Les yeux bleus marine de Benedikt se promenèrent sur Vrass en un regard étonné ; il n'a pas faim non plus ? On dirait que le tatoueur est aussi perturbé que lui par les événements. Il s’excuserait presque, et dire que Vrass cherchais une relation sans ennuis et sans attaches. On peut dire qu'il a choisit la bonne personne, tiens.
« Il fallait que tu tombes sur moi, forcément, hein ? » pensa Benedikt en se redressant pour l'embrasser sur le front.
Il s'habille alors que le winghox se rafraîchit un peu et les deux finissent pas être prêt à partir en même temps, leurs affaires remballés, pour descendre au rez-de-chaussé.
L'aubergiste vient les voir pour savoir ce qu'il veulent quand ils s'assoient à une petite table dans un coin de la pièce. Beneditk commande une tasse de thé bien qu'il a la désagréable impression qu'un verre d'eau serait déjà plus que ce qu'il ne pourrait avaler. Souriant un peu, plus pour faire lui plaisir qu'autre chose, il répond à Vrass ;
« Pour être franc, je crois pas qu'ils étaient aussi sympathique... Je ne me souviens plus exactement. C'était... effrayant. Mais peut-être que ça l'était parce qu'il essayait de me parler, je ne sais pas. Mais la plupart n'étaient pas... comment dire, violent. Donc ça pourrait être pire, je suppose»
De vagues souvenirs lui reviennent en mémoire, et il frotte ses doigts contre les parois lisse de la tasse qu'on vient de déposer devant lui dans un geste presque inconscient. Mais plus brièvement et plus légèrement que le tatoueur, qui, comme il le remarque du coin de l’œil, a faillit se brûler. Il se sent obligé de reprendre la parole pour distraire le tatoueur et éviter qu'il ne se concentre trop sur sa mauvaise humeur ;
« Donc, on va chez Sayah voir ce qu'il peut nous dire... Est-ce que je dois lui dire que c'est pour moi ? Est-ce que je risque pas qu'on m'arrête parce que je pourrais être dangereux, ou, je ne sais pas... »
Benedikt n'y avait pas encore pensé, mais maintenant, il se demande si les autorités, tout royaumes confondu, ne sont pas méfiantes à l'encontre des gens infestés par des Pelel'je. Ce serait presque logique, après tout. Le botaniste porte la tasse à ses lèvres, mais ne boit qu'une petite gorgée avant de la reposer. Le sucre qu'il a rajouté dans son thé lui brûle presque la langue, et ce n'est pas parce qu'il est chaud, non. Même l'idée seule de manger lui donne la nausée. Il fronce les sourcils. Ce n'est pas à cause de l'angoisse, non, c'est autre chose, et c'est cette dernière pensée qui l'inquiète.