien de la manière dont elle voulait être installée dans la mesure où toutes me paraissaient agréables. Mais il fallait croire que nous n'avions pas encore le droit à un moment de tendresse sans aucune interruption, car notre dernier sujet de discussion venait juste d'arriver, l'Aubergiste nous apportant le plat qui m'était destiné, sauf que c'est Belladona qui se levait au taquet afin d'ouvrir la porte. Naturellement, j'en étais surpris, car ce qui arrivait n'était au final pas ce que j'avais pût commander, et je ne me voyais pas manger la totalité de ce repas, malgré que j'imaginais déjà que la jeune plante me forcerait à tout avaler. A cet instant, j'aurais probablement adoré pouvoir avoir mon alter ego en face de moi afin de le sermonner pour ce choix trop copieux, mais c'était chose impossible, à moins de me regarder dans un miroir, mais j'aurais tout bonnement l'air idiot.

J'écoutais alors ce que se disait les deux femmes, trouvant qu'il s'agissait d'une discussion typiquement féminine et que je n'avais pas vraiment ma place dans le tableau à cet instant, mais la gérante de l'établissement déposa ensuite le repas, et elle devait probablement trouver étrange que je sois aussi passif, sauf si la fatigue se lisait sur mon visage. Malgré tout, je n'étais pas habitué à rester aussi discourtois avec les gens que je ne connaissais pas, cette simple idée m'apparaissant comme malélevé. Je m'étais donc redressé de manière à m'asseoir sur le lit, même si pour moi ce n'était pas suffisant et que j'aurais dû me relever, sauf qu'elle était déjà partie. Au moins, j'étais installé convenablement pour pouvoir manger, jusqu'à ce que la jeune plante me pose une question particulièrement embarassante qui me faisait instantannément changer de couleur. Il y avait un moment que je n'avais pas eût à faire à une telle interrogation, aussi j'en avais été un peu surpris au début, mais j'allais malgré tout lui répondre.

« Être marié signifie officialiser l'union de deux personnes, que tout le monde puisse reconnaître un couple comme tel. » Je venais alors saisir l'une de ses mains, caressant doucement le dessus de celle-ci pendant que j'y étais. « Et si elle a parlée de bague, c'est parce que c'est le symbôle qui prouve généralement l'union entre deux individus. L'on peux donc reconnaître une personne mariée si elle a une bague à ce doigt là… » Je venais alors saisir le phalange approprié afin de lui montrer, et à cet instant j'avais donc dans l'idée de retirer mes gants : je me souvenais parfaitement de mes mains, mais je voulais néanmoins vérifier une chose. Néanmoins, je pouvais souffler tranquillement car je n'avais aucune marque d'alliance, et j'étais donc normalement libre. En soit, je savais très bien que je n'aurais jamais laissé Belladona, mais cela aurait pût apporter certaine complication, sans parler que je n'aurais pas pût savoir à l'avance qu'elle genre de femme il pouvait y avoir, et surtout si cela avait été fait dans une ville peu civilisée, où le divorce devait donc être une chose proscrite, ou alors dans la Basse-Ville, ou ce devait déjà être plus courant. Au final j'apportais alors la main de la demoiselle à mes lèvres, l'embrassant délicatement.
« Si tu y tiens, et lorsque j'aurais assez d'argent… » Je sentais que je devenais encore plus rouge, et j'avais l'impression que je n'allais pas pour terminer ma phrase. Je déglutissais comme pour me donner courage avant de me lancer. « Je… Je t'en acheterais une… » Je parlais avec une petite voix, bien trop gêné de ce que je venais de lui dire, même si elle ne comprendrait probablement pas la réelle portée de mes mots. J'étais tellement mort de honte qu'au final je l'approchais de moi de la prendre dans mes bras de telle façon qu'elle ne puisse plus voir mon visage, au moins le temps que je parvienne à me calmer.

Je ne sais pas combien de temps exactement j'étais ainsi resté caché contre elle, mais une fois que j'avais repris ma couleur naturelle, je me reculais légèrement en la regardant d'un air délicat, même si je craignais déjà qu'elle me pose une nouvelle question tout aussi embarrassante. J'adorais lui répondre, mais parfois j'aurais sans doute aimé qu'elle en sache un peu plus, que son amie est pût lui apprendre certaines choses que je n'aurais donc pas besoin d'expliquer. Mais dans la mesure où elle n'avait jamais voulue lui expliquer ce qu'était une partie de jambe en l'air, j'imaginais déjà que j'allais devoir me taper tout le travail, et cela aurait probablement pût me faire tirer une tête visiblement lasse si j'avais été en face de cette personne. Je regardais alors le plateau, puis je le soulevais d'une seule main pour le déposer sur mes genoux, regardant l'assiette d'un air dépité.

« Tu vas dire qu'Octanis est méchant… » Je lui souriais doucement en levant la tête dans sa direction. « Je voulais l'autre repas. »
Bien sûr, je savais que je le mangerais dans l'unique but de faire plaisir à la jeune plante, mais j'aurais réellement préféré quelque chose de plus léger. Tant pis, la prochaine fois j'hésiterais moins et ne laisserait pas le choix à mon double, mais si il pouvait avoir accès à mon esprit il pourrait probablement me devancer, et je me retrouverais encore à manger quelque chose de trop consistant pour moi. Je venais alors prendre la fourchette et le couteau afin de découper la viande en plusieurs petits morceaux, piquant ensuite l'un d'eux quand une fois devant mes lèvres je stoppais mon geste. Cette manière de m'alimenter était déplaisante, et je regardais une fois encore la demoiselle d'un air suppliant…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 21 Mai 2011, 00:57

Écoutant avec attention l'explication de Vilal, elle hocha juste la tête... elle ne comprenait pas l'intérêt en réalité, mais elle se disait qu'au moins, si elle était mariée avec Vilal, les gens sauraient qu'ils sont en couple

«Donc, si un homme offre une bague à une femme, ils sont mariés? Et si tu m'offres une bague, nous serons mariés nous aussi?»

Pourtant, il lui avait semblé au vu des réactions des gens autour, que ce n'était pas une bonne chose que cela se sache qu'ils étaient ensembles. Elle s'était toujours dit que Vilal voulait que ça reste un secret, mais peut être au fond voulait-il que personne d'autre n'ait des vues sur elle? Un peu comme l'homme à l'auberge qui s'était léché les lèvres en la regardant? Mais tout de même, elle le regarda un moment alors qu'il caressait sa main jusqu'à prendre une mine un peu triste

«Mais, je croyais que ce n'était pas bien que les gens sachent que nous soyons ensembles toi et moi?»

Alors pourquoi voudrait-il lui offrir une bague pour que les gens le croient? Elle ne comprenait pas. C'était un peu trop bizarre pour elle. En attendant, elle voulait le laisser manger et sourit doucement lorsqu'il mentionna qu'il aurait préféré l'autre plat, et qu'Octanis était donc méchant

«Tu as besoin de reprendre des forces! Tu as marché toute la journée sans pratiquement rien mangé, et en plus en portant du poids!»

Elle aurait voulu regarder son pieds d'ailleurs, mais il s'était arrêté avant même de réellement commencer à manger et la fixa d'un air implorant. Ses yeux passèrent alors de la fourchette à son visage et elle sourit en comprenant. Prenant l'assiette qui était chaude sans être brûlante, elle croisa ses jambes en tailleurs et la posa dans le creux ainsi formé pour piquer dans la viande et tenir sa main en dessous pour la porter aux lèvres de l'orphe. Lorsqu'il s'agissait de légumes, il lui arrivait de les porter d'abord entre ses dents pour embrasser l'homme qu'elle aimait afin de pousser délicatement la nourriture avec sa langue et l'embrasser en même temps. Elle aimait ce jeu, son regard se faisait à la fois doux et pétillant. Elle le faisait manger lentement, ne voulant pas non plus qu'il soit malade. Mais il avait pratiquement terminé son assiette lorsqu'il signifia qu'il n'en pouvait plus

«Tu veux que j'aille demander des fruits comme dessert à la dame? Enfin, avant, je pense que je vais m'alimenter aussi par contre»

Il faisait nuit, et pourtant elle était encore réveillée. Certaines de ses fleurs étaient tout de même fermées, mais pas toutes, elle se dirigea donc vers le balcon, il faisait un peu frais en cette soirée printanière, et elle s'assit par terre, le dos appuyé contre la jardinière de façon à pouvoir regarder Vilal tout en laissant ses cheveux se planter dans la terre meuble et fertile. Elle sentait que l'aubergiste y avait mis de l'engrais et la belladone afficha un large sourire en sentant les nutriments affluer dans son corps. Elle leva les yeux au ciel pour regarder un peu les étoiles, puis son regard se porta de nouveau sur Vilal. Le simple fait qu'il soit aussi loin l'ennuyait un peu, aussi elle ne resta pas longtemps, elle se nourrirait mieux le lendemain matin. Secouant ses cheveux pour enlever la terre tout en se maintenant au-dessus de la jardinière pour ne pas en mettre partout, elle revint vers lui et grimpa sur ses genoux pour se retrouver face à lui, une jambe de part et d'autre de ses hanches tout en se tenant relevée pour pouvoir l'embrasser. On aurait pu penser qu'elle avait soupiré, car, durant les quelques minutes où elle était seule dehors, il lui avait horriblement manqué. C'était étrange dans la mesure où il était bien là et qu'il lui parlait, mais le fait de ne pas le toucher en fait était particulièrement éprouvant. Le temps semblait s'être arrêté désormais, elle ne voulait plus le quitter, oubliant qu'elle lui avait proposé d'aller lui chercher quelques fruits... sacrée mémoire n'est-ce pas?

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 21 Mai 2011, 12:07

Une chose était sûre : ce plat était délicieux, néanmoins je mangeais uniquement pour faire plaisir à la demoiselle, déjà car ce n'était pas ce que j'aurais voulu, et ensuite car je n'avais réellement pas si faim que ça, même après avoir tant marché tout au long de la journée. Mais c'était tout de suite nettement plus agréable lorsque c'était elle qui me nourrissait, et je ne rechignais donc pas à me délecter de cette viande chaude, ouvrant doucement la bouche à chaque morceau en attendant parfois presque impatiemment qu'elle me donne la bectée suivante. À cet instant, je me considérais comme chanceux d'avoir comme compagne une femme aussi attentionnée. Certes elle n'était peut-être pas organique, ne pouvait pas savourer les même plats que moi et d'une couleur différente de tout être humain, mais elle valait bien plus que la plupart d'entres eux à mes yeux, ne serait-ce que pour l'unique raison qu'elle n'avait aucun désir de destruction contrairement à l'Homme qui ne faisait que passer son temps à ça. Alors pour ne pas faire de peine à cette pureté et cette innocence, je ne pouvais que manger pour lui faire plaisir, constatant par ailleurs que jusque là, je n'avais encore jamais eu faim de moi-même. C'était d'ailleurs étrange dans la mesure où je passais mon temps à me dépenser, que ce soit par nécessité ou par contrainte, et jusque là je n'avais jamais ressenti le besoin d'avaler quoi que ce soit. Là encore, c'était une question que j'aurais aimé pouvoir posé à Octanis. Après, qu'est-ce qui me disait qu'il avait la réponse ? Dans la mesure où il savait visiblement qui j'étais et que je ne me souvenais de rien lorsqu'il intervenait, j'imaginais qu'il savait sans plus de chose à mon sujet sur moi.

Mais au final je n'étais pas capable de terminer totalement mon assiette, et Belladona semblait néanmoins satisfaite que j'ai presque pût manger la totalité de mon repas. Elle me proposa alors un fruit, mais avant même que je n'ai eût le temps de répondre elle était déjà partie sur le terrasse afin de se nourrir à son tour. C'était probablement là qu'il n'y avait pas que des avantages à ce qu'elle soit une plante, car je n'aurais probablement jamais le loisir de pouvoir lui donner à manger, et je m'imaginais mal mettre de la terre dans ma bouche ou sur mes lèvres pour qu'elle vienne s'en délecter. Après, je pouvais toujours lui donner à boire, mais cela restait différent. Enfin, de toute manière il n'y avait pas de bien sans mal, puis si dans cette ville ils toléraient la présence des Picaris, peut-être qu'il y aurait certaines choses pour eux dans des échoppes spécialisées ? Au final, nous avions pas mal de chose à faire ici, et je me demandais bien combien de temps nous allions rester. Non pas je craignais vraiment pour ma sécurité, mais plutôt pour celle de ma compagne, car si j'étais effectivement recherché, rester avec moi pourrait être dangereux. Néanmoins, je doutais fortement être la personne la plus dangeureuse de ce monde, aussi il devait sans doute y avoir des affaires plus importantes qu'une personne ayant dégradé une Auberge. Mais déjà la jeune plante revenait vers moi en s'asseyant de part et d'autres de mes hanches, et elle ne se rendait probablement pas compte de l'effet qu'elle pouvait bien me faire, même si cela n'allait sans doute pas tarder. Je laissais alors mes mains glisser dans son dos afin de sentir un peu mieux sa présence, la rapprochant de moi en savourant ce dessert qui était infiniment meilleur que n'importe quel fruit de cette planète, me laissant alors glisser un peu plus au fond lit, en continuant de l'attirer à moi. Je rompais alors le contact un bref instant, me redressant pour retirer ma cape, l'écharpe qu'elle m'avait acheté puis mon haut, me retrouvant alors torse nu devant elle, mais au moins elle aurait pleinement la possibilité de sentir ma chaleur corporelle, et j'avais envie de la sentir un peu mieux contre moi. Je la regardais tendrement, mes pupilles fendues se plongeant dans son regard d'or alors que je m'approchais de nouveau d'elle, comme instinctivement, laissant mes lèvres se saisir des siennes le plus délicatement possible, incapable de résister aussi bien à la lueur de son regard qu'au parfum sucré de ses lèvres. Mais au final, il fallait bien que je respire un peu, et j'en profitais donc pour réengager la conversation.

« Il y a quelque chose que tu as envie de faire en particulier ? » Je ramenais alors une main au niveau de son visage, caressant sa joue de mon pouce avant de revenir l'embrasser en rapprochant son visage du mien. « Aussi bien aujourd'hui que demain… »
Je n'étais pas vraiment fatigué physiquement, et c'était plutôt le moral qui en avait prit un sacré coup avec une telle journée. Heureusement qu'elle se terminait bien, car sinon je pense que je me serais probablement assoupis bien avant.

Mais pour le moment j'avais envie de savoir ce qu'elle voulait faire, cela sans pour autant avoir de mauvaises idées derrière la tête, même si elle allait probablement penser que c'était ce que moi j'avais dans le crâne au vue de mon état physique qu'elle devait pouvoir ressentir de là où elle se trouvait. Pour ce qui était du lendemain, je n'avais pas envie de rechercher tout de suite les bribes de mon passé, préférant que nous nous accordions un peu de repos avant de se mettre sérieusement à cette quête personnelle. De toute manière, nous n'étions pas particulièrement pressé, bien au contraire, mais il faudrait aussi que je trouve suffisamment d'argent pour pouvoir payer la chambre. J'avais beau avoir une jolie bourse d'Ores sur moi, c'était loin d'être une ressource illimité, et j'aurais donc besoin de gagner de quoi vivre au moins pendant quelques temps. Puis, si je voulais offrir une bague à la jeune plante… Il était peut-être encore un peu tôt pour y penser, surtout que je n'étais même pas sûr qu'elle voulait vraiment un tel accessoire, et j'imaginais que ma seule présence lui suffisait.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 21 Mai 2011, 12:57

Continuant de l'embrasser, elle gardait les yeux fermés et lorsqu'il recula pour aller se caler au fond du lit, elle l'avait suivi, se penchant un peu plus en avant et prenant appui sur ses bras avant de finalement changer de position et se caler simplement dans ses bras en s'allongeant sur le côté, posant sa tête sur son torse. Il lui demanda ce qu'elle voulait faire le lendemain, elle n'en avait pas la moindre idée.

«Je ne sais pas. Je sais que lorsque nous avions été au bal d'Ephtéria, ils proposaient de drôles de petites pâtes à manger pour les picaris, riches en nutriments et je me souviens qu'en en mangeant une, c'était comme si j'étais restée une heure dans la terre... je me demande si on peut en acheter!»

Il s'agissait de gourmandise en réalité, puisqu'elle appréciait l'haleine de Vilal après qu'il ait mangé, et elle se disait que ce serait bien parfois qu'elle mange avec lui plutôt que sortir pour s'alimenter

«Comme ça, on pourrait manger ensembles la prochaine fois? Fleïana avait goûté et elle m'avait dit que ça ressemblait à du poisson!»

Elle se blottit un peu plus contre lui. Elle n'était pas trop fatiguée pour avoir dormi toute la journée, et comme elle venait juste de manger, elle se sentait juste bien. Elle leva la tête pour l'embrasser dans le cou, puis elle voulut le regarder dans les yeux, mais forcément la position n'aidait pas, alors, elle reprit celle qu'elle avait plus tôt, elle l'aimait un peu moins car comme il était entre la position allongée et assise, elle ne pouvait pas se blottir contre lui, mais au moins elle voyait ses yeux.

«Et toi? Qu'est-ce que tu veux faire? Tu crois que...»

Son regard sembla alors être celui d'une petite fille. Il était évident qu'elle avait envie d'un câlin, mais elle ne savait pas comment le demander. Surtout qu'elle se disait qu'il devait être fatigué pour avoir marché toute la journée. Elle se pencha donc juste en avant pour l'embrasser une nouvelle fois. Elle caressa du bout des doigts son torse, comme si elle voulait lui poser la question, mais elle n'y arrivait pas. La dernière fois, ça s'était un peu mal terminé, et Octanis était même intervenu et elle avait peur qu'il revienne au mauvais moment cette fois également. Elle plongea son regard dans le sien en se pinçant un peu les lèvres, puis finalement elle l'embrassa une fois de plus, préférant ne rien dire, elle ne savait même pas si elle pouvait vraiment demander en fait, elle ne savait pas encore comment elle devait amener ça, et peut être valait il mieux qu'elle s'endorme et qu'elle le laisse dormir aussi. Mais pour le moment, elle laissait ses lèvres soudées aux siennes et ferma les yeux

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 23 Juin 2011, 17:38

[Retour des Murmures]
=========================
Si beaucoup de femmes auraient souhaité que ce moment ne dure jamais, la picaris n'ayant pas la même notion du temps était simplement heureuse de ce moment passé. Elle embrassait encore l'orphe contre lequel elle était blottie, sa peau foncée signalait qu'elle était parfaitement ressourcée et sereine alors que les fleurs dans ses cheveux cessaient petit à petit de briller. Les lianes se délectaient encore un peu de la sueur de son amant, mais le temps semblait vouloir la rattraper malgré sa forme rayonnante.

Elle recula doucement et ses paupières se firent un peu lourdes, elle déposa rapidement un nouveau baiser sur les lèvres de Vilal, puis se pinça un peu les lèvres d'un air embarrassé

«Je... crois que je ne vais pas tenir éveillée encore longtemps...»

Elle avait beaucoup dormi au cours de la journée, pendant qu'il avait couru en la tenant dans ses bras, c'était probablement pour cela qu'elle avait réussi à se maintenir éveillée aussi tard dans la nuit, mais elle ne pouvait pas lutter contre la nature. Ses fleurs désormais éteintes se refermaient, mais sa peau restait bien foncée, signe qu'elle était toujours aussi bien. Elle ferma doucement les yeux et cala sa tête dans son cou, ses lianes se recroquevillèrent contre elle alors que sa main descendait pour reposer sur le torse encore suffoquant de Vilal, elle avait ramené ses genoux contre elle, dans une position fœtale qui lui donnait surement un côté adorable et elle s'endormit.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 23 Juin 2011, 19:12

Alors que je caressais doucement le dos de la demoiselle, elle commençait visiblement à fatiguer elle aussi, et je n'allais pas essayer de la garder éveiller plus longtemps, aussi je la laissais simplement s'endormir le plus paisiblement du monde, de toute manière il allait aussi falloir que je me repose si je voulais être en forme pour le lendemain, aussi je restais simplement là à attendre que la nuit me rattrape aussi, même si j'appréhendais un peu le fait que je puisse ne pas contrôler mon corps à mon réveil ou même encore de faire ces rêves étranges… Enfin, je verrais bien, pour l'instant je fermais à mon tour les yeux, continuait de caresser son corps jusqu'à finalement ne plus pouvoir en être capable…

L'obscurité, froide et impitoyable, déprimante, tellement sombre qu'aucune lueur d'espoir ne peux y être décelée. Actuellement, c'était ce que j'étais en train de voir, ou plutôt, je ne voyais rien. Est-ce qu'il s'agissait d'un souvenir ? Ou bien d'un rêve ? Je ne savais pas. Peut-être s'agissait-il aussi de rien de tout cela, que mon esprit mémorisait simplement aussi le vide de quand j'étais endormis. Difficile à dire, du moins jusqu'à ce que j'aperçoive une lueur éblouissante, presque aveuglante, comme si l'on venait d'allumer subittement la lumière. Au vue de son intensité, et surtout du fait qu'elle était si présente, au début je pensais qu'il s'agissait simplement d'une source artificielle, mais je pouvais rapidement voir une silhouette se trouver au-dessus de moi, et le monde se dessinait alors doucement autour de moi. Je ne parvenais pas à voir clairement qui était la personne en face, mais le ciel bleu était actuellement en train d'apparaître au travers de mes pupilles fendues, et je pouvais aussi voir que de la terre se trouvait non loin de moi, comme si… Impossible.

Je me trouvais actuellement dans un cercueil dont on venait de me déterrer. J'avais été enfouie six pieds sous terre, et ce vivant. Naturellement, je cherchais à me redresser rapidement, suffoquant, et la personne qui se trouvait là s'approchait alors de moi pour me prendre dans ses bras. Cette chevelure, je l'avais déjà vu dans un autre souvenir, et il s'agissait de celle de ma sœur jumelle. J'imaginais que c'était elle qui m'avait déterré, mais à l'heure actuelle je me demandais surtout pourquoi l'on avait cherchait à me faire passer pour moi alors que j'étais pourtant bien vivant. Pourquoi ma vie n'était qu'une débauche de souffrance alors que je n'avais jusque là aucun souvenir où j'avais cherché à nuir à quelqu'un ? A croire que rien dans mon ancienne vie ne valait vraiment la peine d'être vécue, comme si je n'aurais jamais dû me souvenir de rien, et peut-être était-ce même pour cette raison que j'étais devenu amnésique… Mais pour le moment, ma sœur était en train de me serrer contre elle, et ce en pleurant. Je reculais alors afin de pouvoir la regarder, passant doucement ma main sur son visage afin d'en retirer les larmes qui s'écoulaient, et alors que je battais des cils, je me retrouvais désormais au beau milieu de la chambre que nous occupions avec Belladona.

Le soleil commençait doucement à se lever au loin, mais le ciel n'était même pas encore rouge, preuve qu'il était donc encore assez tôt. J'avais envie de me rendormir encore un peu, mais au final je me redressais. Oh non… Octanis était présent, et actuellement c'est lui qui avait le contrôle de mon corps. Est-ce qu'il profiterait de chaque matinée pour faire ce que bon lui semblait ? Bonne question, mais je n'aimais pas vraiment ça. Au final les deux choses que j'avais crains venaient de se réaliser, c'était le bouquet…
Il regarda quelques instants la jeune plante, laissant ma main se poser sur son épaule, pour ensuite glisser doucement le long de son bras, laissant ensuite mes doigts se poser sur sa hanche, et il continua de caresser doucement sa peau jusqu'à finalement glisser sur sa cuisse, puis ses jambes, un sourire se dessinant alors sur mes lèvres.

« Il y a pas à dire, c'est vraiment une belle chose… » C'était vrai, mais je n'aimais pas vraiment l'idée qu'il en parle ainsi, en particulier car je n'avais pas vraiment l'occasion de faire quoi que ce soit, et surtout que je n'aurais même pas la possibilité de m'en souvenir. Heureusement, il se levait alors, saisissant la clé pour ensuite sortir rapidement, retournant au rez-de-chaussée pour ensuite s'approcher du comptoir, tapotant dessus en attendant que quelqu'un approche. La gérante ne tarda pas vraiment à se montrer, visiblement un peu fatiguée, mais Octanis s'accoudait alors sur le meuble en bois en la regardant avec intérêt.
« Vous proposez quoi pour le p'tit déj' ? » Sa manière de parler m'incommodait un peu, mais j'imaginais qu'il avait toujours été ainsi. La femme lui répondit alors qu'elle proposait du pain avec du beurre et si l'on désirait, de la confiture, ainsi qu'un fruit et du jus d'orange. Je hochais alors la tête et la laissait rapidement revenir avec un plateau dont je me saisissais, pour finalement remonter, refermant à clé derrière moi pour finalement venir me rasseoir sur le lit tout en déposant le plateau à mes côtés. J'attrapais alors la pomme qu'elle m'avait donnée et je croquais dedans sans modération, le jus s'écoulant jusqu'à mon menton, et je l'essuyais du revers de la main, attendant pour le moment que la demoiselle se réveille.

Je regardais régulièrement dans sa direction, comme si Octanis désirait vraiment se l'approprier. Peut-être qu'au final, nos personnalités étaient les même, mais que seuls nos caractères changeaient ? Je n'en savais rien, pour le moment je croquais de nouveau le fruit, pour ensuite le reposer sur le plateau et me relever. Je m'approchais alors de la salle d'eau et je me rinçais les mains, sans pour autant les sécher, et je revenais ensuite encore une fois près du lit, pour cette fois-ci caresser les cheveux de la jeune plante. Au moins, mon alter égo semblait être attentionné à l'égard de Belladona, mais peut-être un peu trop…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 23 Juin 2011, 19:31

Une touche d'humidité, les fleurs commencèrent timidement à s'ouvrir, chaque pétale prenant son temps pour éclore sous le soleil même pas encore levé. Il semblait que la picaris ait un léger dérèglement ces derniers temps, rien que la veille, le fait qu'elle ait dormi en pleine journée n'était pas vraiment normal, est-ce que les relations qu'elle avait eues avec l'orphe avaient fini par changer quelque chose en elle? Ce n'était pas évident à savoir, dans la mesure où peu de picaris ont probablement pu tenter de genre d'expérience. Cependant, elle sentait les mains douces de Vilal sur ses cheveux, et elle battit des cils et leva les yeux vers lui en souriant, se frottant un peu les paupières du dos de la main avant de plonger son regard d'or dans le sien, puis de poser la tête sur l'oreiller d'un air un peu déçu. Mais elle souriait tout de même

«Bonjour Octanis...»

Serait-elle toujours en mesure de les différencier? Elle ne le savait pas, mais même s'il était très doux avec elle, elle reconnaissait son regard, différent de celui de Vilal. Elle se releva doucement et l'embrassa sur la joue avant de le regarder en souriant, penchant la tête sur le côté comme une petite fille malicieuse qui se trouvait face à un ami. Puis elle regarda le plateau

«Bonne idée d'avoir apporté à manger. Est-ce qu'il faut que je te nourrisse toi aussi?»

Elle finit par s'assoir en tailleurs sur le lit, tenant ses chevilles d'un air un peu joueur, comme si elle voulait apprendre à connaître un peu mieux «l'autre». Elle se pinça un peu les lèvres, attendant de voir si elle devait le nourrir ou non, cependant, il sentait la pomme, et il y en avait une entamée sur le plateau, aussi supposa t'elle qu'il n'avait pas besoin d'elle pour ça

«Est-ce que... tu peux me dire qui tu es exactement? Comment ça se fait que toi tu te souviennes de ce que fait Vilal, mais pas lui?»

Elle s'était souvenue qu'elle devait lui poser ces questions, aussi resta t'elle quelques instants ainsi, à le regarder d'un air curieux avant de finalement se lever pour aller boire à son tour, elle usa de la fontaine pour remplir un bac et y tremper ses cheveux rapidement, pour ensuite revenir en se pinçant les lèvres d'un air confus

«Excuse moi, il fallait vraiment que je boive avant... donc?»

Elle ne savait pas s'il accepterait de lui parler, toujours était-il que pour le moment, elle n'avait plus peur de lui. Elle se mit à se balancer d'avant en arrière, insouciante à l'idée que sa poitrine se soulevait un peu à chaque fois, mais elle ne savait pas vraiment quoi faire d'autre en attendant qu'il lui réponde... elle allait devoir aller sur le balcon aussi, pour se nourrir. Mais elle avait encore un peu de temps devant elle, après tout, elle avait été bien rechargée avant de s'endormir...

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 23 Juin 2011, 20:22

Alors que je regardais la demoiselle, elle fini par se réveiller pour ensuite le saluer de manière assez chaleureuse. Naturellement, j'aurais préféré être là son éveil, même si je l'étais indirectement, mais il fallait croire que mon alter égo n'avait pas vraiment envie d'être constamment en moi sans pouvoir manifester sa présence. Je détournais alors doucement le regard, observant la chambre, pour ensuite lui répondre.
« Salut, Bel-la. » Aucune expression. Peut-être qu'Octanis n'était pas du matin ? Difficile à dire. Elle commenta alors le fait qu'il est voulu manger, et directement je répliquais. « En même temps, lui mangerait pas, et moi, j'ai faim, donc fallait bien que j'aille chercher quelque chose. » J'étais déjà un peu plus expressif, comme si je cherchais à me taquiner moi-même. C'était particulièrement étrange, mais j'imaginais qu'il était ainsi. « Et ouai, tu peux me donner à manger, ça lui fera plaisir. »
Elle s'asseyait alors sur le lit et je la regardais faire, être particulièrement attirante sans pour autant ne vraiment faire quoi que ce soit. Je venais alors m'adosser contre le lit, plaçant un coussin derrière moi alors qu'elle me posait une nouvelle question que je trouvais pertinente. Néanmoins, elle se leva rapidement pour se diriger vers la salle d'eau, et j'attendais quelques instants avant de pouvoir la voir revenir et se rasseoir. C'était logique qu'elle est cherchait à boire, ce que je lui avais fourni en eau devait loin d'être suffisant, et cela avait uniquement dû servir à la réveiller en réalité. Pour l'instant, je semblais réfléchir à ce que j'allais pouvoir lui répondre, mais je restais silencieux un petit moment en la regardant tout simplement, mes yeux se posant sur chaque partie de son corps, comme si je cherchais à l'analyser, que mon atler égo voulait en savoir un peu plus à son sujet autrement que par mon intermédiaire. Possédait-il lui aussi une mémoire parfaite ? Ou bien est-ce que la partie de notre cerveau qui subissait cela n'était accessible que pour moi ? Je n'en savais rien, et après un bref soupir où je venais placer mes mains derrière ma tête, je décidais visiblement de lui répondre.
« On va dire que je suis lui, et qu'il est moi. » Parler par énigme n'aiderait sans doute pas la jeune plante, mais il semblait visiblement procéder ainsi. « On a toujours était ensemble. C'est une tare génétique si tu préfères, et naturellement, Solenia, notre sœur jumelle est pareille, même si elle sait parfaitement maîtriser le truc, donc on s'en rend même pas compte. » Je fermais quelques instants les yeux, et j'avais l'impression de pouvoir moi aussi revoir le visage de celle qu'il avait appelée Solenia. Je connaissans donc désormais son nom, bien que je ne m'en souviendrais pas… « Pourquoi c'est comme ça ? J'en sais rien. Faut croire qu'à la naissance, nos parents ont accidentellement fait tomber le landau alors que les deux jumeaux étaient dedans ! »
Je disais ça en rigolant doucement, alors que pourtant il n'y avait pas vraiment quelque chose de drôle là dedans… Jusque là, je n'avais jamais fait preuve d'humour non plus d'un côté, et si il était bien moi, j'avais donc l'occasion de découvrir une personnalité de moi que je ne connaissais même pas. D'un côté, nous ne nous étions jamais vraiment retrouvé, la belladone et moi, dans une situation qui pouvait m'amener à me vouloir drôle, mais maintenant que nous étions en ville, même si j'étais toujours recherché, nous allions pouvoir nous détendre un peu, au moins aujourd'hui.

Je regardais alors mes pieds, avant de sortir je n'avais enfilé que mon pantalon, la pudeur n'étant visiblement pas quelque chose que connaissait Octanis, ou bien il appréciait simplement l'idée que l'on puisse nous regarder. Pourtant de mon côté je n'avais jamais aimé mon corps, mais peut-être était-ce différent autrefois… ?

« Quand à sa mémoire, il devrait normalement se souvenir de tout ça. Avec un peu de chance, ça va revenir avec le temps. Faut dire que d'un côté, on a pas était très tendre avec nous. » A cet instant, j'espérais que Belladona penserait à lui poser des questions sur mon passé, qu'elle demanderait pourquoi j'étais devenu amnésique. Mais dans sa tête, elle avait peut-être d'autres questions, aussi je concevais qu'elle ne penserait pas forcément à cela. Au pire, quand je reprendrais le contrôle, je lui dirais quoi demander la prochaine fois, en espérant que ce genre de question n'irait pas déranger mon autre personnalité. « Enfin, tu lui as dis que tu l'aiderais à retrouver ses souvenirs, ceux là ne font donc pas exception. »
Je lui souriais, regardant quelques instants le plafond alors que j'attendais peut-être une réaction de sa part. Pour le moment, mon corps semblait être un peu fatigué, peut-être aussi parce que la nuit n'avait pas été des plus agréables à cause de se souvenir… J'essayais d'ailleurs d'y repenser, de revoir la moindre chose qui pourrait faire que j'ai un indice, mais hormis ce ciel bleu je ne voyais pas grand chose. Si j'avais été enterré dans un cimetière, peut-être que je trouverais quelque chose, mais encore faudrait-il savoir où. Et si j'avais été enterré dans la nature, je n'aurais sans doute jamais la chance de retrouver l'endroit, à moins de pouvoir parler à ma sœur. Je n'avais donc pas vraiment de piste à ce sujet, mais cela viendrait forcément avec le temps. Le seul problème restait donc que mes souvenirs n'avaient aucuns rapports entre eux, si ce n'est le fait que j'y voyais toujours de la souffrance inutile. Je me demandais si j'aurais un jour l'occasion de revoir quelque chose d'agréable…

Je me redressais alors légèrement, repliant mes jambes pour me mettre à genoux et me pencher vers elle.

« Et toi ? Qu'est-ce que tu lui trouves à Vilal ? Qu'est-ce qui te plait chez lui ? » J'espérais qu'il n'irait pas poser de problème. Pour l'instant, cette question n'en était pas une qui pouvait vraiment être gênante, mais sait-on jamais… « Ah oui, et si tu veux qu'il soit là, embrasse moi, ça semble faire son effet. » Je lui souriais de nouveau, mais j'avais comme une légère appréhension à cette idée. Ce corps était le notre, aussi il serait logique qu'elle m'embrasse, mais la personnalité qui l'occupait actuellement n'était pas moi. Est-ce que j'étais jaloux ? Jaloux de moi-même, je trouvais cela particulièrement ironique et surtout, idiot…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 23 Juin 2011, 20:54

Dans la mesure où elle pouvait le nourrir, la jeune plante avait pris le pain et le coupait en petits morceaux pour y mettre ensuite un peu de beurre. Elle écoutait ce qu'il lui racontait concernant les questions qu'elle avait posées, elle essaya de mettre dans un coin de sa tête le prénom Solenia, Vilal lui avait dit qu'il avait peut être une sœur jumelle, aussi elle se contenta de hocher la tête. Elle lui tendit un morceau de pain beurré qu'il avala rapidement avant de reprendre, parlant d'une histoire de landau, mais elle ne savait pas ce que c'était en fait, aussi elle ne se posa pas trop de question et ne comprit simplement pas la... blague.

Lorsqu'il eut terminé, il lui indiqua qu'elle pouvait faire revenir Vilal si elle l'embrassait, elle lui lança alors un regard un peu suspicieux et plongea son regard dans le sien, comme si elle ne le croyait pas

«La dernière fois, je ne t'ai pas embrassé pour qu'il revienne! Tu m'as déjà embrassée alors que je ne savais pas que c'était toi! Moi je l'aime lui! C'est lui que je veux embrasser!»

Évidemment qu'elle voulait qu'il revienne aussi, mais elle préférait qu'il revienne tout seul, elle n'était pas amoureuse d'Octanis, elle n'aimait pas la façon qu'il avait de lui parler, même si elle ne savait pas pourquoi. Lorsqu'il lui demanda ce qui lui plaisait chez Vilal, elle venait de lui donner un nouveau morceau de pain beurré, dans la mesure où l'orphe n'aimait pas vraiment s'alimenter en règle générale, elle préférait aussi en profiter pour être sure qu'il ait quelque chose dans le ventre.

«J'aime la façon qu'il a de me regarder, de me parler et de me toucher. C'est pour ça que je l'aime lui et pas toi.»

Et paf! Dans les dents. Même si ce n'était pas le but recherché, elle n'avait pas vraiment l'idée de le rembarrer, mais au moins, elle lui faisait comprendre qu'elle les différenciait bien. Elle lui donna un nouveau morceau de pain, son ton était très doux, un peu comme celui d'une petite fille qui raconte une histoire ou ses rêves, et elle avait une sorte de sourire idiot lorsqu'elle parlait de Vilal, ce genre de sourire qu'ont les filles amoureuses...

«Et je le trouve beau. J'aime ses yeux, son visage, ses mains... j'aime quand je suis dans ses bras, je me sens protégée!»

Alors qu'Octanis, l'une des rares fois où elle s'est retrouvée dans ses bras, elle s'était surtout retrouvée avec un pieu dans le ventre. Elle baissa la tête, ne sachant pas trop quoi dire d'autre. Elle ne savait pas en fait ce qu'elle aimait chez lui mais...

«Quand je suis avec lui, j'ai pleins de petits gargouillis dans mon ventre... je sais pas comment l'expliquer...»

C'était probablement la meilleure explication qu'elle pouvait donner. Elle lui donnait encore à manger avant de lui tendre le jus de fruit pour qu'il puisse boire un peu. Elle se pencha un peu en avant, prenant de nouveau appuis sur ses chevilles et penchant encore la tête comme une petite fille

«Parle moi de lui... lui il ne se souvient de rien, alors il ne peut pas... il faisait quoi dans la vie avant? Tu t'en souviens, toi?»

Après tout, c'est vrai, Vilal lui avait posé pleins de questions sur elle, mais il n'avait jamais pu répondre aux siennes alors...

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 23 Juin 2011, 21:51

Le fait que Belladona ne voulait pas embrasser Octanis me faisait plaisir, réchauffant légèrement mon cœur en ôtant la boule que j'avais dans l'estomac. D'un côté, peut-être qu'il disait vrai, la première fois, à peine était-il apparût pour l'embrasser que directement après, j'étais revenu à moi. Difficile de savoir, mais je devais admettre que pouvoir observer la demoiselle ainsi, surtout en train de me donner à manger, m'attirait vraiment, et j'aurais sans doute aimait pouvoir souder mes lèvres aux siennes.
« Dommage, lui semblait vouloir que tu l'embrasses. » Je souriais une nouvelle fois, mais j'avais toujours cette appréhension. « Enfin, j'imagine qu'il faudra que vous attendiez. » Selon moi, cela sonnait tout simplement comme de la provocation pour la pousser à le faire. Et comme il connaissait la demoiselle par mon intermédiaire, nul doute qu'il voulait se jouer de sa naïveté. Mais sur ce point, elle était loin d'être stupide, aussi je lui faisais confiance.

Pour l'instant, je mangeais calmement ce que la jeune plante me tendait, faisant attention à ne pas lui mordre les doigts. Si l'on pouvait se faire une mauvaise image de mon alter égo, j'avais pourtant l'impression qu'il ne cherchait aucunement à faire du mal à la demoiselle, bien au contraire. Après, je ne savais pas si c'était parce qu'il était moi, et donc qu'il ne pourrait jamais lui vouloir le moindre mal, ou si c'était parce qu'il avait réellement de bonnes intentions à son égard. Enfin, le terme était peut-être inapproprié dans la mesure où il voulait l'embrasser, mais au moins il ne cherchait pas à la faire souffrir, bien que la veille elle avait malheureusement dûe avoir de la peine en croyant que j'étais parti…

« Ainsi donc, c'est ce que tu ressens pour lui ? » Y avait-il de la jalousie dans ces mots ? « Si j'ai bien compris, il est attentionné à ton égard, protecteur, présent, compréhensif, et attirant ? Effectivement, ce n'est pas rien… »
Je détournais alors le regard, comme si Octanis cherchait à fuir le sien. C'était… comme si il se sentait seul, et la question qu'elle lui posa par la suite ne devait probablement pas aider. Elle voulait en savoir plus sur moi, et non pas sur lui, alors que pourtant c'était lui qui était présent. Je pouvais donc comprendre ce qu'il ressentait, l'impression de n'être pas désiré, de ne pas vraiment exister. Actuellement, c'était peut-être aussi un peu ce que je ressentais, car c'était lui qui se trouvait là, et que je n'étais donc qu'un spectateur, aussi je revoyais un peu mon jugement à son égard. Je venais alors saisir le verre sans même la regarder, mes yeux restant porté en direction de la fenêtre, l'astre commençant doucement à pointer le bout de son nez.
« Qu'est-ce que j'y gagne ? » Il disait cela sur le ton de la plaisanterie, une fois de plus, mais pourtant il ne regardait toujours pas la demoiselle. De plus, il n'était pas impossible qu'elle le prenne au mot, et donc qu'elle lui offrirait quelque chose en échange. Néanmoins, il reprit directement la parole, aussi peut-être oublierait-elle ce qu'il venait de dire. « Nous et notre sœur avons vécus une bonne partie de notre enfance dans les Ghettos, juste à côté de la Basse-Ville. Je ne suis pas sûr que nous soyons nés là bas par contre, je n'ai jamais trouvé utile de poser la question à nos parents. » J'avais l'air pensif, soit parce qu'il cherchait à se remémorer le passé, soit parce que cela ne l'enchantait pas vraiment de reparler de ça. « C'était pas vraiment facile à cause de notre problème : à l'école, les autres gosses nous craignaient un peu, nous considérant presque comme des monstres. En soit, pour ma part je m'en fichais pas mal, mais Solenia avait bien plus de mal de ce côté là, sans doute parce qu'elle était du genre maladive étant enfant. Avec le temps, elle a grandit et est devenue une femme impitoyable, mais elle en a bavée, bien plus que nous. »
On pouvait presque déceler de l'énervement dans ma voix, comme si le fait que ma jumelle est souffert ne me plaisait vraiment pas. D'un côté, c'était compréhensible : elle était du même sang que moi, elle plus que n'importe quel autre enfant, car nous étions de la même portée. J'imaginais que nous devions y tenir beaucoup pour qu'il en parle ainsi, et le souvenir que j'avais eu au cours de la nuit était une preuve significative : elle ne serait jamais venue me tirer d'affaire si elle ne tenait pas à moi.

Je soupirais doucement, apportant le verre à mes lèvres pour boire un peu, puis je la regardais de nouveau, lui souriant doucement pour ensuite abaisser le récipient et plonger mon regard dans le jus d'orange qui oscillait légèrement à cause des vibrations du mouvement.

« Tu dois pas savoir ce qu'est une école. C'est un endroit où on nous bourre le crâne de tas d'informations qui nous servirons, pour la plupart, à rien par la suite. » Il n'avait pas tout à fait tord, même si cela servait pour la culture générale. « J'imagine que toi tu t'y amuserais bien, on y apprend plein de choses. » Je lui souriais une nouvelle fois, plus sincèrement déjà. Mais elle serait sans doute tout autant discriminée qu'avait pût l'être notre sœur, et m'en tenant à ce qu'il venait de dire. « Enfin, c'était assez dur : on s'est battu plus d'une fois contre les gamins à cause de Solenia, soit pour la défendre, soit parce qu'ils en disaient du mal. Naturellement, ça nous a aussi apportés quelques problèmes, tellement que l'un comme l'autre ne voulait plus retourner là bas. Et puis, on est des Orphes, et il y avait surtout des Humains, c'était vraiment pas facile. »
Et quand je voyais comment la nymphe végétale était traitée en ne rencontrant que quelques uns d'entre eux, j'imaginais bien le calvaire que nous avions dû vivre… Je ne me rappelais pas de ce qu'il disait, mais pourtant j'avais la sensation que c'était vrai, comme si malgré que mon esprit était entravé, je parvenais à me souvenir clairement de la sensation que nous avions vécus. Peut-être que je ressentais aussi cela parce que lui avait ce genre de sentiments, mais j'avais comme la certitude que cette douleur n'était pas que la sienne, mais aussi la mienne. De plus, puisque j'avais désormais la certitude d'avoir une sœur jumelle, je me sentais mal pour elle, tellement que j'en aurais presque l'envie de retrouver tout ceux qui l'avait fait souffrir pour leur faire payer, mais ce serait sans doute une quête longue et désatreuse…
« Mais bon, on a quand même passés de bons moments, surtout en grandissant. Enfin, je parle surtout pour moi et Vilal, Solenia préférée continuer d'étudier, du coup elle sortait plus vraiment, donc fallait presque l'obliger pour qu'elle accepte de sortir. On va dire qu'elle était l'intelligence entre nous deux. » Je marquais alors une pause, comme si je ne voulais pas trop en dire d'un coup, ou peut-être parce qu'elle avait des questions. Je la regardais alors, un peu intriguée par la réaction qu'elle pourrait avoir. Aurait-elle de l'empathie pour nous ? Ou bien essaierait-elle d'en savoir plus ?

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 24 Juin 2011, 00:55

En écoutant attentivement, Belladona se rendait compte qu'Octanis disait toujours «nous», mais pas seulement lorsqu'il parlait de leur corps, il semblait aussi parler de leur esprit, comme s'ils partageaient beaucoup plus que le corps de l'orphe. Elle observa la manière dont il la regardait, et il semblait... triste? Malgré tout, il continuait de lui parler de leur passé, et elle essayait de tout retenir. Ils vivaient donc à la Basse Ville lorsqu'ils étaient jeunes, mais comme ils étaient des orphes, les gens les prenaient pour des monstres et ils se battaient souvent à l'école.

«Je suis désolée... il... vous ne deviez pas être très heureux...»

Elle commençait à trouver Octanis plutôt gentil en fait, comme il l'avait signalé, il n'avait pas grand chose à gagner puisqu'elle ne voulait pas l'embrasser et qu'elle n'aimait que Vilal... elle se demandait si elle devait essayer de l'aimer lui aussi, puisqu'il était un peu une partie de l'orphe non? Elle se pinça un peu les lèvres alors qu'il continuait, disant que Solenia était devenue intelligente car elle avait continué à étudier et pas eux. Elle tendit le bras et posa une main sur la joue d'Octanis en souriant

«Est-ce que tu sais où se trouve votre sœur aujourd'hui? Elle habite toujours là bas? Dans... la Basse Ville? Je n'y suis jamais allée moi...»

Elle changea de position, ramenant ses genoux contre sa poitrine pour l'enlacer de ses bras. Elle avait alors reposé sa tête pour le fixer d'un air serein, voire même curieux. Elle lui sourit

«J'aime bien comment tu racontes votre histoire... tu expliques bien les choses...» comme lui. C'était un autre point commun entre eux. Elle se balançait doucement avant de tendre la main pour prendre encore un bout de pain beurré et le lui tendre pour le glisser entre ses lèvres. Il se mit alors un peu de substance graisseuse sur le coin de la bouche, et du bout du pouce, elle l'essuya en souriant timidement. Il l'impressionnait beaucoup plus que Vilal, car il semblait bien plus sur de lui. Elle s'approcha un peu, comme si elle avait tout de même moins peur de lui, puis elle fit jouer un peu ses pieds avant de le regarder à nouveau

«Dis... tu m'as dit, l'autre fois que... Vilal était pire que toi... ça voulait dire quoi? Je n'ai pas compris...»

Elle détournait le regard rapidement pour regarder ses pieds. Elle se sentait toujours stupide quand elle devait poser des questions comme ça. Déjà, elle avait failli demander ce qu'était une école, et il est probable qu'elle avait montré son ignorance sinon il ne lui aurait pas expliqué ce que c'était. Il était évident qu'elle aimerait bien voir ce que c'est en vrai, et peut être même y aller, mais comme il l'avait dit, c'était pour les humains, et elle n'en était pas une. Elle écouta sa réponse, remarquant qu'il parlait souvent par énigmes et elle avait souvent du mal à comprendre, mais c'était aussi ce qu'elle aimait, cette petite part de mystère, c'était comme un jeu et elle devait alors trouver la solution. Certes, elle n'était pas vraiment douée pour ça, mais elle en parlerait avec Vilal et à eux deux, peut être qu'ils trouveraient?

Finalement, elle trouvait qu'elle avait été injuste avec Octanis, et surtout... Vilal lui manquait, et elle n'arrêtait pas de fixer ses lèvres à chaque fois qu'il parlait. Son regard se posa sur la porte fenêtre, elle devait aller s'alimenter aussi, et il n'apprécierait pas qu'elle soit affaiblie par manque. Elle ramena alors ses jambes sur le lit et se retrouva à genoux pour se pencher en avant et prendre le visage de l'orphe dans ses mains

«Merci... dis..? Tu reviendras me voir, parfois?»
Car oui, mine de rien, lui aussi elle l'aimait bien. Certes, ce n'était pas pareil que Vilal, mais elle l'aimait bien quand même. Après tout, il l'avait toujours protégée aussi, et grace à lui, l'orphe avait pris un bon petit déjeuner et elle en savait plus sur lui. Elle ne pourrait pas tout retenir, aussi il valait mieux qu'il lui raconte leur histoire petit bout par petit bout et qu'elle le dise à Vilal au fur et à mesure, il avait une bien meilleure mémoire qu'elle après tout. Elle se pencha donc un peu plus et déposa finalement ses lèvres sur les siennes, il avait demandé ce qu'il avait à gagner, elle l'avait donc finalement embrassé lui. Il penserait surement qu'elle avait fait ça parce qu'elle voulait revoir son compagnon, mais c'était bien lui qu'elle avait embrassé, pour le remercier de tout ce qu'il faisait pour elle, et pour lui...

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 07 Juil 2011, 16:08

Ne pas être très heureux… C'était effectivement ce que je pensais en entendant ma propre histoire, et peut-être qu'au final c'était pour cette raison que j'avais perdu la mémoire. Ma vie n'avait été que souffrance, aussi cette peine m'avait apporté des ennuis, et ces problèmes faisaient que l'on cherchait à me tuer, à ce que je disparaisse. Je ne pouvais pas en être certain, mais c'était ainsi que je voyais la chose, après peut-être faudrait-il que je puisse en savoir plus auprès de mon alter égo. Néanmoins, la compassion de Belladona m'avait légèrement fait sourire, comme quoi il fallait croire que lorsque l'on était attentionné avec les plantes, elles nous le rendait bien.

Elle s'adressa alors ensuite à Octanis afin de savoir où pouvait se trouver ma sœur. Une autre question pertinente de la part de la demoiselle, mais pour l'instant je ne semblais pas vouloir y répondre, peut-être simplement parce que je ne le savais pas. Peut-être aussi n'était-elle plus en vie, après tout, même si j'avais vu plusieurs souvenirs d'elle, l'un d'eux la montrait clairement comme mourante, accrochée à une croix… Après je ne pouvais être sur de la chronologie de chaque souvenir, aussi n'avais-je qu'à espérer qu'au moins l'un des deux autres souvenirs étaient apparus après celui là, et surtout, qu'il ne lui était rien arrivé d'autre entre temps. Pour l'instant, il me faudrait simplement être patient, et j'espérais que cela m'apporterait des réponses… Et justement, en parlant de réponse, mon double semblait enfin vouloir en donner.

« Elle nous cherche, depuis longtemps. » Est-ce que je fuyais ? « Nous avons longtemps considéré ne plus être en droit de nous présenter devant elle, comme pour nos parents. Et c'est encore le cas aujourd'hui… Enfin, elle sait se faire influente, donc vous en entendrez très vite parler. »
En quoi n'étions nous pas digne de lui faire face ? Je devais admettre que ce point m'intriguait, mais j'imaginais que cela avait un rapport avec mes visions, en particulier à cause de celle de la nuit dernière où elle me déterrait. Inutile de penser qu'elle avait due être inquiète, et qu'elle l'était encore sans doute aujourd'hui en ne sachant pas où j'étais. Mais dans un monde si vaste, comment pouvais-je espérer la retrouver… ? Octanis lui même ne semblait pas savoir, ou bien peut-être ne voulait-il pas tout dire à la jeune plante, comme un moyen de s'amuser avec elle. Ce ne serait pas surprenant au vue de son caractère, mais d'un côté j'avais aussi l'impression qu'il était inquiet pour elle, aussi je ne trouverais pas surprenant qu'il ne sache tout simplement pas où elle pouvait être.

Elle le complimenta alors sur sa manière de conter notre histoire, mais à cet instant je fronçais légèrement les sourcils, comme contrarié. Pour quelle raison ? Je n'en savais rien, contrairement à mon double je ne pouvais sonder son esprit pour savoir à quoi il pensait. Peut-être qu'avec de l'entraînement j'y arriverais, mais je n'avais vraiment aucune idée de comment procéder. Pour l'instant je ne pouvais que soupirer mentalement devant ma médiocrité, et Belladona poursuivit alors avec une autre question. En quoi est-ce que je pouvais être pire qu'Octanis ? Nous étions normalement la même personne si je comprenais bien, et pourtant il lui avait dit que j'étais pire que lui. Sur quel point ? Heureusement, il devrait normalement lui répondre, du moins si l'envie lui disait…

« Un lion s'éprend rarement d'un agneau. »
Je ne disais plus rien, ne laissant que cette simple phrase en suspend, une phrase assez énigmatique à vrai dire. Qu'est-ce qu'elle voulait dire ? Que personne n'avait jamais pût me dompter ? Je n'avais pourtant pas l'impression d'avoir une telle animosité en moi, et j'avais même la sensation que de lui à moi, il avait un côté bien plus bestial. Après, la seule fois où j'avais vraiment agis été contre ces monstres près de Guttenvald, et il est vrai que j'avais été assez sanguinaire. Mais lorsque je m'étais retrouvée face à des hommes, Octanis avait préféré intervenir. Pour qu'elle raison ? Car je les aurais sans doute tué ? J'en avais physiquement la possibilité à vrai dire, et je devais admettre que la simple vision de l'homme se languissant en regardant Belladona suffisait pour réveiller une certaine animosité en moi.

Mais mon cœur s'emballait alors que la demoiselle venait saisir délicatement mon visage. En soit, j'appréhendais ce qu'elle pouvait faire, et ce même si je ne me souviendrais de rien. Elle demanda alors Octanis si il réapparaîtrait parfois, et je ne me contentais que de sourire doucement en guise de réponse, jusqu'à ce qu'elle vienne finalement m'embrasser. Au moins, si je m'en tenais à ce qu'avait dit mon alter ego, je devrais recouvrir mon esprit, et je fermais alors doucement les yeux, comme si mes pupilles allaient changer lorsque je les rouvrirais. Mais quand ce fut le cas, je n'étais toujours pas maître de mon corps, et je tirais alors la langue à la jeune plante.

« J'ai menti. » Et à cet instant je battais de nouveau des cils pour voir mes iris changer…

J'étais assis sur le lit, et je trouvais que c'était une position étrange pour se réveiller. Belladona était en face de moi, me regardant de très près, et je me contentais de lui sourire doucement.

« Bonjour. »

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 08 Juil 2011, 19:10

Lorsque ses lèvres se séparèrent de celles de l'orphe, elle fut surprise de voir qu'Octanis était toujours présent, et il lui tira la langue en avouant avoir menti.. elle cligna alors des yeux, ne comprenant pas... est-ce qu'Octanis allait donc rester là pour toujours?

Elle n'eut pas vraiment la possibilité de poser la question car rapidement ses yeux changèrent et elle afficha un large sourire pendant que Vilal lui disait bonjour. Sans même répondre, elle se jeta à son cou, le faisant basculer en arrière pour qu'ils se retrouvent de nouveau allongés, le plateau avait alors volé et le reste de son contenu était éparpillé sur le sol. Elle s'en fichait, elle l'embrassa passionnément, cela n'avait rien à voir avec le baiser qu'elle avait donné à l'orphe un peu plus tôt, elle avait, cette fois-ci, l'homme qu'elle aimait dans ses bras.

Lorsqu'enfin elle se décida à le libérer, elle plongea ses yeux d'or dans les siens, affichant un regard joyeux, même joueur et taquin, on pouvait lire clairement le bonheur dans ces yeux là.

«Tu m'as manqué! Octanis était là à ton réveil: Est-ce que tu te souviens?»

Elle se redressa et passa alors ses jambes de chaque côté de lui, s'asseyant simplement sur son ventre pour pouvoir mieux le regarder... ses mains jouaient alors sur le torse de l'orphe d'un air songeur alors qu'elle cherchait à se souvenir de tout ce qu'elle lui avait demandé.

«Enfin bon... je lui ai posé pleins de questions... il a vraiment été gentil et a bien voulu répondre. Je crois que tu avais raison, vous êtes vraiment deux personnes à part entière dans ton corps, et de ce qu'il dit, ta sœur est comme ça aussi! Elle s'appelle Solenia...»

Elle avait emmagasiné tellement de choses en peu de temps qu'elle n'était pas sure de tout se souvenir, peut être que si Vilal lui demandait, elle pourrait répondre. Mais en attendant, elle se balançait un peu d'avant en arrière comme une petite fille contente d'avoir retrouvé son compagnon. Elle tourna le regard vers le plateau renversé, les éclats de verre allaient être difficiles à nettoyer

«Il vous a fait manger aussi! Et bien quand même! Par contre, tout comme avec toi, c'est moi qui ait du le nourrir... je me demande d'où ça vous vient?»

En réalité, elle avait eu le sentiment qu'il avait agi ainsi car c'était ce que Vilal souhaitait, mais elle n'en était pas sure. Malgré tout, elle voulut poursuivre un peu pour sa sœur.

«Pour ta sœur, je ne crois pas qu'il sache où elle est... mais il parait qu'elle vous cherche alors peut être qu'on finira par la trouver? Au moins on a son nom maintenant!»

C'était toujours mieux que rien, et cela semblait aussi impliquer qu'elle était toujours vivante, sinon Octanis aurait surement précisé ce détail... pourquoi c'était lui qui avait hérité de la mémoire? Elle ne le savait pas, et lui-même ne semblait pas le savoir non plus. Elle finit par regarder sa peau qui commençait à se ternir et se pencha pour l'embrasser à nouveau, puis elle se redressa et sourit délicatement.

«Je dois aller me nourrir... je reviens!»

Elle fit donc passer sa jambe derrière elle puis se redressa pour se lever. Elle fit attention aux bouts de verre et ouvrit la baie vitrée pour se rendre sur le balcon. Elle s'installa donc dos à la jardinière et souleva ses cheveux pour les laisser à l'intérieur, les lianes s'enfonçant profondément dans la terre alors que la jeune plante ramenait ses jambes contre elle, essayant de voir Vilal dans cette position, mais le mur la gênait un peu, elle espérait qu'il allait bouger pour se rapprocher d'elle, mais peut être avait-il besoin de réfléchir à ce qu'elle venait de lui apprendre...

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 19 Juil 2011, 15:00

Quelle étrange sensation de vide. J'avais déjà ressenti cela par le passé, à l'instant où je reprenais les droits sur mon corps, aussi j'en venais très rapidement à la conclusion qu'Octanis avait encore décidé de manifester sa présence avant que je ne me réveille. Mais je n'avais pas vraiment le temps de me rendre compte de quoi que ce soit que déjà je pouvais voir la belladone me sauter dessus, et même si elle n'était pas lourde, je basculais en arrière, sentant alors ses lèvres contre les miennes de manière très prononcé. Je la laissais faire, j'imaginais que je lui avais manqué, aussi je ne pouvais pas la priver de ma présence. D'ailleurs, je décidais même de lui rendre son baisé à l'instant où elle libéra mes lèvres, jugeant que sa patience se devait d'être récompensé, même si je n'avais strictement aucune idée du temps que j'avais pût passer sans être maître de mon corps. Elle me demanda alors si je me souvenais de la présence d'Octanis, ce qui confirmait donc le fait qu'il se trouvait là, mais je ne pouvais que secouer la tête de droite à gauche, ne préférant ne rien dire car je savais très bien que mon timbre de voix serait un peu triste à l'idée que je ne puisse même pas me souvenir de ça. Elle s'installa alors un peu plus confortablement, et elle était vraiment très proche de moi. Oh oh… Elle ne devait pas vraiment se rendre compte à quel point elle pouvait être attirante, car je sentais mon corps manifester le désir d'être un peu plus proche d'elle.

Elle me parla ensuite de ma sœur, Solenia, mais ce nom ne me disait rien. C'était étrange car pourtant j'avais la sensation de l'avoir déjà entendu, que cela m'était familié, mais pourtant rien… Visiblement, entendre des noms, voir des personnes ou des lieux, cela ne suffisait pas à me faire me souvenir de mon passé. J'écoutais ce qu'elle disait, et il est vrai que je n'avais pas vraiment faim, même si d'un côté je n'avais jamais vraiment ressenti ce besoin depuis que je m'étais réveillé. Je la voyais alors se pencher de nouveau sur moi pour m'embrasser, et je savourais simplement son baisé, la regardant ensuite partir en direction de la jardinière. Si moi j'avais mangé, j'imaginais que ce n'était pas son cas, et j'aurais nettement préféré qu'elle mange plutôt que moi. Je balançais à mon tour mes jambes en dehors du lit, sentant un morceau de verre me couper légèrement le pied qui était déjà blessé. Je grimaçais alors doucement, puis je regardais la blessure. Au moins, le verre n'avait pas pénétré la chair, mais il y avait une légère trace de sang, aussi je faisais attention en le reposant au sol, marchant habilement jusqu'à la porte vitrée, me rapprochant de Belladona pour m'agenouiller devant elle. Je laissais alors le bout de mes doigts passer délicatement sur son visage, puis je me rapprochais de nouveau d'elle pour l'embrasser. Je ne savais pas quel effet ça lui ferait d'être soudé à moi pendant qu'elle se nourissait, mais je verrais bien. En la libérant, je plongeais mon regard dans le sien, lui souriant doucement alors que je caressais doucement sa joue. J'étais étrangement calme, alors que pourtant je savais que j'étais toujours recherché. Est-ce que je me sentais en sécurité ici ? Ou bien, est-ce que je savais que j'étais capable de résister à quiconque tenterait de m'appréhender ? Peut-être y avait-il des deux. Pour le moment, je regardais simplement la jeune plante se nourrir.

« Alors, qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ? » En soit, j'aurais tout aussi bien pût lui proposer quelque chose, mais je voulais tout d'abord savoir si elle n'avait pas quelque chose à faire, si il y avait quelque chose ou quelqu'un qu'elle voulait voir. Pour ma part, il faudrait que je repère un peu les lieux afin de penser à une fuite au cas où des gardes voudraient chercher à me capturer. De là où j'étais, je pouvais voir que je pourrais très bien sauter sur le toît d'en face, mais restait le problème de la demoiselle : je n'étais pas tout à fait certain de pouvoir effectuer ce saut si elle était dans mes bras. Me regard se portait alors vers le ciel. Avec un peu de hauteur…

Je ne devais pas penser à ça, cela ne ferait que me rendre un peu plus suspect. J'étais coupable, donc j'avais des raisons de l'être, mais pour l'instant on ne nous avait pas porté plus d'attention que ça, alors tant que je faisais profil bas, cela devrait aller. Pour le moment, je regardais de nouveau la nymphe végétale.

« Il faudrait que je gagne un peu d'argent, alors à un moment nous irons dans une taverne voir les missions qu'ils proposent. » Si c'était dangereux, elle allait sans doute s'inquiéter. Il faudrait donc que je choisisse une quête avec soin. « Du moins, si tu n'y vois pas d'inconvéniants. »
Au pire, elle pourrait très bien aller faire des achats pendant ce temps, visiter les villes, ce genre de chose, mais je n'avais pas vraiment envie d'être séparé d'elle. Même si une mission était dangereuse, c'était bien plus simple de la protéger quand elle était là que si elle était hors de ma vue, alors même si je devais l'exposer au danger moi-même, je pourrais très bien prendre des coups pour m'assurer qu'elle aille bien, c'était tout ce qui importait. Et puis, j'imaginais que si je tombais dans les vappes, Octanis saurait très bien manifester sa présence pour continuer ce que je commençais.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 20 Juil 2011, 11:24

Le corps de la picaris fonctionnait de lui-même, ce n'était pas vraiment son cerveau qui commandait ses actes vitaux, aussi alors qu'il l'embrassait pendant qu'elle se nourrissait, elle put pleinement se concentrer sur ses lèvres et la sensation agréable de le sentir ainsi près d'elle... que voulait-elle faire aujourd'hui? Elle ne savait pas trop

«Tu ne voulais pas voir les lieux sacrés? Il y a une chapelle ici...»

Elle ne se souciait pas trop de l'avis de recherche, ou plutôt elle avait oublié ce détail. Cependant il voulait faire une mission pour se faire un peu d'ore, elle pencha la tête sur le côté, un peu embêtée par cette idée car s'il était assez fort et intelligent pour accomplir un peu tout ce qu'il voulait... elle en revanche...

«Ben... si tu veux faire une quête, moi je vais pas te servir à grand chose. Je peux t'attendre ici si tu veux?»

Elle ne semblait pas vraiment ennuyée par cette idée, après tout, ne rien faire était plutôt son quotidien en général, jamais elle n'avait fait autant de choses en si peu de temps, que depuis qu'elle le connaissait. Elle s'était mise en tailleur, les mains posées sur ses chevilles alors que ses lianes continuaient tranquillement de la régénérer. Elle battit un peu des cils, ne sachant pas trop pourquoi il avait vraiment besoin d'ores, après tout, elle travaillait comme herboriste et pouvait gagner un peu d'argent s'ils en avaient besoin. Certes ce n'était pas le commerce le plus florissant mais quand même, dans la mesure où elle ne dépensait jamais ses sous, elle pouvait lui en donner

«Si tu veux des ores, je peux t'en donner moi... qu'est-ce que tu voudrais acheter?»

Ignorant qu'il pouvait s'agir de curiosité mal placée, elle avait de nouveau penché la tête sur le côté et le regardait d'un air curieux. Il était vraiment étrange parfois, pas seulement parce qu'ils étaient deux dans son corps, mais elle ne savait jamais à quoi il pensait, ni ce qu'il voulait. C'était un peu embêtant, même pour les galipettes. Aussi finit-elle par essayer de l'aider du mieux qu'elle pouvait

«Les affichages pour les quêtes sont généralement dans les tavernes. Il y en a une au centre ville, on pourra y aller si tu veux...»

Ils n'auraient pas vraiment besoin de manger ou boire, le problème était surtout que les tavernes étaient l'endroit propice pour rencontrer des soldats. Vilal étant recherché... c'était une très mauvaise idée, mais une fois de plus, elle oubliait ce détail, il fallait espérer que l'orphe y pense à sa place...

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 20 Juil 2011, 20:20

Je soupirais en l'entendant dire qu'elle ne me serait d'aucune utilité au cours d'une mission. Je n'étais pas tout à fait de cet avis quand on voyait ce qu'elle avait pût faire au cours de la chasse au monstre dans Guttenvald. Peut-être qu'à première vue ce n'était pas grand chose et que selon le déroulement de l'opération elle pouvait très bien ne pas être utile, mais selon moi pouvoir soigner les gens n'était pas « rien », bien au contraire. L'on disait souvent que sur un champ de bataille, la chose la plus importante était l'aile médicale, et pour cause, le premier endroit que l'on cherchait généralement à attaquer était l'hôpital. Comment je pouvais savoir cela ? J'avais sans doute déjà réfléchis à cela par le passé, et peut-être même que j'avais mis tout ça en pratique. Je n'en savais rien, pour le moment je regardais simplement la belladone, caressant toujours sa joue de ma main droite.
« Il faut bien que je gagne de quoi vivre, je ne peux pas faire que me reposer sur toi. » Je lui souriais doucement. Elle ne comprendrait sans doute pas, aussi je préférais poursuivre. « Et puis, je préfère que nous ayons le plus d'argent possible au cas où nous ayons un problème. »
Quel genre de problème ? Ça je ne savais pas, mais comme l'on disait, mieux vaux prévenir que guérir. Enfin, pour le moment je me penchais de nouveau vers elle, l'embrassant délicatement tout en laissant ma langue glisser dans sa bouche pour jouer avec la sienne. En général, j'agissais ainsi lorsque nous étions plus proche l'un de l'autre, aussi j'espérais qu'elle n'irait pas s'imaginer que j'en redemandais. Mais d'une certaine manière, je ne pourrais pas dire non si elle répondait de façon à me faire comprendre qu'elle aussi désirée un contact un peu plus poussé. Pour le moment je me contentais uniquement de ça, savourant la texture sucrée de ses lèvres et le parfum de sa salive, et tout cela avait au moins le mérite de m'apaiser. Mais de quoi ? C'était une excellente question, car après tout je n'avais normalement aucune raison d'être agité, sauf peut-être le fait d'apprendre que Octanis avait encore prit le contrôle de mon corps sans que je ne puisse me souvenir de rien. Après, peut-être avait-il fait quelque chose durant le laps de temps où j'étais inconscient, mais je ne pouvais malheureusement pas savoir… Il aurait fallut que j'interroge la jeune plante, mais je n'avais pas non plus envie de la déranger avec ça.

Au final, pourquoi est-ce que je réfléchissais autant ? Il est vrai qu'avoir de l'argent pouvait être une bonne chose, mais ce n'était pas non plus quelque chose d'indispensable pour le moment, nous avions encore suffisamment de fond pour tenir un moment, aussi lorsque je me détachais des lèvres de la demoiselle je lui souriais doucement, signe que tout allait bien. Il est vrai que j'avais aussi envie de visiter les cryptes de la ville, mais je n'étais pas tout à fait sûr de vouloir tout de suite savoir si c'était l'endroit que j'avais vu dans mes rêves, ou plutôt souvenir. L'idéal serait sans doute que je retrouve ma sœur pour savoir ce qui c'était réellement passé, mais pour le moment cela semblait être une quête que trop hasardeuse.

« J'ai une idée. » Je déclarais selon assez soudainement, peut-être trop même. « Et si nous profitions simplement de cette journée pour se détendre, pour visiter la ville, ce genre de chose ? » Peut-être que c'était justement le genre d'activité qui nous ferait dépenser notre argent, mais ce n'était pas si grave. « Nous venons juste d'arriver, alors autant en profiter le plus possible, non ? »
Je souriais doucement. Cela ne nous disait pas vraiment ce que nous allions pouvoir faire, mais au moins cela me laisserait un peu plus de temps pour réfléchir. Et puis dans le fond ce n'était pas forcément une si mauvaise idée : la ville était agréable, et puis cela réveillerait peut-être d'autres souvenirs que de visiter quelque chose que je connaissais peut-être déjà. L'idéal serait sans doute qu'Octanis puisse éluder toutes les questions qu'il y avait à mon sujet, mais dans la mesure où je ne pouvais pas me souvenir de ses apparitions et que Belladona risquait d'être un peu perdue si c'était trop compliqué, il allait donc falloir que je compte sur moi pour recouvrir entièrement la mémoire et ainsi retirer l'ombre qui planait au-dessus de mon histoire.

Je me relevais alors doucement, ne détachant cependant pas mon regard de la jeune plante. Elle devrait normalement bientôt avoir terminé, mais je ne savais pas vraiment par quoi nous allions commencer si nous devions sortir en ville. Je jetais alors un rapide coup d'œil vers l'horizon : cet endroit était vraiment vaste, et je ne savais pas du tout ce que nous allions faire. Mais c'est à cet instant qu'une pensée étrange me traversa l'esprit : pourquoi est-ce que mon alter égo ne se manifestait que maintenant ? Pourquoi ne l'avait-il pas fait plus tôt, comme par exemple lorsque j'étais seul au travers des plaines près de Guttenvald ? Il y avait tellement de question que j'aimerais lui poser, mais pourtant la seule personne qui pouvait vraiment lui parler était Belladona. Tout cela était bien trop complexe pour moi pour le moment, mais il faudrait bien que je parvienne à élucider tout ces mystères à un moment ou à un autre. Profiter de l'instant, c'était ça que je devais faire tant que j'en avais l'occasion, car j'étais certain qu'une fois que je plongerais au beau milieu des questions qui m'entouraient, l'eau serait tellement trouble que je ne serais pas sûr de pouvoir retrouver la surface. Alors je m'agenouillais de nouveau près de la nymphe végétale, revenant l'embrasser en même temps que mes doigts glisser dans sur ses flancs, la rapprochant ainsi un peu plus de moi. J'avais vraiment de la chance d'avoir pût la rencontrer…

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Vilal vaen Octanis

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