Où cherchons-nous… ?

Imprenable cité ceinte de hauts remparts, Ephtéria est la capitale des peuples du nord. Elle abrite le château du Roi, sa cour, son armée, mais aussi son arène dont les sous-sols sont creusés des geôles tant redoutées.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 07 Oct 2011, 11:32

Recroquevillée contre lui, la picaris se sentait un peu mieux, comme si effectivement, elle avait évacué le trop plein d'eau dans son corps qui la faisait pourrir de l'intérieur. Effectivement, le fait d'avoir «rajeuni» avait rendu son corps plus fragile et elle avait moins besoin de s'alimenter que lorsqu'elle était «adulte». Elle allait devoir reprendre ses anciennes habitudes et son ancien rythme.

Maintenant que les rideaux étaient tirés, elle avait l'impression d'être plus sereine, et ainsi blottie contre Vilal, il ne lui restait plus que cette peine immense d'avoir blessé Octanis qui demeurait en elle, même si l'orphe essayait tant bien que mal de la réconforter. Elle espérait sincèrement qu'il reviendrait bientôt et qu'elle pourrait s'excuser, mais elle ne voulait pas que Vilal croit qu'elle l'aimait comme elle l'aimait lui. Les yeux clos, elle avait ramené ses poings contre le torse du félin

«Tu sais, il est vraiment gentil avec moi. Mais je crois qu'il a l'impression que toi tu es méchant et que lui il est gentil... il comprend pas pourquoi je t'aime.»

En tout cas, c'était l'impression qu'elle avait eu. Presque à chaque fois qu'ils s'étaient retrouvés, Octanis avait dit des choses méchantes à propos de Vilal, qu'il était comme un cafard qui ne voulait pas mourir, que beaucoup de gens voulaient sa mort, et pleins d'autres choses encore. Elle eut alors un peu peur, il était probable que la vie de l'orphe soit en danger, et en soit, ce n'était pas à cause de son vœu qu'elle était inquiète, le fait que sa vie ait été finalement raccourcie au lieu d'être allongée ne lui posait pas de problème, c'était juste la peur qu'elle ne le voit mourir, même si elle y passait juste après. Elle trembla un peu, se recroquevillant encore plus contre lui, refusant d'ouvrir les yeux comme si elle craignait de voir Octanis revenir et la gronder. D'une certaine manière, elle voulait le revoir pour s'excuser, mais d'une autre, elle avait peur qu'il se mette encore en colère comme juste avant, et ça, elle ne voulait pas...

Est-ce qu'elle avait fini par s'endormir? Oui... mais elle ne sut absolument pas comment. D'une certaine manière, son corps avait du se mettre de lui-même en léthargie pour évacuer encore le trop plein de nutriments absorbés, mais quelques heures s'étaient tout de même écoulées. Mais lorsqu'elle se réveilla, elle était toujours dans les bras de Vilal, bien qu'elle ne savait pas s'il avait bougé entre temps.

Battant des cils, elle baissa les yeux pour regarder ses mains qui avaient enfin retrouvé leur belle couleur verte. Elle recula alors et regarda autour d'elle, puis admira son corps pour voir qu'effectivement, elle allait bien mieux. Portant une main dans ses cheveux, elle pouvait sentir que certains bourgeons s'étaient ouverts, ce qui la fit sourire, et alors elle regarda l'orphe en souriant, de ce sourire si serein qu'elle affichait lorsqu'elle était simplement heureuse.

«Bonjour... je crois que je me suis endormie mais... ça m'a fait du bien.»

Elle baissa alors les yeux pour voir les mains de son compagnon et les écarquilla en voyant les brûlures provoquées par son poison. Il semblait avoir mieux réagi que l'aubergiste, il avait surtout des plaques en réalité, pas vraiment des brûlures mais ses mains devaient encore un peu être engourdies.

«Oh non! Je suis désolée!! Pardon...»

On frappa alors à la porte et l'aubergiste entra doucement en souriant.

«J'ai entendu votre voix. Je me suis dit que vous deviez être réveillée.»

Est-ce qu'elle était devant la porte depuis longtemps? Possible, en tout cas, elle tenait un plateau avec une bassine contenant de l'eau apparemment et une serviette.

«Tenez, c'est pour vos mains» dit-elle à l'attention de Vilal «Vous n'aurez qu'à appliquer cela dessus avec la serviette, ça vient de chez Sayah, ça devrait rapidement faire effet.»

Et en effet, on pouvait voir que ses propres mains ne portaient plus la moindre trace de brûlures, elle déposa le tout sur la petite table de nuit et s'approcha de Belladona pour voir comment elle allait

«Ça fait plaisir de revoir cette jolie couleur. Faites attention maintenant! Il ne sert à rien de trop boire ou de prendre trop le soleil pour une plante. D'accord?»
- «Oui, Madame. Merci.»


Elle les laissa rapidement seuls, refermant la porte derrière elle en leur signalant juste que s'ils voulaient dîner, qu'ils le demandent, elle leur monterait quelque chose à manger.

La picaris se releva alors et attrapa la serviette humide pour la tremper encore un peu dans l'eau mélangée au produit, puis elle l'essora et se tourna vers Vilal

«Donne moi tes mains... c'est à moi de te soigner maintenant!» dit-elle sur un air un peu honteux.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 07 Oct 2011, 21:09

Alors comme ça, je serais méchant… ? Mon double était le seul à se souvenir de notre passé, et si il pensait ainsi, ce n'était probablement pas sans raison. Je repensais alors au sentiment qui m'avait envahit lorsqu'il avait eu le contrôle tout à l'heure, une sorte de haine immense qui aurait pût me pousser à tuer tout ceux qui osaient seulement poser leur regard sur Belladona. Si en soit cela était dans l'unique but de protéger la belladone, ce n'était pas pour autant quelque chose de bon, bien au contraire : qu'est-ce qui m'accorderait le droit d'ôter une vie au profit de la sienne ? Elle avait beau être infiniment plus importante que eux à mes yeux, pour le monde entier une vie ne devrait normalement pas avoir plus de valeur que la sienne. Seulement voilà, le seul problème était que pour la plupart des gens un humain avait plus le droit de vivre qu'elle, et ce même si celui-ci était mauvais. Ça… c'était probablement une chose qui me mettait hors de moi. En tout cas, si j'étais capable de ressentir une telle chose à l'encontre de la race humaine et de tout ceux qui méprisait mon compagne, c'était probablement car par le passé j'aurais malmené quiconque aurait osé penser qu'elle ne méritait pas de vivre dans leur monde. Sauf qu'aujourd'hui je n'étais plus celui que j'étais autrefois, ou plutôt devrais-je dire que je ne me souvenais plus de qui j'avais été, alors même si en soit cela me faisait bien souvent défaut, cette nouvelle vie me permettait donc de prendre un nouveau départ.

Elle venait se blottir un peu plus contre moi, et instinctivement j'avais resserré mon étreinte sur elle, comme si je cherchais à la protéger alors que le danger était pourtant écarté. C'était peut-être même idiot : l'aubergiste avait dit qu'un peu de fraicheur lui ferait du bien, mais ainsi contre moi elle risquait probablement d'avoir trop chaud. Et pourtant, j'avais le sentiment que c'était de cette manière qu'elle se sentait le mieux, et ce même si ce n'était pas forcément ce qu'il y avait de plus recommandé pour son organisme. Puis à force de rester silencieux elle c'était finalement endormie. Moi ? Je restais simplement là, sans bouger, fixant un point donné derrière alors que mon esprit se perdait un peu dans ses pensées. Qui est-ce que j'étais ? Ou plutôt devrais-je : qu'est-ce que j'étais ? La manière dont je réagissais instinctivement prouvé presque que j'étais quelqu'un de violent, et puis avec une musculature pareille, nul doute que je n'étais pas un simple marchand de fruits et légumes. Et pourtant, dès que Belladona était menacée, je faisais toujours en sorte de m'assurer qu'il ne lui arrivait rien, même si cela devait passer avant ma propre sécurité. Alors en quoi cela était-il quelque chose de mauvais ? Non… Il n'y avait absolument rien de mauvais là dedans : protéger quelqu'un au détriment de sa propre sécurité était probablement quelque chose d'idiot, mais certainement l'une des plus belles choses qui soit. Je n'arrivais tout simplement pas à comprendre, un peu comme si j'avais face à moi un puzzle des plus complexes et qu'en prime il me manquait la majeur partie des pièces. Le seul qui était capable de le reconstituer était… celui qui l'avait créé, à savoir Octanis. Même si nous étions deux personnalités différentes à l'intérieur de ce corps et que j'avais perdu la mémoire, ce n'était pas son cas, aussi il était donc l'unique personne à se souvenir entièrement de mon histoire, notre histoire. Lui poser tout un tas de question serait probablement trop long et fastidieux, surtout pour quelqu'un ayant une mémoire parfaite : il était difficile de passer les détails, car pour nous, chaque chose avait son importance. Le nombre de nuage dans le ciel, la quantité de brins d'herbe sur le sol, les visages des passants, les briques qui constituaient une maison. Tout cela était ce qui composait notre monde, et si ce même monde passait devant tous les jours sans jamais y faire attention, ce n'était pas notre cas. Il faudrait donc… que je trouve quelque chose à propos de mon passé, comme un journal relatant mes faits et gestes passés, ou bien un témoin de notre vie. Mais qui… Cet homme qui était sorti du puit tout à l'heure ? Ce Général Esabora dont il avait parlé ? Non… La personne qui devait le mieux me connaitre était en moi, mais la seconde personne était celle qui avait vécue une bonne partie de son existence avec moi, à savoir ma sœur Solenia. Malgré tout, il m'était tout simplement impossible de savoir où est-ce qu'elle se trouvait, et j'en restais donc toujours au même point.

Quelle satanée existence… Un détail me revînt alors en mémoire : à un moment, et même si ce passage là était assez flou dans ma tête, Octanis avait dit que j'avais bien faillit y passer la dernière fois. Qu'est-ce qu'il c'était donc passé pour que je sois aussi proche de la mort ? Et si cela avait justement un rapport avec mon amnésie ? Est-ce que je m'étais pris un coup sur la tête un peu trop violent ce qui avait eu pour résultat de faire s'envoler tous les souvenirs que j'avais accumulé au cours de ma vie ? A ce propos, je ne savais même pas exactement quel âge je pouvais avoir… Je soupirais alors doucement : il fallait que je me repose, ressasser cela par moi-même était inutile avec aussi peu d'informations à mon sujet. Je fermais alors les yeux et… rien. Je restais là, à attendre, la jeune plante collée contre moi sans même pouvoir m'endormir. D'un autre côté je n'étais pas aussi épuisé qu'elle, probablement car j'avais suffisamment dormi la nuit dernière, alors j'attendais, écoutant les gens passaient dans les rues de la ville au dehors, leur voix étant étouffés et trop peu distincte pour que je puisse comprendre quoi que ce soit. Je n'avais vraiment aucune idée de combien de temps avait pût s'écouler, et comme les rideaux étaient fermés je ne pouvais même pas faire une estimation en regardant l'astre dans le ciel. Je sentais alors que Belladona bougeait un peu, aussi je rouvrais les yeux pour voir que… elle était en train de me sourire. Intérieurement, je soupirais de soulagement, mon cœur étant allégé de savoir qu'elle allait bien. J'allais lui sourire à mon tour jusqu'à ce qu'elle s'exclame en voyant dans quel état se trouvaient mes mains. Ah… J'avais oublié ce détail, mais d'un autre côté je ne les sentais plus vraiment à cause du poison qu'elle avait sécrétée. Là encore je n'avais rien le temps de dire ou faire que déjà l'on frappait de nouveau à la porte, aussi cette fois-ci je me redressais légèrement pour être un peu plus présentable, m'essayant simplement sur le lit. Cette femme était visiblement bien soucieuse de l'état de santé de ses patients, car après s'être occupée de Belladona, elle revenait visiblement pour que je puisse soigner mes mains. Cela changeait vraiment de Guttenvald… Je la remerciais alors d'un hochement de tête, comme si je craignais que ma voix soit effrayante pour les Humains… En réalité, j'avais toujours crains ce que j'étais, et je le craignais probablement encore aujourd'hui. Quand j'avais vu la Picaris pour la première fois, je ne pouvais presque pas supporter qu'elle pose son regard sur moi, et si aujourd'hui je savais qu'elle aimait ce que j'étais, je ne pouvais pas être sûr qu'il en était de même pour quiconque m'observait. N'importe qui prendrait cela pour de la timidité, et d'un côté c'était certainement « amusant », mais pour moi c'était simplement de la crainte. Je la regardais alors parler avec la jeune plante, pour finalement sortir de la pièce, et c'est alors que Belladona prit l'initiative de vouloir me soigner.

« Je peux le f-… » J'avais commencé à vouloir parler sans réfléchir, comme si je ne voulais pas qu'elle s'occupe de moi, que j'étais simplement égoïste et être le seul à m'occuper d'elle, qu'elle n'est pas à subir ce fardeau. Puis finalement… « Si tu y tiens, c'est d'accord. » Et je lui tendais alors mes mains, paumes ouvertes, puisque c'était principalement cet endroit qui était recouvert de brûlure. Mon regard restait quelques longues secondes posés sur ces membres de mon corps, comme si mon esprit était happé autre part. Sans que je ne sache pourquoi, j'avais l'impression que beaucoup de sang avait coulé dessus, que ce soit le mieux… ou celui de quelqu'un d'autre. Mais je préférais ne pas y penser, redressant la tête pour la regarder avant qu'elle ne commence à me soigner. Et puis sans aucune raison, je repensais à quelque chose qui m'avait déjà traversé l'esprit autrefois : elle en tenue d'infirmière. Quel pervers je faisais, mais pourtant je trouvais toujours cela aussi amusant.

Alors qu'elle s'apprêtait à déposer le linge humide sur mes paumes, je reculais brièvement mes mains d'un air joueur, sans pour autant les fermer, probablement parce que je n'y arrivais pas. Je souriais alors doucement, avant de finalement rapprocher mon visage du sien.

« Mais si tu veux que je me laisse faire, il va falloir m'embrasser. » Ce n'était peut-être pas le moment pour ça, surtout que j'aurais très bien pût le faire moi-même, mais je trouvais bien plaisante l'idée que ce soit elle qui vienne me chercher. Je posais alors mon front contre le sien, comme pour la forcer à en avoir vraiment envie, puis je reculais sans réelle conviction, et même si elle était bien moins forte que moi il était certain qu'à cet instant elle pourrait facilement faire de moi sa chose dans la mesure où je ne voulais pas opposer de résistance, mais simplement m'amuser. Un sentiment étrange commençait alors à naître en moi, comme si je n'avais jamais vraiment connu ça : l'amusement.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 08 Oct 2011, 22:00

Morte d'inquiétude de voir les mains de l'orphe ainsi brûlées, elle avait voulu le soigner. Cependant, s'il avait semblé vouloir la laisser faire, il s'était rapidement reculé en signifiant qu'elle devait d'abord l'embrasser. C'est alors qu'elle se rendit compte qu'avec tout ça, elle n'avait pas pris la peine d'être vraiment proche de lui depuis qu'elle avait fait ce vœu. Ils n'en avaient pas vraiment parlé non plus. Elle posa alors la serviette humide dans la bassine à nouveau et se redressa pour se mettre à genoux, passant ses bras autour du cou de Vilal pour s'approcher et se presser contre lui, soudant ses lèvres aux siennes dans un geste des plus tendres et doux. Agissant par petites pressions, la picaris ne cherchait pas vraiment à se faire trop joueuse car elle était bien trop inquiète à l'idée qu'il ait mal aux mains.

Reculant alors doucement en battant des cils, ses yeux d'or ne pouvaient masquer l'inquiétude qu'elle éprouvait à son égard.

«Est-ce que c'est bon comme ça?»

Elle lui sourit sincèrement avant de se rassoir pour récupérer la serviette après l'avoir de nouveau essorée. Elle se saisit de son poignet puis appliqua le produit sur sa paume, agissant par petites pressions tout en souriant, elle reconnaissait l'odeur de la falendula et de la graisse d'axo, une combinaison qu'elle utilisait elle-même pour faire un baume guérissant les brûlures. C'était original cette manière de procéder, mais ça devait bien être efficace. Elle le regarda un peu avant de se pencher à nouveau pour l'embrasser une nouvelle fois, avant de rincer encore la serviette, puis prendre son autre main pour appliquer à nouveau le liquide sur sa paume. Elle se faisait particulièrement attentive, jouant de petites pressions toujours pour ne pas risquer de lui faire mal, surtout qu'elle savait qu'il ne dirait pas si elle lui faisait mal.

Lorsqu'elle eut terminé, elle posa délicatement la serviette dans la bassine et baissa honteusement les yeux alors qu'elle ramenait ses mains sur ses genoux. Elle était restée dans cette position tout le long, et si elle avait été humaine, probablement que ses rotules auraient un peu râlé d'être dans une telle position. Mais elle n'était qu'une plante alors elle pouvait rester ainsi aussi longtemps qu'elle le voulait.

«Je suis désolée de t'avoir brûlé. Je sais ce qu'il s'est passé maintenant. Comme j'ai rajeuni, ce que j'ai mangé et bu dans la journée était trop important... c'est ma faute»

Elle s'en voulait surtout de lui avoir fait mal. Malgré tout, elle savait qu'avec ce produit ce serait vite soigné.

«Tu crois qu'on pourrait aller voir cette aurore boréale? Je sais qu'il y fait froid, mais on devrait trouver un moyen pour que je sois bien couverte, non? Vous avez des vêtements pour ça, il me semble...»

Elle ne pensait plus du tout à l'écharpe en réalité, mais elle se disait qu'il fallait peut être y aller s'ils ne voulaient pas rater l'évènement, et elle n'y connaissait pas grand chose là dessus, à part qu'il faisait froid là où on pouvait les voir. Elle leva des yeux timides vers l'orphe pour voir ce qu'il en pensait, et surtout voir s'il lui en voulait un peu...

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 09 Oct 2011, 22:47

Je la laissais simplement venir à moi sans chercher à résister. Quoi de plus normal puisqu'après tout il s'agissait là de ma demande ? Elle se rapprochait alors de moi pour m'embrasser, et je fermais doucement les yeux pour apprécier au mieux l'instant. J'aurais aimé pouvoir la serrer contre moi, mais au vue de l'état dans lequel se trouvaient mes mains je préférais simplement éviter, bien que cela ne m'avait pas dérangé de le faire lorsqu'elle était endormie, mais c'était probablement plus parce que je n'y avais pas pensé, ou peut-être même parce qu'elle n'était pas en état et en mesure de me réprimander. Heureusement, elle avait eu beau changer pour revêtir une apparence plus jeune j'avais toujours le sentiment qu'il s'agissait d'elle, aussi bien par son comportement que par le contact physique que j'avais actuellement avec elle. Et je devais admettre qu'à cet instant, je n'avais vraiment rien à faire de l'état dans lequel étaient mes mains, car c'était vraiment quelque chose d'infime en comparaison de ce que je pouvais ressentir à l'idée qu'elle m'embrasse. Mais elle ne semblait pas être tout à fait de cet avis, et elle décida finalement de reculer pour me demander si j'étais satisfait. Rouvrant doucement les yeux, j'hochais légèrement la tête dans un sourire, laissant mes mains à sa disposition.

Au début, je ne sentais tout simplement rien de différent après l'application de ce produit, mais c'était probablement parce que mes mains étaient encore engourdies. Mais en soit je m'en fichais un peu, le simple fait de voir la jeune plante être aussi attentionné à mon égard, et surtout aussi délicate, et ce bien que je savais qu'elle n'était tout simplement pas capable d'être brutale, cela suffisait à m'apaiser. Il s'agissait probablement là du meilleur remède qui soit, non pas pour le corps, mais plutôt pour le cœur, et j'aurais parfaitement pût m'en contenter si je n'avais eu que ça à ma disposition. Et puis, la voir venir m'embrasser avant de finalement passer à l'autre main était assez amusant en soit, et surtout plaisant. Puis finalement elle avait terminée, mais il fallait probablement que j'attende un peu pour avoir la satisfaction de retrouver pleinement l'usage de mes membres, et je la regardais alors s'exprimer à moi de manière désolée. Je secouais alors la tête de droit à gauche.

« Ce n'est pas grave. » C'était étrangement tout ce que je trouvais à dire, mais en soit je le pensais réellement, ce n'était pas suffisamment douloureux pour que je puisse lui en vouloir. Et en réalité, je ne savais même pas si je pouvais lui en vouloir pour quoi que ce soit…

Elle me demandait ensuite si nous pourrions aller voir l'aurore boréale. Sans un mot je me levais pour m'approcher de nos affaires, attrapant l'écharpe en laine d'Euther et revenir vers elle, m'asseyant plus proche d'elle cette fois-ci, presque collé à son corps. Je passais alors minutieusement l'accessoire autour de son cou, faisant bien en sorte qu'elle soit recouverte, et finalement saisir sa chevelure pour la faire passer par dessus. Ensuite, et sans que je ne sache réellement pourquoi, je venais déposer mes deux mains sur ses épaules pour la forcer à s'allonger, et je suivais suffisamment son mouvement pour rester près d'elle, jusqu'à ce que je succombe finalement et l'embrasse longuement. Je laissais même ma langue glisser jusqu'à la sienne, comme si je cherchais à attiser un peu le désir chez elle, puis je me redressais un peu, lui accordant un sourire.

« Comme ça tu devrais avoir suffisamment chaud. » Je me mettais alors à quatre pattes au-dessus d'elle, brûlant presque de désir pour elle. Est-ce que c'était parce qu'elle m'apparaissait comme étant plus jeune que j'avais autant envie d'elle ? Ou bien plus simplement parce qu'elle c'était occupée de moi ? « Et puis si tu restes contre moi ça devrait aller. »
Une fois encore je venais l'embrasser, laissant l'une de mes mains glisser jusqu'à son flanc, le caressant du bout des doigts, et finalement la laisser se reposer sur son ventre. Je pouvais alors peu à peu sentir les sensations de sa peau sur ma paume, preuve que le produit qu'elle avait appliqué commençait à faire effet. Si c'était en sa compagnie, j'avais vraiment hâte d'y être…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 10 Oct 2011, 23:56

Les soins étaient terminés, et Vilal ne semblait pas lui en vouloir de l'avoir ainsi brûlé. Heureusement, ce n'était que de la belladone, ça engourdissait bien plus que ça ne blessait et il serait bientôt guéri, elle le savait. Il s'était alors levé et elle l'avait regardé avec curiosité alors qu'il récupérait l'écharpe en laine d'euther... évidemment! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé? Il la lui mit autour du cou et elle sourit alors, plongeant son regard d'or dans le sien avant de l'embrasser.

Puis il lui la fit basculer en arrière, et elle sentit sa sève circuler un peu plus vite dans son corps et les gargouillis commencer à revenir, son regard se fit un peu inquiet car elle avait encore bien du mal à comprendre les moments pendant lesquels ils avaient le droit de faire des galipettes ou non. Ses mains tremblèrent un peu alors qu'elle se saisit de son cou pour lui rendre son baiser, puis elle posa son front contre le sien, s'inquiétant de ce qu'elle ressentait à cet instant avant de se pincer les lèvres puis de fermer les yeux.

«Tu... sens?»

Elle se demandait s'il pouvait sentir aussi les gargouilles au niveau de son ventre, après tout, elle ne savait pas si elle était la seule à le ressentir ou non, aussi elle fit glisser ses mains sur celle qu'il avait posé sur son ventre, se souvenant qu'il avait encore un peu mal aux mains, aussi elle se recroquevilla sur elle-même en prenant un air un peu triste, même s'il cherchait à la réconforter sur son sort et lui montrer qu'il était bien avec elle, sur l'instant ce n'était pas ce qu'elle voyait, elle ne voyait que son mal.

Détournant le regard, elle roula sur le côté pour ne plus être sous lui et recula de manière à se lever, souriant tristement avant d'aller chercher sa capeline et essayer de dissimuler sa peine. Elle l'enfila par dessus l'écharpe, comme ça, elle aurait bien chaud puis se mit à sourire de plus en plus sincèrement avant de finalement soupier.

«On y va, alors?»

Elle attendit qu'il soit prêt, puis elle vint s'approcher de lui pour qu'il passe son bras autour de ses épaules et qu'ils sortent. Passant devant l'aubergiste, elle la remercia encore en lui expliquant qu'elle se sentait beaucoup mieux grace à elle, puis ils sortirent dans la rue. Le ciel était teinté d'une belle couleur orange, signe de la soirée qui tombait, ils prirent rapidement la direction d'une des boutiques de Sayah, rentrant sans la moindre frayeur - Belladona devait être la seule personne de tout Nideyle à trouver le reptile amusant. L'orphe lézard les envoya alors vers les terres mortes, et sans un mot, le couple se préparait à vivre une très belle expérience.


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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 29 Nov 2011, 11:17

Précédemment
Lorsque Archélas était parti, la picaris avait eu un peu peur qu'il ne lui arrive quelque chose. Après tout, dans ces contrées glacées, il y avait de quoi attraper mal, et si elle n'était pas sujette aux maladies comme les hommes, elle pouvait les comprendre par le biais de sa profession. Louis lui en apprenait beaucoup là-dessus, certes, elle ne lui parlait que les rares fois où elle se rendait à sa boutique, mais il lui parlait souvent des quelques maux qu'il avait pu rencontrer auprès des humains et ils discutaient alors souvent d'un moyen d'y remédier à partir des connaissances de la picaris sur les plantes.

Cependant, contrairement à son compagnon, Belladona n'avait absolument aucun ressenti vis à vis du soldat qui lui avait donné un petit cours sur l'art et la manière de se comporter auprès des humains, certes, elle ne comptait pas l'appliquer au quotidien, mais cela permettait tout de même qu'elle ne mette plus les gens mal à l'aise... elle aurait pu comprendre, cependant, l'énervement de Vilal à cette encontre, après tout, Archélas s'était permis de lui donner un cours sur les humains alors qu'elle n'avait jamais essayé de lui en donner un sur la botanique. Mais bon pour le moment, elle était surtout fatiguée, sans soleil, ses fleurs avaient fini par se fermer et elle sentait qu'elle allait s'endormir bientôt. Ceithli était partie à la suite de son compagnon et il était temps pour eux de s'éclipser.

S'agrippant au cou de Vilal, elle ne chercha même pas à l'empêcher de la porter, elle se sentait bien trop fatiguée pour marcher de toute manière, et tout comme le petit couple, un orphe pingouin s'approcha d'eux et posa sa patte-aile sur le bras du félin et dans un «pop» ils étaient revenus dans la chambre d'hôtel, et dans un nouveau «pop», l'orphe pingouin avait disparu. Pas un mot, pas un geste de politesse, rien, c'était l'archétype même du gars qui devait bosser pour Sayah, à n'en pas douter. Toujours est-il qu'elle se laissa poser sur le lit, puis se traina un peu pour s'allonger totalement et tendre les bras.

«Je... ne vais pas... tenir éveillée... très longtemps.»

Elle aurait juste voulu qu'il la prenne dans ses bras, attendant simplement, patiemment, tranquillement, qu'il vienne la rejoindre pour pouvoir se pelotonner contre lui, ses lianes s'étaient dispersées un peu partout autour de sa tête dans un élégant chaos floral, pendant qu'elle souriait simplement à l'attention de son amant. Elle ignorait tout de la contrariété qui avait pu le gagner à cause d'Archélas, elle n'était pas le genre à pouvoir lire dans les pensées ou même chercher à les deviner. Et s'il avait peur qu'elle ne change, qu'elle ne se rapproche que trop du genre humain, ses craintes étaient infondées... il faudrait probablement des siècles pour la changer!

Se recroquevillant sur elle-même, bien installée contre lui, elle eut à peine la force de lever la tête pour déposer un léger baiser sur ses lèvres, puis elle vint enfouir sa tête dans le creux de son cou et ferma les yeux, s'endormant aussi rapidement qu'un battement de cils.

Est-ce qu'elle rêva? Elle n'en sut rien, toujours est-il que contrairement à d'habitude, elle mit quelques minutes à ouvrir les yeux après que le soleil ne soit levé, alors qu'en général, elle se réveillait systématiquement en même temps. Peut être une fatigue un peu trop accumulée de la veille? Elle ne savait pas trop, mais savoir qu'elle se réveillait auprès de Vilal était un véritable ravissement, et elle se redressa alors pour le regarder dormir, ses yeux d'or parcourant son visage dans les moindres détails comme pour les graver dans sa mémoire. Elle n'était pas comme lui, elle n'était pas capable de garder chaque souvenir aussi fidèlement, sauf lorsque cela concernait les plantes, mais elle voulait essayer au moins.

Tout en l'observant, la picaris réfléchissait un peu, qu'allaient-ils faire aujourd'hui? Ils avaient prévu de travailler un peu pour gagner de l'argent, si elle-même n'en n'avait pas trop besoin grace à son travail d'herboriste, elle pouvait comprendre que l'orphe ne voulait pas qu'elle paie tout, il avait déjà clairement manifesté qu'il ne voulait pas qu'elle dépense son argent ainsi. Aussi, elle se demandait bien quel genre de travail il voudrait accomplir, il devait bien y avoir des gens qui auraient besoin de sa force ou de son agilité dans le coin, non? En tout cas pour le moment, elle ne se lassait pas de l'admirer, ses fleurs s'ouvraient progressivement dans ses cheveux, dégageant un doux parfum sucré qui devait l'inciter à se réveiller rapidement.

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Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 29 Nov 2011, 15:26

Nous étions rentrer d'une manière dont je n'étais pas particulièrement fan, cette disparition soudaine pour finalement atterrir directement dans notre chambre, c'était… réellement déstabilisant. Déjà que le passage d'une boutique aux contrées gelées était plus qu'inconfortable, là c'était bien trop malsain pour que je puisse apprécier. Mais c'était fait, alors tant pis. Je venais rapidement l'installer sur le lit afin qu'elle puisse se reposer, il était vraiment tard pour elle, et quand elle tendit les bras venais me placer à ses côtés pour ne pas la contrarier, et peut-être aussi parce que je recherchais moi-même sa présence. Elle venait m'embrasser, puis je sentais déjà qu'elle sombrait, ce qui suffisait à me faire sourire. Déjà qu'elle avait toujours eu un comportement relativement enfantin, maintenant qu'elle avait rajeunis, j'avais réellement l'impression de m'occuper parfois d'elle comme le ferait un père attentionné. Mais je crois que la comparaison la plus juste et la plus réelle serait de dire que nous étions un jeune couple, même si j'avais comme dans l'idée que j'étais nettement plus âgé qu'elle. Au moins, maintenant ce n'était plus un problème dont l'on pouvait vraiment se soucier dans la mesure où elle vivrait aussi longtemps que moi. D'ailleurs, est-ce qu'elle allait continuer à vieillir, ou bien resterait-elle toujours aussi jeune ? Dans le cas de la deuxième option, ce ne serait pas pour me déplaire, mais peut-être serait-elle un peu plus gênée par le fait que moi, je perdrais continuellement ma jeunesse.

Pour le moment, l'heure n'était pas vraiment à ce genre de réflexion. Je caressais doucement son visage, avant de finalement lui retirer l'écharpe qu'elle avait autour du cou. Elle aurait tout de même pût prendre le temps de le faire… Ah… Elle était vraiment adorable. Je laissais ensuite une main glisser dans son dos afin de pouvoir la soulever, laissant sa tête reposer contre mon épaule alors que je commençais à lui retirer la capeline, prenant bien garde à ne pas la réveiller, même si en tant que plante je doutais vraiment que cela puisse arriver avant que le soleil ne se lève, en particulier vu la fatigue qui l'avait prise. Moi-même, j'ôtais ensuite le haillon qui me servait de cape, ainsi que mon débardeur noir pour laisser nos vêtements choir sur le sol, et je revenais alors l'allonger en me plaçant à côté d'elle. Je n'étais pas particulièrement épuisé, mon sang étant toujours bouillant à l'idée de cette rencontre avec l'humain… Mon regard se portait brièvement sur le ciel étoilé, observant la lune qui éclairait à moitié cette chambre, jusqu'à ce que finalement je ne détache mes yeux pour les poser sur les siens, clos. Allez, il fallait que je sois raisonnable…

Au début, mon sommeil avait tout simplement été calme et sombre, ce qui en soit n'avait rien de vraiment surprenant pour quelqu'un de normal. Mais pour moi, ça l'était nettement plus, je n'étais pas habitué à ce que cela se passe ainsi. Heureusement, la routine revenait assez rapidement, le néant se transformait peu à peu, se recouvrant d'un rouge bordeaux me rappelant la couleur du sang, mais celui-ci continuait de s'éclaircir pour finalement devenir nettement plus chaud, jusqu'à ce que je me rende compte que c'était la lumière du soleil qui essayait de traverser mes paupières, aussi j'ouvrais doucement les yeux. Cette vision agressive m'amenait par ailleurs à les refermer aussitôt, mais j'avais eu le temps d'apercevoir que la belladone était éveillée. Il était donc si tard… Je soupirais doucement.

Rouvrant les yeux, je ramenais mes deux bras derrière moi afin de me redresser pour mieux la regarder, lui adressant rapidement un sourire que je voulais doux. Depuis combien de temps était-elle réveillée ? Et surtout, pourquoi j'étais là ? D'habitude, c'était Octanis qui faisait une intervention au réveil, mais visiblement il n'en avait même plus envie après l'épisode de la veille. Qu'importe, de toute manière j'étais bien content d'être là, même si j'avais tout de même la sensation de me trahir moi-même en pensant plus à moi qu'à mon alter égo. Je tendais alors ma main gauche en direction de la joue de la jeune plante, la lui caressant doucement pour finalement prendre la parole.

« Bonjour, Belladona. » Je me redressais un peu plus afin d'être totalement à sa hauteur, puis je venais la serrer contre moi, heureux de voir qu'elle allait visiblement bien, même si je devais m'en assurer. « Comment tu vas ? »
Mais là, avant même qu'elle ne le temps de répondre, je pouvais entendre et sentir mon estomac faire des siennes. C'est vrai qu'hier soir, nous étions partis dans les terres du nord sans même que je n'ai rien avalé. Heureusement, à cet instant elle n'y avait pas vraiment pensée, mais là, la piqure de rappel c'était faite d'elle même, et elle allait peut-être me réprimander pour ça.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 29 Nov 2011, 17:56

«Bonjour Vilal!»

Tout comme l'orphe, la picaris s'était attendue à ce que ce soit Octanis qui soit présent au réveil, son visage manifesta, l'espace d'une demi-seconde, une certaine tristesse, ou plutôt de la peur, la peur qu'il lui en veuille toujours et qu'il ne veuille plus jamais lui parler. Mais son sourire revint rapidement en entendant le ventre de Vilal gargouiller, elle adorait ce bruit et se précipita alors pour plaquer son oreille contre son ventre... elle aurait pu penser qu'il avait, tout comme elle dans ces cas là, envie de galipettes, mais ses connaissances du corps humain étaient suffisantes pour qu'elle sache que c'était une manifestation de faim. Après tout, elle pouvait guérir les intoxications alimentaires et autres troubles de l'estomac, elle savait donc où il se trouvait.

«Ooh! Tu as faim!! Il faut vite qu'on aille demander quelque chose à manger!» - elle affichait un enthousiasme indéniable, sautillant presque sur le lit et prenant même de l'élan pour se lever et se précipiter vers la porte. Contrairement à l'orphe, elle n'avait pas besoin de s'habiller, enfin du moins, elle n'en avait pas l'habitude et sortit donc ainsi... d'autant que l'aubergiste était gentille non? Évidemment, il allait chercher à l'en empêcher, mais c'était sans compter sur son débordement de bonne humeur et son large sourire amusé. Elle ramena un doigt sur ses lèvres alors qu'elle passait la porte.

«Surtout ne bouge pas! Je reviens!!» - puis elle éclata de rire et se précipita en bas. Bien sur que c'était dangereux, l'aubergiste avait beau être gentille, ses clients ne l'étaient pas forcément et probablement que l'orphe ne l'écouterait pas et la suivrait quand même, mais elle était tellement obnubilée par l'idée de lui faire plaisir en allant chercher le petit déjeuner qu'elle oubliait toute prudence. Une fois en bas, ne se souciant pas des regards choqués qui se posaient sur elle, la picaris s'appuya sur le comptoir et appela rapidement l'aubergiste... peut être que son jeune âge retrouvé justifiait ainsi son enthousiasme.

«Madame? Madame?»

Un bruit de vaisselle se fit entendre et la jeune femme sortit de la cuisine

«Oh! Mais regardez qui voilà! Vous avez l'air en meilleure forme qu'hier! Oooooh!»

Elle remarquait alors que Belladona ne portait rien et que les clients la regardait d'un air outré. Retirant rapidement son tablier, elle enveloppa la picaris dedans - la différence de corpulence était largement suffisante pour que la jeune plante se retrouve totalement enveloppée comme si elle portait une serviette autour de la poitrine. L'aubergiste s'approcha de son oreille, un peu rougissante.

«Il ne faut pas sortir comme ça, vous savez. Vous êtes vraiment un jolie brin de filles, et il y a des hommes mal intentionnés dans le coin. Je sais que vous ne devez pas aimer les vêtements, mais je vous assure, c'est pour votre bien.»
- «Oh... pardon.»
- la picaris avait baissé honteusement les yeux et l'aubergiste lui sourit alors en lui faisant une petite pichenette sous le menton.
- «Allez... pas la peine de faire cette tête! Ce n'est pas grave!» - elle retourna derrière le comptoir, maintenant que la jeune plante était à peu près couverte, il y avait moins de danger - «alors! Qu'est-ce que je peux faire pour vous?»

Se perdant dans ses pensées à l'idée d'avoir fait une autre bêtise, la picaris sursauta en entendant la voix de la jeune femme se faire bienveillante à nouveau et lui sourit timidement.

«Oh euh... je viens prendre le petit déjeuner! Mon ami a très faim! Et moi aussi!» - précisa t'elle avec un enthousiasme retrouvé. Appuyée sur le comptoir, elle attendit patiemment que l'aubergiste aille lui chercher de quoi se nourrir, cependant dans la salle, les clients semblaient la regarder encore d'un très mauvais œil, mais ça, elle ne pouvait pas le voir puisqu'elle leur tournait le dos.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 30 Nov 2011, 14:23

La bonne humeur de la jeune plante faisait bon à voir dès le matin, mais peut-être était-ce parfois un peu trop mouvementé pour un réveil. Enfin, je m'y étais habitué, elle était pleine de vie et c'était ainsi que je préférais la voir, la peine n'avait pas sa place dans l'existence de la demoiselle. Enfin, je n'avais rien le temps de dire qu'elle était déjà sur le départ pour allait me chercher quelque chose à me mettre sous la dent. Si l'intention n'était pas mauvaise, je me demandais bien comment elle allait faire pour porter le plateau, ce serait sans doute trop lourd pour elle, et dans le meilleur des cas elle en renverserait la moitié. Je soupirais doucement, elle avait eu beau me dire de ne pas bouger et qu'elle revenait, je me voyais de toute manière mal rester ici à attendre qu'elle revienne, ne serait-ce que par galenterie. Je balançais rapidement mes pieds hors du lit, ma main venant attraper ma cape alors que je me levais pour la mettre sur mon dos, et j'enfilais rapidement mes chaussures pour être un minimum présentable. Pas besoin de mettre de haut, je n'en aurais pas pour longtemps de toute manière.

Je jetais un dernier coup d'œil dans la chambre, comme pour m'assurer que je n'avais rien oublié dans les terres mortes hier après être rentrés. De toute façon, même si c'était le cas, c'était sans doute trop tard maintenant. Je tournais alors la poignée de la porte puis je commençais rapidement à descendre pour voir ma compagne être en train de discuter avec l'aubergiste. Tous les regards étaient tournés vers elle… et je pouvais de nouveau sentir mon sang s'affoler. La race humaine était vraiment pitoyable… Elle avait autant le droit d'être en ces lieux qu'eux, et si la présence d'une Picaris les offusquaient, ils n'avaient qu'à passer leur chemin en quittant cet endroit, ou même encore l'ignorer. Fort heureusement, avec la présence de l'aubergiste, Belladona ne devait pas risquer grand chose, mais tout de même, l'idée qu'elle était ainsi observée ne me plaisait pas du tout. Tant pis, je n'aimais pas attirer l'attention mais là, j'étais bien forcé de le faire.

« Qu'est-ce que vous regardez ?! » Naturellement, que je hausse ainsi le ton avait suffit pour que tous les regards se tournent vers moi. Un groupe parlait à voix-basse, de moi visiblement, et l'un d'eux était même en train de se lever. Sans doute avait-il l'intention de me remettre à ma place ? Si il me touche, je lui arrache les doigts un par un et je le force ensuite à les bouffer…

Mais à cet instant, mes pupilles se rétractaient. Mon double avait décidé de prendre le relai… Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais comme l'impression qu'il n'avait pas envie de me laisser me battre. Est-ce que c'était pour me protéger ? Ou bien peut-être pour les protéger eux… En tout cas, l'homme avait bel et bien l'intention de venir nous voir, et il prenait même la parole.

« Pour qui tu te prend esp-… » Nous jetions un regard froid dans sa direction, alors que de notre main droite nous venions retirer ma cape, dévoilant ainsi le haut de notre corps, tandis que de la gauche nous le pointions du doigt.
- Toi, pose ton cul et ferme ta gueule. » Vraisemblablement, le fait que nos mains soient pourvues de griffes était suffisant pour le dissuader, ou bien peut-être était-ce aussi une certaine force de persuasion, un peu comme une aura que l'on dégageait. « Brave bête. » Nous aurions probablement des ennuis le jour où nous allions quitter cet établissement, mais j'avais comme dans l'idée que nous pourrions nous en sortir sans trop de problème, et il me suffisait de voir comment Octanis parvenait à maitriser la situation uniquement en haussant le ton pour être certain qu'il avait une idée derrière la tête pour justement éviter que cela n'arrive. En fait, il était un peu comme un ange protecteur qui veillait sur nous, à la différence près qu'il faisait le bien par le mal.

Mais pour le moment, l'on s'approchait de Belladona, et nous lui passions la cape autour des épaules, retirant par la suite le tablier pour le rendre à l'aubergiste.

« Salut. Désolé pour ce désagrément, vous en faites pas, si j'dois leur coller une branlée, ce sera pas chez vous. » Nous lui sourions, dévoilant ainsi nos crocs. Nous jetions ensuite un regard en direction de la jeune plante, et personnellement, je me demandais ce qu'elle avait pût penser de tout ça. Mon atler ego, lui, ne devait en avoir rien à faire. « T'es gentille, mais comment t'aurais fait pour porter la bouffe ? » Nous ne lui disions pas ça méchamment, mais c'est vrai qu'elle aurait vraiment eu du mal. Enfin, nous ne pouvions pas lui en vouloir, cela partait vraiment d'un bon sentiment, et l'idée n'était pas désagréable en fait, mais peut-être trop dangereuse au vue des individus qui avaient voulus intervenir à notre arrivée… A choisir, nous préférerions tout de même éviter les ennuis, nous n'étions pas venu ici pour ça. En tout cas, nous posions une main sur le dessus du crâne de Belladona, lui caressant doucement les cheveux pour lui faire comprendre que ce n'était pas grave et que tout allait bien. Peut-être qu'un jour nous aurions envie de vivre chez nous, et là ça ne nous dérangerait pas le moins du monde qu'elle nous apporte notre repas au lit, en particulier si en prime elle portait un costume de servante…

Ça, je crois que c'était l'une des pensées de mon double qui influait sur les miennes. Quoi que ? J'avais déjà essayé d'imaginer la demoiselle en tenue d'infirmière, alors pourquoi pas… Mais pour le moment, nous écoutions ce qu'il se disait autour de nous. Nous pouvions entendre l'une des badauds du sexe opposé dire que nous n'étions pas dans une tenue très présentable, et son interlocutrice répondre que c'était tout de même un plaisir pour les yeux, que nous devions être un ancien soldat ou quelque chose du genre au vue du nombre de cicatrice que nous avions. Pitoyable… En particulier la partie où elles disaient que c'était dommage que nous soyons avec cette plante… Le groupe d'hommes qui avait voulu s'en prendre à nous restait silencieux, sans doute avait-il compris que nous étions en train d'écouter, et qu'il valait mieux pour eux qu'ils obéissent à ce que nous leur avions balancer si ils ne voulaient pas se retrouver à ramasser leurs dents.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 30 Nov 2011, 15:20

L'aubergiste avait donc récupéré son tablier et regardait Vilal d'un air intrigué, ne voyant pas vraiment la différence entre les deux personnalités en réalité, elle était juste surprise par une telle réaction. En tout cas, elle s'était retirée en cuisine pour aller préparer un petit déjeuner alors que Belladona sautait au cou de l'orphe.

«Octanis!!!» - elle était visiblement ravie de le revoir et affichait son plus large sourire, ne se souciant pas de ce qu'il pouvait se chuchoter dans son dos, ni des remarques désobligeantes sur l'aspect de Vilal. Elle était juste contente de le revoir et tira la langue lorsqu'il lui demanda comment elle comptait porter le plateau.

«Oups, j'avoue que je n'y avais pas pensé... tu crois que ça sera lourd?» - elle avait juste voulu lui faire plaisir, mais il était vrai qu'elle n'avait pas imaginé qu'un simple plateau pouvait lui peser, après tout, lui l'avait porté d'une seule main la veille, mais évidemment, ils étaient loin d'avoir la même corpulence. Elle vint se blottir contre lui, maintenant qu'elle était cachée sous la cape, elle risquait un peu moins de regards bien que certaines œillades étaient encore tournées vers eux.

«Je suis contente de te voir, j'ai eu peur de t'avoir fait du mal la dernière fois.» - dit-elle en se cachant un peu contre son torse. Elle n'osait pas trop le regarder de peur de croiser son regard mécontent, mais elle finit par prendre son courage à deux mains et leva la tête pour plonger ses yeux d'or dans les siens. «Tu sais, je t'aime beaucoup aussi, et je ne veux pas que tu disparaisses... jamais!»

Elle affichait un air un peu triste, voire plutôt honteux en réalité. Mais rapidement, elle fut interrompue par l'aubergiste qui revenait avec un plateau contenant la même chose que la veille, à savoir quelques fruits, du jus d'orange et des tartines de pain et de confiture. ainsi que les fameux gâteaux de nutriments pour Belladona. Elle le tendit directement à Octanis, elle semblait tout de même un peu craintive, bien que souriante. Après tout, il était un peu normal qu'elle s'inquiète un peu pour son établissement quand même, et si les clients venaient à fuir à cause des «fréquentations», ce ne serait tout de même pas une bonne chose pour elle.

«Tenez, je n'ai mis que deux gâteaux pour la jeune plante, je doute qu'il lui en faille d'avantage! N'oubliez pas de ne pas trop vous nourrir, hein?»
- «Oui, Madame. Je vous le promets! J'irai prendre un bain de soleil en mangeant!»
- «Hum, oui enfin le temps se couvre, aujourd'hui. Vous risquez de prendre la pluie si vous y allez trop tard!»


Allons bon, après tout, ce n'était pas bien grave, ça lui ferait du bien aussi! Elle essaya de soulever le plateau, mais effectivement, il était trop lourd pour elle, aussi leva t'elle les yeux vers Octanis

«Tu avais raison, c'est trop lourd pour moi.» dit-elle comme une petite fille ayant fait une bêtise, elle le laissa donc se saisir du plateau et passa devant pour rejoindre la chambre, l'orphe préférant probablement assurer ses arrières - ou se rincer l'œil, allez savoir avec lui, la cape ne la recouvrait pas entièrement par endroits. Une fois de retour dans la chambre, elle s'approcha de la fenêtre et effectivement, si le soleil brillait quelques minutes plus tôt, les nuages étaient en approche, noirs et menaçants, de l'orage même en perspective! Il serait un peu plus difficile de trouver du travail dans ces conditions, mais après tout pas impossible. En tout cas, elle vint s'assoir sur le lit aux côtés d'Octanis, se mettant en tailleur après avoir retiré la cape et affichant son plus beau sourire.

«Dis moi, tu as vu l'aurore boréale hier? C'était joli non?» - normalement il l'avait vue, lui se souvenait de ce que Vilal faisait, mais pas l'inverse. Du moins, elle ignorait que l'orphe commençait lui aussi à avoir les souvenirs de son double, il ne le lui avait pas encore révélé... elle se pencha pour se saisir d'un grain de raisin et le mit entre ses lèvres avant de se pencher en avant, est-ce qu'Octanis voudrait jouer lui aussi?

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 05 Déc 2011, 02:22

Elle était visiblement contente de revoir mon alter ego, mais de mon côté je pense que j'étais… jaloux qu'elle lui montre ainsi autant d'intérêt, à tel point que j'en étais probablement inquiet. C'était complètement idiot à bien y réfléchir, être envieux de soi-même, on aura tout vu. Mais le plus rageant était probablement le fait qu'il reste parfaitement stoïque quand à son enthousiasme, le fait qu'elle vienne se blottir contre nous, ou même quand à ce qu'elle lui disait. En fait, j'avais comme l'impression qu'il ne faisait même pas attention à sa présence, il se contentait uniquement de s'accouder contre le comptoir et d'observer la foule qui jasait à notre sujet. Méprisable… Ils étaient tous méprisables, et je pouvais bien sentir que nous étions parfaitement d'accord lui et moi. Mais cette haine qui grandissait en moi était inhabituelle, et je me demandais bien d'où elle pouvait provenir. Je n'avais pas réellement l'occasion d'y réfléchir car l'aubergiste refaisait déjà surface, et nous observions la jeune plante qui tentait de récupérer le plateau… en vain. Un sourire apparaissait sur nos lèvres, puis nous venions nous en saisir alors qu'elle partait en direction de notre chambre. Nous la suivions de prêt, à l'affut du moindre mouvement des personnes qui se trouvaient en bas, du moins jusqu'à ce que nous remarquions l'intéressante vision qui s'offrait à nous. Le fessier de Belladona était… alléchant ? Ça, c'était les pensées d'Octanis. Pour ma part, je le trouvais tout simplement séduisant et à croquer, mais ce spectacle ne dura pas longtemps car nous arrivions déjà à l'étage.

Une fois dans la chambre, nous étions venu poser le plateau sur le lit pour ensuite nous y asseoir, observant la demoiselle qui jetait un coup d'œil dehors. Si le ciel se faisait menaçant, je me demandais si elle craignait l'orage. En tant que plante, elle en avait forcément déjà vu, mais ce n'était pas pour autant qu'elle n'en avait pas peur, en particulier le crainte qu'un éclair s'abatte près d'elle et crée un départ de feu. Il me faudrait attendre pour savoir comment elle réagirait, et pour l'instant elle revenait vers nous, s'installant sur le lit en demandant à mon autre personnalité ce qu'il avait pensé du spectacle nocturne. Nous haussions un sourcil interrogateur, jusqu'à ce qu'il soupir doucement, l'air las.

« C'est pas vraiment le genre de chose auquel je m'intéresse… » Notre voix était défaite de toute émotion, comme si l'idée de se remémorer ce ciel nocturne et changeant nous agaçait. « Ce n'est qu'un phénomène naturel, je ne vois pas pourquoi je devrais trouver cela plus beau qu'un coucher de soleil, une plage ou quoi que ce soit d'autre. » En fait, une telle réaction de sa part ne m'étonnait même pas, peut-être parce qu'au fond de moi je le connaissais, mais sur l'instant c'était surtout pour la simple et bonne raison qu'il n'avait vraiment pas l'air d'être le genre d'individu à trouver une chose belle ou agréable à regarder. J'avais nettement plus l'impression qu'il était un amateur de sensation forte, que c'était ce genre de chose qui pouvait lui procurer du plaisir. « Mais bon, c'est peut-être moi qui suis rabat-joie ! »
Ça, on pouvait le dire. Mais était-ce vraiment surprenant ?

Belladona était ensuite venue saisir un grain de raisin qu'elle plaça entre ses lèvres. Sans plus attendre, nous nous approchions d'elle pour venir nous l'approprier, nos crocs perçant la peau fine du fruit pour en libérer tout le jus qui s'écoulait dans notre gorge. Et afin de profiter le plus possible du jeu, nous laissions nos lèvres souder à celles de la jeune plante, lui permettant ainsi de goûter à ce fluide sucré. D'ailleurs, comme c'était mon double qui avait le contrôle, il se faisait bien plus pressant que moi, ramenant notre main gauche sur la hanche de la jeune plante pour ensuite la forcer à s'allonger en arrière, prolongeant ainsi ce baisé de telle manière que l'on aurait pût croire qu'il avait vraiment envie d'elle. Mais au bout de quelques secondes nous reculions, plaçant nos mains de part et d'autres du corps de la demoiselle. Un sourire mesquin apparaissait sur notre visage, comme si une idée malsaine nous traversait l'esprit. Laquelle ? Je ne parvenais pas à le savoir, mais afin d'éclairer ma lanterne et celle de ma compagne, il clarifia par des mots cette pensée.

« J'ai trouvé ta punition pour m'avoir parlé comme ça l'autre fois. » Je craignais le pire, surtout que je n'avais aucune idée de si Belladona l'accepterait ou non. « Je vais passer toute la journée avec toi ! »
Heureusement, ce n'était que ça, même si en une journée, ça n'excluait pas cette possibilité. Et puis surtout, comment prendrait-elle le fait de ne pas me voir pendant une journée entière ? Enfin, techniquement elle me voyait, mais ce n'était pas vraiment moi. Quoi que ? Nous étions peut-être tout simplement la même personne mais notre esprit ce serait scindé en deux ? Je devais admettre ne pas être vraiment calé sur le sujet.

Nous nous redressions, revenant nous asseoir sur le lit alors que nous prenions le verre de jus d'orange pour en boire la moitié. Notre regard restait porté sur la belladone, comme si nous guettions sa réaction, ou bien peut-être plus simplement parce que c'était la seule source d'activité dans cette pièce. En toute certitude, je pouvais clairement dire que j'appréhendais cette journée…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 06 Déc 2011, 13:35

Si la picaris avait commencé à jouer, elle était un peu embarrassée de la tournure que prenait les évènements. Elle pensait qu'elle avait été claire la dernière fois, c'était Vilal qu'elle aimait, et elle n'aimait pas trop embrasser Octanis. Aussi s'était-elle retrouvée paralysée lorsqu'il l'avait fait basculer sur le dos, ne bougeant absolument pas et attendant simplement qu'il termine, probablement que s'il avait voulu aller plus loin, elle n'aurait même pas osé le repousser de peur de lui faire de la peine et aurait subi sans rien manifester. Recroquevillée sur elle-même, elle attendit qu'il recule, exprimant alors la punition pour avoir osé mal lui parler, et elle se contenta de hocher tristement la tête en murmurant «d'accord», ne comprenant pas qu'il y avait une certaine plaisanterie derrière, et prenant cela véritablement comme une punition qu'elle acceptait comme une petite fille sage.

Ils se redressèrent, mais elle n'était plus d'humeur joueuse ni gourmande, prenant tout de même son petit pain de nutriment histoire de nourrir son corps. La journée allait probablement être longue, mais elle devait accepter sa punition après tout, non? Il est vrai qu'elle l'avait blessé l'autre jour, et si elle devait passer la journée avec lui sans voir Vilal et bien... ce serait dur. Elle ne se sentait vraiment pas bien à cette idée et tourna son regard d'or qui paraissait étrangement éteint vers Octanis.

«Je vais un peu sur le balcon, même s'il se met à pleuvoir, ce n'est pas très grave.»

De toute manière, elle ne devait pas trop prendre le soleil non plus. Elle se leva et se dirigea vers le balcon, ouvrant rapidement la porte pour s'approcher d'une jardinière et s'y appuyer, son dos contre la paroi de pierre alors qu'elle laissait ses cheveux directement dans la terre. Certes, elle avait mangé le pain de nutriment, malgré tout elle préférait se nourrir ainsi, surtout que la terre devenait petit à petit humide avec les gouttes de pluie qui tombaient.

Elle poussa un léger soupir et posa sa tête sur ses genoux, ses bras enlaçant ses jambes alors qu'elle attendait ainsi sans bouger. Qu'allaient-ils faire aujourd'hui? Vilal voulait essayer de se trouver un travail pour gagner quelques ores, mais est-ce qu'Octanis voudrait faire de même? Elle ne savait pas trop et devait reconnaître qu'elle se sentait totalement perdue à l'idée de ne pas voir le regard de Vilal de la journée. Certes, physiquement c'était la même personne, mais ce regard... cela faisait toute la différence, et il lui manquait déjà.


Désolée, un peu court, mais voilà, je sais pas ce que tu veux faire donc je préfère pas trop avancer.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 04 Fév 2012, 02:01

Nous soupirions doucement en voyant que la jeune plante se levait pour rejoindre le balcon, l'air relativement ailleurs. Je sentais bien que mon double regrettait déjà sa décision, mais pourtant je savais qu'il ne reviendrait pas dessus, bien décidé à passer une journée avec le contrôle de notre corps. D'ailleurs, nous nous levions pour nous approcher de la porte-fenêtre qui menait sur le balcon, observant ainsi la Picaris qui était en train de faire le plein de nutriments. Nous restions ainsi quelques secondes, avant que nous ne soupirions de nouveau, presque comme agaçé, puis nous nous penchions vers elle, tendant notre main droite vers sa joue pour la caresser doucement. J'avais alors l'occasion de voir que lorsqu'il le voulait, mon alter ego pouvait être vraiment attentionné, peut-être même bien plus que moi. Il me suffisait d'observer sa manière de caresser la joue de Belladona pour me rendre compte qu'il faisait preuve d'une délicatesse bien particulière, l'effleurant à peine pour ne pas lui faire peur, comme si il risquait qu'elle ne se brise. C'était assez surprenant de voir une telle facette de mon autre personnalité.
« Hey… » Nous parlions d'une voix calme, comme si nous ne voulions vraiment pas affoler la petite chose que nous avions sous les yeux. « Fais pas cette tête… C'est aussi mon corps tu sais ? Alors il est normal que j'ai parfois envie d'en avoir le contrôle. » Il n'avait pas entièrement tort, même si en soit il prenait un peu de court la jeune plante, et moi avec. « Et puis, une journée ça passe vite. Tu ne t'en seras même pas encore rendue compte qu'il sera de nouveau là. »
Nous essayons de lui sourire d'un air rassurant, si bien que je trouvais que pour quelqu'un comme lui, il s'en sortait même très bien. Peut-être que parfois il manquait cruellement de finesse dans ses mots et dans sa manière de faire, mais parfois j'avais comme l'impression qu'il était bien plus doué que moi pour tout un tas de chose. Enfin, peut-être que dans mon cas je pouvais mettre ça sur le dos de l'amnésie. En tout cas, Octanis cachait très bien son jeu, mais je me demandais tout de même si il était sincère ou si il agissait ainsi uniquement dans le but de rassurer la demoiselle. Comme je ne ressentais rien d'anormal en moi, je pense qu'il n'agissait pas dans un but manipulateur, mais je ne pouvais faire entièrement disparaitre cette pointe d'appréhension qui était née en moi.

Finalement, notre main remonta doucement le long de la joue de la demoiselle, effleurant sa tempe jusqu'à arriver sur le dessus de son crâne et lui caresser délicatement les cheveux. Comme ses lianes étaient en train de la nourrir, elles ne se préoccupaient pas trop de notre présence, mais nous avions tout de même l'impression de pouvoir les sentir frémir. Est-ce que c'était par effroi envers Octanis ? Parce qu'elles appréciaient notre présence ? Ou bien plus simplement parce que nous la dérangions ? Ça, nous n'avions aucun moyen de le savoir.

« Le programme de la journée ne change donc pas. Vilal et moi avons exactement les même désirs tu sais ? Simplement une manière différente de les exprimer. » J'avais un énorme doute sur cette information. Quand il avait eût envie de refaire le portait des types d'en bas, je ne suis pas sûre que c'était clairement ce que je voulais, ou du moins je refusais tout simplement de l'accepter. Mais est-ce que je pensais ainsi parce que maintenant, j'étais plus calme ? Encore une question à laquelle je n'avais aucune réponse. « Donc dès que tu auras terminée, on est parti pour se faire un peu d'argent. »
Au moins, il ne perdait pas de vue l'objectif que je m'étais fixé… Ou devrais-je dire, que nous nous étions fixé. Je n'en savais plus rien après ce qu'il disait, même si logiquement je devrais avoir confiance en ses mots pour la simple et bonne raison que contrairement à moi, lui n'avait pas perdu la mémoire… Nous continuions alors à faire glisser notre main derrière le crâne de Belladona pour qu'elle penche un peu la tête vers nous, et ce sans même forcer, puis nous déposions un baisé furtif sur son front. Une fois encore, mon alter ego me surprenait : je ne le pensais pas si empathique, et je n'avais donc pas imaginer un seul instant qu'il puisse s'imaginer que lorsqu'il embrassait la belle, cela la dérangeait. Mais après, peut-être avait-il compris cela en lisant dans mon esprit car après tout, lui et moi étions étroitement lié.

Nous nous relevions ensuite lentement, laissant notre main glisser entre les lianes et la chevelure de la Picaris, puis nous la laissions quelques instants tranquille le temps de finir de nous préparer. Nous mettions notre haut pour ensuite passer le lambeau de cape sur nos épaules, et terminer en récupérant notre bourse. Le reste, Octanis semblait penser que nous serions amenés à repasser par ici, et qu'il n'était donc pas nécessaire d'être aussi paranoïaque. Je pouvais le comprendre, et pourtant je craignais tout de même que comme lorsque nous étions à Guttenvald, nous pourrions être amener à devoir quitter la ville précipitément, mais pour une fois je décidais de lui faire confiance. Nous allions ensuite saisir la capeline de la jeune plante, et nous revenions la voir sur le balcon tout en lui tendant la main pour qu'elle se redresse. Nous en profitions alors pour l'attirer à nous, et ensuite lui passer son vêtement par dessus les épaules, l'aidant à s'habiller avec une douceur qui me surprenait toujours autant.

« N'oublie pas : tu dois pas prendre trop la flotte, ce serait pas bon pour ce que t'as. » Nous disions cela avec un sourire légèrement amusé, mais notre expression s'effaçait aussi vite qu'elle n'était apparue. « Enfin, je veux dire, pour ton organisme. »
Puis nous la prenions par la main et nous sortions rapidement de l'auberge en ayant au préalable fermé notre chambre, n'accordant pas le moindre regard aux autres clients mais uniquement à la gérante qui semblait être assez occupée à une telle heure de la journée. Une fois dehors, nous nous tournions de nouveau vers elle afin de voir comment elle allait, et aussi car mon double avait quelque chose à lui dire.
« Si tu as envie de faire quelques emplettes, c'est le moment, sauf si tu préfères attendre qu'on est gagnés un peu d'argent. » Nous lui sourions toujours d'un air rassurant, du moins, autant que nous le pouvions avec nos canines plus qu'apparentes. « Sinon, il nous reste plus qu'à trouver quoi faire. J'imagine que tu ne vas pas te contenter de me regarder trimer, alors il faudrait que tu me dises ce que t'es capable de faire parmis ce qui sera proposé. »
Parfois, je craignais un peu que la manière de parler d'Octanis ne déteigne sur la demoiselle, et même si l'idée de la voir employer des termes proche du jargon pouvait être amusante au vue de la pureté quelle représentait à mes yeux, je n'étais au final pas sûr que ce soit aussi plaisant sur le long terme. Enfin, si cela devait arriver, je n'aurais qu'à lui expliquer que mon double était loin d'être un exemple.

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Messagepar Belladona » 04 Fév 2012, 15:51

Assise à même le sol, ses lianes s'alimentaient normalement, mais peut être un peu moins vite tout de même puisque désormais, elle devait faire attention. Son regard était un peu triste, mais lorsqu'Octanis revint vers elle pour essayer de la rassurer, caressant doucement ses cheveux en lui expliquant qu'après tout, il avait lui aussi des droits sur ce corps, et elle hocha juste la tête à l'affirmative.

«Oui, je suis désolée. J'ai encore un peu de mal à m'y faire. C'est dur d'imaginer que c'est votre corps à tous les deux.» - mais elle avait souri tout de même alors qu'il posait sa main sur sa tête en lui disant que Vilal serait revenu plus vite qu'elle ne le pensait. Elle ne pouvait pas dire qu'elle l'espérait, cela lui ferait du mal, mais c'était tout de même ce qu'elle ressentait. Il était étrange de voir qu'elle était aussi attachée à Vilal alors que pourtant Octanis était tout aussi gentil et attentionné envers elle, mais elle ne savait pas pourquoi, c'était différent malgré tout. Il était alors venu poser ses lèvres sur son front et elle sourit simplement.

Lorsqu'il lui rappela de ne pas trop s'alimenter ou s'hydrater, elle hocha encore la tête et se leva, secouant légèrement ses lianes pour les débarrasser du surplus de terre et d'eau avant de revenir vers lui et attendre qu'il soit prêt à partir. Afin de passer tout de même un peu plus inaperçue, la picari revêtit à nouveau sa capeline blanche et la referma bien au niveau de son cou avant de venir s'accrocher à son bras.

«Je n'ai rien à acheter. Allons directement voir ce panneau!» - après tout, étant une picari, la jeune plante n'avait besoin de rien. Ils descendirent donc ensembles et saluèrent l'aubergiste en passant. Une fois à l'extérieur, le ciel était un peu couvert, mais il était probable que cela se dégage un peu, ou à l'inverse qu'il se mette à pleuvoir des cordes. En tout cas, ils marchèrent tranquillement jusqu'au fameux panneau avec plusieurs annonces pour différents emplois. Déjà, elle savait qu'elle ne pouvait pas faire les quêtes qui consistaient à fréquenter les humains, comme celle où il fallait servir d'escorte à une jeune fille - qu'elle connaissait, mais ça elle l'ignorait encore - ou celle qui demandait à garder des enfants. Aussi, elle sourit en pointant du doigt l'une des offres qui semblait, en plus, amusante.

«Regarde! Ils ont besoin d'aide pour rassembler les cochons! Ça ne devrait pas être trop difficile!»

Le problème était qu'ils risquaient de vouloir la manger elle aussi, mais son poison devrait dégager une odeur les empêchant de vouloir ne serait-ce que la goûter. Elle se tourna vers Octanis pour voir ce qu'il en pensait, soit il voulait l'aider dans cette petite quête, soit il allait en prendre une autre. En tout cas, elle regarda où il fallait s'inscrire pour pouvoir partir à la chasse aux cochons! Apparemment, c'était un homme qui avait vaguement l'apparence d'un soldat qui s'en occupait, aussi elle attendit l'orphe pour pouvoir aller s'inscrire, jamais elle ne pourrait adresser la parole à un inconnu comme ça, elle était trop timide.


Désolée s'il y a des incohérences, mais depuis le temps, la flemme de remonter vingt postes en arrière

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 22 Fév 2012, 00:52

Nous nous étions finalement rendu jusqu'aux panneaux où se trouvaient les annonces. Il n'y avait rien de vraiment intéressant en réalité, ou du moins, c'était là le sentiment d'Octanis, moi je pouvais parfaitement accomplir n'importe quel travail dans la mesure où j'avais besoin d'argent. Enfin, je sentais bien qu'il était attiré par la mission où l'on devait appréhender ceux qui avaient réussis à cambrioler la banque d'Éphtéria, mais qu'il avait une autre idée en tête… Pour ma part, j'étais plus intéressé par l'ordre qui demandait d'escorter une jeune fille pour un pélerinnage. J'étais assez surpris de lire qu'il s'agissait de Ciara, mais au moins je me disais qu'elle était bien arrivée à Éphtéria. C'est alors que Belladona montra du doigt une missive demandant de… récupérer des cochons. Surprenant, mais cela lui convenait bien. Nous lui sourions doucement avant d'ensuite prendre le morceau de papier. Nous nous approchions rapidement, la belle plante au bras, vers le garde qui se trouvait là. Octanis devait être confiant pour ne pas en être inquiété, mais moi je ne pouvais dissimuler ma crainte de me faire arrêter par l'un d'eux.
« On va nettoyer la ville. » Nous disions cela d'une voix calme, ne nous souciant même pas de ce que pouvait penser ce garde. « Faut bien que quelqu'un le fasse. La présence de ces créatures seraient indignes du Roi Livian. »
Le jeu d'acteur de mon alter égo était parfait, à se demander à quel point il pouvait être manipulateur. Nous signions alors l'ordre que nous tendait le garde, puis d'un salue respectueux, nous nous éloignions ne emmenant Belladona avec nous dans les rues. Il ne restait à espérer qu'il n'allait pas pleuvoir, sinon cela risquait d'être cocasse d'attraper ces cochons par un temps pareil… Déjà, nous pouvions voir l'un d'eux non loin bien que jeune et donc encore assez petit en train de se régaler de détritus laissait par les Hommes. Ils avaient trouvé le bon plan, mais en soit ils ne devaient pas savoir vraiment ce qu'était l'hygiène dans cette région… Je n'imaginais même pas le nombre de maladie qui devait courir les rues, sans qu'ils ne comprennent pourquoi.

Nous tournant vers la belladone, nous affichions un sourire délicat à son attention, avant de la prendre par les deux épaules.

« Alors, une idée de comment on va s'y prendre ? » Car nous doutions fortement que ces porcs allaient se laisser faire sans rien dire. « Vilal serait plutôt pour les attirer à l'aide d'une bonne dose de bouffe. Moi je serais plutôt pour les assomer à l'aide d'une bonne dose de coup. Mais toi, t'en penses quoi ? »
Mon double avait prononcé ça avant même que je n'ai réellement le temps d'y penser… C'était assez déstabilisant de voir quelqu'un savoir comment l'on pensait avant même d'avoir le temps d'y penser, mais comme il s'agissait de moi, en fin de compte ce n'était pas si surprenant…

Nous pouvions déjà imaginer les passants nous regarder d'un air mauvais, en se demandant pourquoi nous nous chargions d'une telle besogne. J'avais comme l'impression que Octanis n'allait pas apprécier ça, et qu'il serait parfaitement capable de forcer une ou deux personnes à nous aider sans quoi ils n'allaient pas garder leurs rotules bien longtemps… Il devait pouvoir lire mes pensées car il sourait déjà de nouveau. Savait-il que c'était préférable de ne pas trop attirer l'attention non plus ? Nous étions déjà assez recherché comme ça… Mais après tout, il est vrai que dans cette ville, les avis de recherches n'étaient que des descriptions, pas comme dans la Basse-Ville ou les Ghettos où il pouvait au moins y avoir un portrait robot. Reportant notre attention sur la belladone, ou plutôt sur le jeune porc qui s'approchait d'elle, nous réagissions au quart de tour pour bondir jusqu'à lui et glisser notre bras autour de sa taille imposante et le soulever du sol…

« Wow ! Ça pèse une tonne cette connerie ! Et puis ça peut pas arrêter de gigoter deux secondes… » C'est là que je sentais les pulsions meurtrières de mon alter égo surgir… Mais comme Belladona était là, il restait relativement calme. « T'as pas vue où est-ce qu'il faut les ramener par hasard… ? » Nous grinçions des dents. Nous n'allions pas pouvoir le tenir comme ça durant des années, surtout si nous devions en ramener un bon paquet pour que les rues soit propres… Et puis, il n'arrêtait pas de beugler, je n'étais même pas sûr que Belladona ait pût nous entendre…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Seby » 22 Fév 2012, 01:18

Zut, je voulais te le signaler par aMSN mais je t'ai raté. Pour info, un cochon dit "nain" pèse 60kg à l'âge adulte, donc pour le prendre sous le bras ça risque d'être tendu. Ici, on parle de porcs, les vrais porcs, ceux qui sont grands et gras. À l'âge adulte ça monte jusqu'à 300kg (oui, moi aussi ça m'a surprise, je pensais que ça ne dépassait pas les 100kg). Bref, pour en prendre un sous le bras il faut que ce soit un porcelet, sinon c'pas possible ;)

P.S. n'oubliez pas qu'un porc, dès que les pattes quittent le sol ça se met à hurler comme pas possible, et amusez-vous bien :D


Deuxième photo : cochon rose de ferme (pour vous donner un aperçu des bestioles que vous devez chopper)

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 24 Fév 2012, 13:09

Visiblement, Octanis était d'accord pour cette mission, et elle fit un petit saut sur place en serrant ses mains l'une contre l'autre avec un large sourire lorsqu'il récupéra le bout de papier pour aller parler au garde. Chacun de ses pas était d'avantage un saut qu'autre chose alors qu'elle réfléchissait à la question de comment les capturer. Ce ne devait pas être trop difficile, il suffisait de les attirer vers l'enclot non? En tout cas, alors qu'Octanis prenait la parole, elle regardait simplement le ciel et souriait en voyant passer quelques oiseaux, puis l'orphe partit rapidement vers un petit cochon qui essayait d'arracher visiblement un peu de viande sur un os qui trainait par là... il lui demanda alors comment elle voulait qu'ils s'y prennent, précisant les deux solutions à leur portée.

Ramenant ses mains devant elle dans un geste protecteur et quelque peu effrayé, elle écarquilla les yeux

«Oh nooon! Les pauvres! Il ne faut surtout pas les taper! Non!» - sa voix était d'avantage pleine de peur que de reproches, aussi Octanis attrapa le petit porcelet pour le mettre sous son bras, créant alors une véritable hystérie chez la bête qui s'agita tellement en criant qu'elle dut mettre ses mains sur ses oreilles - «Maaaaaais!! Pose le tout de suite!!! Tu vois bien que tu lui fais peur!!»

Forcément en s'exécutant, le petit avait pris la poudre d'escampette... tant pis, un de moins, mais il fallait d'abord mettre les choses au clair. De sa petite voix qui n'était pas autoritaire pour un sou, Belladona avait mis les mains sur ses hanches et levait le nez vers l'orphe d'un air désapprobateur

«Tu aimerais qu'on te soulève comme ça alors que tu es en train de manger toi?» - petite mine boudeuse, en particulier parce qu'elle se disait au fond d'elle-même que Vilal n'aurait jamais agi comme ça - «regarde, tu vas voir! Je suis sure que ce n'est pas si compliqué! L'enclot est là bas apparemment, regarde!»

Tendant le bras, on pouvait voir une petite ruelle qui paraissait étroite au premier abord, à peine assez pour laisser passer deux ou trois personnes, mais au fond, il y avait une large place entourée de barrières avec du foin, des mangeoires et de la boue qui montrait clairement que les bêtes avaient l'habitude d'être là. Sautillant pour rejoindre quelques détritus, la plante réussit à trouver un trognon de pomme et se dirigea toute pimpante vers un autre cochon, bien plus gros celui là et Octanis ne pourrait surement pas le soulever! Il arrivait au-delà de la taille de la picaris. Tendant le trognon de pomme, elle se mit à parler d'une voix douce et câline, comme une mère qui parlerait à son enfant.

«Petit petit! Ouhhh la jolie pomme que voilà! Allez viens... viens!!» - un petit rire s'échappa de sa gorge alors qu'il tournait son énoooorme tête vers elle en poussant un «groink» de curiosité. Puis il se mit à renifler et commença à s'approcher doucement pour attraper la pomme, mais elle reculait déjà d'un pas en riant, tout en continuant de lui parler d'une voix douce. «Allez! N'aies pas peur! Viens! Hihihi»

Devant la douceur de la picaris, le porc se mit à la suivre assez docilement. Soit il était déjà d'une nature calme et elle avait eu de la chance, soit le fait qu'elle soit une plante et qu'il ait donc envie de la bouffer autant qu'il ne voulait manger la pomme l'incitait à la suivre avec d'avantage d'entrain. En tout cas, elle continuait de marcher à reculons, s'assurant qu'il n'y avait personne derrière elle par moments, puis elle s'engouffra dans la ruelle avant de lever les yeux vers Octanis qui avait observé toute la scène.

«Reste derrière lui maintenant! Pour le cas où il veuille s'échapper!» - précisa t'elle d'une toute petite voix. Puis elle rentra dans l'enclot et jeta le trognon de pomme un peu plus loin pour le laisser au porc qui préféra d'avantage croquer l'une de ses lianes, ce qui arracha un cri à la picaris - «Ahhhh! Non pas moi! Ne me mange pas!!»

Mais son poison agit alors rapidement, et le cochon la relâcha au bout de quelques secondes à peine, mais il avait tout de même une liane entre les dents, il semblait avoir le tournis, ses yeux minuscules regardaient dans toutes les directions, surement à cause des hallucinations, avant qu'il ne s'écroule et ne se mette à ronfler comme une locomotive. Reculant pour rejoindre la barrière et la fermer, Belladona avait un air légèrement triste en regardant sa liane coupée et la sève qui coulait doucement à terre. Elle ne doutait pas que si Octanis était resté à côté d'elle à ce moment là, il aurait massacré le cochon à coups de poings, mais il était à ce moment là un peu trop loin pour réagir assez vite.

Les pieds couverts de boue jusqu'aux mollets, la picaris ne s'en souciait pas pour le moment et leva les yeux vers l'orphe en souriant.

«Ce n'est pas grave. Au moins ça a marché! On continue?»

Peut être qu'il aurait une idée pour en attraper d'avantage à la fois, car s'ils y allaient à coups de un par un, ils allaient y passer la journée, mais ça, ce n'était pas un détail qui dérangeait la picaris car au final, malgré cet incident, cette mission l'amusait bien.

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 15 Mar 2012, 20:02

Nous regardions la jeune plante d'un air amusé après avoir posé la bête qui avait détalée à toute jambe. Voir Belladona essayait de faire preuve d'autorité était toujours un spectacle à part entière, même si au final je me disais que cela risquait plus d'arriver quand c'était mon double qui avait le contrôle de ce corps, car je faisais toujours en sorte de ne pas la contrarier. Elle essayait alors une autre méthode, et si celle-ci s'avérait être assez efficace en elle même, le dénouement était à prévoir… Pourquoi un porc irait-il s'intéresser à un simple détritus quand il pourrait avoir un met presque aussi gros que lui, et surtout frais ? Nous la suivions alors de près, et si j'étais certain que j'aurais réagis en la voyant ainsi se faire malmener, Octanis semblait vouloir observer de quelle manière elle allait s'en sortir. Il se disait qu'elle c'était mise dans ce pétrin toute seule, et que la logique des choses voulait donc que ce soit à elle de s'en sortir par ses propres moyens.

Nous nous approchions alors d'elle, nous agenouillant devant elle pour regarder le reste de la liane qui avait été sectionnée. Bien sûr, nous fesions attention à ce que nous ne soyons pas nous aussi touchés par l'anesthésiant qu'elle pouvait secrétait, aussi nos doigts ne faisait que frôler la base, et même si nous avions l'air un peu ennuyé par ce désagrément, elle disait vrai.

« Effectivement, ce n'est rien de grave. » Après tout, elle avait déjà arrachée elle même l'une de ses lianes pour nous la donner à boire, même si cette fois là le goût avait été sucré et il n'y avait eu aucun poison à l'intérieur. Elle devait donc avoir l'habitude de perdre ces parties de son corps, même si en soit cette fois ce n'était pas vraiment naturel. A l'avoir entendue ainsi crier, nous pouvions facilement imaginer ce que ressentait une fleur lorsque l'on venait à l'arracher du sol par simple désir égoïste humain, à savoir que l'on trouvait cela joli et que l'on voulait donc la garder pour nous, même si elle finirait par fâner au bout de quelques jours… « J'ai bien une idée. Suis-moi. »
Et sans vraiment lui laisser le choix, nous la prenions par la main afin de retourner au beau milieu de l'avenue principale, cherchant de nouvelles prises. Il y en avait un peu partout, au travers de ruelles, au beau milieu des passants. Ils semblaient depuis bien longtemps s'être habitués à la présence de ces animaux et n'y prêtaient donc aucune attention, à moins bien sûr qu'il ne les gênes en étant sur leur passage ou lorsque des diligeances passaient.

Nous nous approchions donc d'un groupe de trois porcs qui était presque en train de se battre avec un chat pour savoir qui allait dévorer une vielle carcasse de bœuf. Le soucis était que moi, je n'avais vraiment aucune idée de comment procéder pour l'instant… ce qui ne devait pas être le cas de mon alter ego, et j'avais un mauvais pressentiment sur le moment.

« Surtout, laisse toi faire. » Nous nous rapprochions encore un peu, toujours en tenant la belladone par la main, puis nous la tirions devant nous, sifflant alors à l'attention des bêtes sauvages. Le chat s'enfuyait en voyant une présence humaine, mais pour ce qui était des cochons… ils semblaient être intéressés par la jeune plante. Un rictus apparaissait alors sur notre visage. « Effectivement, c'est un plan d'enfer ! »
Disait mon double avec une pointe de moquerie dans la voix. Et en voyant que les animaux s'avançaient pour croquer un bout de ma compagne, nous reculions afin qu'elle n'est rien. Seulement, ils s'approchaient de plus en plus vite, et c'est alors que nous passions un bras au niveau de la taille de la jeune plante pour ensuite la soulever du sol et la mettre sur notre épaule. Une fois encore, Octanis se moquait d'elle quand à ce qu'elle avait dit un peu plus tôt, au sujet d'être « soulevé comme ça ». Nous reculions alors jusqu'à l'enclos où elle avait enfermé le premier, jetant régulièrement un coup d'œil derrière nous pour vérifier qu'ils étaient toujours en train de nous suivre, et quand ce n'était plus le cas nous nous rapprochions de nouveau d'eux pour attirer leur attention. Puis, une fois devant la barrière, nous l'ouvrions d'une seule main pour ensuite rentrer dans l'enclos, attendant que les porcs pénètrent à leur tour à l'intérieur.

Ceci fait, nous courions pour refermer le portail, et nous posions alors Belladona de l'autre côté pour qu'elle ne craigne plus rien, avant d'ensuite enjamber la barrière à notre tour. Même si je n'approuvais pas cette méthode, elle se révélait être efficace… Octanis était donc en train de rire à cœur joie en se moquant de la jeune plante.

« Désolé ! C'était pas sympa, je sais ! » Il disait ça, mais le ton sur lequel il prononçait ces mots ne laissait pas vraiment à penser qu'il y croyait… « Ha ! Ça faisait longtemps que je m'étais pas marré comme ça. Mais au moins, ça en fait trois de plus, même si faudrait trouver autre chose maintenant. T'inquiètes pas, pour me faire pardonner je te rendrais ton Vilal un peu plus tôt. »
Nous ramenions alors une main sur la tête de la belle plante pour la réconforter. Elle n'avait peut-être pas appréciée d'être ainsi portée comme un sac à patates, et ce même si elle n'était pas lourde et qu'elle n'avait pas de terminaisons nerveuses comme les humains…

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Belladona » 19 Mar 2012, 22:59

Dans un premier temps, elle avait suivi Octanis sans vraiment comprendre ce qu'il voulait faire. Après l'épisode du cochon picarivore, elle n'avait pas vraiment envie de s'approcher trop près de nouveau! Mais elle faisait confiance à Vilal, et donc à Octanis aussi, alors elle hocha seulement de la tête et s'approcha encore, mais tout de même peu rassurée de voir les cochons se rapprocher ainsi d'elle, jusqu'à ce qu'il se saisisse d'elle et la jette sur son épaule comme un sac de pommes de terre.

«AaaAAAAAhhhHH! Mais!! Tu fais quoi??» - un plan d'enfer? Alors qu'elle se retrouvait dans une position très peu confortable, d'autant qu'aux yeux du monde, sa capeline se soulevait, dévoilant clairement ses fesses à tout le monde, si elle ne s'en souciait pas, les dames d'Ephtéria en étaient offensées, voire dégoutées, et il était probable que lorsque Vilal se rendrait compte qu'on l'avait regardée ainsi, il n'apprécie guère le comportement d'Octanis. Mais effectivement, cela avait eu un bon effet puisque les cochons lui suivaient bel et bien jusqu'à l'enclot où il la lâcha enfin après avoir enfermé les trois bestiaux. Deux mains sur les hanches, elle fronça les sourcils en le regardant d'un air contrarié

«Ce n'est vraiment pas gentil!» - mais en le voyant rire à ce point, elle ne pouvait s'empêcher de rire aussi, son sourire s'illuminant par le simple fait de le voir ainsi... est-ce que Vilal avait déjà ri ainsi depuis qu'elle le connaissait? Il lui semblait que non, dans son souvenir, chaque fois qu'elle l'avait vu ainsi, c'était Octanis dans le corps de l'orphe. «Tu es beau quand tu ris. Pourquoi Vilal ne rit jamais?»

Elle avait dit ça tout en riant elle-même, et pourtant la question était des plus sérieuses. Octanis lui avait promis qu'il lui rendrait Vilal un peu plus tôt, mais elle n'oubliait pas que c'était Octanis qui avait la mémoire. Mais elle n'était pas assez futée pour essayer d'en profiter et elle posa la question par curiosité et non par intérêt. En tout cas, il était temps de chercher un moyen d'attirer les autres cochons, car pour le moment, ils n'en avaient attrapé que quatre, et heureusement que l'orphe avait eu cette idée qui leur avait permis d'en avoir trois d'un coup, sinon ils y étaient encore demain. En tout cas, il était temps de trouver une autre idée, bien que finalement, Belladona n'était pas vraiment contre cette idée.

«On peut continuer à m'utiliser comme appât si tu veux? Ça marche plutôt bien, et puis tu cours vite, je sais bien que tu ne les laisseras pas me manger!»

Aussi, elle se mit à sautiller pour sortir de la petite rue laissant Octanis la suivre jusqu'à un énorme cochon!! Ce n'était pas compliqué, elle n'avait jamais vu un truc aussi gros. Visiblement, il avait entendu ses petits camarades courir et venait voir pourquoi tant d'agitation, supposant qu'il devait bien y avoir quelque chose d'intéressant à manger! Il devait bien arriver à la poitrine de la picaris, soit un peu plus haut que la taille de Vilal, mais le truc vraiment énorme!!

«Euuh... Octanis? Il est quand même gros celui-la, non?» - l'inquiétude se lisait sur son visage alors qu'elle se recroquevillait sur elle-même, rapidement, le cochon comprit où était la fameuse nourriture et se mit à foncer vers elle à toute vitesse, elle se mit alors à courir aussi, mais elle était loin d'aller aussi vite alors elle se jeta au cou d'Octanis, les jambes de part et d'autre de sa taille et ses bras enlaçant son cou pour enfouir son visage au creux de son épaule.

Il avait intérêt à courir vite!

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Re: Où cherchons-nous… ?

Messagepar Vilal vaen Octanis » 08 Avr 2012, 15:49

Mon double était beau quand il riait ? Je ne pouvais pas vraiment m'en rendre compte, je n'avais pas le loisir de me voir en train d'effectuer cette action. Mais j'avais un gros doute là-dessus, notamment à cause de mes crocs en dents de scie, mais après, c'était le point de vue de ma compagne, et je respectais et acceptais celui-ci. Mais cela suffisait à me faire réfléchir, il est vrai que depuis que j'étais avec elle, je n'avais jamais vraiment rigolé, mais pourquoi… ? Je devais vraiment trainer un passif bien sombre pour ne pas être capable de rire à haute voix, ou bien peut-être que j'étais beaucoup trop préoccupé par les derniers événements… Pour le moment, Octanis répondait à la belle.
« Il a toujours été un peu lugubre. On peut difficilement lui en vouloir, il en bavé le pauvre. » Nous regardions autour de nous, cherchant une autre créature à faire rentrer de l'autre côté des barreaux, mais peut-être devrions-nous aller un peu plus loin pour ça. « Mais bon, je l'ai jamais vu aussi souriant qu'aujourd'hui. » Nous regardions de nouveau la belladone droit dans les yeux. « Et t'y es pour beaucoup, ma belle. »
Notre regard était particulièrement sérieux, comme si cette petite scène n'avait jamais eu lieu. Nous passions donc outre, puis nous reprenions la marche en direction des ruelles de la ville, cela afin d'espérer trouver d'autres de ces créatures que nous pourrions faire rentrer dans l'enclos. Belladona nous disait alors que nous pouvions continuer de procéder ainsi si nous le voulions, et pour ma part j'étais un peu partagée : il est vrai que cette méthode se révélait être vraiment efficace, mais je n'appréciais pas que ma compagne soit ainsi en danger, et ce même si je doutais fortement que mon double allait laisser ces porcs se répêtre du corps de la jeune plante. Mais après, il est vrai que d'un point de vue objectif, sa méthode avait portée ses fruits et c'était vraiment le seul moyen que nous avions à disposition pour rassembler ces bestiaux.

C'est alors que Belladona nous interpellait pour nous dire qu'il y en avait un gros plus gros que les autres. Il n'y avait rien de surprenant à ce qu'ils ne soit pas tous de la même taille, après tout ils n'étaient pas conçus dans des moules pour ensuite être envoyés sur le marché… Mais bon, après il est vrai que celui-ci était d'une taille démesurément grande, et il avait dû se rassasier de tonnes et de tonnes de déchets pour avoir autant de graisse sur le dos.

« C'est qu'un gros porc, pas de quoi en faire tout un plat… » Merci Octanis pour ce magnifique jeu de mot… Pour le moment, nous étions en train de nous prendre le visage d'une main, alors que de l'autre nous nous tenions la taille, comme si nous étions exaspéré. En tout cas, moi je l'étais bel et bien de ne pouvoir être qu'un observateur, et non pas un acteur. La jeune plante courait alors dans notre direction, nous sautant littéralement dessus d'une manière… bien particulière. « Wow ! Dans d'autres circonstances, j'aurais adoré cette position. Mais là… » Est-ce que c'était vraiment le moment de bavasser ? L'animal se rapprochait de nous à toute vitesse, et nous n'allions pas pouvoir nous retourner et prendre la fuite. Nous nous rapprochions donc du mûr le plus proche, sautant contre celui-ci, suffisamment haut pour que la bestiole ne puisse pas nous atteindre, et nous prenions appuie à l'aide de notre pied et d'une seule de nos mains, plantant nos griffes dans la pierre. Malheureusement, nous étions loin d'être léger, et notre attache était tout sauf bonne, aussi nous glissions lentement, entaillant la roche du mûr sur lequel nous étions accrochés. Nous sautions alors sur le dos du tas de graisse, pour ensuite bondir de l'autre côté et commencer à courir. Nous n'avions pas besoin de nous retourner pour nous assurer qu'il était là, les vibrations sur le sol étaient plus que suffisantes pour manifester sa présence. Mais à ce rythme, il allait à nouveau nous rattraper, bien qu'à ce moment là il nous suffirait de lui envoyer un bon coup en plein museau pour le calmer… Seulement, il y avait peu de chance pour que cela plaise à la demoiselle, et nous n'avions pas vraiment envie de la contrarier.

Nous sautions donc au-dessus d'une pile de caisse afin de ralentir la progression de cette bestiole, et heureusement que nous étions agile sinon cette petite ascension aurait été fastidieuse. Et tant pis pour les marchandises qui étaient ravagées, nous étions seulement chargés de ramener ces bêtes dans leur enclot, et il n'était stipulé nul part que pour ça la ville devait être impeccable. Maintenant que nous avions pût distancer encore un peu l'animal, nous arrivions juste devant la barrière, et nous l'ouvrions sans plus tarder pour ensuite rentrer dans la cours. Seul problème : les autres porcs qui se trouvaient à l'intérieur, et nous étions maintenant coincés entre eux… Quelle splendide idée, vraiment ! J'avais vraiment l'impression que par moment, Octanis agissait avant même d'avoir réfléchit… Nous contournions alors rapidement le groupe qui était déjà à l'intérieur, puis nous nous approchions du mur au fond, grimpant rapidement à celui-ci pour y déposer la jeune plante, qui était maintenant perchée comme un
rouge-gorge.
« Bouge pas, j'arrive. » Puis, nous sautions de nouveau dans la mélasse pour courir jusqu'au portail alors que les cochons s'aglutinaient en dessous de Belladona, sans pouvoir l'atteindre. Une fois qu'ils étaient bel et bien enfermés, nous revenions jusqu'à la belle qui m'attendait la haut, regardant les porcs patauger dans la fange. « Ça va ? Rien de casser ? »

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Vilal vaen Octanis

Crédit: Fermé

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